Le journaliste Causeur, Jonathan Siksou, revient sur l’amour des Français vis-à-vis du drapeau tricolore : «Pendant une cinquantaine d’années, on a fait croire que le patriotisme était l’égal du nationalisme».
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00:00 Je l'explique par un constat.
00:04 Pendant 50 ans à peu près, si ce n'est un peu plus,
00:08 on a fait croire que le patriotisme était l'égal du nationalisme.
00:14 Et partant de cela, on a laissé le nationalisme au Front national de Jean-Marie Le Pen,
00:20 qui lui a arboré le drapeau tricolore, joué des couleurs nationales,
00:25 les décliner à travers de moultes formes sur ses estrades,
00:30 sur ses revers de veste, les drapeaux derrière lui, etc.
00:34 Pendant 40 ans, de mites et rendis, on n'a pas touché à ce que touchait le FN,
00:40 que ce soit le drapeau tricolore comme le thème de l'immigration, par exemple.
00:44 On voit où on en est aujourd'hui.
00:47 Il a fallu des exemples, des événements graves, comme les attentats de 2015,
00:53 pour que des gens, à l'instar de ce qu'ont fait les Américains en 2001,
00:57 n'aient plus honte, n'aient pas honte du drapeau tricolore,
01:01 et reconnaissent la valeur du patriotisme en tant que tel.
01:05 La patrie, c'est quoi ? C'est le peuple. Et le peuple, c'est quoi ? C'est nous.
01:08 Donc, si vous voulez, c'est cette idée de retour aux sources à travers le sang
01:14 qui a peut-être fait changer les mentalités.
01:17 Ensuite, on voit qu'on a toujours néanmoins un problème avec ça.
01:21 Si l'équipe de France ne remporte pas un match de foot,
01:26 les drapeaux, bien souvent, sont rangés dans les placards,
01:29 et on ne les voit pas, si ce n'est de temps en temps.
01:32 C'est ce que je voulais dire, Jonathan.
01:33 Effectivement, il y a des drapes tels que les attentats que la France a vécus.
01:38 [Musique]
01:41 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]