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00:14 Entre sécheresse, déficit hydrique et pression toujours plus forte sur l'usage de l'eau,
00:18 les restrictions ne sont plus une exception, elles deviennent une norme.
00:21 Le problème va s'aggraver quand on sait que la demande des villes va bondir de 80% d'ici 2050.
00:27 La ressource en eau devient donc une denrée rare.
00:30 Cette équation pose une question, celle de l'action politique.
00:33 Face à ce constat, quel choix les élus font-ils pour optimiser la ressource,
00:37 limiter la pression et garantir une alimentation pour le plus grand nombre ?
00:41 Bref, est-il trop tard pour agir ?
00:43 On le découvre tout de suite à travers différents exemples au plus proche de nous, en Indre-et-Loire.
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00:53 Nous sommes sur l'étang d'Assay, le site espace naturel sensible départemental de l'étang d'Assay,
00:57 qui est un ancien étang de pisciculture avec des zones humides remarquables.
01:00 Le problème de ces zones humides, c'est qu'elles ne sont plus alimentées ici depuis plus de deux ans
01:06 et ça a des impacts sur la biodiversité en particulier.
01:10 On observe ici une diminution importante du nombre d'espèces de donates.
01:16 Il faut voir ça comme étant un indicateur du fonctionnement des milieux naturels.
01:20 Ce sont un peu des sentinelles de la nature et on les comptabilise pour ça.
01:25 On espère qu'elles vont revenir dès que les pluies reviendront.
01:31 Par rapport à ces aspects de fonctionnement hydraulique, il y a effectivement des solutions qui sont envisagées.
01:37 Il y a toujours des pistes de travail qui sont enclenchées notamment avec les élus ici.
01:41 Il faudra qu'à l'avenir, on mette en place des réflexions nouvelles
01:45 pour réalimenter ces zones humides qui ont un rôle très important.
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01:53 La communauté de communes est gestionnaire sur la compétence eau et assainissement depuis maintenant 2019.
01:59 On a dans la foulée connu une crise importante avec un problème de quantité d'eau
02:05 qui a amené une coupure d'eau sur tout un village.
02:08 On s'est rendu compte qu'on n'était pas assez interconnectés
02:12 et donc on a dû mettre en place une interconnection très rapidement avec la métropole de Tours.
02:18 Depuis, on a une stratégie forte sur la quantité.
02:23 On a renouvelé nos moyens de production en les modernisant.
02:26 On recherche des nouveaux moyens de production dans l'alluvial
02:29 pour être aussi moins dépendants de nos forages dans le Cénomania pour protéger la nappe.
02:35 Et en même temps, on a une problématique qualitative, le pesticide.
02:40 Donc là, on peut avoir de l'eau en quantité, on peut avoir des problématiques de qualité.
02:43 Et la question des interconnections à l'échelle des territoires voisins,
02:47 que ce soit sur l'Indre-et-Loire ou même à côté pour les gens qui sont frontaliers,
02:52 comme c'est notre cas par exemple avec le Maine-et-Loire,
02:54 d'avoir le maximum d'interconnections entre les deux.
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03:03 L'eau devient de plus en plus rare, donc elle suscite de plus en plus d'urgence.
03:08 Sur nos territoires, au-delà de nos habitants,
03:11 nous avons aussi une très forte affluence touristique.
03:14 Il faut donc pouvoir satisfaire tous ces publics sur un minimum d'eau vitale à donner.
03:20 Cependant, au-delà de l'esprit vital, il y a un deuxième enjeu, c'est la surconsommation d'eau.
03:26 Nous aurons à faire beaucoup de pédagogie auprès de nos habitants
03:29 en leur expliquant que cette surconsommation est à leur propre détriment.
03:33 Le constat est simple.
03:35 D'année en année, nous avons de moins en moins de puits
03:38 qui peuvent satisfaire notre population l'été ou pendant les périodes de sécheresse.
03:44 Nous sommes donc obligés et contraints à changer notre système de puisement d'eau,
03:50 autre que dans les nappes phréatiques et d'aller chercher de l'eau dans les alluvions.
03:55 Cependant, il faudra réfléchir à mettre un réseau départemental de solidarité
04:02 pour pouvoir satisfaire un territoire ou un autre territoire en cas de crise
04:06 pour au moins apporter l'eau vitale à nos habitants et aux personnes qui viennent visiter nos territoires.
04:12 Nous nous trouvons ici sur le premier forage réalisé pour les trois communes que constitue le syndicat d'eau,
04:25 c'est-à-dire Noyant-Touraine, Bouset et Trogg.
04:29 Ce forage fonctionne depuis de nombreuses années, mais depuis pratiquement 30 ans,
04:35 on est obligé de mélanger l'eau de ce forage à celle de Sainte-Mort pour rendre cette eau potable.
04:42 Il y a environ plus de trois ans maintenant, il a été décidé de réaliser un forage dans le Sénomanien
04:49 afin de mélanger cette eau avec le forage actuel.
04:55 Le problème qu'il y a aujourd'hui, c'est comment reconquérir la qualité de l'eau sur l'air du bassin de captage de notre première source
05:05 de façon à pouvoir utiliser cette eau d'une manière normale pour la consommation humaine
05:11 en sachant que le forage dans le Sénomanien est un forage qui épuise les ressources ultimes de nos ressources en eau.
05:23 Le CPIE Touraine Val-de-Loire a noté depuis de nombreuses années désormais
05:31 que la ressource en eau est un bien de plus en plus précieux et qu'on se doit de préserver.
05:35 Pour cela, on peut passer par différents gestes au quotidien,
05:39 que ce soit à la maison chez les particuliers avec des doubles boutons pour les chasses d'eau,
05:45 de bien remplir son lave-linge ou son lave-vaisselle avant de le faire tourner,
05:48 ou prendre des douches à la place des bains.
05:50 Mais tous ces gestes ne s'arrêtent pas à la maison, mais s'adressent aussi au jardin.
05:55 On doit choisir par exemple des plantes qui sont sobres en eau,
05:59 pailler les espaces verts aussi bien dans le jardin que dans les espaces publics,
06:04 ou encore ajouter de la matière organique pour favoriser la rétention de l'eau dans le sol.
06:08 A plus large échelle, la gestion de l'eau pluviale est un élément extrêmement important
06:13 dont les collectivités et aussi bien les entreprises peuvent se soucier.
06:17 L'intérêt est d'éviter le tout tuyau et de ralentir le cycle de l'eau en faisant infiltrer l'eau dans le sol,
06:22 soit en réalisant des petits fossés d'infiltration,
06:26 ou soit des zones humides urbaines qui serviront à réalimenter les nappes phréatiques.
06:30 Des exemples qui donnent à réfléchir et trouver des solutions pour l'avenir,
06:33 un avenir moins sombre qu'il n'y paraît pour peu que chacun s'engage à son niveau.
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06:46 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]