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Nous poursuivons la visite des villages de la communauté d'agglomération, aujourdui nous partons à Beauvois en Cambrésis.

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Voyages
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00:00 [Musique]
00:21 Bon, M. le maire, bonjour.
00:23 Bonjour.
00:24 Alors, nous allons faire le tour de votre commune et puis examiner tout ce qui constitue
00:31 son tichet économique, le plan cultuel, la jeunesse.
00:36 Quand nous parlons de jeunesse, on parle aussi de l'apport de la commune pour leur épanouissement.
00:44 Donc, on va parler de ça.
00:45 Nous parlerons aussi de vos seniors, le monde associatif, le sport et la vie culturelle.
00:52 Donc, vous nous amènerez dans vos églises, si vous en avez beaucoup.
00:57 Nous ferons donc visite des écoles et des salles de fête.
01:03 Ma première question, est-ce que c'est un hasard que la mairie soit placée dans la rue Berthelot ?
01:10 Alors, initialement, il y avait ce qu'on appelle l'ancienne mairie, qui est maintenant un bâtiment
01:15 que l'on loue pour des locations privées ou voir des manifestations associatives.
01:23 L'idéal, moi, de mon point de vue, aura été de placer la mairie au centre du village.
01:29 Et notamment, un bâtiment qui sera aussi à mentionner dans votre film, c'est le bâtiment de la fabrique.
01:37 Le château et la fabrique, que je vais effectivement évoquer dans mon petit historique.
01:44 Je voudrais quelques mots avant de répondre à l'ensemble de vos questions.
01:49 Tout d'abord, en 1202, Beauvois s'appelait Biauvoir, qui veut dire "Bellum Vedere" en latin, qui veut dire "Belle vue" avec la traduction.
02:06 Pendant le Moyen-Âge, les divers mouvements de territoire placent Beauvois, notamment le 6 mai 1493, à Messie Robert Dennes,
02:16 qui s'écrit E-N-N-E-S, comme le village d'Ennes, juste à côté, un écuyer, un seigneur de Bétancourt.
02:26 Le 15 juillet 1625, Daniel Godin partage cette zone entre Beauvois, Estourmel et Oilingourt.
02:37 C'est un signe que l'intercommunalité était déjà existante, sur ce point d'histoire.
02:44 Des épidémies, des guerres, qui ont eu lieu ici, sur Beauvois. La barbarie, pillage, famine, une épidémie de peste de 1515 à 1521.
02:56 Ce qui a occasionné aussi un autre bâtiment que nous allons voir juste après, qui est en face de la mairie, qui s'appelle la Chapelle Sainte-Anne, en 1844.
03:06 Pourquoi la Chapelle Sainte-Anne ? Parce que cette patronne a été choisie par les habitants de Beauvois,
03:13 lorsque l'épidémie de 1515 a vraiment fait des ravages sur la commune.
03:18 Ils ont donc décidé que Sainte-Anne serait la patronne de Beauvois.
03:26 Le bâtiment, la chapelle, a été restaurée en 1911, puisque vous vous doutez bien, après les épidémies, après les guerres, il y a eu aussi nécessité de restaurer ces bâtiments.
03:39 Nous sommes positionnés dans le canton de Caudry, l'arrondissement de Cambrai, à peu près 2000 habitants.
03:49 Ce qui nous place, je pense, 6 ou 7ème dans la communauté d'agglomération des 46 communes.
03:56 352 hectares de superficie.
03:59 Beauvois s'est vraiment développé grâce à une gare, qui était placée au niveau du stade, du terrain de football.
04:10 C'est-à-dire, le terrain s'appelle le stade de la gare.
04:16 La nationale, qui s'appelle maintenant la RD643, que tout le monde connaît, l'axe privilégié, le château Cambrai, qui traverse la commune.
04:27 Une belle vitrine.
04:29 Et puis, derrière, un développement économique et surtout industriel, qui a amené une émancipation de la commune dans les années 1900.
04:40 En 1851, le château, avec M. Vaugel.
04:45 Alors, le château qui n'existe plus, qui est l'empreinte laissée devant la fabrique.
04:51 En 1854, la fabrique, qui était des magasins, avec M. Michaud.
04:57 Et en 1861, une usine, donc l'usine Cédou-Michaud, qui comportait plus de 300 ateliers, 300 métiers.
05:06 Il y avait un familistère, il y avait une maison du peuple.
05:11 Et malheureusement, la fermeture en 1964.
05:15 De la reconversion avec du textile et aussi un peu d'imprimerie.
05:20 En termes d'action politique, ce que je voulais mentionner, qui va reprendre un peu vos questions.
05:25 Il y a un travail intercommunal.
05:28 C'est d'ailleurs ici, dans la mairie de Beauvois, le siège aussi du SMAB, un syndicat mixte d'aménagement du bassin de l'Air Klein.
05:35 Qui concerne la plupart des communes de la CA2C.
05:39 On est impliqué sur des structures d'insertion, de formation, avec Action à Vennes-les-Auberts.
05:45 L'EDEC qui a aussi son siège dans les bâtiments de la CA2C.
05:49 Un partenariat avec la commune voisine, Fontaine-aux-Pires.
05:52 On a une harmonie en commun, on a un club de foot en commun.
05:56 On fait les cérémonies de commémorations.
05:59 On était notamment dimanche 30 avril ensemble pour la commémoration pour les déportés.
06:04 Par le biais du centre social, je reviendrai après.
06:09 Mais on a aussi un élargement prévu avec les communes de Ligny, Clarie, Quatnière, Carnière, Kiewi, Bétancourt, Fontaine-aux-Pires bien sûr.
06:17 Bévilet, on travaille déjà avec eux au niveau des CLSH.
06:22 On a avec Bévilet toujours un partenariat de classe de neige.
06:28 Les enfants de CM2 de Beauvois et ceux de Bévilet partent ensemble 12 jours à Cobloux depuis des années.
06:36 C'est ça, c'est important de le rappeler puisque je pense que cette vocation intercommunale Beauvois l'a toujours eu.
06:43 Grâce à mon prédécesseur, je tiens à le dire et j'ai poursuivi dans la même logique.
06:49 Et enfin, toujours dans ce partenariat intercommunal, le SIAD de Val-de-Rio puisque la Fabrique, autre bâtiment important de la commune,
06:59 est géré par le syndicat du SIAD du Val-de-Rio, Caudry et Beauvois, présidé par mon collègue et ami Frédéric Bricombe.
07:10 Pour revenir sur la vie économique, vous voyez avec cet historique, Beauvois a toujours accueilli pas mal d'entreprises,
07:22 était très très très réputée avec ses grands bâtiments. Il en restait un vestige, il reste la Fabrique, mais il en restait un vestige sur le bâtiment Lestra
07:33 qui a malheureusement été croulé. Mais quand je dis malheureusement, de fait, parce qu'on va y faire des logements sur ce site, c'est juste en face de la salle des fêtes.
07:42 Et ça devenait aussi très dangereux puisque c'était des bâtiments qui n'étaient plus utilisés.
07:48 Donc une histoire, une remontée sur les années 1900, comme je l'ai dit tout à l'heure, il y a eu plus de 4000 personnes qui sont venues travailler sur Beauvois.
08:00 4000 personnes, alors que notre densité d'habitation maintenant est aux alentours de 2000.
08:07 Parler de la culture, c'est juste en face aussi, nous avons une bibliothèque médiathèque qui est gérée par une personne qui est là en poste,
08:17 qui ouvre aux scolaires, qui ouvre à la population Beauvoisienne, qui fait des expositions.
08:23 J'avais un bénévole, ça me donne l'occasion de repenser à lui, M. Bernard Lautin. Et d'ailleurs, j'ai à mon arrivée en 2014 donné le nom de la bibliothèque à ce monsieur bénévole
08:33 qui a fait de nombreuses choses pour notre commune. Donc la bibliothèque médiathèque Bernard Lautin.
08:39 Au niveau de nos seniors, on a un club des anciens, on a un repas annuel avec eux qui s'est passé ici au mois de mars.
08:49 On fait un colis chaque année avant Noël. On a aussi des excursions, des propositions de voyage.
08:56 Et la présidence qui vient d'être renouvelée il y a très peu de temps, il y a quelques semaines, et c'est maintenant M. Roland Leduc qui s'en occupe.
09:03 Donc là aussi, on s'en occupe. Il y a à peu près 450 personnes qui sont recensées dans ce qu'on appelle maintenant nos seniors.
09:13 Et la jeunesse. Alors la jeunesse, c'est un sujet qui me tient bien à cœur puisque quand je suis arrivé en tant qu'élu en 1995,
09:24 mon premier mandat en tant que conseiller municipal, la mission qui m'a été demandée par le maire de l'époque, c'était justement de m'occuper de la jeunesse.
09:32 On a monté une structure pour les jeunes. On l'a fait un petit peu grossir par des activités diverses et variées.
09:41 Un club de judo, de l'aide scolaire, un club d'échecs, qui a fini par tellement grossir que les partenaires qui nous soutiennent,
09:52 le département et notamment la caisse d'allocations familiales, nous ont demandé de passer en agrément centre social.
10:02 Cet agrément a été validé et nous avons donc maintenant un centre social depuis des années qui se trouve sur le centre du village
10:12 avec du personnel, des animateurs, une directrice et un potentiel énorme pour notre commune de 2000 habitants.
10:21 Et ça c'est vraiment une des réponses intéressantes et importantes sur l'échelon de Beauvois, voire le rayonnement intercommunal que j'évoquais tout à l'heure.
10:31 Puisqu'il y a une vocation de s'élargir et de travailler avec les communes limitrophes parce que tout le monde a à peu près les mêmes besoins.
10:38 Donc j'en suis à l'initiative et du coup c'est effectivement une structure qui ramène beaucoup d'émotions chez moi.
10:50 Donc nos anciens, nos jeunes sont bien occupés. On n'oublie pas les actions parentalités, on n'oublie pas les CLSH qui sont maintenant portées par le centre social
11:03 avec une empreinte municipale puisque c'est une régie municipale. Donc au niveau du conseil d'administration il y a des élus qui figurent avec des habitants et ça se passe très bien.
11:14 Voilà, après au niveau du sport, alors le sport, moi personnellement j'ai joué 30 ans au football à Beauvois.
11:21 Je suis allé voir le match dimanche où ils ont gagné le quart de finale pour l'équipe Fagnon.
11:27 Donc là aussi une sensibilité personnelle mais aussi collective parce que vous savez très bien comme moi et tous les reportages que vous faites dans les communes,
11:36 l'important pour un maire et son conseil municipal c'est de porter l'intérêt général.
11:41 Et de le remettre vraiment au centre des préoccupations. Je pense que c'est vraiment important que les gens comprennent à travers ce reportage que un maire, sa mission, c'est vraiment l'intérêt collectif.
11:53 A l'heure où les réseaux, ou alors à bien ou à raison ou à tort, j'ai pas de jugement là-dessus, c'est simplement de rappeler que pour apporter une remarque,
12:05 une critique parfois qu'on peut entendre, on n'est pas exempt de tout reproche.
12:11 Mais évitons les choses hâtives, essayons de connaître les dossiers et clairement pour nous permettre de faire notre travail comme il faut.
12:20 Parce qu'un conseil municipal prend des décisions et effectivement l'objectif c'est vraiment que ça arrive vers l'ensemble de nos habitants
12:29 pour une qualité de vie améliorée et un cadre de vie qui peut aussi, il faut l'espérer, soit bonifié.
12:38 Donc clairement par rapport à tout ça, nous avons une quinzaine d'associations, nous avons un tissu économique intéressant, on le sait en traversant l'ARD,
12:48 mais il y a aussi des commerces à l'intérieur du village et je me félicite de le rappeler parce que souvent on les oublie.
12:56 Oui parce que c'est vrai que quand on passe, on voit tous sur l'ARD.
13:01 Mais sur la rue Berthelot, à l'intérieur du village, il y a aussi des gens qui travaillent et qui animent notre village lors des manifestations.
13:11 Ça peut être la fête de Sartane au mois de juillet, qui est comme je le disais tout à l'heure notre patronne,
13:17 et donc les cinq jours du vendredi au mardi jusqu'au défilé carnavalesque du mardi qui y en est vraiment.
13:24 Et que ce soit, quelle que soit l'enseigne, je tiens à les en remercier.
13:29 C'est important qu'on puisse être secondé à la fois par nos commerces et aussi par nos associations que l'on sollicite tout au long de l'année,
13:38 qui font de l'action, des manifestations pour nos enfants, pour nos adultes, pour nos familles et pour nos seigneurs.
13:45 En tout cas, je pense que vous avez fait le tour, mais moi je voudrais revenir un peu sur la Baie Pouilloute.
13:52 Oui.
13:54 Alors, il a oeuvré ici pour qu'il y ait une église, n'est-ce pas ?
13:59 C'est ça. Vous avez des bons renseignements, je vais ressortir mes documents.
14:04 Non mais malheureusement, il est quand même parti d'ici par la suite de...
14:10 1857.
14:11 Voilà. C'est cela. En 1857, il a fait ça. Mais bon, il a quitté quand même la commune dans les années 1888.
14:23 Il a installé l'école des filles, qui a été dirigée par des religieuses et les saintes familles d'Amiens, qui progédaient en 1888.
14:32 C'est exactement ça. Et quand il est parti, il a légué... Quand il est mort, il a légué un peu de suicide. Ce n'était pas beaucoup. 14 000 francs.
14:45 À l'époque, ça devait être une somme.
14:49 Oui. Ça, c'est dans son testament. Il a dit ça. Il a dit "bon alors, l'argent que je laisse..." Il a laissé à l'abbé Rémi.
14:58 N'est-ce pas l'abbé Rémi ? Il a cherché, il a continué l'œuvre de...
15:03 1824 et décédé en 1896. L'abbé Dumoulin lui succéda en 1888.
15:09 Voyez-vous ? Et donc, vous savez où est-ce qu'on a trouvé l'argent pour construire votre église ?
15:16 Non.
15:17 Alors, c'était l'argent des habitants. Donc, il y a M.... Là, comme on venait de parler, l'abbé Rémi a décidé de faire une quête.
15:27 D'accord.
15:28 Il a décidé qu'il faut qu'on fasse la quête pour construire cette église. Donc, ce qui fait que les habitants, ils ont donné 14 000 francs.
15:37 Voyez ? 25 000 francs par M. Vosgiel.
15:41 Oui, que j'ai cité tout à l'heure.
15:43 Bon, il était le patron de la fabrique. Il avait un peu de sous. M. le maire a donné 10 000 francs.
15:49 Et le conseil municipal a donné 16 000 francs. Vous comprenez bien.
15:57 Donc, 12 500 francs de souscription extérieure. Et enfin, 14 000 de l'aide de M. Pouillaud.
16:09 D'accord.
16:10 Parce qu'en fait, le devis a donné 85 000.
16:14 Et là, vous avez un total de 78 000.
16:16 78 000.
16:17 Donc ?
16:18 Donc, il a fallu...
16:20 Alors, lui, on va chasser un peu.
16:22 Il a fallu se battre.
16:23 D'accord.
16:24 Et donc, la population s'est remobilisée.
16:27 Remobilisée pour arriver à combler le petit déficit.
16:30 Voilà. Donc, c'est pour ça que cette église...
16:32 C'est une bonne démarche. Je vais faire ça aussi pour ma commune.
16:35 Allez-y.
16:36 Je vais faire des travaux bientôt. Donc, c'est bien.
16:38 On va pas appeler ça impôts. On va juste appeler ça participation financière.
16:43 Citoyenne. Citoyenne. Voilà. Comme ça, vous aurez...
16:46 C'est un terme qui enveloppe tout.
16:48 C'est sûr. Mais vous l'aurez peut-être. Parce que, bon, bien sûr, pour ne rien cacher, vous mettrez les populations...
17:01 Contribution.
17:02 À contribution et à la gestion.
17:05 Oui. Participative. Ce soir, après notre rendez-vous, j'ai une réunion de quartier.
17:10 Donc, vous voyez, le débat participatif existe.
17:13 Oui. Donc, voilà quoi. Bon. Alors, finalement, qu'est-ce qui fait vraiment la...
17:18 Spécificité de Beauvois.
17:19 Voilà.
17:20 Je pense que la spécificité, c'est vraiment son développement grâce au tissu industriel qui a existé.
17:26 Qui est resté une bonne imprégnation de la commune depuis des années, encore maintenant.
17:31 Alors, on a plus de même tissu, puisque maintenant, tout est engloué dans l'interco.
17:35 Et puis, on parle de zone économique. Enfin, on a une petite à côté de la C2C qui se développera certainement.
17:41 Mais ce passage, cette artère qui traverse, que ce soit la D74 ou la RD643, sont vraiment salvatrices pour la commune.
17:50 On a maintenu deux écoles. Vous en avez parlé tout à l'heure. J'y viens.
17:54 Donc, il y a une école maternelle et une école primaire.
17:57 Pour l'instant, c'est maintenu sur deux sites différents. On a toujours une très belle église qui va nécessairement être un petit port en évasion.
18:08 Parce que c'est pareil, c'est des bâtiments qui s'abîment. Les murs ont besoin d'être restaurés.
18:14 On a déjà fait l'intérieur il y a quelques années. Et ma salle des fêtes, ça a été un objectif de mon premier mandat 2014-2020,
18:22 de la mettre aux normes aussi. Et j'ai fait 372 000 euros de travaux.
18:27 Et elle a été rénovée à l'intérieur avec des nouvelles cuisines qui soient adaptées au volume possible de réservation, c'est-à-dire à peu près 320 personnes.
18:37 Donc, voilà. Donc là aussi, c'est un des objectifs que je terminerai sur 2026.
18:42 C'est d'avoir des bâtiments communaux qui soient aux normes, accueillants,
18:46 et qui puissent effectivement avoir une fonction optimale pour les services lors d'une réservation privée ou d'une manifestation associative.
18:56 Nous n'avons pas non plus oublié que c'est ici que vit la démocratie de notre Anglo.
19:03 Alors, j'attendais d'y arriver. Je l'ai suggéré tout à l'heure avec l'EDEC.
19:09 Et effectivement, le siège de l'ACAEC, c'est quand même historique d'avoir le siège de sa communauté d'Anglo dans une commune, je dirais, moyenne.
19:17 Et j'en suis fort honoré. Donc, c'est bien qu'on ait pu bénéficier de ces bâtiments et de l'installation sur la commune de Beauvoir.
19:26 Voilà. C'est effectivement une bonne chose.
19:30 Bon, M. le maire, maintenant, on va parler brièvement du monde agricole chez vous.
19:35 Qu'est-ce qui reste comme agriculteur à Beauvoir ?
19:38 Alors, on a une activité unique. C'est la ferme Chéramette. C'est le fils qui a repris la ferme, puisqu'on avait quand même plusieurs enseignes.
19:47 Et malheureusement, ils se sont arrêtés parce que les personnes ont pris leur retraite, tout simplement.
19:52 Et donc, il n'y a pas eu de remplaçant ?
19:54 Non, non. Les enfants n'ont pas repris. Ils sont partis sur d'autres activités professionnelles.
19:58 Et il n'y a plus qu'une activité, Chéramette, qui était une ferme où on allait chercher son lait avec son pot à lait.
20:05 Moi, j'ai fait ça quand j'étais enfant. Il y avait de l'élevage, il y avait de la culture.
20:09 Et maintenant, tout est basé sur la culture. Même au niveau élevage, je pense que les patios ont été transformés en champs.
20:17 C'est bien dommage qu'on n'ait plus de...
20:20 On a un peu plus sur la commune de Fontaine. Moi, je suis aussi président de l'AFR, l'Association foncière de remembrement intercommunal Beauvoir-Fontaine.
20:28 Mais c'est vrai que l'activité sur Beauvoir, elle est quand même plus restreinte.
20:33 D'accord. Est-ce que vous avez encore beaucoup de superficie pour votre plan local d'urbanisme ?
20:41 Alors, le plan local d'urbanisme, on l'a validé au mandat précédent. Suite à l'étude et au bureau d'études, ça a été validé par le conseil municipal.
20:51 Non, c'est une des difficultés de Beauvoir. C'est un terrain, je l'ai dit tout à l'heure, 352 hectares. C'est un terrain assez restreint.
20:58 On n'a pas beaucoup de possibilités d'extension. Donc là, les habitations qui devraient avoir le jour, ici courant 2023-2024, c'est effectivement sur l'ancienne friche Lestras.
21:10 Parce qu'en centre-bourg, parce qu'en fait, en périphérie, on va au repoint, un peu au-delà de ce qu'on appelle Jeunebois, après le restaurant et la station essence.
21:23 Repoint sur Caudry, c'est la limite de Beauvoir. Et à l'extérieur, on va jusqu'au repoint de la CA2C, où il y a le siège intercommunal que l'on a évoqué tout à l'heure. Voilà.
21:32 Sur le plan du commerce, vous n'êtes pas défavorisé, en fait ?
21:34 Non, on a quand même pas mal d'enseignes. Bon, la difficulté sur le point de vue médical, c'est que j'avais quatre médecins il y a quelques années. On n'en a plus qu'un.
21:44 Mais au niveau des commerces, on a quand même maintenu une pharmacie. On en avait deux, elles ont fusionné. Et finalement, on a des services de qualité qui peuvent nous permettre d'un commerce de proximité important.
22:01 Et je tiens à le rappeler aussi à chaque habitant de le faire vivre, ce commerce de proximité. Voilà.
22:08 C'est tout à fait ça. Et alors pour l'école, vous avez combien de classes ?
22:13 Alors j'ai cinq classes en école primaire. Et malheureusement, j'ai une fermeture en maternelle. Il va me rester trois classes en école maternelle pour la rentrée septembre 2023.
22:25 C'est déjà acté, ça ?
22:27 Oui, l'inspecteur est venu en début d'année. Ça a été mentionné au niveau de son inspection. Et puis les enseignantes, puisque c'est des dames, ont été averties.
22:38 Et effectivement, on ne peut pas... C'est ce que j'évoquais tout à l'heure. La diminution démographique a aussi des conséquences au niveau des écoles, des activités associatives et malheureusement du fonctionnement des commerces.
22:51 Donc c'est pour ça qu'il faut à tout prix que des logements arrivent pour regonfler un peu tous ces effectifs.
22:57 C'est un des défis, une des vocations que je vais mener à bien avec mon conseil municipal avant la fin du mandat 2026.
23:05 Rappelez-nous un tout petit peu les sports que pratiquent vos jeunes ici.
23:10 Au départ, un peu comme beaucoup de communes du camp Brésil, c'était le foot qui était le sport phare.
23:16 Ça s'est développé après avec la Maison des Jeunes que j'ai installée en tant qu'association et est repris ensuite par le centre social.
23:24 Donc au niveau du centre social, on a du judo, on a toujours du soutien scolaire. On a aussi un club de badminton qui s'est créé.
23:34 On a un club de GVB, donc Gym Volontaire Boisienne. Donc on va retrouver du step, toutes les activités pour les adultes mais aussi pour les ados.
23:46 On a ensuite de la colobophilie. Ils ont leur siège au niveau de l'école maternelle.
23:55 Donc je dirais le sport phare, ça reste le foot mais ça s'est quand même développé, ça s'est démocratisé.
24:03 Parce que la difficulté ici sur Beauvois, on a une petite salle qu'on appelle salle des sports mais c'est un bâtiment qui a été réhabilité,
24:10 qui est mis à disposition des associations pour faire leurs entraînements. Mais clairement, on n'a pas une structure digne de ce nom qui nous permettrait d'avoir un éventail plus large.
24:20 Et puis on reste commune de 2000 habitants. Donc effectivement, même s'il y a des demandes, il faut aussi rester raisonnable, sobre et lucide.
24:30 Et les associations patriotiques ?
24:32 Alors, c'est vrai qu'il ne faut pas les oublier. On a fait la commémoration de la déportation dimanche avec l'UNCAFN. Ici sur la commune, c'est l'UNCAFN qui porte les commémorations patriotiques.
24:50 Mais pareil, c'est aussi en restriction d'effectifs puisque malheureusement, l'âge venant...
24:58 Les jeunes n'ont pas tellement envie d'y entrer.
25:00 Moi, ça me touche toujours parce que mon papa en fait partie et c'était d'ailleurs le seul ancien qui a pu venir dimanche matin.
25:09 Mais on renouvelle, on maintient parce que le devoir de mémoire est important pour nos jeunes et chaque commémoration, on essaie vraiment de...
25:17 Et on le fait sur Beauvois-Fontaine, alternativement sur les deux communes.
25:23 Pourtant, il y a quand même beaucoup d'associations.
25:26 Une quinzaine.
25:27 Dans la quinzaine, il n'y a personne qui peut se joindre aux patriotiques.
25:34 Il y avait des présidents d'associations.
25:36 Maintenant, je parlais plus spécifiquement de l'UNC, puisque c'est des personnes qui ont maintenant entre 80 et 90.
25:43 Et en même temps, il y a des membres associatifs qui sont présents.
25:48 Peut-être pas assez nombreux à mon goût, mais là encore, c'est à nous de faire cette démarche de pédagogie et surtout de citoyenneté.
25:57 Parce qu'il faut retrouver nos valeurs communes qui nous ont aussi forgées.
26:02 Et puis surtout, ne pas oublier ce qui s'est passé il y a quelques années.
26:05 Surtout quand on a des conflits à la porte de l'Europe.
26:09 Je pense que c'est important justement de faire ces commémorations et de faire ce rappel du devoir de mémoire.
26:16 Je sais que dans beaucoup de communes, il y a des problèmes.
26:21 Je suis sur le plan cultuel. Est-ce que vous avez au moins un curé ?
26:26 Alors, nous avions un présbytaire.
26:30 Nous avions un abbé, l'abbé de la Terre, qui malheureusement nous a quittés il y a quelques mois.
26:39 Et c'est vraiment lui qui portait toutes les cérémonies de la commune.
26:43 C'était un personnage.
26:45 Je le mettrais au même niveau que M. Vautin que j'ai cité tout à l'heure au niveau culturel.
26:49 Et quand j'ai rencontré les membres du diocèse, ils m'ont malheureusement affirmé que personne ne reviendrait sur la commune à demeure.
27:00 Donc, certaines cérémonies sont maintenues dans notre église.
27:04 Et je le dis tout à l'heure, j'ai la charge de la réhabiliter en termes de sécurité.
27:09 Parce que ça, ce n'est pas simple. L'accessibilité et les dégradations parfois qui sont malveillantes.
27:15 Mais malheureusement, on se partage avec la commune de Fontaine.
27:20 Et puis, autant que faire se peut, on essaie d'avoir une activité religieuse qui permet d'avoir une utilisation de notre église.
27:34 On a une association, la Micale Jeanne d'Arc, qui est paroissiale.
27:40 Mais malgré tout, malgré les bénévoles, je pense que là aussi, il y a besoin de renier la communauté.
27:47 Si ça répond à votre question.
27:51 Oui, tout à fait.
27:53 Je sais que la jeunesse, c'est vrai, nous sommes appelés parfois à dire qu'ils ne sont pas gentils, qu'ils ne sont pas ceci.
28:03 Il y a des incivilités ici aussi.
28:05 Alors, on en a un peu comme partout, malheureusement.
28:08 Mais je dirais qu'avec l'arrivée de la structure Maisons des Jeunes dans les années 95 et le centre social en 2005,
28:20 je pense qu'une structure comme celle-là, on les occupe.
28:24 Ça canalise. Les parents sont occupés, les jeunes sont occupés.
28:28 Et ça a été d'ailleurs la vocation première.
28:30 Quand j'ai monté l'association Maisons des Jeunes en 96, ça a été ma priorité d'occuper les jeunes qui étaient un petit peu désœuvrés.
28:39 Et je pense que c'est quand même un bon vecteur qui nous a permis d'éviter des catastrophes.
28:46 Et pour lequel je remercie l'activité des animateurs qui occupent bien nos jeunes.
28:54 Et on a eu même le label pour les Jeux olympiques.
29:02 Donc, ce qui veut dire qu'il y a du dynamisme.
29:07 Il y a aussi une reconnaissance des villes moyennes.
29:12 Et on va pouvoir faire des actions dans le cadre des Jeux olympiques l'année prochaine.
29:16 Et j'espère qu'on pourra amener certains jeunes du territoire à aller voir des matchs,
29:20 puisque c'est quelque chose qu'on fait une fois dans notre vie.
29:23 Comme ça sera à proximité.
29:26 M. le maire, moi je pense que nous sommes presque à la fin de notre entretien.
29:31 Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous tient à cœur que nous n'avons pas évoqué ?
29:35 Moi, je le dis souvent, la fonction d'un maire, c'est quelque chose de très passionnant.
29:41 C'est parfois décourageant aussi, parce qu'on est mis en cause sur des situations qui sont hors mission.
29:48 Mais j'en fais fi. Je pense que l'objectif d'aujourd'hui, de ce reportage,
29:52 c'est de vraiment rappeler que notre rôle, c'est l'intérêt général.
29:56 C'est d'aller vers les gens. C'est d'avoir des actions pédagogiques et citoyennes.
30:02 Et puis d'être connu pour ça, mais tout au moins d'améliorer le cadre de vie de nos habitants.
30:07 Et plus particulièrement des beaux voisins.
30:10 C'est vraiment la mission que je mène depuis 2014, que je suis premier magistrat de la commune.
30:15 Et j'en suis fier.
30:17 Merci à vous.
30:19 Non mais, donnez un message à vos concitoyens là-dessus.
30:23 Je pense qu'il l'aura entendu à travers notre échange.
30:26 Je l'ai rappelé, le devoir de mémoire, les associations.
30:30 Moi, je me suis destiné à la politique parce qu'on est venu me chercher en 1995.
30:33 Mais j'ai fait 30 ans de football et je me suis rendu compte que si j'ai envie,
30:39 maintenant et toujours, depuis 31 ans presque, jour pour jour,
30:44 de donner pour mes habitants, pour mes beaux voisins,
30:47 c'est parce que j'ai aussi eu des bénévoles qui étaient présidents du club de foot,
30:51 qui étaient trésoriers, qui étaient secrétaires, qui étaient arbitres de touche,
30:56 qui étaient aussi là pour nous faire faire du sport,
30:59 pour nous aider peut-être à faire un club d'échecs,
31:02 pour nous accompagner pour une sortie scolaire.
31:05 Et donc je pense qu'il faut aussi, chacun, à sa façon, de renvoyer l'ascenseur.
31:12 Et c'est un petit peu ce que j'ai envie de dire en fin d'échange.
31:17 L'aspect politique au sens large du terme, c'est-à-dire la vie de la société, de la cité,
31:23 c'est comme ça que je le perçois.
31:25 Et je pense être dans mon rôle, dans ce que je prends comme décision,
31:29 et que j'ai l'aval de mon conseil municipal pour améliorer la vie des beaux voisins et des beaux voisines.
31:34 M. le maire, merci.
31:35 Merci à vous. Merci.
31:37 [Bruit de la boîte qui s'ouvre]