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«Je suis déçue» : à Marseille, les victimes démunies face à des commissariats vidés de leurs policiers
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Transcription
00:00 - Il y aura sûrement question de la vague de colère qui monte au sein de la police.
00:03 - Oui, après le placement en détention provisoire d'un policier marseillais,
00:06 le patron de la police Frédéric Vaud réclame sa libération.
00:09 Et en signe de protestation, les arrêts maladie pleuvent dans les commissariats marseillais
00:14 qui tournent désormais au ralenti, comme l'a constatée la correspondante d'Europe 1 Nina Pavan.
00:19 - Quand elle arrive devant le commissariat, celle que nous appellerons Annabelle vient de se faire agresser.
00:24 Elle a des traces de main sur l'avant-bras, accompagnée d'une amie, elle sonne à l'interphone.
00:28 Pas de réponse. Le peu d'agents présents ne sont pas disponibles.
00:32 Alors Annabelle décide d'appeler le 17, toujours plantée devant la porte.
00:35 - Votre claine avec un question, je ne sais pas si on va vous la prendre au commissariat, madame.
00:40 - Vous êtes dans l'obligation de prendre toutes les plaintes de chaque citoyen français.
00:43 - Quand on a un sous-effectif, madame, je vous laisse le dire aux collègues du commissariat qui vont vous expliquer.
00:47 - Je ne suis pas... Personne ne m'ouvre, madame. Vous voulez bien entendre quand même qu'il n'y a personne qui m'ouvre ?
00:51 Je ne peux même pas m'expliquer. - Oui, je vous ai entendue, madame.
00:53 Un agent finit par ouvrir la porte. 3 minutes plus tard, Annabelle ressort.
00:57 - Du coup, là, ils sont sous-effectifs. Ils n'ont apparemment que 30% d'agents qui seront disponibles.
01:04 Donc ils ne prennent que les 4 et très grave.
01:06 Mais je leur ai quand même dit que j'étais déçue de voir qu'aujourd'hui, on ne pouvait pas prendre ma plainte.
01:11 - Et donc là, vous revenez lundi ? - Voilà, quand je peux. Quand je peux.
01:14 Annabelle devra donc remplir une pré-plainte en ligne et revenir au commissariat.
01:18 Marseille n'y n'a pas vant Europe.

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