• l’année dernière
Transcription
00:00 Bonjour, je suis la maman d'un joueur international.
00:02 Est-ce qu'on se ressemble ?
00:03 Je suis la maman de Yannick Carrasco,
00:08 joueur international qui joue maintenant en Espagne à la Tético.
00:11 Alors voilà, ça c'est une photo quand il était petit.
00:14 Il avait déjà le petit équipement de la Tético,
00:16 mon petit footballeur.
00:17 Ça c'est quand il a débuté à 12 ans,
00:21 quand il est parti en famille d'accueil,
00:22 qu'il a débuté à Genk.
00:23 Je peux dire qu'il était turbulent.
00:25 Il adorait jouer, être toujours dehors.
00:28 C'est un enfant, comme on dit, de la rue, comme on peut dire.
00:32 Il savait déjà ce qu'il voulait quand il était petit.
00:34 Enfin voilà, il avait des idées très propres à lui-même.
00:37 Je pense que même dans mon ventre,
00:38 il avait déjà de la passion dans le football
00:39 parce qu'il est né avec un ballon.
00:41 Sa vie, c'était ballon, ballon, ballon.
00:43 Il ne voulait rien d'autre.
00:44 Les autres joueurs ne l'intéressaient pas.
00:46 C'était être dans la rue avec un ballon.
00:48 Ma vie a basculé le jour où je me suis retrouvée seule avec mes enfants.
00:50 Donc j'ai dû jouer le rôle papa-maman.
00:52 Donc voilà, je me suis préoccupée de lui.
00:54 Ma priorité, c'était lui.
00:57 Enfin lui et mes autres enfants, bien sûr.
00:59 Mais lui, parce qu'il n'avait que moi pour aller le conduire à gauche et à droite.
01:01 Donc je me suis un petit peu, pas sacrifiée, mais donnée à lui à 100%.
01:06 Alors on le sait, parfois les footballeurs sont souvent critiqués
01:09 quand ils font un mauvais match.
01:10 Donc les insultes, il y a des ferlantes sur les réseaux sociaux.
01:13 Vous les lisez ?
01:14 Au début, je répondais à toutes ces insultes.
01:17 Jusqu'à un jour où Yannick m'a répondu.
01:19 Il m'a dit "Maman, tu sais, je te pose une question.
01:22 Est-ce que tous les joueurs te plaisent à toi ?"
01:24 Et je lui ai dit "Non, effectivement."
01:26 Les gens ne sont pas obligés de m'aimer.
01:28 Donc à partir de ce moment-là, j'ai réfléchi et je me suis dit
01:30 "En fait, effectivement, mon fils ne peut pas être le meilleur pour tout le monde."
01:33 Aujourd'hui, il a un petit garçon qui est âgé d'un an.
01:36 Est-ce qu'il est aussi farceur que son papa ?
01:38 Est-ce qu'il suit un peu les traces ?
01:39 Ça va être un rigolo comme son papa, oui.
01:41 Et je pense qu'il va tellement donner à son enfant que...
01:46 Oui, je pense qu'il va ressembler un petit peu à son papa.
01:48 Je suis presque certaine de ça.
01:50 Il le vit à du 3000%.
01:52 Je pense qu'au fond de lui, tout ce qu'il n'a peut-être pas eu en tant que papa,
01:56 je pense qu'il va le donner à du 300% ou 3000%.
02:01 Je ne sais pas comment on peut dire ça.
02:02 Vous le voyez régulièrement ? Vous allez souvent à Madrid ?
02:05 J'essaye un maximum, en fait.
02:06 J'essaye de partir quand même au moins 5 jours sur le mois ou 6 jours
02:11 pour essayer de m'en occuper un petit peu ou les aider.
02:14 Mais voilà, ce n'est pas toujours évident
02:15 puisque comme ils ne sont pas tout près de la porte
02:18 et que j'ai ma petite fille aussi maintenant,
02:19 j'ai mes autres enfants, j'en ai encore deux à la maison.
02:21 Donc j'essaye de partager mon temps comme je peux
02:24 et essayer de faire plaisir à tout le monde.
02:25 Je reste la maman que j'étais ou la femme que je suis.
02:29 Je ne sais pas comment on peut interpréter ça.
02:31 Maintenant, au regard des gens, peut-être que oui,
02:35 peut-être que oui, je l'ai changé.
02:36 Mais moi, personnellement, c'est ce que je dis.
02:38 Quand on parle de mon fils, on peut dire aussi qu'il est arrogant, il est timide.
02:42 Donc on réagit peut-être d'une autre manière.
02:44 Mais avoir changé, non, je ne pense pas.
02:46 Et lui n'a pas changé non plus ?
02:47 Non, vraiment pas.
02:48 Non, vraiment pas parce que je pense qu'il reste qui il est
02:52 avec le caractère qu'il avait et il continue à l'avoir.
02:55 Je pense qu'on reste la famille qu'on était.
02:57 On n'a pas bougé.
02:59 Comme mon fils m'a toujours dit, aujourd'hui on est là,
03:01 demain on peut être là, donc restons qui on est.
03:03 N'oublions pas d'où on vient, surtout.
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