Emmanuel Macron s'est exprimé depuis Nouméa pour faire un bilan depuis la fin de la réforme des retraites
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00:00 La leçon que j'en tire c'est un, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
00:02 C'est le retour à l'ordre qui a prévalu.
00:04 Et je veux ici féliciter le ministre de l'Intérieur,
00:06 nos policiers, nos gendarmes, nos sapeurs-pompiers
00:08 qui avec beaucoup de courage durant ces 4 000 émeutes ont été là.
00:12 Ça a été un déploiement inédit.
00:15 45 000 forces de sécurité intérieure
00:17 et je veux aussi remercier évidemment nos policiers municipaux
00:20 qui aux côtés des maires ont été main dans la main dans ce travail.
00:23 On a eu aussi une réponse judiciaire implacable.
00:26 Il y a eu 4000 interpellations.
00:28 Il y a eu des centaines de déferments
00:30 avec des décisions de justice très rapides.
00:33 Et donc la première leçon c'est que l'ordre doit prévaloir.
00:35 Il n'y a pas de liberté sans ordre,
00:37 c'est l'ordre républicain et le retour au calme.
00:40 Cette violence qu'on a vue qui a conduit à brûler des écoles,
00:44 des mairies, des gymnases, des bibliothèques,
00:47 puis qui est devenue une violence de pillage,
00:50 elle est le fait de certains de nos compatriotes
00:54 qui sont extrêmement jeunes,
00:56 qui étaient parfois manipulés par d'autres.
00:57 La leçon que j'en tire c'est un, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
01:01 La deuxième c'est que notre pays a besoin
01:03 d'un retour de l'autorité à chaque niveau.
01:07 Et d'abord dans la famille.
01:09 Et donc on doit responsabiliser certaines familles,
01:11 on doit aussi accompagner d'autres familles qui sont dans la détresse
01:15 et on doit réinvestir massivement sur notre jeunesse
01:18 pour lui redonner un cadre.
01:20 Nous avons, dans les 500 villes environ
01:22 où ces difficultés ont émergé,
01:25 un besoin de revoir en quelque sorte
01:27 notre politique de répartition des difficultés.
01:30 Sans doute l'une des limites de notre République
01:33 c'est que pendant des décennies
01:34 on a concentré les difficultés dans les mêmes quartiers,
01:37 aux mêmes endroits.
01:38 Ensuite on a un troisième chantier que nous devons ouvrir,
01:41 c'est celui de la prévention de ces difficultés
01:43 et c'est celui justement de l'école,
01:46 de l'accompagnement de l'enfance au-delà de la famille.
01:50 Et puis c'est la question des réseaux sociaux.
01:53 Beaucoup de ces jeunes se sont donnés rendez-vous,
01:56 ont organisé ces émeutes,
01:57 ont parfois fait des concours par certains réseaux.
02:01 Et donc on doit réussir là aussi
02:03 d'abord à mieux protéger nos enfants
02:05 et nos jeunes adolescents des écrans.
02:06 On a passé plusieurs textes, il faut maintenant les appliquer.
02:10 Et on doit, de manière partenariale avec ces plateformes,
02:12 réussir à très vite retirer les contenus
02:14 quand ils appellent à la violence
02:16 mais trouver en quelque sorte un ordre public numérique
02:20 qui permette de prévenir ces débordements.
02:23 Nos policiers, nos gendarmes,
02:26 ils ont été présents durant ces nuits
02:27 face à un déferlement de violence inédit.
02:30 900 d'entre eux ont été blessés durant ces nuits.
02:33 900 !
02:35 Et je regarde les chiffres aussi,
02:37 il y a 28 enquêtes lancées par
02:39 l'Inspection Générale de la Police Nationale
02:41 et l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale.
02:43 Donc il faut remettre les choses à leur juste place.
02:46 Il faut être absolument intraitable
02:48 quand il y a des débordements qui sont faits,
02:50 que la déontologie n'est pas respectée.
02:51 Tout le monde doit respecter la loi.
02:53 Mais je ne voudrais pas qu'en quelque sorte
02:55 on se trompe de débat.
02:57 Et je comprends l'émotion qu'il y a aussi
03:01 chez nos policiers qui ont eu le sentiment
03:03 d'être confrontés à la violence la plus extrême.
03:07 Vous savez, durant ces journées où il a fallu
03:08 protéger les personnes, les biens,
03:11 on parle de fonctionnaires de police,
03:12 on parle de militaires de la gendarmerie
03:14 dont on a reporté tous les congés inédits.
03:17 Ils étaient en train de partir avec leur famille,
03:18 ils sont revenus.
03:19 Donc ils sont là pour nous servir, nous protéger.
03:21 Mais leur légitimité tient du fait qu'ils protègent
03:25 le cadre républicain et qu'ils font respecter
03:29 les lois démocratiquement votées.
03:31 Et donc bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent
03:33 dans le cadre de la loi et de l'État de droit.
03:35 Nul en République n'est au-dessus de la loi.
03:39 [SILENCE]