La ministre des Sports justifie de nouveau les prix des places pour assister aux Jeux olympiques de Paris 2024.
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00:00 France Inter, Alexis Morel, le 6/9.
00:07 Le patron du CIO Thomas Barre est à Paris où demain il invitera officiellement les
00:12 athlètes du monde entier à participer aux Jeux Olympiques de 2024, un an tout juste
00:17 avant le début de CIO.
00:18 Une façon d'accélérer le compte à rebours, la dernière ligne droite, une course de haies
00:23 et d'obstacles, plus qu'un 100 mètres car d'ici là les défis sont encore nombreux.
00:28 Bonjour Amélie Oudea Castera, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:33 Auditrice, auditeur, on attend vos questions bien sûr au 01 45 24 7000 et sur l'application
00:38 France Inter.
00:39 Amélie Oudea Castera, approchons-nous un peu dans un an, 26 juillet 2024, 20h24, vous
00:44 êtes où et dans quel état d'esprit ?
00:46 Dans un an, un jour, et pour cette très belle cérémonie d'ouverture qui permettra à
00:53 France d'ouvrir la 33ème Olympiade de l'ère moderne, pas très loin de la Seine je serai
00:58 c'est sûr, l'emplacement exact on verra, en tout cas on aura ce très beau spectacle
01:04 dont on a pu faire une première répétition, vous l'avez suivi lundi de la semaine dernière
01:10 pour faire des premiers tests de navigation sur la Seine, ce sera un magnifique défi
01:14 l'organisation de cette cérémonie d'ouverture, mais elle sera belle, elle rendra notre pays
01:17 fier.
01:18 Je pense que ce soir-là on aura le sentiment d'un cœur léger d'avoir accompli tout
01:24 ça.
01:25 Vous direz "ouf, on est arrivé" ?
01:26 Non, parce que ce sera le début, ça va être, c'est vrai, un très gros morceau
01:30 cette cérémonie d'ouverture, mais il y aura ensuite ces Jeux jusqu'au 11 août,
01:33 puis les Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre qui promettent d'être aussi
01:37 un très très beau rendez-vous.
01:39 Mais d'ici là, le chemin, je le disais, est encore long, les problèmes à régler
01:42 nombreux, à tel point qu'on se pose la question parfois, est-ce qu'on sera prêt ?
01:45 On sera prêt, on sera prêt.
01:48 Aujourd'hui, on est tout à fait dans notre temps de passage, les infrastructures se
01:53 bâtissent de manière assez exemplaire, en temps, en heures, dans les budgets, et aussi,
01:59 c'est important pour nous, dans le plein respect de nos exigences environnementales
02:05 et sociales.
02:06 Avec de bonnes conditions de travail sur les chantiers, une accidentologie qui est 5 fois
02:10 inférieure à ce qu'elle est dans d'autres chantiers, et sur le plan environnemental,
02:14 une empreinte carbone de ces constructions qui est de 47% de ce qu'elle est d'habitude.
02:19 Une réduction très forte.
02:21 Au-delà de ça, il y a une préparation avec le comité d'organisation qui devient de
02:25 plus en plus concrète.
02:26 J'ai évoqué les tests de navigation sur la Seine, j'aurais pu aussi évoquer les
02:30 tests de voile à Marseille, qui ont été là aussi très probants.
02:35 Donc on avance avec une équipe gouvernementale qui est au soutien à la fois du comité
02:40 d'organisation, de la Solideo qui construit les ouvrages, et aussi du mouvement sportif,
02:46 des équipes qui sont avec nous, avec les collectivités hautes, qui est très très
02:49 mobilisée.
02:50 Je veux rendre un petit coup de chapeau à mes collègues, parce qu'on est très à
02:53 la tâche tous.
02:54 Mais il y a des enjeux où la réponse est pour l'instant encore un peu floue, concernant
02:57 notamment la sécurité.
02:58 On parle beaucoup de la sécurité puisqu'il faut 22 000 agents de sécurité privée.
03:02 De l'aveu même du comité d'organisation, on en a recruté à peine le quart.
03:06 Et là-dessus, la Cour des comptes a beaucoup de doutes, vu la pénurie de vigiles, la pénurie
03:11 dans ce secteur.
03:12 Vous y arriverez ?
03:13 On y arrivera.
03:15 La réponse est tous au flot là-dessus.
03:17 On a dit qu'il y aurait 30 000 forces de sécurité intérieure au quotidien, jusqu'à
03:24 45 000 pour la cérémonie d'ouverture.
03:27 Vous savez que dans le cadre de la LOPMI, les effectifs de police, de gendarmes, ont
03:33 été renforcés et qu'il y a un principe de suspension des répartitions territoriales,
03:39 de manière à ce qu'on ait vraiment une logique de mission et non pas de surfoire
03:42 pour les jeux.
03:43 Mais si on n'a pas assez de vigiles, ils ne sont pas concoursés ?
03:44 Sur la sécurité privée, on a très bien avancé.
03:46 Vous avez évoqué les recrutements.
03:47 Moi, je pourrais aussi évoquer les plus de 5 000 entrées en formation, avec une mobilisation
03:52 très forte de la préfecture de la région Île-de-France, de Pôle emploi qui va devenir
03:57 France Travail.
03:58 On est aujourd'hui sur un bon dispositif.
04:00 Il n'y a pas de raison de s'inquiéter.
04:02 On a besoin de former plus d'agents de sécurité dans notre pays.
04:05 Par contre, c'est un défi opérationnel, juridique, technique de formation.
04:09 On le sait, mais on avance bien.
04:10 Et s'il faut compenser, est-ce qu'il faudra appeler les militaires à la rescousse ?
04:14 Est-ce que c'est un sujet tabou, le recours à l'armée ?
04:17 Non, non, non, ce n'est pas du tout un sujet tabou.
04:21 D'ailleurs, on a déjà dit qu'il y aurait à peu près 10 000 forces au Sentinel qui
04:25 concourraient à la sécurisation de la cérémonie d'ouverture.
04:28 Il y aura aussi une présence de l'armée sur le secteur d'Ivry-Charenton pour le
04:32 gardiennage d'un certain nombre de bateaux pour cette cérémonie d'ouverture.
04:36 Et puis, les discussions se poursuivent.
04:39 Elles ont été initiées et engagées par Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin.
04:43 Ça fait partie des choses qu'on pourra accélérer à la rentrée, en se disant que
04:48 l'armée pourrait concourir sur certaines missions.
04:51 Concernant la police et la gendarmerie, et en particulier la police, vous avez parlé
04:55 de la répartition des forces, des plannings aussi, qu'il va falloir faire évoluer pour
05:01 l'été prochain.
05:02 Vous avez vu comme c'est tendu dans la police ces derniers jours.
05:04 C'est à ces mêmes policiers qu'on va demander dans un an de renoncer à leur congé
05:08 d'été dans ce contexte-là ?
05:10 Oui, écoutez, ce sera un effort pour beaucoup des agents publics qui sont engagés dans
05:17 la préparation des Jeux.
05:18 D'ailleurs, depuis de longs mois, parfois plusieurs années, je veux là aussi leur
05:24 tirer un coup de chapeau, parce que c'est beaucoup d'effort au service du pays pour
05:28 faire et livrer des très beaux Jeux.
05:31 Et donc la Première Ministre nous a demandé d'établir des plans de maintien de l'activité,
05:36 ministère par ministère, qui s'opèrent aujourd'hui sous la coordination de Stanislas
05:40 Guérini et en lien avec les équipes du budget.
05:43 L'arrivée de Thomas Cazenaves va nous permettre d'avancer aussi sur ces éléments-là.
05:47 On aura un dialogue social qui va s'accélérer à partir du mois de septembre.
05:52 La Première Ministre a annoncé son intention de rencontrer aussi le comité de la Charte
05:56 sociale.
05:57 Donc ce dialogue social va s'accélérer dans les mois à venir.
06:00 Et nous faisons en sorte que les agents puissent avoir vraiment de bonnes conditions de travail
06:05 à l'été 2024 s'ils sont assujettis à ces engagements-là.
06:10 C'est très important pour nous.
06:11 Et de penser aussi à ce qui pourra être proposé pour leurs enfants, pour leur temps
06:17 de récupération, pour la compensation à d'autres membres des congés.
06:21 Il faut qu'on ait ces éléments de flexibilité.
06:23 La crise du Covid a montré qu'on en avait un certain nombre.
06:26 On a aujourd'hui engagé les travaux.
06:29 Ce qui s'est passé avec les émeutes urbaines, est-ce que ça a jeté un froid, un trouble
06:34 à un an de l'organisation d'un tel événement sur la capacité de la France à maintenir
06:39 l'ordre public ?
06:40 Je pense que ce sont des événements qui nous ont tous évidemment beaucoup touchés.
06:46 C'est dur ce qu'a connu notre pays.
06:48 Je veux évidemment saluer le retour à cet ordre républicain.
06:53 Et puis l'envie pour moi en tant que ministre des Sports, ministre des Jeux, que plus que
06:58 jamais on se dise qu'on va pouvoir aussi faire nation par le sport.
07:02 C'est l'un des grands enjeux de ces Jeux Olympiques et Paralympiques.
07:06 On n'est pas là juste pour rassurer sur la logistique, rassurer sur la sécurité.
07:12 C'est un vrai projet qu'on porte pour notre pays.
07:15 Le président de la République l'a évoqué l'autre jour dans son allocution.
07:19 Le sujet c'est de projeter notre pays dans une fierté inédite, de lui donner cet espoir
07:24 et d'être tous mobilisés parce que c'est quelque chose d'extraordinaire.
07:28 Je le redis, ces Jeux d'été c'est une fois par siècle.
07:31 On va être au rendez-vous et il faut qu'on arrive à projeter cette image d'un pays
07:36 qui est audacieux, qui est confiant en lui-même et qui est conquérant.
07:40 Vous avez parlé de Jeux avec une empreinte carbone réduite, de Jeux écolo.
07:45 Ça passe notamment par les transports avec un objectif assumé qui est d'acheminer
07:48 quasi 100% des spectateurs en transport en commun sur les sites.
07:51 On parle de 7 millions de personnes sur 25 sites.
07:54 1000 personnes par minute qui arrivent au Stade de France lors des pics de fréquentation.
07:59 Est-ce que le réseau peut tenir honnêtement ?
08:02 Oui, il faut qu'on se dise, les Jeux Olympiques et Paralympiques, en tout cas pendant la période
08:07 olympique, c'est acheminer à peu près 600 000 spectateurs par jour avec notre réseau
08:15 de transport en commun mais aussi avec des navettes, avec pour les personnes en situation
08:20 de mobilité réduite, des taxis accessibles.
08:23 Vous savez que c'est l'une des dispositions qu'on a portées dans le cadre de la loi
08:26 olympique et paralympique.
08:28 On aura des renforts d'offres de l'ordre de 15% sur l'ensemble des lignes.
08:33 On aura plus de personnes aussi dans les gares, des personnels additionnels prévus par la
08:38 région de France qui organisent les transports et aussi des recrutements massifs qui sont
08:42 opérés par la SNCF avec Jean-Pierre Farandou et par Jean Castex au titre de l'AERATP.
08:48 On travaille très bien sous l'égide du ministère des Transports Clément Beaune
08:53 qui anime des comités mobilité de manière très régulière et très efficace et qui
08:57 nous permettent avec l'ensemble des opérateurs.
09:00 Je voudrais aussi parler des aéroports qui ont, avec notamment l'aéroport de Paris,
09:04 une mobilisation particulièrement forte pour l'accueil, notamment des visiteurs étrangers,
09:08 des touristes.
09:09 On est tous ensemble très mobilisés.
09:11 Les plans de transport se finalisent et il y aura un enjeu très important qui sera aussi
09:16 la gestion dynamique de ces flux dans ce qu'on appelle le "travel demand management".
09:20 C'est-à-dire la capacité à donner aux riverains, aux usagers des services publics,
09:24 aux personnes qui s'engagent et parfois qui ne vont pas aller aux Jeux olympiques et paralympiques
09:29 mais qui auront besoin d'avoir un usage quotidien des transports, de leur donner la meilleure
09:34 information possible pour que tout ça soit le plus fluide.
09:36 On parle des JO, les JO c'est en plein été, mais les Jeux paralympiques vont-être à
09:39 cheval sur la rentrée avec des gens qui retournent à l'école, qui reprennent le travail.
09:45 C'est encore un autre enjeu en termes de transport.
09:47 Absolument.
09:48 On est donc très attentif à communiquer dès le mois d'octobre avec le préfet de
09:52 police de Paris, Laurent Nunes, l'ensemble de nos périmètres de sécurité, les restrictions
09:57 de circulation qui iront avec, en lien avec les élus, avec une bonne information qui
10:03 soit bien transparente et multicanale.
10:05 Et on aura la nécessité en effet de bien, à travers cette information, inciter si besoin
10:13 certains jours par exemple au télétravail et pour ceux des établissements scolaires
10:18 qui pourraient être à proximité de la Concorde où il y aura la cérémonie d'ouverture
10:23 des Jeux paralympiques ou d'autres zones, je pense à proximité du village olympique,
10:27 et paralympique en Seine-Saint-Denis.
10:29 La nécessité peut-être de prévoir quelques ajustements, ça et là, de manière exceptionnelle
10:34 et pragmatique pour lisser un petit peu les horaires de rentrée.
10:37 Tout ça c'est ce pragmatisme, cette information proactive et réactive que nous prévoyons
10:42 d'avoir.
10:43 Amélie Oudéa Castera, on nous avait parlé de JO populaire, de JO accessible, mais entre
10:48 temps la billetterie est passée par là, avec des billets certes à 24 euros mais qui
10:51 sont partis très très vite, et ensuite des prix qui sont montés très très haut.
10:55 Est-ce qu'on aurait pu faire mieux sur la billetterie, sur l'offre ?
10:59 Je précise que des billets à 24 euros, il en reste encore.
11:02 Aujourd'hui on est sur la capacité à trouver sur le site de billetterie de Paris 2024.
11:07 Il y a une troisième phase de vente en cours, notamment pour les sites régionaux.
11:11 Il en reste encore là.
11:12 Il y a des billets à 24 euros qui demeurent sur le foot, qui demeurent sur la voile, des
11:15 billets à 50 euros qui demeurent pour le basket à Lille.
11:18 On a même des billets pour les quarts de finale sur le handball qui sont à 45 euros
11:25 pour Lille là aussi.
11:26 Donc non, il reste encore des places tout à fait accessibles.
11:29 Moi ce que je voudrais souligner c'est qu'il y a une exigence et un impératif que nous
11:34 avions tous dans ce projet, c'était celui d'accessibilité tarifaire avec ce million
11:39 de places à 24 euros pour les Jeux Olympiques et avec la moitié des billets à 50 euros
11:45 et moins.
11:46 Pour réussir ça, oui, il faut bien que certaines personnes qui sont en capacité
11:52 de le faire, achètent très cher des billets qui sont des moments absolument exceptionnels,
11:59 particulièrement bien placés pour des finales qui seront mythiques.
12:02 C'est parce qu'il y a cette fourchette de prix qu'on peut être au rendez-vous
12:07 de l'accessibilité tarifaire aussi.
12:09 Et je précise que dans cet effort d'accessibilité, l'État prend toute sa part.
12:14 On a cette billeterie populaire avec 400 000 billets offerts pour les Jeux Olympiques
12:19 et Paralympiques, notamment 260 000 billets offerts à notre jeunesse.
12:24 Et les collectivités elles-mêmes ne sont pas en reste, elles offriront au total presque
12:29 500 000 billets à leur public prioritaire.
12:31 Donc on veut vraiment être au rendez-vous de cette fête populaire.
12:34 Je peux dire que lundi, j'aurais pu aussi ajouter qu'il y a un certain nombre d'épreuves
12:43 auxquelles les personnes pourront assister de manière gratuite.
12:45 Ce qui va se passer sur la Seine pour la natation marathon, pour les épreuves de natation du
12:50 triathlon, du paratriathlon, les épreuves sur route de cyclisme avec un tracé extraordinaire.
12:57 Il y avait un petit clin d'œil avec le Tour de France dimanche, ce tracé en Ile-de-France
13:01 avec Super sur ces épreuves-là.
13:03 Sans compter qu'il y aura la faculté de participer directement au marathon pour tous
13:09 sur le tracé nous-mêmes.
13:10 Vous assumez qu'une partie des places soit chère ? Ça fait partie des réactions sur
13:13 l'application France Inter par exemple, Jean qui nous dit "Vous dites que ces JO seront
13:17 ceux du peuple mais des places pour la demi-finale d'athlétisme coûtent au minimum 900 euros".
13:22 Mais c'est très cher, comme à chaque édition des Jeux.
13:27 Parce que c'est un petit volant de billets particulièrement bien placés, positionnés
13:36 pour des moments qui sont des moments totalement d'exception dans le sport.
13:40 Avec les tous meilleurs athlètes de la planète disputant les moments de sport les plus emblématiques
13:47 et qui correspondent au Graal convoité parfois pour une vie entière avec ces athlètes qui
13:54 rêvent petits d'aller chercher ce Graal d'une médaille.
13:57 Donc ça a un prix, ça a une valeur et ça n'empêche pas encore une fois qu'il y ait
14:03 tout cet effort d'accessibilité qui soit fait.
14:05 Vous avez évoqué tout à l'heure les éléments d'épreuve sur route ou sur la scène qui
14:13 pourront être vécus gratuitement.
14:15 Et aussi l'ensemble des fan zones que nous mettons en place dans l'ensemble du territoire
14:20 sur lesquels on a pu communiquer lundi matin avec la perspective d'avoir des clubs 2024
14:26 dans l'ensemble des départements où on aura la retransmission du signal, des animations
14:32 festives, la présence des athlètes et une expérience d'exception pour partager ça
14:36 le plus largement possible aussi en complément de ceux qui auront la chance de vivre ça
14:41 dans l'ensemble des stades.
14:42 Vous parliez de la scène, sur la cérémonie d'ouverture, est-ce qu'on a décidé 400,
14:46 500, 600 000 spectateurs ? C'est toujours pas tranché ça ?
14:49 Les choses vont se caler avec une réunion de rentrée sous l'égide de Gérald Darmanin
14:54 avec la maire de Paris, avec Laurent Nunes préfet de la région Île-de-France et le
15:00 préfet de la région Île-de-France, on va aussi arriver ensemble à bien reconfirmer
15:05 la jauge de 100 000 sur les quais bas et sur les quais hauts.
15:09 On a certains ajustements à faire en liaison avec les décisions qui seront prises sur
15:12 là aussi les petits points de célébration en dehors des berges de la scène stricto
15:19 sensu et qui vont nous permettre d'affiner la jauge sur les quais hauts en liaison avec
15:24 la billetterie gratuite là aussi.
15:27 C'est un autre point fort de ces jeux.
15:29 Là aussi on est au rendez-vous de cette accessibilité tarifaire dans la mesure où ce spectacle,
15:34 l'avantage de le faire comme ça en pleine ville, c'est aussi de permettre à plusieurs
15:40 centaines de milliers de personnes d'y assister gratuitement.
15:43 On le disait, des billets parfois chers parce qu'il faut boucler le budget.
15:45 Un budget revu à la hausse d'ailleurs il y a 6 mois à 4,4 milliards d'euros, est-ce
15:49 que ce budget va encore augmenter ? Non, ce budget n'a pas de raison d'augmenter.
15:54 Il est très bien suivi par un travail très partenarial entre le comité d'organisation
15:59 et l'État.
16:00 On a ajusté les choses pour bien tenir compte des expériences des dernières années là-dessus.
16:05 Moi je souligne que le dépassement du budget qui a fait l'objet de la révision budgétaire
16:09 en fin d'année dernière, il était tout à fait modéré, inférieur par exemple à
16:13 ce qui s'était passé à la même époque à Londres.
16:16 Et aujourd'hui ce qu'il faut avoir en tête c'est que le comité d'organisation
16:21 a déjà bouclé plus de 80% de ses recettes.
16:25 C'est très important, vous avez suivi hier l'annonce du partenariat LVMH, ce budget
16:31 du comité d'organisation qui est financé, c'est important de le rappeler, à 96% sur
16:36 des fonds privés, de manière à ce que les contributions publiques soient minimales et
16:40 d'ailleurs très tournées vers les Jeux Paralympiques.
16:42 Et qu'on ait avec ces partenariats, avec ces recettes de billetterie de plus d'un
16:47 milliard d'euros l'une et l'autre déjà à date, la perspective de très bien boucler
16:51 ce budget.
16:52 Alors justement, ce dernier partenariat avec LVMH signé hier soir, LVMH qui va mettre
16:55 6 de ses marques au service des JO, un joyer pour les médailles, une maison de champagne
17:01 notamment, c'est le sport bling bling avec le numéro 1 mondial du luxe ?
17:05 Non, moi je le vois pas du tout comme ça, je le vois comme la combinaison de savoir-faire
17:13 d'excellence, cette maison Chômet qui va être dans le design des médailles, c'est
17:19 une belle chose pour notre pays.
17:20 Je le vois comme la combinaison aussi de valeurs, d'audace, de créativité et je le vois aussi
17:27 comme une façon de marier une forme d'état d'esprit, on va dire de façon d'être
17:33 humain.
17:34 J'évoquais tout à l'heure l'importance d'être conquérant, d'être ouvert sur
17:37 le monde et pour moi ce partenariat avec LVMH, il va rendre ces Jeux plus beaux, il va aussi
17:42 rendre la France avec l'ensemble des partenaires premium que je veux aussi saluer, plus forte
17:47 pour réussir de grands Jeux, des Jeux qui soient spectaculaires et qui encore une fois
17:51 rendent fière notre pays.
17:52 A ce propos des partenariats, on a une question au Standard, bonjour Magalie, vous nous appelez
17:59 de Paris.
18:00 Oui, bonjour, merci de prendre ma question.
18:01 Justement, moi je voulais interroger la ministre et avoir son avis sur le sponsoring de Total
18:06 de la Coupe du monde de rugby qui va se dérouler en France à l'automne.
18:10 Total, c'est une grosse compagnie pétrolière et gazière et je pense que ce n'est pas la
18:15 place de ce genre d'entreprise pour des compétitions sportives et Total qui a été refusé comme
18:21 sponsor des JO par Paris.
18:23 Voilà, merci.
18:24 Amélie Oudéa-Casterat ?
18:25 Non, moi je ne suis pas d'accord avec cette appréciation parce que je vois dans ce groupe
18:32 Total Energy aussi une détermination à œuvrer de manière extrêmement active, massive pour
18:40 sa propre transition écologique avec une parfaite lucidité sur tout ce qu'il doit
18:44 changer et adapter dans ses modèles.
18:47 On a une Coupe du monde de rugby qui va bénéficier d'une quarantaine de partenaires, on a des
18:54 partenariats qui s'accélèrent avec beaucoup de savoir-faire qui se combinent autour des
18:58 Jeux olympiques et paralympiques.
19:00 Ce patriotisme économique, il est très important et on a besoin encore que quelques partenaires
19:06 rejoignent le tour de table.
19:07 Il y a une autre incertitude qui pèse sur ces Jeux, c'est la présence ou non des
19:10 athlètes russes et du potentiel boycott ukrainien s'ils sont là.
19:13 Le CIO n'a pas encore dit quand il trancherait.
19:17 Quelle est votre position là-dessus Madame la Ministre ?
19:19 Notre position, elle est claire.
19:22 C'est de dire que d'abord il y a un soutien absolument total à l'Ukraine, une condamnation
19:28 de l'autre côté absolu de ce qui se passe avec cette guerre d'agression menée par
19:33 la Russie et qu'il y a aussi des athlètes qui n'y sont pour rien à qui nous devons
19:39 l'examen le plus minutieux possible d'un régime de neutralité parce qu'il n'y
19:44 a pas de raison de leur imposer une discrimination du seul fait qu'ils détiennent un passeport
19:49 russe ou biélorusse.
19:50 Maintenant il faut trianguler entre ces exigences-là.
19:54 On a posé un certain nombre de critères avec le CIO qui a lui-même émis des recommandations
19:59 à l'endroit des fédérations internationales pour toute la phase qualificative au jeu.
20:04 Et ça veut dire un régime de stricte neutralité, évidemment pas de drapeau russe ou biélorusse,
20:09 pas d'hymne, ça veut dire zéro lien avec l'armée, ça veut dire pas non plus de
20:13 représentation de sport d'équipe, c'est à titre individuel que les athlètes seront
20:18 là.
20:19 On a besoin d'apprécier les choses.
20:20 Le CIO a dit qu'il avait besoin de se donner encore un petit peu plus de temps.
20:24 Ce qui est important pour nous c'est d'être résolument aux côtés de l'Ukraine.
20:28 Vous savez qu'on a débloqué une aide spécifique de 1 million d'euros pour les aider, délégation
20:32 olympique et paralympique, à bien se préparer aux Jeux de Paris.
20:36 Et on souhaite que tout ceci, leur participation, puisse se faire de la manière la plus harmonieuse
20:42 possible.
20:43 Et nos athlètes à nous ? Seront-ils au rendez-vous ? Emmanuel Macron a fixé un objectif, la
20:46 France, dans le top 5.
20:47 On était 8ème à Tokyo avec 33 médailles.
20:50 Est-ce qu'on peut vraiment y arriver dans le top 5 ?
20:52 Oui, on y est d'ailleurs déjà arrivé.
20:55 Tant pour les Jeux olympiques, c'était à Atlanta en 1996, on était 5ème, qu'aux
21:01 Jeux paralympiques, ou à deux reprises, notamment à Pyeongchang et à Pékin si ma mémoire
21:08 est bonne, on a été même 4ème.
21:10 Donc c'est quelque chose qu'on sait faire, qu'on a déjà fait.
21:13 Maintenant, est-ce que c'est dur et exigeant ?
21:15 La réponse est oui.
21:16 Il va falloir qu'on batte notre record de médailles qui est le dernier à Pékin où
21:21 on avait gagné côté olympique 43 médailles.
21:24 Mais aujourd'hui, quand on regarde les résultats des Français, de nos grands champions, sans
21:29 parler du record exceptionnel dimanche de Léon Marchand et de nos équipes de France,
21:34 on est tout à fait bien positionnés en ce sens.
21:37 Il y a beaucoup d'efforts qui sont faits avec l'Agence nationale du sport, Claude
21:40 Onesta, Yann Cuchra, les équipes, pour vraiment préparer au mieux à la fois les fédérations,
21:46 les délégations d'athlètes, en pensant à chaque détail et sans oublier les entraîneurs.
21:51 Vous savez que dans le cadre de l'initiative de l'impulsion qu'a donnée le président
21:54 de la République à la revalorisation des primes futures pour les médaillés tricolores,
21:59 on n'oublie pas l'encadrement.
22:00 On va avoir une revalorisation aussi pour les entraîneurs.
22:03 C'est important.
22:04 Et aujourd'hui, on fait vraiment tout pour que dans le cadre d'un comité de pilotage,
22:12 l'ensemble des services, jusqu'à la billetterie pour l'entourage des athlètes, on va leur
22:16 offrir quatre billets pour chacune de leurs sessions, on puisse optimiser chacun des
22:20 détails qui donneront à nos athlètes à la fois les meilleures conditions athlétiques,
22:24 techniques, de préparation, mais aussi de sérénité pour vivre ces Jeux et être au
22:30 top de leurs performances.
22:31 On parle des Jeux de 2024, mais certains pensent déjà aux JO d'hiver 2030, les régions
22:36 Auvergne, Rhône-Alpes et Paca qui veulent proposer une candidature commune dans les
22:40 Alpes.
22:41 Est-ce qu'elle a votre soutien cette candidature en plein changement climatique alors qu'on
22:44 n'est pas sûr d'avoir de la neige partout en 2030 ?
22:46 Elle a notre soutien, le Président de la République a réuni à la fois Laurent Wauquiez,
22:53 Renaud Muselier, aussi en présence de Christian Estrosi, du mouvement sportif avec Marie-Amélie
22:58 Le Fur et David Lappartient côté Olympique qui ont joué un rôle aussi important.
23:04 Bien sûr, l'État est au soutien de cette candidature qui sera examinée par le CIO,
23:10 la Commission des villes hautes en décembre pour une future décision qui sera prise à
23:15 l'horizon de l'été 2024.
23:17 Donc l'État aidera ce collectif-là dont on salue la mobilisation et l'union.
23:23 C'est important qu'il y ait cette candidature pour les Alpes.
23:24 Mais ça peut être fiable une candidature dans les Alpes en 2020 ?
23:27 Je le redis, une candidature qui est vraiment portée par les collectivités avec le mouvement
23:31 sportif.
23:32 Oui, c'est capital parce que précisément du fait qu'il y a cette prégnance des enjeux
23:38 en écologique pour le futur de la montagne, c'est formidable de lui donner ce message
23:42 qu'on s'intéresse à son avenir, qu'on veut avec le sport continuer à développer
23:48 le tourisme sportif en montagne, qu'on a de la suite dans les idées pour nos montagnes
23:53 en France et qu'on bâtira là aussi, si la candidature est retenue, le moment venu
23:58 par le CIO, des Jeux qui soient vraiment au rendez-vous de nos engagements écologiques,
24:03 de cette sobriété que nous recherchons jusque dans les équipements là aussi.
24:07 C'est très important avec des coûts modérés.
24:09 Amélie Oudéa Castérat, ministre des Sports et invité d'Inter ce matin.
24:12 Merci beaucoup.