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00:00 Bertrand Quentin, bien sûr que c'est sa faute.
00:04 J'ai entamé une correspondance avec lui, je voulais savoir ce qu'il en était.
00:08 J'ai eu des lettres bouleversantes de ce type.
00:11 Il s'en sortira jamais, Quentin, jamais.
00:14 Il a été voir sa femme qui venait d'accoucher de sa fille Alice,
00:19 alors qu'il était avec Marie, il était fou amoureux de Marie.
00:23 Donc le thème de mon livre c'est l'amour-passion et qu'est-ce qu'on en fait,
00:26 qu'est-ce qui se passe avec.
00:27 Bon, le début de ma correspondance avec Quentin qui a été arrêté après Vilnius,
00:31 parce qu'après Vilnius je crois qu'il était trop malade pour correspondre avec qui que ce soit.
00:35 Nous devions écrire ensemble.
00:36 Il prépare un nouveau disque.
00:38 Oui, mais...
00:38 Il est assez fort pour préparer un nouveau disque avec son groupe.
00:41 Ça, ça...
00:42 Ah, ben il est pas si malade que ça.
00:44 Bien sûr Muriel, ça veut dire qu'il arrive à vivre.
00:47 Et on ne lui a pas volé son amour, il l'a tué.
00:51 Bien sûr qu'il l'a tué.
00:52 Alors continuez parce que ça m'intéresse, je suis très intéressée par ça.
00:56 Il l'a tué justement dans un geste complètement hanté,
01:00 dans un geste complètement possédé avec des substances.
01:03 Ah oui, avec des substances, 36 coups, 36 factures.
01:05 36 coups ?
01:06 Absolument.
01:07 Le visage décomposé comme pour un accident de moto,
01:10 avec des brûlures aux jambes et aux cuisses comme quelqu'un qu'on a traîné pour te mettre dans le lit,
01:15 avec un appel au frère de Marie à qui il ne dit pas ce qui s'est passé,
01:18 qui dit que Marie est un simple cocard.
01:20 Dire simplement que l'on veut remettre à plus tard le premier jour de tournage d'après,
01:27 et c'est une femme qui meurt doucement d'hémorragie interne.
01:30 C'est effectivement ce que je dis, elle est morte dans une espèce de rêve, de cauchemar.
01:34 Et de non-compassion de son compagnon qui sait comment il l'a tapé,
01:39 et il est le seul à le savoir.
01:40 Excusez-moi, c'est vrai que quand on lit votre bouquin,
01:45 on ne voit pas ça, c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il donne un coup qui s'emporte.
01:49 Il n'y a pas les 36 coups.
01:51 Il n'y a pas les 36 coups, en effet, car je n'avais pas la connaissance des 36 coups.
01:54 J'ai lu simplement les lettres de Cantat.
01:57 Oui, les lettres de Cantat, vous savez ce qu'est vraiment un pervers narcissique ?
02:02 C'est quelqu'un qui s'est manipulé à un ordre énorme.
02:06 Ce sont des joueurs de claquettes.
02:08 Moi je pense que quand quelqu'un passe son temps à lire le droit de Vilnius, lituanien,
02:15 pour comprendre qu'en effet les substances alcooliques et illicites
02:22 sont absolument d'effet aggravant dans le droit lituanien,
02:27 et pas dans le droit français parce que c'est laissé au jugement du juge.
02:30 Je regrette, je dis que c'est très très clair parce que moi aussi j'ai étudié tout ça.
02:35 C'était très important pour moi.
02:37 Et que donc, petit à petit, la déposition de Bertrand Cantat,
02:40 parce que c'est ça les facts, c'est qu'est-ce qu'il a déposé
02:43 et comment il a changé de déposition entre le moment où il a été arrêté,
02:47 où nous avons eu des informations des médecins de Vilnius
02:51 qui ont dit qu'ils avaient pris tous les deux des substances et tous les deux avaient bu,
02:55 et que quand il a vu que dans le droit lituanien,
02:57 et ce n'est même pas moi qui le dis, c'est Libération,
03:00 il a changé complètement son discours pour dire que Marie avait été la seule à avoir bu,
03:06 à avoir fumé des pétards, excusez-moi.
03:08 Et qu'à un moment elle était partie toute seule.
03:11 Elle a absolument pris soi-disant des choses dans les toilettes.
03:14 Et ça, ça n'a pas été dit au début et ce sont des choses qui ont été rajoutées au fur et à mesure.
03:19 Moi j'ai lu tout le procès.
03:22 J'ai vu un Bertrand Cantat se mettre au courant des lois
03:25 et petit à petit modifier sa déposition et préparer sa défense.
03:29 Ce que je comprends très très bien parce que chacun a son esprit reptilien
03:34 et il faut qu'on survive.
03:36 Maintenant, Cristina Arra dit c'est la même chose.
03:38 Quand elle est arrivée, elle a raconté les violences qu'elle avait subies avec Bertrand Cantat,
03:43 dont elle s'est rétractée tout de suite après.
03:45 Quand elle a vu, peut-être elle a cru défendre ses enfants.
03:49 Moi je ne crois pas qu'on défend ses enfants contre le mensonge.
03:52 Moi ce que je sais c'est que Marie est morte avec un visage
03:56 qui était détruit comme après un accident de moto,
03:58 eu à 120 à l'heure.
04:00 Et ce sont les mots même des médecins.