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News
Transcription
00:00 - Le coup d'Etat est visiblement réussi au Niger?
00:03 - Il semble maintenant consommé.
00:05 Cela vient de tomber.
00:07 Il y a eu des consultations ce matin avec les membres du CNSP.
00:12 Cette jeune militaire s'était autoproclamée au pouvoir il y a 48 heures.
00:19 On sait qu'on était dans un entre-deux, une sorte de clair-obscur
00:22 depuis de nombreuses heures sur la nomination du chef nominal de cette jeune.
00:28 Sachant que le meneur de cette fronde, le général Chani,
00:32 qui est le chef de la garde présidentielle,
00:34 qui est le premier à avoir lancé cette fronde contre le président Basoum
00:38 et à avoir mis ses hommes pour priver de liberté le président Basoum
00:42 depuis mercredi matin, est évidemment un des noms qui sortaient.
00:46 Mais pas seulement.
00:48 On le disait, le général Chani lui-même un peu muré
00:52 et ne voulant pas, à priori, en sa qualité propre de militaire de carrière
00:56 et pas du tout politique, de ne pas vouloir prendre les rênes
01:00 de ce conseil, de cette jeune, de ce gouvernement de transition,
01:03 quels que soient les éléments de langage.
01:05 Il semble que son entourage lui ait finalement les convaincus
01:10 puisque au terme de ces consultations, mais encore une fois,
01:13 cette information vient de tomber à la télévision nationale,
01:15 il est donc le nouvel homme fort du Niger.
01:18 C'est une surprise dans la mesure où beaucoup de noms circulaient
01:22 et qu'on laissait entendre dans les milieux informés à Niamey
01:26 que lui ne voulait pas, effectivement, être en première ligne,
01:28 qu'il disait "je suis un militaire".
01:30 Il avait aussi, c'est ce qu'on disait, lancé cette fronde contre le président Basoum.
01:34 C'est un homme important le général Chani, puisqu'il avait été nommé en 2011.
01:39 C'est un homme proche du prédécesseur du président Basoum,
01:42 qui est un ami de 30 ans, Mahamadou Issoufou,
01:45 qui lui met un ami de 30 ans de son successeur Basoum,
01:48 est un des rares que le président Basoum avait gardé.
01:51 C'est aussi le général Chani, il y a deux ans, nous y étions,
01:55 qui avait repoussé une attaque deux jours avant l'investiture du président Basoum
01:58 sur le palais présidentiel.
02:00 Aujourd'hui, c'était lui qui menait cette fronde.
02:03 C'est une demi-surprise, ça met fin en tout cas à ce clair-obscur à Niamey
02:07 où on ne savait pas bien quels étaient les motifs,
02:10 quels étaient les chefs, quel était le programme,
02:12 quelle était la nature du gouvernement de transition qui allait se créer.
02:15 C'est la fin du suspense.
02:18 Maintenant, il reste à voir ce qui va être déclaré.
02:21 - Et toute la question, c'est aussi de savoir ce que les militaires poutchistes
02:24 vont faire du président démocratiquement élu, Mohamed Basoum.
02:27 Est-ce qu'il va accepter de capituler ou pas ?
02:30 - Parce que oui, effectivement, puisqu'on a le sentiment
02:33 que ce n'est pas du tout le cas pour l'instant,
02:35 puisque ça fait bientôt presque que c'est le troisième jour maintenant
02:37 où le président Basoum, on le sait, est reclus dans sa résidence
02:41 à Tenante au palais présidentiel,
02:43 encerclé, retenu par les membres de la garde présidentielle,
02:45 mais il communique, on l'a vu, avec le monde entier,
02:48 pas plus tard qu'il y a quelques heures, avec le président Macron,
02:51 chef d'un État privilégié du Niger.
02:56 Donc on était aussi dans une sorte de situation un peu paradoxale
02:59 où tout allait très vite et puis est redevenu extrêmement lent
03:02 avec un président retenu, mais qui pouvait communiquer
03:05 avec la communauté internationale, communauté internationale
03:08 qui avait presque unanimement, à part évidemment le camp des pays voisins,
03:12 Burkina Faso, Mali, et puis certains alliés en Russie,
03:17 eh bien condamné ce coup en espérant qu'il y allait y avoir
03:21 diplomatiquement une médiation venant notamment de la CDAO,
03:24 des pays de la région, qui essayait de conserver
03:28 les prérogatives démocratiques de ce pays.
03:30 Donc il semble que le président Basoum, maintenant c'est confirmé,
03:33 a été renversé par son chef de la garde présidentielle
03:37 et qu'il y a donc un nouvel homme à la tête du pouvoir nigérien.
03:41 Merci beaucoup Cyril Payen pour votre analyse.

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