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Pour le conseiller régional (SE) d’Ile-de-France, Pierre Liscia, parle de la police municipale parisienne : «Une police municipale, elle doit protéger, hors, on se rend compte qu’à Paris, nous avons des agents municipaux qui sont des percepteurs municipaux».

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Transcription
00:00 Là où je vous rejoins, c'est qu'effectivement, il y a un refus idéologique de la ville de Paris,
00:06 de la majorité parisienne et de ses équipes, à adresser la question de l'insécurité.
00:11 Un refus idéologique qui se traduit, j'allais vous donner deux exemples.
00:16 La majorité à la ville de Paris s'est toujours opposée au déploiement de caméras de vidéoprotection.
00:23 Or, on sait aujourd'hui que ce sont des maillons essentiels dans la chaîne de sécurité.
00:27 La sécurité, c'est une chaîne, il faut adresser tous les maillons de la chaîne.
00:31 Il y a aujourd'hui une caméra pour 1 700 habitants à Paris.
00:35 À Marseille, il y en a une pour à peu près 600 habitants.
00:38 Deuxième exemple, vous parliez à l'instant de police municipale à Paris.
00:42 Malheureusement, il faut le dire, il faut le répéter et je le répéterai,
00:46 il n'y a pas de police municipale à Paris.
00:49 Tout du moins, il y a des agents qui portent le nom de policiers municipaux.
00:54 En réalité, quand on regarde vers quoi leurs missions sont concentrées,
01:00 ils sont déployés sur des missions, en grande majorité, à 90%,
01:04 ils sont déployés sur des missions de verbalisation des véhicules en stationnement gênant.
01:09 Donc, pour moi, une police municipale, elle est censée protéger.
01:13 Elle est censée protéger les Parisiens, protéger les visiteurs,
01:17 elle est censée protéger contre les incivilités et contre les insalubrités multiples.
01:24 Or, on se rend compte qu'à Paris, nous avons des agents municipaux
01:28 qui sont des percepteurs municipaux, qui sont des percepteurs d'impôts locaux
01:32 et qui sont là uniquement, non pas pour protéger,
01:35 mais pour renflouer les caisses de la ville de Paris qui sont définitivement exsangues.
01:39 Donc, il n'y a pas de police municipale à Paris, ce sont des agents qui lèvent l'impôt.
01:43 Pierre Lissiard, très concrètement, il faut fermer ou pas le champ de Mars très rapidement ?
01:48 Alors, à titre personnel, je n'y suis pas favorable,
01:51 parce que pour moi, c'est un formidable constat d'échec.
01:55 En revanche, je n'y suis pas favorable à terme.
01:59 En revanche, pour des raisons évidentes de sécurité,
02:01 je rejoins Rachida Dati qui demande ces mesures d'urgence,
02:04 qui seraient de sanctuariser le champ de Mars la nuit.
02:07 La réalité, c'est que ça ne réglera pas le problème sur le long terme.
02:11 Il ne faut pas demander aux Parisiens de refuser de sortir
02:14 ou de s'empêcher de sortir dans des lieux aussi emblématiques
02:17 que la tour Eiffel et que le champ de Mars.
02:19 Il faut simplement que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités
02:22 et assurent les conditions optimales de sécurité.
02:25 Or, ça n'est manifestement et malheureusement pas le cas aujourd'hui.
02:29 Merci beaucoup Pierre Lissiard.
02:32 Sous-titrage Société Radio-Canada

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