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Retrouvez 'Raconte moi une chanson' avec Guy Carlier tous les jours à 7h50 cet été !

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##GUY_CARLIER-2023-07-31##

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Transcription
00:00 temps de retrouver Guy Carlier qui chaque matin nous parle de ces chansons qui nous
00:03 suivent tout au long de notre existence et qui accompagnent nos rires, nos larmes et
00:08 nos amours.
00:09 Et oui Benjamin, et justement c'est une chanson qui a accompagné les amours de beaucoup d'entre
00:12 nous dont Guy nous parle aujourd'hui.
00:14 Un des slow les plus horrides qui soit "I've been loving you too long".
00:19 Tout un programme.
00:20 Raconte-moi une chanson, Guy Carlier.
00:38 Bonjour Guy.
00:40 Bonjour Guy.
00:41 Bonjour Marilyn, bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:45 Et oui ce matin je vais vous parler d'une chanson qui rend amoureux.
00:49 Une chanson qui rend amoureux.
00:50 On pense évidemment immédiatement à Barry White mais c'est presque trop Barry White.
00:54 Moi j'ai un copain dont l'amoureuse ne pouvait faire l'amour qu'en écoutant Barry White
00:58 au point me disait-il qu'il avait l'impression qu'un afro-américain obèse était au pied
01:02 de lui et les regardait en chantant lorsqu'il faisait l'amour.
01:05 Évidemment ça lui coupait ses moyens.
01:07 Aujourd'hui je vais vous parler d'une chanson d'Otis Redding qui s'intitule "I've been
01:12 loving you too long".
01:13 De mon temps, comme disaient les anciens, que nous sommes devenus.
01:17 Et là je viens de prononcer cette phrase d'un air désinvolte.
01:19 Vous n'imaginez pas à quel point elle met douloureuse.
01:21 Au secours la vieillesse, vous m'en prévenez.
01:23 À une époque lointaine en tout cas il existait les booms que nos aînés appelaient les surprises
01:28 parties et que jusqu'à sa mort Pascal Sevran a appelé les surpattes.
01:32 Des fêtes dans lesquelles étaient prévues des séries de slow destinées à offrir un
01:38 temps de parade de séduction aux garçons.
01:41 Et dans un rituel immuable on tamisait les lumières, on balançait "I've been loving
01:45 you too long" d'Otis Redding et on assistait aussitôt à un impressionnant lâcher de
01:50 puceaux sur la piste de danse qui s'en pressait d'aller inviter les filles sur lesquelles
01:54 il se masturbait chaque soir depuis la rentrée scolaire.
01:57 On devinait que la fille acceptait de danser avec nous pour pas faire banquette mais qu'elle
02:02 nous trouvait pénible.
02:03 On l'exaspérait et qu'on n'avait aucune chance de flirter avec elle.
02:07 Alors comme un baroud d'honneur mais sans y croire vraiment on se penchait pour l'embrasser.
02:12 Elle s'y attendait.
02:13 Elle détournait prestement la tête.
02:15 Pour finir le mouvement sans avoir l'air con on l'embrassait vaguement dans le cou
02:18 à moitié sur le col de son chemisier en soufflant un "je t'aime pathétique"
02:24 et c'est là qu'elle balançait cette phrase terrible "moi aussi je t'aime mais
02:28 en copain".
02:29 A ce propos, je dois figurer dans le Guinness Book des records des excuses à la con des
02:35 filles qui ne veulent pas sortir avec un garçon.
02:38 J'ai eu droit à tout.
02:40 Depuis le "je ne me sens pas prête pour le grand amour" jusqu'à la fille hypocrite
02:45 qui me disait "mais tu es trop bien pour moi, je ne mérite pas ton amour".
02:48 Celle qui voulait me donner un peu d'espoir.
02:50 "Ah mais un jour tu rencontreras quelqu'un qui te méritera plus que moi".
02:54 Et il y avait aussi l'excuse énigmatique "moi aussi je t'aime mais je n'ai pas
02:58 le droit de t'aimer".
02:59 Et puis toute la série des folles qui disaient "je ne peux pas t'aimer, je suis mariée
03:04 avec le vent, avec mon poney, avec du hop".
03:06 Il arrivait aussi parfois, très rarement, que les filles pour ne pas passer pour des
03:11 connes auprès de leurs copines qui se faisaient elles emballées se résignent à se laisser
03:16 embrasser.
03:17 Mais à ce moment précis où on sentait qu'on allait enfin conclure, la porte de
03:22 la cab ou du garage s'ouvrait et on voyait débarquer dans la boum un type beau comme
03:27 un dieu qui ressemblait à François Civil et là, dès le premier regard de la fille
03:31 vers lui, on savait qu'on l'avait perdu.
03:33 Alors on tentait quand même de l'embrasser.
03:34 On avait droit à "non Guy, je ne me sens pas prête à t'aimer mais j'ai soif".
03:40 Alors j'allais lui chercher un jus d'orange et en remplissant le gobelet en plastique
03:45 je me retournais et je voyais François Civil s'approcher d'elle, à peine lui avait-il
03:49 demandé si elle voulait danser, qu'elle était déjà au creux de son épaule, les
03:52 yeux fermés, en respirant son odeur de brute de Fabergé à la con et pendant ce temps-là,
03:57 moi je faisais couler le jus d'orange sur la nappe en papier.
04:00 Aujourd'hui il n'y a plus de boum, plus de slow, mais plus de garçons tristes non
04:05 plus qui font couler du jus d'orange sur les nappes en papier dans le garage de leurs
04:10 parents.
04:11 "I've been loving you too long to stop me now. You are tired and you want to be free. My
04:41 love has grown stronger as you've become a habit to me. I've been loving you too long
04:56 to stop me now. With you my life."

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