Avec Laetitia Blondel, facilitatrice en transitions écologiques et autrice du livre "Écologaï - 50 idées pour faire entrer l'écologie dans votre quotidien pas à pas" & Guillaume de Landtsheer, directeur général de NetApp
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00:00Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable, et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio, la planète demain, l'émission qui donne la parole aux acteurs de la transition écologique raisonnée et positive.
00:19J'en profite pour remercier tous nos auditeurs qui, chaque semaine, sont de plus en plus nombreux,
00:24ce qui nous permet de penser que l'écologie traitée sous un angle positif et avec des solutions concrètes donne envie de s'y intéresser.
00:31A ce propos, dans la seconde partie de l'émission, j'aurai l'honneur de recevoir Guillaume Delancheir,
00:37directeur général de NetApp France, éditeur mondial de logiciels axés sur le cloud et les données.
00:44Mais pour l'heure, j'ai le plaisir de recevoir Laetitia Blondel, facilitatrice en transition écologique et autrice du livre
00:52« 50 idées pour faire entrer l'écologie dans votre quotidien pas à pas ».
00:56Bonjour Laetitia.
00:57Bonjour.
00:58Alors expliquez-nous ce que signifie écologueille déjà.
01:01Écologueille, ça vient d'un concept qui s'appelle l'Ikigai, enfin en tout cas, ça en a été inspiré.
01:07Et en fait, l'idée, c'est de pouvoir mettre l'écologie comme une philosophie de vie dans son quotidien
01:14à travers quatre dimensions qui sont soi-même, les autres, son logement et la planète.
01:19Alors, quels sont les piliers d'écologueille ? Ce sont les mêmes ou... ?
01:23C'est ça, exactement. Ce sont les quatre piliers.
01:25D'accord. Donc dans votre livre, vous évoquez la permaculture et son influence comme philosophie de vie globale.
01:31Pouvez-vous nous apporter plus d'informations autour de cette réflexion ?
01:34Oui. Alors, ce qui a influencé aussi cette écologueille, c'est la permaculture dans sa philosophie,
01:41c'est-à-dire une pratique qui n'est pas seulement liée à l'agriculture, mais qui peut s'appliquer dans tout type de projet
01:47et qui a pour but, finalement, de préserver à la fois les hommes et la nature.
01:51Alors, vous savez que cette émission est consacrée à l'écologie positive.
01:54Selon vous, quelle est l'importance d'une vision holistique pour sortir des injonctions à l'écologie
02:00qui, souvent, alourdissent la charge mentale ?
02:02Exactement. Pour moi, l'écologie, c'est bien plus que des éco-gestes parce que, justement,
02:07les injonctions aux éco-gestes, elles nous paralysent ou elles nous encombrent plus qu'elles nous enthousiasment.
02:16Et donc, pour moi, il s'agit vraiment de dépasser tout ça pour prendre l'écologie comme une philosophie de vie,
02:24vraiment avec ce concept d'écologueille et de le voir vraiment comme une invitation à respecter
02:29et prendre soin de soi, des autres et de tout ce qui nous entoure.
02:32Mais nous sommes sur la même longueur d'onde, c'est formidable. En matière d'écologie, nous ne sommes pas parfaits.
02:38Pensez-vous que la culpabilisation est un atout pour faire changer les choses et plus précisément les habitudes ?
02:43Surtout pas. Et puis, c'est un petit peu le danger, justement, quand on s'oblige à faire des éco-gestes,
02:49c'est qu'on a tendance à vouloir être parfaits. Et puis, d'un autre côté, on a aussi ces injonctions
02:55de faire porter la responsabilité sur les individus, alors que, finalement, on a tous notre rôle à jouer
03:03et que c'est tous ensemble qu'on y arrivera.
03:05Alors, justement, est-ce que vous pensez que chacun d'entre nous fait de l'écologie sans le savoir ?
03:10Oui, je pense que j'ai souvent eu ce constat, j'ai souvent fait face à ce constat en discutant avec des gens
03:17qui portent des actions qui leur semblent être juste du bon sens et qui, en réalité, finalement, ont un impact aussi écologique.
03:24Donc, finalement, on peut très bien faire rimer bon sens, bien-être et écologie. Ça va ensemble.
03:29Alors, c'est vrai que moi, je me suis rendu compte qu'en fait, lorsqu'on pose des questions aux gens autour de l'écologie
03:34et notamment, qu'est-ce que l'écologie pour vous ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:38Souvent, on se fait renvoyer un peu dans les cordes parce que les gens en ont un peu marre d'entendre parler d'écologie
03:43et notamment d'écologie punitive. Je pense que les messages punitifs, les messages qui sont un peu noircis de l'écologie
03:51et notamment portés par des gens qui font de la politique, qui sont plutôt du côté écologiste,
03:58n'aident pas vraiment la population à mieux comprendre les intérêts de l'écologie.
04:04L'écologie doit être positive, optimiste, exactement comme vous l'expliquez dans votre livre.
04:09En tout cas, votre livre est très intéressant, je l'ai parcouru complètement
04:13et je suis vraiment ravi d'avoir lu quelque chose d'aussi optimiste et qui donne envie d'aller faire de l'écologie.
04:20Alors, la simplicité est-elle, selon vous, un levier écologique, justement ?
04:23Oui, pour moi, clairement, la simplicité, c'est un vrai levier d'écologie puisque c'est vraiment un retour à l'essentiel
04:29et c'est aussi l'invitation d'un mode de vie plus écologique.
04:33Et en même temps, adopter un mode de vie écologique amène aussi à plus de simplicité.
04:39Et comment peut-on rendre, selon vous, l'écologie désirable ?
04:44Il faut justement valoriser les bienfaits, parce qu'il y en a plein, à la fois pour soi-même,
04:51et puis peut-être pour les valeurs qu'on a envie de porter et à partir du moment où on valorise le bien,
04:57je pense que ça donne envie, tout simplement.
05:00Alors aujourd'hui, lorsqu'on veut se détacher de l'écologie, on invoque les freins à son propre engagement écologique,
05:05trop cher, pas le temps, etc.
05:08Pensez-vous qu'il existe des solutions pour sensibiliser et impliquer tout le monde dans une transition écologique raisonnée ?
05:14Encore une fois, c'est vraiment sortir justement de ces idées que ça prend trop de temps, que c'est trop cher.
05:23Alors oui, on peut trouver des exemples pour tout qui vont justifier un petit peu tout ça,
05:28mais encore une fois, en valorisant les choses de manière positive, je pense que c'est vraiment le moyen d'y arriver.
05:35Puis l'autre solution, c'est d'y aller pas à pas aussi, de ne pas vouloir tout transformer du jour au lendemain.
05:40Alors, est-ce que vous pouvez nous citer des exemples concrets, extraits de votre bouquin ?
05:45Oui, alors le bouquin, il est vraiment dans cet esprit holistique,
05:49donc il part à la fois de se poser la question de ce qui a du sens pour nous en matière d'écologie,
05:55mais aussi plus concrètement sur des solutions comme repenser sa mobilité ou faire des économies d'énergie.
06:05Voilà, donc c'est vraiment un livre qui aborde l'écologie dans sa globalité à 100%, à 360 degrés.
06:13Ça, j'ai vu. Alors comment inspirer son entourage sans imposer ses choix, ses propres choix ?
06:19Je pense qu'il faut inspirer, tout simplement.
06:22Trop souvent, on a envie de convaincre, d'expliquer, même de faire culpabiliser,
06:28et ça, ça ne marche pas du tout, au contraire, ça braque.
06:31Donc ce qu'il faut, c'est vraiment juste montrer l'exemple et montrer à quel point
06:35les gestes qu'on fait au quotidien nous rendent heureux, tout simplement.
06:38Alors justement, la mobilisation collective est essentielle pour changer d'échelle,
06:42mais comment peut-on procéder afin qu'elle soit possible ?
06:47Eh bien, il faut pouvoir, soi-même, avoir l'impulsion d'aller vers les autres,
06:54d'inspirer, de participer, de collaborer, que ce soit dans notre quotidien auprès de nos voisins,
07:01par exemple, ou dans des associations locales, mais ça peut être aussi dans l'entreprise,
07:04pour pouvoir, justement, inspirer les autres et les embarquer dans ce qui nous semble juste.
07:11Alors dans votre ouvrage, vous évoquez les bienfaits insoupçonnés de l'écologie,
07:16mais quels sont-ils ? Avez-vous quelques exemples en tête ?
07:20Oui, encore une fois, je pense que, ne serait-ce que pour tout ce qui est en lien avec la simplicité,
07:26moi, je sais que, finalement, j'ai beaucoup moins de charge mentale aujourd'hui
07:31par le fait d'avoir simplifié mes habitudes et d'être allé à l'essentiel.
07:37Et puis, c'est aussi du bien-être par la façon de manger, parce qu'on va repenser aussi
07:43une alimentation qui soit aussi plus saine, parce qu'elle est souvent aussi plus durable.
07:47Donc c'est des petits exemples comme ça, aussi pour les soins de beauté, par exemple,
07:50on va utiliser des produits qui sont moins nocifs. Voilà, donc c'est plein de choses qui font du bien.
07:55Alors moi, je pense que l'écologie s'appuie sur l'innovation, le progrès et les nouvelles technologies.
08:00Est-ce que vous pensez qu'il est important de valoriser le progrès ?
08:04Bien sûr, moi, je pense qu'il n'y a aucune opposition à faire entre les technologies,
08:09entre le changement d'habitude. En fait, ce combat, il se mène avec tout le monde, tous ensemble.
08:16Et à partir du moment où on va tous dans la même direction, c'est ce qu'il faut.
08:20Et comment initier des habitudes écologiques durables pour être efficaces dans nos actions, par exemple ?
08:28Eh bien, en fait, il faut pouvoir déjà, je pense, avoir une prise de conscience
08:36de ce qui va être juste pour nous. C'est-à-dire que ça peut être par le biais de réaliser son empreinte carbone personnelle,
08:44par exemple, ça peut être par le biais d'un atelier de sensibilisation.
08:48Et à partir de là, on va découvrir des actions qui vont être vraiment adaptées à notre contexte
08:52et à nous de choisir après celle qui va résonner le plus.
08:54Alors vous parlez de sensibilisation. Les émotions jouent-elles un rôle essentiel dans la transition écologique ?
08:58Beaucoup. Et aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui souffrent d'éco-anxiété, qui sont assez stressés par rapport à l'avenir.
09:06Et je pense que justement, prendre en compte cette anxiété, cette inquiétude, peut être vraiment le socle d'un passage à l'action efficace.
09:15Et est-ce que vous pensez, comme moi d'ailleurs, que la conviction, enfin, est-ce que vous avez la conviction
09:20qu'une transition écologique peut être optimiste et surtout collective ?
09:25Elle le doit. Elle le doit parce que sinon, on n'y arrivera pas si...
09:29Moi, je pense que justement, le fait d'être un peu désespérée et puis anéantie,
09:34c'est plutôt l'inaction qui émerge de tout ça et que vraiment, il faut pouvoir mettre cette énergie
09:42au service d'une action positive et encourageante, enthousiasmante, qui fait du bien à tout le monde.
09:47Alors j'ai vu que vous aviez créé ou co-créé un podcast intitulé Éco-Enthousiastes
09:52afin de partager sans tabou des parcours en écologie. Pouvez-vous nous en dire un petit peu plus ?
09:58Justement, c'est vraiment une bonne illustration de ce que vous disiez tout à l'heure, Christophe,
10:02sur le fait de pouvoir partager des choses positives, enthousiasmantes, optimistes sur l'écologie.
10:09En fait, on interview des personnes comme vous et moi qui font des petits pas ou des grands changements en écologie
10:14et ils nous expliquent un petit peu leur chemin, leurs embûches aussi.
10:18L'idée, c'est vraiment de partager, de dire que oui, des fois, il y a des choses, des choix
10:21qui sont peut-être difficiles à mettre en place, mais en général, quand on les a mis en place,
10:25on n'a plus envie de revenir en arrière tellement ils sont positifs.
10:28Merci infiniment, chère Laetitia Blondel, facilitatrice en transition écologique et autrice du livre
10:34que je vous recommande très chaleureusement, d'ailleurs, Écologa et 50 idées pour faire
10:38entrer l'écologie dans votre quotidien pas à pas.
10:41Nous nous retrouvons dans quelques instants avec Thibault, le french-trotter.
10:55Christophe Desbiens.
10:57Bonjour Thibault, le french-trotter de l'émission.
10:59Où nous emmenez-vous aujourd'hui ?
11:02Christophe, on va découvrir une association qui œuvre pour la protection de la vie marine.
11:07Elle s'appelle Coral Guardian.
11:09Et dans un contexte où le changement climatique, la pollution et la surexploitation des ressources
11:13menacent l'équilibre des mers, cette organisation agit pour restaurer et sauvegarder les récifs coralliens
11:20qui, comme vous savez, sont de véritables poumons de nos mers.
11:23Et dans le cadre du dernier salon de la plongée sous-marine, j'ai rencontré Coco Temeline
11:27qui dirige Coral Guardian et elle m'a expliqué sa mission.
11:30Coral Guardian est une association française qui existe depuis 12 ans et on a pour mission
11:35de restaurer et protéger les écosystèmes coralliens, donc les écosystèmes des coraux
11:39partout dans le monde en collaborant avec les communautés locales et pour leurs propres bénéfices.
11:44Comment est née cette association ?
11:46Alors cette association est née en 2012 en Indonésie.
11:50Elle est née d'un projet terrain en collaboration avec un village de pêcheurs qui s'appelle Seraya Bessar,
11:55un village d'environ 700 habitants qui dépendent à plus de 90% de la pêche
12:00et qui ont remarqué la dégradation de l'écosystème corallien à cause de l'utilisation de la pêche à la dynamite.
12:07Donc la pêche à la dynamite, il faut savoir que dans cette région du monde,
12:11après la seconde guerre mondiale, il y avait beaucoup de dynamite à disposition.
12:15C'est une pêche qui permet de pêcher beaucoup de poissons mais qui derrière détruit tout l'écosystème.
12:20Donc ce village de pêcheurs devait pêcher de plus en plus loin.
12:23C'était de plus en plus dangereux aussi pour eux de subvenir à leurs besoins.
12:26Donc on a lancé le projet avec 8 salariés locaux qui sont pour la majorité d'anciens pêcheurs
12:34et qui ont pour mission de restaurer cet écosystème.
12:38Alors quels sont les effets de la dynamite sur l'écosystème marin et en particulier sur les coraux ?
12:43Alors l'effet de la dynamite, c'est une destruction totale au point où le substrate se convertit en poussière.
12:49Donc il faut dès le début reconstruire un substrat solide
12:54parce qu'un corail a besoin d'une base solide pour grandir.
12:58Donc on a développé une technique avec des grilles métalliques très fines.
13:03Ça ressemble beaucoup au bouturage des plantes.
13:06En fait on attache des fragments de coraux sur ces structures métalliques
13:10et qui vont grandir de 1 à 2 cm par mois et les résultats sont épaule soufflant.
13:15En 4 ans, on voit un retour de 5 fois plus d'espèces de poissons sur la zone par rapport au début,
13:21de 26 fois plus de poissons en quantité.
13:23Et on voit aussi un impact très positif sur les communautés
13:27qui voient maintenant au bout de 4 ans un vrai impact sur la qualité des poissons qu'ils pêchent,
13:33sur la quantité aussi.
13:34Il y a d'autres zones d'action dans l'association je crois, à travers le monde ?
13:38Exactement, donc aujourd'hui l'association s'est développée.
13:42On accompagne maintenant des projets dans d'autres régions.
13:45Donc par exemple en Méditerranée dans le sud de l'Espagne ou encore au Kenya en Afrique de l'Est.
13:50C'est une région très peu profonde et la pêche se pratique majoritairement à pied.
13:54Et donc avec le piétinement des coraux depuis des décennies,
13:59ça a beaucoup fragilisé le récif qui a du mal à faire face aux hausses de température de l'océan.
14:06Est-ce que le grand public est sensible à votre action ?
14:09Oui, ça aussi ça nous donne espoir.
14:12On fournit des outils gratuitement à toute personne qui veut sensibiliser de son côté,
14:16à défendre cette cause, mais de voir les réactions comme ça et surtout des jeunes générations,
14:20ça nous donne beaucoup d'énergie pour la suite.
14:22Est-ce que la prise de conscience de la fragilité de l'écosystème est associée par l'émerveillement ?
14:26Oui, exactement.
14:27Et c'est là où on a de la chance de parler du corail, c'est que c'est un écosystème qui est magnifique.
14:32Quand il est en bonne santé, il est foisonnant, il est de vie, il est coloré.
14:37C'est un écosystème qui peut émerveiller.
14:40Alors on salue le combat de Coco et de son association qui redonne vie à ces écosystèmes essentiels.
14:46Pour retrouver le travail qu'elle fait au quotidien, www.coralguardian.org.
14:54Merci Thibault, on vous retrouve dimanche prochain pour de nouvelles aventures.
14:58Nous voici maintenant de retour dans les studios de Sud Radio, la planète de demain,
15:02où nous accueillons maintenant Guillaume de Landscher, directeur général de NetApp France,
15:07éditeur mondial de logiciels axés sur le cloud et les données.
15:11Bonjour Guillaume.
15:12Bonjour Christophe.
15:13Alors le secteur de l'informatique est de plus en plus concerné par l'impact du stockage et de l'utilisation des données sur le climat.
15:20Vous avez, vous, une entreprise qui s'est développée autour de ces sujets-là.
15:26Et finalement, les TIC consommeront probablement 8% de la demande mondiale en électricité d'ici 2030.
15:37Ainsi, leur consommation par rapport à celle de 2020 va augmenter de façon considérable.
15:45Cette situation souligne une importance cruciale de la durabilité dans le secteur technologique.
15:50Selon vous, la gestion du stockage des données est-elle susceptible d'avoir un impact important sur la réduction des émissions carbone ?
15:57Alors oui, très clairement.
15:58Alors juste peut-être pour préciser un petit peu le monde numérique dans lequel on évolue tous.
16:03Je pense qu'on a tous conscience qu'on explose la création de données.
16:07On a tous des photos, on a des vidéos.
16:09Vous avez l'intelligence artificielle qui crée de nombreuses choses.
16:13L'imagerie médicale est un facteur.
16:15Enfin, il y a énormément de sujets qui sont liés au numérique.
16:18Et juste pour vous donner quelques chiffres très importants et qui vont tout de suite me donner une bonne perspective des enjeux qui sont devant nous.
16:26Entre 2018 et 2020, on a créé autant de données dans le monde qu'entre 1995 et 2018.
16:33En 2020, on avait... Alors c'est une unité de mesure, elle n'est pas très intéressante.
16:37Mais en 2020, on avait 20 zettabytes de données dans le monde.
16:41Toutes les données confondues.
16:42En 2025, on aura 175 zettabytes.
16:45Ah oui, c'est énorme.
16:46Et en 2030, on aura 1000 zettabytes.
16:49Donc on est passé de 20 zettabytes en 2020, 175 en 2025 et 1000 en 2030.
16:55Vous imaginez les enjeux.
16:56Aujourd'hui, on estime que la consommation d'énergie pour générer, créer, utiliser toutes ces données représente 2 à 3% de l'énergie mondiale.
17:06Et on estime que cela risque de monter à 7, 8% à l'horizon 2030.
17:10Ah oui, c'est énorme, énorme, énorme.
17:12Alors, quelles sont les solutions technologiques pour une gestion optimisée du stockage de données, justement ?
17:16Alors, les données, il faut effectivement les mettre quelque part, donc les stocker.
17:20Juste pour préciser à nos auditeurs ce qu'est le stockage de données, puisque c'est quelque chose qui peut paraître un petit peu abstrait.
17:25Bonne idée.
17:26On a tous dans nos ordinateurs ou dans nos téléphones des disques durs, tout simplement.
17:30Donc vous avez des disques durs ou des clés USB.
17:32Dites-vous que vous avez des acteurs comme NetApp qui fournissent l'équivalent des disques durs ou des clés USB, mais aux entreprises.
17:39Donc une banque, par exemple, que ce soit une grosse banque ou bien un laboratoire pharmaceutique ou bien tout type d'entreprise,
17:47doit gérer son informatique à ce qu'on appelle des datacenters.
17:50Dans les datacenters, qui sont en fait finalement des immeubles dans lesquels on met des machines pour gérer son informatique,
17:56vous avez trois composantes.
17:57Vous avez une composante qui est liée au réseau pour acheminer l'information,
18:01une composante qui est liée au stockage de ces informations, typiquement les gros disques durs qu'on vend,
18:07et puis vous avez ce qu'on appelle les serveurs qui eux vont faire des calculs sur ces données.
18:11Alors NetApp, justement, vous parliez de NetApp, normal, c'est votre entreprise, s'engage à réduire son empreinte carbone mondiale
18:18et à aider ses clients à atteindre leurs objectifs de durabilité.
18:21Mais comment et avec quels moyens précisément ?
18:24Alors, sans rentrer dans trop de sujets techniques en fait, lorsqu'on gère des données, il y a plusieurs sujets en fait.
18:30Si vous avez ce qu'on appelle des données chaudes qui sont exploitées très régulièrement souvent, imaginez YouTube par exemple,
18:35vous allez avoir une vidéo qui va être consommée très régulièrement, donc ça va être une donnée chaude.
18:39Vous allez avoir derrière des infrastructures informatiques très performantes,
18:43qui évidemment vont être très coûteuses en consommation énergétique, en consommation électrique,
18:48et qui finalement vont coûter relativement cher, vont émettre beaucoup de CO2.
18:53Vous avez d'autres sujets, on peut imaginer par exemple l'INA, l'Institut National de l'Audiovisuel qui va archiver des données,
18:58où là vous avez besoin de stocker les données mais vous n'avez pas besoin de performance, donc vous allez les stocker sur le long terme,
19:02donc vous avez besoin de supports de stockage qui seront des supports finalement très peu consommateurs en énergie.
19:08Donc on a nous des mécanismes qu'on offre à nos clients de gérer en fonction de l'usage des données, de la typologie des données,
19:15des mécanismes automatiques qui déportent des données chaudes vers des supports beaucoup moins consommateurs d'énergie,
19:22si jamais ces données ne sont pas utilisées. Donc ça c'est un exemple.
19:25D'accord. Alors j'ai vu qu'en septembre 2024, vous aviez publié votre rapport d'impact ESG pour l'année fiscale donc 2024,
19:33qui mettait en lumière vos progrès en matière de durabilité, de responsabilité sociale, de gouvernance, ainsi que vos ambitieux objectifs futurs.
19:41Alors quels sont-ils ces objectifs ?
19:43Alors vous avez aujourd'hui des standards mondiaux, vous avez ECOVADIS qui est une norme mondiale, vous avez SBTI,
19:50donc on essaye de s'inscrire dans ces logiques de réduction de données. Lorsque l'on parle de réduction de CO2,
19:58lorsqu'on parle d'émission de CO2, vous avez une catégorisation. Vous avez ce qu'on appelle SCOPE 1, SCOPE 2, SCOPE 3.
20:04Pour expliquer très rapidement ce que c'est que ces catégorisations, SCOPE 1 c'est ce qu'une entreprise émet directement en CO2 par rapport à son fonctionnement propre.
20:14SCOPE 2 c'est sensiblement la même chose avec des consommables, et SCOPE 3 c'est ce que l'entreprise va fabriquer mais ce qui finalement va être
20:22une sorte de génération d'émissions de carbone indirectes. Typiquement, nous, une étape, en tant qu'entreprise, on fonctionne, SCOPE 1, SCOPE 2
20:31représentent relativement peu pour notre fonctionnement interne d'émissions de carbone.
20:36En revanche, les machines que nous produisons et que nous commercialisons, elles consomment énormément.
20:40Donc en fait, si on prend SCOPE 1, SCOPE 2, SCOPE 3, on va dire que SCOPE 3 représente 96%.
20:45Donc finalement, nos machines font que nos clients vont émettre du CO2, quelque part, grâce ou à cause de nous.
20:52Donc l'objectif pour nous, c'est de tout réduire, SCOPE 1, SCOPE 2, mais c'est surtout de se focaliser sur les machines que nous vendons et du fait qu'elles consomment de moins en moins.
21:00Donc on travaille sur des technologies, alors je peux s'en rentrer dans trop de détails, mais des technologies flash, par exemple, qui sont beaucoup plus rapides,
21:06donc qui permettent de consommer moins d'énergie. On travaille sur de la compression de données, donc typiquement une donnée, au lieu de la stocker physiquement sur un support,
21:14mais on peut la comprimer jusqu'à 2, 3, 4, jusqu'à 8 fois, ce qui fait que finalement, vos données, vous allez les retrouver dans moins d'espace physique,
21:21donc sur moins de machines, donc vous allez moins consommer. Vous voyez, c'est tout un ensemble de choses.
21:26Alors j'ai vu aussi que vous aviez adopté des emballages composés à 98% de matériaux recyclés et renouvelables. C'est quoi votre recette secrète ?
21:33Alors l'idée, en fait, c'est de se poser la question de l'impact en général. Donc je vous ai parlé de SCOPE 1, SCOPE 2, SCOPE 3.
21:38Dans SCOPE 3, on a plein de sujets. On a les machines qu'on fabrique, on a la façon dont on les fabrique, on a également les emballages.
21:44Donc nos emballages sont construits jusqu'à 98% de produits recyclables, l'objectif étant de faire attention à absolument tout.
21:51On en parlait précédemment dans l'émission, je pense que c'est quelque chose qui doit être abordé de façon absolument 360.
21:57Il n'y a pas un sujet, c'est une démarche globale avec un ensemble de sujets. Donc si les emballages sont un point, autant les optimiser.
22:05D'accord, donc ils sont éco-responsables.
22:07Tout à fait.
22:08NetApp s'engage-t-elle à intégrer la durabilité dans tous les aspects de ses activités ?
22:13Absolument tous, oui. Que ce soit au niveau de la fabrication de machines, que du fonctionnement de l'entreprise,
22:18que des emballages, que de l'optimisation des transports pour livrer nos clients, on est absolument partout.
22:23Et quelle serait votre proposition pour un avenir plus durable ?
22:26Alors, beaucoup de sujets. Quand on parle d'avenir, il faut savoir que je vous parlais de l'évolution de la consommation d'énergie avec l'évolution du volume de données.
22:35Je pense qu'on a tous une responsabilité à faire attention finalement. On peut tout à fait purger nos données, nettoyer nos données.
22:42On peut faire attention, lorsqu'on va sur les réseaux sociaux, à ne pas publier ou republier trop de données,
22:46puisque plus vous démultipliez les vidéos où vous pouvez envoyer les photos, les choses comme ça,
22:51plus vous allez avoir un impact sur des systèmes de stockage, sur des systèmes électriques derrière, etc.
22:57Donc on peut, je pense, être absolument tous responsables de ces sujets.
23:01Merci beaucoup Guillaume Delandchier, directeur général de NetApp France, éditeur mondial de logiciels axés sur le cloud et les données.
23:08On se retrouve dimanche prochain à 12h30 sur Sud Radio, La Planète Demain. À très vite !