Les militaires nigériens qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum ont accusé la France de vouloir "intervenir militairement" pour le rétablir dans ses fonctions, indique un communiqué lu lundi à la télévision nationale.
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00:00 - Et oui, hier soir, le président français a mis en garde la jeune militaire.
00:03 Quiconque s'attaquerait aux ressortissants, à l'armée, aux diplomates ou aux emprises françaises
00:08 verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable, a déclaré le chef de l'État.
00:13 Un avertissement qui fait suite à la manifestation qui s'est déroulée hier midi à Niamey, capitale du Niger.
00:18 Des milliers de manifestants favorables au Pouche se sont rendus devant l'ambassade de France.
00:22 Certains ont tenté d'y entrer avant d'être dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes.
00:27 En réponse, les militaires nigériens à l'origine du Pouche accusent la France de vouloir organiser une opération militaire au Niger
00:34 pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum.
00:37 Mais malgré ces échanges tentus entre Paris et Niamey,
00:40 le scénario d'une intervention militaire française semble très peu probable pour Alain Antil,
00:45 directeur du Centre Afrique Subsaharienne de l'Ifri.
00:48 - Je ne vois pas une armée étrangère arriver à Niamey et se battre avec l'armée nigérienne,
00:55 en tout cas la fraction de l'armée nigérienne qui soutient le Pouche dans la ville.
01:00 Par contre, les sanctions économiques sont quand même beaucoup plus fortes que les sanctions qui touchaient le Burkina Faso et le Mali.
01:07 Des sanctions économiques qui pourraient suffire à maintenir le statu quo le temps de trouver des solutions à long terme.
01:13 L'espoir de négociation avec les pouchistes, voire même la mise en place d'un régime de transition,
01:17 reste envisageable tant que Mohamed Bazoum n'est pas officiellement démis de ses fonctions de président du Niger.
01:23 Les explications de Guillaume Dominguez.