OPPENHEIMER : le meilleur film de Christopher Nolan ? Notre critique (Pop Tier)

  • l’année dernière
Au menu de Pop Tier aujourd'hui, voici notre critique de Oppenheimer, le nouveau film de Christopher Nolan. Ici, Adrien, Thomas et Sylvain dévoilent leur avis sur le scénario, la réalisation, le montage, l'acting et le design du film porté par Cillian Murphy.

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#oppenheimer #christophernolan #review
Transcript
00:00 Et salut à toutes et à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Pupteer.
00:03 Comment ça va Thomas ?
00:04 Ça va super, très content de parler de ce film et d'être à trois puisque nous
00:08 sommes trois aujourd'hui.
00:09 Et oui, on est avec Sylvain, Sylvain qui était avec nous pour John Wick 4 et qui est de retour
00:13 pour ce film là.
00:14 Comment ça va Sylvain ?
00:15 Très bien, très content d'être avec vous à nouveau pour discuter d'Openheimer.
00:19 Nous aussi.
00:20 Mais avant de lancer l'épisode, on vous réexplique le concept de Pupteer pour ceux
00:24 qui nous écoutent pour la première fois.
00:25 Dans l'émission, on liste toute la pop culture, du cinéma aux séries en passant
00:29 par les jeux vidéo.
00:30 Moi, c'est Adrien et avec Thomas et aujourd'hui Sylvain, on va vous donner notre avis sur
00:34 toutes les sorties du moment avec un épisode toutes les deux semaines.
00:37 On classe les oeuvres dans quatre catégories scénario, réalisation, acting et design.
00:41 Et on attribue à la fin une note de S à D afin de les intégrer dans notre tier list.
00:46 Et Thomas, est-ce que tu peux rappeler aux auditeurs ce qu'est une tier list ?
00:48 Oui, une tier list, c'est assez simple.
00:50 C'est un classement.
00:51 En général, c'est subjectif.
00:52 Et nous, on a décidé de classer tout ce qu'on voit et tout ce qu'on joue dans l'année
00:56 dans une tier list.
00:57 Et l'idée, c'est qu'il y a cinq notes qui sont possibles.
00:59 S, c'est excellent.
01:00 A, c'est très bon.
01:01 B, c'est bon.
01:02 C, c'est moyen.
01:03 Et D, c'est mauvais.
01:04 Et avant de se lancer dans l'épisode, on vous invite à mettre des étoiles sur vos
01:07 applications de podcast préférées.
01:08 Sur Apple Podcast, il vous suffit de vous rendre sur la page de l'émission Pop-Tir,
01:12 d'aller tout en bas et de mettre des étoiles avec un petit avis.
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01:26 Et on est aussi présents sur Dailymotion et sur YouTube.
01:29 Bon, maintenant qu'on a tout dit, on va parler de quoi, Thomas, aujourd'hui ?
01:32 On parle bombes atomiques, fission nucléaire et communisme avec Oppenheimer.
01:35 Allez, c'est parti !
01:36 Alors, Oppenheimer, c'est quoi ? C'est le nouveau film de Christopher Nolan, avec
01:40 Cillian Murphy, Emily Blunt, Matt Damon ou encore Robert Donne junior.
01:44 Le film est sorti le 19 juillet 2023 en salles.
01:46 Et Thomas, est-ce que tu peux nous faire un petit résumé avant qu'on se lance dans
01:50 les notes ?
01:51 Oui, très rapidement, c'est un bio pic.
01:52 Du coup, on va suivre les aventures de J.
01:57 Robert Oppenheimer, qui est un scientifique très lié à la physique quantique, etc.
02:02 Et qui, juste avant la Seconde Guerre mondiale et un peu après, va se mettre en tête de
02:09 développer quelque chose qui relève d'une bombe atomique, comme on le verra par la suite
02:15 en 1945.
02:16 Et ce qui va se passer, en fait, c'est que l'armée va beaucoup s'intéresser à son
02:20 programme et créer le programme Manhattan, le projet Manhattan, qui va aboutir à ce
02:26 qu'on sait.
02:27 Et c'est un film qui est sur une timeline non linéaire, c'est-à-dire que le film va
02:33 faire des sauts de puce dans le passé d'Oppenheimer, dans son futur, etc.
02:38 Et va aussi mettre en opposition la vie d'Oppenheimer, son plus ou moins procès et les auditions
02:48 de l'ancien directeur de l'agence nucléaire américaine, qui va devenir ministre et qui
02:56 va être interrogé au sujet de ce que Oppenheimer a fait.
03:00 Et donc, ça va donner un film qui est à la fois un film biographique, un film de procès
03:06 et un film, quelque part, qui est un peu la somme de beaucoup de choses du côté de Christopher
03:12 Nolan.
03:13 Très, très bien résumé, parce que c'est très dense.
03:15 C'est quand même un film de trois heures, on le rappelle.
03:17 Donc, préparez-vous en allant au cinéma, passez aux toilettes avant.
03:20 Oui.
03:21 Ce qui a été le cas justement de beaucoup de gens dans la séance.
03:24 Il y en a beaucoup qui se sont levés et qui sont revenus.
03:25 On peut commencer par toi, Sylvain.
03:28 Tu en as pensé quoi, toi, du scénario de cette construction à la Nolan, évidemment,
03:32 en plusieurs timelines ? Est-ce que c'est justifié ? Est-ce que ça vaut trois heures
03:36 ? Voilà, vas-y.
03:37 Oui, de mon point de vue, ce qui est vraiment intéressant, c'est justement ce qu'apporte
03:44 Nolan dans le biopic.
03:46 On sait que Nolan construit rarement ses films de manière linéaire.
03:51 Ça lui permet de faire des échos entre des scènes, de faire parfois même intervenir
03:55 des scènes qui vont se dérouler plus tard, mais un peu en avance.
03:58 Enfin, ce genre de choses.
03:59 Et je trouve que là, ça marche assez bien parce que par ailleurs, quand on connaît
04:04 la filmographie de Nolan, ça reste quand même assez facile à suivre.
04:08 En fait, le bloqueur, ça va plutôt être les trois heures et la quantité de dialogue
04:12 que la complexité de ce qui est montré, même s'il y a un nombre de personnages incroyables.
04:17 Je pense qu'on y reviendra dans l'acting.
04:18 Mais de ce point de vue-là, je trouve que c'est presque son film le plus classique
04:27 dans ce qu'il a pu faire, en tout cas.
04:29 Et après, pour rester vraiment dans le scénario, ce que j'apprécie aussi, c'est les thèmes.
04:34 Il n'a pas mis de côté certains biopics qui sont quand même un peu consensuels, on
04:39 va pas se mentir, surtout quand c'est fait par les Américains.
04:44 Et là, je trouve qu'il ne se cache pas sur l'éthique scientifique, il ne se cache pas
04:48 sur le sentiment de culpabilité, ce genre de choses.
04:52 Donc c'est intéressant.
04:53 Le dernier tiers, qui est assez critiqué par ailleurs parfois de ce que j'ai pu lire
04:58 à côté, je le trouve pour le coup assez intéressant.
05:00 On pourrait s'arrêter au bout de deux heures, mais c'est pas le film.
05:03 C'est vrai.
05:04 C'est exactement ça.
05:05 Exactement.
05:06 C'est intéressant qu'en point d'orgue, on a bien sûr le test Trinité.
05:09 C'est à dire que l'idée, c'est qu'il faut quand même tester cette bombe, parce qu'elle
05:13 fonctionne, évidemment, à bien moins grande échelle que ce qui s'est passé à Hiroshima
05:17 et Nagasaki.
05:18 Mais l'idée, c'est que le film pourrait tout à fait se terminer là.
05:23 Et je pense d'ailleurs que c'est pour ça qu'on lui reproche d'être un peu long.
05:26 C'est parce qu'il y a des gens, ce qui les intéresse, c'est juste le boum boum.
05:30 Et là où Christopher Nolan est suffisamment intelligent, c'est qu'il poursuit.
05:34 Parce qu'en fait, je trouve que le film aurait été très décevant s'il s'arrêtait là.
05:38 Parce que pour moi, tu ne développes pas suffisamment.
05:41 Il y a un propos qui est important à avoir, je pense, sur ce film là et particulièrement
05:48 cette thématique là.
05:49 Parce que oui, c'est long.
05:51 Je ne vais pas mentir.
05:52 Trois heures, c'est très long.
05:55 Mais si tu t'arrêtes là, en fait, tu ne fais pas justice à mon avis au sujet qu'est
06:02 Open Nightmare.
06:03 Je suis un peu d'accord avec vous.
06:05 Mais d'un côté, tu peux…
06:07 En fait, c'est un film en deux parties, vraiment.
06:09 Sans spoiler, il y a vraiment ce côté biopic et ce côté film de procès.
06:12 Et je trouve que les deux sont un peu trop séparés, même s'ils les mélangent un
06:14 petit peu au niveau des timelines.
06:15 Et aussi, visuellement, tu comprends à quel moment ça se passe à chaque fois.
06:20 On reviendra plus sur ce côté réel.
06:22 Mais ça, c'est sa façon de procéder.
06:25 Mais je ne suis pas entièrement d'accord parce qu'en fait, je trouve qu'il fait
06:29 beaucoup de name dropping sur la fin, sur la partie procès.
06:33 Et en fait, je m'y suis un peu perdu parce que j'ai fait, OK, quel personnage a fait
06:38 tel truc contre Open Nightmare ? OK, il avait des amis communistes, mais en fait, non, etc.
06:44 C'est assez clair, en même temps pas assez développé.
06:46 Je trouve qu'il se perd un peu là-dedans aussi.
06:48 Je trouve que l'impact de sa création se dissout un peu dans tout ça.
06:55 Parce qu'en fait, on le répète tout le temps, c'est un peu au cœur de la promo
06:58 et son surnom, c'est le père de la bombe atomique, ce qui est quand même le mec le
07:01 plus important de ces dernières années, en tout cas de la deuxième partie du XXe siècle.
07:06 Et tu dis, ouais, mais en fait, là, on revient plus sur l'humain, ce qui est intéressant
07:09 évidemment parce que c'est un biopic.
07:11 Mais en même temps, c'est quand même le type qui a changé la face du monde.
07:14 Et je trouve que les répercussions de son acte et de sa création ne sont pas assez montrées.
07:19 Alors, c'est une volonté de Nolan, il l'a dit aussi en interview, justement, que chacun
07:22 puisse se poser des questions, puisse se faire sa propre réflexion autour de ce qui
07:28 est la bombe atomique, de ce qui est l'armement nucléaire, de ce que ça a conduit aujourd'hui
07:32 dans nos vies.
07:33 On le voit encore avec l'Ukraine, etc.
07:35 Mais je ne sais pas, il y a un manque de réflexion peut-être autour de ce qu'est l'homme qui
07:43 a vraiment bouleversé l'armement, qui a bouleversé la guerre, qui a tout changé
07:47 aujourd'hui dans notre vision du monde.
07:50 C'est intéressant cette perspective parce que moi, j'ai trouvé justement le film très
07:55 personnel sur Oppenheimer, peut-être un peu trop, c'est ce que tu es en train de critiquer.
08:00 Au final, c'est que les conséquences de son acte et de sa création, on voit bien d'ailleurs
08:05 que le film montre que ce n'est pas une création d'un homme seul, évidemment.
08:10 Mais c'est un film qui, s'il ne fait pas partie de tous les plans, évidemment, puisqu'il
08:15 y a une deuxième partie très autour du personnage de Robert Downey Jr., il est quasiment de
08:21 tous les plans en dehors de ça.
08:23 Et je trouve qu'on s'intéresse quand même pas mal à l'obsession d'Oppenheimer, à
08:32 sa fascination pour ces choses-là.
08:34 Il y voit de la beauté, lui.
08:36 Et ce qui est intéressant, c'est que tout de suite, ça va être perverti par la militarisation
08:42 de cette société-là, qui ne va pas du tout être capable d'endiguer après 1945, puisqu'il
08:50 va essayer justement de faire ça.
08:52 Et quelque part, c'est l'histoire d'un créateur dont la création lui échappe, en fait.
08:59 Et je pense que cette troisième partie-là est importante.
09:02 Je ne l'ai pas précisé tout à l'heure sur mon synopsis, mais le film est basé sur
09:07 une biographie qui s'appelle "American Prometheus", de Kay Bird et Martin J.
09:12 Sherwin, qui est sorti en 2005.
09:14 Évidemment, le prometté américain, c'est vrai que ça montre bien un petit peu ce qu'est
09:20 Oppenheimer et ce qu'on essaie en tout cas de nous en dire, j'imagine, dans cette biographie
09:24 et dans ce film, de fait.
09:25 Est-ce que c'est quelqu'un qu'on a mis au pylori pour sa création, pour ce qu'il a fait ?
09:33 Je trouve que cette deuxième partie, on ne va pas spoiler encore une fois et on ne va
09:37 peut-être pas s'attarder non plus que là-dessus, mais il y a un côté un peu téléfilm, je
09:40 trouve, de film de procès.
09:41 On fait dérouler tout le truc avec une certaine façon de filmer qui est très sympa.
09:48 Nolan filme très bien.
09:49 Un téléfilm qui aurait quand même un peu de la gueule.
09:50 Un téléfilm très correct, un super téléfilm.
09:51 Mais en fait, tu passes d'un truc très…
09:52 Non, mais en fait, tu ressers évidemment sur l'humain, tu ressers sur le truc, le montage
09:58 est incroyable et tout, mais c'est très bien, c'est extrêmement bien fait, il n'y a pas
10:02 de souci.
10:03 En fait, moi, ça m'a endormi après deux heures parce que…
10:04 Et j'aime beaucoup cette partie dans l'idée, mais je trouve qu'en fait, elle ne se mêle
10:07 pas assez bien dans le récit.
10:08 Je ne sais pas comment expliquer.
10:09 À partir du moment où il décide de mêler cette partie-là dès le début du film, parce
10:13 qu'en fait, tu l'as dit, il y a le passé, le futur, le présent, donc tout se mélange,
10:16 comme dans tous les films de Nolan, et c'est bien mieux fait que dans Tenet, par exemple.
10:20 Tenet qui était un peu à vomir là-dessus, c'était compliqué de tout comprendre.
10:23 Là, au moins, c'est assez clair.
10:25 Et tu dis, continue là-dessus.
10:27 Fais comme ça, fais-le-moi tout le temps.
10:29 Fais-moi la partie procès, puis juste derrière, la partie présent.
10:32 Finalement, il ressente trop sur la partie présent.
10:34 Trop, je ne sais pas, mais en tout cas, c'est bien fait.
10:36 Et après, il y a la partie procès qui arrive.
10:38 Donc, tu vois vraiment le découpage en deux parties, ce qui est un peu peut-être trop
10:41 visible et un peu, je pense que les gens se sont un peu fait chier sur la fin.
10:44 Et je comprends pourquoi, même si cette partie, encore une fois, est très intéressante.
10:46 Je peux comprendre.
10:47 Je trouve qu'il a cherché un peu d'ambiguïté.
10:50 Après, ne connaissant pas le bouquin, parce que c'est vrai qu'on s'est imbiopiques,
10:54 parce que c'est une personnalité qui a existé, donc voilà.
10:57 Et puis beaucoup, beaucoup d'autres personnages célèbres sont présents dans le film.
11:04 Mais du coup, c'est vrai que je pense que ça date le parti pris du livre aussi de départ,
11:08 du matériau de départ, parce que effectivement, on n'aura jamais le point de vue des gens.
11:12 Enfin, tu n'as pas scène de guerre, finalement.
11:14 Et cette abstraction-là, parce que tu sais que ça existe, tu peux difficilement passer
11:19 à côté aussi et ne pas, entre guillemets, en tenir compte, parce qu'on connaît tellement
11:29 les dégâts qui ont été faits par ça.
11:31 Je trouve que c'est un parti pris qui est assez intéressant, parce qu'à la limite,
11:33 je trouve que moi, Nolan, par ailleurs, dans ses films, aurait tendance à trop en montrer
11:37 souvent.
11:38 Mais je suis d'accord avec toi, en fait, tu fais deux heures très, très denses en
11:43 termes de dialogue.
11:44 Pour moi, je trouve qu'en termes de dialogue, on est sur un film, ce n'est pas loin de
11:48 ce que peut faire un peu un "sorkin" avec "Social Network" ou "Job".
11:52 Les dialogues sont excellents, le souci n'est pas là, d'ailleurs.
11:55 Mais vraiment, bon, là, c'est dense.
11:57 - À sa cause.
11:58 - Donc du coup, effectivement, peut-être que quand t'arrives à ces fameux deux tiers,
12:02 un petit coup de mou, et puis, il faut enchaîner, et là, c'est un peu dur.
12:08 - D'ailleurs, pour revenir sur l'aspect biopic, souvent, les biopics, comme tu le disais,
12:12 sont assez consensuels.
12:13 Je pense que ce n'est pas vraiment le cas de ce film-là.
12:15 Et il y a aussi souvent plutôt une tranche de vie dans ce biopic qui est choisi sur telle
12:22 ou telle personnalité, plutôt qu'un temps long.
12:26 Là, vraiment, on le suit sur 25 ans à peu près de sa vie, un truc comme ça.
12:32 Et je trouve que ça permet, effectivement, du coup, c'est long, mais il a besoin de ce
12:36 temps-là quand même pour explorer tout ça.
12:39 Et ça permet aussi de ne pas s'arrêter trop au mauvais endroit, ni de commencer trop tard.
12:46 Parce qu'on aurait tout à fait pu commencer en 44.
12:50 Là, il te donne l'opportunité quand même de voir que Oppenheimer, certes, c'est un scientifique
12:57 qui est brillant, mais c'est aussi un homme à femme, c'est quelqu'un qui a des problématiques
13:00 aussi pour gérer sa colère.
13:01 Il y a des choses comme ça, des petites touches qui sont intéressantes et qui n'aient l'air
13:07 de rien.
13:08 Tu les enlèverais du montage, tu manquerais des trucs.
13:10 - Ce n'est pas ça, moi, qui m'a dérangé, mais je suis entièrement d'accord.
13:12 Ce n'est pas ça.
13:13 En plus, j'aime beaucoup la façon dont il amène ce côté génie respecté par ses
13:17 pères, absolument, mais en même temps, personne ne le comprend vraiment parce qu'en fait,
13:20 il est au-dessus du lot.
13:21 Il est exceptionnel.
13:22 C'est un homme exceptionnel.
13:24 J'aurais bien aimé qu'on travaille encore plus ça, que Nolan aille encore plus loin
13:28 sur ce côté, figure complètement...
13:31 C'est limite un dieu de la science à côté d'Einstein.
13:36 Ce sont les deux pères de la bombe, même si Einstein a refusé après lui de bosser
13:41 dessus.
13:42 Mais c'est eux deux qui ont été responsables de tout ça, en partie.
13:45 Et tu dis, allez plus loin là-dessus.
13:48 Oui, on voit son côté homme à femme, on voit son côté peut-être colérique.
13:52 Je trouve qu'il s'attarde trop sur le côté communiste tout le temps, même si ça fait
13:55 partie intégrante de sa vie.
13:56 Au bout d'un moment, c'est chiant.
13:58 - C'est hyper important, mais c'est vrai que c'est redondant.
14:00 - Oui, c'est intéressant.
14:01 Parce qu'en fait, c'est vrai que tu mets de côté la guerre dans le sens de la Seconde
14:05 Guerre mondiale et les résultats de la Seconde Guerre mondiale.
14:07 Par contre, tu as une présentation sous fond de la Guerre froide qui est quand même vachement
14:12 intéressante.
14:13 - Oui, allez-y.
14:14 - Moi, j'ai moins été convaincu.
14:15 - C'est des éléments de scénario, mais de second ordre.
14:18 Ce n'est pas le truc principal.
14:20 Mais je trouve que la façon dont le rôle de Matt Damon, les interventions des militaires
14:25 et des politiques, etc. sont...
14:27 Il y a une telle palanquée de personnages qui vont tous être plus ou moins des petits
14:32 archétypes parfois, parce qu'ils n'ont pas un temps de présence significatif des fois,
14:37 malgré les trois heures.
14:38 Je trouve qu'il y a un côté assez intéressant de la part de Nolan, parce que le film, d'habitude,
14:46 sur ce genre de choses, la personnalité qui est mise dans le biopic, qui est mise en avant,
14:51 tu n'as que des points positifs.
14:52 Et là, ce n'est pas du tout le cas.
14:53 Il y a même une ambiguïté, je trouve, sur le traitement même des États-Unis dans
14:58 cette période.
14:59 Je trouve que c'est assez intéressant.
15:00 Il y a quand même peu de réalisateurs qui tentent ce genre de mouve.
15:03 Ce qui peut peut-être d'ailleurs être un peu préjudiciable pour les Oscars, parce
15:07 que c'est quand même plus pour infini.
15:08 Je ne vois mal gagner un Oscar à Open Aimer.
15:10 En tout cas, pas pour le meilleur des films.
15:13 Je ne sais pas.
15:14 En fait, les Oscars, c'est quand même une histoire de sponsoring.
15:18 Oui, c'est vrai.
15:19 Mais c'est une histoire tellement touchy.
15:21 C'est tellement compliqué, justement, de mettre en avance… Je ne sais pas.
15:26 Il y a un côté imitation game, évidemment, quand on se trouve tout de suite dans le film.
15:31 J'y ai pensé, moi aussi, en le voyant.
15:32 Le début, notamment, chaud.
15:33 Ce côté un peu… C'est à Cambridge, c'est ça ?
15:35 Il y a ce truc anglais qui ressort un peu.
15:37 Donc, voilà, ça marche bien.
15:38 J'ai bien aimé.
15:39 Le film, sinon, moi, je trouve auquel ça me fait le plus penser, en ayant quand même
15:46 quasiment rien à voir, mais dans le côté film-sum très long, avec enquête surtout,
15:50 il y a JFK.
15:51 Oui, oui, complètement.
15:52 Complètement JFK.
15:53 Ensuite, voilà, après… Mais ce n'est pas forcément pour le scénario.
15:58 Quand on parle d'un biopic, je trouve que ce n'est pas forcément pour le scénario
16:00 à proprement parler, parce que c'est toujours pareil.
16:03 Le point de vue va compter.
16:04 Je trouve au moins que là, il y en a un.
16:06 Il y a un point de vue.
16:07 Donc, c'est positif.
16:08 En fait, depuis le début, je crois que vous, vous avez apprécié ce côté justement très
16:13 factuel et très cool, point de vue anglais, etc.
16:16 Il y avait vraiment un choix de réalisateur et de scénar.
16:19 Moi, je pense que ce qui m'a manqué, c'est ce côté thriller, en fait, que j'aurais
16:22 bien aimé avoir.
16:23 Ce que tu dis, en fait, ce n'est pas que un truc de guerre pour moi du tout.
16:26 C'est vraiment autour de cette figure qui est plus ou moins inédite et il y en a très
16:30 peu.
16:31 C'est la première fois qu'on fait un bio pic sur ce mec-là et qui a inspiré beaucoup
16:35 de personnages de la fiction aussi.
16:37 Un Openheimer qui a inspiré beaucoup de choses, même dans la pop culture, parce qu'on parle
16:41 de pop culture toutes les semaines.
16:42 Et tu dis, il y avait quelque chose à faire.
16:44 Il y avait vraiment un thriller noir peut-être à faire.
16:46 Il y avait quelque chose.
16:47 Ils tentent de temps en temps.
16:48 Avec ce côté, il y a peut-être des espions à l'intérieur de Los Alamos, là où se
16:52 déroule le test Trinity.
16:53 Il y a des choses comme ça.
16:54 Mais en fait, je trouve que ça retombe toujours un peu comme un soufflé.
16:56 C'est tout de suite désamorcé par autre chose sur le communisme en général.
17:01 Je crois que ça m'a saoulé.
17:02 Franchement, toutes ces références au communisme.
17:04 Oui, il bossait avec des jeunes.
17:06 Oui, on sait.
17:07 Oh là là, c'est bon, passe à autre chose.
17:09 C'est-à-dire que c'est difficile d'en faire moins parce que cette époque-là, en fait,
17:13 aux États-Unis, c'est tellement, tellement ça.
17:16 Le moment où il y a ce procès, c'est dans les années 50.
17:20 Et honnêtement, le maccartisme, c'était sur toutes les bouches.
17:24 Et le communisme, c'était vraiment le truc à abattre.
17:27 Et donc, c'est vrai qu'il en fait trop.
17:29 Mais en fait, il ne peut pas vraiment en faire moins, je pense, malheureusement.
17:32 Peut-être, ouais.
17:33 Peut-être.
17:34 Donc, en fait, c'est vrai que c'est factuel.
17:36 Et je comprends qu'en fait, ça devienne relou.
17:39 Mais bon, c'est comme ça.
17:43 Après, encore une fois, le film est plutôt bien construit, je trouve.
17:47 En tout cas, la première moitié, les trois quarts, je trouve, sont très bien foutus.
17:50 Et si je sépare les deux parties, en fait, vraiment la dernière partie qui est un peu
17:53 plus la partie procès, elle est super bien construite aussi parce que pareil, ça monte
17:57 en puissance et en pression.
17:59 Et c'est génial.
18:00 Le montage paralysé, on sait que Nolan est très fort là-dedans.
18:03 C'est un génie là-dessus.
18:04 Il est très fort.
18:05 Il est quand même vraiment pas mal.
18:07 C'est la première chose que j'ai dit à Thomas.
18:09 Et puis, c'est quand même le moment où les morceaux de bravoure d'acteurs sont les
18:14 plus costauds aussi.
18:15 C'est vrai.
18:16 On y reviendra tout à l'heure.
18:17 Est-ce qu'on a dit à peu près ce qu'on avait envie de dire sur le scénario et on
18:21 avance sur la réale, du coup ?
18:22 Est-ce qu'on commence un petit peu à en parler ?
18:24 Je vous propose de noter, du coup, la partie scénario.
18:29 Donc, pour rappel, on a cinq notes.
18:30 S, A, B, C, D.
18:31 S, c'est excellent.
18:32 A, c'est très bon.
18:33 B, c'est bon.
18:34 C, c'est moyen.
18:35 Et D, c'est mauvais.
18:36 Alors, quelle est votre note, vous ?
18:37 Eh bien, moi, je me lance.
18:40 Je vais donner A, évidemment, quand même.
18:42 Il ne faut pas déconner.
18:43 Ça reste un très, très bon scénario qui est extrêmement bien écrit.
18:45 Moi, c'est plus au niveau de la forme, en fait, que ça me gêne parce que tout, je
18:49 pense, il n'y a pas grand chose à jeter, excepté peut-être des répétitions de choses
18:54 au niveau du communisme.
18:56 Encore une fois, j'arrête.
18:58 Mais sinon, en vrai, c'est plutôt très, très bien construit, très bien foutu, très
19:02 bien écrit au niveau des dialogues, surtout parce que c'est ce que tu disais avec JFK,
19:06 il y a ce truc de film d'action à travers des dialogues, quoi, qui est assez fou.
19:10 Et c'est une bonne grosse inspi de Nolan pour celui-là.
19:13 Et puis, ne pas oublier que, ouais, Nolan, niveau construction narrative, au-delà du
19:19 montage, il sait où t'amener tout de suite et il ne te perd pas trop.
19:23 Moi, à part le name dropping qui est un peu trop présent, je trouve, parce que je ne
19:27 suis peut-être pas assez non plus conscient de tout ce qui s'est passé à l'époque
19:29 et je ne connais pas assez tous les acteurs, en fait, de cette époque-là, politiques,
19:33 scientifiques, etc.
19:34 Je trouve que, quand même, il arrive à mener son truc d'une main de maître et tu ne te
19:37 perds jamais ou quasiment jamais sur la suite de l'action.
19:40 Oui, c'est assez fort, ça, quand même.
19:42 Sylvain, ta note ? Eh bien, je vais mettre A aussi.
19:45 Je ne me vois pas mettre S dans le sens où je ne considère pas forcément que le film,
19:52 sa force principale soit juste le scénario.
19:54 Mais je trouve, par contre, parce que je reproche à Nolan un peu ça, c'est-à-dire
19:58 que derrière des aspects assez complexes de film, qu'on a pu voir à Tenet, c'est
20:03 je pense le momentum de cet aspect-là.
20:05 Mais on le sait, avec Memento, il avait commencé aussi un peu comme ça.
20:08 Ce n'est pas forcément, même s'il est scénariste aussi, là où je le trouve le
20:13 meilleur.
20:14 C'est vraiment dans ses concepts plutôt qu'il est fort.
20:17 Mais par contre, c'est très solide.
20:20 Oui, ça c'est sûr.
20:21 Ce sera un A également.
20:23 Donc, on a trois A pour le scénario, pour toutes les raisons qu'on vient d'évoquer
20:27 pendant 20 minutes.
20:28 Parlons réalisation et montage, du coup, pour ce film « Oppenheimer ». On en a parlé
20:33 déjà un petit peu.
20:34 C'est un film qui a un montage enchâssé sur le procès et la vie d'Oppenheimer, mais
20:39 qui en plus a ses sauts de puce, comme je le disais tout à l'heure, avec des flash-forward,
20:44 des flash-back qui nous permettent d'évoquer un petit peu plus de façon non linéaire
20:49 la vie d'Oppenheimer.
20:50 Qu'est-ce que vous avez pensé, vous, de la réale de Christopher Nolan et son montage,
20:55 puisque on sait que tout ça, ça va ensemble chez ce réalisateur ?
20:58 Je peux commencer aussi, mais vraiment, j'en ai parlé un tout petit peu avant.
21:02 Le montage est incroyable.
21:03 C'est vraiment le truc qui m'a marqué dès que je suis sorti de la salle de ciné.
21:06 Je me suis dit, en fait, là, il a encore poussé encore un peu plus loin ses talents
21:10 de… C'est pas lui qui monte, évidemment, ses films, mais en tout cas, il s'entoure
21:12 très bien pour le montage.
21:14 Et là, vraiment, c'est assez exceptionnel.
21:16 On n'est jamais perdu.
21:17 Le seul reproche que je peux faire au montage, c'est que justement, ça aurait pu être
21:21 un peu plus resserré sur certaines scènes et ça aurait mérité aussi peut-être un
21:26 peu moins de temps de film, parce que trois heures, c'est peut-être un poil long.
21:30 Je trouve que deux heures quarante, ça aurait été très bien.
21:34 Mais au-delà de ça, non, le montage est assez exceptionnel.
21:37 En plus, le tournage a duré peu de temps, selon Zadot.
21:41 Même pas deux mois.
21:42 C'est ça.
21:43 Et quand tu dis le nombre de lieux dans lesquels ils ont tourné, le nombre de différentes
21:49 époques, parce que tu l'as dit aussi, c'est 25 ans à peu près.
21:51 On le voit jeune et assez vieux.
21:53 Tu dis, bon, il y a quand même vachement de taf qui a été fait là-dessus.
21:56 Et ça déroule tout seul.
21:58 Tu sens que le mec, c'est du papier à musique et il sait ce qu'il a en tête.
22:02 Il le fait.
22:03 Et à l'écran, c'est transposé exactement, je pense, comme il l'avait envisagé.
22:06 Donc le montage, incroyable.
22:08 Sylvain, ton avis sur la réelle et le montage ?
22:10 Moi, quand je suis sorti, le montage aussi m'avait frappé.
22:15 Mais je trouve qu'il y a un truc très fort sur le son dans ce film.
22:19 Le montage sonore, le sound design avec la musique, qui fait qu'il rend, sans spoiler,
22:25 une scène marquante.
22:28 On va dire que c'est des effets pratiques.
22:31 Ça permet, d'une manière un peu virtuose, d'abord d'enchaîner, parce qu'il a quand
22:36 même une timeline qui est très morcelée.
22:39 Il y a des allers-retours, il y a pas mal de choses.
22:43 Et puis, il y a énormément de personnages.
22:45 Et du coup, il y a des petites expositions dans des scènes qui n'en paraissent pas.
22:49 Il y a énormément de choses qui se passent.
22:50 Et la glue, c'est vraiment le son.
22:52 Et je trouve que là, c'est du très costaud.
22:55 Je crois que c'est un Suédois qui fait sa musique aussi.
23:00 Ludwig Goransson.
23:01 Le sound design, je ne sais pas.
23:03 Parce qu'Hans Zimmer est sur Dune, c'est pour ça, non ?
23:06 Oui, Hans Zimmer est sur Dune, mais je crois que ce n'est pas la première fois qu'ils
23:09 travaillent ensemble.
23:10 Non, il ne me semble pas non plus.
23:11 Sur Tenet, justement, parce que...
23:12 Il ne me semble pas.
23:13 Oui, oui.
23:14 Mais je trouve que là, ça donne du sens.
23:16 Et en fait, c'est à travers ça qu'il peut enchaîner autant de dialogues, et que ça
23:20 fonctionne quand même.
23:21 On ne se perd pas, etc.
23:23 Et après, moi, j'apprécie relativement le fait qu'il soit un peu resté dans une
23:27 veine peut-être un peu plus classique.
23:29 Et je trouve que c'est presque mieux que quand il over complexifie ou qu'il va rajouter
23:36 des éléments formels par-dessus.
23:38 Alors, ça s'y prête peut-être un peu moins que si on fait un Verstella ou Tenet, c'est
23:42 certain.
23:43 Mais cette sombriété lui va bien.
23:46 Moi, qui étais un peu retombé de Nolan, pour être très honnête, en disant ça fit
23:50 mot, pour moi, c'est un peu...
23:53 De mon point de vue, c'est un peu un come back.
23:55 Oui, oui, oui.
23:56 Complètement.
23:57 Il y a un côté, le prestige, je trouve, dans le montage, dans la réale.
23:59 Il y a un côté, c'est un peu un tourbillon au fur et à mesure.
24:02 Ça avance de plus en plus vite.
24:03 Et puis là, tu te retrouves au niveau de l'explosion.
24:05 Sans spoiler, mais tout le monde le sait.
24:08 On ne va pas...
24:09 C'est bon, il y a une explosion, évidemment, dans le film.
24:10 Ça fait partie des choses qu'on vend sur le film.
24:13 Voilà.
24:14 Tout le monde est au courant.
24:15 J'ai tenté de tourner...
24:17 Enfin, je veux dire, Nolan est un très bon vendeur de cinéma, c'est-à-dire le 70mm,
24:23 l'Imax, tourner dans des décors réels.
24:25 Parce que là, l'Imax, pour faire des scènes de dialogue, on pourrait se dire, c'est complètement
24:28 teubé de faire ce choix-là.
24:29 Oui, mais sauf que tous les plans extérieurs, du coup, ils ont une gueule incroyable.
24:32 Et puis même, en fait, je trouve que ça donne un cachet.
24:37 Il y a quand même des gros plans de Cyril Murphy, évidemment, principalement.
24:41 C'est vraiment...
24:42 Non, ça donne une patte qui est vraiment...
24:45 Il le filme super bien.
24:46 Il le filme incroyablement bien, Kylian Murphy.
24:48 Il y a des gros plans sur lui.
24:50 C'est assez fou dans ses yeux.
24:53 Il y a aussi un truc dans les yeux.
24:54 Il y avait une évolution physique.
24:55 Alors évidemment, il y a du maquillage, il y a des choses.
24:58 Mais il y a aussi vraiment la façon dont tu filmes, le canrage, la lumière qui va
25:02 impacter ça.
25:03 C'est vraiment fou.
25:04 Il y a quand même des scènes très très longues dans une pièce minuscule avec beaucoup
25:09 de personnages.
25:10 Et tu t'ennuies pas, je trouve, quand même.
25:11 Il a quand même à trouver.
25:13 Ça se passe littéralement dans un placard à balais.
25:15 Et le mec arrive à te filmer ça en mode "ouais, non, en fait, c'est The Place to Be.
25:20 C'est incroyable ce qu'on va te montrer dedans".
25:22 Et puis, comme je dis, les effets pratiques, même la scène de l'explosion, la façon
25:27 dont elle est faite, sans tomber dans un truc où tout d'un coup tu aurais eu l'impression
25:31 que je ne sais pas qui à la réale, bam, là c'est l'équipe CGI qui a tourné la
25:35 scène.
25:36 Tu n'as pas du tout ça.
25:37 Tout se tient à ce niveau-là en termes de réal, de bout en bout.
25:40 Il n'y a pas tout d'un coup un truc qui est over-spectaculaire par rapport à un truc
25:43 qui est plus intimiste.
25:44 Je trouve vraiment là une copie très très costaud.
25:48 Je reviens un petit peu sur ce que tu disais, sur le fait de rendre un peu intéressant
25:55 des scènes qui sont dans un placard à balais.
25:58 Et moi, ça m'a tout de suite fait penser à "12 ans moins colère" en fait, de Sidney
26:03 Lumet, où je trouve que tout le film se passe là-dedans.
26:06 Et tu t'ennuies pas, c'est un de mes films préférés.
26:09 Il y a vraiment ce côté-là.
26:11 Il y a aussi des artifices qui nous permettent de rendre dynamique certaines scènes.
26:18 Bien sûr, beaucoup de personnages qui gravident dans ce placard à balais, entre guillemets.
26:22 Du coup, ils s'en sortent très très bien, alors que ça pourrait effectivement être
26:27 très très chiant.
26:28 Et là-dessus, pas du tout.
26:29 Je ne vais pas répéter tout ce que vous avez dit, mais c'est vrai que c'est très impressionnant.
26:34 Sur la réale, évidemment, on reviendra du côté design dans la scène de l'explosion.
26:39 Et le fait qu'on refuse catégoriquement de faire des effets spéciaux dans ce film,
26:44 c'est très impressionnant.
26:45 Alors que c'est faux, entre guillemets.
26:46 Parce qu'il y en a ça, beaucoup.
26:47 Oui, il y a du fond vert, il y a de la collation d'images.
26:49 Mais il fait croire à tout le monde qu'il n'y en a pas.
26:52 Mais comme toujours.
26:53 Et donc, il y a ce truc-là.
26:56 Moi, j'ai beaucoup aimé, évidemment, le fait qu'on profite quelque part de cette scène
27:00 marquante de l'explosion.
27:03 Chose qu'on ne fait pas dans "Mission Impossible 7", par exemple.
27:07 Référence à un futur Popsicle.
27:09 Je suis entièrement d'accord.
27:11 Mais je pense que l'IMAX vaut plus le coup, peut-être, pour "Mission Impossible" que
27:16 pour un open-aimer.
27:17 C'est un autre débat.
27:18 Oui.
27:19 En IMAX, avec le sound design, dans une salle où tu dois sentir un peu les vibrations et
27:26 la basse, ça doit être sympa.
27:28 Oui, mais pour spécifiquement une scène, on va dire.
27:30 Oui, je suis d'accord.
27:31 En fait, il y a un côté forcené dans cette démarche du 70mm.
27:36 Mais j'avais vu des critiques sur ça, de gens qui disaient "les gars, on filme tout
27:41 dans une salle, plus des trois quarts du film, pourquoi tu ne réfléchis pas à une autre
27:46 démarche de direction artistique ?"
27:47 En fait, je trouve quand même qu'il y a des scènes extérieures qui ont vraiment de
27:50 la gueule.
27:51 Toutes les scènes de construction du village, de l'Alpens, où on travaille à Los Alamos,
27:57 etc.
27:58 Il y a des éléments un peu fordiens ou un peu d'hommage à Laurence d'Arabie, parce
28:03 qu'il fait des grands plans comme ça, etc.
28:05 Et puis, d'un point de vue cinéma, il y a ce côté âge d'or, de vouloir le faire
28:11 comme ça.
28:12 Je pense que c'est comme ça, nous, l'individu.
28:14 Et au-delà de ça, lui, il précise que la vision IMAX 70mm, c'est celle qui se rapproche
28:19 le plus de celle de l'œil humain.
28:21 Donc, c'est le truc qui nous paraît beaucoup plus réel qu'une simple projection 24 images
28:27 qu'on a au cinéma.
28:28 Et on ne peut pas non plus… C'est quand même un cinéaste qui apporte énormément
28:33 au cinéma.
28:34 Il a fait faire des évolutions techniques, il travaille avec les projectionnistes, les
28:37 salimax.
28:38 C'est un parcours qui est intéressant, je veux dire, de ce point de vue-là.
28:42 Comme moi, je l'ai un peu bâché dans les précédents films en me disant « ça y
28:47 est, on est en train de le perdre ».
28:48 [Rires]
28:49 – Oui, tu n'es pas le seul.
28:50 C'est vrai que Nolan, j'ai adoré.
28:52 J'avais un peu plus de mal ces dernières années.
28:54 Ça va mieux.
28:55 Est-ce qu'on donne notre note ?
28:58 – Oui, je pense qu'on peut noter cette réelle et ce montage.
29:01 De mon côté, ça serait un A également pour toutes les raisons qu'on a évoquées
29:05 tous ensemble.
29:06 C'est vraiment très bon.
29:08 Il a une copie qui est vraiment très intéressante de ce point de vue-là.
29:13 Parfois, j'ai été un petit peu déstabilisé par le montage très cut des dialogues.
29:19 J'étais très proche de l'écran.
29:22 Donc, ça m'a vraiment marqué.
29:24 Parfois, j'avais du mal à lire les sous-titres parce que ça va très vite, ça dialogue
29:28 très vite et ça cut beaucoup.
29:29 Mais honnêtement, non, c'est très bon.
29:32 – Moi, je vais donner A aussi parce que le montage, surtout pour le montage, la réale,
29:38 il n'y a pas non plus d'idée de réale plus que ça.
29:40 On ne va pas se mentir non plus.
29:41 C'est assez classique dans l'idée, dans sa façon de mettre en scène, excepté peut-être
29:46 la bombe.
29:47 Mais sinon, on a déjà vu ça dans des films de procès.
29:49 On a déjà vu ça dans d'autres, même dans des séries, qu'on fait ça aussi très
29:52 bien.
29:53 Mais au niveau du montage et de la construction, je trouve visuel, c'est impeccable.
29:58 Mais non, je vais mettre A.
30:00 – Et bien, pareil, c'est le triple A.
30:04 Je ne pense pas qu'on puisse aller à S.
30:07 J'ai l'impression d'avoir vu, sans doute, plus original ou d'autres éléments.
30:13 Mais c'est quand même très fort, il faut reconnaître.
30:15 Donc, voilà, A.
30:16 – C'est clair.
30:17 Bon, j'ai l'impression que la note moyenne est en train plus ou moins de se dessiner
30:21 là, avec 6 A.
30:22 Mais bon, on va continuer bien sûr.
30:24 – T'as une autre petite note qui se glissera, on ne sait pas.
30:26 – Sur le plan acting et performances d'acteurs, alors évidemment, c'est un film avec un casting
30:31 long comme le bras.
30:32 Mais le phénix, le prometté de ce film, bien sûr, c'est Oppenheimer, c'est Cillian
30:39 Murphy.
30:40 Alors Cillian Murphy qui est incroyable dans ce film.
30:44 – Ouais, il est assez maboule, incarné comme jamais.
30:47 Les joues creusées, encore plus que dans Peaky Blinders.
30:52 Enfin, le mec, il est vraiment… en plus physiquement, pour ceux qui ont vu le vrai
30:57 visage d'Oppenheimer en photo, en vidéo, en interview, il lui ressemble, je trouve.
31:02 Il a vraiment un côté similaire physiquement et donc ça marche tout de suite, en fait.
31:07 Ça marche tout de suite, on y croit tout de suite.
31:09 Il est complètement… ouais, un peu… il prend du recul par rapport à tout ce qui
31:18 se passe.
31:19 Il prend du recul par rapport à son personnage, en fait, donc la façon dont il l'incarne.
31:21 Cillian Murphy, il prend vraiment du recul par rapport à tout ce qui se passe.
31:24 Et en même temps, tout se joue à travers ses yeux parce que c'est un peu un taiseux,
31:28 en fait, Oppenheimer.
31:29 C'est pas celui qui parle le plus dans le film.
31:31 Ça parle beaucoup autour de lui.
31:32 On lui demande de faire beaucoup de choses.
31:34 Et lui, derrière, en fait, voilà, accepte ou pas, mais on sent qu'il se passe beaucoup
31:39 de choses dans sa tête, qu'il réfléchit beaucoup et Cillian Murphy le retranscrit
31:42 extrêmement bien.
31:43 Et tu vois toute l'intelligence du type, tout le génie, toute la peur qu'il peut
31:48 créer chez les gens ou justement le respect.
31:50 Voilà, et c'est assez bluffant.
31:53 Et Cillian Murphy est un excellent acteur, mais là, vraiment, c'est assez incroyable.
31:57 Ah ouais, ouais.
31:58 T'aimes vraiment.
31:59 Moi, ce qui… il y a un truc qui me frappe dans cette performance-là, c'est qu'il
32:04 a ce côté vraiment hanté que pourrait avoir un personnage comme celui-ci.
32:10 C'est-à-dire qu'il est à la fois obsédé par la potentielle découverte, mais du coup,
32:17 et plus tard, il est aussi hanté par toutes les conséquences de cette découverte.
32:22 Et là-dessus, tu le disais tout à l'heure, il y a un vrai truc dans le regard de Cillian
32:28 Murphy qui est hallucinant, en fait.
32:30 Il n'a pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'on puisse voir ce qui se passe
32:35 dans sa tête.
32:36 C'est assez dingue, cette performance.
32:38 Moi, je trouve en plus qu'il ajoute, étant donné que ça s'étale sur, on disait,
32:44 25-30 ans, il ajoute dans le langage corporel des différentes périodes de la vie d'Oppenheimer,
32:49 il ajoute des choses qui ne nécessitent pas de dialogue.
32:53 On identifie les différentes versions d'Oppenheimer un peu à la façon dont il va, la démarche
32:59 qu'il a, un peu le physique.
33:00 S'il a un gros plan, on va voir qu'il est un peu plus vieux, mais il y a vraiment
33:03 une démarche d'acteur pour accompagner ça.
33:06 Et je trouve que parfois, il affiche une certaine arrogance, des certaines certitudes
33:11 au début du film, des scènes qu'on voit parfois à d'autres moments dans le film.
33:19 Et je trouve qu'il joue vraiment bien, il a une présence qui est hyper forte.
33:27 Et ce qui est hyper intéressant, avant de voir le film, je m'étais dit qu'Ian Murphy
33:32 va forcément être un peu tous les plans, mais je n'avais pas pensé que ce serait
33:35 à ce point-là et qu'en fait, les autres personnages auraient des vrais second rôles.
33:39 Mais il y a quand même des parts petites en global.
33:43 Par contre, lui, il est présent avec les autres second rôles, il est fébrile aussi
33:47 parce qu'avec Emily Blunt, les passages avec Florence Pugh, etc.
33:50 Il y a quelque chose.
33:52 Donc vraiment, performance énorme.
33:54 Il y a un côté, on est tous un peu surpris que Kylian Murphy fasse des performances
33:58 énormes, parce qu'il est rarement en premier rôle.
34:01 Mais bon, en vrai, si tu as vu Sunshine, Le Vent Se Lève, Peaky Miners et tout, tu
34:06 sais.
34:07 Il était pas possédé dans 20 jours plus tard, mais la fin du sec, tu sais qu'il
34:12 peut être fou.
34:13 - J'adore cet acteur.
34:14 En plus, je trouve qu'il fait des choix de carrière vraiment pertinents.
34:18 - Oui, c'est vrai.
34:19 - Et là, vraiment, c'est mérité.
34:21 C'est super cool en plus Nolan, parce que c'est un acteur précurant de Nolan.
34:25 Et on peut parler du casting en disant que Nolan, il a le bras long, les gars, il les
34:29 fait revenir tout le temps.
34:30 Il manque juste Michael Caine.
34:31 - Oui, malheureusement.
34:32 - C'est vrai que ce n'est pas faux.
34:34 - Mais il y en a une d'ailleurs qui, je crois, est nouvelle dans le casting nolanien.
34:41 C'est Emily Blunt.
34:42 - Oui, elle ne l'avait jamais jouée dans un film de Nolan.
34:43 - C'est la première fois qu'elle joue pour lui.
34:45 - Je pense aussi, oui.
34:46 - Et Florence Pugh, évidemment.
34:47 - Alors Florence Pugh aussi.
34:48 Mais justement, il faut qu'on parle un petit peu de ces deux femmes, ces deux actrices,
34:54 parce que c'est deux personnages qui ont une part importante, je pense, dans la vie d'Oppenheimer.
35:00 Et je trouve qu'elles ont toutes les deux leurs moments à elles.
35:03 Alors évidemment, c'est très, très réduit, leur temps d'écran.
35:07 Mais je trouve qu'Emily Blunt, notamment dans cette phase de procès à la fin, brille vraiment
35:14 dans une scène tout particulièrement où elle répond.
35:17 Et j'ai trouvé ça incroyable.
35:19 Et Emily Blunt, je trouve que parfois, on a un peu du mal, on la perd un peu dans certaines
35:24 productions.
35:25 Et là, je trouve qu'elle montre ce qu'elle sait faire.
35:28 - Parce que la direction d'acteurs est monstrueuse aussi.
35:30 - C'est ça.
35:31 - C'est excellent, même les acteurs un peu moins bons, ils sont tous...
35:34 - Depuis combien de temps vous n'avez pas vu Josh Hartnett jouer comme ça ?
35:37 - C'est ça, bien sûr.
35:38 - C'est qu'à un moment donné...
35:39 - C'est ça, en fait, tu dis Josh Hartnett, il passe très, très bien.
35:43 - Et là, ce qui est fort, c'est que Nolan, je trouve, avec son casting, il a inventé
35:48 le MacGuffin d'acteur.
35:50 - C'est-à-dire ?
35:51 - C'est-à-dire que par exemple, Rami Malek, à un moment donné, tu ne peux pas croire
35:54 que le gars vienne pour le peu de scènes qu'on voit parfois dans le film sans spoiler.
35:57 Donc tu te dis, forcément, ça va servir à quelque chose.
36:00 - C'est ça, c'est ça.
36:01 - Et je trouve que c'est hyper fort, parce que ce n'est pas du fan service de faire
36:06 ça en fait, mais c'est hyper fort.
36:08 Tu arrives juste avec des acteurs et des voix un peu à densifier des moments courts.
36:14 Alors après, on peut se poser la question de, est-ce que c'est nécessaire d'avoir
36:17 quand même Gary Oldman qui a fait la fête et compagnie ?
36:19 Ça, je ne sais pas.
36:20 - Voilà.
36:21 En fait, c'est là où ça pose problème à un moment.
36:22 Parce que tu as le mème de DiCaprio dans Once Upon a Time où il fait "Hey !"
36:26 - Ouais.
36:27 - En fait, je suis comme ça dans le cinéma, à un moment, je fais "Bah oui, c'est lui,
36:29 je le connais, je l'ai déjà vu."
36:30 Et en fait, ça me sort un peu du film.
36:31 En fait, j'aime bien quand il y a des acteurs moins connus qui viennent jouer des rôles
36:35 importants aussi.
36:36 D'une, ça les met en avant, c'est cool.
36:37 Et deux, je ne sais pas, je vois Rami Malek en fait, parce qu'il est là deux secondes.
36:42 Donc je n'ai pas le temps de m'imprégner du personnage de Rami Malek.
36:44 Je vois Rami Malek qui est en train de dire "Eh, au fait, là..."
36:47 - Sachant que Rami Malek joue Rami Malek d'une manière générale.
36:51 - Ah oui, oui.
36:52 - Si je peux me permettre.
36:53 - Oui, on est d'accord.
36:54 Il y en a un autre dont il faut qu'on parle, c'est évidemment Robert Denis Junior, dont
37:00 les épaules sont mises vraiment à contribution sur ce film-là, puisque c'est un film en
37:05 deux parties, comme on le disait.
37:06 Et il y a une bonne partie du film qui lui est dédiée à cette audition ministérielle
37:13 pour comprendre un petit peu...
37:15 Donc son personnage, c'est Louis Strauss.
37:18 Et l'idée, c'est qu'il va être vraiment questionné par les membres du Congrès.
37:23 Et c'est un personnage qui est très intéressant, notamment dans son écriture, qui va vraiment
37:28 se déliter peu à peu jusqu'à ce qu'il implose en réalité.
37:32 - Oui, c'est ça.
37:33 - Et c'est très intéressant comment il le joue.
37:36 Et lui-même le dit en phase de promotion, il n'était plus sûr d'être capable de tenir
37:41 un rôle pareil.
37:42 Honnêtement, quand tu le vois dans ce film, ça va.
37:45 Il a confirmation.
37:46 - Oui, c'est vraiment la prestation.
37:49 On retrouve le Donnay Junior de l'époque Chaplin.
37:53 C'est un acteur excellent.
37:55 Évidemment, avec l'incarnation de Tony Stark sur un temps aussi long, on a l'impression
38:00 qu'on retient un peu que ça.
38:01 - Bien sûr.
38:02 - Je trouve là vraiment assez fort.
38:05 Parce que je pense que c'est vraiment comme ça d'impression, je dirais, c'est vraiment
38:08 le second rôle à l'écran.
38:11 - Oui, c'est vrai.
38:12 - Et ensuite, en narratif, je trouve, c'est un des personnages qui subit la plus grosse
38:17 évolution à part "Open Air".
38:19 C'est-à-dire que les autres restent quand même dans des archétypes un peu, Emily Blunt
38:22 et Florence Pugh un petit peu différents.
38:24 Mais là, lui, il a une partition vraiment très, très fort.
38:27 À la fin, lui aussi, il y a peu de choses.
38:30 Il a beaucoup de dialogues.
38:32 - Mais on ne lui demande pas justement d'exploser comme un Tony Stark, d'être drôle comme
38:37 dans Kiss Kiss Bang Bang, de faire des trucs.
38:39 Non, c'est vraiment, on reste sur une ligne.
38:40 Il faut qu'il soit jusqu'au bout sur cette ligne-là.
38:43 Et tu sens qu'il a un peu un retenu même Donnay Junior parce que c'est quand même
38:47 un petit rigolo.
38:48 Il fait des interviews, à chaque fois, il n'arrête pas de déconner.
38:49 Et là, tu sens que dans ce truc-là, il aurait peut-être envie d'aller plus loin.
38:52 Et il le dit même justement dans des interviews que Nolan lui a dit non, non, tu restes vraiment
38:57 sur cette ligne-là, tu ne bouges pas et on va voir ce que ça donne.
39:00 Et ça lui a fait le plus grand bien parce qu'il n'arrête pas de dire qu'il est trop
39:03 content d'avoir tourné dans le film.
39:05 - Et d'ailleurs, dans cette partie du film, j'ai bien aimé la partition de Alden et
39:11 John Raich qu'on avait un petit peu perdu de vue depuis le fiasco de Solo.
39:17 Mais quelque part, là, il remontre aussi qu'il est bon en fait.
39:22 Il est très bon d'ailleurs face à Robert Donnay Junior.
39:25 J'ai beaucoup aimé, même s'il a très peu de lignes de dialogue, il est vraiment très
39:30 bon.
39:31 - Il y a aussi Matt Damon dont on n'a pas parlé, qui est quand même pour moi aussi
39:35 peut-être un second rôle ultra important.
39:37 Il a beaucoup de temps d'écran avec Keanu Murphy et je trouve que le duo fonctionne
39:42 très bien entre les deux.
39:43 Cette dynamique de militaire versus scientifique, c'est vraiment le cliché, mais qui a existé
39:49 et qui est super intéressant à mettre à l'écran.
39:51 Et Matt Damon aussi a des moments assez drôles justement où il est un peu dépassé par
39:56 ce qui se passe, par ce qu'il voit.
39:57 Et en même temps, il doit aussi taper du poing sur la table.
39:59 Il le fait très bien.
40:00 J'aime bien les Matt Damon gros.
40:01 Ça me fait toujours un peu plus enveloppé.
40:04 Il impose son truc.
40:07 Il est bien dans ce rôle-là et tu sens qu'il prend du plaisir au siège.
40:12 - Oui, c'est vrai.
40:13 Au tout début, ce personnage avait un tout petit peu peur d'une forme de caricature.
40:19 Je parle pour vous au tout début.
40:20 Et en fait, non.
40:21 Il y a quand même un effort d'écriture, il y a un travail, il y a une composition aussi
40:24 puisqu'il y a un autre militaire à côté.
40:26 Il y a Den Dehaan dont vous posiez la question de qu'est-ce qu'il faisait pendant l'épisode
40:31 des Spiderman.
40:32 - Oui, c'est vrai.
40:33 - Donc voilà, il est là, il passe une petite tête.
40:36 - Pas si mal non plus d'ailleurs.
40:38 - Et du coup, on a deux archétypes militaires.
40:41 C'est intéressant.
40:42 Mais c'est vrai qu'après, le temps d'écran et le développement des personnages à côté,
40:51 même Einstein, etc.
40:52 C'est pas anecdotique, c'est important pour le film.
40:57 Et ça ne permet pas de développer non plus.
40:59 Il ne faut pas s'en moquer.
41:01 - Oui, c'est ça.
41:02 Le truc d'Einstein, c'est que c'est la toupie d'Inception.
41:04 - C'est tout à fait ça.
41:06 - C'est ça en fait.
41:07 Donc bon, c'est pas trop grave qu'il ne soit pas incarné.
41:10 Et puis c'est mieux parce qu'Enstein, il faut peut-être le garder un petit peu.
41:12 - Oui, en figure un peu.
41:13 - En figure un peu, voilà.
41:14 - Qui est bien d'ailleurs dans le film bien traité.
41:16 - Super, super.
41:17 Très très bien.
41:18 - Une figure du vieux sage et qui donne un petit peu la finalité du film.
41:22 Du coup, on ne va pas spécialement spoiler, mais assez intéressante cette scène que
41:26 j'ai trouvée.
41:27 - Oui, clairement.
41:28 - Notons l'acting.
41:29 - Oui, quand on va compter l'acting, moi j'hésite à mettre un S en fait pour Killian
41:35 Murphy déjà.
41:36 Et tout le reste en fait, ça se tient tellement bien que moi je vais mettre un S en fait.
41:41 - Oui, je ne vais même pas hésiter parce que oui, tu l'as dit, Killian Murphy et puis
41:44 surtout la direction d'acteur de tout le monde.
41:46 C'est assez impressionnant.
41:47 Tu as l'impression qu'il peut faire jouer ton voisin aussi bien qu'une star de cinoche.
41:53 Donc oui, c'est assez fou.
41:54 Donc oui, je vais mettre un S aussi.
41:56 - Oui, pareil aussi.
41:57 Moi, je trouve que pour Killian Murphy, mais même le casting, on ne se retrouve pas dans
42:02 un casting, ce n'est pas Ocean's Eleven, ce n'est pas le casting que de potes qui sont
42:07 contents d'être là.
42:08 Et c'est très incarné.
42:10 Il n'y a quand même pas quelqu'un qui passe à côté.
42:11 Donc c'est fort.
42:14 Une belle partition collective en plus.
42:16 - Ça marche.
42:18 Allez, rapidement sur le design puisqu'il nous reste à peu près 10 minutes d'enregistrement.
42:22 Le design évidemment, donc la musique, on l'a déjà un petit peu évoqué.
42:25 Ludwig Goransson a la composition, je l'ai trouvé très, très bon.
42:30 Et du coup, la partition mixage sonore va avec, tout particulièrement avec le montage.
42:36 Et ça, c'est un truc qu'on ne peut pas enlever à Christopher Nolan.
42:39 Les décors, que ce soit extérieur ou intérieur, il n'y a rien à dire de ce côté-là.
42:46 Et puis, la composition de cette séquence d'explosion qu'on laisse un petit peu durer
42:53 et dont on traite d'ailleurs un petit peu plus tard des conséquences morales sur "Open
43:02 Nightmare", mais aussi physiquement dans la caméra.
43:04 Moi, j'ai bien aimé ces séquences-là.
43:06 On n'en fait pas trop d'ailleurs, mais on en fait un petit peu.
43:09 La séquence notamment où il donne son discours, qui est évidemment extrêmement intéressante
43:14 parce qu'on n'utilise pas, on aurait pu utiliser des images d'archives dans ce film.
43:18 Et pas du tout.
43:19 On figure un petit peu tout ça dans certaines scènes.
43:25 Et je trouve assez malin d'avoir fait ça comme ça.
43:29 Parce que souvent dans les biopics, on utilise des images d'archives, des incrustations d'acteurs
43:33 pour essayer de faire en sorte que ça marche.
43:35 Et après, roule ma poule.
43:37 Mais là, pas du tout.
43:38 Et j'ai trouvé ça assez intéressant comme choix de design.
43:41 C'est un très bon point.
43:42 C'est vrai que je n'y avais pas pensé, mais oui, il n'y a aucune image d'archives.
43:45 Tu en as parlé, mais le côté musique-montage, vraiment, à un moment, je me suis surpris.
43:49 J'ai l'impression que je suis déjà plongé là-dedans.
43:51 Alors, ce n'est que du dialogue.
43:52 Et d'un coup, tout s'accélère, tout s'accélère, tout s'accélère.
43:54 C'est vraiment, encore une fois, je vais le redire, mais pour moi, le point le plus
43:57 important de ce film, c'est le montage.
43:59 Je trouve qu'il s'est dépassé.
44:01 Et ça se voit au niveau du design aussi, visuel comme audio.
44:05 Et là-dessus, il n'y a rien à dire.
44:08 J'étais un poil peut-être déçu par la bombe.
44:11 Je suis désolé.
44:12 J'ai trouvé ça extrêmement bien fait, oui.
44:14 Mais en même temps, un peu attendu, un peu convenu aussi.
44:18 En fait, j'ai vu ce que j'attendais de voir, ce qu'on m'avait promis.
44:21 Je n'ai pas été surpris, subjugué non plus.
44:24 Donc bon, là-dessus, puis peut-être trop de marketing aussi.
44:29 Oui, sans doute.
44:30 On en a trop vu.
44:31 Malheureusement, on voit trop de trucs.
44:32 Mais au-delà de ça, non, non, c'est même l'attention aux détails sur les costumes
44:38 aussi.
44:39 C'est ultra bien fait.
44:41 Enfin, je veux dire, c'est assez fou.
44:43 En termes de constitution, c'est…
44:45 C'est assez incroyable.
44:46 Donc non, oui, le design, il est à tomber.
44:49 Tu en as pensé quoi toi, Sylvain ?
44:51 J'ai vraiment aimé cette volonté d'être justement réaliste, même dans la photo,
44:56 dans le grain, de poser quelque chose de…
45:00 À aucun moment, alors que Nolan, c'est quand même un réalisateur qui tend un peu
45:05 vers la science-fiction, en fait, à aucun moment on sort du concret.
45:09 Et je trouve ça assez fort parce que le montage, les visions qu'il peut avoir, certaines
45:15 choses pourraient, si tu les pousses un peu trop, t'emmener un peu vers ça.
45:19 Il y a quand même deux, trois séquences, c'est pas totalement du design, mais où
45:23 je trouve qu'il va un peu chercher, pas dans le film de genre, mais justement, là,
45:26 celle où il y a le discours, elle fait un tout petit peu flipper, il y a des petits
45:29 trucs comme ça.
45:30 Mais c'est au cordeau et tout.
45:33 Et ouais, la photo d'Oitema, encore dingue.
45:36 C'est ouf.
45:37 Et non, franchement, c'est archi bien produit là-dessus.
45:41 C'est super fort.
45:42 Et surtout, il n'y a pas de... ce que parfois on pourrait lui reprocher, c'est-à-dire
45:49 il n'y a pas de surenchère.
45:51 C'est-à-dire la scène de la bombe, à la limite, moi, elle ne me déçoit pas parce
45:58 que j'en avais très peur.
45:59 Je m'étais dit, c'est peut-être celle-ci où il va partir en cacahuète.
46:02 Et en fait, il y a une espèce de montée en puissance.
46:08 Et quand elle arrive, en fait, t'es pris parce qu'il y a un effet de... le temps s'arrête
46:12 un peu.
46:13 C'est quand même assez fort parce qu'il est plus dans les réalisateurs qu'il lâche
46:19 les chevaux d'habitude.
46:20 Oui, c'est vrai.
46:21 C'est marrant, mais en fait, cette séquence, tu la donnes à tourner à Michael Bay.
46:26 Ce n'est pas du tout la même séquence.
46:28 En termes de montage sonore non plus.
46:31 Ça n'a rien à voir.
46:33 Et je trouve que justement, il prend le contrepied de ce qu'on pouvait attendre d'une séquence
46:38 comme ça.
46:39 Et je trouve que c'est assez malin de ce point de vue-là.
46:40 En fait, je l'ai comparé à la séquence de Star Wars, les Derniers Jedi, où il y
46:46 a le vaisseau qui traverse à vitesse hyper lumière dans le film, qui est une séquence
46:51 sans son, sans musique, sans rien du tout.
46:53 Et à l'époque, je l'avais trouvé beaucoup plus intéressante que celle de Nolan.
46:56 Mais c'était une surprise.
46:57 À l'époque, on ne s'y attendait pas à cette séquence-là.
46:59 Et c'est ça que j'avais aimé.
47:00 Et là, dans Nolan, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue, mais en mieux ailleurs
47:03 et en plus surprenante.
47:04 - Mais attends, je crois qu'on n'a pas le droit de dire du bien de Star Wars VIII.
47:08 Parce que le consensus sur Internet, tu sais, c'est que tout le monde déteste ce film.
47:11 - OK, Star Wars VIII, c'est tout le cadre.
47:12 - Donc on n'a pas le droit de donner des avis positifs sur ce film.
47:15 Désolé.
47:16 Pardon.
47:17 - On s'excuse.
47:18 Mais voilà, ça peut être que c'est jopinail, évidemment.
47:21 C'est extrêmement bien fait et construit.
47:23 La photo est folle et tout est assez magistral.
47:26 Mais c'est juste pour gratter un tout petit peu, là où je peux gratter.
47:29 - Oui, je comprends.
47:30 - Et c'est vrai qu'il aurait pu, comme tu dis, Sylvain, partir un peu trop loin au niveau
47:36 des visions, au niveau des effets à l'intérieur de la bombe.
47:40 C'est un peu ce qu'on comprend.
47:42 - Pour faire un parallèle avec un autre réalisateur, je me dis, tu confies ça à Danny Boyle,
47:47 ça peut un peu partir en sucette, par exemple.
47:49 - Sunshine, tu vois, on est à la limite de ce que Danny Boyle...
47:52 - Sunshine, j'avais beaucoup aimé, mais c'est vrai qu'à la fin, ça commence à être...
47:57 Les potards sont un peu trop proches des bords.
47:59 - C'est le problème de Sunshine, c'est la fin.
48:01 C'est trop proche.
48:02 - De toute façon, pareil.
48:03 Même si c'est pas l'intéressant, il y a un côté inachevé, il y a un truc qui fonctionne
48:07 à l'autre côté.
48:08 - Les trois quarts de Sunshine fonctionnent super bien.
48:10 - Mais si tu regardes, Danny Boyle, c'est un peu ça.
48:12 Il y a toujours un petit côté, un petit dérapage à un moment donné.
48:17 Non, là en plus, je pense que déjà avec Dunkerque, il avait réussi à prendre film
48:24 de guerre et il avait nolanisé le truc un peu.
48:27 Et là, on retrouve un peu ça.
48:29 Bon, moi Dunkerque, je l'ai quand même un peu passé à côté parce que je trouvais
48:31 qu'il y avait un côté un peu artificiel de la triple timeline, ce sur la terre, sur
48:36 l'eau, sur l'air, etc.
48:37 Je trouvais qu'on retombait sur, pour moi, des artifices qu'il a de temps en temps.
48:41 Sauf que là, non.
48:42 Tout sert tout le temps.
48:43 Le design, les personnages...
48:46 Le film est long, mais c'est pas si évident que ça de se dire "Tiens, j'aurais coupé
48:53 des trucs".
48:54 Alors que là, tu filmes Mission Impossible 7, moi je te l'emmène à 1h45.
48:57 Mais tu écouteras notre pubteer sur Mission Impossible 7.
49:00 Y'a beaucoup de films comme ça où on en sort, on dit "C'était trop long" et ça,
49:05 très clairement, j'aurais pu couper 20 minutes.
49:07 Le seul film là, c'est compliqué.
49:10 Je vois pas trop ce que tu coupes.
49:11 En fait, tout à l'heure, je disais couper, mais c'est juste remanier la narration et
49:16 remanier le montage là-dessus.
49:17 Ce montage est incroyable, mais je trouve qu'il aurait pu aller encore plus loin sur
49:20 le côté "On passe d'une époque à l'autre".
49:23 Et là, ça se voit, je trouve.
49:24 Y'a des trucs aussi, Nolan est très bon, mais il a quand même des tropes qu'il utilise
49:29 tout le temps, c'est du chef nonalien et tout, qui ressortent un peu moins, je trouve,
49:33 dans celui-là aussi.
49:34 C'est pour ça que je l'aime un peu plus aussi.
49:35 Tenet est allé trop loin là-dessus.
49:37 Là, celui-là, au moins, il redescend un petit peu.
49:39 Je pense qu'il s'est pris Tenet dans la gueule aussi, je pense, Nolan.
49:44 Même s'il s'est peut-être un peu caché derrière la période Covid en disant "Bon,
49:50 c'est un échec, mais limitez".
49:52 Oui, bien sûr, mais les critiques, quand même, n'étaient pas tant non plus.
49:57 Là, les critiques, elles sont unanimes sur "Openheimer".
49:59 Le film m'a fait un peu peur au début, quand il mettait des incrustations d'autres choses
50:07 pour montrer un petit peu la fission de l'atome, des choses comme ça.
50:09 Je me suis dit "Oh là là, il va me faire un "Tree of Life", je vais détester".
50:12 Et en fait, pas du tout.
50:13 Ah mais "Tree of Life", ça marche très bien aussi.
50:17 J'aime pas du tout ce genre de truc parfois, ou un peu artificiel, tu vois.
50:22 Et je trouve que ça l'est pas du tout dans ce film.
50:24 Et je trouve très intéressant, je sais pas comment ils ont fait ces séquences-là,
50:28 mais elles sont très jolies.
50:29 C'est pas en effet pratique, c'est sûr.
50:32 C'est à voir, en fait.
50:34 Est-ce que tu filmes des...
50:35 Par exemple, les scènes, de ce que j'ai compris, les scènes où on a l'impression
50:39 que les éléments de décor derrière lui tremblent, à priori, ils ont fait des effets
50:43 pratiques pour le faire.
50:44 Oui, ça, ça me surprend pas.
50:45 Oui, ça, oui.
50:46 Avec une lumière blanche qui...
50:47 Mais après, faut voir, on connaît Steven Spielberg, lui ne va pas hésiter à faire
50:53 des effets pratiques des fois, parce qu'il a tellement fait ça dans sa carrière que
50:56 des fois c'est aussi plus facile.
50:58 Je pense que quand t'es dans un délai court sur un film de ce type-là, où c'est pas
51:04 ton budget CGI qui va prendre le pas, à priori, même si tu pourrais, parce que la simple
51:08 scène de la bombe pourrait carrément tout engloutir, je pense que c'est intéressant
51:13 de tenir ça aussi comme ça.
51:16 La démarche est vraiment, je trouve, vraiment assez passionnante et sur ce film-là, je
51:23 trouve qu'elle marche vraiment bien.
51:24 Je trouve que des fois, il se perd dans ses propres concepts et là, c'est clair, ça
51:29 donne pas la même chose.
51:30 C'est vrai.
51:31 Et puis, en plus, c'est lié à la narration, à l'histoire, parce que c'est très analogique.
51:33 C'est la création d'une bombe à la main.
51:36 Enfin voilà, c'est pas un truc par drone ou déconnant.
51:38 C'est vraiment la première bombe où les mecs, tu as très très peur quand ils commencent
51:41 à l'installer.
51:42 Tu fais "Oh putain, faut pas que ça tombe parce que sinon c'est mort".
51:44 Mais ils gèrent très bien cette tension-là d'ailleurs.
51:45 Et la tension est très bien gérée, tout à fait.
51:47 C'est ça.
51:48 Tu peux prendre l'exemple de Michael May.
51:50 On n'a pas de plan complètement délirant de caméra qui voyage avec une image, de toute
51:54 façon, pour faire…
51:55 Ils sont en train de tourner autour de la bombe.
51:56 Mais tu vois, ça aurait été…
51:57 Waouh, c'est pas possible.
51:58 Ça aurait été la déconvenue.
51:59 Ouais, c'est clair.
52:00 Bon, il est temps de noter le design, les amis, de ce film Open Hammer pour atteindre
52:09 notre note finale moyenne.
52:10 Pour ma part, ce sera un A.
52:12 J'ai hésité à mettre S, mais je pense que ce sera un A.
52:15 Ce sera un A aussi.
52:17 Eh bien, pareil.
52:18 Eh bien, c'est bien.
52:19 On est sur un très gros alignement, les amis.
52:21 C'est impressionnant, ça, quand même.
52:22 C'est fou.
52:23 Alors, ce qui fait 9A, 3S, donc ce qui donne une note finale moyenne assez facile à déterminer
52:28 de A, bon, c'est très bon, Open Hammer.
52:31 On a vraiment aimé, surtout après la petite déconvenue qui a été tenette.
52:37 Moi, je n'avais pas trop aimé Dunkerque.
52:39 Du coup, très content de le revoir à ce niveau-là.
52:42 Je vais être évidemment très anxieux de voir son prochain projet.
52:48 Je veux voir un petit peu ce qu'il va nous proposer.
52:50 Mais en tout cas, cet Open Hammer-là est de très bonne tenue.
52:53 On parle beaucoup de James Bond en ce moment par lui, mais les gens lui posent beaucoup
52:57 la question.
52:58 Et c'est vrai que ce serait peut-être la suite logique quand tu vois tenette plus Open
53:02 Hammer.
53:03 Je trouve que c'est un peu les deux qui fonctionnent bien.
53:04 Si tenette, on l'aime ou pas, mais il y a un côté film d'action dans tenette.
53:07 Oui, il y a un peu de James Bond dans son Batman, en vrai.
53:10 Exactement.
53:11 Donc, ce ne serait pas déconnant qu'il fasse le prochain.
53:13 On verra.
53:14 On en parlera dans Pop News d'ici quelques semaines.
53:17 Ça reste quand même un réalisateur qui arrive à faire un film de trois heures d'Open
53:24 Hammer.
53:25 Il arrive à te rendre ce film-là, un blockbuster qui cartonne.
53:28 Le réalisateur est tellement attendu.
53:30 Parce que Killian Murphy, qu'on adore par ailleurs, en termes de bankable, ce n'est
53:36 pas Brad Pitt.
53:37 Donc, les gens ne vont pas se déplacer peut-être juste pour l'acteur.
53:41 Et je trouve que Nolan, on est les premiers à se dire s'il y a un Nolan comme Fincher,
53:46 pour moi en tout cas, ou un Tarantino, s'il est sur les tablettes dans l'année, tu as
53:51 marqué la date.
53:52 Oui, voilà, c'est ça.
53:53 Même quand tu es déçu.
53:54 Des fois, surtout quand tu es déçu.
53:57 Tout à fait.
53:58 Bon, c'est terminé pour Pupteer.
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54:33 Salut à tous.
54:34 Salut tout le monde.

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