BARBIE : Plus qu'une bête adaptation ! Notre critique (Pop Tier)

POP NEWS

Au menu de Pop Tier aujourd'hui, voici notre critique de Barbie, le nouveau film de Greta Gerwig. Ici, Adrien et Thomas dévoilent leur avis sur le scénario, la réalisation, le montage, l'acting et le design du film porté par Margot Robbie et Ryan Gosling.  POUR NOUS SOUTENIR :Vous pouvez laisser un like, un commentaire et vous abonner à la chaîne. Pour nous faire connaître, vous pouvez aussi parler de l'émission autour de vous.   Enfin, vous pouvez nous suivre sur les réseaux sociaux :   YOUTUBE : https://www.youtube.com/channel/UC3YWOR2GIhcNpoLF5PnGblQ  TWITTER : https://twitter.com/PopTierCast ❤️ FACEBOOK : https://www.facebook.com/PopTierCast  TIKTOK : https://www.tiktok.com/@poptierpodcast  INSTAGRAM : https://www.facebook.com/PopTierCast  DAILYMOTION : https://www.dailymotion.com/dm_197cf419df7f1b64e6b15c70aa20db0b   ÉCOUTER LE PODCAST : Pop Tier liste la pop culture tandis que Pop News fait le récap des news pop culture du moment !  Sur Apple Podcasts : https://podcasts.apple.com/fr/podcast...  Sur Spotify : https://open.spotify.com/show/4UWmaJp... Partout ailleurs : https://smartlink.ausha.co/pop-tier-avis-et-news-cinema-series-et-jeux-video  #barbie #movie #review

Transcript

00:00 Et salut à toutes et à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Pop-Tir.

00:03 Comment ça va Thomas ?

00:04 Ça va super et toi ?

00:05 Ça va, ça va très bien.

00:06 Là on enregistre des Pop-Tir pour les vacances, donc vous allez vous régaler pour le mois d'août.

00:10 Et là on va parler d'un film très spécial qui cartonne actuellement au cinéma.

00:13 Mais avant de lancer l'épisode, on vous explique le concept de l'émission

00:17 pour ceux qui nous écoutent pour la première fois.

00:18 Dans Pop-Tir, on liste toute la pop-culture, du cinéma aux séries en passant par les jeux vidéo.

00:23 Moi c'est Adrien et avec Thomas, on va vous donner notre avis sur toutes les sorties du moment

00:28 avec un épisode toutes les deux semaines.

00:29 On classe les oeuvres dans quatre catégories.

00:31 Scénario, réalisation, acting et design.

00:34 Et à la fin, on attribue une note de SAD pour les intégrer dans notre tier list.

00:38 Et Thomas, est-ce que tu peux rappeler rapidement ce que c'est qu'une tier list s'il te plaît ?

00:42 Oui, une tier list c'est assez simple, c'est un classement subjectif.

00:44 On a cinq notes qui sont possibles.

00:46 S, c'est excellent.

00:47 A, c'est très bon.

00:48 B, c'est bon.

00:49 C, c'est moyen.

00:50 Et D, c'est mauvais.

00:51 Merci et avant de se lancer dans l'épisode, on vous invite une nouvelle fois à mettre des étoiles

00:55 sur vos applications de podcast préférées.

00:57 Sur Apple Podcasts, c'est très simple, il vous suffit de vous rendre sur la page de l'émission Pubtear,

01:01 d'aller tout en bas et de mettre des étoiles avec un petit avis.

01:04 Sur Spotify, vous pouvez mettre des étoiles tout en haut de la page de l'émission.

01:07 Surtout, n'hésitez pas à vous abonner à ces plateformes,

01:09 mais aussi à nous suivre sur les réseaux sociaux.

01:11 On est sur Facebook, Twitter, Instagram, TikTok et on est aussi sur Dailymotion et YouTube.

01:16 Bon, on a tout dit, maintenant que les présentations sont faites,

01:19 on va parler de quoi Thomas aujourd'hui ?

01:20 Aujourd'hui, on parle pied plein, roller fluo et mojo dojo, Casa House avec Barbie.

01:26 Allez, c'est parti !

01:28 Alors Barbie, c'est quoi ?

01:29 C'est le nouveau film de Greta Gerwig avec Margot Robbie et Ryan Gosling dans les rôles de Barbie et Ken.

01:34 Le film est sorti le 19 juillet 2023 en salles.

01:37 Et Thomas, est-ce que tu peux nous faire un petit résumé avant qu'on se lance dans les notes ?

01:42 Ouais, alors écoutez, Barbie, c'est l'adaptation du coup de la poupée évidemment que tout le monde connaît.

01:49 C'est un film assez intéressant puisqu'il s'intéresse à la vie de Barbie à Barbieland.

01:57 Un monde qui est un petit peu parfait, extrêmement féministe, parfois presque hyper catégorique de ce côté-là.

02:06 Et puis au bout d'un moment, on ne va pas vous expliquer exactement pourquoi,

02:09 mais Barbie et Ken vont se transférer vers le vrai monde et découvrir que ce n'est pas du tout ce qu'ils imaginaient.

02:17 Et voilà, va se dérouler quelques péripéties évidemment sur la réflexion autour de ce qu'est le vrai monde,

02:25 de ce qu'est Barbieland, des faux-semblants, etc.

02:29 Du patriarcat évidemment, parce que c'est un film très féministe.

02:33 Tout à fait. Et précisons, alors on est deux mecs qui faisons un podcast sur le film Barbie.

02:38 Voilà, on s'en excuse.

02:39 On n'a pas trouvé de troisième personne, notamment féminine peut-être,

02:44 qui pourrait nous accompagner sur l'enregistrement de ce podcast, ça aurait été super intéressant.

02:47 Voilà, donc ne nous en voulez pas si on parle de ce film-là en étant deux mecs.

02:54 Oui, mais je pense que la perspective est intéressante aussi.

02:57 C'est vrai que c'est toujours un problème d'avoir que des mecs pour parler d'un film

03:02 qui est aussi autour de ces problématiques-là,

03:06 mais ça ne nous a pas forcément empêché je pense de comprendre le message derrière ce film

03:14 qui pour le coup s'intéresse évidemment au monde parfait de Barbie qui va vite déchanter,

03:22 et à notre vrai monde en fait.

03:26 C'est un film qui s'intéresse vraiment à tout ça,

03:31 et qui met en perspective l'homme et la femme tel qu'il est perçu chez Barbie,

03:43 et tel qu'il est aussi marketé par Mattel.

03:45 Et ça c'est un truc sur lequel il faut peut-être qu'on revienne aussi,

03:48 c'est que le film n'hésite pas à écorder l'image de la société productrice de Barbie, Mattel,

03:56 puisque l'idée c'est aussi de leur mettre quelques petits taquets de temps en temps,

04:02 et on voit bien que bon, ils ont laissé faire, ce qui est assez rigolo je trouve.

04:09 Ouais, tu veux parler de ça maintenant ? On peut parler de ça maintenant ?

04:11 On peut parler de ça maintenant, ouais.

04:13 Moi c'est le seul point du film Barbie qui m'embête un peu,

04:16 le fait que ce soit Mattel derrière ce film-là,

04:18 parce que je trouve que le film est excellent en termes de scénario,

04:21 en termes de rythme, en termes de plein de choses, on va y revenir après,

04:24 mais le seul truc qui m'embête un peu, même beaucoup en fait,

04:26 c'est que ce soit une société qui a vendu Barbie pendant des années,

04:31 et des années qui a fait croire à des gamines en fait que Barbie c'était la femme parfaite,

04:34 c'était la femme idéale, et qui aujourd'hui se rachète un peu une conduite,

04:37 voilà, en faisant un film extrêmement intéressant avec un super message,

04:41 comme si tout ça n'avait pas existé,

04:44 et que Barbie 2.0 avait toujours été présente,

04:48 et voilà, on ne vous a jamais vendu de fausses emplois, de fausses histoires, etc.

04:54 Je trouve ça un peu facile.

04:55 Moi aussi, ça ne me dérange pas de me faire tacler à la gorge

04:58 si derrière je récupère des millions de dollars.

05:00 - Si il y a des millions de dollars... - Oui, ce n'est pas faux.

05:02 Tu vois ce que je veux dire ? Il y a un truc un peu mercantile derrière quand même.

05:05 C'est marrant parce que ça me fait beaucoup penser à notre épisode

05:09 sur Black Mirror saison 6,

05:12 où il y avait un petit peu ce côté-là où il y avait des tacles à Netflix,

05:16 mais pas vraiment des tacles.

05:17 Là, ça en est des vrais, je trouve.

05:20 Dans le film Barbie, c'est-à-dire qu'on attaque vraiment

05:23 sur la problématique de Barbie,

05:25 qui a ressemblé à ce qu'elle était pendant très longtemps,

05:30 et c'est devenu un petit peu moins complexe sur la représentation,

05:36 beaucoup plus tard.

05:37 Et encore, le film n'hésite pas à nous dire que,

05:41 de toute façon, ce qui les intéresse, c'est de vendre des poupées.

05:44 Donc, s'il y a des trucs qui ne se vendent pas, ça dégage.

05:48 Donc, ça me gêne un petit peu moins

05:51 que ça ne m'avait gêné sur Black Mirror,

05:53 dans le sens où ça restait dans la coolitude de

05:57 "oui, on tape un petit peu sur Netflix, mais bon,

06:00 c'est Netflix, donc on ne touche pas non plus".

06:03 Là, c'est quand même un petit peu extérieur,

06:05 c'est-à-dire que c'est Warner le producteur,

06:08 et Mattel, évidemment, va percevoir.

06:11 Je ne dis pas ça.

06:13 Mais c'est vrai que ça m'a un petit peu moins gêné,

06:16 de ce point de vue-là,

06:17 parce que je trouve que les taxes sont assez essentiels quand même.

06:20 - Ils sont très bien, et justement,

06:21 il faut vraiment qu'on parte sur le scénario maintenant,

06:23 sur l'écriture, sur tout ça.

06:25 Je ne m'attendais pas à un film aussi rythmé.

06:28 Un film qui déroule tout le temps,

06:31 il n'y a pas de temps mort.

06:32 C'est super. - Il fait moins de deux heures.

06:33 - Il fait moins de deux heures, merci, Greta Gerwig.

06:36 C'est tout ce que je demande au cinéma en ce moment,

06:38 des films de moins de deux heures, ça fait du bien.

06:40 Mais au-delà de ça, le film vraiment se tient

06:42 de A à Z.

06:43 Il y a un message très clair,

06:45 qui est parfois peut-être un peu appuyé,

06:47 mais je pense que pour certaines personnes, il faut l'appuyer.

06:49 - Il faut.

06:50 Je pense qu'il faut.

06:51 Pour ce genre de film, il faut, je pense.

06:52 - Malheureusement, ils ne sont pas ouverts,

06:53 qu'ils ne comprennent pas tout.

06:54 Donc, c'est très bien justement d'avoir un petit peu de subtilité,

06:59 un petit peu de "des fois, on rentre dedans",

07:00 même si des fois, c'est un peu avec des gros savaux,

07:03 mais il faut peut-être y aller de cette façon-là.

07:05 Et c'est surtout assez malin,

07:09 parce qu'il détourne quand même la figure de Barbie,

07:12 même si c'est un peu trop en mode 2001, l'Odyssée de l'espace,

07:14 en mode Barbie a toujours été présente dans l'esprit des gens,

07:18 dans l'inconscient collectif.

07:19 Et c'est vrai que je ne m'en étais pas rendu compte

07:23 avant d'aller voir le film.

07:24 C'est vrai que Barbie a touché tout le monde.

07:26 J'avais complètement occulté ce truc-là,

07:28 mais c'est vrai que ça fait partie de nos vies, en fait.

07:30 Même si on n'a pas forcément joué avec,

07:31 mais on a toujours eu des Barbie dans notre enfance,

07:34 à côté de nous, parmi nos jouets peut-être,

07:37 ou d'autres qui jouent avec.

07:38 Et c'est vrai que c'est assez impressionnant.

07:39 C'est en ça que la représentation telle qu'elle l'a proposée

07:43 pendant des décennies était si problématique.

07:46 C'est que la figure de Barbie, stéréotypée,

07:51 a vécu pendant des décennies.

07:55 Et donc forcément, et je trouve que le film ne l'oublie pas, ça.

08:01 On fait des références régulières,

08:04 et c'est même d'ailleurs un des thèmes du film.

08:08 Et ça, j'ai vraiment apprécié.

08:11 Il y a aussi toute une dynamique autour du personnage de Barbie

08:13 et du personnage de Ken.

08:15 D'ailleurs, c'est un truc qu'il faut qu'on précise aussi,

08:17 c'est qu'il n'y a pas qu'une seule incarnation de Barbie.

08:19 Il n'y a pas non plus qu'une seule incarnation de Ken dans le film,

08:22 et c'est quelque chose d'ailleurs de très important

08:24 pour, encore une fois, la représentativité de tout ça.

08:28 Et ce qui est intéressant, c'est que certains Ken

08:31 ne s'apprécient pas forcément ensemble,

08:34 notamment le Ken de Ryan Gosling et le Ken de Simu Liu.

08:37 Ça, c'est assez rigolo à voir, ces dynamiques-là.

08:42 Et j'aime bien aussi le fait qu'on ne fasse pas de Barbie et Ken forcément un couple,

08:50 alors que c'est le truc, on va dire, le plus classique auquel on aurait pu s'attendre.

08:54 Barbie, c'est le personnage de Barbie.

08:58 Elle est sa propre femme, si je veux dire.

09:05 C'est ce qui n'est pas mal.

09:07 Évidemment, il y a ce côté chez Ken qui est un peu dans l'attente de Barbie,

09:14 en mode "j'attends quelque chose de toi,

09:17 mais tu n'es pas prête à me le donner, comment est-ce que je vais l'obtenir ?"

09:20 Ça, c'est pareil.

09:22 Quand il entre dans le vrai monde et qu'il voit à quoi ça ressemble

09:27 et que ça n'a rien à voir avec ce qu'il vit lui à Barbieland,

09:30 ça lui donne des idées.

09:32 J'aime bien ce qu'ils ont fait du personnage de Ken.

09:35 C'est très bien.

09:36 Rian Gosling, impeccable.

09:37 Mais ça, on y reviendra tout à l'heure dans l'acting.

09:40 Non, parce que oui, comme tu dis, il attend de Barbie quelque chose.

09:43 En fait, il vit à travers elle.

09:44 Elle ne vit pas du tout à travers lui.

09:46 En fait, il vit vraiment pour elle.

09:48 Et donc, cette dynamique de base fonctionne très bien.

09:50 En fait, il y a beaucoup de dynamiques différentes entre chaque personnage.

09:53 Les deux Ken, c'est cool.

09:54 Même les nombreux autres Ken.

09:56 Il y a d'autres personnages qui ne sont pas forcément non plus des Ken.

09:59 Je pense à celui de Michael Cera qui est très drôle.

10:02 Qui est super, Alan.

10:03 Il y a des Barbie qu'on n'a jamais vues, qu'on a oubliées.

10:06 Des Ken pareil qu'on a oubliés.

10:08 Donc, c'est très bien foutu.

10:09 Et les blagues, il faut revenir quand même sur les blagues.

10:12 Elles sont toujours très bien écrites.

10:14 Ça fonctionne très bien parce que c'est très bien joué aussi.

10:17 Mais ça se mêle parfaitement avec le message aussi du film.

10:20 Ce n'est pas juste pour faire des vannes.

10:23 D'ailleurs, par exemple, il n'y a pas trop de vannes de « je suis en plastique, tu es tout mou ».

10:28 Non, il y en a un peu, mais très très peu.

10:30 C'est plus des vannes de situations, des vannes de contexte, des vannes d'actu en fait.

10:34 Sur le féminisme, sur le patriarcat.

10:36 Le patriarcat, ils y vont à fond.

10:38 Oui, bien sûr.

10:39 C'est très bien fait.

10:41 On leur reprochait d'en faire moins, je pense.

10:44 Voilà, exactement.

10:45 Mais moi, j'aime beaucoup les gags qui viennent du fait que c'est le monde de Barbie.

10:52 Et dans le monde de Barbie, il n'y a rien dans les verres.

10:54 Il n'y a rien dans les boissons.

10:56 Il n'y a pas de miroir.

10:58 J'aime beaucoup aussi le fait qu'on prend quand même la réalité du jouet et on va jouer avec ça.

11:05 Et on y reviendra du côté design, parce que je trouve que le design du film est très intéressant aussi.

11:10 Mais tout ça pour dire que l'air de rien, le film est pensé.

11:14 Et moi, honnêtement, je ne m'attendais pas du tout à ce que...

11:19 Déjà, je ne m'attendais pas à aller voir le film Barbie au moment où il a été annoncé.

11:23 Et puis, plus ça a avancé dans la promo et dans ce qu'on a appris du film, plus j'avais envie de le voir.

11:29 Et le film n'a pas déçu de ce point de vue-là.

11:31 Et c'est quand même très étonnant, parce que moi, je n'ai jamais vraiment joué avec une Barbie.

11:35 Et je trouve que le film réussit à te raconter suffisamment de choses

11:41 pour que tu suives l'aventure assez facilement et avec intérêt.

11:47 C'est ça, avec intérêt et tout.

11:49 Et au-delà de ça, ça parle à tout le monde dans l'idée.

11:52 Donc, ça parle à ceux, évidemment, qui sont féministes, etc.

11:56 Ceux qui n'y comprennent rien aussi, parce que je pense qu'ils vont en tirer beaucoup de choses,

12:00 beaucoup de leçons, peut-être.

12:02 En tout cas, ça peut infuser...

12:03 Ou pas.

12:04 Ou pas aussi, bien sûr. Ou pas, évidemment.

12:05 Parce que s'ils sont référectaires de base, ils seront référectaires après.

12:07 Mais au moins, peut-être que ça peut donner un petit coup de pied là-dedans.

12:12 Et ça peut permettre à certains de s'ouvrir un petit peu plus à tout ça.

12:17 Et donc, ça infuse un petit peu aussi dans l'esprit collectif.

12:21 Encore une fois, je vais résumer ça.

12:22 On peut donner nos notes, peut-être ?

12:24 Moi, je vais donner A, parce que je trouve que le scénario est très bien construit

12:27 et très bien écrit.

12:29 Il fonctionne très bien.

12:30 Le rythme entre vannes, entre moments, peut-être un poil plus sérieux aussi,

12:33 parce qu'il y en a quelques-uns quand même dans le film.

12:35 Un poil plus réaliste aussi sur la vie d'une femme en 2023, etc.

12:41 Parce qu'on parle du monde réel aussi, donc il y en a beaucoup.

12:43 Il y a quelques femmes dans le monde réel.

12:45 Et je trouve que c'est très bien foutu.

12:48 Le seul truc qui m'énerve derrière, et en fait, je vais le résumer comme ça.

12:51 J'aurais adoré que ce soit le même film, mais sans que ce soit Barbie derrière.

12:55 Tu vois ce que je veux dire ?

12:56 Que tout le monde se rende au cinéma, mais sans que ce soit la marque Barbie.

13:00 Dans un monde idéal, ça aurait été ça.

13:02 Je comprends.

13:03 Mais parce que derrière, il y a tout ce truc de Barbie.

13:05 On se rachète une conduite en tant que Mattel.

13:07 Je trouve ça un peu facile dans l'idée.

13:10 Mais ça reste un excellent film.

13:12 Si tu prends juste le film en tant que tel, c'est un super produit.

13:15 C'est cool qu'il y ait des films comme ça qui se portent aujourd'hui,

13:18 qui rapportent des millions en plus.

13:20 Et que les gens...

13:22 Il y a un vrai engouement, parce que toi, tu l'as vu aussi dans ta salle.

13:25 C'était blindé au cinéma.

13:27 Et je n'y suis pas allé tout de suite en plus.

13:29 Moi, j'étais impressionné par le fait qu'il y ait autant de monde.

13:33 Et c'est la première fois depuis un moment que je vois vraiment

13:37 les gens aller en masse au cinéma et ensemble.

13:41 C'est vraiment un film qu'on va voir à plusieurs.

13:44 Avec ses potes.

13:46 Et franchement, c'est cool à voir.

13:49 Là où j'étais trop content, j'ai vu des gens...

13:51 Il y avait des familles, des meufs entre elles.

13:53 À côté de moi, il y avait un groupe de trois mecs.

13:55 Juste trois mecs, trois jeunes.

13:57 Et j'ai fait "Ah ouais, trop cool".

13:59 C'est génial si ça permet de...

14:01 Mes voisines m'ont pas mal regardé.

14:04 Parce que j'étais tout seul, du coup je suis allé voir tout seul le film.

14:07 Elles m'ont pas mal regardé.

14:09 Je pense qu'elles parlaient un peu sous cap.

14:11 "Allez voir Barbie".

14:13 Je leur ai pas dit.

14:15 "Mais pourquoi pas".

14:17 Bref, je vais mettre un A également

14:20 pour les raisons que tu as évoquées.

14:22 Je voudrais rajouter que j'aime beaucoup

14:26 le discours d'America Ferrara au milieu du film.

14:31 Dans le troisième tiers.

14:33 Qui est vraiment excellent et qui met tellement le doigt

14:37 sur des choses hyper intéressantes et tellement vraies.

14:42 Que vraiment, moi j'ai beaucoup apprécié

14:45 toute la thématique et cette façon de la traiter.

14:47 Et l'air de rien, la façon dont on emmène ce personnage-là

14:52 dans un film qui, à l'air de rien, aurait pu être chiant à mourir.

14:56 Et en fait, c'était vraiment super bien.

14:58 Donc c'est un double A sur le scénario.

15:01 Il faut qu'on parle réalisation.

15:03 Greta Gerwig, qui vient du milieu indépendant,

15:07 nous propose ici son premier vrai blockbuster.

15:11 En tout cas, un film qui a beaucoup de budget.

15:16 Et je trouve qu'elle ne se cache pas derrière son petit doigt.

15:21 Dans le sens où elle réussit à faire de vraies propositions

15:26 très très souvent dans son film.

15:29 Dans le sens où, rien que la séquence d'introduction,

15:34 il y a énormément de références un petit peu partout

15:37 à beaucoup de styles de cinéma.

15:40 Évidemment 2001, mais il y a beaucoup...

15:43 Il y a du Tati là-dedans. Il y a du Demi là-dedans.

15:47 Il y a vraiment une esthétique parfois très...

15:50 de studio et de comédie musicale que j'aime beaucoup.

15:54 Et je trouve qu'elle aurait pu se perdre

15:57 et se cacher derrière le fait que c'est pas grave.

16:00 C'est une licence, les gens vont venir le voir.

16:03 Non, elle a vraiment pensé son truc.

16:06 Et j'ai vraiment apprécié ce qu'elle faisait de sa caméra.

16:09 Elle prend beaucoup de risques.

16:12 En tout cas, on lui a donné carte blanche, j'ai l'impression.

16:15 Et elle confirme aussi de son côté sur la réale,

16:18 sur ce qu'elle pouvait faire au niveau de l'imagerie autour de Barbie.

16:23 C'est très cool. Elle s'en est vraiment emparée.

16:26 Tu parlais de comédie musicale, mais dès le début,

16:29 tu as de la musique et tu as une chanson de Liso qui narre

16:32 ce qu'elle est en train de faire à Barbie en temps réel.

16:35 C'est trop drôle, c'est super bien fait.

16:37 Évidemment, ça rappelle les Paraplues de Cherbourg

16:40 ou des comédies musicales de Jacques Demi.

16:43 Et elle s'en éloigne aussi de temps en temps.

16:46 C'est pas l'inspiration principale. Elle a vraiment fait un pot pourri

16:49 de tout ce qu'elle aime.

16:51 Et de passer des 4 filles du Docteur Marche à ça,

16:54 c'est un petit gap et c'est sympa qu'elle puisse s'attaquer

16:57 à quelque chose d'aussi important que Barbie.

17:00 Parce que c'est pas évident de s'en parler de cette figure-là.

17:03 Je suis complètement d'accord avec toi.

17:05 C'est compliqué de parler de réel sans parler de design,

17:08 parce que tout est lié dans ce film.

17:10 On va quand même faire attention.

17:12 Mais au niveau réel, je trouve que tu as une vraie séparation

17:15 qui se joue grâce au décor entre Barbie Land et le monde réel.

17:19 Tu as une vraie différence.

17:21 Mais elle arrive de temps en temps à mettre des éléments fantastiques

17:25 dans le monde réel.

17:27 Et parfois, elle se fait extrêmement plaisir

17:30 à créer des espèces de shows à l'intérieur de Barbie Land,

17:33 qui est déjà un truc fantastique.

17:35 Ça va encore plus loin, notamment des scènes de danse avec Ken,

17:38 qui a son moment de bravoure incroyable à la toute fin du film.

17:41 J'adore.

17:43 C'est assez fou.

17:45 Elle est très douée.

17:47 Et tu sens qu'elle a aussi voulu mettre,

17:49 encore une fois, c'est un peu du design,

17:51 mais en même temps, il faut en parler,

17:53 beaucoup d'effets pratiques dans le film.

17:55 Tu vois très peu de fond vert,

17:57 très peu de CGI et tout.

17:59 Tu as beaucoup de voitures en plastique.

18:01 C'est la voiture de Barbie.

18:03 C'est un vrai bateau de Barbie.

18:05 Ça, c'est rigolo. Elle s'est fait plaisir là-dessus.

18:07 Ce que j'aime beaucoup dans ce film,

18:09 et ça, ça tient du design,

18:11 c'est que tu as l'impression que tout est dans la caméra.

18:14 C'est-à-dire que tout ce qui est à l'écran

18:16 était dans le studio.

18:18 C'est très agréable.

18:20 On en a parlé il n'y a pas si longtemps que ça,

18:22 où on disait que ça manquait

18:24 de choses un peu palpables,

18:26 parfois dans...

18:28 On peut parler de The Flash, par exemple,

18:30 mais ça n'a rien à voir.

18:32 Et c'est vrai que, quelque part,

18:34 ça profite un petit peu de cette esthétique

18:36 un peu à l'ancienne,

18:38 quelque part du Hollywood d'avant,

18:40 où on était capable de créer des choses,

18:42 de créer des décors,

18:44 d'avoir des trucs qui crèvent l'écran

18:46 et qui sont extrêmement pensés.

18:48 Et c'est pareil,

18:50 on n'en a pas parlé de montage,

18:52 mais je trouve que le film se roule vraiment.

18:55 C'est-à-dire qu'il ne s'arrête jamais.

18:57 Et c'est vraiment...

18:59 - C'est impressionnant,

19:01 la vitesse à laquelle il déroule.

19:03 - Oui, et puis on ne se perd pas non plus,

19:05 alors qu'on n'aurait pu.

19:07 Et honnêtement,

19:09 j'ai trouvé ça impeccable, en fait.

19:11 - Parce que c'est un excellent montage,

19:13 dans le sens où les vannes ont le temps d'arriver,

19:15 d'être entendues

19:17 et que le public rigole,

19:19 que le public les apprécie.

19:21 Et ensuite, on passe à autre chose.

19:23 Et quand il y a un truc sérieux,

19:25 tu parlais du discours d'America Ferrara,

19:27 pareil, on a le temps de le prendre en pleine gueule

19:29 et on a le temps de le digérer.

19:31 À chaque fois, c'est bien posé,

19:33 les moments de show, de son, de danse, etc.,

19:35 ont le temps d'arriver.

19:37 C'est vraiment super bien foutu.

19:39 Et chaque personnage a le temps d'exister aussi.

19:41 - Oui, c'est vrai.

19:43 - Au niveau de la caméra, elle est fait exister à hauteur d'hommes

19:45 ou de femmes, vraiment comme si on jouait aussi avec eux.

19:47 C'est ça qui est intéressant.

19:49 On les voit un peu de dessus, comme si on jouait,

19:51 par exemple, avec des poupées et qu'on les mettait ensemble.

19:53 Mais aussi, souvent, c'est à leur niveau

19:55 et on les fait se déplacer, voilà, comme des petites poupées.

19:57 C'est ultra intelligent, c'est ultra bien fait.

19:59 Et non, tu sens que oui,

20:01 elle a pensé son film, qu'elle a eu le temps de le faire.

20:03 Et ça, c'est cool

20:05 que derrière, Warner ait laissé le temps

20:07 de le construire.

20:09 - Il y a plein d'isentriales

20:11 où tu sens qu'en fait, elle ne s'est pas perdue

20:13 dans un truc un peu gigantesque

20:15 avec du budget et tout.

20:17 Et qu'elle savait exactement ce qu'elle voulait faire

20:19 et qu'elle a eu l'attitude de le faire.

20:21 Ça, c'est quelque chose qu'on peut...

20:23 C'est louable du côté du studio.

20:25 Et franchement, ça donne

20:27 un produit qui est vraiment

20:29 très agréable à regarder.

20:31 - C'est excellent. - Ce sera un A pour moi.

20:33 - Et bien, ce sera un A aussi pour moi.

20:35 - Impeccable. Ça déroule nous aussi.

20:37 Parlons acting. Alors acting, évidemment,

20:39 Barbie Margot Robbie

20:41 qui est une parfaite Barbie, je trouve.

20:43 D'ailleurs,

20:45 j'aime beaucoup, on n'en a pas parlé tout à l'heure

20:47 dans le scénario, mais j'aime beaucoup

20:49 les petites incursions

20:51 de la narratrice par Hélène Myrène.

20:53 Je trouve qu'ils en font

20:55 limite pas assez.

20:57 Parce que c'est tellement drôle et tellement

20:59 parfait au bon moment

21:01 de les utiliser.

21:03 Limite, j'en aurais voulu plus.

21:05 Bref, Margot Robbie en Barbie,

21:07 elle est parfaite là-dedans.

21:09 J'aime beaucoup le fait que

21:11 elle est très, pas mécanique

21:13 au début, mais un peu

21:15 dans le sens où elle est très téléguidée.

21:17 Et ensuite,

21:19 elle s'humanise beaucoup plus.

21:21 Parce que c'est ça le parcours de Barbie

21:23 dans ce film. Et j'aime bien

21:25 comment elle l'approche,

21:27 ce personnage-là.

21:29 Et après, il faudra qu'on parle de Ken.

21:31 - Oui, bien sûr.

21:33 C'était la meuf parfaite.

21:35 - C'est l'actrice parfaite pour jouer Barbie.

21:37 On le savait, c'est très compliqué

21:39 de la trouver juste plastiquement.

21:41 Physiquement,

21:43 elle est complètement... - T'as l'impression

21:45 qu'elle est faite pour ce rôle. - C'est ça, elle est faite pour ce rôle.

21:47 Et ce qui est génial avec Margot Robbie, c'est qu'elle joue

21:49 extrêmement bien. C'est une des meilleures actrices

21:51 qu'on ait actuellement. Et donc, tout de suite,

21:53 dès que ça

21:55 switch un tout petit peu vers un côté

21:57 plus dramatique, elle est là aussi.

21:59 Et tu oublies cette Barbie stéréotypée.

22:01 Et tu te dis, en fait, elle est

22:03 assez incroyable. C'est assez fou.

22:05 Donc ça, c'est le côté juste pur Barbie.

22:07 Comment elle le joue. Mais il y a aussi la dynamique qu'elle a

22:09 avec Ken. On peut parler de Ken.

22:11 Ryan Gosling, pour moi, bouffe

22:13 un peu plus Margot Robbie.

22:15 Je trouve qu'il prend même un peu plus de place,

22:17 notamment vers la fin.

22:19 C'est le scénario qui veut ça aussi.

22:21 Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi drôle.

22:23 Il est incroyablement

22:25 bon et incroyablement drôle dans ce rôle-là.

22:27 Je crois que je me suis marré

22:29 à toutes ses vannes, notamment dans le monde

22:31 réel, avec le patriarcat.

22:33 Il est incroyable.

22:35 Et Ryan Gosling, je pense,

22:37 est aussi le mec

22:39 parfait pour jouer Ken.

22:41 Et le duo fonctionne extrêmement bien tous les deux.

22:43 Je veux dire, au niveau marketing,

22:45 tu as Margot Robbie et Ryan Gosling dans un même film

22:47 qui jouent Barbie et Ken. C'était juste parfait.

22:49 Tu ne pouvais pas faire mieux.

22:51 Mais à l'écran, ça marche aussi. Ce n'est pas juste

22:53 une histoire de physique.

22:55 Et toi, tu en as pensé quoi de Gosling ?

22:57 Gosling est incroyable.

22:59 Mais ça fait un moment

23:01 qu'il joue un petit peu avec cette fibre-là.

23:03 Parce qu'on le sait, on le connaît dans les rôles

23:05 dramatiques, évidemment. Mais il a une

23:07 façon, et moi je l'avais découvert

23:09 dans The Nice Guys,

23:11 avec ce côté très

23:13 comique qu'il est capable d'avoir.

23:15 Et là, il pousse les potards à fond

23:17 dans le film Barbie et ça lui va tellement bien.

23:19 Ça marche vraiment de fou.

23:21 Et

23:23 ces années au Mickey Mouse Club

23:25 lui servent bien

23:27 dans le film Barbie, puisqu'il

23:29 chante, il danse,

23:31 il joue la comédie. C'est vraiment

23:33 un rôle très complet pour lui.

23:35 Oui, il fait tout. Et tu as aussi

23:37 les sketchs du Saturday Night Live.

23:39 Il est très drôle.

23:41 Le sketch d'Avatar avec Gosling

23:43 qui est quand même le sketch le plus drôle du SNL.

23:45 Papyrus !

23:47 Et là-dedans aussi, il est très bon.

23:49 On savait qu'il était drôle, mais pas à ce point-là.

23:51 Je ne pensais pas qu'il était drôle.

23:53 Et pareil, je pense qu'on lui a donné

23:55 une attitude pour se faire plaise.

23:57 Il y a sûrement un peu d'impro dans les vannes,

23:59 je pense, sur le patriarcat et sur le féminisme.

24:01 Il y a beaucoup de choses qui ont dû être un peu

24:03 improvisées. Pareil du côté de Margot Robbie.

24:05 Tu sens que les deux,

24:07 ça match extrêmement bien.

24:09 Ce côté, lui qui en veut trop,

24:11 elle qui s'en...

24:13 pas les couilles. Désolé, je suis vulgaire.

24:15 Mais on n'en a rien à foutre de lui. Et c'est génial.

24:17 Ça fonctionne très bien.

24:19 Donc non, vraiment, le duo fonctionne extrêmement bien.

24:21 On peut continuer sur les autres acteurs.

24:23 En même temps, il y en a beaucoup.

24:25 Il y en a beaucoup. On ne va pas tous les citer, évidemment.

24:27 Mais celui qui me vient en tête, c'est Simu Liu.

24:29 Qui est

24:31 très bon en rival de Ken.

24:33 C'est très drôle

24:35 de les voir se référer

24:37 les uns aux autres en tant que Ken et Ken.

24:39 Rien que ça,

24:41 je trouve que ça fonctionne.

24:43 Il y a Ima Makei aussi

24:45 qui est présente.

24:47 Elle a un tout petit rôle.

24:49 C'est le Barbie prix Nobel, non ?

24:51 Ouais, elle est physicienne.

24:53 Elle a un prix Nobel et je dis justement.

24:55 Il y a Kate McKinnon aussi

24:57 qui fait la Barbie bizarre.

24:59 Ça lui va tellement bien aussi, je trouve.

25:01 Et Will Ferrell

25:03 qui fait le PDG de Mattel.

25:05 Ça, pour le coup,

25:07 ça fonctionne bien parce qu'il a un côté

25:09 tellement azimuté, en fait.

25:11 Will Ferrell.

25:13 Ils n'en font pas trop, d'ailleurs,

25:15 sur ce personnage-là. Et tant mieux

25:17 parce que c'est limite le truc le moins intéressant, je trouve.

25:19 Je trouve aussi, ouais.

25:21 Heureusement que c'est Will Ferrell.

25:23 Parce que c'est une sorte de sous-Zoolander

25:25 de ce qu'il faisait en Mougatu dans Zoolander, je trouve.

25:27 Il y a un peu de ça.

25:29 C'est ce côté un peu grand patron de trucs

25:31 ou mec de la mode. Mais heureusement,

25:33 je suis d'accord avec toi. On ne le voit pas trop non plus

25:35 parce que ce n'est pas le cœur du sujet non plus.

25:37 Il faut faire attention.

25:39 Et Michael Cera aussi

25:41 qui fait du Michael Cera, j'ai envie de te dire.

25:43 Mais ça lui va toujours très bien.

25:45 J'adore.

25:47 Je trouve que ça est excellent.

25:49 On a aussi America Ferrara, parlons-en.

25:51 Parce qu'il faisait longtemps qu'on n'avait pas vu

25:53 America Ferrara à l'écran.

25:55 Qui jouait dans la série...

25:57 C'était quoi déjà ?

25:59 Ah, tu es en train de te mettre sous les roues.

26:01 Le Monde de Lisa, c'était Le Monde de Lisa en Allemand.

26:03 Le Monde de Lisa, c'est possible.

26:05 C'était l'original et...

26:07 Oglibeti.

26:09 Oui, ça vient de très loin.

26:11 Et donc elle, on ne l'avait pas vu depuis Oglibeti quasiment.

26:13 Je suis en train de checker

26:15 sa filmo, mais il n'y a rien

26:17 qui sort de fond.

26:19 C'est marrant de la revoir ici, elle a un rôle très cool.

26:21 Elle a un rôle super, qui est très important

26:23 évidemment. Et surtout,

26:25 qui a aussi son moment

26:27 un peu charnière

26:29 et qui redistribue un peu tout dans le film.

26:31 Donc ça fait du bien d'avoir cette actrice-là

26:33 qui mérite, je pense,

26:35 d'être plus

26:37 au cinéma qu'auparavant.

26:39 Dans le casting, je le trouve excellent.

26:41 Mais évidemment,

26:43 il y a aussi Robbie et Ghoslim en tête qui sont

26:45 assez magistres.

26:47 Je pense qu'on a

26:49 cité tout le monde

26:51 qui méritait d'être cité.

26:53 Évidemment, il y a plein d'autres

26:55 visages que vous allez reconnaître, notamment si vous êtes fan

26:57 de Sex Education.

26:59 Mais voilà, je pense que honnêtement,

27:01 en fait, il faut bien

27:03 voir que j'ai l'impression

27:05 qu'en termes de direction d'acteur, on leur a dit

27:07 "Vas-y un petit peu plus

27:09 que d'habitude". C'est-à-dire qu'on les a

27:11 demandé souvent d'être un peu dans le surjeu.

27:13 Et je pense que c'est quelque chose qui va peut-être sortir

27:15 du film certaines personnes

27:17 qui s'attendent à un truc un peu plus sérieux.

27:19 Mais moi, je trouve que ça marche dans le sens

27:21 où c'est des jouets.

27:23 Et évidemment qu'ils sont un peu

27:25 hallucinés.

27:27 Et c'est vrai que par contre, je pense que tu

27:29 peux rester sur le carreau

27:31 de ce film si tu ne rentres pas

27:33 dans cette logique-là.

27:35 Mon voisin à côté de moi,

27:37 il n'était pas dedans.

27:39 [Rires]

27:41 C'est vrai que c'est un jeu théâtral mais qui est

27:43 ultra important. Tu ne peux pas faire un film

27:45 sérieux sur

27:47 un tel sujet quand tu fais un film Barbie.

27:49 Donc moi, non, ça ne m'a pas dérangé. Mais oui, je peux entendre

27:51 que tu ne sois pas réceptif.

27:53 Mais bon. Tu lui mets combien toi ?

27:55 Moi, je lui mets A.

27:57 Je l'ai visité même avec S pour

27:59 Ghostling notamment, qui je trouve se dépasse.

28:01 Mais je vais mettre A pour le reste du

28:03 casting. Parce qu'il est excellent.

28:05 C'est vraiment très bien.

28:07 Parlons design.

28:09 On en a parlé un petit peu tout à l'heure.

28:11 Moi, j'aime beaucoup

28:13 ce que Greta Gerwig

28:15 et ses production designers

28:17 ont fait du

28:19 film Barbie. Parce qu'il y a une

28:21 volonté évidemment de respecter l'esthétique

28:23 du jouet.

28:25 De faire quelque chose aussi

28:27 de très palpable à l'écran.

28:29 De tourner vraiment

28:31 en studio, mais des studios où on voit que c'est un

28:33 studio. C'est-à-dire que le ciel

28:35 au bout de la caméra,

28:37 l'horizon, c'est un mur

28:39 tapissé de studio.

28:41 C'est tellement assumé

28:43 et c'est tellement rare désormais.

28:45 Ce genre de truc. Parce que d'habitude,

28:47 on ferait plutôt un fond vert avec

28:49 des VFX

28:51 qu'on mettrait pour poursuivre

28:53 l'horizon. Et là,

28:55 c'est vraiment presque...

28:57 Ce n'est pas catégorique,

28:59 c'est le mot que je cherche, mais

29:01 elle y va à fond.

29:03 Et j'aime

29:05 beaucoup cette vision-là

29:07 qu'elle a portée sur le film Barbie.

29:09 C'est super, c'est exactement ce qu'il fallait faire. Parce qu'en

29:11 CGI, ça aurait mal vieilli. Là,

29:13 tu sens que le film va pouvoir durer dans le temps.

29:15 Dans 10 ans, on pourra le regarder.

29:17 On se dira "Ah putain, c'était super bien fait, c'était super

29:19 bien construit. Tous ces effets pratiques,

29:21 le frigo qui est un vrai frigo, mais en même temps c'est

29:23 vide à l'intérieur. Le toboggan

29:25 géant qu'elle utilise

29:27 pour descendre de son lit, etc." C'est super.

29:29 C'était génial.

29:31 Comme tu dis, il y a un vrai

29:33 truc de vraie pensée.

29:35 C'est vraiment construit.

29:37 En réel, ça fait plaisir

29:39 de revoir des vraies

29:41 images. Et surtout, je trouve que ça permet

29:43 d'avoir cette

29:45 vraie différence entre le monde réel et Barbie Land.

29:47 Exactement. Quand tu arrives dans le monde réel,

29:49 tu te dis "C'est vrai que c'est un peu

29:51 crado, c'est pas ouf."

29:53 C'est ultra malin

29:55 en termes de design d'avoir

29:57 séparé ça comme ça et d'avoir fait des

29:59 effets pratiques. C'est très

30:01 cool. Et au niveau des costumes aussi.

30:03 C'est le détail

30:05 de chaque truc. C'est assez fou.

30:07 Je ne sais pas qui sont

30:09 les costumiers et les costumières, mais

30:11 il leur faut un Oscar. Franchement, des meilleurs costumes,

30:13 des meilleurs décors.

30:15 Je ne suis pas allé vérifier, mais je serais

30:17 vraiment pas surpris que la plupart des costumes

30:19 que portent Barbie et Ken sont des choses

30:21 qui existent vraiment dans les gammes

30:23 de jouets

30:25 de Mattel. Mais

30:27 honnêtement,

30:29 il y a un côté jusqu'au boutiste. C'est le

30:31 mot que je cherchais

30:33 dans la façon dont on représente

30:35 cet univers-là. Et effectivement,

30:37 la dichotomie entre le monde réel et Barbie Land

30:39 se fait aussi de ce point de vue-là

30:41 et d'un point de vue photographie.

30:43 C'est-à-dire qu'on ne photographie pas

30:45 de la même manière Barbie Land que le monde réel et je trouve que c'est

30:47 très malin de le faire comme ça.

30:49 Et voilà, ça là-dessus,

30:51 j'ai vraiment beaucoup aimé.

30:53 Et puis après, il y a tout le

30:55 design des séquences

30:57 de danse, de chant,

30:59 on rythme aussi

31:01 par rapport à la musique.

31:03 Notamment, la musique est très importante

31:05 sur le numéro d'ouverture, si je

31:07 puis dire. Il y a un côté presque comédie

31:09 musicale parfois dans ce film.

31:11 L'intro, c'est un peu une comédie musicale.

31:13 Mais la BO, elle est folle aussi.

31:15 Encore une fois, c'est lié un peu au marketing, mais ils ont

31:17 réussi à ramener Billie Eilish,

31:19 Dua Lipa, qui fait une apparition

31:21 d'ailleurs dans le film.

31:23 Que du lourd, quoi. Liso, etc.

31:25 Et tu fais, ouais, ok, là, ils ont tout compris.

31:27 C'est ce qu'il fallait. Et les musiques sont cool en plus.

31:29 Ce n'est pas juste du marketing non plus.

31:31 Vraiment, les musiques sont bien. Elles s'intègrent bien au film.

31:33 Elles sont plaisantes à écouter

31:35 et ça fonctionne super bien.

31:37 Les numéros de danse, pareil,

31:39 fonctionnent extrêmement bien.

31:41 Au niveau du montage, évidemment, mais même, ça se mêle

31:43 très bien au niveau du récit. C'est très logique

31:45 que ça arrive à ce moment-là.

31:47 Ils dansent super bien, tous.

31:49 Les chorés sont très bien construits aussi.

31:51 C'est très drôle. Tu as des plans

31:53 où, sans spoiler,

31:55 ils attaquent une plage.

31:57 C'est vraiment extrêmement drôle

31:59 et en même temps, tu as cette image un peu

32:01 de peinture que tu as déjà vue,

32:03 voilà, tu attaques et tout.

32:05 C'est très cool. Il y a beaucoup

32:07 d'inspiration. Tu sens des inspirations à droite et à gauche.

32:09 Dans l'art, en fait, en général.

32:11 Je parlais de peinture, mais ça peut être, ouais,

32:13 littérature, de plein de choses. C'est, franchement,

32:15 un vrai, vrai

32:17 tour de force qu'elle a fait

32:19 parce qu'attirer autant de monde

32:21 sur une licence aussi connue,

32:23 avec un truc qui est

32:25 un peu un message

32:27 compliqué, en fait, à faire passer

32:29 aujourd'hui, pour certaines personnes.

32:31 Je veux dire, ce n'est pas évident, voilà,

32:33 de faire rentrer ça dans le crâne de

32:35 certaines personnes, certains notamment.

32:37 Ouais, je trouve

32:39 que c'est vraiment assez fou, quand même,

32:41 d'avoir eu autant de possibilités,

32:43 de choses à l'écoute.

32:45 Et c'est devenu tellement rare d'avoir des

32:47 films qui sont aussi minutieux

32:49 sur

32:51 l'intégralité des

32:53 postes de production, en fait.

32:55 On est tellement, parfois,

32:57 dans une production un peu en pilote automatique,

32:59 particulièrement sur

33:01 les blockbusters, on en a traité quelques-uns,

33:03 quand même, ces derniers mois,

33:05 que, honnêtement,

33:07 tu as envie de récompenser

33:09 ça, quoi.

33:11 Et moi, je suis prêt à noter le design.

33:13 Ouais, bah, pareil. Je peux commencer,

33:15 je vais mettre un S au design.

33:17 Je vais mettre un S parce que c'est vrai que ça faisait très longtemps

33:19 que je n'avais pas vu d'effets pratiques

33:21 aussi bien faits

33:23 et qui vont très bien vieillir, c'est sûr et certain.

33:25 Qui ont une vraie justification aussi

33:27 dans le film. Et au-delà des effets,

33:29 la musique, excellente,

33:31 les costumes, superbes,

33:33 tout est extrêmement bien conçu

33:35 et, comme tu l'as dit, c'est jusqu'aux moindres détails.

33:37 J'adore. Enfin, je ne peux pas mettre moins que S

33:39 parce que c'est assez magistral.

33:41 C'est un S de mon côté, également,

33:43 pour toutes ces raisons.

33:45 Parce que la minutie du truc,

33:47 le fait qu'on pense qu'on a une vision

33:49 sur chaque chose qu'on met

33:51 en place à la caméra,

33:53 ça fait bien longtemps que je n'avais pas vu ça au cinéma

33:55 et ça fait du bien.

33:57 Ça met du plaisir.

33:59 Donc, ce qui nous fait 6 A

34:01 et 2 S,

34:03 donc on a une note finale moyenne assez

34:05 éclatante quand même de A

34:07 pour ce film Barbie. J'y aurais jamais cru, honnêtement,

34:09 au moment où le film

34:11 a été annoncé et

34:13 ça fait vraiment plaisir

34:15 de voir que le film réussit

34:17 à avoir en plus une dimension très populaire

34:19 parce que les gens vont le voir

34:21 et avec son message,

34:23 je trouve que c'est plutôt une bonne idée.

34:25 Exactement, ça c'est le premier truc

34:27 et le deuxième truc, on en parlait juste avant,

34:29 ce qui me fait vraiment plaisir

34:31 c'est qu'une femme réalisatrice,

34:33 on lui donne vraiment carte blanche

34:35 pour faire ce qu'elle veut et pas simplement

34:37 un film de commande. Tu vois ce que je veux dire ?

34:39 Par exemple, Patty Jenkins qui fait

34:41 Wonder Woman, tu sens que c'est

34:43 quand même un film de studio derrière et qu'elle n'a pas eu

34:45 tout ce qu'elle pouvait,

34:47 tout ce qu'elle devait faire.

34:49 Là, au moins, Greta Gerwig, tu sens que

34:51 c'est son film et c'est ça qui fait plaisir.

34:53 C'est vraiment le film de Greta Gerwig

34:55 et le fait de

34:57 tacler Mattel, même si je pense que ça

34:59 c'est encore une fois un peu compliqué

35:01 mais voilà, c'est déjà bien qu'elle puisse le faire,

35:03 qu'elle ait tout ce qu'elle est,

35:05 toute l'attitude encore une fois,

35:07 qu'elle ait toutes les cartes en main pour faire son propre film,

35:09 je trouve ça génial.

35:11 - Je suis très curieux, j'aimais déjà beaucoup ce qu'elle faisait

35:13 mais quand je vois ça,

35:15 je me dis que ses futurs narnias

35:17 chez Netflix, ça risque d'être sympa quand même.

35:19 - Ça peut être très très cool.

35:21 Et c'est déjà la fin de Pubteer.

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35:51 du moment. C'est un format différent

35:53 à retrouver chaque semaine dans notre podcast.

35:55 Et on se retrouve très vite pour un prochain épisode

35:57 de Pubteer. A très bientôt tout le monde.

35:59 Salut à tous. - Salut à tous.

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