• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Rost, Nicolas Corato, Michael Sadoun et Bruno Bartocetti, secrétaire national Unité-SGP FO pour la région Sud

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-08-03##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix de l'été Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Bellaire.
00:00:05 J-2 !
00:00:06 Oui, après c'est les vacances pour nous !
00:00:09 Oui !
00:00:10 Bonsoir à tous !
00:00:11 Bonsoir, les vraies voix de l'été sont encore avec vous aujourd'hui et demain,
00:00:14 c'est-à-dire Frédéric Brindel et moi-même, Judith Bellaire.
00:00:16 Judith Bellaire, j'allais le préciser, je voulais pas vous dire.
00:00:20 Vous parlez de vous à la troisième personne, Judith ?
00:00:22 J'adore faire ça, comme Alain Delon.
00:00:24 Ce côté Aline Delon.
00:00:25 Voilà, ça Aline Delon, tout à fait.
00:00:28 Allez, bienvenue à tous dans les vraies voix de Sud Radio, du débat sur les sujets
00:00:31 qui vous concernent, comme tous les jours, on parle de tout, on parle vrai sur la radio
00:00:35 du Parlons Vrai.
00:00:36 Pour être la vraie voix de Sud Radio du jour, vous n'hésitez pas à nous appeler au 0826
00:00:41 300 300 et puis on accueille aujourd'hui…
00:00:45 Ah, j'adore ce casting !
00:00:46 Voilà, c'est un casting spécial Frédéric Brindel.
00:00:48 Allez-y, il ferait très plaisir.
00:00:49 Ah oui, parce que vous savez, on est en période de vacances, il y en a qui passent, qui prennent
00:00:53 l'avion, le train, qui repartent et tout ça.
00:00:55 Alors nous accueillons Nicolas Corato, le président du Syntank Place de la République.
00:01:00 Bonjour.
00:01:01 Entre deux trains, c'est ça ?
00:01:02 Entre deux vagues, entre deux plages, entre deux mers bleues.
00:01:08 Il faut en profiter puisque c'est l'automne ici.
00:01:12 Et puis nous avons Mickaël Sadoun, chroniqueur et consultant, que nous avons le plaisir de
00:01:18 revoir.
00:01:19 Il lui aura été un réédulié, finalement il nous a raccompagnés dans ce mois.
00:01:25 Souvenez-vous, qu'est-ce qu'on a dit sur moi ? Précision et…
00:01:27 Incisif !
00:01:28 Incisif, voilà.
00:01:29 Je vais essayer de dire plus que jamais.
00:01:30 On a voulu qu'on le redise aujourd'hui, c'était très important.
00:01:32 Vous n'avez pas fait votre présentation.
00:01:34 Personne ne parle aussi bien de vous que vous-même.
00:01:36 C'est pareil.
00:01:37 Et puis, la nouveauté du jour…
00:01:43 Entre deux avions, entre deux avions…
00:01:45 C'est Rost !
00:01:46 Ah oui, Rost.
00:01:47 Alors, artiste, réalisateur, fondateur de banlieues actives, on va décliner avec lui
00:01:52 Rost, de retour des États-Unis ?
00:01:54 Oui, absolument.
00:01:55 Il était à Montréal et à New York.
00:01:57 Et là, en attendant de repartir au Togo.
00:02:00 Ah, pays d'origine !
00:02:02 C'est ça, exactement.
00:02:03 Atterrissage à l'Omé, la capitale !
00:02:05 Oui, exactement.
00:02:06 Il est en pleine forme, notre Frédéric Brindage !
00:02:09 Avec E3, tout va bien !
00:02:11 Alors, 0826-300-300, vous n'hésitez pas évidemment à nous appeler pour réagir.
00:02:18 On part au standard avec Gérald, qui nous appelle d'Auxerre, dans l'Yonne.
00:02:22 Bonjour Gérald !
00:02:23 Bonjour à toute l'équipe, bonjour à tous les radios !
00:02:26 Bienvenue !
00:02:27 Et Gérald, on le fait tout de suite pour Judith, on prononce Auxerre.
00:02:31 Alors, moi je prononce Auxerre.
00:02:33 Merci Gérald !
00:02:35 Ah, il commence à me chambrer dès le début de l'émission là !
00:02:38 Et pourquoi vous ne dites jamais Auxerre, vous ?
00:02:41 Parce que pour moi, il peut s'appeler Auxerre.
00:02:45 Alors évidemment, les Auxerrois prononcent Auxerre.
00:02:48 Je ne sais pas, c'est une tradition, peut-être, j'en sais rien.
00:02:50 Mais en tout cas, moi je ne prononce pas Auxerre, je prononce Auxerre.
00:02:54 Allez, équipe Auxerre, Gérald !
00:02:56 Mais non, mais Gérald, je suis mille fois d'accord avec vous.
00:02:58 Moi, vous savez, je travaille aussi beaucoup dans le sport.
00:03:00 Et il y a par exemple des villes chamonis, il ne faut pas prononcer le X,
00:03:03 mais s'il est là, le X, il faut bien le dire !
00:03:05 C'est Elon Musk qui nous le disait en plus !
00:03:07 Oui, surtout, oui !
00:03:08 Bon, vous saluerez Giroux pour nous, hein, le pays de l'homme !
00:03:11 Girouxx !
00:03:12 Girouxx !
00:03:13 Bravo Nicolas Corrado !
00:03:16 Alors, Gérald, on pose deux questions du jour sur Twitter.
00:03:21 D'ailleurs, vous, les auditeurs de Sud Radio, vous allez voter, évidemment, comme d'habitude.
00:03:25 La première de notre débat de 17h30 sur le maintien en détention du policier
00:03:30 qui a lancé sur Haïti une balle de LDB, de lanceur de balles de défense, à Marseille.
00:03:39 Est-ce qu'il faut supprimer, selon vous, à la police ces lanceurs de balles, justement, LDB ?
00:03:44 LBD, pardon.
00:03:46 Non, moi, je ne suis pas d'accord.
00:03:48 Je ne suis pas d'accord.
00:03:49 C'est surtout une arme de dissuasion, puisque je sais très bien que les policiers
00:03:54 ne peuvent pas utiliser leur arme, la vraie, avec des vraies balles.
00:03:57 Je pense que supprimer ça, c'est ouvrir la porte à une autre violence.
00:04:02 Et malheureusement, la violence, elle est toujours omniprésente.
00:04:05 Donc je pense que supprimer ça, déjà, ça déstabiliserait les policiers.
00:04:10 Enfin, le respect qu'on doit avoir vis-à-vis de l'uniforme.
00:04:13 Et deuxième point, ça veut dire qu'il sera encore plus dangereux,
00:04:16 car on considérerait qu'on retire, je dirais, une protection, déjà, pour le public,
00:04:22 mais une protection également pour le policier.
00:04:25 Bon, eh bien, disons que ça lance bien le débat, cher Gérald.
00:04:28 Deuxième question, vous nous lancez le débat aussi, Gérald, attention.
00:04:31 Oui, à 18h30, c'est le coup de projecteur des vraies voix.
00:04:34 Et donc on vous rappelle aussi la question qu'on vous pose sur Twitter.
00:04:37 Emmanuel Macron défend l'enracinement et l'universalité de la France,
00:04:43 dans une interview qu'il a faite pour Le Figaro, en disant que la France est une et plurielle.
00:04:47 Pour vous, notre culture est singulière, plurielle ou les deux à la fois ?
00:04:51 Je dirais qu'elle est même deux.
00:04:54 Tout à l'heure, j'ai dit qu'elle était singulière, mais je dirais qu'elle est les deux à la fois.
00:04:57 Notre culture, elle a différentes racines.
00:05:00 Donc à partir du moment où on étale tout ça,
00:05:03 je dirais que la singularité, c'est quelque chose d'unique.
00:05:07 Le pluralisme, c'est quelque chose, ça porte bien son nom, c'est multiple.
00:05:13 Et moi, je suis entre les deux.
00:05:16 Et bien voilà.
00:05:17 Avec cette question, on va créer des centristes supplémentaires.
00:05:22 Nos politologues autour de la table nous diront ce qu'ils en pensent.
00:05:28 En tout cas, merci Gérald de vous rester avec nous un tout au long de l'émission.
00:05:31 A tout à l'heure.
00:05:32 Et puis, évidemment, vous, vous pouvez parler vrai sur Sud Radio.
00:05:35 Vous le savez, on attend vos réactions.
00:05:37 Vous allez voter sur Twitter, vous appelez au 0 826 300 300.
00:05:40 Il y a Zach qui est pour vous répondre.
00:05:42 Il est très sympa, Zach, il vous attend.
00:05:44 Et puis c'est parti pour la première partie du tour de table des vrais voix.
00:05:47 Que la partie commence !
00:05:50 Non, non, moi, je n'aime pas vous règle la géométrie variable.
00:05:52 À chaque fois, je me fais entuber par Philippe David qui est une racaille.
00:05:55 Quand on parle du loup, on envoie la queue.
00:05:57 En général, les points du bien ne m'intéressent pas du tout.
00:06:00 C'est pas bon.
00:06:01 Le tour de table de l'actualité.
00:06:03 C'est ce qu'on appelle un jingle.
00:06:06 Le premier à passer au tour de table, c'est Nicolas Corato.
00:06:09 Alors, tenez vous bien.
00:06:11 Son accroche est particulière, mais moi, elle m'évoque plein de choses.
00:06:14 On va voir.
00:06:15 Vous avez deux minutes.
00:06:16 On répond au tour, évidemment.
00:06:17 Vous parlez de la politisation de la météo.
00:06:20 Oui, j'ai l'impression qu'aujourd'hui, pour faire présentateur ou présentatrice
00:06:24 de météo, il faut être passé par l'école de sciences politiques,
00:06:27 puisque tout le monde, désormais, a une interprétation politique
00:06:31 du temps qu'il fait.
00:06:33 Et je dirais que ça n'est pas nouveau dans notre histoire.
00:06:36 Ça date depuis que l'homme est l'homme et depuis que les rois sont rois.
00:06:40 Vous savez qu'on reprochait aux rois de l'Ancien Régime
00:06:43 les mauvaises moissons, les orages, les intempéries, les inondations.
00:06:48 Et aujourd'hui, d'une certaine manière, notre monarque républicain,
00:06:51 puisqu'il faut bien l'appeler comme ça, est tout aussi comptable
00:06:54 de l'amourement, beau ou mauvais, qu'il fait, selon les interprétations.
00:06:57 Et ces derniers temps, on a beaucoup parlé des incendies
00:07:01 dans une partie de l'Europe, avec une mise en cause réelle
00:07:05 et scientifique du réchauffement climatique.
00:07:08 Mais immédiatement, quand les températures baissent
00:07:11 dans la moitié nord de la France et notamment à Paris,
00:07:14 et qu'il se met à pleuvoir au mois d'août, mon Dieu,
00:07:16 comme c'est exceptionnel, on nous explique que c'est bien la preuve
00:07:19 qu'il n'y a pas de réchauffement climatique et qu'on nous ment
00:07:21 et que tout ça est un vaste complot.
00:07:23 Bref, c'est intéressant de voir qu'aujourd'hui encore,
00:07:25 la météo est instrumentalisée par les uns et par les autres
00:07:28 pour alimenter un débat politique, alors qu'au fait, finalement,
00:07:31 la seule chose qu'on sait, c'est qu'il est très difficile
00:07:33 de prévoir la météo et qu'on pourrait aussi faire confiance
00:07:36 à nos scientifiques. Un petit mot quand même pour vous dire
00:07:38 à quel point c'est vieux cette histoire.
00:07:40 Le 13 juillet 1788, quasiment un an avant le 14 juillet 1789,
00:07:46 - C'est un peu comme le roi de Paris 2024.
00:07:48 - Le roi Louis XVI part en promenade dans son carrosse
00:07:52 dans le parc du château de Versailles.
00:07:54 Un orage diluvien s'abat sur la France.
00:07:56 1000 paroisses sont touchées, une grêle détruit toutes les moissons
00:08:00 et la France va rentrer en disette pendant un an,
00:08:02 jusqu'en 14 juillet 1789.
00:08:04 Ce jour-là, le cocher du roi Louis XVI est tué par un éclair
00:08:07 pendant cette promenade et le roi Louis XVI échappe de très peu
00:08:11 à l'intempérie, voire même à la mort.
00:08:13 Eh bien, qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
00:08:15 Les moissons ont été ruinés et les Français ont mis sur le compte
00:08:17 du roi Louis XVI le fait que, finalement, la puissance divine
00:08:21 qu'il représentait sur terre n'avait pas été capable d'épargner
00:08:24 le peuple français et qu'il fallait effectivement
00:08:26 qu'une révolution sociale et politique se charge de remettre les choses
00:08:29 à l'endroit.
00:08:30 - J'ai un concept d'émission pour vous Nicolas Corato,
00:08:32 racontez l'histoire parce que...
00:08:34 - Mais je le ferai mieux que Franck Ferrand et ce sera un peu plus républicain.
00:08:37 (Rires)
00:08:39 - Il y a Stéphane Barne aussi.
00:08:41 - Mais pareil, pareil. Mais moi je parlerai de la révolution française,
00:08:43 qui n'en parle jamais.
00:08:45 - Alors monsieur le démocrate, laissez répondre les deux autres.
00:08:47 (Rires)
00:08:48 - Alors, Michael.
00:08:49 - Je trouve ça vraiment passionnant, je suis tout à fait d'accord,
00:08:51 sauf la dernière partie sur Franck Ferrand parce que moi j'adore écouter
00:08:54 les podcasts de Franck Ferrand sur Radio Classique.
00:08:56 Mais en effet c'est drôle ce lien qu'il y a entre le pouvoir
00:09:02 qui serait comme un intercesseur entre les éléments de la nature
00:09:05 et le peuple et c'est vrai que jusqu'à aujourd'hui,
00:09:08 si ça se prolonge, bon moi évidemment je trouve que l'absurdité
00:09:11 est plus du côté de ceux qui parlent de la pluie à Paris
00:09:13 que du côté de ceux qui parlent des incendies dans le sud de l'Europe,
00:09:16 même si évidemment il y a une instrumentalisation des deux côtés.
00:09:20 Bon, après, chose très importante à noter,
00:09:25 il ne faut pas confondre le climat et la météo.
00:09:28 Les climatologues ne sont pas les météorologues.
00:09:31 Donc quand on parle de climat, on parle de phénomènes
00:09:33 qui s'étendent sur des siècles, voire des millénaires.
00:09:36 Donc ceux qui prennent aussi comme exemple les incendies dans le sud
00:09:39 pour parler du réchauffement climatique,
00:09:40 ils devraient peut-être revoir les rapports du GIEC parce que c'est pas exactement ce qu'ils disent.
00:09:43 - Pour ça, il y a un réchauffement climatique, j'ai mis un pull aujourd'hui monsieur !
00:09:46 Non, c'est pas aussi simple que ça !
00:09:48 - Ah oui, mais Florent Philippot et sa météo iPhone, c'est collector.
00:09:52 - D'accord, vous avez vos références !
00:09:55 - Ah oui ? Parce que vous ne l'avez pas vu ce tweet ?
00:09:58 - Non, non, je ne le suis pas.
00:09:59 - Florent Philippot a contesté le réchauffement climatique
00:10:01 en prenant la météo iPhone de Paris.
00:10:03 - D'accord, très bien.
00:10:04 - Alors, et Rost, vous, qu'est-ce que vous en pensez de tout ça ?
00:10:07 - Bah non, mais justement, ce qu'il disait sur la dernière partie,
00:10:10 sur le fait de ne pas confondre le climat et la météo,
00:10:13 c'est fondamental.
00:10:15 Mais aujourd'hui, tout est politique.
00:10:17 Vous dites "bonjour", c'est politique.
00:10:19 D'ailleurs, ce qui a fait que j'ai arrêté à un moment de prendre, pour moi,
00:10:25 les critiques de certaines personnes à un moment donné,
00:10:28 et la violence d'ailleurs de ça,
00:10:30 c'est qu'un jour j'ai vu,
00:10:32 il y avait une jeune femme qui fait la météo,
00:10:36 c'était sur France 3,
00:10:37 et elle se faisait insulter sur les réseaux
00:10:41 parce qu'il ne faisait pas beau.
00:10:43 Et là, j'ai dit "c'est lunaire, c'est tellement lunaire que
00:10:48 si on se fait même insulter pour la météo..."
00:10:51 - C'était le service public, c'était le météo de gauche.
00:10:53 - Comme c'est pour ça, ça doit être pour ça, mais c'était lunaire.
00:10:56 - Et pour conclure, je trouve que...
00:10:59 - Deux secondes, parce que...
00:11:00 - On sous-estime quand même le côté essentiel du climat
00:11:03 sur le développement économique d'un pays sur le climat politique
00:11:06 et Montesquieu en parlait dans "L'Esprit des lois",
00:11:08 et même sur le moral,
00:11:10 Montesquieu en parlait dans "L'Esprit des lois"
00:11:12 et il disait que la constitution, la forme des lois d'un pays
00:11:14 dépendait aussi du climat de ce pays.
00:11:16 - Allez, prix du tour de table le plus original du mois,
00:11:18 Nicolas Corato, bravo !
00:11:20 - Merci, je reviens avec Franck Ferrand, on va faire une prochaine.
00:11:22 - Merci à tous d'avoir choisi Sud Radio,
00:11:24 c'est votre radio, Félix, Mathieu,
00:11:26 et les trois mots dans l'actus, et dans un instant,
00:11:28 puis à 17h30, votre grand débat, n'oubliez pas la question
00:11:30 qu'on vous pose sur Twitter, allez voter,
00:11:32 "un maintien en détention du policier",
00:11:34 "celui qui a blessé Heidi,
00:11:36 faut-il supprimer à la police
00:11:38 les lanceurs de balles de défense,
00:11:40 les LBD ?"
00:11:42 A tout de suite dans les Vrais Voix, 0826 300 300,
00:11:44 n'hésitez pas.
00:11:46 - Les Vrais Voix de l'été, Sud Radio,
00:11:48 17h20, Frédéric Brindel,
00:11:50 Judith Beller.
00:11:52 - Bienvenue sur Sud Radio,
00:11:54 et vous devez appeler Zach au standard,
00:11:56 il vous attend, 0826 300 300,
00:11:58 si vous voulez échanger avec nos Vrais Voix,
00:12:00 et réagir à ce qu'elle vous raconte.
00:12:02 Aujourd'hui, tout de suite, c'est les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:12:04 - Les Vrais Voix Sud Radio.
00:12:06 - Vos trois mots du jour, Félix.
00:12:10 Détention, initiative et sandales.
00:12:12 - Le policier qui a tiré sur Heidi reste en détention provisoire,
00:12:14 décision de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence,
00:12:16 il avait finalement reconnu ce matin
00:12:18 un tir au LBD.
00:12:20 Emmanuel Macron annonce une initiative politique d'ampleur.
00:12:22 À la rentrée, on n'en sait pas trop plus,
00:12:24 alors en gros, il s'agirait de rassembler
00:12:26 tout le monde autour de quelques grands projets,
00:12:28 tout le monde, sauf LFI et l'ERN.
00:12:30 Et puis, quoi de plus glamour
00:12:32 que des sandales allemandes avec des chaussettes.
00:12:34 Oui, oui, nous sommes en 2023
00:12:36 et Birkenstock va entrer en bourse
00:12:38 après s'être fait déjà une place dans le luxe
00:12:40 et aussi dans le film Barbie.
00:12:42 - Les Vrais Voix Sud Radio.
00:12:44 - Il avait finalement admis ce matin avoir tiré au LBD
00:12:48 début juillet à Marseille.
00:12:50 Le policier impliqué dans les violences sur Heidi
00:12:52 reste en détention provisoire.
00:12:54 La chambre d'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence
00:12:56 vient de rejeter sa demande de libération
00:12:58 dans ce dossier inflammable.
00:13:00 L'agent avait reçu une vague de soutien dans les rangs de la police
00:13:02 suite à son incarcération.
00:13:04 Son maintien en détention, c'est ce qu'espérait
00:13:06 l'avocat du jeune homme à qui il manque toujours
00:13:08 un morceau de crâne. L'important,
00:13:10 selon maître Jacques-Antoine Préziossi,
00:13:12 c'était d'empêcher les policiers impliqués
00:13:14 de se concerter avant la suite de l'enquête.
00:13:16 - Celui qu'il faut protéger, c'est de jurer l'instruction
00:13:18 pour qu'il puisse travailler en sachant
00:13:20 que les uns et les autres ne s'en sont pas encore
00:13:22 entendus comme ils l'ont fait la première fois.
00:13:24 À aucun moment, ni Heidi, ni son camarade
00:13:26 n'ont eu un comportement
00:13:28 qui permettait de justifier
00:13:30 le déchaînement de violences
00:13:32 dont ils ont été victimes,
00:13:34 étant entendu que s'il n'y a pas ce tir de LVD,
00:13:36 il n'y a pas d'affaire.
00:13:38 C'est par solidarité que les camarades
00:13:40 policiers ont roué de coups
00:13:42 et dit parce que le premier avait tiré,
00:13:44 et ensuite c'est par solidarité
00:13:46 que la chef de groupe n'a pas
00:13:48 fait de rapport sur ces faits.
00:13:50 Tout le monde s'était enconcerté
00:13:52 avant les interrogatoires pour dire
00:13:54 qu'ils ne se souviennent de rien.
00:13:56 Le problème c'est qu'il y avait des caméras
00:13:58 qui ont révélé des choses toutes autres
00:14:00 que celles qu'ils ont affirmées.
00:14:02 L'avocat dédié, maître Jacques-Antoine Préziossi.
00:14:04 Oui, on va en reparler d'ailleurs dans un quart d'heure
00:14:06 pendant le grand débat du jour.
00:14:08 Faut-il supprimer à la police
00:14:10 les lanceurs de balles de défense ?
00:14:12 On sera avec Bruno Bartocchetti du syndicat
00:14:14 Police Alliance.
00:14:16 Et vous nous appelez d'ores et déjà au 0826 300 300 pour réagir.
00:14:18 Votre deuxième mot, Félix Mathieu,
00:14:20 cette initiative politique d'ampleur
00:14:22 annoncée par Emmanuel Macron
00:14:24 pour la fin du mois d'août.
00:14:26 Le chef de l'État, entend je cite,
00:14:28 essayait de réunir autour d'un projet clair et simple
00:14:30 tous ceux qui veulent s'y retrouver
00:14:32 sans forcément leur demander d'adhérer à tout.
00:14:34 Parce que c'est notre projet !
00:14:36 Annonce encore un peu énigmatique.
00:14:38 C'est dans le Figaro magazine.
00:14:40 Oui, le chef de l'État
00:14:42 donne peu de détails.
00:14:44 Choisissez bien vos sons quand même.
00:14:46 Il donne peu de détails, Emmanuel Macron,
00:14:48 sur les contours et la teneur de cette initiative.
00:14:50 Le but, précise-t-il,
00:14:52 ce ne sera pas de créer des coalitions.
00:14:54 L'initiative présidentielle porterait sur des thèmes
00:14:56 tels que l'écologie, les services publics,
00:14:58 le travail, l'ordre, le progrès,
00:15:00 l'immigration. C'est ce que fait savoir
00:15:02 la présidence, cette fois,
00:15:04 de l'agence France Presse.
00:15:06 Parce que c'est notre projet !
00:15:08 L'Élysée le précise aussi.
00:15:10 Emmanuel Macron va proposer aux forces politiques
00:15:12 de l'arc républicain
00:15:14 une série de rencontres pour déterminer
00:15:16 des projets sur lesquels cheminer ensemble.
00:15:18 L'arc républicain
00:15:20 en langage macroniste, ça veut dire tout ce qui n'est
00:15:22 ni Rassemblement National,
00:15:24 ni France Insoumise. Objectif, selon
00:15:26 le chef de l'État, travailler d'ici
00:15:28 2027, non pas seulement à vivre ensemble,
00:15:30 mais à faire nation.
00:15:32 Parce que c'est notre projet !
00:15:34 Voilà, plus rien de plus.
00:15:36 Des indiscrétions, des indiscrétions, des éléments
00:15:38 de langage tenus auprès du Figaro Magazine
00:15:40 en marge du déplacement présidentiel
00:15:42 en Océanie la semaine dernière. Je vois que ça vous fait
00:15:44 plaisir. Vous avez un appel du secrétaire
00:15:46 général de l'Élysée, je sais pas, il veut vous parler.
00:15:48 Réaction des vrais voix !
00:15:50 - Oui, Nicolas Corato, est-ce que
00:15:52 vivre ensemble, finalement, c'est pas faire nation, déjà,
00:15:54 tout simplement ? Je vois pas pourquoi tout d'un coup on relie.
00:15:56 Qu'est-ce que vous en pensez ? - Ah oui, il dit qu'il aime pas trop cette expression
00:15:58 "vivre ensemble", il préfère "faire nation".
00:16:00 - D'accord. - Oui, enfin...
00:16:02 - Du wording, quoi, on a envie de dire. - Non, oui, c'est pas que du
00:16:04 wording. Derrière les mots, il y a aussi
00:16:06 une pensée politique
00:16:08 qui imprime et qui impacte
00:16:10 tout le pays.
00:16:12 D'abord, pour faire nation, il faut
00:16:14 reconnaître ce qu'est la nation dans sa diversité.
00:16:16 Et peut-être que la
00:16:18 première mission d'un président de la République,
00:16:20 c'est de ne pas exclure
00:16:22 ceux avec qui il parle.
00:16:24 Moi, je ne suis pas un fanatique du
00:16:26 Rassemblement National, que je considère comme un
00:16:28 mouvement d'extrême droite
00:16:30 anti-républicain, mais je concède qu'ils ont
00:16:32 des représentants élus par les Français
00:16:34 qui font partie de l'Assemblée Nationale, et que
00:16:36 ce sont des interlocuteurs qui se
00:16:38 soumettent à la loi démocratique. De la
00:16:40 même manière, je considérais que
00:16:42 les représentants de la France insoumise étaient des
00:16:44 démocrates et des républicains, et je ne vois pas pourquoi le
00:16:46 président choisirait lui, tout seul,
00:16:48 de l'Elysée, qui participe
00:16:50 de la démocratie et qui n'y participe pas.
00:16:52 Ça, ça pose une vraie difficulté et un
00:16:54 vrai débat. Pour répondre à votre question sur le vivre
00:16:56 ensemble ou faire nation, si on veut vivre ensemble ou si on veut
00:16:58 faire nation, il y a un moment où il faut qu'on considère la
00:17:00 nation dans son ensemble, et pas
00:17:02 uniquement dans ceux qu'on a choisis
00:17:04 ou sélectionnés. Discuter avec ceux avec qui on
00:17:06 est d'accord, c'est toujours beaucoup plus facile
00:17:08 que d'accepter le débat.
00:17:10 - Vous êtes d'accord, vous les discutez avec lui ?
00:17:12 - Ah oui, non mais moi je partage à 1000%.
00:17:14 On est dans
00:17:16 une société où
00:17:18 je dirais plutôt
00:17:20 faire société ensemble.
00:17:22 Parce qu'on n'est pas obligé de vivre les
00:17:24 uns avec les autres. Il y a des gens qui n'ont pas envie de
00:17:26 vivre avec les autres. C'est leur droit.
00:17:28 Moi je le respecte. Et comme je dis aux gens,
00:17:30 la plupart du temps, je ne demande pas
00:17:32 qu'on m'aime, je demande qu'on me respecte.
00:17:34 Je suis un citoyen à part entière,
00:17:36 tu as le droit de ne pas m'aimer,
00:17:38 mais tu me dois le respect.
00:17:40 Et au nom des règles
00:17:42 de notre société.
00:17:44 Mais ce que dit
00:17:46 Emmanuel Macron là-dessus,
00:17:48 moi ça me scandalise
00:17:50 lorsque j'entends les macronistes
00:17:52 dire "il ne faut pas discuter avec
00:17:54 LFI", mais au nom de quoi ?
00:17:56 Au nom de quoi ? Je ne sais pas s'ils se
00:17:58 rendent compte de la violence qu'ils renvoient
00:18:00 à une partie de la population française.
00:18:02 - LFI et Rassemblement National d'ailleurs.
00:18:04 - La question du
00:18:06 Rassemblement National, moi je suis un peu plus partagé
00:18:08 là-dessus. - Ah bah ça marche dans les deux sens.
00:18:10 - Oui mais sauf que... Non non attendez, sauf que...
00:18:12 - C'est pas la même chose. - Jusqu'à présent,
00:18:14 jusqu'à présent, je ne connais
00:18:16 pas des gens d'LFI
00:18:18 qui ont tué des Noirs ou des Arabes.
00:18:20 Au nom d'idéologie politique.
00:18:22 Par contre, le Front National,
00:18:24 le Front National c'est le cas.
00:18:26 Ça a été le cas. - Vous pensez que Jean-Philippe Tanguy
00:18:28 ou Sébastien Cheniot aujourd'hui, ils sont responsables du meurtre
00:18:30 des Noirs ? - Je suis désolé, il y a une histoire.
00:18:32 On prend aussi en compte
00:18:34 Jean-Philippe Tanguy, son histoire. Moi je suis de cette génération
00:18:36 qui se faisait courser par les skinheads
00:18:38 monsieur. - Je comprends mais vous comprenez que...
00:18:40 - On faisait la chasse aux skinheads.
00:18:42 - Oui mais la gauche a collaboré avec le régime de Vichy.
00:18:44 - Alors chacun son tour. - Qui a tué des Juifs. - Mickael Sadoun.
00:18:46 - Les collaborationnistes
00:18:48 ils étaient plutôt dans le camp de...
00:18:50 - Pas tellement. - Pardonnez-moi, non non mais attendez.
00:18:52 On peut refaire l'histoire de la LFI. - Bah Pierre Laval.
00:18:54 - Mais il n'y a pas... - Pierre Laval il était dans LFI.
00:18:56 - Mais il n'y a pas de
00:18:58 collabos dans les créateurs de la France Insoumise.
00:19:00 Il y a des collabos dans les créateurs
00:19:02 du Front National. - Non mais c'est...
00:19:04 - La France Insoumise est l'héritière
00:19:06 d'une tradition de gauche qui a notamment collaboré avec Vichy.
00:19:08 - S'il vous plaît, juste, juste, pas pour
00:19:10 vous mettre d'accord. - Et le parti socialiste est l'héritier
00:19:12 de la LFI. - Mickael Sadoun, pas pour vous mettre d'accord.
00:19:14 On a parlé du Rassemblement National,
00:19:16 vous en êtes venu au Front National.
00:19:18 - Mais parce que c'est la même chose. - Mais c'est pour ça.
00:19:20 - Pour vous c'est la même chose. - Mais c'est la même chose.
00:19:22 - Mais aujourd'hui ils ont des représentants, oui,
00:19:24 on doit parler avec eux. Aujourd'hui. - Non je suis...
00:19:26 - Attendez, laissez le terminer. - Ils sont élus.
00:19:28 - Il reste à les signer chacun son tour. - Et justement,
00:19:30 à partir du moment où il y a une représentation nationale,
00:19:32 je suis d'accord
00:19:34 qu'on discute avec les personnes qui sont
00:19:36 dans la représentation nationale, parce qu'elles
00:19:38 ont été élues. - Oui parce que là c'est un groupe
00:19:40 d'élus quand même qui sont à l'Assemblée Nationale
00:19:42 maintenant. - Voilà. - Donc c'est ça qui arrive.
00:19:44 - Exactement. - A priori il faut les traiter pareil.
00:19:46 - On ne peut pas les exclure. Je suis désolé. - Mickael Sadoun.
00:19:48 - Moi je comprends ce que vous dites, mais si vous les considérez
00:19:50 pareil légalement, mais que moralement
00:19:52 vous les disqualifiez au nom de l'histoire,
00:19:54 je vous rappelle que beaucoup de partis
00:19:56 politiques ont une histoire trouble.
00:19:58 L'EPS est l'héritière
00:20:00 de la SFIO. La SFIO
00:20:02 était le parti de Pierre Laval.
00:20:04 Pierre Laval qui a insisté pour donner les enfants juifs
00:20:06 à l'Allemagne. - On ne vous parle pas du côté
00:20:08 contemporain. On ne vous parle pas de...
00:20:10 Sinon on peut vous parler aussi de l'époque...
00:20:12 - Alors attendez, excusez-moi. - C'était très
00:20:14 intéressant. - C'était hyper intéressant, sauf qu'on est pris
00:20:16 par le temps et qu'on a encore des mots. - On avance.
00:20:18 - De la même manière le parti communiste a collaboré
00:20:20 avec l'Allemagne nazie.
00:20:22 - On avait annoncé
00:20:24 ça serait magnifique,
00:20:26 ça l'est, merci messieurs, mais
00:20:28 Félix doit avancer. - Ça va être beaucoup plus léger.
00:20:30 - Troisième mot.
00:20:32 Les sandales allemandes.
00:20:34 - Alors là vous faites moins les fières.
00:20:36 Ah là les politologues,
00:20:38 vous faites moins les fières.
00:20:40 - Birkenstock pourrait entrer
00:20:42 en bourse. - Oui, dans l'imaginaire collectif,
00:20:44 c'est vrai qu'elles étaient plutôt associées aux touristes allemands
00:20:46 avec des chaussettes dans les sandales, plus
00:20:48 qu'au défilé de mode glamour.
00:20:50 Sauf que les temps ont changé.
00:20:52 Elles enchaînent ces sandales Birkenstock,
00:20:54 les collaborations avec Dior, Valentino,
00:20:56 Céline ou Givenchy.
00:20:58 Les Birkenstock pourraient donc
00:21:00 faire leur entrée à la bourse de New York
00:21:02 valoriser 8 à 10 milliards
00:21:04 de dollars, selon l'agence financière Bloomberg
00:21:06 ainsi que le Financial Times.
00:21:08 Signe des temps d'ailleurs, dans le film Barbie,
00:21:10 elles apparaissent, ces sandales, face à une paire de
00:21:12 talons aiguilles roses en mode le monde réel
00:21:14 versus le monde de Barbie.
00:21:16 - Tu peux reprendre ta vie habituelle ou alors
00:21:18 reconnaître la vérité sur l'univers.
00:21:20 Le choix t'appartient.
00:21:22 - Le premier, le talon.
00:21:24 - Non, t'as envie de savoir, ok. - Recommence.
00:21:26 - Closer I am by...
00:21:28 - Et finalement, ce sont
00:21:30 bien les sandales qui gagnent. La marque
00:21:32 de sandales appartient désormais à un fonds d'investissement
00:21:34 associé à LVMH. A l'origine,
00:21:36 Birkenstock produisait des semelles orthopédiques
00:21:38 puis s'est spécialisé dans ses sandales
00:21:40 jugées confortables mais pas super belles.
00:21:42 Sauf que ces derniers temps, elles ont gagné
00:21:44 leur lettre de noblesse dans les défilés de mode,
00:21:46 des stars. Ils sont quand même forts, ces Allemands,
00:21:48 puisqu'on a quand même
00:21:50 plusieurs exemples de renversements
00:21:52 en marketing de trucs ringards qui deviennent un peu à la mode.
00:21:54 Il y avait déjà les tongs, les baskets de chez Lidl
00:21:56 qui sont un peu devenus le summum du cool
00:21:58 contre toute attente. Voici donc
00:22:00 les sandales Birkenstock comme summum
00:22:02 du glamour. - Et ben pas pour moi.
00:22:04 - Moi non plus. - Merci Félix.
00:22:06 - Malheureusement, on n'a pas le temps de trop réagir.
00:22:08 - Avec une petite paire de chaussettes à fleurs.
00:22:10 - Sur Sud Radio qui vante
00:22:12 quand même le "Made in France", je suis étonné
00:22:14 que vous fassiez cette ode à Birkenstock alors
00:22:16 qu'il y a une grande réussite française en la matière
00:22:18 de chaussures absolument laides, qui s'appellent les chaussures
00:22:20 "Méduse" qui sont aujourd'hui en plastique
00:22:22 recyclées et qui conquièrent le monde entier.
00:22:24 Je trouve vraiment que vous auriez pu faire une place
00:22:26 pour cette grande production française. - Félix,
00:22:28 la prochaine fois. - Mais c'est qu'il y avait une actu, leur entrée
00:22:30 à la bourse de New York. C'est ça, c'est ça l'actu.
00:22:32 C'est pour ça que je vous en parle. - Bravo, bravo.
00:22:34 - Et sur Sud Radio, on promeut peut-être
00:22:36 la tradition française, mais on
00:22:38 permet à tout le monde de s'exprimer aussi,
00:22:40 ne l'oublions pas. - C'est bien compris. - Y compris
00:22:42 si vous êtes sud-coréen, nord-coréen,
00:22:44 etc. - C'était Barbie, hein, c'est ça.
00:22:46 - Bon, vous restez avec nous parce qu'il y a un débat.
00:22:48 - On parlait bien de la poupée, messieurs, calmez-vous,
00:22:50 c'était la poupée Barbie.
00:22:52 Calmez-vous, c'était la poupée Barbie.
00:22:54 - Il y a un vrai débat qui arrive, on va pas parler de Barbie
00:22:56 et de Birkenstock à 17h30.
00:22:58 On vous pose une question
00:23:00 sur Twitter, les éditeurs,
00:23:02 "Veut-il supprimer à la police les lanceurs de balles de défense ?"
00:23:04 C'est un peu plus sérieux quand même.
00:23:06 Et vous nous dites oui à 53%.
00:23:08 A priori, vous êtes tous pour cette suppression
00:23:10 même si c'est pas tout à fait
00:23:12 tranché. Donc n'hésitez pas
00:23:14 à continuer à voter sur Twitter
00:23:16 et puis vous nous appelez pour réagir à ce que
00:23:18 vous entendez à l'antenne. C'est votre radio,
00:23:20 Sud Radio 0800 26 300 300.
00:23:22 A tout de suite. - Les vraies voix de l'été,
00:23:24 Sud Radio, 17h20,
00:23:26 Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:23:28 - Alors vous l'avez compris, tout ce qui s'est passé
00:23:30 avant dans l'émission, c'était de la petite discussion,
00:23:32 c'était de l'échange, un tour de table
00:23:34 par-ci, etc. Mais tout de suite,
00:23:36 ça a été soutenu.
00:23:38 Vous avez pu le comprendre. Parce qu'avec nos vraies voix,
00:23:40 en l'occurrence, Rost,
00:23:42 artiste, réalisateur et fondateur
00:23:44 de Banlieue Active, avec Nicolas Corato,
00:23:46 président du Think Tank Place de la République,
00:23:48 et avec Mickaël Sadoun, chroniqueur et consultant
00:23:50 précis et
00:23:52 deuxième lame,
00:23:54 ça va barder.
00:23:56 Et ça va barder d'autant plus que maintenant,
00:23:58 voici le Grand Débat.
00:24:00 Cachez-vous. C'est parti.
00:24:02 - Les vraies voix Sud Radio,
00:24:04 le Grand Débat du jour.
00:24:06 - Attention de la police !
00:24:08 - Ce jeune homme qui s'appelle
00:24:10 Eddy, un tir de flashball lui a valu
00:24:12 cette amputation partielle du crâne.
00:24:14 Les médecins disent que c'est un miraculé. - Le policier a
00:24:16 justement admis l'usage du LBD à
00:24:18 une reprise. - Je vois plus que
00:24:20 cet oeil à droite. J'ai été opéré il y a deux jours
00:24:22 de la mâchoire et j'ai pu
00:24:24 le voler crânier à gauche. - Est-ce qu'il faut
00:24:26 suspendre l'utilisation de ces lanceurs de
00:24:28 balles de défense ? - On a malheureusement des accidents.
00:24:30 - Vous appelez ça des accidents ? - Il y a une étude
00:24:32 récente qui est parue dans le British Medical Journal
00:24:34 qui a montré que lorsqu'on était blessé
00:24:36 par une de ces armes, on avait une chance
00:24:38 sur cinq de décéder ou d'avoir
00:24:40 un handicap grave. Les lésions sont des lésions
00:24:42 de guerre quand même.
00:24:44 - Le grand débat du jour.
00:24:46 Le grand débat du jour.
00:24:48 Accusé d'avoir
00:24:50 blessé le jeune Eddy lors des émeutes
00:24:52 à Marseille début juillet, le policier de la brigade
00:24:54 anticriminalité, la BAC,
00:24:56 a admis ce matin le tir
00:24:58 de LBD au cours d'une audience publique.
00:25:00 Il cite "J'ai pris la décision de faire
00:25:02 usage de LBD à une reprise".
00:25:04 Son avocat s'est tout de même demandé si le tir
00:25:06 en question a impacté Eddy
00:25:08 quand l'avocat général a pour sa part requié
00:25:10 le maintien en détention du policier
00:25:12 au moins jusqu'au 30 août où il sera réinterrogé.
00:25:14 La victime, Eddy, a eu une rupture
00:25:16 d'anévrisme et je le cite "J'avais encore
00:25:18 des morceaux de flashball dans le crâne".
00:25:20 Je pense que vous avez tous vu la vidéo où il
00:25:22 prend la parole avec sagesse, sans d'ailleurs condamner
00:25:24 la police mais l'individu qu'il a blessé.
00:25:26 L'image de l'état de son crâne dont il manque
00:25:28 d'une partie est très impressionnante. Ce qui nous amène
00:25:30 du coup à la question qu'on vous pose sur Twitter.
00:25:32 N'hésitez pas à aller voter.
00:25:34 Est-ce qu'il faut supprimer à la police
00:25:36 les lanceurs de balles de défense ?
00:25:38 Vous êtes à l'écoute de Sud Radio.
00:25:40 L'antenne est ouverte, vous le savez.
00:25:42 - Allez, nous en recevons.
00:25:44 Allez-y, pour l'inviter. Judith, c'est parti.
00:25:46 - Et nous recevons Bruno Bartocchetti,
00:25:48 secrétaire national de l'unité SGP FO pour la région Sud.
00:25:52 Bonsoir Bruno.
00:25:54 - Bonsoir, merci de m'avoir accueilli.
00:25:56 - Merci, bienvenue à vous.
00:25:58 Avant, évidemment, on va échanger
00:26:00 avec nos trois vrais voix qui sont
00:26:02 autour de la table. Mais déjà, pouvez-vous
00:26:04 clairement nous rappeler
00:26:06 le fonctionnement de ces LBD ?
00:26:08 Est-ce que vous vous en servez
00:26:10 régulièrement ? Quel était
00:26:12 l'objectif de ces armes au départ ?
00:26:14 - Alors, dans le cadre
00:26:16 de notre ordre, violences sur
00:26:18 l'ordre, bien sûr de repousser
00:26:20 toute agression qui peut être faite à l'endroit d'un policier.
00:26:22 Alors, il faut aussi comprendre
00:26:24 que le LBD
00:26:26 est utilisé vraiment dans des
00:26:28 cas difficiles de force
00:26:30 majeure et dans
00:26:32 une action. Alors, c'est vrai que quand on en parle
00:26:34 autour d'une table, tout est facile.
00:26:36 Même dans un stand de tir,
00:26:38 on peut très sereinement utiliser un
00:26:40 LBD lorsque l'on se retrouve face
00:26:42 à parfois des dizaines
00:26:44 et des dizaines d'individus qui sont déterminés
00:26:46 à blesser.
00:26:48 D'ailleurs, dans les émeutes,
00:26:50 nous avons eu des centaines de policiers blessés.
00:26:52 On a été quand même visés
00:26:54 avec des attirants
00:26:56 de balles réelles.
00:26:58 On nous a tirés dessus. Je veux dire, à un moment donné,
00:27:00 il faut comprendre qu'on utilise
00:27:02 le LBD pour, à un moment donné,
00:27:04 écarter toute violence qu'il y a autour de nous.
00:27:06 Je ne vais pas rentrer dans ce schéma
00:27:08 trop précis parce que ce ne serait peut-être pas
00:27:10 très compréhensible,
00:27:12 très compréhensible, surtout à la rate.
00:27:14 Mais voilà l'utilisation du LBD
00:27:16 de manière... Je ne sais pas ce qu'on va dire.
00:27:18 - Très bien. - Nicolas Corateau,
00:27:20 on en a compris,
00:27:22 le LBD, ça sert à repousser les agressions
00:27:24 dans des cas de force majeure. C'est ce que nous dit
00:27:26 Bruno Bartocchetti. Finalement,
00:27:28 c'est un moyen comme tant d'autres, mais il y en a
00:27:30 d'autres des moyens de repousser les agressions violentes.
00:27:32 Donc est-ce que c'est vraiment si utile que ça ?
00:27:34 - C'est une
00:27:36 grande question et c'est une question qui est à la fois
00:27:38 technique et politique. On comprend que
00:27:40 les policiers ont besoin
00:27:42 d'être protégés eux-mêmes, sachant que leur mission
00:27:44 principale, c'est de protéger
00:27:46 ceux qui manifestent lorsqu'ils
00:27:48 sont en position de maintien de l'ordre.
00:27:50 Sur le LBD,
00:27:52 il y a quand même déjà
00:27:54 beaucoup de littérature. Vous avez cité
00:27:56 d'ailleurs dans votre sujet un certain
00:27:58 nombre d'études qui sont parues en France
00:28:00 ou ailleurs. Je voudrais citer quand même
00:28:02 une position qui a été émise
00:28:04 depuis 2018 par le défenseur des droits,
00:28:06 réitérée en 2020 par
00:28:08 M. Jacques Toubon, défenseur des droits, qui n'est pas
00:28:10 un islamo-gauchiste,
00:28:12 - Ancien ministre de Jacques Chirac,
00:28:14 - adhérent à la France Insoumise, - RPR, etc.
00:28:16 et qui avait incité
00:28:18 fortement le gouvernement à revenir
00:28:20 sur l'utilisation des LBD,
00:28:22 voire même à interdire purement
00:28:24 et simplement l'usage de cette
00:28:26 arme qui a longtemps été présentée comme non-létale,
00:28:28 mais dont on sait
00:28:30 depuis les Gilets jaunes, puis ensuite depuis
00:28:32 les émeutes, qu'elle a en fait blessé
00:28:34 et parfois sévèrement des dizaines,
00:28:36 voire même des centaines de manifestants.
00:28:38 Je ne reviens pas sur les modalités
00:28:40 d'emploi de cette arme. Moi, je ne reviens pas sur
00:28:42 le fait que les policiers aient besoin de se défendre,
00:28:44 besoin de répliquer lorsqu'ils sont mis en cause.
00:28:46 Mais manifestement, on voit bien
00:28:48 y compris que dans la police, il y a un débat
00:28:50 sur l'usage de ces armes
00:28:52 présentées comme non-létales, qui en fait
00:28:54 deviennent, parfois par un
00:28:56 mauvais usage, létales,
00:28:58 ou en tout cas gravement handicapantes.
00:29:00 Il y a effectivement un débat qui est à la fois technique
00:29:02 et politique. Moi, j'en reviens
00:29:04 quand même à des positions qui me semblent suffisamment
00:29:06 nuancées, comme celle du défenseur des droits,
00:29:08 qui depuis quand même plus de 5 ans,
00:29:10 avertit et relance le gouvernement
00:29:12 sur la nécessité d'interdire
00:29:14 cette arme. - Michael Sadoun,
00:29:16 comment ça se fait qu'on n'écoute pas les propos
00:29:18 du défenseur des droits finalement ?
00:29:20 A votre avis ? - Écoutez,
00:29:22 moi, je n'ai pas d'avis tranché sur la question.
00:29:24 Je vous avoue que je n'ai pas envie de politiser
00:29:26 le débat et je ne joue pas avec ça,
00:29:28 parce que ça met en danger la vie
00:29:30 des gens, de ceux qui peuvent être touchés par les tirs
00:29:32 de Halbedé, comme des policiers.
00:29:34 Donc, j'essaye d'écouter des avis pluriels.
00:29:36 Moi, j'entends
00:29:38 parfaitement l'avis de Jacques Toubon et de Nicolas Corato
00:29:40 derrière ça. J'ai entendu
00:29:42 un autre avis, qui était celui d'Alain Bauer
00:29:44 devant une commission sénatoriale récemment,
00:29:46 qui disait, voilà, criminologue,
00:29:48 expert de ces sujets de sécurité et de défense,
00:29:50 et qui disait,
00:29:52 le problème, ce n'est pas tellement l'armement des policiers
00:29:54 ou les Halbedés en particulier,
00:29:56 c'est la formation
00:29:58 pour utiliser ces Halbedés. Si
00:30:00 on offre à la police la formation nécessaire
00:30:02 pour analyser
00:30:04 de manière pertinente le danger
00:30:06 d'une situation et répondre en circonstance,
00:30:08 je pense que le Halbedé ne posera
00:30:10 plus de problème, ou en tout cas, moins de problème.
00:30:12 Actuellement, pour être habilité
00:30:14 à la manipulation du Halbedé,
00:30:16 il faut simplement réussir deux tirs
00:30:18 sur cinq et toucher la cible.
00:30:20 Pour moi, c'est peut-être pas assez.
00:30:22 Vous voyez que dans certaines situations...
00:30:24 - Bruno Bartocchetti, peut-être une réponse ?
00:30:26 - ...ça demanderait peut-être une meilleure
00:30:28 maîtrise et surtout
00:30:30 qu'on sait comme ces situations sont compliquées.
00:30:32 - Concrètement, Bruno Bartocchetti, secrétaire national
00:30:34 UUNITÉ SGP FO.
00:30:36 - Il y a, je pense, deux sujets
00:30:38 principaux qu'on n'a pas abordés,
00:30:40 mais en tout cas qui s'ajoutent à ce qui est...
00:30:42 - Sur la formation, vous répondez sur la formation, Bruno.
00:30:44 Après, on reviendra sur les autres thèmes.
00:30:46 Mais la question qui est vraiment cliquelle,
00:30:48 ça nous... - Je compte sur vous pour qu'on revienne sur d'autres thèmes.
00:30:50 - Oui, oui, comptez sur nous, il n'y a pas de soucis.
00:30:52 - Sur la formation, comme je l'ai dit,
00:30:54 c'est un peu comme l'utilisation de notre
00:30:56 arme de service. On doit tirer
00:30:58 trois fois par an dans un stand de tir.
00:31:00 Est-ce que pour autant, ça fait de nous des tireurs d'élite ?
00:31:02 Non. - Non. - Donc, vous voyez, alors,
00:31:04 même si on utilisait dans un stand de tir
00:31:06 le LBD ou notre arme de service
00:31:08 toutes les semaines, lorsqu'on se retrouve
00:31:10 dans des situations dangereuses,
00:31:12 la position et la situation
00:31:14 sont bien différentes. Et c'est pour ça
00:31:16 que j'ai dit tout à l'heure, quand j'ai commencé,
00:31:18 on peut en parler de manière très confortable
00:31:20 autour de nos tables. Il faut, rien que dans
00:31:22 un stand de tir, rien que d'avoir un LBD
00:31:24 ou une arme de service, il y a une montée de stress.
00:31:26 Je ne sais pas si autour de vous, vous avez déjà
00:31:28 utilisé une arme, mais il y a un moment de stress.
00:31:30 Donc, ça veut dire qu'il faudrait que tous les
00:31:32 policiers soient des tireurs d'élite. Ce n'est
00:31:34 pas possible. Et, j'ajouterais au-delà
00:31:36 de la formation qui est suivie avec des LBD,
00:31:38 si on a un souci avec cette arme-là,
00:31:40 retournons-nous vers le constructeur.
00:31:42 Ça, c'est un premier point. Et le deuxième
00:31:44 que je voulais aborder, c'est que, heureusement,
00:31:46 écoutez bien ce que je vous dis, heureusement que
00:31:48 bien souvent, on a utilisé des LBD
00:31:50 parce qu'on se retrouvait dans le cadre d'une légitime
00:31:52 défense. Et sans un LBD,
00:31:54 dans le cadre d'une légitime défense,
00:31:56 on aurait pu utiliser nos armes de service.
00:31:58 - Ross, quand on entend Bruno Barthold-Chetty
00:32:00 former les policiers à servir
00:32:02 des LBD, ça veut dire en revenir à
00:32:04 faire des tireurs d'élite. Alors là, c'est pas
00:32:06 ce qu'on dit. C'est simplement qu'il faudrait peut-être des formations
00:32:08 plus poussées si, effectivement, on leur laisse ces armes
00:32:10 dans les mains. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:32:12 - Non, mais, moi, il y a une expression
00:32:14 que je vais citer à un artiste
00:32:16 de rap que j'aime beaucoup, qui s'appelle
00:32:18 Lino, qui dit, à un moment donné,
00:32:20 dans une de ses chansons, "on blâme la bombe,
00:32:22 pas celui qui l'a amorcé".
00:32:24 C'est bien de parler
00:32:26 du LBD,
00:32:28 mais les personnes
00:32:30 qui s'en servent, le vrai problème
00:32:32 est là. Et lui-même en disant ça,
00:32:34 d'ailleurs, c'est un aveu. Parce que
00:32:36 aujourd'hui, la formation
00:32:38 des policiers, c'est quoi ? C'est 8 mois.
00:32:40 - Ça a été rallongé à 12 mois
00:32:42 par Gérald Darmanin. - Oui, mais sauf que ça n'a pas été
00:32:44 réellement mis en pratique jusqu'à présent. - Ah oui, c'est
00:32:46 vrai, pas encore. Ça manque de moyens. - Exactement.
00:32:48 Donc, même
00:32:50 si c'était 12 mois, d'ailleurs,
00:32:52 comment vous voulez que quelqu'un
00:32:54 qui sort de l'école
00:32:56 et qui fait
00:32:58 une formation de 12 mois
00:33:00 maîtrise
00:33:02 les armes, maîtrise
00:33:04 la question du stress, maîtrise
00:33:06 l'adversité ?
00:33:08 Tout ça, c'est du travail. - Je suis d'accord.
00:33:10 - C'est des années de boulot. - Il devrait y avoir des formations
00:33:12 psychologiques aussi, non ? - Exactement.
00:33:14 Donc, il faut revoir la question.
00:33:16 Et ça fait des décennies, d'ailleurs, qu'il y a des gens
00:33:18 qui en parlent. Ça fait des années que
00:33:20 nous, association,
00:33:22 qui travaillons dans les quartiers,
00:33:24 les acteurs de terrain, on le dit
00:33:26 parce que ce qui s'est passé avec les Gilets jaunes
00:33:28 a mis en lumière ce qui se passe
00:33:30 dans les banlieues depuis, et dans les quartiers
00:33:32 populaires, depuis
00:33:34 des décennies. Les premiers Gilets jaunes,
00:33:36 c'est nous. Parce que ça, on
00:33:38 le vivait, nous, avec les policiers.
00:33:40 Mais quand on en parlait, on nous disait
00:33:42 "Ah ben non, mais c'est des délinquants."
00:33:44 On nous réduisait à l'état de délinquant en permanence.
00:33:46 Sauf que les Gilets jaunes, c'était pas
00:33:48 des délinquants qui se sont retrouvés
00:33:50 dans ces situations et qui sont éborgnés aujourd'hui.
00:33:52 Et là, on voit aujourd'hui
00:33:54 les dégâts que ça cause. Donc,
00:33:56 à un moment donné, il s'agit pas
00:33:58 de dire "Tous les policiers, ce sont des pourris."
00:34:00 Moi, c'est pas mon discours du tout.
00:34:02 Mais par contre, il y a des gens
00:34:04 qui n'ont rien à faire dans la police parce qu'ils s'en servent
00:34:06 pour arriver à des fins
00:34:08 comme on connaît là.
00:34:10 Donc il faut retravailler là-dessus, se poser
00:34:12 tous autour d'une table et remettre
00:34:14 tout ça à plat.
00:34:16 - Rost, justement, par rapport à
00:34:18 l'information principale
00:34:20 de cette journée sur
00:34:22 la mise en détention,
00:34:24 la continuité de cette mise en détention
00:34:26 pour le policier de la BAC
00:34:28 de Marseille, l'avocat de Hedy,
00:34:30 donc la victime, s'est exprimé ce matin
00:34:32 pour dire qu'il prenait acte des aveux
00:34:34 de tir de LBD du policier,
00:34:36 qui a avoué donc, et rappelle
00:34:38 ce que dit la loi sur l'utilisation.
00:34:40 Écoutez-le, maître Jacques-Antoine Préziossi.
00:34:42 - Il explique,
00:34:44 dans ses premières déclarations, que
00:34:46 quand on tire au LBD, on doit tirer dans les jambes
00:34:48 ou dans le corps, mais surtout pas dans le haut du corps.
00:34:50 Or là, il tire à 3 mètres
00:34:52 et en pleine tête. C'est son métier de tirer
00:34:54 au LBD, même s'il n'est pas une arme très précise.
00:34:56 À 3 mètres, je pense que vous et moi,
00:34:58 on ne rate pas une tête. Donc, il ment.
00:35:00 - Il ment. Voilà ce qu'on entend
00:35:02 Nicolas Carotte... Pardon.
00:35:04 - Coratow.
00:35:06 - Voilà, j'allais dire une bêtise.
00:35:08 Il ment, mais en même temps,
00:35:10 on a envie de dire aussi que la situation
00:35:12 elle a peut-être été, effectivement, mal gérée,
00:35:14 mal réfléchie,
00:35:16 mal regardée de la part du policier en question.
00:35:18 - Alors ça, c'est très compliqué
00:35:20 à dire parce qu'il y a une enquête en cours,
00:35:22 il y a un dossier, il y a une instruction
00:35:24 qui est en cours et là, vous reproduisez
00:35:26 des propos d'avocat, un avocat
00:35:28 qui défend son client, en l'occurrence...
00:35:30 - Il fait sa plaidoirie pour la défense.
00:35:32 - En l'occurrence, la victime
00:35:34 présumée
00:35:36 de cet acte. C'est compliqué
00:35:38 de se positionner sur ce genre de dossier.
00:35:40 Peut-être expliquer techniquement un point,
00:35:42 c'est que la détention provisoire,
00:35:44 c'est pas quelque chose
00:35:46 d'exceptionnel dans notre droit,
00:35:48 malheureusement, je dirais malheureusement,
00:35:50 parce qu'on en parle beaucoup depuis qu'un policier
00:35:52 est en détention provisoire, mais je voudrais rappeler
00:35:54 que 26% des détenus en France,
00:35:56 1 détenu sur 4, est en détention provisoire.
00:35:58 C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui est placé
00:36:00 en prison, pour dire les choses telles qu'elles sont,
00:36:02 pour les besoins de l'enquête.
00:36:04 C'est-à-dire soit pour protéger lui-même
00:36:06 d'éventuelles pressions, soit protéger
00:36:08 les témoins ou les victimes d'éventuelles pressions,
00:36:10 soit, comme le disait l'avocat
00:36:12 de M. Haïdi, protéger
00:36:14 de certaines collusions qui pourraient y avoir,
00:36:16 ou de certaines
00:36:18 appréciations ou organisations
00:36:20 d'un système de défense hors du champ d'enquête.
00:36:22 - Et c'est encore des fois aussi ces mises en détention provisoire
00:36:24 quand il y a flagrant délit aussi.
00:36:26 - Donc on n'est pas sur quelque chose d'exceptionnel, encore une fois,
00:36:28 1 détenu sur 4 est en détention provisoire, et donc
00:36:30 1 détenu sur 4 en France est présumé innocent.
00:36:32 Il faut peut-être rappeler aussi que ce policier,
00:36:34 il est présumé innocent,
00:36:36 quoi qu'on dise sur les plateaux télé,
00:36:38 quoi qu'en disent ses avocats.
00:36:40 C'est la même chose pour la plupart
00:36:42 des gens, pour tout prévenu en France,
00:36:44 avant d'être jugé, vous êtes présumé innocent.
00:36:46 La difficulté sur ces sujets-là,
00:36:48 et on le sait, c'est que
00:36:50 moi je pense
00:36:52 que les policiers sont des
00:36:54 citoyens qui ont les mêmes droits
00:36:56 que n'importe quel citoyen.
00:36:58 Je pense en revanche qu'ils ont plus de devoirs.
00:37:00 Ils ont plus de devoirs parce qu'on leur a délégué
00:37:02 l'exercice de la violence légitime
00:37:04 que nous, le peuple, souverainement nous détenons.
00:37:06 Et que par rapport à ça,
00:37:08 ils se doivent être beaucoup plus exemplaires.
00:37:10 Peut-être, non pas qu'ils ne le sont,
00:37:12 mais qu'ils sont contrôlés.
00:37:14 Moi je pense qu'il y a un des petits soucis de contrôle
00:37:16 de l'exercice de la force
00:37:18 et du maintien de l'ordre en France.
00:37:20 Il y a un petit sujet au niveau de l'inspection générale
00:37:22 de la police nationale, dont la présidente
00:37:24 dans la direction vient d'être confiée à un magistrat,
00:37:26 une magistrate en l'occurrence,
00:37:28 et je pense effectivement qu'il y a un moment dans ce pays
00:37:30 où il faut qu'on se plonge, il faut qu'on se prononce,
00:37:32 et dans l'intérêt même de la police,
00:37:34 sur la manière dont les actes des policiers
00:37:36 sont contrôlés, ils sont vérifiés.
00:37:38 - On fait assez court maintenant, parce qu'il y a notamment
00:37:40 une réaction au 0826-300-300.
00:37:42 - Oui Gérald, vous êtes toujours avec nous ?
00:37:44 - Oui, bien sûr.
00:37:46 - Qu'est-ce que ça vous inspire,
00:37:48 tout ce que vous venez d'entendre, Gérald ?
00:37:50 - Moi c'est très compliqué.
00:37:52 Il y a déjà plusieurs problématiques.
00:37:54 Déjà on a bien parlé des meutes, on n'est pas en manifestation.
00:37:56 Donc les mémeutes, pour moi,
00:37:58 ça reflète une vraie violence
00:38:00 de la part justement des individus
00:38:02 qui forment ces mémeutes.
00:38:04 Et justement l'utilisation d'une arme,
00:38:06 quelle qu'elle soit, mérite déjà
00:38:08 une formation très importante, avoir une psychologie
00:38:10 et du sang-froid qui accompagneront
00:38:12 le geste.
00:38:14 C'est vrai que quand on a des individus
00:38:16 qui sont prêts, je dirais, à une violence
00:38:18 extrême, alors attention, je ne dis pas
00:38:20 que le policier est ce qu'il a fait, c'est bien,
00:38:22 puisqu'il semblerait, d'après ce que j'ai entendu,
00:38:24 qu'on est à même à tirer
00:38:26 malheureusement soit dans le corps, soit dans les jambes.
00:38:28 Ce qu'il n'a pas fait.
00:38:30 Maintenant, on parle que d'un policier, d'accord ?
00:38:32 Un seul. Et là, on est en train de faire, je dirais,
00:38:34 le procès de
00:38:36 toute la police en disant
00:38:38 "attention, il faut les former, etc."
00:38:40 Maintenant, je pense qu'avoir le respect
00:38:42 de la société, avoir
00:38:44 le respect de l'uniforme, avoir le respect
00:38:46 des citoyens, c'est très important,
00:38:48 puisque maintenant dans certaines banlieues, il n'y a
00:38:50 plus aucun respect, il n'y a plus aucune règle
00:38:52 et les valeurs républicaines ont totalement
00:38:54 disparu. - Et pas que dans les banlieues d'ailleurs.
00:38:56 - Merci. - Pas que dans les banlieues d'ailleurs.
00:38:58 - Je suis d'accord avec vous.
00:39:00 Mais si vous voulez, moi ce que je constate,
00:39:02 c'est que moi, je
00:39:04 respecte cette société, j'ai
00:39:06 300 ans, je veux dire que
00:39:08 je n'ai jamais eu affaire à
00:39:10 comment dire, à aller faire de la violence
00:39:12 gratuite, sous prétexte que
00:39:14 voilà, il y a eu des soucis.
00:39:16 Maintenant, moi je pense
00:39:18 qu'effectivement, la formation est importante,
00:39:20 mais il faut également voir
00:39:22 ce qui se passe en face. Quand on a des centaines
00:39:24 d'individus qui sont prêts à en découdre
00:39:26 et avec des vraies armes,
00:39:28 là on se pose la question. - Très intéressant
00:39:30 Gérald. Alors, réaction
00:39:32 très rapide de Mickaël et de
00:39:34 Rost, et après on donnera la conclusion
00:39:36 à notre
00:39:38 interlocuteur Bruno Bartocchetti.
00:39:40 On commence par Rost, allez.
00:39:42 - Mais en fait,
00:39:44 je pense que là, le débat
00:39:46 il est encore
00:39:48 plus large, c'est-à-dire, moi je comprends,
00:39:50 je sais à quel point,
00:39:52 pour être dans les quartiers, sur le terrain, tout le temps,
00:39:54 je sais à quel point c'est compliqué pour les policiers
00:39:56 de faire leur boulot. Je le sais, je le vois
00:39:58 tous les jours. Par contre,
00:40:00 à un moment donné, nous on nous demande
00:40:02 de nettoyer nos quartiers
00:40:04 de la minorité qui fout le bordel,
00:40:06 je ne comprends pas que, au sein de la
00:40:08 police, ils n'arrivent pas
00:40:10 à accepter, psychologiquement,
00:40:12 intellectuellement,
00:40:14 de faire ce travail au sein
00:40:16 de la police. Il y a des brobis,
00:40:18 la police est à l'image de la société, il y a des
00:40:20 brobis galeuses, il faut faire le ménage.
00:40:22 Et c'est le mensonge en fait, ce qui pose problème.
00:40:24 Là, il a parlé d'une personne,
00:40:26 non, c'est pas une personne. À Marseille, il y en a trois
00:40:28 qui ont subi ça, à Marseille.
00:40:30 C'est pas une personne, il y en a trois, dont
00:40:32 une femme. Donc, il faut aussi...
00:40:34 - Mais dans d'autres contextes, mais en tout cas,
00:40:36 c'est bien entendu reçu. Michael Sadouine.
00:40:38 - Je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:40:40 Les policiers, ils ne sont pas meilleurs
00:40:42 que les autres, ils ne sont pas non plus pires que les autres.
00:40:44 Il y a en effet un devoir supplémentaire,
00:40:46 mais c'est pour ça que,
00:40:48 c'est parce qu'ils sont à l'image de la société,
00:40:50 que j'essaie de les comprendre dans l'exercice
00:40:52 quotidien
00:40:54 de leur métier. Et que quand
00:40:56 on imagine un
00:40:58 policier égaré au milieu des
00:41:00 émeutes, entre les voitures brûlées,
00:41:02 peut-être les passants agressés,
00:41:04 des établissements publics qui sont en train d'être attaqués,
00:41:06 je ne donne pas un blanc-seing
00:41:08 à la police. C'est évidemment qu'il faut renforcer
00:41:10 les procédures de contrôle, que l'IGPN doit
00:41:12 faire son travail, et que la police, moi je le crois,
00:41:14 n'est pas au-dessus des lois.
00:41:16 - Mais le contexte n'est pas simple. - Mais simplement, j'imagine
00:41:18 la situation humainement,
00:41:20 je la trouve très compliquée, je trouve
00:41:22 que les policiers, on leur en demande beaucoup, sachant qu'ils sont
00:41:24 très mal payés dans notre pays, ils le sont
00:41:26 beaucoup mieux dans d'autres pays occidentaux
00:41:28 et même au Japon, etc. - Mais là, c'est pas une question d'argent.
00:41:30 - Non, mais la formation va
00:41:32 avec une rétribution. La formation
00:41:34 va avec un niveau, et le niveau
00:41:36 va avec une rétribution. Il ne faut pas prouver
00:41:38 à des gens le danger, un mauvais
00:41:40 salaire et un mauvais traitement par la société.
00:41:42 - La conclusion maintenant. - Bruno Bartho-Tchétien
00:41:44 va vous donner le mot de la fin. Je rappelle que vous êtes
00:41:46 secrétaire national de l'UNITIAS-GPFO
00:41:48 pour la région Sud. - Oui, merci.
00:41:50 Très très rapidement, quand j'entends que
00:41:52 le policier doit être écarté, lorsqu'on
00:41:54 a affaire à des galeuses,
00:41:56 je siège dans les conseils de discipline
00:41:58 et lorsque le policier a été découvert
00:42:00 comme une grosse galeuse, il est sanctionné
00:42:02 très sévèrement et ça va jusqu'à la révocation.
00:42:04 Il n'y a pas qu'on recrute dans notre société,
00:42:06 on ne recrute pas sur Marx, et donc
00:42:08 on a des homophobes, des racistes,
00:42:10 des personnes violentes, des galeuses.
00:42:12 Je le dis, bien sûr, mais ça reste
00:42:14 une minorité. Et ce serait
00:42:16 mentir que de dire l'inverse. Lorsqu'ils sont
00:42:18 découverts ici, ils sont sanctionnés
00:42:20 très sévèrement. Pour vous dire qu'on a la mémoire
00:42:22 courte, bien souvent, lorsqu'on parle des Gilets jaunes,
00:42:24 l'UNITIAS-GPF, c'est un syndicat que je
00:42:26 représente, a soutenu le mouvement des Gilets jaunes.
00:42:28 Mais n'oublions pas que tant qu'il n'y avait
00:42:30 pas de service d'ordre, il y a eu
00:42:32 une telle anarchie qu'on a eu
00:42:34 neuf familles andonnées, avec
00:42:36 des accidents terribles,
00:42:38 parce que justement, il n'y avait pas d'encadrement de police,
00:42:40 il faut quand même ne pas le perdre de vue,
00:42:42 et ensuite, bien sûr, on est parti sur des violences
00:42:44 urbaines avec des casseurs qui venaient pour
00:42:46 en découdre, et qui venaient pour tuer
00:42:48 du flic. Pour tuer du flic, on a
00:42:50 été visés avec des armes réelles.
00:42:52 Donc je crois qu'il faut faire plus attention
00:42:54 de ne pas retourner les situations
00:42:56 avec des cas isolés.
00:42:58 - En tout cas,
00:43:00 ce débat prouve qu'il faut et
00:43:02 on doit pouvoir quand même s'entendre,
00:43:04 et les auditeurs de Sud Radio, alors
00:43:06 Judith, c'est impressionnant, parce que la question
00:43:08 "faut-il supprimer à la police
00:43:10 les lanceurs de balles de défense ?"
00:43:12 49%, non 51%.
00:43:14 - Ah, ça a bougé.
00:43:16 - Ça a bougé. - Ça a bougé pendant le débat.
00:43:18 - Et donc, c'est très intéressant, mais si on peut aller tous
00:43:20 dans le sens du bien-être,
00:43:22 et du mieux, ça peut être bien. Bravo à tous
00:43:24 pour ce débat. - Merci, merci à tous.
00:43:26 Et vous qui êtes à l'écoute de Sud Radio, vous restez
00:43:28 avec nous, ne partez surtout pas trop loin, parce qu'on va
00:43:30 jouer. C'est une brise de l'actu qui arrive
00:43:32 tout de suite après ça, tout de suite.
00:43:34 - Les vraies voix de l'été Sud Radio,
00:43:36 17h20, Frédéric Brindel,
00:43:38 Judith Beller.
00:43:40 - 17h53, c'est le bonheur,
00:43:42 va chercher le bonheur.
00:43:44 C'est pas le même accent que d'habitude.
00:43:46 - Oui, mais vous dites ça pour après, mais là, vous dites ça
00:43:48 aussi pour jouer. - Oui. - D'accord.
00:43:50 - On va jouer avec le quiz de l'actu,
00:43:52 et le bonheur, parce que ça fait plaisir à Frédéric.
00:43:54 - Oui, quand vous dites ça... - Surtout qu'il les prépare,
00:43:56 vos questions, avec amour. - Oui, c'est vrai.
00:43:58 - Voilà. Alors, on vous rappelle
00:44:00 un peu les règles de ce quiz ?
00:44:02 - Alors, les règles, elles sont simples,
00:44:04 quoique.
00:44:06 Donc, Gérald, qui est avec nous, vous êtes toujours
00:44:08 là, Gérald Dosser.
00:44:10 - Oui, oui, je suis même avec Guirou, il est avec moi.
00:44:12 - Ah, très bien, très bien.
00:44:14 Et la grande équipe, hein, Zarmack, Boli,
00:44:16 etc., etc. Voilà. Alors...
00:44:18 Donc, vous allez choisir
00:44:20 votre partenaire. Vous avez le choix entre
00:44:22 Nicolas Corato, Rost, et
00:44:24 Michael Sadoun. Ensemble, vous formez l'équipe
00:44:26 A. Les deux autres se retrouvent
00:44:28 équipe B. Nous vous proposons
00:44:30 à chacune des équipes des questions
00:44:32 celui qui marque le plus de points a gagné.
00:44:34 Alors, Gérald, vous choisissez qui ?
00:44:36 - Eh ben, l'équipe de Nicolas.
00:44:38 - Alors, donc, vous formez avec Nicolas une équipe
00:44:40 Gérald et Nicolas.
00:44:42 Et, c'était mal parti
00:44:44 au début, mais Michael et Rost
00:44:46 font équipe, oui !
00:44:48 C'est génial !
00:44:50 Et donc, vous êtes l'équipe B, hein.
00:44:52 D'accord. Donc, l'équipe A, c'est bien
00:44:54 Gérald et Nicolas. - Allez, c'est parti.
00:44:56 - Alors, c'est spécial...
00:44:58 C'est spécial... Pas cinéma, police.
00:45:00 - Ah, ah, ah.
00:45:02 Bon. C'est pas spécial
00:45:04 bonheur. - Si, si, ben si.
00:45:06 - Allez, donnez-nous le nom du célèbre
00:45:08 commissaire qui a abattu l'ennemi public
00:45:10 numéro un d'époque, Jacques Messrine.
00:45:12 - Gérald, vous l'avez ?
00:45:14 - Oui, c'était... Oh là là.
00:45:16 J'ai un trou de mémoire.
00:45:18 Je vois qui c'était, c'était dans les années
00:45:20 70. - Oui, Nicolas,
00:45:22 encore un temps. - Moi aussi, je l'ai sur le bout de la langue.
00:45:24 - C'est la pression, ça.
00:45:26 Vous ne l'avez pas. Alors, c'est l'équipe B.
00:45:28 L'équipe 2, c'est parti.
00:45:30 Michael et Rost ?
00:45:32 - Vous connaissez pas ? Vous croyez en ça ?
00:45:34 - Non mais si, en plus... - Rost, quand même !
00:45:36 - C'est notre culture, en plus.
00:45:38 - Messrine, quoi ! - C'est pas Brochand.
00:45:40 - Non, c'est pas Brochand.
00:45:42 C'est pas Brochand, donc c'est...
00:45:44 - C'est avec un B, aussi.
00:45:46 - Ils l'ont pas, ils l'ont pas.
00:45:48 - Vous ne l'avez pas ! C'est le commissaire Broussard !
00:45:50 - Broussard, c'est ça.
00:45:52 - Tu vois, je l'avais mis. - Mais oui !
00:45:54 - Eh ben voilà. Faut réviser
00:45:56 vos classiques. - J'en souviens plus de Messrine.
00:45:58 - Ouais, exactement.
00:46:00 - Je vais faire les films de Vincent Cassel.
00:46:02 - Ça va être quand ça date, hein ? 2 novembre 79.
00:46:04 Donnez-nous le nom
00:46:06 de l'ex-policier... Alors,
00:46:08 équipe B, donc Michael et Rost.
00:46:10 Donnez-nous le nom de l'ex-policier devenu réalisateur,
00:46:12 notamment de 36
00:46:14 quais des Orphées. - Ah, c'est...
00:46:16 - Olivier Marchal ? - Oui, Olivier Marchal.
00:46:18 - Ouais, facile, celle-là.
00:46:20 - Non, non, non. - Moi, j'aurais trouvé...
00:46:22 - On est plus forçats. - Dites-le,
00:46:24 au lieu de dire "c'est trop facile".
00:46:26 - Olivier Marchal, "trop facile".
00:46:28 - On fait 1-0 pour l'équipe B.
00:46:30 Question équipe A.
00:46:32 - Allez, donnez-moi le nom de l'unité
00:46:34 emblématique de la gendarmerie en matière
00:46:36 d'intervention et de gestion... - Le GIGN.
00:46:38 - Oui, bonne réponse.
00:46:40 - Ça, c'était facile.
00:46:42 - Ça vaut 2 points, ça, non ?
00:46:44 - Non, ça vaut 1 point.
00:46:46 - Et si vous reposez la question, -1.
00:46:48 - Possibilité d'égalisation pour
00:46:50 l'équipe 2, Michael et Rost.
00:46:52 C'est parti. Dans quelle ville
00:46:54 le nouveau pôle judiciaire
00:46:56 dédié aux affaires non élucidées
00:46:58 et aux crimes en série a vu le jour ?
00:47:00 Le 1er mars 2022.
00:47:02 Dans quelle ville ?
00:47:04 L'école Keyes.
00:47:06 Nouveau pôle judiciaire, dans quelle ville ?
00:47:08 - Bon, ben, je vais
00:47:10 attenter Marseille. - Non.
00:47:12 - Paris 17ème. - Non.
00:47:14 Allez, Gérald et Nicolas,
00:47:16 tentez votre chance. - Lyon. - Non.
00:47:18 Gérald ? - Bordeaux.
00:47:20 - Non plus. C'est... - Nantes.
00:47:22 - C'est un enterre.
00:47:24 - C'est un maillot de scène.
00:47:26 C'est un pôle national unique.
00:47:28 - Nous en sommes à 1 partout, donc tout va se jouer
00:47:30 sur... - On est pas très bons en policier.
00:47:32 - Tout va se jouer. - Franchement...
00:47:34 - Bon, alors celle-là, elle est vraiment facile aussi.
00:47:36 Si vous connaissez vos classiques, là,
00:47:38 soyez attentifs. - Attention,
00:47:40 tout se joue là-dessus. - Équipe A.
00:47:42 - Équipe A, Nicolas et Gérald. - Quel acteur
00:47:44 interprète le ripoux René Boiron
00:47:46 dans le film "Les Ripoux" ?
00:47:48 - Philippe Noiré. - Exactement, ouais.
00:47:50 - Gérald et Nicolas... - Moi, je suis bon
00:47:52 en ripoux. - Vous dégainez au même moment.
00:47:54 - Un bon dégainage moyen, mais les ripoux...
00:47:56 - En ripoux, je suis pas mauvais. - Alors écoutez,
00:47:58 c'est simple. Si Rost et
00:48:00 Mickael répondent là, ça fait match nul.
00:48:02 Il y aura une petite question subsidiaire.
00:48:04 Attention. Qui joue
00:48:06 Pinault simple flic au cinéma ?
00:48:08 - Oh... - Ça, c'est facile.
00:48:10 - Bah oui, c'est facile, mais il y arrive pas.
00:48:12 Il se met de la pression. - Vas-y, souffle-le.
00:48:14 - Non, non, non, non, non. - Je l'ai jamais eu.
00:48:16 - Mickael, non. - On l'a.
00:48:18 - Rost, non. Vous allez perdre, les garçons, là.
00:48:20 - Ouais, je crois bien. - J'avoue que là...
00:48:22 - Allez, on va laisser Gérald de répondre.
00:48:24 Gérald ? - C'est Gérard Junio.
00:48:26 - Ouais ! - Bravo !
00:48:28 - Il faut revoir un petit peu votre culture.
00:48:30 - Non, mais en plus, j'adore Gérard Junio.
00:48:32 - J'aurais pu vous dire, il chante
00:48:34 aussi, mais bon, ça aurait pas marché, peut-être.
00:48:36 - Dans ce film, il y a mon pote Gérard
00:48:38 Loussine, aussi. Vous vous souvenez de Gérard Loussine ?
00:48:40 Il joue dans ce film. - Oui, ok. - Alors, vous avez remarqué,
00:48:42 j'ai remixé. C'était pas le quiz de l'actu, c'était
00:48:44 le quiz du bonheur de Frédéric Brunel.
00:48:46 Il s'est fait plaisir.
00:48:48 - Bravo Gérard et Nicolas, du coup.
00:48:50 - Et puis, vous restez avec nous, les auditeurs de Sud Radio.
00:48:52 - Mais qu'est-ce qu'on a gagné, alors ? J'ai toujours pas la réponse à cette question.
00:48:55 - En même temps, vous avez eu des questions faciles.
00:48:57 Donc... - Est-ce que je peux animer ?
00:48:59 J'ai le droit ou pas ?
00:49:01 - Oui, d'autant que vous le faites si bien.
00:49:03 - Bon, vous restez avec nous, hein, voilà.
00:49:05 Et puis, le tour de table de l'actu des
00:49:07 Vraies Voix qui vient. Le coup de projecteur, on vous rappelle
00:49:09 la question. Vous allez voter sur Twitter,
00:49:11 suite à l'interview dans le Figaro
00:49:13 de notre président Emmanuel Macron,
00:49:15 défendant incitement à une université...
00:49:17 l'universalité de la France.
00:49:19 Pour vous, notre culture est-elle singulière,
00:49:21 plurielle ou les deux à la fois ?
00:49:23 N'hésitez surtout pas à aller voter
00:49:25 et à nous appeler, évidemment, au 0800 26 300 300.
00:49:27 Zach est très sympathique,
00:49:29 au standard, il vous attend. A tout de suite.
00:49:31 - Les Vraies Voix de l'été Sud Radio,
00:49:33 17h20, Frédéric Brunel,
00:49:35 Judith Beller.
00:49:37 - Que vous soyez en train de vous détendre chez vous,
00:49:39 coincés dans les embouteillages, en vacances,
00:49:41 en train de siroter un petit verre au bord de la plage,
00:49:43 par exemple, au soleil, peut-être éventuellement,
00:49:45 toujours en train, ou alors en pleine pause au travail,
00:49:47 Sud Radio est toujours là pour vous accompagner
00:49:49 avec vos Vraies Voix.
00:49:51 - On allait au bord de la mer, avec mon père,
00:49:53 ma soeur, ma mère... - Je suis presque jalouse
00:49:55 de ceux qui boivent au bord de la mer.
00:49:57 - Alors nous avons Rost dans les Vraies Voix ce soir,
00:49:59 un artiste qui, lorsqu'il pose sa voix
00:50:01 avec ses mots, change toute la face
00:50:03 du monde. Il est là avec nous.
00:50:05 - Merci. - Ça va les chevilles ou pas ?
00:50:07 - Tranquille, tranquille, ça va.
00:50:09 - Nous avons Nicolas Corato, avec
00:50:11 ses allures de vénitien,
00:50:13 il n'en demeure pas moins si proche du peuple.
00:50:15 - Ah ben oui.
00:50:17 - Enfin,
00:50:19 Mickaël Sadoun est sans
00:50:21 concession. Il est efficace,
00:50:23 il est notre Vraie Voix de ce
00:50:25 mois de juillet. Il est revenu toutes les
00:50:27 semaines, et c'est pour ça que nous vous aimons.
00:50:29 - Et puis, dans pas longtemps, ça va
00:50:31 être le tour de table des Vraies Voix, on va y arriver.
00:50:33 Et puis, n'oubliez pas notre coup de projecteur
00:50:35 à 18h30. - Oui, alors, vous l'avez
00:50:37 entendu, Emmanuel Macron a livré une
00:50:39 interview au Figaro. "La France, c'est
00:50:41 une et plurielle", dit-il.
00:50:43 Emmanuel Macron défend l'enracinement
00:50:45 et l'universalité de la France. Pour vous,
00:50:47 notre culture est singulière,
00:50:49 plurielle, les deux à la fois ?
00:50:51 - Et tout ça, c'est sur Twitter.
00:50:53 - Ou "X", paraît-il. - "X", "X", "X".
00:50:55 - Voilà, "X" sur Sud Radio. - 0826
00:50:57 300 300, bien entendu.
00:50:59 Et puis, tout de suite, ça clique,
00:51:01 ça fait du clic sur les réseaux.
00:51:03 - Les Vraies Voix Sud Radio, ça fait
00:51:05 du clic sur les réseaux sociaux.
00:51:07 - Les réactions sont très tranchées
00:51:09 de part et d'autre, après le maintien
00:51:11 en détention du policier impliqué dans les violences sur
00:51:13 Eddy. - La chambre de l'instruction
00:51:15 de la cour d'appel
00:51:17 d'Aix-en-Provence vient de le décider.
00:51:19 Le policier reste donc derrière les barreaux,
00:51:21 comme le réclamait l'avocat d'Eddy,
00:51:23 gravement blessé en marge des émeutes
00:51:25 à Marseille début juillet. "Je suis
00:51:27 satisfait parce que ça permettra
00:51:29 un meilleur déroulé de l'information",
00:51:31 vient de réagir Jacques-Antoine Prézi aussi.
00:51:33 Selon lui, la police, je le cite,
00:51:35 "doit assumer cette incarcération
00:51:37 qui va, dit-il, dans le sens de l'histoire.
00:51:39 Ce n'est pas de l'acharnement contre la police,
00:51:41 c'est un dossier qui révèle
00:51:43 des fautes graves". L'avocat d'Eddy
00:51:45 reproche au policier de mentir.
00:51:47 Il disait craindre, en cas de libération conditionnelle
00:51:49 du policier, que celui-ci se
00:51:51 concerte avec ses collègues pour mettre au point une version
00:51:53 commune de ce qui s'était passé à Marseille
00:51:55 début juillet. Le policier
00:51:57 avait démenti, en tout cas avoir tiré au LBD
00:51:59 dans un premier temps, avant de finalement l'admettre
00:52:01 à l'audience ce matin sa dénégation
00:52:03 fallacieuse initiale,
00:52:05 a jeté le discrédit sur l'ensemble de son
00:52:07 propos, estime donc le président de la
00:52:09 Chambre, qui a rappelé lors de l'audience
00:52:11 qu'il était poursuivi pour les blessures
00:52:13 "extrêmement graves", a-t-il dit du jeune homme
00:52:15 de 22 ans qui a vu une partie de son crâne amputé.
00:52:17 Réaction totalement opposée
00:52:19 en tout cas des syndicats de police. "Cette décision
00:52:21 est incompréhensible et très
00:52:23 injuste. Notre collègue n'a pas à rester
00:52:25 en prison", déclare le syndicat Alliance,
00:52:27 qui ajoute "les policiers sont responsables,
00:52:29 les policiers ne sont pas des délinquants".
00:52:31 Autre sujet, Donald Trump comparer
00:52:33 au tribunal aujourd'hui pour ses manœuvres
00:52:35 lors de la présidentielle de 2020.
00:52:37 L'ancien président campagne pour reconquérir la
00:52:39 Maison-Blanche, il compare devant un tribunal fédéral
00:52:41 à Washington pour se voir signifier
00:52:43 les accusations liées à ses manœuvres
00:52:45 et à ses émeutes pour inverser les résultats
00:52:47 de l'élection en 2020, avant de
00:52:49 comparer, en tout cas l'ex-président américain a dénoncé
00:52:51 l'instrumentalisation sans
00:52:53 précédent, dit-il de la justice.
00:52:55 Tiens, je vous lis, ça dit à Tribes sur sa plateforme
00:52:57 Social Trusts
00:52:59 "Ce n'est pas de ma faute si mon adversaire politique
00:53:01 du parti démocrate, le véreux
00:53:03 Joe Biden, a chargé son procureur
00:53:05 général d'inculper le leader
00:53:07 du parti républicain et ancien
00:53:09 président des Etats-Unis, moi,
00:53:11 d'autant de crimes qu'il est possible
00:53:13 d'imaginer, afin qu'il soit contraint
00:53:15 de consacrer beaucoup de temps et d'argent à sa défense.
00:53:17 Les démocrates ne veulent pas se présenter
00:53:19 contre moi, sinon ils ne livreraient
00:53:21 pas cette instrumentalisation sans
00:53:23 précédent de la justice, mais bientôt
00:53:25 en 2024, ce sera notre
00:53:27 tour", écrit Donald Trump
00:53:29 sur son réseau social.
00:53:31 En tout cas, l'acte d'accusation de 45 pages...
00:53:33 Vous faites très bien la voix de Donald Trump.
00:53:35 J'essaierai d'ajouter l'accent la prochaine fois si vous voulez.
00:53:37 Make America Great Again
00:53:39 Mais c'est vous !
00:53:41 Mais c'est vous à gauche !
00:53:43 L'acte
00:53:45 d'accusation de 45 pages fait notamment état
00:53:47 d'un projet criminel. Il lui reproche d'avoir sapé
00:53:49 les fondements de la démocratie américaine,
00:53:51 d'avoir tenté d'altérer le processus de comptabilisation
00:53:53 des résultats de plus de 150
00:53:55 millions d'américains. Le sujet, en tout cas,
00:53:57 est l'un des plus discutés ce soir au niveau mondial,
00:53:59 sur Twitter, enfin sur X, où tournent
00:54:01 notamment les trois chefs d'inculpation désormais
00:54:03 révélés. Complot contre l'État,
00:54:05 entrave à la procédure de certification du vote
00:54:07 et complot en vue de violer les droits
00:54:09 civils. Il y a un petit dossier là. Est-ce qu'on a un avocat
00:54:11 autour de la table ?
00:54:13 Nicolas Corato, quand il
00:54:15 dit que l'ex-président américain, il dit
00:54:17 donc ce Trump, l'instrumentalisation sans
00:54:19 précédent de la justice, quitte d'épreuve,
00:54:21 il prend vraiment pour les gens pour des
00:54:23 idiots ? Ou à force de mentir,
00:54:25 on le croit ? - Je pense que c'est plus compliqué
00:54:27 que ça, parce que
00:54:29 on connaît, il ne faut pas sous-estimer,
00:54:31 la capacité de Trump à mobiliser
00:54:33 son électorat et ses fans.
00:54:35 C'est-à-dire que c'est très intéressant,
00:54:37 le premier État qui dit
00:54:39 une sorte de mise en examen
00:54:41 pour complot contre l'État.
00:54:43 Mais qui sont les complotistes aux
00:54:45 États-Unis ? Ce sont ceux qui soutiennent
00:54:47 Trump. Donc accuser
00:54:49 Trump de complot, c'est d'une certaine manière
00:54:51 un chiasme pour eux.
00:54:53 Donc ils vont pouvoir dire, vous voyez,
00:54:55 vous l'avez bien dit, qu'on ferait tout
00:54:57 pour que notre champion ne puisse
00:54:59 pas se présenter. A chaque fois
00:55:01 que les démocrates ont
00:55:03 instruit des affaires judiciaires
00:55:05 contre Trump, ils ont perdu.
00:55:07 Parfois juridiquement, pas toujours, mais en tout cas,
00:55:09 ils ont perdu politiquement. Rien ne dit,
00:55:11 il faut faire attention de ne pas regarder les choses avec notre
00:55:13 œil d'Européen ou de Français, rien ne dit
00:55:15 que Trump n'est pas en train de mobiliser son électorat.
00:55:17 Et rien ne dit qu'il ne peut pas gagner
00:55:19 l'élection présidentielle.
00:55:21 - Nous en avons parlé avec Judith la dernière fois,
00:55:23 justement. - Michael Sadouni pourrait encore
00:55:25 gagner l'élection présidentielle d'Alain Trump ?
00:55:27 - Bah ouais, moi je pense qu'il pourrait
00:55:29 encore gagner. Moi, personnellement,
00:55:31 je suis plutôt
00:55:33 favorable à un autre candidat républicain
00:55:35 qui est Ron De Santis, qui est
00:55:37 je dirais
00:55:39 un conservateur, mais sans les excès
00:55:41 de Trump sur le climat, sur les
00:55:43 institutions, etc.
00:55:45 Pour ce qui est de l'instrumentalisation de la justice,
00:55:47 alors là, je vous avoue que je pense
00:55:49 que c'est utilisé partout dans le monde,
00:55:51 qu'à l'approche de chaque élection, il y a
00:55:53 toujours des affaires qui tombent, mais que ce soit pour la
00:55:55 gauche comme pour la droite, en l'occurrence...
00:55:57 - Donc vous le croyez innocent ?
00:55:59 - Je n'en sais absolument rien. - D'accord.
00:56:01 - Et j'attends
00:56:03 complètement juste les décisions de justice.
00:56:05 Mais bon, ça ne me choque pas
00:56:07 qu'il y ait des affaires judiciaires à un an
00:56:09 d'élection présidentielle, non.
00:56:11 - Et vous, Ross, ça vous étonne qu'il y ait des affaires judiciaires
00:56:13 à un an des élections présidentielles ? - Vous qui revenez
00:56:15 des États-Unis, d'ailleurs. - Oui, mais justement,
00:56:17 vous savez,
00:56:19 Trump, il joue sur une chose,
00:56:21 c'est que vous avez...
00:56:23 La plupart des gens pensent que les États-Unis,
00:56:25 c'est New York, c'est Miami,
00:56:27 c'est San Francisco. Non.
00:56:29 C'est le reste des États-Unis, qui est énorme.
00:56:31 - Les Mormons, etc. - Tout, tout,
00:56:33 tout cet ensemble-là
00:56:35 où vous avez des gens
00:56:37 qui ne savent même pas où situer
00:56:39 la France sur une carte.
00:56:41 On l'a vu, d'ailleurs, au moment où il y avait les émeutes.
00:56:43 Vous avez même des journalistes à Guéry
00:56:45 qui plaçaient la...
00:56:47 La France, pour eux, c'était
00:56:49 à côté de... Je sais pas moi,
00:56:51 je crois que ça devait être à côté du Togo.
00:56:53 Voilà, j'exagère un peu
00:56:55 le trait, mais c'est exactement ça. Donc, il y a un moment
00:56:57 donné, moi, j'avais
00:56:59 un prof d'économie
00:57:01 que j'avais croisé un jour qui m'a dit
00:57:03 une phrase qui m'a
00:57:05 beaucoup marqué, et je pense que
00:57:07 c'est cette phrase qui guide Trump.
00:57:09 "Ne prends jamais les gens pour des cons,
00:57:11 mais n'oublie jamais qu'ils le sont."
00:57:13 - Hum, hum.
00:57:15 - La mauvaise fois aussi de ceux
00:57:17 qui ont tout réussi et que les milliards
00:57:19 font tourner la tête.
00:57:21 - Si vous avez envie de parler vrai sur ce radio,
00:57:23 bravo, Félix Mathieu. - Merci, Félix Mathieu.
00:57:25 - Revenez, hein !
00:57:27 - Encore une journée, demain.
00:57:29 Et puis, bah, si vous avez
00:57:31 envie de réagir à tout ce que vous entendez,
00:57:33 vous le savez, Zach vous attend au 0826
00:57:35 300 300, puis vous pouvez continuer, évidemment,
00:57:37 à voter sur Twitter.
00:57:39 Dans quelques instants, ça va être le tour de table
00:57:41 de l'actu des Vraies Voix. - Avec nos Vraies Voix !
00:57:43 Il en reste deux à passer !
00:57:45 - Allez, à tout de suite. - Qui se prépare.
00:57:47 Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:57:49 - Il y a de l'ambiance dans le studio ce soir
00:57:51 des Vraies Voix de l'été. - Ouais !
00:57:53 - Ça déménage ! Il est en pleine forme, Frédéric Brindel.
00:57:55 Il est content de bientôt me quitter, en fait,
00:57:57 je vous le confirme. - Pas du tout, enfin, Judith,
00:57:59 jamais je ne tolérerai ça, sinon
00:58:01 je quitte le plateau.
00:58:03 - Allez, c'est le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:58:05 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
00:58:07 vous venez les voir dans la cabine. - Je vais vous raconter
00:58:09 une histoire pas banale. - Et vous,
00:58:11 vous ne me racontez pas votre petite journée ?
00:58:13 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:58:15 - Le tour de table de l'actualité.
00:58:17 - Alors, tout à l'heure, Nicolas Corato
00:58:19 s'est exprimé, eh bien maintenant, c'est au tour de
00:58:21 Rost. Vous voulez revenir, Rost, sur la
00:58:23 position de la France face à la situation
00:58:25 au Niger. On rappelle que vous faites
00:58:27 souvent des allers-retours en Afrique
00:58:29 et notamment au Togo, et que
00:58:31 effectivement, il y a cette vision africaine.
00:58:33 - Oui, j'ai...
00:58:35 En fait,
00:58:37 j'entends beaucoup de choses qui se passent en ce
00:58:39 moment, et j'entends les commentaires des uns
00:58:41 et des autres qui interviennent sur différents médias,
00:58:43 et j'ai l'impression
00:58:45 d'une... Enfin, c'est même pas une impression, d'ailleurs,
00:58:47 c'est la conviction d'une
00:58:49 méconnaissance absolue de ce qui se passe
00:58:51 à l'international, de ce qui se passe en
00:58:53 Afrique, de ce qui se passe entre
00:58:55 la relation... entre
00:58:57 la France et l'Afrique,
00:58:59 même si aujourd'hui, il faudrait dire l'inverse,
00:59:01 mais entre l'Afrique
00:59:03 et la France, parce que justement, ils veulent
00:59:05 inverser les choses. Vous savez,
00:59:07 il y a quelques années,
00:59:09 lorsque, et je vais assumer
00:59:11 mes propos, je sais que ça choque quand je dis ça,
00:59:13 mais je vais le dire, parce que j'assume mes
00:59:15 propos, lorsque Nicolas Sarkozy
00:59:17 avait assassiné Kadhafi,
00:59:19 moi j'avais dit une chose à l'époque.
00:59:21 Vous savez quoi ? La France vient de
00:59:23 signer son arrêt de mort en Afrique.
00:59:25 - Alors,
00:59:27 rappelons que Sarkozy n'a pas
00:59:29 assassiné Kadhafi.
00:59:31 Les services soncrés ont aidé
00:59:33 à faire chuter Kadhafi.
00:59:35 C'est ce qu'on appelle la formule.
00:59:37 - La lecture qu'il y en a,
00:59:39 c'est en tout cas, par rapport à l'Afrique,
00:59:41 c'est celle-là.
00:59:43 Donc, après ce qui s'était passé
00:59:45 d'ailleurs, même en Côte d'Ivoire,
00:59:47 avec Laurent Gbagbo et son délogement,
00:59:49 par les services français, etc.
00:59:51 Donc, il y avait un sentiment,
00:59:53 déjà,
00:59:55 anti-français,
00:59:57 et je précise quand je dis ça,
00:59:59 aussi, c'est que les gens ne sont pas
01:00:01 contre le peuple français.
01:00:03 Ce ne sont pas les français qui vivent là-bas
01:00:05 qui ont des problèmes avec les
01:00:07 populations locales. C'est le
01:00:09 système. C'est l'État
01:00:11 français, cet État
01:00:13 colonial qui,
01:00:15 soi-disant, à un moment, il y a eu la décolonisation
01:00:17 et les indépendances de ces pays, mais
01:00:19 qui ne sont que théoriques. Parce que les accords
01:00:21 qui sont encore en vigueur aujourd'hui, c'est
01:00:23 celles qui ont été signées au moment des sorties
01:00:25 de la colonisation, et
01:00:27 qui asphyxient les peuples.
01:00:29 Ce qui fait que,
01:00:31 ça induit les migrations,
01:00:33 et nous, on le vit très mal, parce que lorsqu'on
01:00:35 arrive ici et qu'on se fait traiter de la manière
01:00:37 dont on se fait traiter, parfois,
01:00:39 par certains, du Front National
01:00:41 et toute la clique,
01:00:43 personne ne quitte son pays de gaieté de cœur.
01:00:45 Et les Africains veulent pouvoir reprendre
01:00:47 possession de leur richesse.
01:00:49 On sait que
01:00:51 la richesse d'un pays est basée aussi sur
01:00:53 l'or qu'il possède. - L'État français et les lobbies
01:00:55 avec qui il est peut-être en interdépendance
01:00:57 notamment des grands groupes. - Exactement.
01:00:59 Tout ce qu'on appelait la France-Afrique
01:01:01 et avec les réseaux
01:01:03 Focard à l'époque, qui
01:01:05 assassinaient des gens
01:01:07 qui n'étaient pas d'accord avec la politique française
01:01:09 et tous les dirigeants. On se souvient de Thomas Sankara
01:01:11 qui a été assassiné, et pour les
01:01:13 Africains, ce sont des choses qui sont
01:01:15 fondamentales et qui les ont marquées.
01:01:17 Mais ce qui se passe aujourd'hui, il y a ce mouvement-là,
01:01:19 où vous avez une nouvelle génération qui
01:01:21 part de ce qu'avait dit, cette phrase qu'avait dit
01:01:23 Thomas Sankara, "On peut assassiner un homme
01:01:25 mais on ne pourra jamais assassiner ses idées."
01:01:27 Et cette nouvelle génération, elle veut changer les choses,
01:01:29 elle veut que les richesses du continent
01:01:31 profitent aux populations locales pour éviter
01:01:33 qu'elles ne meurent dans le cimetière
01:01:35 à ciel géant qu'est la Méditerranée.
01:01:37 - Nicolas Corato, cette invasion des
01:01:39 pôles dont nous parle Ross,
01:01:41 qui est voulue selon lui par les Africains,
01:01:43 est-ce que vous pensez qu'effectivement la France
01:01:45 en est responsable ?
01:01:47 - Ce qu'on voit, et je rejoins ce que dit Ross,
01:01:49 c'est qu'en France, on a du mal à comprendre
01:01:51 et à interpréter
01:01:53 ce qui se passe sur le continent africain
01:01:55 parce que je pense qu'on a une lecture
01:01:57 y compris politicienne du sujet
01:01:59 avec des visions
01:02:01 positives ou négatives
01:02:03 de la colonisation, de la post-colonisation.
01:02:05 La réalité,
01:02:07 c'est peut-être aussi que ce qui se passe
01:02:09 aujourd'hui en Afrique, c'est l'échec
01:02:11 d'une politique française,
01:02:13 dont on se demande d'ailleurs à quoi elle sert vraiment
01:02:15 parce que si on est très
01:02:17 scientifique, économique, ça représente
01:02:19 je crois 2% des échanges commerciaux,
01:02:21 les échanges avec l'Afrique, donc
01:02:23 tout ça pour ça d'une certaine manière. - Pas que française
01:02:25 mais aussi britannique, américaine. - Tant de soldats
01:02:27 engagés, des soldats français tués,
01:02:29 des problématiques
01:02:31 parfois très violentes avec les populations
01:02:33 locales, pour au final
01:02:35 très peu de résultats
01:02:37 y compris au bénéfice de la France.
01:02:39 Et puis l'autre chose, c'est aussi l'échec,
01:02:41 il faut le dire, des élites
01:02:43 africaines, qui sont dans l'incapacité
01:02:45 aussi de construire
01:02:47 l'avenir de leur continent.
01:02:49 Donc il y a une responsabilité qui est partagée.
01:02:51 - Non, là je suis pas d'accord. - La France a sa responsabilité
01:02:53 mais manifestement, les régimes
01:02:55 politiques en Afrique sont
01:02:57 majoritairement corrompus,
01:02:59 parfois avec
01:03:01 et souvent avec l'accord
01:03:03 voire le soutien des puissances occidentales,
01:03:05 dont la France, mais pas seulement, mais manifestement
01:03:07 il y a une problématique aussi depuis l'indépendance
01:03:09 de créer des élites africaines
01:03:11 qui gèrent le pouvoir
01:03:13 dans l'intérêt de leur population. - La question c'est
01:03:15 pourquoi on peut prendre le pouvoir sans être soutenu ?
01:03:17 - Mais on en parle au Mali, on en parle
01:03:19 au Niger, on en parle au Tchad, on peut parler
01:03:21 de à peu près tous les pays africains
01:03:23 où effectivement on a un problème de mise en place
01:03:25 de processus démocratique. Je veux dire
01:03:27 que la France a certainement sa part de responsabilité
01:03:29 dans le fait que ses régimes n'aient pas pu prospérer
01:03:31 mais il y a aussi des élites africaines qui doivent
01:03:33 prendre leur part. - Bon, les vraies voix ça tourne,
01:03:35 Mickaël Sadoun, si on veut faire votre tour de table,
01:03:37 on vous lance tout de suite sur votre tour de table. - Aucun problème.
01:03:39 - On est d'accord ? - Allez, c'est parti. - Vous voulez revenir
01:03:41 sur... - Je veux revenir sur...
01:03:43 - Le fond de la croissance française pour le deuxième trimestre
01:03:45 annoncé par l'INSEE, Mickaël, je vous lance.
01:03:47 - Eh oui, je vais essayer de ne pas trop
01:03:49 vous ennuyer avec ce sujet mais il est quand même...
01:03:51 - C'est super intéressant. - Il est quand même important,
01:03:53 l'INSEE a publié les chiffres
01:03:55 de l'économie pour le deuxième trimestre
01:03:57 de cette année et
01:03:59 l'Institut annonce
01:04:01 0,5% de croissance
01:04:03 hors inflation, ce qui est
01:04:05 plutôt un excellent chiffre en fait, pour
01:04:07 être un peu global sur les 20 dernières
01:04:09 années, ça a été peu observé. Malgré tout,
01:04:11 pour ne pas entrer trop dans les détails,
01:04:13 on observe que cette croissance
01:04:15 ne profite pas forcément aux consommateurs
01:04:17 ou aux petits investisseurs.
01:04:19 - Oui, parce qu'on ne la voit pas trop en fait. - Exactement.
01:04:21 Cette croissance, elle est poussée par quoi en fait ? Parce qu'il y a des
01:04:23 indicateurs poussés de la croissance,
01:04:25 on ne regarde pas qu'un taux de croissance
01:04:27 quand on est économiste, qui permettent de comprendre
01:04:29 d'où vient la croissance. En l'occurrence, elle vient
01:04:31 d'une augmentation des exportations et notamment
01:04:33 de certains moyens de transport,
01:04:35 de paquebots, d'avions, etc.
01:04:37 Donc, ça n'est pas une croissance qui est de nature
01:04:39 à retomber sur le consommateur
01:04:41 immédiatement. D'ailleurs, la consommation
01:04:43 des ménages recule, ce qui est
01:04:45 le signe normalement précurseur
01:04:47 d'une crise économique.
01:04:49 Les seules fois où la consommation intérieure des ménages
01:04:51 a reculé, c'était en 2009
01:04:53 après la crise financière. - Les subprimes
01:04:55 de 2008. - Exactement. Et au moment
01:04:57 du Covid. Donc, c'est un indicateur qui est
01:04:59 très négatif. L'investissement immobilier recule
01:05:01 sous l'effet de la hausse des taux d'intérêt.
01:05:03 Donc, on est dans une situation
01:05:05 économique où les dirigeants,
01:05:07 ils ont raison, ils font leur communication,
01:05:09 il y a une part de professeurs autoréalisatrices en économie,
01:05:11 mais Bruno Le Maire se félicite de ses chiffres de croissance.
01:05:13 Et de l'autre côté, il y a
01:05:15 fort à craindre qu'une crise sociale
01:05:17 arrive en France, parce qu'on
01:05:19 est dans un contexte de remontée des taux,
01:05:21 d'une croissance qui, on l'a dit,
01:05:23 ne retombe pas et ne donne pas ses fruits
01:05:25 aux consommateurs, et d'un gouvernement
01:05:27 qui va par-dessus le marché faire
01:05:29 des économies budgétaires et même augmenter
01:05:31 les taxes. Donc, moi, je pense que c'est
01:05:33 un climat qu'il faut vraiment surveiller
01:05:35 de très près. - L'hiver arrive et tout va être gelé.
01:05:37 - Et je ne suis pas sûr que
01:05:39 d'ici l'hiver, il n'y ait pas un gros mouvement de révolte
01:05:41 sociale en France. C'est quelque chose
01:05:43 qui est vraiment à surveiller.
01:05:45 - Eh bien, merci. - Vous voyez que c'était intéressant,
01:05:47 pourquoi vous dites que j'ai essayé de faire en sorte.
01:05:49 - C'est passionnant.
01:05:51 - Allez, dans quelques instants, pardonnez-moi.
01:05:53 - Ah, ça arrive. C'est le petit
01:05:55 chacha dans la gogorge.
01:05:57 - C'est la croissance.
01:05:59 - C'est la croissance.
01:06:01 La croissance m'a tué.
01:06:03 - Vous vouliez évoquer quelque chose.
01:06:05 - Oui, voilà. Dans quelques instants, c'est le coup de trajectoire
01:06:07 des vraies voix. Le sujet du jour qui est
01:06:09 la question qu'on vous pose sur Twitter.
01:06:11 Emmanuel Macron défend
01:06:13 l'enracinement et l'université de la France
01:06:15 pour notre culture. Qu'est-ce que c'est pour vous ?
01:06:17 Elle est singulière, cette culture ?
01:06:19 Elle est plurielle ou les deux à la fois ?
01:06:21 Pour vous, chers auditeurs, elle est singulière
01:06:23 à 75% pour l'instant. - Ah oui ?
01:06:25 - Et puis les deux à la fois, ça passe après, mais c'est juste à 19%.
01:06:27 - Et 5%
01:06:29 pour plurielle ? - Vous avez bien calculé.
01:06:31 - Oui, j'avais vu.
01:06:33 Mais je peux calculer aussi.
01:06:35 - Continuez à voter, on va voir si ça bouge, ces chiffres.
01:06:37 Et puis vous nous appelez aussi au 0826
01:06:39 300 300 pour réagir sur ce que vous entendez
01:06:41 à l'antenne, parce que Sud Radio, c'est votre radio.
01:06:43 - 8 x 7 ? 8 x 7 ?
01:06:45 56 ! - Restez à l'écoute.
01:06:47 Sud Radio, c'est bien plus qu'une station de radio,
01:06:49 c'est votre complice au quotidien.
01:06:51 Si vous avez des questions, si vous voulez partager
01:06:53 avec nous, le standard, c'est le 0
01:06:55 826 300 300
01:06:57 à 18h30 sur Sud Radio.
01:06:59 Sud Radio, c'est le coup de projecteur des Vraies Voix
01:07:01 avec nos Vraies Voix qui sont toujours là.
01:07:03 Rost, qui est artiste, réalisateur et fondateur
01:07:05 de Banlieue Active.
01:07:07 Nicolas Carato, président du think tank Place de la République.
01:07:09 Et Mickaël Sadoun,
01:07:11 chroniqueur et consultant.
01:07:13 Et c'est parti pour le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:07:15 Les Vraies Voix Sud Radio
01:07:17 Le coup de projecteur des Vraies Voix
01:07:19 L'interview est arrivée au moment
01:07:21 où on ne s'y attendait plus.
01:07:23 Emmanuel Macron s'est enfin livré
01:07:25 sur les émeutes, la crise qu'il qualifie
01:07:27 de civilisation. L'immigration,
01:07:29 l'autorité. Une interview
01:07:31 de presse écrite dans le Figaro
01:07:33 qu'il a accordé lors de son voyage en Océanie
01:07:35 livrée uniquement maintenant
01:07:37 donc forcément à la demande du chef d'Etat
01:07:39 une fois l'émotion passée, ajoute-t-il.
01:07:41 On a compris.
01:07:43 Nous vous proposons de revenir sur l'un
01:07:45 des propos du président. Emmanuel
01:07:47 Macron défend l'enracinement
01:07:49 et l'universalité de la France.
01:07:51 Il dit "notre culture est
01:07:53 une et plurielle".
01:07:55 Pour vous, auditeurs de Sud Radio,
01:07:57 alors, notre culture, elle est singulière,
01:07:59 elle est plurielle, ou
01:08:01 les deux à la fois ? Vous avez trois possibilités.
01:08:03 On redonne la tendance,
01:08:05 peut-être Judith ? - Elle est singulière à 75%
01:08:07 et les deux à la fois à 19%.
01:08:09 Vous pouvez continuer à voter, évidemment.
01:08:11 Et puis on va écouter, on va faire
01:08:13 un petit tour d'abord des Vraies Voix, c'est ça ?
01:08:15 Avant d'écouter l'extrait. Bon. Alors Nicolas
01:08:17 Carato,
01:08:19 je vais y arriver.
01:08:21 - C'est parce qu'elle est fan de Nicolas Carabatici.
01:08:23 Caratici, Carabato,
01:08:25 enfin bon, on peut.
01:08:27 - Je suis désolée.
01:08:29 Voilà. On va faire un petit tour.
01:08:31 - Bien joué ! - Il est fort !
01:08:33 - Non mais c'est son côté
01:08:35 vénitien, on l'a dit. C'est son côté vénitien.
01:08:37 - Alors Nicolas Carato, donc,
01:08:39 notre culture, selon vous,
01:08:41 on va vous reposer la même question qu'aux auditeurs,
01:08:43 elle est singulière, plurielle, ou les deux à la fois en France ?
01:08:45 - D'abord, tout ça ne veut rien dire.
01:08:47 Qu'est-ce que c'est que ce choix ?
01:08:49 La culture française, est-elle une ou plurielle ?
01:08:51 Suis-je tout seul ou plusieurs ?
01:08:53 Vous voyez ce que je veux dire ? Suis-je unique ou différent ?
01:08:55 - On a combien de temps pour répondre ?
01:08:57 - Ce président de la République
01:08:59 a trouvé quand même le chic de
01:09:01 toujours, toujours, toujours, éviter
01:09:03 finalement de poser les problèmes
01:09:05 de manière assez simple, voilà.
01:09:07 Et de manière logique.
01:09:09 Pour partir dans un débat, il faut quand même avoir une question
01:09:11 qui soit clairement posée.
01:09:13 La question, c'est qu'en fait, il ne veut pas trancher.
01:09:15 Une question qui est
01:09:17 positivement très importante dans l'histoire française,
01:09:19 c'est de savoir si la France
01:09:21 est un pays, je dirais,
01:09:23 distinct des autres,
01:09:25 avec une culture qui est la propre,
01:09:27 la sienne, ou est-ce que c'est un pays qui a vocation
01:09:29 à l'universel ? C'est ça le sujet.
01:09:31 Est-ce qu'on est une culture,
01:09:33 est-ce que la France vaut quelque chose parce qu'elle a une vocation
01:09:35 universaliste dans le monde, ou est-ce que
01:09:37 c'est finalement un pays parmi
01:09:39 d'autres qui a son propre folklore, sa propre culture ?
01:09:41 Et il y a là-dessus, on voit bien,
01:09:43 deux courants politiques qui s'affrontent.
01:09:45 On peut aller voir, par exemple, aujourd'hui,
01:09:47 la Rassemblement National qui va plutôt vous dire que la vocation
01:09:49 de la France, c'est une vocation de défendre sa culture,
01:09:51 sa folklore, ses racines chrétiennes, et puis
01:09:53 à gauche, on va vous dire qu'il y a effectivement une vocation,
01:09:55 voire même un devoir d'universalisme
01:09:57 de la France depuis la période
01:09:59 des Lumières. Mais en disant
01:10:01 c'est à la fois l'un et l'autre,
01:10:03 c'est en même temps d'Emmanuel Macron qui revient,
01:10:05 ça ne veut rien dire à personne,
01:10:07 je pense qu'on va tous être d'accord pour dire que ça ne veut
01:10:09 rien dire. - Moi non, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:10:11 - Eh bien, on ne va pas être d'accord parce que ça ne veut
01:10:13 rien dire. - Moi je pense que ça peut... - Encore une fois,
01:10:15 si vous êtes tout seul ou plusieurs aujourd'hui, là,
01:10:17 assis à votre chaise, vous aurez du mal à répondre. - Excusez-moi Nicolas,
01:10:19 on parle plutôt de la singularité
01:10:21 à mon avis que singulière,
01:10:23 c'est-à-dire qu'on a quand même une singularité de la culture
01:10:25 en France, comme je suppose d'autres pays
01:10:27 ont, Michael Sadoun, et que finalement
01:10:29 on peut tout à fait avoir une singularité de cette culture
01:10:31 et être en même temps pluriel, c'est-à-dire
01:10:33 avec une diversité globale, c'est ça qu'il voulait dire
01:10:35 M. Macron, je crois. - Oui, je suis d'accord,
01:10:37 mais sur ça, c'est presque
01:10:39 une banalité de le dire, je veux dire, toute culture
01:10:41 est au confluent de plusieurs sources,
01:10:43 je sais pas, si vous prenez la musique,
01:10:45 le rock anglais est un... - Restez pas devant le micro pour parler.
01:10:47 - Pardon. - Mais parce que vous faisiez
01:10:49 le chemin de la force.
01:10:51 - Je fais le chemin même d'Emmanuel Macron
01:10:53 qui va de gauche à droite.
01:10:55 Mais si vous voulez,
01:10:57 oui, je parlais de musique, mais
01:10:59 le rock anglais est un dérivé du blues
01:11:01 qui lui-même vient du jazz, qui lui-même vient du
01:11:03 ragtime, je veux dire, une culture,
01:11:05 c'est une unité syncrétique
01:11:07 entre plusieurs mouvements qui arrivent,
01:11:09 en plus la France, on voit bien qu'on a
01:11:11 un pied en Espagne, vous allez à
01:11:13 Perpignan, vous êtes très proche des Espagnols, vous allez
01:11:15 à Nice, vous êtes très proche des Italiens,
01:11:17 - Vous allez à Colmar, c'est différent.
01:11:19 - Bon, je veux dire, au bout d'un moment,
01:11:21 c'est une évidence, mais ça ne doit pas
01:11:23 être le prétexte pour dire que
01:11:25 tout doit changer d'un coup
01:11:27 non plus, c'est-à-dire que c'est comme une langue,
01:11:29 elle évolue,
01:11:31 la langue parlée, donc il y a tous les mots,
01:11:33 tous les années, pardon,
01:11:35 tous les ans, des nouveaux mots qui entrent dans le dictionnaire,
01:11:37 mais si vous avez tous les mots qui changent d'un coup, si vous voulez,
01:11:39 c'est plus la même langue, donc j'ai l'impression
01:11:41 que sur ça, on ne peut dire que des banalités,
01:11:43 oui, une culture, elle évolue, elle est plurielle,
01:11:45 après, évidemment, il doit y avoir
01:11:47 quelque chose qui en reste dans le temps pour que ce soit
01:11:49 la même culture, mais bon, après, est-ce que
01:11:51 la France a une vocation à l'universalité ?
01:11:53 Probablement, mais cette
01:11:55 universalité, elle s'appuie quand même sur ses racines
01:11:57 qui sont particulières et qui sont chrétiennes,
01:11:59 parce que vous opposez quand même les racines
01:12:01 judéo-chrétiennes de la France à son
01:12:03 universalisme, mais en réalité,
01:12:05 elles sont
01:12:07 totalement compatibles, et les Lumières sont
01:12:09 un dérivé du judéo-christianisme, mais totalement.
01:12:11 - Mais Rost, alors, on a bien
01:12:13 entendu que les deux premières vrais voix
01:12:15 ne cautionnaient pas cette phrase du
01:12:17 président de la République, est-ce qu'elle
01:12:19 n'aide pas quand même, Rost, cette phrase
01:12:21 à mettre le débat
01:12:23 sur la table, sur
01:12:25 quelle société nous voulons faire, quand même ?
01:12:27 - Mais je pense que c'est une réponse qu'il fait
01:12:29 à certains qui
01:12:31 ont des discours, justement,
01:12:33 sectaires là-dessus, ils oublient que la France a
01:12:35 une histoire, la France a
01:12:37 un parcours, moi je fais partie de ceux qui disent
01:12:39 voilà, la France
01:12:41 elle est judéo-chrétienne, bon,
01:12:43 moi ça ne me pose aucun problème, maintenant
01:12:45 il y a d'autres populations qui sont arrivées,
01:12:47 qui ont construit aussi ce
01:12:49 pays, qui ont contribué à l'économie,
01:12:51 à la culture et à l'élevation
01:12:53 de ce pays, et
01:12:55 donc, il faut prendre en considération.
01:12:57 Je ne vais pas m'étaler, je vais juste
01:12:59 sortir quelques noms, pour boucler
01:13:01 ça, ces personnes qui,
01:13:03 pourtant elles, passent leur temps
01:13:05 justement à critiquer
01:13:07 ça, elles s'appellent Zemmour,
01:13:09 elles s'appellent Messiah,
01:13:11 elles s'appellent Jacobelli,
01:13:13 elles s'appellent Ciotti.
01:13:15 - Elles s'appellent aussi Rokhaya Diallo, elles s'appellent aussi...
01:13:17 - Voilà, par exemple, si vous voulez. Mais je veux dire, ce que je veux dire,
01:13:19 c'est que ce sont ces gens-là,
01:13:21 qui vous font la leçon en permanence
01:13:23 de... Non mais, sauf que
01:13:25 Rokhaya, elle vous dit pas que
01:13:27 la France, elle est
01:13:29 unique. - Non, elle dit que la France, c'est autre chose.
01:13:31 - Non mais ça, c'est encore un autre débat.
01:13:33 Après, on peut débattre
01:13:35 de ça, on peut ouvrir le débat.
01:13:37 - Ça y vient, dans le débat, je suis désolée.
01:13:39 La pluralité de la France, c'est justement
01:13:41 sa diversité.
01:13:43 - Le racisme, c'est une forme de culture.
01:13:45 - On peut pas passer sa vie, excusez-moi,
01:13:47 à monter une communauté contre l'autre,
01:13:49 que ça soit dans un sens ou dans l'autre.
01:13:51 - Justement, sauf que... - Que ce soit les blancs ou les noirs,
01:13:53 on peut le dire comme ça aussi. - Oui, en l'occurrence...
01:13:55 Mais c'est pour ça que je vous dis que c'est un autre débat.
01:13:57 Parce que là, vous rentrez sur la question de la couleur
01:13:59 ou quoi. Moi, on vous parle de la culture
01:14:01 et d'un pays.
01:14:03 Et est-ce qu'on fait...
01:14:05 On est une société
01:14:07 plurielle
01:14:09 ou est-ce qu'on est une société, justement,
01:14:11 unique ? On est une société plurielle,
01:14:13 qu'on le veuille ou non, qu'ils le veuillent ou non.
01:14:15 Et je parle de ces gens-là parce que ce sont eux
01:14:17 qui passent leur temps à parler
01:14:19 justement de ce côté unique de la France.
01:14:23 - Est-ce qu'on a quand même une singularité en France ?
01:14:25 La question, elle, est aussi, est-ce qu'on a une singularité en France ?
01:14:27 - Eh bien, on peut prendre les textes fondateurs.
01:14:29 - Prenons-y. - Les textes fondateurs, pardon,
01:14:31 de revenir à la Déclaration des droits de l'homme
01:14:33 et du citoyen, de 1789.
01:14:35 C'est bien la Déclaration des droits de l'homme
01:14:37 et du citoyen.
01:14:39 C'est pas la Déclaration des droits des Français.
01:14:41 C'est la Déclaration des droits
01:14:43 de l'homme avec un grand H, c'est-à-dire une vocation
01:14:45 universelle. C'est pas l'idée
01:14:47 de dire "il y a les Français qui ont des droits
01:14:49 et puis les autres qui en ont d'autres". Non !
01:14:51 L'homme, il est... Il naît libre
01:14:53 et égal en droit, ou d'où
01:14:55 qu'il naisse, d'où qu'il vienne et
01:14:57 où qu'il aille. C'est ça la culture française.
01:14:59 Et c'est pour ça que moi, je l'oppose
01:15:01 à la culture judéo-chrétienne.
01:15:03 - Ah bah, pour le temps, c'est dans le texte.
01:15:05 - Et tout comme je considère qu'avant la culture
01:15:07 judéo-chrétienne, il y a aussi la culture gréco-romaine
01:15:09 qui est peut-être beaucoup plus impactante
01:15:11 sur l'époque et notre manière de penser
01:15:13 le monde que la pensée judéo-chrétienne.
01:15:15 On peut en discuter pendant 4 heures.
01:15:17 Mais notre fondation républicaine,
01:15:19 ce qui, à un moment, quand même, faut partir des bases,
01:15:21 des textes qui nous fondent, qui fondent
01:15:23 le fameux "Vivre ensemble" dont nous parlons aujourd'hui,
01:15:25 ces textes-là ne font pas
01:15:27 de différence entre les hommes
01:15:29 selon leur évolution et leur culture propre.
01:15:31 - Vous nous appelez au 0 826
01:15:33 300 300 pour l'instant
01:15:35 dans la petite
01:15:37 consultation. Vous dites
01:15:39 "La France est singulière à 75%
01:15:41 pluriel à 5%
01:15:43 les deux à la fois 19%".
01:15:45 - En toile de fond, la question de l'immigration
01:15:47 évidemment, sur laquelle Emmanuel Macron
01:15:49 avait donné des objectifs
01:15:51 pour le débat parlementaire de la rentrée.
01:15:53 La semaine passée, lors de son
01:15:55 interview télévisée, on écoute.
01:15:57 - Et moi j'ai bon espoir que les oppositions
01:15:59 républicaines qui veulent
01:16:01 que le pays soit mieux protégé
01:16:03 dans ses frontières et moins
01:16:05 d'immigration clandestine, raccompagnent
01:16:07 mieux vers leur pays d'origine ceux
01:16:09 qui n'ont rien à faire chez nous et qui en particulier
01:16:11 troublent l'ordre public ou sont dangereux.
01:16:13 Et intègrent mieux ceux qui sont là et aident la nation
01:16:15 à réussir, et bien qu'en bonne foi
01:16:17 ils nous aident à bâtir un texte.
01:16:19 Là il dit, le président de la République
01:16:21 "Nous serons forcément pluriels puisque
01:16:23 nous allons accueillir". Mais, nous
01:16:25 serons un, puisqu'il faudra
01:16:27 que si on vous accueille, vous
01:16:29 acceptiez d'une certaine manière notre
01:16:31 société. Michael Sadoun.
01:16:33 - Mais encore une fois, ça me paraît être une évidence.
01:16:35 Rost disait tout à l'heure que
01:16:37 la France était plurielle.
01:16:39 Evidemment, il y a des gens qui viennent de
01:16:41 partout dans le monde, mais il faut
01:16:43 que Rost,
01:16:45 comme moi, qui vient
01:16:47 d'Algérie et du Maroc
01:16:49 et Rost qui a des origines au
01:16:51 Togo, nous trouvions ensemble dans ce
01:16:53 pays quelque chose en commun pour échanger.
01:16:55 Et nous avons des choses en commun pour échanger.
01:16:57 - Et Nicolas qui a des origines italiennes.
01:16:59 - 7 choses en commun, ça s'appelle
01:17:01 la France, la République. Et je pense
01:17:03 que, même dans la culture,
01:17:05 nous allons accepter tous les deux,
01:17:07 que les gens qui sont peut-être là depuis
01:17:09 100 ans, 200 ans ou plus,
01:17:11 donnent, non pas l'unique curseur
01:17:13 parce que nous avons notre part à apporter à la culture
01:17:15 commune de ce pays, mais donnent
01:17:17 un certain curseur de ce qui pourrait
01:17:19 être, disons, la norme culturelle
01:17:21 publique. Voilà. Alors, évidemment,
01:17:23 un pays doit s'enrichir de sa diversité,
01:17:25 mais il ne doit pas non plus
01:17:27 oublier son histoire,
01:17:29 oublier ses racines dans cette diversité.
01:17:31 Il faut qu'il y ait une continuité harmonieuse qui se trace
01:17:33 et qui s'enrichisse aussi avec la diversité.
01:17:35 Mais au bout d'un moment, il faut qu'il y ait
01:17:37 une continuité aussi, parce que sinon,
01:17:39 il y a un sentiment de rupture des gens qui sont
01:17:41 certainement nostalgiques d'une France qui était plus
01:17:43 capable de centraliser,
01:17:45 d'harmoniser, d'unifier avec
01:17:47 une culture unique et avec un système politique
01:17:49 unique, et ça peut créer des réactions
01:17:51 de rejet qui, pour le coup, sont néfastes.
01:17:53 - Rost, est-ce que sur la question de l'immigration,
01:17:55 il n'y a pas aussi un problème de la manière dont on accueille
01:17:57 les gens ? Est-ce que finalement, parce qu'on dit souvent que les gens
01:17:59 qui viennent ne font pas d'efforts pour parler français,
01:18:01 ils ne font pas d'efforts en général pour s'adapter,
01:18:03 etc., mais personne ne leur apprend ?
01:18:05 Il y a finalement assez peu de formations
01:18:07 et de formations d'accueil
01:18:09 mises en place pour les gens qui débarquent dans ce pays
01:18:11 pour leur apprendre les essentiels, justement,
01:18:13 de la citoyenneté et de la République, et aussi
01:18:15 les essentiels de la langue.
01:18:17 - Mais lorsque vous instruisez les gens,
01:18:19 ça veut dire que vous leur donnez
01:18:21 la possibilité de revendiquer
01:18:23 leur existence dans la société
01:18:25 et avec tout ce qui va avec. C'est ce qui se passe
01:18:27 aujourd'hui avec la nouvelle génération, par exemple.
01:18:29 Quand vous prenez ceux qui sont
01:18:31 arrivés avant, qu'est-ce qui se passe ?
01:18:33 C'est qu'on a été les chercher parce qu'on avait besoin
01:18:35 de main-d'oeuvre bon marché
01:18:37 pour construire la France, pour la
01:18:39 relever déjà pendant la guerre
01:18:41 parce qu'on a été arracher des gens
01:18:43 chez eux pour pouvoir défendre la France.
01:18:45 - Après il fallait vider les poubelles.
01:18:47 - Voilà, exactement. Il y a plein de métiers
01:18:49 que "les locaux"
01:18:51 ne voulaient pas faire.
01:18:53 Donc on a été chercher ces main-d'oeuvre-là.
01:18:55 Et aujourd'hui,
01:18:57 ces gens se sont établis,
01:18:59 ils ont construit la France et ils ont eu
01:19:01 des enfants. Il y a première, deuxième,
01:19:03 troisième, voire quatrième génération pour certains.
01:19:05 Certains ont vu leurs parents
01:19:07 trimer toute leur vie,
01:19:09 se taire, courber les chines
01:19:11 et subir.
01:19:13 Et aujourd'hui,
01:19:15 beaucoup sont à la retraite et n'ont même pas de quoi
01:19:17 payer le loyer. Et donc vous avez cette
01:19:19 génération où, parfois,
01:19:21 je vous en parle parce que c'est un sujet sur lequel
01:19:23 j'ai travaillé tellement profondément,
01:19:25 et les gamins vous disent "mais regarde, moi, mes grands-frères,
01:19:27 mes grandes sœurs, ils ont fait des études et tout ça,
01:19:29 mais quand ils vont chercher du boulot,
01:19:31 ils envoient des CV, des centaines de CV,
01:19:33 ils n'ont même pas de réponse
01:19:35 parce qu'ils s'appellent Mohamed, parce qu'ils s'appellent
01:19:37 Rachid, parce qu'ils s'appellent Mouamadou,
01:19:39 et qu'ils viennent de tel quartier par exemple,
01:19:41 l'Adresse et tout ça. - Sauf que certains Rachid,
01:19:43 certains Mouamadou ont réussi et on peut
01:19:45 donner plein d'exemples autour de nous aussi.
01:19:47 Donc il y a possibilité. - Oui, mais parce que
01:19:49 beaucoup se sont pris en main aussi. Vous regardez dans les
01:19:51 quartiers, c'est là où il y a le plus de création d'entreprises.
01:19:53 - Les gens qui réussissent en général
01:19:55 se prennent en main. - Exactement.
01:19:57 - Donc il faut se prendre en main.
01:19:59 - Non mais c'est important
01:20:01 de se prendre en main. Mais en même temps,
01:20:03 la République est là pour garantir aussi
01:20:05 justement l'équité.
01:20:07 Et cette équité là, lorsqu'elle...
01:20:09 De toute façon, je dis toujours, là où la République est absente,
01:20:11 ce sont les occurrentistes qui prolifèrent.
01:20:13 Parce que ce sont eux qui prennent la place.
01:20:15 Et ces failles là, elles sont comblées.
01:20:17 - Ceux qui mettent des sous aussi, qui mettent les associations en place.
01:20:19 - Exactement. Elles sont comblées autrement. Donc,
01:20:21 il y a une nouvelle génération qui est là,
01:20:23 elle ne veut plus courber les Chines,
01:20:25 elle veut autre chose, elle veut être
01:20:27 dans la République à part entière.
01:20:29 Et il faut l'entendre, et c'est en ça que je trouve que
01:20:31 le discours de Macron est entendable.
01:20:35 Et j'espère surtout qu'il va mettre en place
01:20:37 les actes qu'il fait pour ça.
01:20:39 - Et qu'il va être entendu.
01:20:41 Nicolas Couratteau, on va vous donner la parole dans une seconde.
01:20:43 On va quand même filer au standard avant et retrouver Gérald.
01:20:45 N'oubliez pas que vous pouvez nous appeler.
01:20:47 - Il y avait Richard aussi.
01:20:49 - Ah, il y avait Richard aussi. Alors, Richard, vous d'abord.
01:20:51 - Oui, oui. Richard de Toulouse.
01:20:53 - 0826-30301. Richard, bonsoir.
01:20:55 Bienvenue. Vous nous appelez de Toulouse, effectivement,
01:20:57 en haut de Garonne. On connaît bien Toulousain à Sud Radio.
01:20:59 Alors, Richard, qu'est-ce que
01:21:01 vous avez envie de nous dire de tout cela ?
01:21:03 On vous écoute. - Ma question,
01:21:05 c'est à vos invités,
01:21:07 qu'est-ce qu'ils voient comme solution pour que les communautés
01:21:09 ne vivent pas les unes à côté des autres
01:21:11 et en fait, elles puissent
01:21:13 se créer le melting pot
01:21:15 par les biens du mariage,
01:21:17 en faisant des enfants, qu'ils vont vivre des familles.
01:21:19 Mais aujourd'hui, mon souci,
01:21:21 il est là, c'est de voir des communautés
01:21:23 qui sont de moins en moins à s'unir.
01:21:25 - Le communautarisme,
01:21:27 c'est une très bonne question, Richard,
01:21:29 la question que vous posez. Figurez-vous qu'en fait,
01:21:31 la France, de tous les pays occidentaux, est un des pays
01:21:33 où il y a le plus de mariages mixtes.
01:21:35 Contrairement, par exemple, en Angleterre
01:21:37 où, comme vous le dites, les communautés vivent
01:21:39 les unes à côté des autres. Alors, le système
01:21:41 politique anglais reconnaît les droits de toutes les
01:21:43 communautés, mais en fait, les communautés ne se mélangent pas.
01:21:45 Et c'est vrai que je pense que le danger
01:21:47 qu'on vit en France aujourd'hui, c'est d'aller,
01:21:49 à mon sens, vers ce genre
01:21:51 d'organisation sociale
01:21:53 où les communautés vivraient
01:21:55 "en harmonie",
01:21:57 certes, mais les unes à côté des autres
01:21:59 et plus ensemble. Et je pense qu'aujourd'hui,
01:22:01 il faut peut-être regarder le verre à moitié plein
01:22:03 en France, malgré les critiques
01:22:05 et les difficultés qu'on peut pointer.
01:22:07 - Parce que c'est là-dessus qu'on peut communiquer
01:22:09 et inciter. - Malgré ce qu'on dit,
01:22:11 les communautés arrivent encore
01:22:13 à s'intégrer
01:22:15 et à vivre ensemble.
01:22:17 Le vrai sujet, c'est la liberté.
01:22:19 Vous disiez, comment on intègre
01:22:21 les gens ? On intègre les gens, effectivement, par l'éducation.
01:22:23 Qu'est-ce qu'on leur apprend dans l'éducation en France ?
01:22:25 À devenir des citoyens. C'est quoi être
01:22:27 citoyen ? C'est être libre. C'est quoi être libre ?
01:22:29 C'est être libre, y compris de
01:22:31 critiquer l'histoire du pays dans lequel vous êtes
01:22:33 aujourd'hui. Y compris
01:22:35 d'aller renoncer à être
01:22:37 discret. Parce que pendant des années, on a dit aux immigrés
01:22:39 "intégrez-vous, mais surtout restez
01:22:41 discret". On veut bien
01:22:43 de vous, allez à l'école, mais vous êtes gentils,
01:22:45 vous allez passer le bac, vous allez avoir des diplômes,
01:22:47 mais vous ne prendrez pas les meilleurs jobs, et surtout
01:22:49 vous fermez votre gueule, pardonnez-moi l'expression,
01:22:51 rester dans la discrétion, c'était un ancien ministre
01:22:53 intérieur qui avait dit qu'il fallait que les musulmans en France
01:22:55 fassent preuve de discrétion. Non, moi je
01:22:57 pense que quand on est citoyen et pleinement
01:22:59 citoyen, on est libre. On est même libre.
01:23:01 - On est même libre. - C'est une discrétion religieuse.
01:23:03 - C'est pas une discrétion économique.
01:23:05 - C'est différent.
01:23:07 - De dire qu'on n'aime pas son pays.
01:23:09 Vous comprenez ? C'est ça le libre-arbitre. Et c'est peut-être ça
01:23:11 la culture française. - On retourne,
01:23:13 Nicolas, on retourne au 0800
01:23:15 - Messieurs, messieurs, messieurs, 0826
01:23:17 300 300. Gérald, c'est à
01:23:19 vous pour votre intervention. Vous êtes dosser,
01:23:21 rappelons-le. - On vous écoute, Gérald.
01:23:23 - Oui, alors, très
01:23:25 intéressant le débat. Alors moi je dirais
01:23:27 qu'on est un pays unique dans le monde, au
01:23:29 niveau culture, on est pluriel. C'est
01:23:31 évident. Quand nous avons des
01:23:33 personnes qui viennent de pays étrangers,
01:23:35 c'est évident qu'il y a
01:23:37 une adaptation des genders, ce qui est très
01:23:39 complexe, parce qu'il n'y a pas
01:23:41 tous les moyens qu'ils ont donnés à ces gens,
01:23:43 justement, qui sont de cultures différentes
01:23:45 et qui n'ont pas justement les mêmes
01:23:47 pensées religieuses ou alors les mêmes
01:23:49 principes de vie, parce que voilà, c'est tout
01:23:51 un système qui est derrière.
01:23:53 La France, on disait que c'est gaulois,
01:23:55 on a quand même un peu évolué.
01:23:57 Je pense que j'ai relevé quelque chose
01:23:59 d'intéressant tout à l'heure.
01:24:01 C'est vrai qu'on a dit que
01:24:03 les Canadiens recourent belles d'eau,
01:24:05 ce qui est tout à fait vrai. On les a fait venir
01:24:07 en masse dans les années
01:24:09 50, 60, 70, parce qu'on
01:24:11 avait besoin d'eux. C'est sûr que ces personnes-là
01:24:13 ont subi quelque chose de la
01:24:15 part des politiques, et là je
01:24:17 dis bien, de la part
01:24:19 des politiques et évidemment au niveau
01:24:21 d'une société, puisqu'on
01:24:23 leur a dit maintenant "vous êtes là pour bosser"
01:24:25 et point final. Donc ça, c'est pas
01:24:27 normal. - Et là, du coup,
01:24:29 il faut trouver quelque chose pour relancer, pour dynamiser.
01:24:31 Finalement, c'est ce qui ressort
01:24:33 de... Restez là,
01:24:35 Gérald, parce qu'il y a une réaction, justement, de
01:24:37 Michael Sadoun, par rapport à ce que vous dites.
01:24:39 - L'intégration économique,
01:24:41 c'est une chose, et vous dites "on les a fait
01:24:43 venir", mais ils ont aussi fait le
01:24:45 choix de venir parce qu'ils ont estimé que la France
01:24:47 leur promettait un avenir économique peut-être
01:24:49 meilleur que dans leur pays. Désolé,
01:24:51 mais à l'époque, l'Algérie, dans les années 60
01:24:53 ou 50, c'était pas
01:24:55 extrêmement développé, et peut-être que c'était mieux
01:24:57 d'être dans une cité HLM qui promettait les
01:24:59 innovations de l'époque, à savoir... - Promettait.
01:25:01 - Mais qui les donnaient. - Mais à l'époque, c'était
01:25:03 l'El Dorado, la salle de bain. - La salle de bain
01:25:05 individuelle, les chambres... - Quand c'est élevé en premières années, à l'entrance...
01:25:07 - Mais vous rigolez, c'était une grande
01:25:09 innovation, et à l'époque, on
01:25:11 fait passer ça pour... On les a
01:25:13 casés dans ces parcs... Je veux dire,
01:25:15 à l'époque, c'était une innovation
01:25:17 urbaine importante, et c'était un progrès
01:25:19 social, vraiment, pour ces gens-là qui venaient, et j'en
01:25:21 sais quelque chose, puisque ma famille faisait partie de cette
01:25:23 immigration. Ensuite,
01:25:25 pourquoi
01:25:27 les gens se réagrègent culturellement à la France ?
01:25:29 Moi, pourquoi je vois des communautés
01:25:31 religieuses, ethniques, parfois
01:25:33 même sexuelles, qui se distinguent et
01:25:35 qui se différencient, et qui même s'affrontent de plus en plus
01:25:37 en France ? C'est parce que je pense que tous les
01:25:39 individus ont un besoin de se fondre dans un
01:25:41 collectif, que la France elle-même
01:25:43 s'est disloquée, je pense,
01:25:45 sous l'effet d'un certain discours,
01:25:47 parfois culpabilisateur, parfois simplement
01:25:49 sous l'effet de l'individualisme roi, du règne de
01:25:51 l'argent, etc. Mais je pense que la France
01:25:53 elle-même s'est disloquée, n'a plus donné quelque chose
01:25:55 à aimer en commun
01:25:57 à tous les gens de ce pays, et que les gens, naturellement,
01:25:59 se sont rabattus sur leur religion,
01:26:01 qui leur proposait une
01:26:03 autorité, une communauté, des valeurs
01:26:05 spirituelles, morales, qui sortaient un petit peu
01:26:07 de cette société de consommation
01:26:09 et de l'individualisme.
01:26:11 - Gérald, je vous écoute la parole, mais en 10
01:26:13 secondes, on a 10 secondes, Gérald, un petit
01:26:15 sentiment que vous nous livrez depuis
01:26:17 au CERN, 0826-300-300.
01:26:19 - Allez, mon sentiment, le vivre ensemble, ce serait
01:26:21 tellement beau, le vivre ensemble sur tous
01:26:23 les niveaux, ce serait merveilleux.
01:26:25 Maintenant, c'est ce que je souhaite. Maintenant, ce que dit Emmanuel
01:26:27 Macron, effectivement,
01:26:29 il faut l'adapter, ce qui sera peut-être
01:26:31 fait ou pas fait, mais en tout cas, moi, ce que je
01:26:33 souhaite, c'est que toutes les communautés
01:26:35 puissent se dire "on s'aime", et ça,
01:26:37 ce serait beau. - Et mons nous,
01:26:39 soyez autobuste, parlons
01:26:41 vrai sur ce radio aussi, vous restez
01:26:43 avec nous, chers auditeurs, parce que
01:26:45 pour le coup, c'est le vrai bonheur de Frédéric
01:26:47 Grandel. - Oui, on va
01:26:49 parler avec Roche, parce que justement, ce
01:26:51 monsieur, il mène des actions exceptionnelles
01:26:53 et vous allez voir, on va en parler avec
01:26:55 lui. - Mickaël Sadoun et Nicolas Corrato,
01:26:57 vous restez avec nous aussi, et puis vous, auditeurs,
01:26:59 vous pouvez toujours réagir au 0826-300-300,
01:27:01 évidemment, à tout de suite.
01:27:03 Frédéric Grandel, Judith Beller.
01:27:05 - Allez, je la refais encore, parce que
01:27:07 plus que deux jours. - Oui, oui, allez-y. - Allez, va chercher
01:27:09 bonheur. - Le bonheur
01:27:11 a des crosses, Nicolas Corrato et Mickaël
01:27:13 Sadoun, allez, c'est parti !
01:27:15 - C'est subjectif, la comédie meurt
01:27:17 à elle. - Imaginons un instant que
01:27:19 vous soyez un homme malhonnête. - Imaginons.
01:27:21 - Dans certaines circonstances, un producteur pourrait
01:27:23 gagner plus d'argent avec un four qu'avec un succès.
01:27:25 - C'est décidé, je vais
01:27:27 devenir pro ! - Et je
01:27:29 crois avoir trouvé alors qu'il est le secret
01:27:31 de mon bonheur. Une vie tranquille
01:27:33 et retirée du monde à la campagne,
01:27:35 puis le repos, la nature,
01:27:37 les livres, la musique.
01:27:39 - Votre rendez-vous de 18h50
01:27:41 consacré à ces moments privilégiés
01:27:43 de l'été, je vais la faire en entier comme ça, non, je vais
01:27:45 parler normalement. Voici les actualités
01:27:47 heureuses de ce début d'août, avec un extrait
01:27:49 du documentaire qui vous est consacré,
01:27:51 Rost, une rencontre avec une
01:27:53 collégienne dans le cadre de vos actions avec
01:27:55 Banlieue Active, on écoute.
01:27:57 - Des fois, j'avais peur même de venir au collège, parce que
01:27:59 je me disais, ils vont encore se moquer de moi, ils vont dire comment
01:28:01 je suis mal habillée, c'est quelque chose, ça m'a
01:28:03 blessée, c'est quelque chose qu'on ne peut pas supporter, surtout
01:28:05 quand t'es petit, et les enfants, ils sont tellement
01:28:07 méchants, donc c'est pour ça qu'on a créé
01:28:09 Atlix Toyen, notre petit frère, dans notre projet.
01:28:11 - Bravo, moi c'est avec grand plaisir
01:28:13 que je vais porter votre bracelet,
01:28:15 avec grand grand plaisir. - Merci. - C'est une
01:28:17 scène très touchante où Rost, effectivement,
01:28:19 vous prenez le bracelet de cette association, de cette
01:28:21 petite fille, Rost, vous êtes le
01:28:23 fondateur de Banlieue Active, une
01:28:25 association créée lors de la révolte des
01:28:27 banlieues en 2005, l'association
01:28:29 accompagne les jeunes, et plus particulièrement
01:28:31 ceux des quartiers populaires, à mieux s'insérer
01:28:33 dans notre société, à mieux vivre
01:28:35 leur citoyenneté, vous préparez
01:28:37 la rentrée, Rost, votre action
01:28:39 s'étend aussi dans les écoles, à travers la culture.
01:28:41 - Oui, parce que on a,
01:28:43 on essaye d'intervenir
01:28:45 auprès des jeunes, parce que je pense que c'est là où ça
01:28:47 se passe, quand ils sont à l'école.
01:28:49 Il faut aller à leur rencontre, leur
01:28:51 donner l'amour
01:28:53 de leur pays, parce que ce sont des Français
01:28:55 à part entière, et non pas des Français
01:28:57 entièrement à part.
01:28:59 Donc, il faut leur donner cet amour-là,
01:29:01 la revendication de leur francité, mais au-delà
01:29:03 de ça, ça veut dire que ce sont
01:29:05 des valeurs. Ça veut dire qu'on porte
01:29:07 le fait que
01:29:09 on a un regard à 360 degrés
01:29:11 sur notre société, et il faut
01:29:13 vivre en harmonie avec les règles
01:29:15 qui font qu'on peut vivre les uns avec les
01:29:17 autres, et que la question de la religion, par exemple,
01:29:19 qui doit être de l'ordre du privé,
01:29:21 ne doit en aucun cas interférer
01:29:23 sur tout ça. Donc, on essaye
01:29:25 de faire tout un travail auprès
01:29:27 des jeunes, mais les mettre en confiance
01:29:29 aussi, parce que quand ils vivent dans ces quartiers, ils ont l'impression
01:29:31 qu'ils sont rien.
01:29:33 - Ce qui est très touchant, c'est
01:29:35 quand on vous voit dans ce documentaire
01:29:37 arriver dans une classe, et tous les élèves se
01:29:39 mettent debout, et vous leur dites "Voyez, ils sont bien
01:29:41 élevés, ces jeunes !"
01:29:43 - Non, mais ce qui est extraordinaire, c'est qu'à chaque fois que je vais
01:29:45 dans la plupart des écoles, ça se
01:29:47 passe comme ça. Là, c'est
01:29:49 un collège que je parraine
01:29:51 qui s'appelle Albert Thierry, à
01:29:53 Limay, près de
01:29:55 Manque-la-Jolie, et un autre qui s'appelait
01:29:57 Gassicourt, que je parrainais aussi, qui est un lycée
01:29:59 à Manque-la-Jolie.
01:30:01 Et c'est vrai qu'à chaque fois que j'y arrivais, ils se
01:30:03 levaient tous pour me saluer.
01:30:05 Parce qu'ils ont,
01:30:07 contrairement aux images
01:30:09 que les médias véhiculent en permanence
01:30:11 sur ces jeunes, ils ont des valeurs.
01:30:13 Mais ils ont besoin aussi qu'on les
01:30:15 respecte, qu'ils s'identifient
01:30:17 à des gens. Et ce travail-là,
01:30:19 il faut aussi le saluer.
01:30:21 Et il n'y avait rien qui était
01:30:23 préparé, comme vous avez vu, c'était spontané,
01:30:25 on est arrivé, et moi, à chaque fois, ça se passe
01:30:27 de cette manière-là. Donc, j'essaye de les accompagner
01:30:29 aussi vers ça, j'essaye de les accompagner
01:30:31 vers une citoyenneté
01:30:33 active, et en même temps,
01:30:35 une citoyenneté de revendication.
01:30:37 C'est-à-dire qu'ils sont chez eux,
01:30:39 en France, ils ne sont pas
01:30:41 du Mali, ils ne sont pas du Sénégal, ils ne sont pas
01:30:43 du Maroc, ils ne sont pas d'Algérie, ils sont nés
01:30:45 sur le sol français, ce sont des Français.
01:30:47 Et donc, ils doivent agir en conséquence.
01:30:49 C'est comme une mère,
01:30:51 lorsqu'on aime sa mère,
01:30:53 on fait tout
01:30:55 dans le bon sens.
01:30:57 Vous prenez une copropriété, vous prenez
01:30:59 un immeuble d'habitation
01:31:01 à location, en général, la
01:31:03 copropriété est mieux tenue,
01:31:05 est beaucoup plus propre
01:31:07 que là où il n'y a que de l'allocation.
01:31:09 Pourquoi ? Parce que c'est notre bien
01:31:11 commun. Et ce bien commun,
01:31:13 c'est la France, et on doit le préserver.
01:31:15 Et nous, on essaye de transmettre ça à nos jeunes.
01:31:17 - Nicolas Corateau, si on écoute Rost, finalement,
01:31:19 pour que ces jeunes changent
01:31:21 et évoluent et comprennent
01:31:23 l'importance de leur citoyenneté, il faut aussi que notre
01:31:25 regard sur eux change.
01:31:27 - Ah oui, je pense que
01:31:29 une des choses qu'on peut noter aujourd'hui,
01:31:31 c'est à quel point la France
01:31:33 se fracture, non pas simplement
01:31:35 par rapport à une vie sociale,
01:31:37 mais par rapport à des représentations.
01:31:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:31:41 quel est le lien
01:31:43 commun, par exemple, entre une
01:31:45 personne qui habite à Paris, un train mureau,
01:31:47 c'est une personne qui habite à Romorantin ?
01:31:49 Est-ce qu'il n'y a pas plus
01:31:51 de lien commun entre un Parisien et un
01:31:53 Londonien qu'entre un Parisien et
01:31:55 un Vendemois ?
01:31:57 - Ou un habitant d'Arnaque-la-Poste.
01:31:59 - Ou un habitant d'Arnaque-la-Poste ?
01:32:01 Ou un habitant de Mantes-la-Jolie ?
01:32:03 - Vous voulez me montrer, monsieur Gradin ?
01:32:05 - Les représentations de la vie à Paris,
01:32:07 de la vie dans les territoires ruraux,
01:32:09 de la vie dans les cités de banlieue,
01:32:11 qui sont des représentations qui nous sont un peu imposées,
01:32:13 ou qu'on s'impose à nous-mêmes.
01:32:15 Mais on n'a plus l'occasion,
01:32:17 dans notre vie sociale, dans notre vie professionnelle,
01:32:19 dans notre vie citoyenne, de rencontrer
01:32:21 nos semblables. Les semblables qui sont
01:32:23 effectivement des citoyens français.
01:32:25 - Michel, ça vous donne une question peut-être sur cette
01:32:27 action menée par Banlieue Active
01:32:29 de Rost ? Question à Rost.
01:32:31 - Moi, je n'aurai pas de questions
01:32:33 à poser, j'ai juste envie de rebondir dessus.
01:32:35 Je trouve que ça a l'air super,
01:32:37 je suis assez d'accord avec ce que
01:32:39 propose Rost à ces jeunes des quartiers,
01:32:41 évidemment qu'ils sont français à part entière,
01:32:43 et qu'il faut leur faire aimer la France.
01:32:45 Il faut aussi que la France sache se faire aimer,
01:32:47 c'est ce que je disais tout à l'heure, il faut proposer
01:32:49 une perspective de vie
01:32:51 qui sorte un petit peu
01:32:53 des codes
01:32:55 de l'américanisation, de l'argent.
01:32:57 On doit dire à ces jeunes
01:32:59 "C'est pas grave si tu ne deviens pas milliardaire,
01:33:01 c'est pas grave si tu ne vas pas
01:33:03 gagner 100 ou 200 euros
01:33:05 par jour et que tu sois obligé de devenir chouffe
01:33:07 pour accepter ces codes de la société."
01:33:09 Donc je pense que ça doit passer par ça,
01:33:11 et puis aussi, certainement, par une
01:33:13 meilleure solidarité des classes les plus aisées
01:33:15 qui, aujourd'hui c'est vrai avec la mondialisation,
01:33:17 se sentent plus en solidarité vis-à-vis des riches
01:33:19 de l'autre bout du monde que des gens qui habitent
01:33:21 le quartier d'à côté et qui sont dans une situation
01:33:23 un peu plus miséreuse. - Michael, pour
01:33:25 se dire au revoir, merci encore à vous
01:33:27 trois. Vous avez été aidé
01:33:29 lorsque vous étiez jeunes, Rost,
01:33:31 par un certain Mouloud,
01:33:33 sept ans après il a disparu,
01:33:35 il avait tout perdu et il est décédé
01:33:37 en tant qu'SDF,
01:33:39 et vous lui avez écrit cette chanson.
01:33:41 "Un mec dévoué au service des déshérités,
01:33:43 mais j'avais pas idée de ce que la vie pouvait lui
01:33:45 réserver Mouloud. Un mec au grand
01:33:47 cœur, pour lui envers la vie je garde
01:33:49 une grande rancœur.
01:33:51 Je narre en effet ses faits
01:33:53 comme des faits divers."
01:33:55 - Merci cher Vrai Voix, merci
01:33:57 Rost, artiste, réalisateur
01:33:59 et fondateur de Banlieue Active, bravo pour ce que
01:34:01 vous faites. - Merci beaucoup. - Merci Nicolas
01:34:03 Curato, président du Think Tank Place de la République,
01:34:05 bravo aussi.
01:34:07 Et puis Michael Sadoun, revenez encore plus
01:34:09 incisifs bientôt on l'espère. - Il y a passé un super
01:34:11 mois avec vous, je vais essayer. - Je vous appelle les
01:34:13 consultants. - C'est gentil. - Et puis vous,
01:34:15 auditeurs de Sud Radio, vous restez avec nous parce que
01:34:17 juste après c'est les Vraies Voix qui font rouler la
01:34:19 France, on parle voiture électrique,
01:34:21 voiture hybride,
01:34:23 pollution, ZFE,
01:34:25 tout le toutime, restez là, on vous attend.
01:34:27 On est là, nous on bouge pas. - A tout de suite.

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