Mais se passe-t-il avec les exilés subsahariens en Tunisie ?

  • l’année dernière
Après Gims, Bigflo et Oli annulent aussi leur concert en Tunisie. Pourquoi ?

En soutien aux migrants subsahariens et leur situation dans le pays d’Afrique du Nord. De nombreux migrants, dont des femmes et des enfants, sont raflés dans les rues ou chez eux par les autorités tunisiennes pour les parquer dans des bus, puis les abandonnés dans le désert à la frontière libyenne. Des vidéos et photos montrent des Africains subsahariens affaiblis, à l’article de la mort, sans possibilité de rentrer chez eux. Certains migrants peuvent rester des semaines dans le désert, abandonnés à leurs sorts. Nombreux sont ceux qui ne survivront pas. Une situation dénoncée par les ONG.

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Transcript
00:00 Après Gims, Bigflo et Oli annulent aussi leur concert en Tunisie.
00:03 Pourquoi ? En soutien aux migrants subsahariens
00:05 et leur situation dans le pays d'Afrique du Nord.
00:07 De nombreux migrants, dont des femmes et des enfants,
00:10 sont raflés dans les rues ou chez eux par les autorités tunisiennes
00:12 pour les parquer dans des bus,
00:14 puis les abandonner dans le désert à la frontière libyenne.
00:17 Des vidéos et photos montrent des Africains subsahariens affaiblis
00:20 à l'article de la mort sans possibilité de rentrer chez eux.
00:23 Certains migrants peuvent rester des semaines dans le désert,
00:25 abandonnés à leur sort.
00:27 Nombreux sont ceux qui ne survivront pas.
00:29 Une situation dénoncée par les ONG.
00:31 Ces rafles sont la conséquence du discours virulent
00:33 que le président Kays Saïd a prononcé le 21 février 2023.
00:38 Il accuse les migrants subsahariens d'être à l'origine de violences,
00:41 de crimes et d'actes inacceptables.
00:43 Accusation que le chef d'État ait réitéré le 26 juin
00:46 en parlant de migrants qui terrorisent les citoyens.
00:48 Et la mort d'un Tunisien le 3 juillet
00:50 pendant une altercation avec des migrants
00:52 a rendu le quotidien des Africains subsahariens encore plus imbibable.
00:55 Depuis le mois de juillet, des centaines,
00:57 voire des milliers de personnes sont abandonnées dans le désert.
00:59 D'après les Amazégiens journalistes pour Libération,
01:02 le nombre de personnes subsahariennes déportées aux frontières,
01:04 officiellement 1 200, se rapprocherait plutôt des 3 000.
01:08 Au niveau international, les réactions politiques ne semblent pas très vives.
01:11 Pourtant, comme le rappelle Human Rights Watch,
01:13 le 16 juillet, l'Union européenne a annoncé la signature
01:16 d'un protocole d'accord avec la Tunisie
01:18 portant sur un nouveau partenariat stratégique
01:21 et un financement allant jusqu'à 1 milliard d'euros,
01:24 dont 105 000 langues d'euros sont destinées à la gestion des frontières,
01:28 des opérations de recherche et sauvetage,
01:30 la lutte contre le trafic de migrants et la politique de retour.
01:34 Alors, l'Europe est-elle complice ?
01:36 [Musique]

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