En 1969, une gigantesque marée noire submerge les côtes de Santa Barbara. Marquant profondément l'opinion américaine, la catastrophe aboutit à la naissance des premières lois de protection de l'environnement et du littoral.
La même année, l'ancêtre d'Internet voit le jour à l'université de Stanford,
sous l'impulsion de la pionnière Elizabeth Feinler.
La Silicon Valley, alors peuplée de vergers et de fermes, devient peu à peu le paradis de l'innovation que l'on connaît aujourd'hui. Deux ans après le drame qui a mis brutalement fin à la mission Apollo 1, les Américains entreprennent
à nouveau de viser la Lune. Côté sport, les premiers skate-parks voient le jour alors que le surf s'impose
comme un véritable mode de vie.
La naissance d'un mythe
Au fond d'un garage de Los Angeles ou dans les bureaux de la Silicon Valley, des centaines de pionniers
ont laissé libre cours à leur créativité, participant à la création d'un mythe californien qui continue de fasciner.
Sur fond de témoignages et d'images d'archives, les réalisateurs allemands Lukas Hoffmann et Thomas Rigler reviennent sur les événements qui, en quelques décennies, ont contribué à façonner cette légende.
Réalisation : Lukas Hoffmann, Thomas Rigler - Auteur.e, Thomas Rigler - Pays : Allemagne - Année : 2021
La même année, l'ancêtre d'Internet voit le jour à l'université de Stanford,
sous l'impulsion de la pionnière Elizabeth Feinler.
La Silicon Valley, alors peuplée de vergers et de fermes, devient peu à peu le paradis de l'innovation que l'on connaît aujourd'hui. Deux ans après le drame qui a mis brutalement fin à la mission Apollo 1, les Américains entreprennent
à nouveau de viser la Lune. Côté sport, les premiers skate-parks voient le jour alors que le surf s'impose
comme un véritable mode de vie.
La naissance d'un mythe
Au fond d'un garage de Los Angeles ou dans les bureaux de la Silicon Valley, des centaines de pionniers
ont laissé libre cours à leur créativité, participant à la création d'un mythe californien qui continue de fasciner.
Sur fond de témoignages et d'images d'archives, les réalisateurs allemands Lukas Hoffmann et Thomas Rigler reviennent sur les événements qui, en quelques décennies, ont contribué à façonner cette légende.
Réalisation : Lukas Hoffmann, Thomas Rigler - Auteur.e, Thomas Rigler - Pays : Allemagne - Année : 2021
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ÉducationTranscription
00:00 L'industrie du surf a vu le jour grâce aux spots qui se trouvaient ici.
00:17 Pour un chef cuisinier comme moi, la Californie est l'endroit idéal.
00:40 Le mouvement hippie, le flower power, a créé une formidable dynamique qui s'est propagée
00:55 dans le monde entier à travers l'art.
01:10 La Californie a toujours eu une longueur d'avance, que ce soit dans le sport, les divertissements,
01:20 les droits civiques ou encore la restauration rapide.
01:30 C'est ici que la haute technologie et l'aérospatiale ont connu leur heure de gloire.
01:35 Après la ruée vers l'or au 19e siècle, un nouveau boom s'est produit.
01:52 Le pétrole a apporté des décennies durant une croissance continue à cet état de l'Ouest
01:58 américain.
01:59 Des îles manufacturées, qui masquent des installations d'huile avec des écrans et
02:21 des arbres.
02:22 Au-dessus d'eux, il y a un champ d'huile.
02:29 Au sein de la ville de Los Angeles, il y a 4 millions d'automobiles qui brûlent 8 millions
02:40 de gallons de combustible par jour et qui pourrissent 11 000 tonnes de polluants qui
02:44 produisent du smog dans l'air.
02:45 Il arrivait qu'on ne voit pas l'autre côté de la rue, tellement le nuage de pollution
02:56 était épais à Los Angeles.
03:00 Les appels à réformer la législation se font plus pressants.
03:05 J'ai été l'un des premiers avocats en droit de l'environnement aux États-Unis
03:10 et en Californie.
03:11 Il est intéressant de noter que toutes les lois environnementales trouvent leurs origines
03:17 ici, avec l'accident pétrolier de Santa Barbara en 1969.
03:24 La nappe de pétrole s'étend sur des centaines de kilomètres jusqu'à la frontière mexicaine.
03:31 Cette catastrophe, la plus grande marée noire de l'histoire américaine, va éveiller
03:37 les consciences dans tout le pays.
03:38 Quand le pétrole s'est échappé de la plateforme, les gens ont vu de leurs propres
03:48 yeux les phoques et les oiseaux recouverts de pétrole en train d'agoniser.
03:53 C'était nous qui réalisions ces forages.
04:01 C'était nos erreurs qui avaient provoqué cela.
04:04 Une catastrophe dont le président Nixon, natif de Californie, prend toute la mesure.
04:11 Chaque d'entre nous, tous les pays de cette grande terre, a un rôle à jouer dans la
04:15 maintenance et l'amélioration de la qualité environnementale.
04:18 L'air propre et l'eau propre, l'utilisation de notre terre intelligente, la protection
04:22 des animaux et la beauté naturelle, les parcs pour tous à apprécier.
04:27 Ce sont des faits de la vie de chaque Américain.
04:30 La première décision prise par Nixon a été la signature de la loi nationale sur l'environnement,
04:40 qui rendait les études d'impact obligatoires.
04:42 Nixon a été visionnaire en quelque sorte.
04:46 Il a compris immédiatement que la marée noire de Santa Barbara allait engendrer un
04:54 puissant mouvement politique.
04:57 Le mouvement écologiste naissant est dans l'air du temps.
05:02 Les citoyens de Californie ont collecté des signatures et lancé un référendum sur
05:11 un texte législatif qui a été adopté en 1972.
05:15 Voilà comment la loi sur la protection du littoral californien est née.
05:20 C'est la loi la plus importante du pays en la matière.
05:23 Et nous faisons figure de modèle pour tous les autres États qui veulent protéger les
05:27 ressources naturelles pour les prochaines générations.
05:30 L'État de Californie met en place de nouvelles administrations pour la protection de ses
05:49 sites naturels.
05:50 Le littoral, fragilisé par la pollution et l'urbanisation croissante, fait l'objet
05:57 de toutes les attentions.
05:58 En 1972, on a eu l'idée de créer un sentier côtier de 2000 kilomètres en Californie.
06:18 Aujourd'hui, le parcours est aménagé à 70%.
06:22 On est très fiers de ce qu'on a accompli.
06:32 Les habitants adorent ce sentier côtier, qu'il marche 10 minutes ou une heure, ou bien qu'ils
06:39 le parcourent en entier.
06:41 Ça leur permet de voir leur littoral comme ils ne l'ont jamais vu.
06:46 Et ils savent que ce sentier sera toujours là pour eux.
06:51 Même un futur gouverneur de l'État, qui a acquis un terrain vierge dans cette zone
06:56 côtière, en fera don un an plus tard à la collectivité.
07:00 Ça a été une grande victoire d'obtenir le dernier tronçon du Backbone Trail, même
07:20 si on a toujours su que ça se ferait.
07:22 Ça nous a fortement motivés au début.
07:24 Je suis très optimiste en ce qui concerne la Californie et l'avenir du mouvement écologiste
07:35 ici.
07:36 Nous sommes désormais leaders mondiaux dans de nombreux domaines et nous en sommes fiers.
07:44 En 1946, deux scientifiques américains nommés John W.
07:54 Mockley et J.
07:55 Presper Eckert donnent le leadership technique à un groupe qui a créé une approche vraiment
08:00 différente au processus de données.
08:03 Cette incroyable machine possédait 18 000 tubes de vacuum.
08:06 Eckert et Mockley son enfant cerveau électronique s'appelait ENIAC, pour électronique, numérique,
08:12 intégrateur et computer.
08:14 C'était quelque chose à voir.
08:19 L'ENIAC est le premier ordinateur universel mis au point pour l'armée américaine après
08:26 la Seconde Guerre mondiale.
08:27 Pensé et construit par des hommes, il n'en a pas moins été programmé par six femmes.
08:33 Pour les hommes qui avaient conçu ces systèmes, faire fonctionner un ordinateur était un
08:43 travail de secrétaire.
08:44 A leurs yeux, ce n'était pas plus compliqué que de perforer des feuilles de papier ou
08:51 de relier des câbles, comme une opératrice téléphonique.
08:54 Ils y voyaient une tâche administrative.
08:57 Sauf qu'il n'en était rien.
09:01 Ces femmes ont dû tout inventer de A à Z.
09:05 Il leur a fallu résoudre un tas de questions.
09:07 Comment créer un programme pour qu'il fonctionne, analyser les résultats, comment renseigner
09:12 les codes ? Elles étaient les meilleures du monde.
09:15 En 1969, l'ancêtre d'Internet voit le jour à l'université de Stanford, en Californie.
09:31 Cela aurait été impossible sans le travail d'une pionnière.
09:36 Dans les années 1970 et 1980, si on composait le numéro d'Internet, on tombait sur une
09:47 femme du nom d'Elizabeth Feindler, Jake pour les intimes.
09:49 C'est elle qui a créé le système des noms de domaines.
09:53 C'est à elle qu'on doit les .com, .org et .mil.
09:56 Elle a aussi créé le serveur Whois, qui était à l'époque l'équivalent des pages
10:00 jaunes.
10:01 C'était un index qui permettait de vérifier à qui appartient tel ou tel nom de domaine.
10:05 Sans elle, je pense qu'Internet ne se serait pas développé comme il l'a fait.
10:10 Et ce, à une époque où la Silicon Valley n'existe pas encore.
10:15 A la fin des années 1960, cette région est un désert technologique.
10:22 En lieu et place des entreprises high-tech et des mordus d'informatique, on trouve des
10:28 vergers et des agriculteurs.
10:30 Mais cela va bientôt changer.
10:34 Nous sommes à Los Altos Hills, dans la Silicon Valley.
10:45 En 1968, j'ai quitté l'Italie, le pays où je suis né, où j'ai grandi et décroché
10:52 mon diplôme en physique.
10:53 Et je suis arrivé ici.
10:56 J'étais censé rester six mois et je suis toujours là.
11:00 En quelques années, la vallée de Santa Clara devient la mecque des ingénieurs et
11:09 passionnés d'électronique.
11:11 Presque personne n'était né en Californie.
11:25 On était tous des immigrés, venus d'autres régions des États-Unis, mais aussi d'Europe
11:31 et d'Asie.
11:32 Donc cet endroit était un creuset de cultures et d'idées.
11:38 On avait l'impression qu'on pouvait atteindre n'importe quel objectif si on se retroussait
11:44 les manches.
11:45 Parmi les jeunes pionniers de la vallée, il y a un ancien étudiant ingénieur de Berkeley,
11:56 Lee Felsenstein.
11:57 Chacun voulait croire qu'il faisait quelque chose pour améliorer le monde.
12:07 J'entendais les techniciens en électronique parler entre eux et je ne pense pas qu'ils
12:13 y contribuaient vraiment, mais en tout cas, c'était leur objectif.
12:17 Ils étaient tous très motivés.
12:20 Dans les années 1960, les ordinateurs remplissent encore des armoires entières.
12:27 On semble à des années-lumières du petit PC.
12:31 Après de longues nuits de travail, Federico Faggin crée un nouveau procédé révolutionnaire,
12:37 la Silicon Gate Technology.
12:41 Il a fallu un an pour passer du concept à la production.
12:50 Autrement dit, un an plus tard, on disposait d'une technologie qui était cinq fois plus
12:55 rapide que la précédente.
12:56 Et c'est ce qui a permis l'avènement de la puce électronique qui a tout révolutionné.
13:03 Federico Faggin construit le premier microprocesseur.
13:09 Ce qui était sans précédent, c'était qu'on pouvait installer un minuscule ordinateur
13:21 dans un stylo, par exemple, et faire des choses que personne ne croyait possibles.
13:26 À cette époque, Lief Elsenstein a déjà conçu quelques ordinateurs portables, comme
13:34 l'Osborne 1.
13:37 Mais une question l'obsède.
13:40 Comment construire un appareil à usage personnel ?
13:43 En 1976, plusieurs mordus d'informatique cherchent ensemble une réponse dans ce garage
13:55 de Menlo Park.
14:00 30 personnes sont venues dans le garage.
14:06 Un ordinateur était installé au centre.
14:08 Il y avait des lumières et des interrupteurs pour les faire clignoter.
14:11 Aucune information n'entrait ni ne sortait de cette machine, mais c'était un ordinateur.
14:18 On l'a tous regardé et on s'est demandé ce qu'on pourrait en tirer.
14:25 Ça a été la première réunion du Homebrew Computer Club.
14:29 C'était la première fois que je regardais un ordinateur.
14:48 Steve Wozniak a amené Steve Jobs à la réunion.
15:14 C'était avant qu'il aille en Inde et devienne célèbre.
15:16 Il n'a pas dit un mot pendant la séance.
15:21 Mais quand on est passé aux échanges libres, il a couru dans tous les sens en essayant
15:27 d'écouter chaque conversation dans la pièce.
15:30 Ça en dit long sur lui.
15:33 Il a présenté le premier Apple à l'extérieur de la salle de réunion, dans le hall.
15:39 Je n'étais pas spécialement intéressé parce que je travaillais moi-même sur un
15:43 écran vidéo.
15:44 Et on connaît la suite de l'histoire.
15:52 Avec les connaissances du Homebrew Computer Club, Steve Jobs et Steve Wozniak construisent
15:59 le premier ordinateur personnel dans ce garage de la Silicon Valley.
16:03 Une invention qui va transformer le monde.
16:08 C'est ce que l'industrie du ordinateur personnel veut.
16:20 C'est l'invention du ordinateur de force fractionnelle.
16:24 Quelque chose qui peut être justifié à un niveau personnel.
16:26 Quelque chose qui pèse 12 pouces, que vous pouvez tirer de la fenêtre si vous ne le
16:29 voulez pas.
16:30 Et c'est vraiment la change de la façon dont les gens interagissent avec les ordinateurs.
16:33 Il y a une relation un à un qui se développe entre une personne et un ordinateur.
16:39 Mais le géant technologique de la côte est riposte.
16:43 IBM a l'expérience de certains des systèmes d'ordinateur les plus avancés pour s'appliquer
16:51 au ordinateur personnel.
16:54 En 1981, IBM lance le PC sur le marché.
16:59 Un événement majeur qui va tout éclipser.
17:02 Notre plus grande peur était qu'un empire comme IBM occupe l'espace entier et que tous
17:14 ceux qui essaient de créer quelque chose de leur côté jettent l'éponge et se fassent
17:19 embaucher par le groupe.
17:20 C'était la menace qui pesait sur nous au début.
17:24 La perplexité règne à Menlo Park, dans la Silicon Valley.
17:31 Les informaticiens du Homebrew Computer Club n'arrivent pas à y croire.
17:37 Pour en avoir le cœur net, ils commandent un PC.
17:43 Un vendeur IBM très nerveux nous a apporté un PC.
17:51 Et quand on a commencé à le désausser, il a pris peur, parce qu'on s'est vite
17:57 rendu compte qu'ils avaient construit leur ordinateur comme on le faisait nous-mêmes.
18:00 Il n'y avait pas de pièce spéciale d'IBM qu'on ne pourrait jamais se procurer.
18:06 Cet empire monstrueux était une coquille vide.
18:12 Il était composé de gens comme nous et utilisait notre logiciel open source.
18:20 Ça a été le début de la fin du Homebrew Computer Club.
18:30 Le processus de développement avait pris son envol et se poursuivait à l'extérieur.
18:36 Les souvenirs d'un an et rien de plus brillant que les Olympiades, dans le soleil cristal
18:53 de la Californie, avec 100 000 spectateurs qui chevillaient sur les printemps.
19:11 Mesdames et Messieurs, nous sommes à notre dernière approche de Los Angeles, la maison
19:16 des Olympiades de l'été 1984.
19:18 Et nous vous souhaitons une superbe journée à l'Olympiades.
19:25 En 1984, Los Angeles accueille pour la deuxième fois les Jeux Olympiques.
19:34 La ville espère éviter la débâcle financière de la précédente édition.
19:37 Ces Jeux sont en coût pour les taxpayers de Los Angeles.
19:43 C'est la première fois que les Jeux ont été privilégiés.
19:48 Si vous regardez les Jeux Olympiques, ils commencent par un budget de X et c'est
19:53 toujours 10 fois plus grand.
19:54 Les Jeux ont fourni des emplois, 3 milliards dans l'économie, des impôts pour les hôpitaux
20:02 et les organisations charitables.
20:04 Donc l'économie a fonctionné.
20:06 Maintenant, elle doit fonctionner dans le sens spirituel, dans le sens du cœur.
20:13 Mais au dernier moment, le boycott de l'Union soviétique compromet le succès des Jeux.
20:25 Le boycott soviétique qui se développe a l'air de détruire l'image de Los Angeles
20:35 et ses attentes à la multi-million d'euros.
20:37 Ce sera mieux pour les athlètes si tous ceux qui sont éligibles participent.
20:52 C'est ce que nous voulons, 100%, un effort maximum pour tous les athlètes.
20:59 Boycott ou pas, les Jeux Olympiques de Los Angeles attirent le plus grand nombre de visiteurs
21:05 de toute l'histoire.
21:07 Les prévisions budgétaires sont respectées, l'événement est même rentable pour la
21:11 ville.
21:12 Dans les années 1950, sur l'autre rive du fleuve Los Angeles, l'est de la ville
21:35 était encore un quartier d'une grande diversité culturelle et linguistique.
21:39 Mon père s'est installé à Los Angeles.
22:08 Il est né et a grandi à Mexico.
22:10 Ma mère d'origine mexicaine est née ici.
22:13 Mes parents ont travaillé dur et mes grands-parents encore plus.
22:20 Ce sont mes arrières-grands-parents qui se sont occupés de nous.
22:24 On a grandi dans un milieu très modeste.
22:26 1968 a été une année extrêmement difficile.
22:35 C'est celle où on a perdu Martin Luther King et Bobby Kennedy.
22:41 L'offensive du Tête au Vietnam était imminente.
22:44 Et un jour, les jeunes ont décidé de ne pas aller en cours.
22:49 Ils sont sortis de leur salle de classe.
22:54 Exaspérés par l'état des écoles publiques et encouragés par le militantisme de la
22:59 fin des années 1960, les jeunes, pour la plupart latino, descendent dans la rue.
23:04 Des dizaines de milliers de lycéens ont fait grève.
23:10 C'était un coup dur pour la structure financière d'un établissement.
23:15 Les écoles publiques sont payées en fonction de la présence des élèves.
23:24 Alors, quand toute une classe quitte la salle de cours avant qu'on fasse l'appel, l'établissement
23:32 ne touche pas d'argent ce jour-là.
23:33 Les forces de l'ordre sont vite dépassées et la situation dégénère.
23:43 Les policiers s'en sont pris violemment aux jeunes.
23:56 Ils ont frappé à la matraque des garçons et des filles âgées de 13 à 15 ans, au
24:00 vu de tout le monde.
24:01 C'était vraiment brutal.
24:16 Les chaînes de télévision NBC, ABC et CBS ont envoyé des équipes sur place pour filmer
24:22 la manifestation, mais aucune de ces images n'a été diffusée à l'antenne.
24:28 Alors, on a décidé de tourner ce film.
24:30 Ça a été une journée horrible pour Los Angeles et pour la presse qui avait caché
24:46 la vérité.
24:47 Ça a été aussi une journée horrible pour les adolescents qui ont été tabassés.
24:52 Des centaines d'entre eux ont été arrêtés et environ 300 hospitalisés.
24:57 C'est cette histoire terrible que nous avons retracée dans le film.
25:04 Peu de temps après, je suis monté sur les planches.
25:16 En 1978, on a joué une pièce qui était unique en son genre, "Zoot Suit".
25:21 J'incarnais un personnage du nom de Del Pachuco.
25:24 Ce rôle a changé ma vie, mais aussi celle de ma communauté.
25:38 La culture americano-mexicaine n'avait jamais été montrée sur les grandes scènes des
25:45 États-Unis.
25:46 C'était une première dans l'histoire de l'art dramatique américain.
25:51 Le monde théâtral considérait que Del Pachuco était l'un des trois personnages les plus
25:57 puissants du théâtre américain.
25:59 Les influences multiculturelles de son enfance inspirent le jeune comédien prometteur.
26:13 Il y avait dans le mode de vie qu'on menait à Boyle Heights, un quartier de l'est de
26:27 Los Angeles, une formidable dynamique culturelle.
26:31 À droite de chez nous vivait une famille d'Indiens navarro.
26:55 À gauche, une famille americano-mexicaine.
27:01 Et de l'autre côté de la rue, une famille americano-japonaise.
27:04 On croisait des Blancs, des Juifs, des Presbytériens, des Baptistes, des Catholiques, des Mormons,
27:11 des témoins de Jéhovah.
27:12 Il y avait plein de religions et de cultures, mais pas de melting pot.
27:21 Personne n'a jamais renoncé à son identité.
27:26 Jamais.
27:27 James Olmos devient célèbre grâce au film de science-fiction Blade Runner.
27:33 Le pluralisme culturel de son quartier lui est extrêmement utile pour préparer son
27:38 rôle.
27:39 J'étais un Blade Runner.
27:47 Et je devais trouver un ancien agent de cette unité spéciale pour l'emmener chez le
27:51 chef.
27:52 C'était un tout petit rôle.
27:54 Je suis allé voir Ridley Scott et je lui ai dit « J'aimerais créer un personnage.
28:00 Je suis une combinaison de différentes cultures.
28:03 Et je veux pouvoir parler toutes leurs langues.
28:08 Au moins dix langues.
28:09 » Il a demandé « Qu'est-ce que ça donnerait ? »
28:13 Il m'a répondu « Qu'est-ce que tu viens de dire ? »
28:20 « Je ne sais pas.
28:21 C'est du sharabia.
28:22 Laisse-moi passer un peu de temps dans une école de langue et je te le dirai.
28:26 »
28:27 Plus que jamais, nous devons comprendre ce que j'ai compris à ce moment-là.
28:47 À savoir qu'il n'existe qu'une race.
28:51 La race humaine.
28:53 Au sein de laquelle il y a de magnifiques cultures.
28:57 Après la catastrophe d'Apollo 1 en 1967, la Lune paraît de nouveau inaccessible aux
29:15 Américains.
29:16 Mais en Californie, on s'efforce toujours de réaliser le rêve de Kennedy.
29:27 Le dernier grand vol d'essai est prévu en mars 1969.
29:36 Durant un vol d'exploration, on prend des risques afin d'ouvrir de nouveaux horizons.
30:06 Voilà le but recherché.
30:08 C'est ce qui nous anime.
30:10 Ce mélange de créativité, d'esprit d'entreprise et de goût du risque est une tradition californienne
30:27 qui remonte à la ruée vers l'or, voire plus tôt.
30:30 Il s'agit d'explorer une nouvelle dimension de l'expérience humaine.
30:34 C'est ce qui plaît aux Californiens.
30:37 On a suivi un entraînement de survie parce qu'à l'époque, on n'avait aucune expérience
30:47 dans les vols en orbite autour de la Terre, dans la réintégration d'une fusée dans
30:51 l'atmosphère et ce genre de choses.
30:53 Il était toujours possible qu'un incident se produise et qu'on atterrisse quelque part
30:57 sur Terre, dans l'eau ou dans la jungle.
30:59 Le 3 mars 1969 est le grand jour pour Russell Schweickart et son équipage.
31:07 Monter dans ces fusées avec tous les risques que ça comporte, demande un courage vraiment
31:27 remarquable.
31:28 Je n'aimerais pas être assis sur une de ces bonbonnes de carburant.
31:33 Beaucoup d'ingénieurs ont encore à l'esprit l'incendie d'Apollo 1.
31:45 Les ingénieurs étaient très nerveux.
31:47 Ils avaient peur d'avoir laissé passer des erreurs dans le logiciel qui pourraient mettre
31:53 en péril la mission.
31:55 11, 10, 9, on a une séquence d'ignition.
32:00 Les moteurs se sont arrêtés.
32:26 Dave Scott et moi, on a desserré un peu nos ceintures pour pouvoir mieux manœuvrer en
32:31 cas d'interruption.
32:32 Et soudain, on a tous les deux volé vers l'avant et nos casques se sont arrêtés
32:38 à environ 2,5 cm du tableau de commande.
32:40 On s'est dit "Ouh là ! Il faudra recommander au prochain équipage de ne pas faire ça
32:47 et de garder la ceinture serrée."
32:49 En sortant de l'engin, j'ai flotté dans l'espace et j'ai regardé notre planète.
33:05 Elle était d'une beauté époustouflante.
33:08 À ce moment-là, je n'étais plus un astronaute qui accomplissait sa mission.
33:14 J'étais simplement un être humain qui évoluait dans cet environnement en se disant
33:20 "Regarde où tu es, c'est incroyable.
33:25 C'est une réalité extraordinaire et j'en fais partie."
33:33 Le dernier vol d'essai avant Apollo 11 est une réussite.
33:39 Le 20 juillet 1969, le rêve d'enfant de Russell Schweickart devient réalité.
33:46 Le premier pas sur la Lune.
33:51 Dans tous les pays du globe, y compris en Russie, tout le monde l'a vu.
34:11 On avait marché sur la Lune.
34:14 Des êtres humains avaient posé le pied sur la Lune.
34:31 Le premier vol d'essai.
34:48 Je surfe toujours parce que dans l'océan, j'ai une autre vision des choses.
35:11 Je peux me concentrer sur ce que je fais et oublier tout le reste.
35:18 Un grand nombre de spots de surf qui sont aujourd'hui réputés ont été découverts
35:24 à une époque où il n'y avait pas encore de villes, ni même de routes tout autour.
35:29 Un des premiers fabricants de surf, Obie Halter, a commencé à Laguna Beach avant de s'installer
35:38 à Dana Point parce qu'il y avait de meilleures vagues.
35:41 Obie Halter était une sorte de Thomas Edison, un type créatif.
35:52 A 19 ans, il s'est mis à fabriquer des planches en bois de balsa et à les recouvrir de fibres
36:01 de verre.
36:02 Ça a été la première production importante de surf.
36:10 Il ne s'intéressait pas aux basses tâches quotidiennes dans l'entreprise.
36:20 Et comme j'étais assez doué pour les chiffres, j'accomplissais ce travail du mieux que
36:26 je pouvais.
36:27 Chaque fois qu'Obie avait fabriqué des planches, je les vendais à des amis.
36:31 Voilà comment on s'est retrouvés à faire affaire ensemble.
36:34 On a loué un local, il a créé une pancarte et j'ai peint l'intérieur.
36:47 C'était le tout premier magasin de surf.
36:50 Et ça a tout changé.
36:52 Au lieu d'attendre deux mois qu'un type fabrique une planche sur la plage, on pouvait
36:57 aller dans un magasin où on avait le choix entre 50 modèles.
37:01 Une grande partie de ces technologies émanait de l'industrie aérospatiale et aéronautique
37:13 qui avait notamment mis au point la fibre de verre pour construire des avions plus légers
37:18 et qui avait inventé la mousse polyurethane.
37:20 Tous ces éléments ont permis de créer des ailerons plus souples et d'améliorer par
37:28 la même l'hydrodynamique.
37:30 De nombreuses innovations technologiques proviennent de l'aérospatiale, comme la combinaison
37:44 en néoprène.
37:45 Elle est née d'un programme de la marine américaine pour les équipes de démolition
37:54 sous-marine, les hommes-grenouilles, pendant la seconde guerre mondiale.
37:57 Aujourd'hui, avec ce genre de combinaison, on peut rester très longtemps dans l'eau,
38:07 même au cœur de l'hiver.
38:08 On peut aller à Santa Cruz ou à San Francisco et y surfer des heures.
38:12 Il y a des centaines, des milliers de surfeurs là-bas.
38:17 Désormais, des gens surfent même en Islande et en Alaska.
38:22 Tout cela a été rendu possible grâce à l'invention de la combinaison néoprène.
38:27 Le surf devient un sport culte et un mode de vie à part entière, popularisé par le
38:35 cinéma, la musique et la mode.
38:37 Les championnats de surf mettaient en avant l'aspect sauvage de ce sport.
38:45 A l'époque, de gros sponsors comme Coca-Cola, Smirnoff et quelques groupes automobiles ont
38:52 fait connaître les compétitions de surf dans les médias grands publics.
38:55 Aujourd'hui, on vend des vêtements à Saint-Louis, dans l'Oklahoma et au Texas.
39:06 L'industrie du surf rapporte des milliards de dollars.
39:09 Mais que font les surfeurs l'hiver ou par mer calme ? Il faut inventer un nouveau sport.
39:20 Quand on a commencé à surfer sur le bitume avec des roulettes en métal, elles se bloquaient
39:30 au moindre caillou.
39:31 On tombait et on avait la peau tout éraflée.
39:34 Je m'y suis mise quand mon père m'a apporté un skate Black Knight, un modèle produit
39:42 en masse et équipé de roues en pierre.
39:45 Elles étaient dures comme du rock.
39:49 Et je les appelais les roues de Fred Pierre-à-feu.
39:51 Si vous connaissez la série de dessins animés "Les Pierre-à-feu", vous savez de quoi je
39:56 parle.
39:57 D'autres personnes ont amélioré les roues et ajusté le truck, la partie métallique
40:16 qui relie les roues à la planche, de manière à pouvoir tourner.
40:19 Ça donnait plus de souplesse et ça permettait de faire des virages.
40:23 Soudain, on pouvait slalomer entre les canettes de bière alors qu'avec les premiers skates,
40:28 on roulait uniquement tout droit.
40:29 Dans les années 1970, beaucoup de jeunes skateurs vivent à Venice Beach.
40:42 Ce quartier des bords de l'océan que l'on surnomme Dogtown est un ghetto connu pour
40:46 sa criminalité élevée.
40:48 "Venice et Santa Monica étaient des quartiers assez durs.
40:59 Et durs, je l'étais moi aussi.
41:02 Je me bagarrais avec les garçons, on formait des équipes et on se lançait des pierres.
41:07 On grimpait aux arbres.
41:08 Enfin, on faisait un tas de bêtises.
41:11 J'étais ce qu'on appelle un garçon manqué, c'est-à-dire une fille sans complexe."
41:17 Un groupe de Dogtown va faire évoluer le skate.
41:22 Huit garçons qui se font appeler les Zephyr Boys.
41:27 En 1973, Peggy Occhi est la première et seule femme de la bande.
41:34 "On s'entraînait ensemble.
41:42 On se retrouvait devant les écoles.
41:45 On sautait par-dessus les clôtures et on faisait du skate.
41:49 On était assez casse-cou.
41:51 Parfois, on dévalait des collines.
41:55 On se faisait la course.
41:58 Et on allait très vite."
42:02 "C'est une culture subversive, peut-être même plus subversive que le surf, parce qu'on
42:24 roule sur les trottoirs et sur les bancs dans les quartiers sordides de la ville."
42:37 "Parfois, en les regardant, on se disait, ça va faire du tort au skate.
42:48 S'ils continuent sur cette voie, qu'ils entrent par effraction dans des écoles et
42:52 qu'ils enduisent de cire les bords de trottoirs ou les bancs des centres commerciaux, ça
42:58 va tuer ce sport, ou du moins le marginaliser."
43:03 Mais les Zephyr Boys se voient justement comme des marginaux rebelles.
43:10 "Un jour, un membre de la bande, je ne sais plus qui, a regardé par-dessus une clôture.
43:26 Il a vu une piscine vide et il a décidé que ce serait parfait pour faire du skate."
43:35 Cette pratique va donner naissance au skate park, d'abord en Californie, puis partout
43:44 dans le monde.
43:45 Les Zephyr Boys ont sorti ce sport de la clandestinité.
43:54 "C'est un sport qui est très populaire, très populaire, très populaire, très populaire.
44:12 C'est un sport qui est très populaire, très populaire, très populaire, très populaire,
44:39 très populaire, très populaire, très populaire, très populaire, très populaire, très populaire,
45:07 Los Angeles, for a long time, maybe forever up to his arrival, Los Angeles was known as a fair to average food town.
45:18 San Francisco got all the headlines. Los Angeles was way behind. Wolfgang Puck started a trend. He made Los Angeles a great place to dine.
45:30 J'ai passé 7 ans en France et ça a changé ma vie. J'étais bluffé par la passion qu'ils mettaient dans leur travail et les produits qu'ils utilisaient.
45:39 Je crois que c'était un restaurant 3 étoiles. J'étais très content de travailler là-bas.
45:44 Puis je suis venu aux Etats-Unis parce que tout le monde disait que si je voulais gagner de l'argent, il fallait aller en Amérique. C'était là que tout se passait.
45:56 J'ai obtenu ma green card et depuis 1975, je vis à Los Angeles.
46:01 C'était sidérant de voir avec quoi ils faisaient la cuisine. Des asperges et des haricots en conserve.
46:09 Même dans un établissement aussi réputé que le Bel Air Hotel. J'y suis allé et j'ai demandé qu'est-ce que c'est que ça.
46:15 Dans l'entrepôt, j'ai vu toutes ces boîtes. Qu'est-ce que vous faites avec tout ça ? C'est ce qu'on sert aux clients ?
46:22 Ils avaient toutes sortes de légumes en boîte. Des petits pois, des haricots verts.
46:27 Quelle aberration d'utiliser des conserves de légumes importées de Suisse ou de France dans un pays comme celui-ci.
46:35 J'ai fait mes débuts dans le restaurant Ma Maison. J'avais 24 ans et je ne connaissais rien à l'argent.
46:47 Je me souviens être allé à la banque pour encaisser mon premier chèque mais il était sans provision.
46:52 J'ai dit au chef Patrick, il n'y a pas d'argent sur le compte.
46:56 Alors on a passé un accord, il me payait un peu moins et en contrepartie, il me donnait une partie du restaurant.
47:02 Voilà comment je me suis mis à préparer de bons plats sans utiliser des produits chers parce qu'on n'avait pas d'argent.
47:12 J'avais l'habitude d'aller au marché aux poissons. Je me souviens d'un restaurant renommé, le Scandia.
47:18 Ils y achetaient du homard qu'ils servaient avec une sauce cocktail.
47:22 Et moi je leur rachetais les carapaces de homard pour préparer de la bisque et de la sauce.
47:27 Je les avais pour trois fois rien et j'en faisais une bonne sauce qui plaisait aux gens.
47:31 J'ai rencontré quelqu'un qui connaissait une ferme à Rancho Santa Fe, le Chino Ranch, à environ deux heures de route d'ici.
47:41 J'y suis allé et j'ai pensé "c'est fou, ça vaut tout ce que j'ai vu en Italie et en France".
47:47 Ils avaient une dizaine de variétés de tomates, de très beaux melons de cavaillon et de superbes fraises.
48:01 Je me rappelle avoir dit à Tamara, la patronne, "on se croirait en France".
48:07 C'est ce que j'ai mangé en Provence.
48:09 Pour moi, ça a été le déclic.
48:11 J'ai compris que la Californie était le meilleur endroit pour un cuisinier parce qu'on y trouvait d'excellents produits.
48:17 À un moment donné, j'ai voulu prendre mon destin en main.
48:25 Donc, en 79, j'ai décidé de créer mon propre restaurant.
48:30 Ça a pris un peu de temps pour rassembler les fonds nécessaires, 500 000 dollars.
48:35 En janvier 82, j'ai ouvert le Spago.
48:38 Au début, c'était difficile parce que je préparais les haricots al dente et que je servais les carottes croquantes.
48:49 Alors, beaucoup de gens disaient "ce n'est pas assez cuit, vous pouvez les cuire un peu plus".
48:54 Je répondais "non, ça se mange comme ça et puis c'est meilleur pour la santé, sinon on tue toutes les vitamines".
49:02 Même chose pour le thon. S'il est trop cuit, il a un goût de thon en boîte.
49:06 C'est dommage avec un beau produit frais.
49:09 Alors, qu'est-ce que j'ai fait ?
49:11 J'ai préparé une vinaigrette à la tomate et au basilic, j'ai cuit le steak de thon d'un seul côté et je l'ai servi comme ça sur l'assiette.
49:19 Je pensais que les gens le couperaient et le mangeraient.
49:22 Mais certains clients l'ont soulevé et se sont exclamés "mon Dieu, il est cru ! Wolfgang a oublié de le cuire".
49:29 Enfin bref, ce n'était pas gagné.
49:31 Pour que les affaires marchent, il faut faire plaisir aux clients.
49:34 S'ils ne sont pas contents, on fait faillite.
49:37 Donc, je devais trouver le juste milieu.
49:40 Je leur expliquais qu'on cuisait le thon à point et ils me regardaient.
49:45 "Comment ça à point ? Il doit être bien cuit."
49:48 "Non, c'est bien meilleur comme ça, ça a plus de goût, ce n'est pas sec."
49:52 Et petit à petit, les gens ont commencé à cuisiner.
49:57 Les gens ont commencé à comprendre.
49:59 Je suis allé à Harvard.
50:11 Dans le cadre d'un programme de gestion d'entreprise, ils ont réalisé une étude de cas sur moi.
50:16 Et le professeur Groisberg, qui conduisait cette étude, a déclaré "Wolfgang Puck dresse la table de demain".
50:25 Parfois, quand j'y repense, je me dis que c'est ce qu'on appelle le destin.
50:31 J'ai été chef à Philhar en Autriche et maintenant je suis diplômé de Harvard.
50:38 Donc, je suis parti de rien et je suis arrivé ici.
50:42 La Silicon Valley a lancé la révolution high-tech à l'échelle planétaire.
51:08 Si le pluralisme culturel de la Californie a pu être source de conflits, il n'en constitue pas moins un capital pour l'avenir.
51:15 La Californie reste le point de mire du monde entier.
51:21 Je suis arrivé ici sans rien. Et la Californie m'a donné absolument tout.
51:27 Je suis arrivé ici sans rien. Et la Californie m'a donné absolument tout.
51:33 Je suis arrivé ici sans rien. Et la Californie m'a donné absolument tout.
51:36 Je suis presque arrivé.
51:39 Un long chemin de retour.
51:48 Un long, long chemin de retour.
52:00 ...