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00:00 Bonjour à tous, il est presque 9h, merci de nous retrouver.
00:05 On est ensemble pour 3h d'informations, de décryptage de l'actualité avec nos experts
00:12 et au menu de votre émission de ce mercredi 9 août, le Doubs.
00:17 Les 20 voyageurs, grands reporters, au regard toujours précieux bien sûr sur les événements
00:21 qui secouent l'Ukraine mais aussi l'Afrique, le Niger ou les tentatives pour faire plier
00:28 les Pouchis sont un échec pour l'instant, la solution militaire est-elle encore vraiment
00:32 sur la table ? Il nous livrera son analyse des événements.
00:36 Pour l'heure, nous avons le plaisir d'être sur ce plateau avec Oksana Melnitchuk, bonjour
00:41 Oksy, avec l'amiral Ola Garei tout au long de cette première note avancée ukrainienne
00:47 qui est aussi un petit exploit.
00:49 Les SW rapportent aujourd'hui que l'armée de Kiev a fait une incursion sur la rive est
00:55 du Nièvre, du côté tenu par les Russes, donc tout près de la ville de Kersone.
01:02 Bonjour Mathieu Karmann.
01:03 Alors c'est de l'autre, les Ukrainiens pour l'instant sont très silencieux sur ce qui
01:06 se passe là-bas.
01:07 Avant de vous entendre sur ce point, notamment vous Oksana, on se tourne vers le militaire
01:12 de carrière, amiral Ola Garei, merci d'être avec nous, ancien commandant de l'école
01:16 navale, ancien directeur du centre des hautes études militaires.
01:18 D'après ce qu'on en sait, d'après ce qui est dit par les mille blogueurs, ces blogueurs
01:22 de guerre russe, est-ce que pour vous c'est une opération qui est le prélude à un débarquement
01:29 de masse ? Comment vous analysez-vous cette traversée du Nièvre ?
01:32 Je crois que les Russes voulaient éviter ça absolument.
01:36 Là on a 70 km de la Crimée, c'est directement lié à la Crimée.
01:39 Oui, alors ils voulaient éviter ça absolument, les Russes, c'était peut-être sans doute
01:42 un des motifs de l'explosion du barrage de Novakovka.
01:45 Si ce sont les Russes, qui fait peu de doute mais n'a jamais été prouvé officiellement,
01:49 il y a peut-être aussi un autre motif qui est de protéger la ville de Kersaune, qui
01:52 est bombardée régulièrement.
01:54 Il y a eu deux attaques sanglantes sur l'hôpital de Kersaune en moins de 72 heures.
01:58 Les Russes sont de l'autre côté de la rive.
02:00 Il y a aussi quand même une position aujourd'hui qui pose problème même au quotidien pour
02:04 les Ukrainiens et les habitants de cette ville.
02:05 Oui, c'est une ville qui est...
02:06 L'armée de Kiev, toujours à la recherche des failles dans ce dispositif défensif russe
02:11 qu'ils ont eu des mois pour installer vraiment en profondeur.
02:14 Alors comme le titre, vous allez le voir, cet article de New York Times, la contre-offensive,
02:18 c'est bel et bien un marathon, pas un sprint, au cas où on en doutait, Sylvie Berman, ça
02:23 fait plus aucun doute.
02:25 Un marathon où la ligne d'arrivée, elle semble s'éloigner un petit peu plus à chaque
02:29 jour qui passe.
02:30 Oui, juste, regardez ce que dit ce commandant de l'armée ukrainienne qui est interrogé
02:35 par le New York Times.
02:36 Beaucoup de gens pensaient que ce serait très rapide et qu'à l'automne, nous serions
02:39 en Crimée.
02:40 Lui, il ne parle même pas du 24 août.
02:41 Mais chaque mètre est une lutte.
02:44 On retrouve tout de suite notre équipe sur place en Ukraine, nos envoyés spéciaux,
02:48 Marie Nurel avec Vincent Wartner.
02:49 Bonjour à vous, Charline.
02:51 Vous êtes donc notre envoyé spécial sur place.
02:55 On est au milieu de l'été, au milieu aussi sans doute de ce qui est possible en termes
02:59 de contre-offensive.
03:00 Les soldats ukrainiens croient encore possible cette percée avant l'automne, Charline.
03:05 Wartner derrière la caméra.
03:07 Il faut faire aussi avec des pertes humaines très importantes.
03:10 On sait que depuis le début de cette contre-offensive en juin, il y a eu des milliers sans doute,
03:14 malheureusement, des dizaines de milliers de morts, ne serait-ce que côté ukrainien.
03:18 Voilà ce que dit aussi cet article dont nous parlions, du New York Times, qui fait ce point
03:24 très complet aujourd'hui sur l'état de cette armée.
03:27 Au moins une brigade, on parle de 7 000 à 8 000 hommes dans une brigade, a eu des pertes
03:31 si importantes qu'elle a dû être retirée du champ de bataille pour être reconstituée.
03:36 Ça, forcément, il y a un petit effet de découragement face à ces pertes si importantes,
03:42 mais pas seulement.
03:43 C'est-à-dire tout simplement ces brigades qui ont été formées par les Occidentaux
03:46 aujourd'hui, qui étaient si nécessaires pour la contre-offensive, au moins l'une
03:50 d'entre elles est décimée.
03:51 Avant de vous entendre, regardez ce que dit Gérard Chenko, qu'on cite régulièrement
03:56 ici sur cette antenne, qui est ce conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien.
04:01 "C'est rare de le voir parler dans ces mots-là, Oksana.
04:04 Nous ne voyons aucune possibilité que la guerre se termine rapidement dans un avenir
04:07 proche.
04:08 Nous ne savons pas ce qui nous attend.
04:10 Cela nous rend incertains et moroses.
04:12 Nous ne sommes pas bien et nous en sommes conscients.
04:13 Je pense, dit-il, qu'il est bon de s'en rendre compte et de le reconnaître."
04:17 On connaît votre optimisme, à vous, presque à toute épreuve, Oksana.
04:22 Ça vous marque, ce que vous lisez là ?
04:24 Mais vous savez, c'est ce que nous pensons.