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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans Soir Info, deux heures et demie de décryptage,
00:00:07 de commentaires sur l'actualité et un début de tranche avec un journal présenté avec
00:00:12 vous, Simon Guillaume.
00:00:13 Bonsoir Simon.
00:00:14 Bonsoir Barbara et bonsoir à tous.
00:00:15 J'espère que vous allez bien, que vous êtes bien reposé.
00:00:16 Je vais très bien, j'ai un week-end qui est passé très vite mais j'ai eu le temps
00:00:18 de me reposer pour être très en forme ce soir.
00:00:20 Tant mieux, ça nous arrive à tous le week-end qui passe très vite, à vous aussi j'imagine.
00:00:24 Allez, on s'attaque à cette actualité à la une ce soir, le choc et l'émotion,
00:00:28 toujours à Cherbourg, vous le savez, une jeune femme de 29 ans a été violée chez
00:00:33 elle en plein centre-ville.
00:00:34 Les faits se sont produits le vendredi 4 août.
00:00:37 Le suspect est un homme âgé de 18 ans déjà connu défavorablement de la justice.
00:00:42 Il a été mis en examen pour viol accompagné de torture ou acte de barbarie et placé en
00:00:47 détention provisoire.
00:00:48 La victime est-elle toujours plongée dans un coma artificiel ? Thibault Marcheteau avec
00:00:52 Tancrede Guillotel.
00:00:53 Après l'émotion, c'est l'incompréhension qui domine dans les rues de Cherbourg.
00:01:00 Les habitants sont encore sous le choc après le viol d'une jeune femme par un homme déjà
00:01:05 défavorablement connu des services de police.
00:01:07 Très surpris et très en colère.
00:01:08 Apparemment cette personne était déjà connue des services, c'est toujours la même chose.
00:01:14 Il a déjà violé ou il a déjà fait des trucs comme ça mais on ne fait rien pour
00:01:18 eux.
00:01:19 On ne fait rien pour.
00:01:20 Ce que je ne comprends pas c'est que ces gens-là sont connus et devraient se faire
00:01:23 soigner, les mettre dans des instituts pour se faire soigner.
00:01:27 Les faits se sont produits dans le centre-ville de Cherbourg en pleine journée.
00:01:30 Selon le journal L'Express qui recense les données du ministère de l'Intérieur,
00:01:34 Cherbourg se classait pourtant deuxième ville la plus sûre de France l'année dernière.
00:01:38 Ce qu'on voit dans les grandes villes, maintenant, ça se passe dans les petites villes comme
00:01:41 Cherbourg et tout, c'est la première fois que je vois ça.
00:01:44 J'étais surprise parce que tout le monde dit à Cherbourg c'est tranquille, à Cherbourg
00:01:47 c'est tranquille et je m'aperçois que de plus en plus, Cherbourg ce n'est pas si tranquille
00:01:51 que ça.
00:01:52 On ne pense pas à ça mais maintenant on réfléchit un peu quand on se promène.
00:01:55 Selon les dernières informations, la jeune femme est toujours plongée dans un coma artificiel.
00:02:00 Le suspect, placé en détention provisoire, a avoué les faits.
00:02:03 Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
00:02:06 C'est une mort suspecte découverte vendredi dernier.
00:02:10 Le proviseur du collège Pierre Simon de Laplace à Lisieux a été retrouvé mort dans son
00:02:15 établissement.
00:02:16 L'autopsie réalisée sur le corps de Stéphane Vittel aujourd'hui n'exclut ni l'intervention
00:02:21 d'un tiers, ni une cause naturelle de ce décès.
00:02:24 Des analyses complémentaires ont donc été requises pour déterminer la cause de la mort
00:02:27 de cet homme de 48 ans.
00:02:29 Les précisions de Célia Barotte du service Police Justice.
00:02:32 Toujours aucune explication pour comprendre les causes du décès de Stéphane Vittel selon
00:02:37 le parquet de Lisieux.
00:02:38 L'autopsie réalisée ce lundi à l'Institut Médico-Légal de Caen n'a pu ni exclure l'intervention
00:02:43 d'un tiers, ni établir avec certitude une cause naturelle du décès.
00:02:47 Les médecins légistes ont complètement examiné le corps de Stéphane Vittel et ont
00:02:51 tenté de rechercher des traces, des échymoses, des lésions traumatiques.
00:02:55 Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques complémentaires ont été requises.
00:03:01 C'est-à-dire qu'il va y avoir une recherche de présence d'alcool, de stupéfiants ou
00:03:05 encore de médicaments dans le sang de Stéphane Vittel.
00:03:07 Et ces organes vont être examinés pour éventuellement déterminer des anomalies liées à une maladie.
00:03:13 Pour la femme de Stéphane Vittel, le principal s'est fait agresser car elle a vu une voiture
00:03:18 partir en trombe avant d'entrer dans le collège Pierre-Simon de la Place à Lisieux.
00:03:23 Et il y avait, selon elle, de la lumière provenant d'une fenêtre.
00:03:27 Les premières constatations ont permis d'identifier une trace d'effraction sur une porte secondaire
00:03:32 du collège.
00:03:33 L'enquête de police judiciaire poursuit donc son cheminement classique.
00:03:36 Analyse du réseau téléphonique, des images des caméras de vidéosurveillance du secteur.
00:03:41 Et les auditions vont se poursuivre.
00:03:43 Dans le reste de l'actualité, il y a cette situation en tension.
00:03:48 Dans les hôpitaux, des médecins généralistes sont appelés en renfort localement dans les
00:03:52 services d'urgence.
00:03:53 L'hôpital d'Arcachon s'appuie depuis le début de l'été sur des médecins généralistes
00:03:57 qui sont tout simplement postés sur le parking des urgences.
00:03:59 Dans le bassin d'Arcachon, où vivent toute l'année moins de 200 000 personnes, la population
00:04:05 est multipliée par 4 l'été.
00:04:06 Thibault Marchotte au reportage.
00:04:07 Chaque jour, l'hôpital d'Arcachon accueille plus de 200 patients.
00:04:12 Alors pour soulager les différents services, ces préfabriqués installés sur le parking
00:04:16 accueillent deux médecins généralistes qui prennent en charge la médecine légère et
00:04:20 laissent les cas graves aux urgentistes.
00:04:22 On a de plus en plus de patients qui viennent pour des motifs de médecine générale, pour
00:04:28 de la petite traumatologie parce qu'on fait un petit peu de médecine générale avancée
00:04:34 puisqu'on va réaliser des plâtres et des sutures, ce qu'on ne fait pas en cabinet
00:04:38 de médecine générale classique.
00:04:40 Sur toute la période estivale, la population quadruple dans le secteur.
00:04:44 La présence de ces médecins généralistes permet de maintenir une offre de soins adaptée.
00:04:48 Si on fait un bilan depuis le 1er juillet, on prend en charge 40% de l'intégralité
00:04:53 des passages au niveau des urgences.
00:04:55 Donc c'est colossal en fait, c'est-à-dire que presque la moitié des passages au niveau
00:04:58 des urgences sont pris en charge par un médecin généraliste et non pas par nos urgentistes.
00:05:02 En Nouvelle-Aquitaine cet été, 29 établissements ont dû mettre en place une régulation des
00:05:06 urgences, n'ouvrant la porte qu'aux patients orientés par le SAMU.
00:05:11 A Paris, le champ de Mars devient un véritable enjeu sécuritaire à un an des Jeux Olympiques.
00:05:17 Chaque jour, des milliers de touristes se rendent sur cette esplanade au pied de la
00:05:20 tour Eiffel.
00:05:21 Mais pour certains, ce voyage de rêve se transforme en cauchemar face à des actes de délinquance.
00:05:26 Oui, à la fin du mois de juillet, une jeune femme de 27 ans a été violée par 5 hommes
00:05:30 sur le champ de Mars.
00:05:32 Des faits qui se sont malheureusement multipliés ces derniers mois.
00:05:35 La préfecture de police se mobilise afin de sécuriser au maximum ce secteur très fréquenté.
00:05:39 Jules Bédot avec Saravane.
00:05:41 Au pied de l'un des monuments les plus visités au monde, les forces de l'ordre s'activent
00:05:47 de jour comme de nuit et patrouillent sur le champ de Mars, un secteur qui attire les
00:05:51 touristes mais aussi les voleurs.
00:05:52 "Ti-08 Alpha, sur place, champ de Mars, tour Eiffel, je me rends au poste d'accès mobile
00:05:58 à la rencontre de la BTC07 reçue.
00:06:00 Un poste de sécurité mobile a été mis en place au pied de la tour Eiffel.
00:06:05 L'objectif, être visible, informer et faciliter les démarches en cas de dépôt de plainte.
00:06:10 Une présence qui rassure les touristes.
00:06:12 "On se sent plutôt en sécurité ici, il y a la police partout.
00:06:15 "Je me sens bien, je suis avec ma compagne.
00:06:18 J'ai entendu que la nuit cela pouvait être risqué de porter des objets de valeur.
00:06:21 Mais c'est pareil dans n'importe quelle ville d'Europe.
00:06:24 Donc oui, ne pas porter des montres ou des articles comme ça.
00:06:26 Ce vendeur à la sauvette est contrôlé par les policiers.
00:06:29 Il sera verbalisé notamment pour la vente illégale d'alcool sur la voie publique.
00:06:33 Un peu plus loin, ce vendeur de souvenirs à l'image du monument est également verbalisé
00:06:38 et sa marchandise saisie.
00:06:39 "Ce type de vente, même si encore une fois, ce n'est pas des gens qui vont agresser les
00:06:44 touristes, ils vont leur vendre des choses.
00:06:46 Mais ça fait partie de ce qui n'est pas autorisé sur le secteur et ce qui peut attirer
00:06:52 aussi une autre forme de délinquance.
00:06:53 En luttant ainsi contre la petite délinquance, qui dégrade déjà l'image de Paris, la police
00:06:58 empêche l'implantation dans le secteur d'une plus grande criminalité.
00:07:01 Beaucoup d'exaspérations en ce lundi de la part des usagers du RERB conséquence de la
00:07:08 fermeture d'une partie du tronçon de la ligne en direction de l'aéroport.
00:07:12 Voici Charles de Gaulle.
00:07:13 "En cause des travaux pour moderniser les voies et préparer l'arrivée de nouvelles
00:07:18 lignes de métro.
00:07:19 Mais heureusement, un dispositif de bus de substitution a permis de limiter la galère
00:07:23 de ces usagers et des touristes aujourd'hui.
00:07:25 Mais vous allez l'entendre, certains ont quand même eu quelques difficultés.
00:07:29 "C'est pas très bien organisé.
00:07:32 Là, je me suis réveillé à 5h30.
00:07:36 Je suis 5h30 en dehors de chez moi.
00:07:39 On va aller au travail.
00:07:41 Mais les bus, à chaque 1h il y a un bus ou 30 minutes, je ne sais pas.
00:07:45 "Ça ne nous arrange pas.
00:07:46 Parce que ceux qui vont direct, ceux qui prennent le train vers Roissy, ça ne nous arrange
00:07:51 pas du tout.
00:07:52 Parce qu'au lieu de prendre le direct, là tu prends les correspondances, tu marches à
00:07:57 100 mètres, 200 mètres.
00:07:59 Et puis ça fait la galère totale pour les gens.
00:08:03 Parce qu'il y en a qui sont avec les bagages, les valises, les enfants.
00:08:06 "J'ai appelé la direction.
00:08:08 On m'a dit qu'ils ont annoncé ça au radio hier.
00:08:11 Mais ce n'est pas suffisant.
00:08:12 Ce n'est pas logique.
00:08:13 "Vous êtes en retard, regardez.
00:08:14 Deux bus, deux bus.
00:08:15 Pour 200, 300 personnes.
00:08:22 C'est dingue."
00:08:27 L'actualité internationale, c'est cet orage très violent qui a provoqué d'importants
00:08:33 dégâts dans le nord de l'Italie.
00:08:35 Et ces images sont assez impressionnantes.
00:08:37 Une vague de boue, de rochers, de débris a tout simplement tout englouti sur son passage.
00:08:42 Ça s'est passé dans la commune de Bardoneche, près de la frontière française.
00:08:45 Les pluies diluviennes ont provoqué un glissement de terrain.
00:08:47 Mais heureusement, aucune victime n'est à déplorer.
00:08:50 Autre catastrophe qui touche l'archipel américain, Dawaï, frappée par des incendies d'une
00:08:58 extrême violence la semaine dernière.
00:09:01 Le bilan toujours proviseur fait état de 93 morts.
00:09:04 Et ce bilan pourrait encore se le dire.
00:09:06 Oui, seule une petite partie de la zone a pu être inspectée par les autorités.
00:09:09 Et sur place, les habitants décrivent des scènes apocalyptiques.
00:09:13 Et certains ont malheureusement tout perdu.
00:09:15 Sarah Fanzarek.
00:09:16 Des images qui font froid dans le dos.
00:09:19 Hawaï n'est plus qu'un champ de ruines.
00:09:22 Une situation très critique pour les habitants et les ressortissants français tombés amoureux
00:09:28 de ce petit paradis.
00:09:29 On a ce qu'il faut pour quelques jours.
00:09:32 On a assez d'essence pour l'électricité temporaire.
00:09:37 Et on a assez d'eau et de nourriture pour probablement 5 jours.
00:09:43 Cette Française n'aurait jamais cru vivre ça un jour.
00:09:46 Il va y avoir malheureusement des dégâts.
00:09:50 Et le résultat de ce feu va être beaucoup plus important que ce qu'on peut s'imaginer.
00:09:59 Le consulat général de France à San Francisco continue d'observer attentivement la situation.
00:10:04 Il est recommandé de suivre les consignes des autorités locales.
00:10:08 Pour cette Française, il est hors de question de quitter son île.
00:10:12 On va rester, on va reconstruire.
00:10:14 Et là et là, ça sera encore mieux que ce que c'était.
00:10:22 Joe Biden a annoncé la mobilisation de tous les moyens fédéraux disponibles et a déclenché
00:10:28 l'état de catastrophe naturelle.
00:10:30 C'est la fin de ce journal.
00:10:33 Merci beaucoup Simon Goudin.
00:10:34 On compte sur vous à 22h pour un prochain point sur l'action de l'actualité.
00:10:38 Comme toujours, fidèle au poste, ça fait plaisir.
00:10:40 On compte sur vous également.
00:10:41 Dans quelques minutes, on recevra notre invité de 21h15.
00:10:44 On fait un point sur l'état dramatique dans lequel se trouve notre hôpital français.
00:10:48 Place à notre invité de 21h15.
00:10:55 On va s'arrêter sur une page santé dédiée à la situation dramatique, inquiétante en
00:11:01 tout cas dans nos hôpitaux français, particulièrement dans nos services d'urgence.
00:11:04 Notre invité, c'est Éric Revus.
00:11:05 Bonjour.
00:11:06 Merci de participer à notre émission.
00:11:08 Vous êtes chef de service des urgences à l'hôpital Lariboisière à Paris.
00:11:13 La situation dans les hôpitaux publics reste donc très tendue, notamment pour ces services
00:11:17 d'urgence, un sujet largement évoqué au moment de la crise sanitaire et sujet qui
00:11:22 revient malheureusement chaque été aussi.
00:11:25 Est-ce que je me trompe si je dis avoir l'impression qu'on a, semble-t-il, pas tiré tous les
00:11:31 enseignements de ces années Covid, Éric Revus ?
00:11:34 Alors, on ne vous entend pas, Éric.
00:11:41 J'invite la technique à améliorer peut-être le son.
00:11:46 Allez-y, Éric Revus.
00:11:48 Oui.
00:11:49 Ça y est.
00:11:51 Je vous entends très bien.
00:11:52 Vous m'entendez bien.
00:11:53 Très bien.
00:11:54 Alors, est-ce qu'on n'a pas eu le temps peut-être de tirer les enseignements ou est-ce qu'on
00:11:58 a manqué de moyens pour essayer d'appliquer des solutions pour tenter d'améliorer l'état
00:12:04 de notre personnel soignant et de notre hôpital en général ?
00:12:07 Alors, vous avez raison.
00:12:08 Je vous disais que c'est vraiment un petit peu le feuilleton de l'été qui revient
00:12:11 tous les étés malheureusement sur la santé et sur l'attention dans les services d'urgence.
00:12:16 C'est un problème qui revient, qui est de manière récurrente.
00:12:19 Et il faut dire qu'il a été exacerbé par la crise Covid.
00:12:24 Et cette situation se présente en France.
00:12:27 Elle se présente aussi dans d'autres pays, notamment aux US, où il y a énormément
00:12:31 de départs, notamment de personnel paramédical, qui ont été, on va dire, épuisés, écœurés,
00:12:37 qui ont quitté l'hôpital.
00:12:38 Malheureusement, cette situation, il y a des signes d'alerte qui ont été faits bien
00:12:43 avant la période Covid.
00:12:44 Et c'est vrai que le Covid a fait exploser un petit peu les charnières de l'hôpital.
00:12:48 La situation, elle est toujours difficile, surtout en période d'été, en période
00:12:53 de tension, en période d'épidémie.
00:12:56 Et c'est vrai que nos services sont toujours, toujours sollicités, surtout au niveau des
00:13:01 services d'urgence et des SAMU.
00:13:02 On parlait déjà à l'époque d'un navire en train de couler.
00:13:06 Si on poursuit avec ce même genre d'image, on a l'impression que le navire est désormais
00:13:11 bien enfoncé dans le sable.
00:13:12 Comment se fait-il qu'on ait l'impression que finalement, une fois qu'on a tous posé
00:13:16 un constat, je parle des patients, des médecins, des personnalités politiques aussi, finalement
00:13:22 on n'arrive pas à tenter de le faire remonter à la surface ?
00:13:25 On va faire un parallèle de ce que vous venez de dire avec le radeau de la méduse.
00:13:30 On a l'impression que les services d'urgence, c'est un peu, on écope en permanence et
00:13:34 on essaye toujours de maintenir à flot.
00:13:36 Il faut féliciter quand même les personnels médicaux, paramédicaux dans les services
00:13:40 d'urgence qui essayent toujours d'assurer ce service, on va dire, minimum et en même
00:13:45 temps maximum pour les patients les plus à risque.
00:13:48 Il reste que c'est quand même quelque chose qui reste toujours difficile à chaque fois.
00:13:53 On essaye à chaque fois de tenir et c'est de plus en plus difficile, surtout dans cette
00:13:58 période actuelle.
00:14:00 Evidemment, on salue le personnel soignant, on sait que c'est lui en premier lieu qui
00:14:06 tient à bout de bras cet édifice hospitalier.
00:14:09 On a vu notamment aujourd'hui, grâce à des reportages, ces solutions de secours
00:14:14 que trouvent certains localement, à Arcachon notamment, où la population quadruple chaque
00:14:18 été, mais c'est le cas dans de nombreuses autres régions de France.
00:14:21 À Arcachon, on fait du coup appel à des médecins généralistes postés dans des préfabriqués
00:14:25 sur le parking des urgences.
00:14:27 Deux généralistes qui traitent chaque jour de 12h à minuit les patients évalués et
00:14:31 orientés au préalable par une infirmière d'accueil à l'hôpital.
00:14:34 On se dit, effectivement, c'est une solution.
00:14:37 Enfin, quelle image de traiter des patients dans des préfabriqués sur un parking, dans
00:14:41 un pays qu'on a longtemps considéré comme ayant le meilleur système de santé au monde ?
00:14:46 Vous avez raison, c'était un système qui a été classé dans les années 90 à l'époque
00:14:50 de Jacques Chirac, le premier système de santé au monde.
00:14:54 On a dégraissé de plusieurs points, d'ailleurs maintenant on n'est pas le meilleur système
00:14:59 hospitalier au monde malheureusement.
00:15:02 Maintenant, la solution de médecine générale, il faut quand même dire que les médecins
00:15:05 généralistes sont un point important de notre système de santé.
00:15:09 Il ne faut pas oublier que beaucoup de pays n'ont pas de système de médecins généralistes
00:15:13 qui est à disposition.
00:15:15 Donc il faut les remercier de s'investir de ce côté-là.
00:15:17 Par contre, il faut voir aussi que le recours aux urgences malheureusement a doublé en
00:15:22 20 ans et malheureusement avec des consultations qui ne sont pas du ressort des urgences.
00:15:27 Parce qu'il faut bien comprendre que le motif de recours aux urgences actuellement n'est
00:15:31 pas de l'urgence et c'est souvent "je n'ai pas de médecin généraliste, je n'ai pas
00:15:36 accès à mon spécialiste, je n'ai pas accès aux soins et du coup je viens aux urgences".
00:15:41 Et malheureusement le problème qu'on a vécu et qu'on vit toujours depuis 20 ans, c'est
00:15:45 ce doublement du passage aux urgences et on n'a pas augmenté des patients graves, on
00:15:49 a augmenté surtout des patients qui n'ont pas de recours, qui n'ont pas de médecin
00:15:52 généraliste, qui n'ont pas d'accès aux soins.
00:15:54 Et ce qui nous épuise, quand je dis que ça nous épuise parce qu'on essaie à chaque
00:15:57 fois de faire passer ce message, c'est de ne pas saturer les services urgences ou les
00:16:00 services le 15 avec des motifs qui ne sont pas urgents.
00:16:04 Vous ne venez pas aux urgences quand vous avez un problème qui date de plusieurs mois
00:16:07 voire de plusieurs années.
00:16:08 Je sais que les gens râlent à ce niveau-là en disant "je n'ai pas d'autres ressources,
00:16:12 je n'ai pas d'autres cours" mais ce n'est pas la fonction des urgences, on est là vraiment
00:16:16 pour soigner les urgences.
00:16:17 Au niveau du SAMU c'est pareil, on est là pour traiter les patients les plus urgents
00:16:22 et les problèmes qui datent de plusieurs mois ou années, ça ne doit pas être le travail
00:16:26 des services urgences et des SAMU.
00:16:28 C'est choquant ce que je dis mais c'est vraiment quelque chose qui est important à comprendre
00:16:31 pour la population.
00:16:32 C'est choquant mais c'est important de le rappeler, ça veut dire que vous en rappelez
00:16:35 encore une fois la responsabilisation des patients qui doivent prendre sur eux de ne
00:16:42 pas aller grossir une salle d'attente d'urgence pour des problèmes qui n'en valent pas la peine ?
00:16:48 Exactement, parce que malheureusement on a besoin, et quand je dis en période de tension,
00:16:52 surtout quand il suffit de regarder la cartographie des services d'urgence qui sont en difficulté
00:16:56 pendant tout l'été, notamment en période de 15 août, de ne pas saturer les urgences
00:17:01 pour des problèmes bédins qui pourraient être traités à la maison.
00:17:04 Quand je vous dis ça, c'est la vraie vie malheureusement, non seulement c'est épuisant
00:17:08 mais en plus ce sont des gens qui n'ont pas de pathologie grave, qui n'ont pas de pathologie
00:17:12 qui est du ressort des urgences et qui viennent quand même.
00:17:15 Alors il y a une part d'urgence ressentie, on le sait très bien, la douleur thoracique,
00:17:20 on sait très bien que c'est quelque chose qui peut être grave, donc ça ne nous choque pas,
00:17:24 mais des problèmes, je n'ai pas rendez-vous avec mon médecin traitant ou je viens pour
00:17:28 renouvellement d'ordonnance, il ne faut pas râler si on va attendre pendant des heures
00:17:32 parce que malheureusement nos services d'urgence, nos SAMU, on traite les plus graves,
00:17:36 les cas les plus graves d'abord et malheureusement on attend.
00:17:39 Et les cas les moins graves, ça représente 10, 15%, des fois 20% des consultations
00:17:46 dans les services d'urgence et c'est ça qui nous sature, je ne dis pas qui nous agace
00:17:50 parce que malheureusement on répond à ça, mais c'est difficile.
00:17:54 Et c'est là où on a des expériences comme le médecin généraliste qui vient nous aider
00:18:00 ou qui a dans les maisons de santé, qui viennent prendre en charge ce type de patients
00:18:06 et nous on les oriente.
00:18:08 Un message aussi, il faut bien comprendre aussi que les urgences, le service des urgences,
00:18:12 ce n'est pas gratuit, ce n'est pas McDo, McDrive, je viens parce que je sais que je ne vais pas payer,
00:18:17 ce n'est pas vrai, on paye, on reçoit une facture et on vient aussi aux urgences pour ça.
00:18:22 Il y a des gens qui refusent d'aller voir le médecin traitant ou la maison médicale
00:18:26 parce qu'il faut payer.
00:18:27 Un service d'urgence, on paye, on va finir par payer au bout d'un moment
00:18:31 et on doit payer ce service-là.
00:18:34 Ce n'est pas un service qui est gratuit, contrairement à ce que beaucoup de gens croient.
00:18:38 On a cité l'exemple du centre hospitalier d'Arcachon qui fait appel à ce généraliste.
00:18:42 Ailleurs en France, les établissements ne trouvent pas tous des solutions,
00:18:45 certains n'arrivent pas à éviter la fermeture du service d'urgence la nuit ou le week-end
00:18:50 de recrutement, on voit des maternités qui ferment aussi.
00:18:54 C'est le président de l'association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux,
00:18:58 qui alerte sur une dégradation qu'on n'a jamais vue sur l'offre de soins au niveau des urgences.
00:19:04 Par quoi on passe ? Qu'est-ce qu'on lance comme réforme ?
00:19:08 Je sais que de nombreux ministres ont tenté d'en lancer, mais selon vous,
00:19:12 par quoi ça passe en priorité pour remédier à cette situation ?
00:19:17 Franchement, je vous dirais que le premier message, ça passerait par une éducation de la population.
00:19:22 Je prends l'exemple des pays d'Europe du Nord.
00:19:25 Vous prenez la Finlande, la Suède, la Norvège, le Danemark.
00:19:29 Ces services ne vont pas aux urgences pour des motifs qui sont du recours de la médecine générale
00:19:34 ou qui ne sont pas urgents.
00:19:36 Ça, c'est la première chose. On a besoin de la population pour ce type de consultation.
00:19:41 La deuxième chose, c'est qu'il y a effectivement une désertification inégale, on va dire, en France,
00:19:47 sur les services d'accès de soins.
00:19:49 Et c'est vrai qu'autant on peut garder des maternités qui sont de proximité,
00:19:54 parce qu'aller accoucher dans la maternité à côté, c'est quand même assez pratique.
00:19:59 Reste que les consignes qui sont données par les ARS
00:20:04 et les décisions qui sont prises pour les maternités, par exemple,
00:20:07 c'est d'aller accoucher dans un endroit où on peut offrir tout le frein de soins nécessaire
00:20:11 si jamais il se passe quelque chose.
00:20:13 Bien évidemment, un accouchement, ça se passe toujours très bien dans la majorité des cas.
00:20:17 Mais au cas où on doit s'organiser.
00:20:19 Ce principe-là, on le retrouve dans tous les territoires de France
00:20:23 pour lequel malheureusement, les ARS prennent des décisions de fermer des services d'urgence
00:20:27 parce que malheureusement, on ne peut pas offrir ces services de soins nécessaires pour les patients.
00:20:33 Ce qui entraîne quoi ?
00:20:35 Ce que quand vous avez une pathologie qui pourrait relever de l'urgence,
00:20:38 vous avez des distances beaucoup plus importantes à parcourir pour atteindre l'hôpital
00:20:42 dont le service d'urgence n'est pas ouvert.
00:20:44 Et la vraie difficulté, elle est là.
00:20:46 Alors vous allez me dire, les solutions c'est quoi ?
00:20:48 Oui, on doit pouvoir permettre de garder ouvert des structures,
00:20:52 mais ces structures doivent être ouvertes de manière assez échelonnée
00:20:58 et de ne pas saturer non plus ces services pour des motifs non justifiés.
00:21:04 Ça se passe pour beaucoup de petits hôpitaux, petits en termes de volume,
00:21:09 mais également, même les gros CHU, c'est pour ça que la situation d'alerte
00:21:13 qui a été faite par mon collègue Patrick Pelou est inquiétante,
00:21:16 c'est que même des gros hôpitaux dans des gros de ville, dans des gros CHU,
00:21:19 sont concernés par ce problème-là.
00:21:21 Donc ça veut dire que ce n'est plus du tout un petit problème, un problème de petits hôpitaux.
00:21:25 Ce sont des gros hôpitaux de grandes villes qui sont concernés.
00:21:28 On rappelle la loi de 2013 qui fixait une règle,
00:21:30 tout Français doit être à 30 minutes maximum d'une structure d'urgence.
00:21:35 Ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui à cause de ces déserts médicaux
00:21:40 et de cette réorganisation qu'il va falloir penser.
00:21:43 Je voulais qu'on aborde la valorisation aussi et la considération de ce personnel soignant
00:21:49 qui tient cet hôpital à bout de bras.
00:21:51 On a beaucoup parlé des plafonnements de l'indemnité des médecins intérimaires ces derniers temps.
00:21:57 On rappelle que les ministres ont validé qu'elle reste fixée à 1390 euros la garde de 24 heures
00:22:02 pour mettre fin à ce que l'exécutif appelait une "sur-enchère"
00:22:05 qui ouvrait un peu à la concurrence entre hôpitaux,
00:22:08 le recrutement de ces médecins pouvant atteindre des sommes faramineuses.
00:22:13 Ce sont des questions qui gênent lorsqu'on se rapporte au système de la santé
00:22:17 et qui pourtant sont bel et bien au cœur du problème.
00:22:20 Vous avez raison, le problème de l'apparition de l'intérim
00:22:24 avec une montée dans la "sur-enchère" des tarifs d'intérim
00:22:27 était extrêmement dangereux.
00:22:29 François Braune avait pris une décision courageuse et difficile
00:22:32 qui était celle de limiter, de plafonner ce tarif
00:22:35 parce que sinon on allait dans la "sur-enchère"
00:22:37 avec des intérimaires qui jouaient sur une montée des salaires pour pouvoir fermer.
00:22:44 La conséquence de ça, c'est qu'on fermait les services d'urgence
00:22:47 parce qu'on n'avait pas d'intérimaires.
00:22:49 On a besoin malheureusement des intérimaires.
00:22:51 Il faut savoir que les hôpitaux sans intérimaires ne pourraient pas tourner.
00:22:54 Demander aux effectifs actuellement présents dans les services d'urgence,
00:22:58 dans les SAMU et dans les SMUR, de continuer à assurer.
00:23:01 Malheureusement, dans la quasi-totalité des hôpitaux en France,
00:23:04 on manque encore de docteurs pour arriver.
00:23:07 Quand je dis des docteurs, c'est également les personnels paramédicaux
00:23:10 pour arriver à faire tourner.
00:23:12 La vraie réforme à faire, c'est de rendre attractifs nos SAMU, SMUR,
00:23:16 services d'urgence pour avoir les effectifs maximum,
00:23:20 diminuer sans doute cette activité et de diminuer ce nombre de passages aux urgences inutiles
00:23:25 et les éorienter parce que tout patient français doit avoir accès aux soins
00:23:29 mais de manière adaptée et du coup, nous permettre de travailler normalement.
00:23:35 Un des messages qu'on dit à chaque fois,
00:23:37 laissez-nous travailler de soigner les patients les plus graves et de soigner tout le monde.
00:23:41 Un autre problème que vous n'avez pas évoqué,
00:23:44 mais celui pour lequel on revient à chaque fois,
00:23:46 c'est le manque de lits dans les hôpitaux.
00:23:48 Et ça, c'est accru parce que malheureusement,
00:23:50 quand vous avez des fermetures de lits,
00:23:52 ce sont des patients âgés surtout qui vont rester sur des brancards
00:23:55 pendant des jours, des heures, sur des brancards,
00:23:58 et notamment des patients fragiles.
00:24:00 Ça, c'est extrêmement dangereux.
00:24:02 Et c'est vrai qu'on a beau alerter à chaque fois,
00:24:04 de dire que des patients âgés sur des brancards pendant des jours, des heures,
00:24:09 c'est extrêmement dangereux.
00:24:11 Malheureusement, on alerte à chaque fois nos ARS de ce côté-là.
00:24:15 Il nous reste une petite minute, Rone, pour évoquer un sujet qui me tenait à cœur,
00:24:18 le malaise dans la profession, y compris dans les étudiants,
00:24:21 au sein des étudiants en médecine, selon un chiffre d'une étude interne,
00:24:24 15% des étudiants en santé qui veulent faire médecine
00:24:27 abandonnent le cursus en cours de route.
00:24:30 Ça aussi, c'est inquiétant.
00:24:32 Ça veut dire qu'en faisant cette formation, finalement,
00:24:35 ça les conduit à s'en détourner.
00:24:37 Est-ce que là aussi, il n'y a pas des axes d'amélioration à trouver, docteur ?
00:24:40 Oui, vous avez raison.
00:24:42 Une des choses qui revient, c'est qu'il faut savoir que nos études de médecine
00:24:45 et nos facultés de médecine sélectionnent les meilleurs.
00:24:48 Ce sont vraiment des excellents étudiants qu'on sélectionne.
00:24:52 Et quand je vous dis ça, c'est-à-dire 10-20%, c'est le taux de réussite
00:24:56 à ce type de concours, donc on sélectionne les meilleurs.
00:24:58 Ce qui est dramatique, c'est que dans la sélection des meilleurs,
00:25:01 on arrive à avoir des jeunes qu'on va démotiver et qui vont abandonner.
00:25:05 Et ça, malheureusement, c'est un échec de notre formation
00:25:08 parce que malheureusement, on doit être élitiste dans la formation,
00:25:12 on doit sélectionner et former les meilleurs.
00:25:15 Vous prenez l'exemple des États-Unis, c'est la spécialité, par exemple,
00:25:19 de médecine d'urgence, c'est la troisième spécialité prise par les jeunes américains.
00:25:23 En France, c'est en milieu de tableau, voire en fin de tableau.
00:25:27 Donc on a un progrès à faire pour rendre attractif,
00:25:31 pas seulement la spécialité, mais la spécialité de fonction de médecin,
00:25:35 de soignant, parce qu'il faut la revaloriser et la rendre beaucoup plus attractive
00:25:40 parce que c'est dramatique de perdre des jeunes qui sont brillants
00:25:43 et qui ne continuent pas leurs études.
00:25:45 Merci beaucoup d'avoir rappelé ce message essentiel,
00:25:48 si on veut sauver notre hôpital français,
00:25:51 longtemps cité comme étant l'un des meilleurs du monde.
00:25:53 On a conscience en avoir toutes les précisions qu'il est un petit peu descendu de son pied d'estal.
00:25:58 Merci, Dr Eric Revus, d'avoir participé à nous éclairer sur le sujet.
00:26:02 Je rappelle que vous êtes chef de service des urgences à l'hôpital Larry Boisier.
00:26:06 On va accueillir nos autres invités pour tout le reste de la soirée.
00:26:09 Bonsoir, Frédéric Lougera.
00:26:10 Bonsoir.
00:26:11 Vous êtes président de Tencan Paris, nous accueille également Ambroise Méjean.
00:26:15 Bonsoir.
00:26:16 Vous êtes vous président des Jeunes avec Macron et à vos côtés Charles-Henri Gallois.
00:26:19 Bonsoir.
00:26:20 Vous êtes président de Génération Frexit, que des présidents ce soir.
00:26:23 Alors l'actualité, c'est ces nouvelles que nous attendions ce lundi,
00:26:29 un médecin qui devait apporter son lot d'éclaircissements dans la quête sur la mort suspecte du principal d'un collège de Lisieux.
00:26:35 Je vous rappelle que la victime a été retrouvée morte au sein de son établissement vendredi matin.
00:26:40 L'homme s'y était rendu après le déclenchement d'une alarme correspondant à une intrusion.
00:26:44 L'autopsie du corps a été pratiquée ce jour, mais elle ne lève pas encore toutes les zones d'ombre.
00:26:49 C'est Célia Barraud du service Police Justice qui nous précise les conclusions de cet examen.
00:26:54 Toujours aucune explication pour comprendre les causes du décès de Stéphane Vittel.
00:26:58 Selon le parquet de Lisieux, l'autopsie réalisée ce lundi à l'Institut médico-légal de Caen
00:27:03 n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers, ni établir avec certitude une cause naturelle du décès.
00:27:09 Les médecins légistes ont complètement examiné le corps de Stéphane Vittel
00:27:12 et ont tenté de rechercher des traces, des échymoses, des lésions traumatiques.
00:27:17 Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques complémentaires ont été requises.
00:27:22 C'est-à-dire qu'il va y avoir une recherche de présence d'alcool, de stupéfiants ou encore de médicaments
00:27:28 dans le sang de Stéphane Vittel et ses organes vont être examinés pour éventuellement déterminer des anomalies liées à une maladie.
00:27:35 Pour la femme de Stéphane Vittel, le principal s'est fait agresser car elle a vu une voiture partir en trombe
00:27:41 avant d'entrer dans le collège Pierre Simon de la Place à Lisieux.
00:27:45 Il y avait selon elle de la lumière provenant d'une fenêtre.
00:27:48 Les premières constatations ont permis d'identifier une trace d'effraction sur une porte secondaire du collège.
00:27:54 L'enquête de police judiciaire poursuit donc son cheminement classique.
00:27:58 Analyse du réseau téléphonique, des images des caméras de vidéosurveillance du secteur et les auditions vont se poursuivre.
00:28:05 L'autopsie n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers, ni établir avec certitude une cause naturelle du décès.
00:28:13 Il faut donc des analyses supplémentaires.
00:28:15 Ambroise Méjean, ça ne fait que se prononcer sur une enquête en cours.
00:28:21 C'est vrai que cet événement a choqué tout le monde.
00:28:24 Les circonstances et tout ce mystère qui entoure la mort de cet homme.
00:28:29 Vous avez raison. Il faut avoir des pensées pour les personnels de cet établissement qui ont été très choqués.
00:28:35 La députée européenne René Sansky est dans cette circonscription.
00:28:39 Vous connaissez le proviseur, elle nous en a parlé à un moment sur les antennes.
00:28:43 Il faut aussi avoir des pensées pour les élèves.
00:28:45 Un certain nombre se sont rendus sur les lieux pour rendre hommage à leur proviseur.
00:28:48 Et puis évidemment, il faut faire confiance à la justice et à la police qui enquêtent sur ce qui s'est passé, sur les circonstances de ce drame.
00:28:55 Moi, je pense que quand on est collégien ou lycéen, on a une forme d'attachement au personnel de l'Éducation nationale.
00:29:01 Ma petite sœur qui a passé le bac cette année, a été attachée à ses professeurs ou responsables de ses établissements.
00:29:09 On y passe énormément de temps.
00:29:11 Et l'une de rien, c'est des gens qui sont dans notre quotidien et qui font un métier qui n'est pas forcément évident.
00:29:16 Quand j'étais au collège et au lycée, j'étais au conseil d'administration des établissements.
00:29:21 Et c'est vrai que le travail des proviseurs est un travail qui est complexe,
00:29:24 parce qu'il s'agit de réussir à mettre d'accord à la fois les professeurs, les personnels d'éducation, les élèves,
00:29:30 qui parfois ne sont pas toujours d'accord sur ce qu'il y a à faire dans le lycée.
00:29:33 Et ils jouent un rôle de concertation et de direction qui est essentiel pour nos établissements.
00:29:37 Donc je pense que la seule chose qu'on peut faire, c'est rendre hommage au travail de ce proviseur décédé
00:29:42 et attendre les suites de l'enquête et souhaiter un plein soutien à sa famille, aux élèves et au personnel de l'établissement.
00:29:48 - Charlotte, on sait que c'est son épouse aussi qui a alerté en posant de fait énormément de questions
00:29:55 sur le fait qu'il ait pu être agressé, sur le fait qu'il y avait eu une intrusion et qu'il ait reçu un coup.
00:30:00 En tout cas, les circonstances dans lesquelles on a retrouvé le corps avec des lunettes un peu plus loin,
00:30:04 laissaient penser qu'il avait été victime d'une attaque.
00:30:07 - Alors évidemment, vous avez raison, il faut attendre comme d'habitude les conclusions de l'enquête.
00:30:12 Il n'en reste pas moins que c'est quand même des circonstances assez troublantes.
00:30:15 Vous l'avez dit, il y avait des traces d'intrusion.
00:30:18 C'est la fille qui a retrouvé le corps de son père qui a hurlé.
00:30:21 Après, la mère a alerté, là aussi, les secours.
00:30:26 Mais ça s'inscrit quand même dans un climat global.
00:30:29 On va en reparler dans d'autres sujets, d'une insécurité qui est galopante en France et très inquiétante.
00:30:37 On n'est pas loin, j'allais dire, de non-assistance à peuple français en danger.
00:30:44 Si on regarde les chiffres, c'est criant.
00:30:46 Entre 2008 et 2020, le taux de domicilité a fait du fois deux, il a plus que doublé, même d'ailleurs.
00:30:53 Alors heureusement, la médecine a progressé.
00:30:55 Donc, ce n'est pas à chaque fois un domicile, mais c'est un taux qui est très important.
00:30:58 Et surtout, si on prend les agressions, les coups et blessures volontaires,
00:31:02 on est sur du fois sept par rapport à 1989.
00:31:05 Donc, on voit que cette situation devient hors de contrôle.
00:31:09 Et on a évidemment une pensée pour les élèves, une pensée pour la famille.
00:31:13 Mais je pense qu'il y a beaucoup de Français ce soir et en général,
00:31:15 qui sont très inquiets par la tournure qui est en train de prendre la France.
00:31:19 Et je pense qu'on a l'occasion de le développer.
00:31:21 Mais il y a une sorte d'impunité totale en France.
00:31:25 Et ça amène évidemment la question du laxisme judiciaire qu'on retrouve sur des affaires qui sont maintenant quotidiennes.
00:31:33 J'en entends certains qui disent qu'il ne faut pas récupérer les faits divers.
00:31:37 Mais j'ai envie de dire, quand vous avez des faits divers tous les jours en France,
00:31:42 ce ne sont plus des faits divers, c'est un fait de société.
00:31:44 Et le fait de société, c'est une insécurité galopante.
00:31:47 C'est ce laxisme judiciaire.
00:31:49 Et normalement, quand on est dans un fait de société, ça doit appeler à des réponses politiques.
00:31:53 Ce qui peut inquiéter les Français, c'est surtout qu'on parle d'agressions, d'attaques qui peuvent toucher n'importe qui.
00:32:02 Quelqu'un dans les fêtes de Bayonne, un proviseur, une jeune femme à Cherbourg, on en parlera tout à l'heure.
00:32:09 Et peut-être que cette image d'une violence qui était lointaine donne l'impression de se rapprocher de chacun des Français.
00:32:15 Et c'est en ce sens qu'ils peuvent se sentir inquiets aussi de sa capacité qu'a l'État normalement à les protéger.
00:32:20 Exactement, vous avez raison, il y a eu Bayonne, mais il y a d'autres affaires.
00:32:24 On a vu à Cherbourg, il y avait avant Axel, Philippe, Enzo.
00:32:30 On est dans une telle société de zapping que je pense qu'une partie des Français oublie l'accumulation de faits qui est accablante.
00:32:40 Et je pense que les Français sont très préoccupés par ce problème.
00:32:44 Il faut amener une réponse forte.
00:32:46 Et la réponse forte pour arrêter l'impunité, c'est évidemment des peines judiciaires beaucoup plus lourdes.
00:32:51 On le voit en permanence.
00:32:53 Certains nous expliquent que la population carcérale en France, c'est mal parce qu'on est au-dessus du taux.
00:33:01 On a 76 000 personnes pour 60 000 places de prison.
00:33:04 Sauf que là-dedans, vous avez quand même 19 000 étrangers.
00:33:07 Dans un État normal, logiquement, on expulserait peut-être les 19 000 étrangers pour laisser des places et pour appliquer des vraies peines en France.
00:33:13 Il y a une affaire aussi qui me vient à l'esprit, qui est terrible, c'est l'affaire China, que vous avez peut-être suivie.
00:33:18 On parle d'une petite enfant qui avait quand même 13 ans, qui a subi un viol collectif, filmé.
00:33:24 Et les auteurs des faits sont sentis là avec du sursis.
00:33:28 Donc quand je parle de laxisme judiciaire, là c'est très concret et on le voit au quotidien.
00:33:32 Et cette impunité qui est créée derrière a fait que deux ans après, à 15 ans, cette même pauvre petite fille a été brûlée vive.
00:33:40 Et l'auteur a pris 18 ans de prison.
00:33:43 18 ans de prison, dans 9 ans il sera sorti.
00:33:45 Est-ce qu'on peut considérer que c'est une justice qui dissuade les criminels ?
00:33:51 Moi, en tout cas, je ne le pense pas.
00:33:53 Malheureusement, on va en reparler au sujet d'autres affaires.
00:33:56 Quel message on envoie, Ferdinand Clougera, aux Français qui peuvent avoir, justement, l'impression que cette violence se rapproche du pas de leur porte ?
00:34:05 On peut leur envoyer différents messages, suivant l'intention qu'on peut avoir.
00:34:09 Je voudrais juste revenir un instant sur l'émotion.
00:34:11 Je comprends des lexoviens et des lexoviennes, c'est le nom des habitants de Lisieux.
00:34:16 Je connais bien parce qu'il se trouve qu'il y a un certain nombre d'années, j'ai été le directeur de cabinet du maire de cette ville.
00:34:22 Et cette ville, il faut comprendre que c'est une ville importante parce qu'elle reçoit énormément de touristes et de visiteurs.
00:34:29 Mais c'est aussi une relative petite communauté.
00:34:33 Et donc, je pense que c'est l'ensemble de la population qui est touchée et marquée par cet événement, parce que c'est un petit village normand.
00:34:41 C'est plus que ça, mais je ne veux pas caricaturer.
00:34:43 Mais donc, on peut comprendre l'émotion toute particulière que ça représente.
00:34:47 Pour revenir sur votre question sur le message, tout dépend de la façon dont on souhaite le politiser.
00:34:52 C'est un fait politique, ce n'est pas seulement qu'un fait divers, c'est un fait politique.
00:34:56 Et donc, suivant l'intention qu'on peut avoir, on peut effectivement lui donner plusieurs couleurs.
00:35:01 C'est politique dès lors qu'on décide de l'exploiter.
00:35:06 Et n'empêche, c'est l'attaque d'un proviseur.
00:35:08 Dès que ça touche à l'école, ça effraie aussi encore un peu plus.
00:35:11 Non pas parce qu'on fait une hiérarchie, mais parce que ça rappelle Samuel Paty.
00:35:14 Même si, encore une fois, on n'a pas de comparaison à faire entre les événements.
00:35:18 Mais ça touche à l'école, ça touche à l'éducation et donc à une jeunesse.
00:35:22 Dès que la violence est proche de vous, quand elle est au cinéma, quand elle est sur un écran, quand elle est loin,
00:35:27 elle vous touche assez peu finalement parce qu'elle n'est pas palpable.
00:35:30 Quand elle rentre dans votre quotidien à l'école, c'est le quotidien de millions de Français.
00:35:34 Donc là, tout d'un coup, évidemment, vous êtes davantage concerné, vous êtes davantage touché.
00:35:39 L'émotion vous prend vous aussi, même si vous n'habitez pas en Normandie, même si vous êtes beaucoup plus loin.
00:35:45 Donc effectivement, ça a un impact beaucoup plus fort.
00:35:49 L'actualité, c'est aussi cette effroyable agression à Cherbourg.
00:35:53 Une jeune femme de 29 ans a été victime de viol à son domicile.
00:35:57 C'était le vendredi 4 août.
00:35:59 Une agression barbare en plein centre-ville.
00:36:02 Le suspect, âgé de 18 ans, était connu défavorablement des services de police.
00:36:06 Dernières informations recueillies sur place de Thibault Marcheteau avec Tancrede Guillotel.
00:36:11 De nouvelles informations concernant cette affaire qui s'est déroulée ici à Cherbourg il y a maintenant 10 jours.
00:36:17 La première, elle concerne l'état de santé de la victime qui est encore aujourd'hui, ce lundi,
00:36:22 contre la vie et la mort. Le pronostic vital est donc toujours engagé.
00:36:26 La deuxième information du jour, c'est que le principal suspect était quelques heures avant les faits,
00:36:32 en boîte de nuit, alors que la victime, elle, n'y était pas.
00:36:35 On en sait également un petit peu plus concernant le comportement de ce principal suspect devant les enquêteurs.
00:36:41 On nous parle d'une personne très froide qui n'a émis aucun regret devant les enquêteurs.
00:36:46 Une étude psychologique devrait être menée dans les prochaines heures.
00:36:50 Pour l'heure, ce principal suspect a été placé en détention provisoire et mis en examen pour viol accompagné d'actes de barbarie.
00:36:57 Voilà, c'est donc un jeune homme de 18 ans qui est mis en examen pour viol accompagné de torture ou actes de barbarie.
00:37:03 Suspect est placé en détention provisoire. Là encore, on est frappé par l'âge du suspect.
00:37:10 Il est jeune adulte, 18 ans, certes, mais l'actualité récente fait, dans la plupart des cas,
00:37:18 évoque des mineurs. C'est ça qui interpelle aussi et qui mérite qu'on s'y intéresse et qu'on agisse surtout.
00:37:27 Comment se fait-il que d'aussi jeunes adultes soient déjà tombés dans la délinquance et qu'on ne puisse pas les en empêcher ?
00:37:33 18 ans, mais c'est terrible. C'est du viol, c'est de la torture, c'est de la barbarie.
00:37:38 Est-ce qu'on est aussi, encore une fois, je parlais de cinéma il y a quelques secondes, mais est-ce qu'on est dans le cinéma ?
00:37:42 Est-ce qu'on est dans un jeu vidéo ? On n'est pas dans la réalité. On comprend que la personne est légèrement cinglée.
00:37:49 Il y a vraiment un problème. L'étude du profil psychologique va être super intéressante.
00:37:54 Et en même temps, attention à ne pas excuser finalement par des pathologies peut-être,
00:37:59 parce que dans l'ensemble des cas, tous ne sont pas considérés comme diagnostiqués.
00:38:02 C'est souvent le risque de chercher des excuses. Les faits sont là, les victimes sont là.
00:38:07 Mais 18 ans, 18 ans, c'est absolument horrible d'imaginer. C'est un gamin. On est un gamin encore à 18 ans.
00:38:13 On est un jeune homme. On est quand même relativement un gamin.
00:38:16 On n'a rien vécu et on est capable de viol, de torture. C'est effrayant.
00:38:22 Et on rappelle que dans un autre registre, mais les émeutes, il y a un peu plus d'un mois,
00:38:26 avaient révélé que les émeutiers étaient en grande majorité des mineurs.
00:38:30 Et on fait encore une différence, non seulement des mineurs, mais de très jeunes mineurs.
00:38:34 On ne parle pas de mineurs de 17 ans, on parlait aussi d'enfants,
00:38:38 parce qu'il faut bien appeler encore un enfant quand on a 12 ou 14 ans.
00:38:41 C'est ça qui marque aussi dans la succession de ces faits.
00:38:44 D'où ma question, qu'est-ce qu'il faut améliorer dans notre pays, en France, mesdames et messieurs,
00:38:48 pour que cette jeunesse ne verse pas dans la délinquance encore un peu plus ?
00:38:53 Question très intéressante, mais il faut d'abord commencer par poser le sujet,
00:38:57 c'est que ça ne concerne pas tous les jeunes.
00:38:59 Et bien quand même qu'on le dise et qu'on le rappelle avant de commencer,
00:39:01 c'est que ça concerne une minorité de jeunes, inquiétante certes, mais une minorité quand même.
00:39:05 Ensuite, la question de comment est-ce qu'on traite la violence dans la jeunesse,
00:39:09 qui vous avez raison, se multiplie et se démultiplie,
00:39:12 je pense que la réponse tient à plusieurs points.
00:39:14 Il y a la question évidemment de l'autorité des parents, qui est une question essentielle.
00:39:18 On l'a vu pendant la crise et pendant les émeutes qu'on a traversées,
00:39:21 on s'est rendu compte que dès lors qu'on en a appelé à l'autorité parentale,
00:39:24 dès lors que les sanctions judiciaires ont été beaucoup plus fortes,
00:39:27 on a vu une forme de décru des événements qui avaient pris place à ce moment-là.
00:39:33 Vous l'avez senti ça ? Vous l'avez vu ?
00:39:35 Vous avez bien vu que ça s'est arrêté au bout d'un moment.
00:39:37 Différents facteurs ont pu venir à l'arrêt des émeutes.
00:39:41 J'aimerais penser comme vous que le rôle des parents était primordial.
00:39:45 Il y a le rôle des parents, il y a celui de l'éducation évidemment de manière générale.
00:39:48 Il faut qu'on puisse restaurer aussi le respect des personnels éducatifs,
00:39:52 on en parlait juste avant, c'est absolument essentiel.
00:39:55 Et puis enfin, il y a la question de la citoyenneté de manière générale.
00:39:58 Comment est-ce qu'on est capable de faire comprendre à une jeunesse
00:40:02 qu'elle fait partie non pas d'un simple sentiment individuel,
00:40:06 mais d'un collectif et que ce collectif c'est la société française
00:40:08 et que cette société a des règles.
00:40:10 Et pour ça, il y a l'éducation nationale, mais il y a aussi des dispositifs
00:40:13 tels que le service national universel que moi je défends
00:40:15 et que je considère comme étant absolument pertinent
00:40:17 parce qu'il permet à des jeunes considérés
00:40:19 qui ne sont pas simplement dans leur réalité quotidienne,
00:40:21 mais aussi de rencontrer, j'ai grandi en Ardèche,
00:40:23 je n'ai jamais rencontré de jeunes qui avaient grandi en Outre-mer,
00:40:26 qui avaient grandi dans des situations plus difficiles
00:40:28 que dans la ruralité Ardèche,
00:40:30 quand bien même ce n'est pas forcément le plus simple.
00:40:32 Donc il faut ajuster tous ces sujets-là
00:40:35 et puis il faut évidemment qu'il y ait une forme d'impunité qui cesse
00:40:38 parce que dès lors que la justice est au rendez-vous,
00:40:41 évidemment ça a un impact.
00:40:43 On parlait des émeutes, là encore, je pense que la sévérité
00:40:46 avec laquelle les réponses ont été apportées par le monde judiciaire,
00:40:49 et pour une fois ça a été salué par tout le monde
00:40:51 au cours de ces cinq, six jours,
00:40:53 a montré aussi qu'il y avait une forme de résultat immédiat,
00:40:56 c'est-à-dire que les émeutes ont disparu
00:40:58 après aussi cette sévérité judiciaire.
00:41:00 Donc je pense que si vous ajoutez tous ces ingrédients,
00:41:02 vous obtenez une partie de la réponse,
00:41:04 mais qu'elle n'est évidemment pas suffisante
00:41:06 et qu'elle vient aussi des collectivités locales, des parents,
00:41:09 il y a tout un tas d'ingrédients à mettre ensemble.
00:41:11 On sent que tout le monde a un rôle à jouer,
00:41:13 mais aussi malheureusement que ça va prendre un peu de temps
00:41:15 parce que refaire nation, rééduquer, réimposer la notion de respect,
00:41:18 ça ne va pas se faire en un claquement de doigts.
00:41:20 Mais ça doit nécessiter aussi l'implication
00:41:22 de toutes les strates de la société,
00:41:24 à commencer évidemment par l'État,
00:41:26 mais aussi par les citoyens dans leur intégralité.
00:41:28 On va parler du système judiciaire aussi,
00:41:30 enfin du volet judiciaire, parce qu'il est intimement lié.
00:41:32 Alors Frédéric Faugerin voulait réagir,
00:41:34 et puis après je passe la parole à...
00:41:36 Je voulais juste revenir sur le fait que,
00:41:38 je ne pense pas qu'on puisse comparer
00:41:40 des gamins de 12 ans qui saccagent,
00:41:42 qui profitent d'une situation pour saccager
00:41:44 des magasins de fringues.
00:41:46 Pour moi ce n'est pas des voyous, c'est plutôt des petits cons.
00:41:48 C'est un jeune homme de 18 ans qui viole, qui torture.
00:41:50 Mais ce qu'il ne faut pas faire non plus, je pense,
00:41:52 c'est d'imaginer que la violence, c'est la jeunesse.
00:41:54 La violence, c'est nous tous.
00:41:56 C'est peut-être vous, c'est peut-être moi,
00:41:58 c'est nous tous.
00:42:00 - Vous voulez dire que c'est de notre faute ?
00:42:02 Nous sommes responsables du développement de cette violence ?
00:42:04 - Je pense...
00:42:06 En fait, nous sommes violents parfois au quotidien,
00:42:08 sans forcément le chercher,
00:42:10 sans en avoir l'intention,
00:42:12 mais c'est l'ère dans laquelle nous évoluons.
00:42:14 Alors je ne parle même pas des parlementaires,
00:42:16 de la grossièreté de certains,
00:42:18 mais je pense tout simplement aux cyclistes
00:42:20 qui ne s'arrêtent pas au feu.
00:42:22 C'est une forme de violence.
00:42:24 - Vous allez vous faire des ennemis ce soir-là ?
00:42:26 Parce qu'on ne peut pas comparer...
00:42:28 - Non, mais c'est une forme de violence ressentie par le piéton.
00:42:30 - Je comprends ce que vous voulez dire.
00:42:32 Mais effectivement, après, il y a un rappel du bien et du mal,
00:42:34 et du saccage. On est censé, quand on a été éduqué,
00:42:36 et qu'on a un sens des valeurs,
00:42:38 être aussi rappelé par une petite voix interne
00:42:40 qui dit "là, ça va trop loin, je ne saccage pas,
00:42:42 je ne frappe pas".
00:42:44 - Et cette même petite voix vous dit "quand le feu est rouge,
00:42:46 vous vous arrêtez".
00:42:48 C'est une vraie forme de violence
00:42:50 de voir les gens qui ne respectent pas
00:42:52 les règles qui sont justes.
00:42:54 C'est comme un jeu de société.
00:42:56 Ça permet de jouer et de vivre ensemble.
00:42:58 - Un respect des règles, quelles qu'elles soient pour tous.
00:43:00 - Exactement. Le patient qui frappe le médecin
00:43:02 parce qu'il ne lui file pas un arrêt de travail,
00:43:04 c'est même plus qu'une forme de violence, c'est une agression.
00:43:06 Et en fait, quand on observe le fonctionnement de la société,
00:43:08 on en voit un petit peu partout,
00:43:10 et quelque part, on y participe aussi,
00:43:12 et c'est à nous à chacun de veiller
00:43:14 à ne pas aller dans cette violence,
00:43:16 mais parfois, on se laisse aussi aller.
00:43:18 - Très brièvement sur ce sujet,
00:43:20 je trouve que vous avez raison d'aborder
00:43:22 le sujet sur cet angle-là.
00:43:24 Je pense simplement que chacun a sa part
00:43:26 de responsabilité,
00:43:28 et sûrement, en ayant dit ça,
00:43:30 vous allez vous attirer sur les réseaux sociaux,
00:43:32 tout un tas de personnes...
00:43:34 - Un cycliste va vous dire "quand je mets un feu,
00:43:36 je me mets en danger moi-même, ça ne regarde que moi,
00:43:38 je ne vais pas mettre en danger la vie des autres".
00:43:40 - C'est ça, c'est ça.
00:43:42 - Et donc, dans ce milieu-là,
00:43:44 chacun doit prendre conscience de sa responsabilité,
00:43:46 et autant, évidemment, que nous condamnons
00:43:48 avec la plus grande fermeté tous les actes de délinquance,
00:43:50 évidemment qu'on condamne aussi ce qui s'est passé
00:43:52 lors des émeutes, mais il faut aussi condamner
00:43:54 ceux qui considèrent que parce qu'ils sont sur les réseaux sociaux,
00:43:56 ils ont le droit d'insulter ceux qui parlent sur un plateau de télévision.
00:43:58 Il faut aussi condamner ceux qui considèrent
00:44:00 qu'à l'Assemblée nationale, ils peuvent parler n'importe comment,
00:44:02 n'importe qui, parce que c'est une forme d'expression
00:44:04 de la colère soi-disant populaire.
00:44:06 Et peu importe où ils commencent,
00:44:08 effectivement, c'est une justification à considérer,
00:44:10 de dire "pourquoi est-ce que si vous avez le droit de faire ça,
00:44:12 moi je n'ai pas le droit de faire plus".
00:44:14 Et vous le voyez d'ailleurs dans les conflits sociaux, souvent,
00:44:16 il y a plein de gens qui vous disent "oui, mais la violence physique,
00:44:18 elle est légitime parce qu'on ne nous écoute pas".
00:44:20 Non, en fait, la violence physique n'est jamais légitime.
00:44:22 S'il y a un problème et un conflit,
00:44:24 la société est censée avoir mis en place des règles
00:44:26 et des normes pour le régler, et ça, chacun doit l'entendre.
00:44:28 Alors évidemment, tout ça est bien peu de choses
00:44:30 par rapport à ce dont on était censé parler là au départ,
00:44:32 et il ne faut pas faire de comparaison maladroite.
00:44:34 Mais c'est important, et je pense que vous avez eu raison
00:44:36 de le souligner, et je pense qu'on peut avoir une pensée
00:44:38 pour tous les gens qui nous envoient sûrement
00:44:40 en ce moment beaucoup de mots doux sur Twitter,
00:44:42 Facebook, et leur dire que ça commence aussi par eux.
00:44:44 - On ne peut pas comparer.
00:44:46 - Que vous inspirent ces échanges sur les incivilités
00:44:48 et le respect de la règle ?
00:44:50 - Je pense qu'on peut tout condamner,
00:44:52 mais il faut quand même faire une hiérarchie.
00:44:54 Je veux dire, quelqu'un qui déborde sur une ligne blanche,
00:44:56 je ne le mets évidemment pas au même niveau
00:44:58 que quelqu'un qui va attaquer les forces de l'ordre,
00:45:00 comme le fait de Simon, ou quelqu'un qui va carrément
00:45:02 faire ses actes barbares, comme à Cherbourg.
00:45:04 Moi, si vous voulez, ce qui me révolte
00:45:06 dans ce qui s'est passé à Cherbourg,
00:45:08 c'est que j'ai envie de dire un énième drame
00:45:10 qui n'aurait pas dû se produire,
00:45:12 ou que normalement, c'est normal,
00:45:14 n'aurait pas pu se produire.
00:45:16 Parce qu'encore une fois, c'est quelqu'un qui est
00:45:18 connu des services, connu d'ailleurs
00:45:20 pour des faits de viol.
00:45:22 Ça rappelle d'ailleurs l'affaire Varin
00:45:24 de 2012 à Toulouse,
00:45:26 où il y avait les connaissances, mais finalement,
00:45:28 ça s'est passé. Au niveau du mode opératoire,
00:45:30 ça peut rappeler l'affaire Zouhari
00:45:32 d'Avignon. Malheureusement, il y a énormément
00:45:34 d'affaires similaires. C'est ça qui est terrible, c'est pour ça qu'on en parle.
00:45:36 Le mode opératoire, de rentrer l'été
00:45:38 comme ça, dans des balcons ouverts,
00:45:40 c'est exactement le même mode opératoire.
00:45:42 Et en fait, s'il y avait eu une justice qui n'avait pas été
00:45:44 laxiste, ces faits-là n'auraient pas eu lieu.
00:45:46 Et ça me rappelle aussi le nombre
00:45:48 innombrable, même si la personne en l'occurrence
00:45:50 le criminel est française, mais le nombre d'actes
00:45:52 qu'il y a eu ces derniers temps, avec des personnes
00:45:54 étrangères, sous EQTF,
00:45:56 qui, s'il n'y avait pas eu un laxisme migratoire,
00:45:58 il n'y aurait pas eu ces crimes-là.
00:46:00 Donc on en vient à ce relais judiciaire, effectivement,
00:46:02 qui est primordial dans ce débat.
00:46:04 C'est des crimes qui n'auraient jamais dû avoir lieu
00:46:06 s'il n'y avait pas un laxisme judiciaire,
00:46:08 ou pour d'autres affaires, un laxisme migratoire.
00:46:10 C'était cette expression insoulevée par ces familles de victimes
00:46:12 dans une tribune publiée dans la presse
00:46:14 le week-end dernier,
00:46:16 "il faut mettre fin au réduit".
00:46:18 Il aurait dû être en prison,
00:46:20 il aurait dû être
00:46:22 ailleurs, et malheureusement, on n'arrive pas.
00:46:24 D'où cette responsabilité
00:46:26 qu'on met aussi sur la justice.
00:46:28 De manière générale,
00:46:30 évidemment, que quand on voit cette situation,
00:46:32 on ne comprend pas pourquoi cet individu était dehors.
00:46:34 Personne ne peut dire le contraire.
00:46:36 Ceux qui disent le contraire sont dans un monde un peu
00:46:38 imaginaire. Par contre, là où il y a un sujet,
00:46:40 effectivement, c'est comment est-ce qu'on est capable de donner
00:46:42 plus de moyens à notre sécurité,
00:46:44 à notre justice, pour pouvoir agir ?
00:46:46 Parce que là où mon analyse peut diverger
00:46:48 de la vôtre, c'est que ce n'est pas forcément du laxisme judiciaire.
00:46:50 Il y a peut-être évidemment des magistrats
00:46:52 qui ont des positions qui sont
00:46:54 parfois laxistes, ça existe,
00:46:56 sans nul doute, mais il y a aussi un sujet de moyens
00:46:58 qui est donné à la justice. Et quand on compare,
00:47:00 quand on est arrivé aux responsabilités en 2017
00:47:02 avec Emmanuel Macron et qu'on comparait
00:47:04 le taux d'investissement dans la justice
00:47:06 en France pour l'investissement dans la justice dans d'autres
00:47:08 pays européens, on se rendait compte qu'il y avait un décrochage
00:47:10 majeur du financement
00:47:12 de notre système judiciaire, et c'est pour ça qu'on a
00:47:14 augmenté en l'espace de 5 ans,
00:47:16 près de 40% le budget du ministère de la Justice,
00:47:18 pour recruter plus de magistrats, plus de greffiers,
00:47:20 plus de personnes qui sont dans
00:47:22 les tribunaux, pour pouvoir aller plus vite,
00:47:24 pour être plus efficace, et pour aussi que les juges
00:47:26 aient plus de facilité à juger
00:47:28 les différentes affaires. Donc il faut aussi,
00:47:30 au-delà de critiquer certains magistrats,
00:47:32 mettre les moyens sur la table, c'est ce que nous essayons de faire
00:47:34 pour pouvoir accélérer cela. Et sur la justice
00:47:36 des mineurs, parce que vous en parliez, alors là ça ne le concerne
00:47:38 pas, mais sur la justice des mineurs,
00:47:40 on a aussi réformé une justice des mineurs
00:47:42 qui mettait parfois 9 à 18 mois pour
00:47:44 juger un mineur, ce qui est extrêmement long,
00:47:46 si vous vous rendez compte, vous dites à un mineur qui a commis
00:47:48 un acte délictueux ou un criminel
00:47:50 qui sera jugé 9 mois après,
00:47:52 l'efficacité de la peine est absolument ridicule,
00:47:54 alors qu'aujourd'hui on est passé à un délai de 3 mois,
00:47:56 ce qui est beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide,
00:47:58 et ça permet d'avoir de meilleurs résultats.
00:48:00 Mais donc le sujet, ce n'est pas seulement celui du
00:48:02 laxisme judiciaire, c'est aussi celui des moyens
00:48:04 qu'on donne à la justice, et il faut aussi souligner le travail
00:48:06 parfois difficile qui est fait par les magistrats.
00:48:08 Quand je parlais,
00:48:10 je voulais quand même rebondir là-dessus, il n'y a pas seulement
00:48:12 un problème de magistrats, il y a un problème aussi
00:48:14 de la justice politique. Emmanuel Macron en 2017,
00:48:16 il avait promis un nombre de places de prison
00:48:18 qu'il n'a pas fait, et on arrive dans une situation
00:48:20 où vous avez une surpopulation carcérale,
00:48:22 et donc en réalité, vous n'avez plus de place
00:48:24 dans les prisons. Et donc qu'est-ce que font
00:48:26 les juges ? Soit ils ne mettent pas en prison,
00:48:28 soit ils mettent en prison pour des périodes très courtes,
00:48:30 de telle sorte que les gens
00:48:32 puissent avoir de la place en prison,
00:48:34 on en est là, et il y a des mesures qui sont très concrètes.
00:48:36 En l'occurrence, il y a des peines complémentaires
00:48:38 qui, si nécessaires, peuvent exister.
00:48:40 Quand on voit les chiffres, ne suffisent pas, je dis le mens.
00:48:42 Non, mais là, vous prenez un cas
00:48:44 qui est extrême en l'occurrence, mais sur
00:48:46 les sujets de l'emprisonnement,
00:48:48 il y a beaucoup d'études qui ont été menées sur les questions
00:48:50 de la récidive, sur certains types
00:48:52 de délits, en réalité, l'emprisonnement n'est pas
00:48:54 forcément le meilleur moyen d'éviter la récidive, voire même
00:48:56 des fois, il l'augmente. Donc la réalité,
00:48:58 c'est aussi qu'au-delà de construire
00:49:00 des pièces de prison, et nous le faisons effectivement,
00:49:02 et on le concède, puisqu'on a eu du retard dans le premier quinquennat,
00:49:04 c'est 15 000 places de prison sur les deux quinquennats,
00:49:06 il n'y en a que 2 000 qui ont été construites sur le premier quinquennat,
00:49:08 mais en même temps, c'est facile de le dire
00:49:10 sur un plateau de télévision, construire une place de prison,
00:49:12 je le rappelle quand même, vous avez été
00:49:14 directeur de cabinet d'un élu local, pour
00:49:16 construire une place de prison, il faut que les communes
00:49:18 acceptent. D'ailleurs,
00:49:20 souvent, vous avez des élus de droite qui vous expliquent
00:49:22 qu'il faut faire plus de places de prison, et
00:49:24 quand on leur propose de mettre des prisons chez eux, ils n'en veulent pas,
00:49:26 ce qui est compréhensible, évidemment, mais à chaque fois,
00:49:28 il faut aussi rentrer dans la complexité du sujet.
00:49:30 Mais tout ça pour dire quand même que
00:49:32 il faut qu'il y ait une continuité,
00:49:34 et il faut aussi qu'on arrête de considérer
00:49:36 qu'il faut simplement mettre les gens en prison, que ça résoudra le problème.
00:49:38 Il y a des sujets sur lesquels il faut,
00:49:40 au contraire, que les gens qui méritent d'être en prison aillent en prison,
00:49:42 et ceux pour lesquels la récidive
00:49:44 est plus élevée lorsqu'ils vont en prison
00:49:46 puissent bénéficier de peines complémentaires, de travail d'intérêt
00:49:48 général, de bracelet électronique,
00:49:50 comme c'est le cas aujourd'hui, mais pas encore suffisamment.
00:49:52 Ce n'est pas ce que dit la criminologie, si vous regardez le cas
00:49:54 hollandais qui est très connu dans la criminologie, au contraire,
00:49:56 mettre des peines courtes, mais le fait de faire des peines
00:49:58 dissuades, de réitérer...
00:50:00 - Mais vous ne parlez pas des crimes, en l'occurrence,
00:50:02 on ne parle pas du même sujet. C'est pour ça qu'il est intéressant.
00:50:04 - Pourtant, quand on parle de la délinquance en général,
00:50:06 encore une fois, les chiffres sont catastrophiques.
00:50:08 Et le problème, encore, il y a des solutions,
00:50:10 les places de prison, je suis d'accord avec vous, ça ne se fait pas du jour au lendemain.
00:50:12 En l'occurrence, il y a 19 000 étrangers
00:50:14 qui sont en prison à l'heure actuelle en France.
00:50:16 On pourrait très bien imaginer les expulser
00:50:18 dans leur pays d'accueil, mais pour que ce soit
00:50:20 efficace... - Vous pensez qu'on est contre ?
00:50:22 - Pour que ce soit efficace, il faudrait avoir des frontières.
00:50:24 Je ne crois pas que vous vouliez sortir de Schengen.
00:50:26 - Je crois qu'il y a des frontières, en l'occurrence, ce sont des problèmes étrangers
00:50:28 extra-Union européenne. - Il y en a aussi de l'Union européenne.
00:50:30 - Oui, il y en a assez peu. - Ils pourraient être expulsés.
00:50:32 Il y en a 3 000. Mais en fait, vous pourriez quand même
00:50:34 les expulser. Le problème, même s'ils ne sont pas dans l'Union européenne,
00:50:36 à partir du moment où vous êtes dans Schengen, ces personnes-là
00:50:38 peuvent revenir du jour au lendemain,
00:50:40 via un autre pays, arriver en France. Donc à partir du moment où vous n'avez pas
00:50:42 de contrôle aux frontières, c'est la même chose
00:50:44 que pour les EQTF, vous pouvez expulser
00:50:46 les EQTF, vous pouvez expulser les étrangers délinquants,
00:50:48 quand vous n'avez pas vos frontières,
00:50:50 ces gens-là peuvent revenir très facilement du jour au lendemain
00:50:52 et le problème ne va faire que s'aggraver.
00:50:54 Donc il y a effectivement une cohérence globale
00:50:56 qu'il faut avoir là-dedans.
00:50:58 Il faut se donner les moyens de ses ambitions
00:51:00 et ça passe par des méthodes fermes et ça passe par un contrôle
00:51:02 des frontières, ce qui n'est pas possible
00:51:04 dans Schengen.
00:51:06 - Je voulais revenir sur l'attention de laxisme,
00:51:08 qui en fait est assez subjective.
00:51:10 Je parle souvent de la responsabilité
00:51:12 de la justice. En France,
00:51:14 un policier qui ne prend pas
00:51:16 la bonne décision dans l'exercice de son activité,
00:51:18 il est personnellement responsable.
00:51:20 Un juge qui ne prend pas la bonne décision
00:51:22 dans l'exercice de son activité, c'est l'État
00:51:24 qui est responsable, ce n'est pas le juge.
00:51:26 Il y a un moment, peut-être, il faudra réfléchir...
00:51:28 - À responsabiliser les juges ?
00:51:30 - À donner une part de responsabilité.
00:51:32 Je n'ai pas la solution, mais...
00:51:34 - En tout cas, vous demandez que cette responsabilité
00:51:36 soit transférée de l'État où elle est actuellement
00:51:38 sur des hommes et des femmes.
00:51:40 - Ça mérite réflexion.
00:51:42 - Ça changerait quelque chose ?
00:51:44 - Je pense que le juge,
00:51:46 se sachant personnellement responsable,
00:51:48 réfléchira peut-être à trois fois,
00:51:50 puisqu'il a déjà réfléchi au moins à deux fois,
00:51:52 à la décision qu'il va prendre.
00:51:54 - Ça peut être inquiétant aussi,
00:51:56 parce qu'on aime croire qu'il prend cette décision.
00:51:58 - C'est pour ça que j'ai dit qu'il réfléchit au moins à deux fois.
00:52:00 - Il faut faire quand même attention,
00:52:02 parce qu'en matière criminelle, vous avez quand même
00:52:04 beaucoup de jurés populaires.
00:52:06 Des fois, on est amené à critiquer des décisions
00:52:08 qui ont été prises par des Français,
00:52:10 qui sont pas très choqués,
00:52:12 et qui prennent des décisions dans le cadre de jurés populaires.
00:52:14 Il y a sûrement des raisons qui expliquent
00:52:16 que ces décisions soient prises,
00:52:18 qui des fois ne sont pas connues,
00:52:20 mais qui posent question sur la façon dont les choses sont présentées.
00:52:22 - Qui interroge en tout cas de plus en plus les Français
00:52:24 face à ce genre d'événement.
00:52:26 - Il y a quand même beaucoup de décisions
00:52:28 qui sont prises par des juges professionnels.
00:52:30 - On va se quitter quelques minutes,
00:52:32 et puis on refera un point essentiel
00:52:34 sur l'essentiel de l'actualité avec Simon Guilain,
00:52:36 et on reprendra nos débats d'actualité.
00:52:38 ...
00:52:42 - Il est 22h, soyez-les.
00:52:44 Bienvenue sur C News, c'est toujours Soir Info
00:52:46 avec nos invités.
00:52:48 Mais d'abord, on fait un point sur l'essentiel
00:52:50 de l'actualité que nous résume Simon Guilain.
00:52:52 Rebonsoir, Simon.
00:52:54 - Rebonsoir, chère Barbara,
00:52:56 et bonsoir à tous ceux qui nous rejoignent
00:52:58 sur C News à 22h ce soir.
00:53:00 On commence ce journal avec l'exaspération
00:53:02 des usagers du RERB, conséquence de la fermeture
00:53:04 d'une partie du tronçon de la ligne
00:53:06 en direction de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle
00:53:08 pour travaux.
00:53:10 Mais heureusement, un dispositif de bus de substitution
00:53:12 a permis de limiter la galère des usagers
00:53:14 ainsi que des touristes aujourd'hui.
00:53:16 Mais certains ont quand même eu quelques difficultés.
00:53:18 Je vous propose d'écouter ces quelques témoignages
00:53:20 que nous avons recueillis ce matin.
00:53:22 - C'est pas très bien organisé.
00:53:24 Là, maintenant, je me suis réveillé à 5h30.
00:53:26 Je suis 5h30 en dehors de chez moi.
00:53:28 On va aller au travail,
00:53:30 mais les bus, à chaque 1h,
00:53:32 il y a un bus où 30 minutes,
00:53:34 je sais pas.
00:53:36 - Ça nous arrange pas.
00:53:38 Parce que ceux qui vont direct,
00:53:40 ceux qui prennent le train vers Roissy,
00:53:42 ça nous arrange pas du tout.
00:53:44 Parce qu'au lieu de prendre le direct,
00:53:46 là, tu prends les correspondances,
00:53:48 tu marches à 100, 100 m entre 200 m,
00:53:50 et puis ça fait la galère totale
00:53:52 pour les gens.
00:53:54 Parce qu'il y en a qui sont avec les bagages,
00:53:56 les valises, les enfants.
00:53:58 - J'ai appelé la direction.
00:54:00 On m'a dit qu'ils ont annoncé ça au radio hier,
00:54:02 mais c'est pas suffisant.
00:54:04 C'est pas...
00:54:06 C'est pas logique.
00:54:08 - Donc là, vous êtes en retard, vous ?
00:54:10 - Oui.
00:54:12 Vous êtes en retard. Regardez.
00:54:14 2 bus pour 200, 300 personnes.
00:54:16 C'est dingue.
00:54:18 - Et sachez que Barbara Klein
00:54:20 et ses invités reviendront en détail
00:54:22 sur cette actualité,
00:54:24 juste après ce journal,
00:54:26 dans la suite de Soir Info.
00:54:28 A l'international, un orage très violent
00:54:30 a eu lieu dans le nord de l'Italie.
00:54:32 Et vous le voyez, les images sont assez impressionnantes.
00:54:34 Une vague de boue, de rochers et de débris
00:54:36 a tout englouti sur son passage.
00:54:38 Ça s'est passé dans la commune de Bardoneche,
00:54:40 près de la frontière française.
00:54:42 Les pluies diluviennes ont provoqué un glissement de terrain,
00:54:44 mais heureusement, aucune victime n'est à déplorer.
00:54:46 Le roi Charles III,
00:54:48 bientôt en France.
00:54:50 La date est fixée autour du 20 septembre à Paris,
00:54:52 avec une étape à Bordeaux
00:54:54 qui est prévue le 22 septembre.
00:54:56 Cette visite d'Etat était initialement prévue
00:54:58 du 26 au 29 mars dernier,
00:55:00 mais elle avait dû être reportée
00:55:02 en raison des mouvements sociaux en France
00:55:04 contre la réforme des retraites.
00:55:06 Cela aurait dû être la première visite à l'étranger
00:55:08 de Charles III depuis son accession au trône.
00:55:10 Et enfin, l'archipel d'Hawaï
00:55:12 a été frappé par des incendies
00:55:14 d'une extrême violence,
00:55:16 vous le savez, la semaine dernière.
00:55:18 Au moins 93 personnes ont perdu la vie,
00:55:20 mais le bilan pourrait malheureusement encore s'alourdir
00:55:22 dans les prochaines heures.
00:55:24 Seule une petite partie de la zone a pu être inspectée
00:55:26 par les autorités.
00:55:28 Sur place, les habitants décrivent des scènes apocalyptiques.
00:55:30 Certains ont malheureusement tout perdu.
00:55:32 Voilà pour ce tour de l'actualité.
00:55:34 À 22h sur CNews, vous retrouvez tout de suite
00:55:36 Barbara Klein et ses invités.
00:55:38 C'est la suite de Soir Info sur CNews.
00:55:40 - Merci beaucoup Simon.
00:55:42 On se retrouve pas tout à fait tout de suite,
00:55:44 juste après cette nouvelle coupure pub.
00:55:46 On va parler effectivement
00:55:52 de cette galère pour les usagers
00:55:54 de la ligne B du RER à Paris.
00:55:56 Mais avant, petit détour par Marseille,
00:55:58 autour de cette gare Saint-Charles.
00:56:00 Vous le savez, victime d'une grève des éboueurs.
00:56:02 Elle avait été débarrassée de ses ordures
00:56:04 en fin de semaine dernière.
00:56:06 Mais voilà que ça recommence.
00:56:08 Les pobelles débordent.
00:56:10 De nouveau, je vous laisse découvrir ces images,
00:56:12 ces photos aussi que nous ont envoyées
00:56:14 d'autres journalistes.
00:56:16 Laure Parra, c'est une grève
00:56:18 entamée le 1er août
00:56:20 de la part des agents de nettoyage qui se poursuit.
00:56:22 Ils dénoncent ces grévistes
00:56:24 ne pas avoir perçu l'entièreté de leurs salaires
00:56:26 ces derniers mois, notamment les heures supplémentaires
00:56:28 effectuées les dimanches
00:56:30 et les jours fériés.
00:56:32 Il semble qu'à Marseille, ce soit difficile
00:56:34 de mettre tout le monde d'accord, en tout cas de résoudre les problèmes.
00:56:36 C'était résolu vendredi matin, et lundi soir,
00:56:38 en tout cas lundi matin, c'est de nouveau le problème.
00:56:40 Comment on fait Charles Aurigalos ?
00:56:42 - Ça a été résolu partiellement
00:56:44 ou temporairement du moins, parce que c'est la mairie de Marseille
00:56:46 qui a décidé d'intervenir pour nettoyer.
00:56:48 Mais vous savez comment fonctionne une gare.
00:56:50 Il faut que les poubelles soient complètement pleines à nouveau.
00:56:52 Dans cette affaire, c'est très dur d'avoir un avis tranché
00:56:54 pour la simple et bonne raison que les salariés
00:56:56 expliquent qu'ils n'ont pas été payés,
00:56:58 auquel cas, évidemment, le mouvement social serait compréhensible.
00:57:00 - Pas qu'ils n'ont pas été payés,
00:57:02 qu'il manque une partie des primes.
00:57:04 - Et la société privée, en l'occurrence,
00:57:06 elle explique que s'ils ont bien été payés.
00:57:08 Et donc, en l'occurrence, si c'est le cas,
00:57:10 on se demande quels sont les motifs réels de la greffe.
00:57:12 Peut-être est-ce que la société privée
00:57:14 a fait un bon travail,
00:57:16 mais peut-être qu'elle a fait un bon travail.
00:57:18 Et donc, il y a un motif réel de la greffe.
00:57:20 Peut-être est-ce une demande d'augmentation de salaire.
00:57:22 On peut le comprendre dans le contexte inflationniste actuel.
00:57:24 Mais dans ces cas-là, il faudrait jouer carte sur table
00:57:26 et le dire.
00:57:28 Donc, il est très difficile d'avoir un avis tranché,
00:57:30 si ce n'est que pour la ville de Marseille,
00:57:32 qui est souvent décriée mais qui est une très belle ville.
00:57:34 C'est dommage, en pleine saison estivale,
00:57:36 qui accueille notamment beaucoup de touristes,
00:57:38 de voir cette image de la gare Saint-Charles.
00:57:40 Mais, effectivement, sans tous les tenants aboutissant
00:57:42 et sans la vérité,
00:57:44 il est dur de se prononcer
00:57:46 en faveur des grévistes
00:57:48 ou de la société en question.
00:57:50 Sachez d'ailleurs qu'une audience s'est tenue devant le tribunal judiciaire
00:57:52 de Marseille pour statuer sur la légitimité
00:57:54 de cette mobilisation.
00:57:56 La décision a été mise en délibérée à vendredi.
00:57:58 Frédéric Faugeras, c'est dommage, mais on parle beaucoup
00:58:00 de Marseille à cause de ses poubelles
00:58:02 ces derniers mois. Ça arrive régulièrement,
00:58:04 ces problèmes de poubelles.
00:58:06 En termes d'image, de communication, c'est absolument terrible.
00:58:08 Une greffe des éboueurs, c'est toujours
00:58:10 une très forte pénalité pour l'image d'une ville.
00:58:12 Donc là, à Marseille, on voit que le maire
00:58:14 s'est mobilisé pour essayer
00:58:16 d'intervenir et de faire en sorte que les choses évoluent.
00:58:18 Il y a eu
00:58:20 une passe positive et puis on y retourne.
00:58:22 D'autres maires
00:58:24 dans d'autres temps n'ont
00:58:26 pas fait exactement le même choix.
00:58:28 Je pense que c'est vraiment une erreur parce que ça
00:58:30 abîme l'image de marque de la ville.
00:58:32 Effectivement, sur le fond,
00:58:34 on ne connaît pas la réalité. Est-ce que l'entreprise
00:58:36 ment ? Est-ce que c'est
00:58:38 les employés qui ne disent pas la vérité ?
00:58:40 Est-ce qu'il y a autre chose entre ?
00:58:42 On ne le sait pas, donc c'est difficile de le commenter.
00:58:44 En tout cas, l'effet, l'impact sur l'image
00:58:46 de la ville est très mauvais. Dans l'absolu,
00:58:48 à un an des Jeux olympiques,
00:58:50 avant la Coupe du monde de rugby, c'est terrible.
00:58:52 En pleine vacances, c'est assez
00:58:54 désolant et puis c'est désolant pour l'image
00:58:56 des Marseillais et des Marseillaises qui n'ont pas du tout
00:58:58 envie de montrer cette image de leur ville.
00:59:00 En basse-métrageant, Marseille, une ville que le chef de l'État
00:59:02 affectionne particulièrement, on sait qu'il y est
00:59:04 beaucoup allé cette année.
00:59:06 La deuxième ville de France qui semble
00:59:08 plus difficile à gérer peut-être.
00:59:10 - Alors, vous parlez de Marseille, il y a un Lyonnais,
00:59:12 donc par nature, je ne suis pas forcément toujours
00:59:14 enclin à dire de belles choses, mais c'est effectivement
00:59:16 une belle ville quand même et là, il y a un enjeu
00:59:18 qui est effectivement touristique. Il y a aussi un enjeu
00:59:20 qui est sanitaire. Lorsqu'il n'y a pas de ramassage
00:59:22 des déchets, on l'avait vu notamment
00:59:24 lors de la réforme des retraites et lors de la grève
00:59:26 des éboueurs qui avaient touché un peu
00:59:28 tout le pays, une bonne partie des
00:59:30 villes du pays. L'enjeu,
00:59:32 il n'est pas uniquement touristique. Il y a aussi
00:59:34 est-ce qu'il n'y a pas de risque sanitaire
00:59:36 et c'est pour ça que le maire de Marseille, bien encouragé
00:59:38 par le ministre des Transports Clément Bonne,
00:59:40 à qui je veux rendre hommage parce qu'il a intervenu directement
00:59:42 sur ce sujet-là en demandant
00:59:44 à la mairie de Marseille de procéder à cette intervention.
00:59:46 Donc, ce n'est pas seulement la mairie, c'est aussi l'État
00:59:48 qui est intervenu. On l'oublie trop souvent
00:59:50 parce qu'effectivement, comme vous l'avez rappelé, le président de la République
00:59:52 tient beaucoup à cette ville. Il y a 5 milliards
00:59:54 d'euros d'investissement pour justement la faire
00:59:56 rayonner à nouveau. On a dit Marseille
00:59:58 en grand pour que les écoles fonctionnent mieux,
01:00:00 les transports fonctionnent mieux. - Pour assurer la sécurité
01:00:02 et régler ses problèmes aussi dans les quartiers.
01:00:04 - Pour que les problèmes du quotidien soient réglés
01:00:06 dans l'immédiat et donc, heureusement
01:00:08 que cette action a été prise. Il faudrait qu'elle recommence
01:00:10 assez rapidement j'imagine. J'espère que
01:00:12 ce sera fait dans des délais assez courts pour que
01:00:14 les usagers puissent
01:00:16 emprunter la gare en toute quiétude.
01:00:18 - On va revenir à Paris
01:00:20 où il y a eu aussi des problèmes de poubelles
01:00:22 il n'y a pas si longtemps.
01:00:24 Mais on parle de galères de transports aujourd'hui
01:00:26 avec des franciliens résignés et des touristes
01:00:28 complètement perdus. Conséquence de la
01:00:30 fermeture d'une partie du tronçon du
01:00:32 RER B pour moderniser les voies
01:00:34 et préparer l'arrivée de nouvelles lignes de métro.
01:00:36 Fermeture exceptionnelle de
01:00:38 trois jours qui a donc commencé ce week-end
01:00:40 mais qui a inclus un jour
01:00:42 de semaine ce lundi. Ca c'est assez rare
01:00:44 du coup, au 4-1,
01:00:46 depuis la gare du Nord, le ministre
01:00:48 des Transports s'est évolu. Rassurant
01:00:50 ce matin, on écoute Clément Bohn.
01:00:52 - Avoir fermé
01:00:54 à la circulation le tronçon
01:00:56 nord du RER B pendant trois jours,
01:00:58 c'était une nécessité, c'était
01:01:00 totalement inédit avec cette ampleur. Et pour
01:01:02 répondre le mieux possible aux
01:01:04 difficultés qu'engendre évidemment la fermeture
01:01:06 des transports publics, nous avons mis
01:01:08 les services de l'Etat, la SNCF, les opérateurs
01:01:10 de transport, la région Elle de France
01:01:12 en place un dispositif de substitution
01:01:14 qui là aussi est totalement exceptionnel
01:01:16 et totalement inédit par son ampleur.
01:01:18 C'est 1000 chauffeurs qui se sont mobilisés,
01:01:20 ce sont 600 bus qui viennent de toute la
01:01:22 France pour apporter ce soutien
01:01:24 auprès de 200 000 personnes qui habituellement
01:01:26 une veille de 15 août utilisent le RER B
01:01:28 et qui en ont besoin pour leur vie
01:01:30 quotidienne, pour aller au boulot parce qu'ils n'ont pas le choix
01:01:32 et à qui on doit aussi ce service
01:01:34 public. - Alors voilà pour
01:01:36 les propos de l'exécutif, je ne
01:01:38 peux pas m'empêcher de vous faire entendre le son
01:01:40 de cloche des usagers, devinez quoi,
01:01:42 sacré galère pour tous ceux qui ne pouvaient pas
01:01:44 télétravailler aujourd'hui.
01:01:46 - C'est pas très bien organisé,
01:01:48 là maintenant
01:01:50 je me suis réveillé à 5h30,
01:01:52 je suis 5h30
01:01:54 en dehors de chez moi, on va
01:01:56 aller au travail, mais voilà
01:01:58 les bus à chaque 1h,
01:02:00 il y a un bus pour 30 minutes, je sais pas.
01:02:02 - Ça nous arrange pas, parce que
01:02:04 ceux qui vont direct, ceux qui prennent le train
01:02:06 vers Roissy, ça nous arrange pas du tout
01:02:08 parce que au lieu de
01:02:10 prendre le direct, là tu prends les correspondances
01:02:12 tu marches à 100 mètres
01:02:14 entre 200 mètres et puis ça
01:02:16 fait la galère totale
01:02:18 pour les gens, parce qu'il y en a qui sont
01:02:20 avec les bagages, les valises,
01:02:22 les enfants. - J'ai appelé la direction,
01:02:24 on m'a dit qu'ils ont annoncé
01:02:26 ça au radio hier, mais c'est pas suffisant,
01:02:28 c'est pas...
01:02:30 c'est pas...
01:02:32 c'est pas logique. - Donc là vous êtes en retard vous ?
01:02:34 - Oui.
01:02:36 Vous êtes en retard, regardez,
01:02:38 deux bus pour
01:02:40 200, 300 personnes.
01:02:42 C'est dingue.
01:02:44 - Voilà, 600 bus et quart
01:02:46 mobilisés en tout,
01:02:48 on précise qu'un 14 août d'ordinaire,
01:02:50 ce sont 200 000 voyageurs
01:02:52 qui ont pris ces tronçons nord de la ligne B,
01:02:54 ces 600 bus et autant quarts, à ton estimé,
01:02:56 ne peuvent être transportés que 100 000 personnes,
01:02:58 c'est là aussi que voilà, du coup il y a eu
01:03:00 des temps d'attente un petit peu...
01:03:02 beaucoup rallongés pour les usagers
01:03:04 qui étaient un petit peu exaspérés. En bref, je voulais souligner
01:03:06 qu'on a organisé les choses,
01:03:08 bon visiblement ça a quand même été un petit peu problématique
01:03:10 pour certaines usagers. - Ce que je voulais dire
01:03:12 c'est qu'il y a toujours des difficultés dans ce genre de situation
01:03:14 mais que ça a été anticipé,
01:03:16 qu'en comparaison de ce qu'on connaît habituellement
01:03:18 dans les transports franciliens, pour ceux qui
01:03:20 viennent de les prendre, on n'est pas sur la catastrophe
01:03:22 qui aurait pu être annoncée par certains.
01:03:24 - Alors attention, en comparaison, non mais ça existe une partie
01:03:26 du problème, ça veut dire que ces gens-là aussi, ils souffrent
01:03:28 toute l'année. - Bien sûr, évidemment.
01:03:30 - Et finalement, quand ils pourraient avoir un petit peu de répit,
01:03:32 au moment du creux de l'été,
01:03:34 ils ne peuvent pas.
01:03:36 - Mais là vous avez raison de le dire, justement, ils souffrent toute l'année,
01:03:38 pourquoi est-ce qu'il y a ces travaux, à la fois pour faire
01:03:40 le Charles de Gaulle Express, qui est un investissement
01:03:42 absolument nécessaire, contrairement à ce que certains
01:03:44 élus parisiens ont pu dire
01:03:46 hier et aujourd'hui, en considérant que
01:03:48 ce n'était pas pertinent d'avoir une ligne de transport entre
01:03:50 le principal aéroport de la capitale et la capitale,
01:03:52 mais donc ils sont dans une forme de déconnexion totale,
01:03:54 après tout, ils n'arrivent même pas à gérer des trottinettes
01:03:56 en libre service, qui peut espérer
01:03:58 qu'ils arriveront à gérer un métro.
01:04:00 - C'est une bonne guerre entre eux. - Au-delà de cette
01:04:02 polémique-là, il y a 2 milliards
01:04:04 d'investissements qui sont faits sur le Charles de Gaulle Express,
01:04:06 et un quart de cet investissement contribue à
01:04:08 moderniser la ligne du RERB, et donc,
01:04:10 la galère qui a été connue par ces usagers
01:04:12 aujourd'hui, et un peu
01:04:14 hier et avant-hier, c'est une galère qui a pour but d'améliorer
01:04:16 la qualité du service, notamment en vue des Jeux
01:04:18 Olympiques l'année prochaine.
01:04:20 C'est évidemment un jour difficile, mais c'est un jour difficile
01:04:22 pour s'assurer que le RERB, qui ne fonctionne
01:04:24 pas toujours très bien au quotidien, je pense que chacun
01:04:26 a pu le constater, si on l'a pris,
01:04:28 marche mieux demain. Voilà l'objectif
01:04:30 aussi de ces travaux. - On parle de la
01:04:32 deuxième ligne la plus fréquentée d'Europe,
01:04:34 Jean-Marie Gallois. - Oui, c'est vrai,
01:04:36 pour ce qui est de l'investissement au Charles
01:04:38 de Gaulle Express, c'est évidemment des
01:04:40 projets qui sont intéressants, parce qu'il faut
01:04:42 moderniser ces lignes, et on sait que les usagers au quotidien
01:04:44 vivent un enfer, donc ça, ça peut améliorer.
01:04:46 Maintenant, il y a la question de la gestion
01:04:48 qui a été faite. Moi,
01:04:50 personnellement, entre les usagers qui
01:04:52 le vivent réellement et Clément Beaune, j'ai plutôt
01:04:54 tendance à croire les usagers qui l'ont
01:04:56 vécu. Je ne pense pas que Clément Beaune était
01:04:58 dans les bus ce matin.
01:05:00 Donc, il a pu avoir
01:05:02 effectivement une galère. Alors, il y a cette galère
01:05:04 des bus, peut-être par sous-dimensionnement,
01:05:06 et après, il y a certainement une galère aussi
01:05:08 très forte, dont on parle moins, ou du moins qui ne se voit
01:05:10 pas dans le reportage, au niveau
01:05:12 des touristes. Je les espérais
01:05:14 que toute la communication a pu être faite,
01:05:16 que l'État a prévenu
01:05:18 les compagnies aériennes et autres,
01:05:20 parce qu'au niveau des touristes, il y a pu avoir des ratés
01:05:22 assez énormes, et là aussi,
01:05:24 dans le cadre de l'image de Paris,
01:05:26 de l'image de la France, avant
01:05:28 les Jeux olympiques, ce n'est pas quelque chose
01:05:30 qui est très bon. Donc, il faut espérer que la
01:05:32 communication a été très claire, et
01:05:34 quand on écoute les intervenants
01:05:36 de votre reportage, visiblement, ce n'était pas
01:05:38 forcément le cas. Et puis, on se souvient aussi que
01:05:40 l'été est en propice à des améliorations
01:05:42 sur toutes sortes de lignes. Il y a par ailleurs
01:05:44 des lignes que peut-être ces gens-là auraient aimées
01:05:46 utiliser comme substitution,
01:05:48 qui sont elles-mêmes en travaux, parce qu'évidemment,
01:05:50 l'été, il y a aussi un peu moins de monde, et que du coup,
01:05:52 la RATP en profite. Donc, pas de chance.
01:05:54 Il faudrait que vous jurez.
01:05:56 Il y a trois sujets dans le même sujet. Il y a effectivement la
01:05:58 nécessité de faire des travaux, ça, c'est comme ça.
01:06:00 Donc, il y a un moment où il faut arrêter.
01:06:02 Mais une fois qu'on a dit ça, on n'a pas
01:06:04 arrangé la vie des Parisiens
01:06:06 ou des Touristes. Il faut se confiner. Allez, on reste tous chez nous.
01:06:08 Il y a la logistique qui est mise en place.
01:06:10 Est-elle suffisante ?
01:06:12 Peut-être pas, peut-être que oui.
01:06:14 Et comme ça vient d'être dit, il y a la communication.
01:06:16 Les Parisiens doivent se souvenir
01:06:18 du nombre d'années
01:06:20 où la ligne A du RER
01:06:22 a été interrompue, toute ou partie,
01:06:24 pendant l'été. Mais il y a eu
01:06:26 une communication d'enfer
01:06:28 dans toutes les gares, dans les trams.
01:06:30 C'est encore le cas cet été.
01:06:32 Alors, je n'ai pas pris le RER A ces derniers temps.
01:06:34 Mais vraiment une communication
01:06:36 d'enfer, avec même de l'humour, en disant
01:06:38 "on sait que c'est la galère, mais on doit y passer"
01:06:40 avec de l'explication.
01:06:42 Donc, on comprenait. Ça n'arrangeait
01:06:44 pas forcément le quotidien, mais des mois
01:06:46 à l'avance, on avait cette information et on
01:06:48 comprenait bien la nécessité
01:06:50 de ces travaux. Mais la ligne A,
01:06:52 elle touche beaucoup les gens qui travaillent,
01:06:54 peut-être beaucoup moins les Touristes.
01:06:56 Une ligne qui va à l'aéroport, la communication
01:06:58 apparemment n'a pas été aussi
01:07:00 forte ou aussi impactante.
01:07:02 Et donc, certains ce matin
01:07:04 se sont pointés prendre leur RER
01:07:06 et ont vu qu'il n'y avait pas
01:07:08 de RER. Et c'est à mon avis
01:07:10 la pagaille vient notamment de là,
01:07:12 d'une communication qui n'a peut-être pas été suffisante.
01:07:14 - Non, normalement, c'est fini pour ce week-end.
01:07:16 - Déjà demain, les gens
01:07:18 auront été prévenus. - Bon courage
01:07:20 à tous. Une nouvelle Couper Pub
01:07:22 et on reprend nos débats juste après. On va parler de la vie étudiante
01:07:24 et de ces médecins généralistes appelés
01:07:26 en renfort pour soutenir les services
01:07:28 d'urgence qui sont à flux tendu,
01:07:30 notamment cet été.
01:07:32 On s'intéresse à présent
01:07:36 au coût de la vie étudiante.
01:07:38 C'est une étude publiée aujourd'hui par
01:07:40 l'UNEF, le syndicat étudiant,
01:07:42 qui alerte sur ce coût
01:07:44 pour les étudiants cette année.
01:07:46 Il est en augmentation, déjà marqué
01:07:48 par l'inflation en France, à quelques semaines de la
01:07:50 rentrée scolaire. On écoute d'abord les précisions
01:07:52 chiffrées de Maxime Lavandier et
01:07:54 on en débat tous ensemble.
01:07:56 - C'est un constat affligeant
01:07:58 que dresse l'UNEF ce lundi. Dans son
01:08:00 rapport annuel, le syndicat étudiant
01:08:02 dénonce un coût de la vie étudiante en nette
01:08:04 augmentation. Une hausse de 6,47%
01:08:06 en 2023,
01:08:08 soit près de 595 euros
01:08:10 de plus par an. Une année déjà marquée
01:08:12 par la hausse des prix à la consommation
01:08:14 de 4,5% en juin.
01:08:16 - Jamais en 19 ans d'enquête,
01:08:18 l'évolution du coût de la vie étudiante
01:08:20 n'avait atteint de tel sommet.
01:08:22 - Avec l'inflation et la flambée des prises alimentaires,
01:08:24 s'ajoute également la hausse des prix de l'énergie,
01:08:26 +10,1% pour l'électricité
01:08:28 et +22% pour le gaz.
01:08:30 L'augmentation des frais de transport
01:08:32 vient également grever le budget des jeunes,
01:08:34 +3,9% pour les boursiers
01:08:36 et +5,9% pour les autres.
01:08:38 Notez aussi que le loyer
01:08:40 premier poste de dépenses chez les jeunes
01:08:42 est passé de 561 euros par mois
01:08:44 en moyenne en 2022
01:08:46 à plus de 570 euros par mois,
01:08:48 soit une augmentation de 1,7%.
01:08:50 Le gouvernement avait annoncé
01:08:52 en mars 500 millions d'euros supplémentaires
01:08:54 à la rentrée pour élargir
01:08:56 le nombre d'étudiants boursiers,
01:08:58 une enveloppe insuffisante pour l'Unef.
01:09:00 - Ambroise Méjean,
01:09:02 si le constat est fait par tous
01:09:04 que ce coût de la vie étudiante augmente,
01:09:06 vous aviez pourtant des nuances à apporter
01:09:08 ou une critique à faire à ces révélations ?
01:09:10 - Oui, évidemment.
01:09:12 Chacun constate que le coût de la vie étudiante a augmenté
01:09:14 et c'est un sujet que le gouvernement prend à cœur
01:09:16 et je pourrais répondre avec les mesures
01:09:18 qui ont été mises en place par le gouvernement.
01:09:20 Mais ce matin, lorsque nous avons vu sortir
01:09:22 une étude qui a été publiée,
01:09:24 nous avons décidé de vérifier les chiffres.
01:09:26 Parce que, sur le principe,
01:09:28 lorsque l'étude sort sur le coût de la vie étudiante
01:09:30 et que ça intéresse notre mouvement de jeunesse,
01:09:32 on va vérifier.
01:09:34 On a comparé les chiffres qui étaient donnés
01:09:36 par l'Unef en 2022 et les chiffres qui ont été donnés
01:09:38 aujourd'hui par l'Unef pour 2023.
01:09:40 On a constaté que l'Unef annonçait publiquement
01:09:42 une augmentation de 6,4% sur un an
01:09:44 du coût de la vie étudiante
01:09:46 pour un étudiant décohabitant en province.
01:09:48 C'est ce qui a été annoncé.
01:09:50 Par rapport aux chiffres qu'ils utilisaient eux-mêmes
01:09:52 l'année précédente, on a une augmentation
01:09:54 seulement de 3,4%.
01:09:56 On voit le tweet de vos déjeuners avec Macron d'aujourd'hui
01:09:58 pour un peu mettre côte à côte ces chiffres.
01:10:00 Deuxième incohérence, on est quand même allé regarder aussi,
01:10:02 il y a des augmentations qui sont annoncées sur les loyers,
01:10:04 qui sont annoncées sur l'assurance habitation.
01:10:06 Alors, certes, les loyers augmentent,
01:10:08 ça c'est une surprise pour personne.
01:10:10 L'assurance habitation aussi en partie.
01:10:12 Pourtant, quand on regarde les chiffres de l'Unef,
01:10:14 on constate que les chiffres indiqués pour l'assurance habitation
01:10:16 sont plus faibles en 2023 qu'en 2022,
01:10:18 que les chiffres pour les loyers sont plus faibles
01:10:20 en 2023 qu'en 2022 et qu'ils annoncent
01:10:22 pour autant des augmentations.
01:10:24 Tout ça pour vous dire que c'est quand même le signe
01:10:26 d'une incompétence crasse et généralisée
01:10:28 et que le sujet mérite
01:10:30 un peu plus d'attention et de détail.
01:10:32 Je regrette que le Parisien qui a sorti cette information
01:10:34 n'ait pas pris le temps de vérifier
01:10:36 ces chiffres et qu'ils aient été
01:10:38 commentés toute la journée sans avoir de réponse critique.
01:10:40 Je vous remercie de me permettre de le faire
01:10:42 ce soir parce que c'est important.
01:10:44 Maintenant, une fois qu'on a dit ça, ça ne veut pas dire que...
01:10:46 Ça ne change rien au problème de fonds, effectivement.
01:10:48 Ça veut quand même dire que l'augmentation...
01:10:50 Ou alors qu'on a voulu plus s'alerter sur la condition
01:10:52 de ces étudiants qui font face à l'augmentation de l'Unef.
01:10:54 Ça permet d'en parler, ce qui est une bonne chose.
01:10:56 Effectivement, ça montre qu'elle est de 3,4%, cette augmentation,
01:10:58 ce qui est en dessous de l'inflation, mais quand même
01:11:00 difficile pour certains étudiants.
01:11:02 Maintenant, ce qui est intéressant et aussi ce que j'ai envie de rappeler
01:11:04 ce soir, c'est que contrairement à ce qui est dit par l'Unef,
01:11:06 il y a beaucoup de mesures qui ont été mises en place
01:11:08 et notamment à partir du 1er septembre
01:11:10 pour aider les étudiants les plus en difficulté.
01:11:12 On a dans ce pays des étudiants boursiers
01:11:14 qui représentent près d'un tiers des étudiants.
01:11:16 Ils vont bénéficier à partir du 1er septembre,
01:11:18 donc le toucher dans quelques jours, d'une augmentation
01:11:20 de 37 euros par mois des bourses,
01:11:22 au minimum. Certains vont même gagner
01:11:24 jusqu'à 60, voire même 130 euros de plus
01:11:26 par mois, parce qu'on a considéré
01:11:28 qu'il fallait faire un effort exceptionnel cette année
01:11:30 au regard de l'inflation, au regard des difficultés
01:11:32 qu'ont connues les étudiants. Pour vous donner
01:11:34 un ordre d'idée, c'est l'effort le plus
01:11:36 conséquent budgétairement parlant pour le
01:11:38 ministère de l'Enseignement supérieur depuis 15 ans.
01:11:40 Donc tous ceux qui, à gauche, nous donnent
01:11:42 des leçons, généralement lorsqu'ils ont occupé des responsabilités,
01:11:44 n'ont pas fait la même chose. Voilà aussi
01:11:46 une part de la réponse. Ce n'est pas forcément
01:11:48 suffisant, mais il faut aussi rétablir parfois
01:11:50 les réalités et les faits, et c'est ce que j'ai souhaité
01:11:52 faire ce soir, et je vous remercie de m'avoir laissé la possibilité
01:11:54 de le faire. Je vous en prie. Après, on est au-delà
01:11:56 des guéguerres
01:11:58 politiciennes et entreparties.
01:12:00 Soit précis.
01:12:02 Soit précis, pour s'intéresser à un vrai
01:12:04 problème de fond, qui est cette précarité
01:12:06 qui touche de plus en plus d'étudiants.
01:12:08 On en avait déjà parlé avant la crise sanitaire.
01:12:10 Ça s'est accentué avec la crise sanitaire.
01:12:12 Aujourd'hui, économiquement
01:12:14 parlant, il y a l'inflation qui vient s'ajouter à ça.
01:12:16 C'est vrai que les étudiants sont dans des situations
01:12:18 précaires jamais vues
01:12:20 auparavant.
01:12:22 C'est vrai. Alors j'avais une question pour Ambroise,
01:12:24 mais il y a en partie répondu. Donc je
01:12:26 comprends que le Parisien aurait un peu
01:12:28 rapidement publié l'information
01:12:30 sans trop la vérifier.
01:12:32 Pour vous apporter un élément de réponse,
01:12:34 peut-être que l'UNEF me démentira,
01:12:36 mais ce serait bien qu'ils le fassent, puisqu'ils n'ont pas répondu
01:12:38 à nos sollicitations.
01:12:40 Mais normalement, il y a un dossier de presse
01:12:42 qui accompagne le coût de la vie étudiante
01:12:44 lorsqu'ils le publient, ce qui permet évidemment d'aller chercher
01:12:46 les chiffres et donc de constater la méthodologie
01:12:48 qui est la leur. Parfois,
01:12:50 elle est un peu étrange, mais au moins, il y a une méthodologie.
01:12:52 Là, rien de tout ça n'a été sorti. Aucune
01:12:54 communication détaillée, ni sur leur site Internet
01:12:56 qui est à jour de 2021, ni
01:12:58 sur leurs réseaux sociaux. Donc en fait, ces chiffres
01:13:00 sortent un peu du chapeau. Alors nous, on a
01:13:02 refait les calculs aussi de notre côté pour regarder
01:13:04 si le coût des loyers, si le
01:13:06 coût des transports était à peu près cohérent. Et là,
01:13:08 pour le coup, il n'y a pas de sujet. En tout cas, on n'a pas
01:13:10 de reproche à leur adresser. Ça tombe à peu près sur les chiffres
01:13:12 que nous-mêmes, on avait calculés et que le ministère,
01:13:14 dont le ministère dispose aussi à cette date-là.
01:13:16 Mais factuellement, il manque
01:13:18 quelque chose. Et je pense que le travail du Parisien
01:13:20 aurait été de vérifier plutôt que de sortir une exclusivité
01:13:22 qui ensuite fait tâche
01:13:24 d'huile et contribue à
01:13:26 transformer le débat public d'une mauvaise
01:13:28 manière. Charles Rengel, on n'a pas encore
01:13:30 entendu les propositions pour améliorer la
01:13:32 vie actuelle. J'allais vous demander si...
01:13:34 L'augmentation des bourses. Oui, à l'augmentation des bourses.
01:13:36 Voilà. Comment on fait pour aider ces étudiants
01:13:38 à faire face ? C'est jamais une période...
01:13:40 Enfin, c'est pour beaucoup, en tout cas, une période difficile.
01:13:42 On n'est pas encore insérés dans la vie active. On n'a
01:13:44 pas forcément la famille derrière
01:13:46 pour aider.
01:13:48 Et pourtant, il faut bien les soutenir, ces
01:13:50 générations futures et employées
01:13:52 de demain. Je vous vois le rendre, mais déjà, pour revenir sur le chiffre,
01:13:54 que l'UNEF n'est pas peut-être
01:13:56 publiée en méthodologie, peut-être, mais j'aimerais
01:13:58 quand même voir la vôtre, parce qu'on parle quand même des étudiants.
01:14:00 Effectivement, la précarité, mais comme
01:14:02 les Français les plus modèles, mais en général,
01:14:04 le niveau de l'inflation donnée
01:14:06 qui est sur un panier moyen,
01:14:08 en fait, n'est pas le même, le panier, selon si on
01:14:10 parle des personnes qui sont très pauvres,
01:14:12 qui vont être les premières touchées par le coût de
01:14:14 l'alimentaire, le coût de l'énergie
01:14:16 et de l'habillement, qui sont les
01:14:18 postes principaux des personnes les plus précaires.
01:14:20 C'est notamment le cas des étudiants.
01:14:22 Et l'alimentaire augmente de 13%.
01:14:24 L'électricité, vous l'avez vu, augmente de 10%.
01:14:26 L'Union européenne oblige
01:14:28 aussi à finir
01:14:30 les tarifs réglementés du gaz, donc vous allez avoir une explosion
01:14:32 là aussi du prix du gaz
01:14:34 par rapport à ce qu'il était avant. Et donc,
01:14:36 dans ce cadre-là, l'habillement augmente aussi à un rythme
01:14:38 très soutenu, plus fort que l'inflation moyenne.
01:14:40 Donc, j'ai un peu de mal à comprendre comment
01:14:42 vous arrivez à un chiffre qui est inférieur, ça c'est le premier
01:14:44 point. Et sur la partie
01:14:46 de comment on fait,
01:14:48 il y a quand même des dépenses.
01:14:50 L'électricité, en fait, c'est
01:14:52 aberrant d'avoir augmenté de 10%.
01:14:54 Et on le fait, pourquoi ? Parce que
01:14:56 vous avez en place un bouclier tarifaire
01:14:58 qui a été mis en place pour répondre à
01:15:00 un coût complètement fictif de l'électricité, qui est
01:15:02 celui du marché de l'Union européenne de l'électricité.
01:15:04 Et ça, c'est complètement aberrant,
01:15:06 c'est-à-dire que les coûts de production en France sont les plus
01:15:08 faibles d'Europe, mais on est obligé de
01:15:10 payer un prix de gros, donc qui s'applique
01:15:12 entre autres aux entreprises, du moins
01:15:14 celles qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire.
01:15:16 Et l'État a dépensé 47 milliards d'euros,
01:15:18 donc c'est de la dette publique en plus,
01:15:20 juste pour
01:15:22 rester dans les règles du marché de l'Union européenne
01:15:24 de l'électricité, alors qu'on pourrait sortir
01:15:26 sans aucun problème pour les
01:15:28 interconnexions, contrairement à tout ce qui a été dit.
01:15:30 Je veux dire, la Suisse n'est pas dans le marché de l'Union
01:15:32 européenne de l'électricité, la Suisse fait des imports-exports
01:15:34 d'électricité, et d'ailleurs la France
01:15:36 a un levier considérable, parce que la France
01:15:38 est le premier exportateur d'électricité d'Europe.
01:15:40 Ce que je vous dis, c'est qu'on ne veut pas
01:15:42 finalement, au fond, alléger
01:15:44 la pression sur les foyers français. Non, on ne veut pas, parce qu'on
01:15:46 préfère garder un dogme
01:15:48 qui nous coûte
01:15:50 47 milliards d'euros, c'est quand même énorme,
01:15:52 juste pour rester dans les clous.
01:15:54 Alors qu'on pourrait très bien dire, écoutez,
01:15:56 nous, ce marché, ça ne nous plaît pas,
01:15:58 ça fait un an et demi que le gouvernement
01:16:00 est en train de renégocier à Bruxelles.
01:16:02 Ce qu'a demandé la Commission européenne,
01:16:04 c'est un truc qui a un plafond, qui de toute façon
01:16:06 serait quand même beaucoup trop cher par rapport
01:16:08 au coût réel de la production en France.
01:16:10 Et donc, on est dans un système complètement
01:16:12 ubues, mais ce n'est pas seulement, d'ailleurs, pour les étudiants.
01:16:14 Je pense à toutes les PME, les TPE
01:16:16 qui, elles, n'ont pas le coût qui est tarifaire.
01:16:18 On est en train de tuer une partie de l'industrie française,
01:16:20 on est en train de tuer une partie des coiffeurs,
01:16:22 les artisans et autres, vous allez les tuer,
01:16:24 vous allez les mettre au tapis et les faillites
01:16:26 explosent en France, c'est un chiffre qu'on commande très peu,
01:16:28 mais le nombre de défaillances explose.
01:16:30 Et c'est un dogmatisme ou un coup
01:16:32 pour les étudiants, mais même encore une fois
01:16:34 pour les entreprises, notamment les petites entreprises,
01:16:36 qui ne devraient pas avoir lieu
01:16:38 si on était dans un marché
01:16:40 qui était rationnel et qui défendait les intérêts de la France.
01:16:42 On se souvient d'une phrase si brillante
01:16:44 d'Emmanuel Macron dans l'indice du discours,
01:16:46 je ne me souviens plus lequel, qui avait...
01:16:48 lire entre les lignes qu'il n'excluait
01:16:50 pas complètement peut-être un jour
01:16:52 de se désolidariser de ce marché européen.
01:16:54 On comprend que politiquement, il y a quand même
01:16:56 beaucoup plus à perdre qu'à gagner,
01:16:58 politiquement, stratégiquement, par rapport à l'Europe,
01:17:01 mais ça aiderait les Français.
01:17:03 Ça ne va pas vous étonner, je pense qu'on sera en désaccord sur le sujet,
01:17:05 étant donné nos positionnements politiques respectifs.
01:17:07 Je considère que le marché
01:17:09 européen de l'énergie, il est nécessaire
01:17:11 de le réformer, c'est d'ailleurs ce à quoi
01:17:13 s'attelle le gouvernement actuellement,
01:17:15 c'est un engagement du président de la République,
01:17:17 et vous savez que lorsqu'on est dans une communauté
01:17:19 qui a des avantages et des inconvénients,
01:17:21 c'est le principe de la communauté européenne,
01:17:23 et non de l'Union européenne, il y a évidemment des points
01:17:25 qui nous desservent. Ce que vous oubliez de préciser,
01:17:27 c'est que vous dites que ça nous est défavorable
01:17:29 lorsque la France est exportatrice d'électricité,
01:17:31 mais ça nous est défavorable...
01:17:33 ça nous est défavorable lorsqu'elle est exportatrice,
01:17:35 mais ça nous est favorable lorsqu'elle ne l'est pas.
01:17:37 Lorsque nous avions cet hiver un parc nucléaire
01:17:39 qui était à l'arrêt
01:17:41 pour des raisons de maintenance,
01:17:43 nous étions bien heureux d'être à l'intérieur
01:17:45 de l'électricité.
01:17:47 - On ne peut pas importer, ça ne change rien.
01:17:49 Vous pouvez avoir un coût d'export-import,
01:17:51 c'est exactement ce que fait la Suisse.
01:17:53 - Avec des tarifs qui sont beaucoup plus fluctuants,
01:17:55 alors que vous êtes en dehors du marché européen
01:17:57 de l'électricité, il est aujourd'hui à notre défaveur.
01:17:59 Je ne vais pas vous dire le contraire,
01:18:01 les chiffres sont présents, mais la question
01:18:03 c'est comment est-ce qu'on le renégocie,
01:18:05 sur quelle base, est-ce que c'est sur le prix du gaz,
01:18:07 parce que c'est ça ce qu'il faut dire aux Français aussi,
01:18:09 c'est qu'au départ cet accord était notamment
01:18:11 sur le prix du gaz, et que ça a avantagé
01:18:13 nos amis allemands, et que dès lors que
01:18:15 les prix du gaz... - On a pas voulu
01:18:17 se poser justement à cette Allemagne
01:18:19 au détriment des foyers français.
01:18:21 Est-ce qu'on ne choisirait pas de défendre les foyers français ?
01:18:23 - J'aimerais quand même vous dire que le gouvernement,
01:18:25 vous l'avez dit à demi-mot sans le dire vraiment,
01:18:27 c'est que le gouvernement a investi massivement
01:18:29 pour protéger le pouvoir d'achat des Français.
01:18:31 Aujourd'hui, quand bien même...
01:18:33 Non mais déjà, il y a plusieurs choses.
01:18:35 Les surprofits des sociétés
01:18:37 pétrolières notamment ont permis
01:18:39 de financer le bouclier énergétique.
01:18:41 Donc quand vous dites 47 milliards d'euros,
01:18:43 c'est pas 47 milliards d'euros pris dans la poche des Français,
01:18:45 c'est 47 milliards d'euros pris notamment sur des surprofits
01:18:47 énergétiques qui ont été réalisés
01:18:49 l'année dernière. Ça c'est important de le dire,
01:18:51 parce que souvent on a dit qu'on n'avait pas fait
01:18:53 payer total, etc. C'est pas vrai, ils ont payé
01:18:55 sur les surprofits, ça a permis de protéger
01:18:57 le pouvoir d'achat des Français. Effectivement,
01:18:59 l'électricité augmente, mais il faut quand même rappeler qu'elle augmente
01:19:01 bien moins fortement que dans la plupart des pays européens,
01:19:03 et qu'elle reste en France,
01:19:05 on est dans des pays où elle est la moins chère
01:19:07 en Europe. Ce qui est légitime au regard de notre
01:19:09 mix énergétique, mais c'est quand même une réalité
01:19:11 qu'il faut rappeler. On ne peut pas dire que le gouvernement
01:19:13 n'a pas été au rendez-vous sur ce sujet-là,
01:19:15 alors maintenant il y a un rattrapage qui est progressif,
01:19:17 qui est difficile pour les Français,
01:19:19 et qui tombe mal, notamment pour les étudiants,
01:19:21 et qui tombe mal, mais pour autant,
01:19:23 ça ne veut pas dire que le gouvernement n'a pas fait d'efforts.
01:19:25 Moi je pense que si on demandait aux Français
01:19:27 leur avis, s'ils veulent que la France
01:19:29 s'endette de 47 milliards d'euros en plus,
01:19:31 ou payer 25% plus cher en électricité,
01:19:33 comme c'est le cas par rapport à 2021,
01:19:35 pour protéger l'Allemagne,
01:19:37 je pense qu'ils voteraient assez massivement
01:19:39 pour une sortie du marché de l'Union Européenne d'électricité,
01:19:41 qui encore une fois n'a pas de sens
01:19:43 en tant que tel, parce qu'on peut
01:19:45 très bien avoir un prix national
01:19:47 de l'électricité, et après s'adapter
01:19:49 pour l'import-export sur le prix,
01:19:51 mais l'import-export par rapport à la production
01:19:53 pour le territoire national
01:19:55 et l'économie nationale, c'est quasiment rien.
01:19:57 Et encore une fois, ça se fait dans un sens
01:19:59 ou dans l'autre, et on n'a pas attendu le marché
01:20:01 de l'électricité de l'Union Européenne
01:20:03 pour importer et exporter de l'énergie.
01:20:05 Ça se faisait avant, ça se fera après,
01:20:07 et je pense que là c'est vital et c'est urgent,
01:20:09 encore une fois, à la fois pour nos compatriotes
01:20:11 qui sont à la difficulté, mais aussi pour nos entreprises.
01:20:13 Il y a aussi beaucoup de Français qui se disent,
01:20:15 avec toutes ces centrales qu'on a en France,
01:20:17 et de cette production, comment se fait-il qu'on soit assouvi
01:20:19 à un autre système qui nous coûte à nous,
01:20:21 Français, plus cher.
01:20:23 C'est juste du bon sens.
01:20:25 Mais vous noterez que nous ne sommes pas satisfaits
01:20:27 du système en l'État, sinon on ne demanderait pas à le réformer.
01:20:29 L'action politique à l'échelle européenne
01:20:31 elle prend du temps, c'est naturel,
01:20:33 c'est la proposition de l'Union Européenne.
01:20:35 La proposition de la Commission Européenne, pour que les gens comprennent,
01:20:37 c'est de plafonner à 200 euros le mégawatt-heure,
01:20:39 alors qu'en France on produit à moins de 60 euros,
01:20:41 donc ça resterait beaucoup trop cher pour la France.
01:20:43 C'est un compromis.
01:20:45 Et on sait très bien que l'Allemagne va défendre ses intérêts.
01:20:47 Et le problème de l'Union Européenne,
01:20:49 c'est le cas pour toute décision, encore une fois,
01:20:51 c'est très bien que vous évoquiez les avantages et inconvénients,
01:20:53 parce que je pense que ça mériterait un grand débat là-dessus,
01:20:55 transparent, parce qu'il n'y a jamais ce débat
01:20:57 pour les Français.
01:20:59 Un vrai débat sur l'Union Européenne,
01:21:01 il n'y en a pas beaucoup eu.
01:21:03 Ils l'ont tranché dans le deuxième tour d'élection présidentielle,
01:21:05 lorsque l'on leur a proposé en 2017
01:21:07 un choix entre sortir de l'Union Européenne ou rester dedans.
01:21:09 Ce n'était pas au programme de Mme Le Pen,
01:21:11 mais ce n'est pas grave.
01:21:13 Mais en tout état de cause,
01:21:15 je pense que ce débat,
01:21:17 on devrait l'avoir, et malheureusement,
01:21:19 il n'a pas lieu, et je pense que les Français,
01:21:21 encore une fois, trancheraient assez vite,
01:21:23 parce qu'il s'agit de protéger
01:21:25 leurs intérêts les plus vitaux.
01:21:27 - Réaction ?
01:21:29 - Réaction, effectivement.
01:21:31 Si on dit aux Français "Est-ce que vous voulez conserver
01:21:33 tous les inconvénients et on oublie de leur partager
01:21:35 les avantages", ils diront "Non,
01:21:37 on ne veut pas des inconvénients".
01:21:39 Si on leur fait une présentation équilibrée,
01:21:41 peut-être que le choix, le vote,
01:21:43 ou la décision sera beaucoup plus nuancée.
01:21:45 Et il me semble-t-il, pendant l'élection
01:21:47 présidentielle, il y a des candidats qui portent
01:21:49 ce genre de discours, ils font les scores
01:21:51 que l'on connaît.
01:21:53 Je pense que les Français sont consultés,
01:21:55 demandés, et se sont exprimés.
01:21:57 - Je ne suis pas vraiment d'accord là-dessus,
01:21:59 parce qu'en fait, le dernier débat sur l'Union européenne,
01:22:01 c'était en 2005, lors d'une élection présidentielle.
01:22:03 Vous m'accorderez quand même que
01:22:05 l'Union européenne, on en parle comme si c'était
01:22:07 un sujet annexe, il n'y avait aucun lien avec le reste.
01:22:09 En fait, c'est un petit volet au milieu
01:22:11 d'économie, agriculture, éducation.
01:22:13 - Ça reste très infos aussi pour de nombreux Français.
01:22:15 - Et vous avez un petit volet "Union européenne".
01:22:17 Je suis désolé de vous le rappeler,
01:22:19 mais les dernières fois qu'il y a eu un vrai débat sur l'Union européenne,
01:22:21 c'était quand même Maastricht en 2005,
01:22:23 on parle de vote quand même assez serré,
01:22:25 le dernier qui a été voté à 55% contre.
01:22:27 Donc je ne suis pas sûr qu'on puisse dire
01:22:29 que l'élection présidentielle a tranché le débat.
01:22:31 Moi, je pense que ce n'est pas le cas.
01:22:33 Le vrai élément démocratique pour trancher un débat,
01:22:35 ça reste quand même le référendum.
01:22:37 Et d'ailleurs, il n'y a pas eu de référendum en France depuis 2005.
01:22:39 C'est une catastrophe démocratique énorme
01:22:41 pour les Français, d'autant qu'on leur avait volé
01:22:43 leur vol à l'époque. Donc je pense que ça mériterait
01:22:45 un vrai débat référendum. Et Macron
01:22:47 qui dit à chaque fois qu'il veut renouer
01:22:49 justement le débat démocratique,
01:22:51 en sachant que la fracture démocratique
01:22:53 d'être de 2005, ça serait assez
01:22:55 courageux de sa part
01:22:57 de mettre ce débat sur la question de l'Union Européenne.
01:22:59 Arrêtez-moi si je me trompe,
01:23:01 mais je crois qu'il y a plusieurs éléments sur lesquels je peux vous répondre là-dessus.
01:23:03 Le premier, c'est qu'Emmanuel Macron
01:23:05 a toujours été clair sur son soutien au projet européen.
01:23:07 Je pense que s'il y a un président de la République en France,
01:23:09 plus que tous ses prédécesseurs, à l'exception peut-être
01:23:11 de François Mitterrand, qui a clairement affiché la couleur,
01:23:13 c'est Emmanuel Macron.
01:23:15 Et personne ne fait mystère que nous sommes en grand désaccord là-dessus.
01:23:17 Deuxièmement, vous parlez
01:23:19 d'opinion. Quand on regarde les sondages
01:23:21 d'opinion, les Français sont majoritairement,
01:23:23 très majoritairement favorables à l'idée
01:23:25 de rester dans l'Union Européenne. Peut-être que le débat
01:23:27 n'a pas eu lieu. Mais enfin, permettez-moi d'ajouter
01:23:29 un troisième point. Il me semble que vous avez soutenu
01:23:31 en 2017 un candidat à l'élection présidentielle
01:23:33 qui citait le général De Gaulle en disant "le vrai sujet
01:23:35 de l'élection présidentielle, c'est la souveraineté
01:23:37 du peuple et la souveraineté de la France".
01:23:39 François Asselineau, pour ne pas le nommer,
01:23:41 il a fait le score qu'on connaît,
01:23:43 ce qui par ailleurs est porté des propositions qui étaient les siennes
01:23:45 et qui étaient quand même centrées sur le sujet
01:23:47 que vous défendez aujourd'hui dans votre parti politique
01:23:49 qui, force est de constater, ne convainc pas les Français
01:23:53 en tant que projet politique principal.
01:23:55 Je ne dis pas que ce n'est pas un débat intéressant.
01:23:57 Vous parlez de la souveraineté nationale ?
01:23:59 Non, mais de l'Union Européenne en tant que telle.
01:24:01 Le thème de la souveraineté, il a gagné du terrain ces dernières années.
01:24:03 Vous l'avez défendu en 2017. Il y a beaucoup de Français qui s'y attendent
01:24:05 de plus en plus à cette notion de la souveraineté.
01:24:07 Bien sûr, mais moi aussi, je veux dire,
01:24:09 je n'ai pas la sensation...
01:24:11 Elle est amenée aussi par certains.
01:24:13 Je suis pro-européen, je n'ai pas la sensation
01:24:15 d'avoir un problème avec la souveraineté nationale
01:24:17 et avec la souveraineté européenne,
01:24:19 parce qu'on a chacun une conception différente.
01:24:21 C'est un problème de débat. La quête des deux doit être plus importante.
01:24:23 Ce débat a été mis dans l'élection présidentielle.
01:24:25 Il a été porté par un candidat.
01:24:27 C'est un petit candidat qui avait moins de 1 % du temps de parole.
01:24:31 Vous ne pouvez pas me dire que parce qu'il y avait un petit candidat comme ça...
01:24:33 On ne va pas refaire le débat de l'élection présidentielle.
01:24:37 Le vrai débat a lieu, et vous pouvez le nier,
01:24:41 le vrai débat a lieu lors d'un référendum.
01:24:43 J'aimerais bien qu'on ait ce débat.
01:24:45 Vous dites que les Français ne sont pas d'accord.
01:24:47 Pourquoi pas ? Je rappelle quand même qu'en 2005,
01:24:49 avant ce débat-là, les sondages donnaient le oui vainqueur à 69 %.
01:24:51 Or, il y a eu un débat et ça a donné 55-45.
01:24:53 Au Royaume-Uni, c'est la même chose.
01:24:55 Les sondages donnaient un an avant le Brexit,
01:24:57 le remain gagnant à 66 %.
01:24:59 Il y a eu un débat, ça a fait 52-48 pour la sortie.
01:25:03 Comme par hasard, quand il y a un débat,
01:25:05 les gens peuvent analyser.
01:25:07 Il y a un vrai débat sur la question de l'Union européenne,
01:25:09 et ce n'est pas le cas à l'Union présidentielle.
01:25:11 C'est pour ça que je ne dis pas qu'il faut,
01:25:13 je pense qu'il le faut,
01:25:15 mais si on est démocrate, il faudrait à minima
01:25:17 qu'il y ait cette question-là et qu'il y ait un référendum en France.
01:25:19 Encore une fois, le dernier référendum, c'est de 2005.
01:25:21 Pour un pays qui se veut démocrate, ça fait quand même peu.
01:25:25 On va aborder un autre débat qui touche de près aussi les Français,
01:25:29 c'est l'état du système de santé,
01:25:31 l'état de nos hôpitaux,
01:25:33 de nos services d'urgence par endroit.
01:25:35 Les services sont saturés, menacés de saturation,
01:25:37 notamment par l'afflux de touristes
01:25:39 et les pénuries de soignants.
01:25:41 C'est le cas dans le centre hospitalier d'Arcachon,
01:25:43 qui s'appuie depuis le début de l'été
01:25:45 sur des médecins généralistes
01:25:47 qui sont postés dans des préfabriqués
01:25:49 sur le parking des urgences
01:25:51 pour éviter que les services ne puissent traiter tout le monde.
01:25:55 Reportage de Thibault Marchot.
01:25:57 Chaque jour, l'hôpital d'Arcachon accueille plus de 200 patients.
01:26:01 Alors, pour soulager les différents services,
01:26:03 ces préfabriqués installés sur le parking
01:26:05 accueillent deux médecins généralistes
01:26:07 qui prennent en charge la médecine légère
01:26:09 et laissent les cas graves aux urgentistes.
01:26:11 On a de plus en plus de patients
01:26:13 qui viennent pour des motifs de médecine générale,
01:26:15 pour de la petite traumatologie
01:26:17 parce qu'on fait un petit peu de médecine générale avancée,
01:26:19 puisqu'on va réaliser des plâtres et des sutures,
01:26:21 ce qu'on ne fait pas en cabinet de médecine générale classique.
01:26:23 Sur toute la période estivale,
01:26:25 la population quadruple dans le secteur.
01:26:27 La présence de services de santé
01:26:29 est un des facteurs qui font
01:26:31 que la population de la région
01:26:33 quadruple dans le secteur.
01:26:35 La présence de ces médecins généralistes
01:26:37 permet de maintenir une offre de soins adaptée.
01:26:39 Si on fait un bilan depuis le 1er juillet,
01:26:41 on prend en charge 40%
01:26:43 de l'intégralité des passages au niveau des urgences.
01:26:45 Donc c'est colossal en fait,
01:26:47 c'est-à-dire que presque la moitié des passages au niveau des urgences
01:26:49 sont pris en charge par un médecin généraliste
01:26:51 et non pas par nos urgentistes.
01:26:53 En Nouvelle-Aquitaine cet été,
01:26:55 29 établissements ont dû mettre en place
01:26:57 une régulation des urgences,
01:26:59 n'ouvrant la porte qu'aux patients orientés par le SAMU.
01:27:01 Voilà, on parle donc
01:27:03 de deux généralistes pour le cas de l'hôpital d'Arcachon,
01:27:05 un qui traite dans un préfabriqué
01:27:07 sur le parking, chaque jour de 12h à minuit,
01:27:09 les patients évalués et orientés au préalable
01:27:11 par une infirmière d'accueil à l'hôpital.
01:27:13 Quelle image Frédéric Fougera !
01:27:15 On est dans le pays qui a longtemps été considéré
01:27:17 comme ayant le meilleur système de santé au monde.
01:27:19 Quand on voit ça,
01:27:21 on a l'impression qu'on en est très très loin.
01:27:23 Alors on est dans le pays qui est souvent considéré
01:27:25 comme le meilleur au monde sur beaucoup de sujets,
01:27:27 mais c'est essentiellement...
01:27:29 C'est le plus gros de l'autre côté de l'Atlantique
01:27:31 qui considère qu'il est le meilleur du monde devant tout le monde.
01:27:33 Nous c'était juste le système de santé.
01:27:35 Mais vous avez raison en termes d'image,
01:27:37 c'est assez catastrophique.
01:27:39 Je pense que les gens qui sont pris en charge dans ces algécos
01:27:41 ou ces baraquements sont bien contents d'être pris en charge.
01:27:43 Tant mieux, oui.
01:27:45 C'est absolument lamentable et c'est catastrophique
01:27:47 en termes d'image et d'image de l'hôpital et de la santé en France.
01:27:49 Vous avez reçu un invité
01:27:51 à 21h, que j'ai trouvé
01:27:53 particulièrement intéressant,
01:27:55 le chef des urgences de l'hôpital de Lariboisière,
01:27:57 le docteur Éric Revus, si j'ai bien mémorisé.
01:27:59 Il tenait un discours
01:28:01 très raisonnable, responsable
01:28:03 et il disait lui-même, éventuellement
01:28:05 choquant, mais j'ai trouvé ça très intéressant,
01:28:07 il disait qu'il ne fallait pas confondre
01:28:09 les urgences ressenties et les urgences
01:28:11 réelles et que les urgences,
01:28:13 ce n'était pas le dernier endroit où il fallait se rendre
01:28:15 quand on a un problème.
01:28:17 Il évaluait environ à 15-20%,
01:28:19 j'étais très attentif,
01:28:21 15-20% le nombre de cas qui se présentent
01:28:23 aux urgences et qui n'auraient rien à faire
01:28:25 aux urgences, ça serait intéressant
01:28:27 d'éduquer
01:28:29 les Français sur la nécessité
01:28:31 de ne pas se rendre aux urgences
01:28:33 pour un petit bobo, pour un petit bobo ressenti.
01:28:35 - Ce n'est pas l'aspect de ce volet, la responsabilisation
01:28:37 des Français.
01:28:39 Au-delà de ça, on ne peut pas faire porter
01:28:41 aux Français d'être
01:28:43 responsables de cette situation
01:28:45 dramatique dans laquelle est
01:28:47 notre hôpital français, parce qu'il y a
01:28:49 effectivement ne pas aller aux urgences pour rien
01:28:51 et c'est vrai que le gouvernement avait remis une couche l'année dernière
01:28:53 en disant qu'il faut passer par d'autres
01:28:55 systèmes. Il y a quand même la pénurie
01:28:57 de soignants, il y a le manque d'attractivité,
01:28:59 il y a la rémunération, la valorisation
01:29:01 des soignants qui rentrent dans ce débat,
01:29:03 il faut tout remettre à plat. - Effectivement,
01:29:05 je pense qu'il faut remettre à plat, il y a surtout
01:29:07 des éléments intéressants qu'a dit le docteur
01:29:09 Rauvut, il expliquait, vous l'avez dit,
01:29:11 mais ce n'est pas que la France, c'est les classements internationaux
01:29:13 en 2000 donnaient la France numéro 1
01:29:15 et le dernier chiffre que j'ai c'est de 2017
01:29:17 on était passé à la 15ème place.
01:29:19 Il y a une dégradation absolument énorme
01:29:21 il a dit, plusieurs éléments, il parlait des soignants
01:29:23 alors ça, je vous l'accorde, c'est pas
01:29:25 c'est pas Emmanuel Macron, il y a tout
01:29:27 le problème historique en France
01:29:29 du numérisclosus et donc au lieu
01:29:31 d'avoir plus de médecins français
01:29:33 on va aller chercher, on va piller d'ailleurs
01:29:35 les ressources humaines dans les pays de l'Est ou en Afrique
01:29:37 plutôt que de former plus de soignants chez nous
01:29:39 ce qui est une aberration, pour le coup,
01:29:41 historique et sur laquelle il faudra
01:29:43 évidemment revenir, mais il n'y a pas que ça, il y a aussi la question
01:29:45 des moyens et le docteur Rauvut a également
01:29:47 parlé du nombre de lits.
01:29:49 Et je rappelle tout de même que pendant
01:29:51 le Covid, on nous avait dit, c'est la guerre
01:29:53 on va mettre tous les moyens qu'il faut
01:29:55 vous allez voir ce que vous allez voir
01:29:57 il parlait du nombre de lits
01:29:59 en 2020, 5700 lits supprimés
01:30:01 en 2021, toujours en pleine période
01:30:03 de Covid, 4316 lits supprimés
01:30:05 plus de 20 000 lits supprimés
01:30:07 pour le quinquennat Macron
01:30:09 si on mène une guerre comme ça, effectivement
01:30:11 on n'est pas prêt de la gagner, donc il y a cette réalité là
01:30:13 qui fait qu'on sous-investit
01:30:15 dans la santé
01:30:17 et c'est d'autant plus un problème qu'on est face à une population
01:30:19 en France qui, je le rappelle, est vieillissante
01:30:21 et donc vous avez de plus en plus de personnes âgées
01:30:23 qui disent plus de personnes âgées,
01:30:25 plus de prise en charge, ça me paraît évident
01:30:27 et donc il y a ce problème là
01:30:29 il y a de multiples problèmes, la formation
01:30:31 des soignants, valorisation, vous avez
01:30:33 raison, et cette question
01:30:35 du nombre de lits et de la prise en charge
01:30:37 et des moyens de la santé, encore une fois
01:30:39 je vais revenir, mais quand on regarde
01:30:41 la gabegie de dépenses publiques, parce que
01:30:43 il n'y a jamais eu autant de création de dettes publiques
01:30:45 qu'Emmanuel Macron et président de la République, on est à plus
01:30:47 de 3000 milliards, il y a les 47
01:30:49 milliards d'euros du bouclier tarifaire
01:30:51 complètement inutiles, on pourrait les investir
01:30:53 par exemple dans la santé, il y a l'aberration
01:30:55 aussi d'avoir continué
01:30:57 à mettre des emprunts d'excès sur l'inflation
01:30:59 depuis 2015, alors qu'on savait que l'inflation
01:31:01 allait revenir, ça, ça coûte 15 milliards d'euros
01:31:03 par an, et si on calcule le coût
01:31:05 latent, ça va être à plus de 50 milliards d'euros
01:31:07 donc des dépenses inutiles, il y en a eu
01:31:09 et on pourrait, plutôt que de faire des dépenses inutiles
01:31:11 et de la gabegie, effectivement, investir
01:31:13 notamment dans l'hôpital public, qui est une
01:31:15 préoccupation majeure de nos compatriotes.
01:31:17 - Ambroise Méjean, loin de moi l'envie de vous faire porter
01:31:19 toute la responsabilité de cet État
01:31:21 non mais, encore une fois, on se met
01:31:23 à la place des patients que nous sommes déjà
01:31:25 et de ces Français qui ont malheureusement
01:31:27 affaire aux services d'urgence
01:31:29 et qui voient cet État, on s'est souvent
01:31:31 dit pendant le Covid, il faudra tirer
01:31:33 les enseignements de cette crise, là on est la tête dans le guidon
01:31:35 on assure et le personnel soignant a tenu un bout de bras
01:31:37 et on le salue dès qu'on peut
01:31:39 est-ce qu'on a vraiment tiré les enseignements ?
01:31:41 On a l'impression que le monde d'avant est revenu
01:31:43 et puis que derrière, on n'a pas pris
01:31:45 le temps de mettre en place ou alors il nous en faudra
01:31:47 encore plus pour redresser
01:31:49 le niveau. - Je crois, enfin je crois que vous avez
01:31:51 collectivement décrit une situation
01:31:53 qui est la situation de la France depuis un certain nombre d'années
01:31:55 avec un sous-investissement dans l'hôpital mais même
01:31:57 de manière générale, un sous-investissement dans la médecine
01:31:59 quand on voit, vous parliez du numerus clausus
01:32:01 l'impact qu'il a eu, on parle
01:32:03 de l'hôpital mais on peut aussi parler des médecins
01:32:05 généralistes, moi j'ai grandi en Ardèche, c'est pas le territoire
01:32:07 avec le plus de médecins et il y a beaucoup d'Ardéchois
01:32:09 qui aujourd'hui sont privés de médecins parce
01:32:11 qu'il y a des déserts médicaux. Donc on a un vrai
01:32:13 sujet de sous-investissement qui a été chronique dans ce
01:32:15 pays, on en fait tous le constat
01:32:17 et le Covid a permis effectivement de le mettre
01:32:19 en lumière d'une manière bien trop radicale
01:32:21 mais qui en réalité a au moins eu
01:32:23 ce mérite-là si on peut en trouver un.
01:32:25 Maintenant, on a des réponses qui sont des réponses
01:32:27 de long terme, de moyen terme et de court terme.
01:32:29 Sur le long terme, vous parliez du numerus clausus,
01:32:31 on l'a supprimé. En 2018, il y a une réforme
01:32:33 qui a mené la suppression du numerus clausus,
01:32:35 on en verra les résultats pour l'expliquer
01:32:37 à ceux qui nous écoutent à partir de 2028,
01:32:39 2029 puisqu'il faut pas moins de 10 ans
01:32:41 pour former un médecin, que évidemment
01:32:43 cette suppression se fait progressivement puisque
01:32:45 vous imaginez bien qu'on ne peut pas former du jour au lendemain
01:32:47 1000, 3000, 4000 médecins de plus par an
01:32:49 donc ça va se faire progressivement mais
01:32:51 on va avoir aux alentours des années
01:32:53 2030 une recrudescence du nombre de médecins
01:32:55 ce qui permettra de faciliter
01:32:57 la vie de nos concitoyens qui sont dans les
01:32:59 territoires ruraux notamment. Ensuite, il y a une question
01:33:01 d'attractivité du métier
01:33:03 hospitalier de manière générale et là-dessus,
01:33:05 là où je suis en désaccord, c'est qu'on a quand même
01:33:07 investi massivement. Le Ségur
01:33:09 de la Santé dont on a tant parlé,
01:33:11 c'était pas rien, c'était
01:33:13 une augmentation à la fois des rémunérations
01:33:15 des infirmières et des personnels
01:33:17 soignants, c'était aussi un investissement
01:33:19 fondamental sur
01:33:21 l'hôpital en tant que tel, dans les matériels,
01:33:23 dans les bâtiments, dans tout ce qui est nécessaire
01:33:25 et puis au-delà de ça, il y a des mesures
01:33:27 qui sont plutôt des mesures de moyen terme qui ont été
01:33:29 déployées, qui ne suffisent pas
01:33:31 a priori mais qui sont notamment la création
01:33:33 d'assistants soignants qui vont
01:33:35 permettre de venir en renfort. Il y en a
01:33:37 4 000, il y en aura 10 000 en 2024.
01:33:39 C'est la possibilité de cumuler l'emploi et la retraite
01:33:41 pour les médecins généralistes qui des fois reviennent
01:33:43 pour aider comme le font certains médecins qu'on a vus.
01:33:45 C'est la quatrième année d'internat
01:33:47 pour les études de médecine.
01:33:49 Donc vous voyez, en fait, les solutions sont
01:33:51 multiples, elles sont évidemment jamais suffisantes
01:33:53 parce que quand on regarde l'État tel qu'on l'a vu
01:33:55 dans la crise Covid, moi je pense
01:33:57 pas qu'on ait pas tiré les leçons. Je pense simplement
01:33:59 que les difficultés sont tellement
01:34:01 grandes que l'investissement ne suffit pas
01:34:03 à compenser les difficultés qu'on rencontre.
01:34:05 Et il faut pas se tromper de paramètres. Et là-dessus, je peux
01:34:07 revenir sur une information qui a été la vôtre, autant
01:34:09 on peut considérer que les infirmiers
01:34:11 et les aides soignants ne sont pas suffisamment payés,
01:34:13 que les médecins ne sont pas suffisamment considérés, autant sur le
01:34:15 nombre de lits, je vous invite quand même à
01:34:17 ne pas utiliser cet argument parce qu'il n'est pas
01:34:19 pertinent. Quand vous regardez l'évolution
01:34:21 de la médecine, le sujet du nombre de lits
01:34:23 est un sujet qui est totalement annexe.
01:34:25 Les docteurs ont vu en parler en tout cas.
01:34:27 Ça dépend de où on...
01:34:29 Regardez où sont fermés les lits. Ils sont fermés
01:34:31 dans des secteurs dans lesquels on fait beaucoup plus d'ambulatoire.
01:34:33 Donc la réalité, c'est pas un...
01:34:35 Ça veut pas dire qu'il y a pas des endroits où il manque
01:34:37 des lits. Mais ça veut pas dire que parce qu'on ferme
01:34:39 des lits pendant une année, ça a un impact
01:34:41 sur la qualité des soins. Le vrai sujet, c'est
01:34:43 où est-ce qu'on... - C'est 20 millions d'un quinquennat, c'est pas une
01:34:45 année où on ferme cette maison. - Oui, mais par rapport au nombre de lits qu'il y a,
01:34:47 c'est rien en comparaison. Et sinon...
01:34:49 - On est une population vieillissante et on ferme des lits.
01:34:51 - Évidemment, il y a une école qui ne marche pas.
01:34:53 - Alors, pour le coup, si, puisque
01:34:55 avec l'ambulatoire, il y a moins
01:34:57 de besoins, même avec une population qui augmente,
01:34:59 mais ce que je veux vous dire par là, c'est que le débat est pas totalement
01:35:01 non pertinent, dès lors qu'on regarde les services
01:35:03 en tension. Et c'est là, effectivement, qu'il faut s'assurer
01:35:05 qu'il y ait plus de lits pour accueillir plus de patients.
01:35:07 - C'est ça qui choque, c'est que les services
01:35:09 en tension, on voit les gens sur les brancards, dans les
01:35:11 couloirs, et donc là, c'est là qu'on fait le lien
01:35:13 avec le manque de lits. - On en a parlé, là,
01:35:15 sur les images qu'on a vues, Arcachon, c'est 200
01:35:17 patients par jour.
01:35:19 Si vous avez, ne serait-ce que le filtre
01:35:21 dont vous parliez tout à l'heure, c'est-à-dire les 15%,
01:35:23 les 20% en moins, vous tombez déjà
01:35:25 à 40 personnes de moins, ça facilite un peu
01:35:27 le travail, et si vous avez, effectivement, des personnels
01:35:29 supplémentaires, c'est plus facile. Mais tout ça
01:35:31 ne marche que si le métier est attractif et si on arrive
01:35:33 à recruter suffisamment, ce qui, a priori,
01:35:35 n'est pas encore le cas. - Justement, on a vu ces chiffres
01:35:37 aussi. 15% des étudiants en santé
01:35:39 qui veulent faire médecine abandonnent le
01:35:41 cursus en cours de route.
01:35:43 Là, on se dit, il y a aussi un problème, même si on se doute
01:35:45 que ça arrive dans plein d'autres formations.
01:35:47 Mais ça veut dire que la formation
01:35:49 elle-même en détourne certains
01:35:51 qui se destinaient à ce métier-là.
01:35:53 Là, ça fait peur.
01:35:55 On se dit, il en faut des médecins.
01:35:57 Donc, si ceux qui sont partis pour lâchent l'affaire en cours
01:35:59 de route, on creuse le
01:36:01 fossé.
01:36:03 - Là-dessus, très rapidement,
01:36:05 je pense qu'on l'a effleuré
01:36:07 à l'instant. C'est à la fois la question de
01:36:09 est-ce que la reconnaissance est au bout
01:36:11 du chemin ? C'est aussi des études qui sont très
01:36:13 difficiles. J'ai une classe préparatoire,
01:36:15 mais j'avais des amis qui étaient en médecine
01:36:17 en même temps. Le rythme est particulièrement
01:36:19 élevé. C'est soutenu, c'est
01:36:21 difficile. Par ailleurs, il faut aussi
01:36:23 considérer que les conditions dans lesquelles ils font
01:36:25 leur stage parfois sont des conditions
01:36:27 qui sont drastiques et aberrantes.
01:36:29 Parfois, la rémunération n'est pas au niveau de ce qu'on
01:36:31 pourrait attendre pour un étudiant
01:36:33 en médecine. Il y a plein de sujets à travailler là-dessus.
01:36:35 Le vrai sujet, c'est
01:36:37 l'attractivité, effectivement. Parce que si on n'arrive pas à recruter,
01:36:39 on continuera à avoir les mêmes problèmes.
01:36:41 C'est pour ça aussi que
01:36:43 quand on entend parler d'une maternité
01:36:45 qui ferme parce que pas d'obstétricien,
01:36:47 suite au départ en retraite,
01:36:49 là aussi on se dit "mais bon Dieu, c'est des données
01:36:51 qu'on a, on sait le nombre
01:36:53 de gens qui vont arriver, les départs à la retraite
01:36:55 se planifient, se prévoient, le nombre
01:36:57 d'admis au concours aussi".
01:36:59 Ça paraît aberrant qu'on n'arrive pas
01:37:01 à remplacer tous ces gens. C'est pragmatique. Dans la France
01:37:03 rurale, je suis originaire de la Nièvre,
01:37:05 il n'y a plus qu'une seule maternité, dans la seule
01:37:07 ville de Nevers, si vous habitez dans le fin fond du Morvan,
01:37:09 vous avez une heure de route
01:37:11 pour y aller. On est
01:37:13 dans une dégradation maximale
01:37:15 du système de santé.
01:37:17 Une dégradation jamais vue, dit Patrick Pelou,
01:37:19 qui est l'adjectif des médecins urgentistes de France.
01:37:21 Et en particulier dans la France périphérique,
01:37:23 qui est la France à chaque fois oubliée,
01:37:25 qui est décimée d'un point de vue
01:37:27 des services publics, et en particulier
01:37:29 pour ce qui est des soins.
01:37:31 La question de la rémunération, elle est clé.
01:37:35 Quand on voit ce que gagne un médecin
01:37:37 par rapport au nombre d'études, par rapport à la responsabilité,
01:37:39 la responsabilité qui est aussi
01:37:41 de plus en plus grande,
01:37:43 on comprend que ça puisse en démotiver
01:37:45 plus d'un, et vous parlez de ceux qui
01:37:47 renoncent à leurs études de médecine, mais rien que
01:37:49 dans les carrières scientifiques, et rien que pour parler
01:37:51 des femmes, il y a 26% des femmes
01:37:53 qui abandonnent leur carrière scientifique
01:37:55 ou qui n'iront pas dans un métier scientifique
01:37:57 alors qu'elles ont fait des études scientifiques. Tout ça,
01:37:59 c'est des talents qu'on perd, des compétences
01:38:01 qui sont perdues, et notamment
01:38:03 dans l'activité médicale.
01:38:05 Mais si la rémunération était juste,
01:38:07 on ne serait probablement pas dans ce genre
01:38:09 de situation. Et le gouvernement a fait
01:38:11 des efforts importants pour revaloriser
01:38:13 les salaires, mais
01:38:15 vu la masse de choses qu'il y a à financer à l'hôpital,
01:38:17 ça donne un effet de
01:38:19 saupoudrage, et ça ne donne pas
01:38:21 un sentiment fort de revalorisation
01:38:23 et de reconsidération. - Et c'était avant la forte
01:38:25 poussée inflationniste, donc vous pensez que les
01:38:27 augmentations ont été largement annulées par la
01:38:29 hausse massive de l'inflation pour tous les
01:38:31 Français, pas uniquement les soignants ?
01:38:33 - Il serait compliqué de choisir et de sélectionner
01:38:35 une partie du corps médical en disant
01:38:37 celui-ci on l'augmente de façon importante
01:38:39 et puis les autres on les augmentera dans un an ou dans trois ans.
01:38:41 Mais c'est souvent ce qu'on fait
01:38:43 en entreprise, avec des très faibles budgets
01:38:45 pour motiver les gens.
01:38:47 On décide de règles transparentes en disant que telle catégorie
01:38:49 de collaborateurs dans l'équipe sera
01:38:51 augmentée, et puis mémé
01:38:53 ne sera plus augmentée pendant deux ans, et ensuite ça sera les autres.
01:38:55 Ça donne un vrai sentiment d'augmentation
01:38:57 par rapport au fait d'avoir quelques euros.
01:38:59 C'est beaucoup plus compliqué,
01:39:01 j'imagine, au niveau de l'hôpital,
01:39:03 de demander aux gens d'accepter ce
01:39:05 genre de règles qui paraît plus symbolique.
01:39:07 - Pendant ce chiffre en salaire horaire,
01:39:09 un interne gagne 6,40 euros
01:39:11 de l'heure à Bac +7.
01:39:13 Ça peut
01:39:15 étonner, même si effectivement
01:39:17 tout le monde n'étant pas logé à la même enseigne, il y en a
01:39:19 pour qui ça serait normal, mais c'est vrai que...
01:39:21 Ration études, salaire
01:39:23 insuffisant selon beaucoup
01:39:25 d'entre eux. Avant 23h,
01:39:27 on va prendre
01:39:29 un peu de recul par les foot,
01:39:31 si vous voulez bien, mais c'est aussi la saga de l'été.
01:39:33 Kylian Mbappé a donc réintégré
01:39:35 le Paris Saint-Germain, après des
01:39:37 discussions constructives et positives
01:39:39 d'après le communiqué du club.
01:39:41 Alors, l'aventure du international français
01:39:43 peut-elle se prolonger du côté de la capitale ?
01:39:45 L'élément de réponse avec Théophile Arlot.
01:39:47 - Mbappé et le PSG,
01:39:49 tumultueuses histoires d'amour.
01:39:51 Le couple entre le club parisien
01:39:53 et l'attaquant français a connu quelques remous
01:39:55 depuis deux mois. Le feuilleton
01:39:57 commence en juin. Mbappé annonce au club
01:39:59 qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat,
01:40:01 qui prend fin en 2024. Réaction
01:40:03 immédiate de son président.
01:40:05 - Si Kylian le veut, reste. Nous, on veut
01:40:07 que Kylian reste, mais
01:40:09 le besoin, c'est d'un nouveau contrat.
01:40:11 On ne veut pas léser
01:40:13 quelqu'un, le meilleur joueur au monde,
01:40:15 aujourd'hui.
01:40:17 Partie gratuite, c'est impossible.
01:40:19 - Il s'agirait donc de promesses non tenues,
01:40:21 confiance brisée, rupture imminente.
01:40:23 Le 21 juillet, les deux entités
01:40:25 font un break. Mbappé n'est pas
01:40:27 convié à la tournée parisienne au Japon.
01:40:29 Il intègre le Loft avec les autres
01:40:31 joueurs indésirables.
01:40:33 A défaut de pouvoir vivre une idylle avec son club,
01:40:35 l'attaquant français séduit ses supporters.
01:40:37 - Merci, Kylian !
01:40:39 Merci, Kylian !
01:40:41 Merci !
01:40:43 - La position du joueur n'évolue pas. Il souhaite
01:40:45 rester sans prolonger celle du club.
01:40:47 Non plus, le sujet est omniprésent.
01:40:49 - J'espère et je souhaite
01:40:51 que, comme dans le passé,
01:40:53 le club et le joueur
01:40:55 puissent se réunir.
01:40:57 Je rappelle au président
01:40:59 que la philosophie de ce club est claire.
01:41:01 Le club est au-dessus des joueurs, des entraîneurs,
01:41:03 des directeurs sportifs.
01:41:05 C'est quelque chose que je comparte à 100%.
01:41:07 - Mais ce samedi, enfin, la situation
01:41:09 se décante. Le souhait d'Henriquet
01:41:11 pourrait bien être exaucé. L'arrivée
01:41:13 d'Ousmane Dembélé est officielle.
01:41:15 Mbappé ne manque pas l'occasion de lui souhaiter la bienvenue.
01:41:17 Peut-être un premier pas fait
01:41:19 l'un vers l'autre. Dans les heures qui suivent,
01:41:21 on apprend que l'international français
01:41:23 et son club de coeur parlent à nouveau prolongation.
01:41:25 Le lendemain, Paris communique en ce sens.
01:41:27 - Après des discussions
01:41:29 très constructives et positives entre
01:41:31 le Paris Saint-Germain et Kylian Mbappé
01:41:33 avant le match PSG-Lorient,
01:41:35 le joueur a été réintégré dans l'équipe première
01:41:37 d'entraînement ce matin.
01:41:39 - Impensable il y a quelques semaines,
01:41:41 mais le couple Mbappé-PSG pourrait bien une nouvelle fois
01:41:43 se rabibocher avant peut-être
01:41:45 un premier voyage en commun cette année
01:41:47 à Toulouse, samedi prochain.
01:41:49 - Charles-Henri Gallois,
01:41:51 fin de la saga. Certains ont eu peur.
01:41:53 - Fin de la saga
01:41:55 ou peut-être rebondissement à venir.
01:41:57 Ça, on ne sait pas.
01:41:59 Je pense, en tout cas, il parlait de bras de fer,
01:42:01 le PSG se vantait
01:42:03 de remettre l'institution au centre.
01:42:05 Il s'avère en réalité que
01:42:07 c'est Mbappé qui a gagné la bataille
01:42:09 et qui dite ses conditions.
01:42:11 Et pour ma part, en tant que fan
01:42:13 de l'OM, ça m'amuse à chaque fois
01:42:15 de voir le cirque estival du PSG.
01:42:17 C'est assez amusant
01:42:19 quand on n'est pas supporter du PSG,
01:42:21 de regarder ça de l'extérieur
01:42:23 et de voir la saga permanente Mbappé,
01:42:25 Neymar, Verratti.
01:42:27 C'est à chaque fois assez amusant.
01:42:29 - Si on se détache de ce côté Paris-Saint-Germain,
01:42:31 si on reste sur le joueur Mbappé,
01:42:33 ça veut dire que vous n'auriez pas vu ça
01:42:35 d'un mauvais oeil
01:42:37 qu'il s'en aille à l'étranger, par exemple ?
01:42:39 - Pour la Ligue 1 et la valorisation de la Ligue 1,
01:42:41 après avoir perdu Messi
01:42:43 et là Neymar, et je sais qu'il y a bientôt
01:42:45 la renégociation des droits télé,
01:42:47 c'est mieux d'avoir Mbappé.
01:42:49 Après, pour la carrière personnelle de Mbappé,
01:42:51 s'il veut passer un cap,
01:42:53 le Real Madrid est quand même
01:42:55 l'un des plus grands clubs du monde.
01:42:57 Le choix lui appartient.
01:42:59 Mais en vérité, je suis surtout
01:43:01 focalisé sur le match de demain de Marseille
01:43:03 contre le Pana.
01:43:05 - On vous rappelle demain. Ambroise Méjean ?
01:43:07 - Je suis supporter lyonnais,
01:43:09 donc je regarde ça comme c'est des problèmes de riches.
01:43:11 J'aurais préféré que Castellulukeba
01:43:13 reste à Lyon plutôt que
01:43:15 d'avoir à le voir partir.
01:43:17 Non, mais plus sérieusement, sur Mbappé...
01:43:19 - Il ne part pas en Arabie Saoudite,
01:43:21 c'est ça que ça veut dire, déjà.
01:43:23 - Il y a un avantage, en tant que supporter
01:43:25 de club de foot en lien, c'est de voir
01:43:27 qu'il y a un Mbappé joué dans le championnat.
01:43:29 Un inconvénient, c'est qu'à un moment, il faut l'affronter dans la saison.
01:43:31 Mais l'avantage, c'est quand même qu'on le voit
01:43:33 et qu'à un an de l'Euro,
01:43:35 c'est quelque chose d'extrêmement positif
01:43:37 pour le championnat français, puis même pour nous
01:43:39 de l'avoir à proximité.
01:43:41 Tant mieux pour lui et pour le PSG
01:43:43 s'ils sont parvenus à un accord à la fin sur sa carrière personnelle.
01:43:45 Je suis d'accord avec vous là aussi.
01:43:47 Ce sera à mon avis mieux qu'il puisse partir
01:43:49 pour évoluer au Real Madrid
01:43:51 et pouvoir peut-être gagner une Ligue des Champions,
01:43:53 ce qui n'a pas l'air d'être le cas au PSG.
01:43:55 Je pense que je fais plaisir à mon voisin en le disant ça.
01:43:57 - Et là, Frédéric Fougérat va me dire
01:43:59 qu'il supporte le club de l'Anse.
01:44:01 - Mais non, moi je ne supporte personne.
01:44:03 - Ou Rennes.
01:44:05 - Moi, j'ai un regard de communicant.
01:44:07 - Ah bah oui.
01:44:09 - C'est un peu mon rôle en même temps.
01:44:11 - Il y a de quoi faire.
01:44:13 - Je ne suis pas certain que ce soit un coup gagnant
01:44:15 pour Mbappé. En fait, c'est un coup gagnant pour les deux
01:44:17 parce que le PSG, c'est une grosse perte
01:44:19 de perdre Mbappé
01:44:21 et de perdre Neymar.
01:44:23 - Surtout qu'on se doute
01:44:25 que Mbappé reste d'autant plus qu'entre temps
01:44:27 on apprend le départ de Neymar.
01:44:29 - Je ne suis pas certain.
01:44:31 J'ai le sentiment que les réseaux sociaux
01:44:33 ont joué un rôle très important
01:44:35 dans la guerre entre les deux et qu'elle n'est pas
01:44:37 si importante que ça.
01:44:39 - Non, mais on parle du jeu.
01:44:41 - Si on post-rationalise le sujet, effectivement,
01:44:43 le départ de Neymar peut donner le sentiment
01:44:45 que ça permet à Mbappé de rester.
01:44:47 - Vous n'avez jamais senti Mbappé frustré d'avoir
01:44:49 Neymar pas loin de derrière ?
01:44:51 - C'est possible. Je pense que les réseaux sociaux
01:44:53 et l'humeur derrière...
01:44:55 - Est-ce que vous ne donnez pas trop d'importance aux réseaux sociaux ?
01:44:57 - Non, mais ça fait partie des conditions
01:44:59 qui avaient été posées de manière plus ou moins directe
01:45:01 ou indirecte par Clément Mbappé qui disait notamment
01:45:03 qu'il devait y avoir plus d'internationaux français autour de lui.
01:45:05 On le voit avec le recrutement d'Ousmane Dembélé
01:45:07 notamment qui vient du Barça,
01:45:09 ou avec Lucas Hernandez qu'il y a un début
01:45:11 d'écoute du Paris Saint-Germain
01:45:13 et effectivement être le seul à être visible
01:45:15 en tout cas dans ce qui a été dit de manière indirecte.
01:45:17 Je ne sais pas si c'est la réalité,
01:45:19 mais on constate que le Paris Saint-Germain a suivi
01:45:21 les demandes qui étaient formulées par Clément Mbappé indirectement.
01:45:23 - Et si on peut dire un mot
01:45:25 sur le départ de Neymar ?
01:45:27 - Oui.
01:45:29 - Je le trouve intéressant parce que...
01:45:31 - Il n'y a pas de jugement.
01:45:33 À 31 ans, il pense à son avenir.
01:45:35 Donc en fait il essaye de se recaser.
01:45:37 Alors il y a beaucoup de gens qui,
01:45:39 avec son revenu, on parlait des revenus des médecins tout à l'heure,
01:45:41 ne se sentiraient pas très en danger pour leur avenir.
01:45:43 Lui avec sa vision et son écosystème,
01:45:45 c'est ce à quoi il pense.
01:45:47 Et le fait d'être, j'ose dire,
01:45:49 acheté par l'Arabie Saoudite,
01:45:51 ça lui garantit un avenir
01:45:53 à long terme.
01:45:55 Et c'est un énorme coût de l'Arabie Saoudite,
01:45:57 pays dont on pourrait apprendre
01:45:59 beaucoup sur la communication,
01:46:01 et qui façonne petit à petit son image,
01:46:03 notamment en achetant des stars de foot
01:46:05 comme Neymar,
01:46:07 et qu'ils vont savoir utiliser, exploiter.
01:46:09 - Sauf qu'évidemment,
01:46:11 c'est un changement de carrière pour tous ces joueurs
01:46:13 qui sont partis en Arabie Saoudite.
01:46:15 - Un changement.
01:46:17 - Je pense qu'ils peuvent aussi voir venir...
01:46:19 - Oui.
01:46:21 Autre débat. On vous réinvitera pour parler foot.
01:46:23 On n'a plus le temps de parler ce soir.
01:46:25 On passe la parole à Simon Guilain,
01:46:27 qui est au téléphone.
01:46:29 - Bonsoir à tous.
01:46:31 On vous laisse la parole pour l'essentiel
01:46:33 des titres de l'actualité.
01:46:35 - Et à la une ce soir,
01:46:37 à 23h, plus de 3000 personnes ont été évacuées
01:46:39 de plusieurs campings dans les Pyrénées-Orientales
01:46:41 en cause d'un violent incendie
01:46:43 qui a déjà détruit plusieurs centaines d'hectares.
01:46:45 Et ce soir, les flammes menaçaient
01:46:47 les habitations de trois communes,
01:46:49 Saint-André, Sored et Argelès-sur-Mer.
01:46:51 Quelques 550 pompiers sont mobilisés sur place,
01:46:53 ainsi que 8 avions canadaires
01:46:55 et des avions de transports.
01:46:57 Dans le reste de l'actualité,
01:46:59 ce décès a les yeux dans le Calvados qui interroge.
01:47:01 Le proviseur du collège Pierre Simon de Laplace
01:47:03 a été retrouvé mort dans son établissement vendredi.
01:47:05 Une autopsie a été réalisée sur son corps aujourd'hui.
01:47:07 Elle n'exclut ni l'intervention d'un tiers
01:47:09 ni une cause naturelle de ce décès.
01:47:11 Des analyses complémentaires ont été requises
01:47:13 pour déterminer la cause de la mort
01:47:15 de cet homme de 48 ans.
01:47:17 L'exaspération des usagers du RERB,
01:47:19 conséquence de la fermeture d'une partie
01:47:21 de la maison, a été élevée.
01:47:23 Le transport a été fermé.
01:47:25 Le ministre des Transports Clément Bonnequist
01:47:27 a évoqué la situation.
01:47:29 - Avoir fermé à la circulation
01:47:31 le tronçon nord du RERB pendant 3 jours,
01:47:33 c'était une nécessité.
01:47:35 C'était totalement inédit avec cette ampleur.
01:47:37 Pour répondre le mieux possible
01:47:39 aux difficultés qu'engendre la fermeture
01:47:41 des transports,
01:47:43 on a été obligé de faire un changement
01:47:45 de l'électricité.
01:47:47 On a fait un changement de l'électricité
01:47:49 de la maison.
01:47:51 C'est une nécessité qui engendre la fermeture
01:47:53 des transports publics.
01:47:55 Nous avons mis les services de l'Etat,
01:47:57 les SNCF, les opérateurs de transport,
01:47:59 la région et le de France,
01:48:01 en place un dispositif de substitution
01:48:03 totalement exceptionnel et inédit par son ampleur.
01:48:05 C'est 1 000 chauffeurs qui se sont mobilisés.
01:48:07 Ce sont 600 bus qui viennent de toute la France
01:48:09 pour apporter ce soutien
01:48:11 auprès de 200 000 personnes
01:48:13 qui habituellement, une veille de 15 août,
01:48:15 utilisent le RERB et qui en ont besoin
01:48:17 pour leur vie quotidienne, pour aller au boulot,
01:48:19 et à qui on doit aussi ce service public.
01:48:21 Et enfin aux Etats-Unis,
01:48:23 l'archipel américain d'Hawaï
01:48:25 a été frappé par des incendies
01:48:27 d'une extrême violence la semaine dernière.
01:48:29 Au moins 93 personnes ont perdu la vie,
01:48:31 mais le bilan pourrait encore
01:48:33 malheureusement s'alourdir
01:48:35 dans les prochaines heures.
01:48:37 Seule une petite partie de la zone a pu être inspectée
01:48:39 par les autorités et sur place,
01:48:41 les habitants décrivent des scènes apocalyptiques
01:48:43 et certains ont malheureusement tout perdu.
01:48:47 Voilà pour ce rappel de l'actualité
01:48:49 à 23h sur CNews, vous retrouvez
01:48:51 Barbara Clin et ses invités pour la suite
01:48:53 et la fin de Soir Info.
01:48:55 Merci beaucoup Simon Guylain,
01:48:57 je vous repasserai la parole un peu plus tard
01:48:59 pour l'édition de la nuit.
01:49:01 On va évoquer à présent ce qu'on a compris
01:49:03 dans les colonnes du Figaro aujourd'hui,
01:49:05 que Gérald Darmanin y pensait en se rasant.
01:49:07 Je parle évidemment de la présidentielle
01:49:09 de 2027.
01:49:11 Je vous propose de réécouter à ce sujet
01:49:13 l'édito de Judith Weintraub
01:49:15 face à l'info, c'était tout à l'heure,
01:49:17 sur notre antenne et on en discute juste après.
01:49:19 On parle de Gérald Darmanin qui dévoile
01:49:23 ses ambitions présidentielles dans le Figaro
01:49:25 aujourd'hui.
01:49:27 Qui dévoile, qui dévoile.
01:49:29 En tout cas, c'est un petit peu plus
01:49:31 bien, plus affirmé.
01:49:33 On sait que Gérald Darmanin aurait bien aimé
01:49:35 déménager de Beauvau à Matignon.
01:49:37 Bon, ça ne s'est pas fait du coup.
01:49:39 On regarde vers 2027.
01:49:41 Est-ce que ce n'est pas un petit peu trop tôt ça ?
01:49:43 C'est vrai que 2026, ça fait quand même
01:49:45 très, très, très loin.
01:49:47 C'est long,
01:49:49 comme disait la marionnette Chirac
01:49:51 et je ne dirai pas de gros mots ce soir.
01:49:53 C'est long pour donner le coup d'envoi
01:49:55 de ce qui est en fait la campagne
01:49:57 officielle à l'intérieur
01:49:59 de la sphère macroniste
01:50:01 pour succéder à Emmanuel Macron.
01:50:03 Pourquoi le fait-il ça ?
01:50:05 D'abord pour prendre de vitesse
01:50:07 ses concurrents
01:50:09 déclarés ou supposés.
01:50:11 Edouard Philippe,
01:50:13 il entretient un suspense sur sa participation,
01:50:15 même si on sait
01:50:17 qu'il fait absolument tout pour s'y préparer.
01:50:19 François Bayrou
01:50:21 nous a rappelé qu'il est toujours prêt
01:50:23 à se présenter,
01:50:25 mais il ajoute qu'il faudra être un zozo,
01:50:27 ça c'est son terme à lui,
01:50:29 pour parler aujourd'hui de la présidentielle.
01:50:31 Et Bruno Le Maire nous explique dans Paris Match
01:50:33 qu'il a pris des distances
01:50:35 avec l'ambition.
01:50:37 Donc rien n'est plus pareil, mais tout
01:50:39 se meurt néant.
01:50:41 Ils pensent tous qu'il est urgent
01:50:43 d'attendre, tous sauf Gérald Darmanin.
01:50:45 Le rassemblement
01:50:47 qu'il organise le 27 août
01:50:49 dans son fièvre de Côte d'Ourcoing,
01:50:51 avec 400 participants annoncés,
01:50:53 90 parlementaires,
01:50:55 plusieurs ministres,
01:50:57 ça ressemble quand même
01:50:59 énormément à un meeting de lancement de candidature.
01:51:01 En fait, ce que fait
01:51:03 Gérald Darmanin, c'est appliquer
01:51:05 le principe de son mentor Nicolas Sarkozy,
01:51:07 le pouvoir
01:51:09 ne s'éride pas, il se prend.
01:51:11 Sauf que Nicolas Sarkozy n'a pas réussi
01:51:13 à installer son poulain à Matignon.
01:51:15 Non, non, il aurait bien aimé.
01:51:17 D'ailleurs, Emmanuel Macron lui-même
01:51:19 a été tenté, quant à Gérald Darmanin,
01:51:21 il a fait une campagne absolument
01:51:23 effrénée. Mais le président
01:51:25 a fait ses calculs, remplacer
01:51:27 Élisabeth Borne par Gérald Darmanin
01:51:29 n'aurait pas apporté au gouvernement
01:51:31 la vingtaine de voix de droite
01:51:33 qui lui manque à l'Assemblée nationale
01:51:35 pour disposer d'une majorité.
01:51:37 En revanche, ce nouveau
01:51:39 virage à droite aurait pu
01:51:41 faire perdre des plumes à son aile gauche
01:51:43 qu'Emmanuel Macron ne peut absolument
01:51:45 pas se permettre.
01:51:47 Alors Gérald Darmanin assure que sa boussole
01:51:49 populaire plaît aussi à gauche.
01:51:51 Il n'est pas crédible
01:51:53 quand il parle de social, selon vous ?
01:51:55 Il a pour lui ses origines. Sa mère
01:51:57 était femme de ménage, il nous l'a assez rappelé
01:51:59 pour qu'on s'en souvienne.
01:52:01 Et puis là, ces combats électoraux gagnés
01:52:03 dans le Nord, dans une terre difficile.
01:52:05 Il faut lui reconnaître aussi
01:52:07 une grande constance. Rappelez-vous
01:52:09 ce qu'il disait fin 2019.
01:52:11 Il manque sans doute autour d'Emmanuel Macron
01:52:13 des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts.
01:52:15 Il a d'ailleurs promis des saucisses
01:52:17 et des frites le 27 août
01:52:19 à Tourcoing, ça je le dis tout spécialement
01:52:21 à Olivier. - Qu'on mangera donc avec
01:52:23 les doigts. - Avec les doigts.
01:52:25 - Si j'ai bien compris. - Il tenait le même
01:52:27 discours en fait, quand il était de droite
01:52:29 au dirigeant des partis
01:52:31 de la droite et au ministre de l'Intérieur.
01:52:33 Il faut aussi lui reconnaître qu'il a fait preuve de lucidité
01:52:35 sur la demande d'ordre et de sécurité
01:52:37 des Français les plus modestes.
01:52:39 Qui d'ailleurs
01:52:41 a mis Elisabeth Band en difficulté
01:52:43 quand il prend sur lui
01:52:45 de valider les déclarations du directeur général
01:52:47 de la police contre la détention
01:52:49 provisoire des policiers.
01:52:51 - On sent bien dans ses propos du Figaro
01:52:53 qu'il la fragilise, Elisabeth Band.
01:52:55 - Oui, il ne la nomme pas
01:52:57 mais il la cible directement quand il dit
01:52:59 je cite "il ne faudrait pas
01:53:01 que l'on remette notre avenir entre les mains
01:53:03 de la technique et des techniciens
01:53:05 en utilisant des mots que les Français
01:53:07 ne comprennent pas toujours".
01:53:09 Elisabeth Band est pro-européenne
01:53:11 et a toujours refusé de remettre en cause
01:53:13 nos accords internationaux, notamment
01:53:15 en matière d'immigration. Quand Gérald Darmanin
01:53:17 prédit que si le prochain
01:53:19 candidat du camp macroniste fait allégeance
01:53:21 aux, je cite toujours, "jurisprudence"
01:53:23 et aux "marchés internationaux"
01:53:25 Marine Le Pen sera élue.
01:53:27 Il parle de 2027 bien sûr
01:53:29 mais il parle aussi d'aujourd'hui.
01:53:31 Alors Gérald Darmanin
01:53:33 affirme qu'avant d'annoncer le grand Raoult
01:53:35 qui l'a organisé à Tourcoing
01:53:37 le 27 août, il a demandé
01:53:39 et obtenu l'aval du président.
01:53:41 Il se revendique même ultra-loyal
01:53:43 vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
01:53:45 On sait que la première ministre
01:53:47 n'a pas été reconduite dans l'enthousiasme
01:53:49 c'est le moins qu'on puisse dire.
01:53:51 Son ministre de l'Intérieur se sent d'autant
01:53:53 plus à l'aise pour lui faire la leçon.
01:53:55 Il va lui expliquer
01:53:57 quelle politique il mènerait, lui,
01:53:59 pour reconquérir ce qu'il appelle
01:54:01 le nouveau prolétariat.
01:54:03 Il énumère les employés, les petits commerçants,
01:54:05 les mères célibataires, les caissières.
01:54:07 Pour une femme de gauche comme Elisabeth Borne
01:54:09 c'est un vrai camouflet.
01:54:11 Emmanuel Macron pourrait lui aussi se sentir visé.
01:54:13 Du coup, question, Judith, Gérald Darmanin
01:54:15 peut-il se permettre d'aller au clash
01:54:17 avec le président de la République ?
01:54:19 Il est habile parce qu'en se présentant
01:54:21 comme un rempart au Rassemblement national
01:54:23 qu'il voit tout près de conquérir le pouvoir,
01:54:25 en fait, il dit tout ce qu'Emmanuel Macron
01:54:27 pense tout bas.
01:54:29 On ne sait pas si Emmanuel Macron
01:54:31 adoubera l'un des prétendants
01:54:33 qui serait quand même
01:54:35 peu ou prou de lui.
01:54:37 Mais on sait une chose,
01:54:39 il craint par-dessus tout d'être
01:54:41 le président qui aura ouvert
01:54:43 les portes de l'Elysée à Marine Le Pen.
01:54:45 C'est sa hantise, c'est son obsession.
01:54:47 Il en parle à tous ses visiteurs.
01:54:49 Donc, pour le moment,
01:54:51 il dit banco à Gérald Darmanin.
01:54:53 Si vous pensez que vous pouvez y arriver,
01:54:55 si tu penses que tu peux y arriver,
01:54:57 essaie.
01:54:59 Mais ce n'est pas un chèque en blanc.
01:55:01 Aucun discours social,
01:55:03 aussi habile soit-il, ne compensera
01:55:05 un échec en matière de sécurité
01:55:07 et d'immigration.
01:55:09 Et le premier flic de France
01:55:11 a beau refuser de se cantonner au régalien,
01:55:13 il sait que c'est d'abord sur ce terrain
01:55:15 qu'il sera jugé.
01:55:17 Si le projet de loi immigration
01:55:19 rasseau 49.3, ou pire encore,
01:55:21 s'il n'est pas adopté du tout,
01:55:23 si le gouvernement renonçait à le présenter,
01:55:25 faute de majorité.
01:55:27 Et surtout, si Gérald Darmanin
01:55:29 ne tient pas de meilleur résultat
01:55:31 en matière de lutte
01:55:33 contre la délinquance,
01:55:35 son discours social,
01:55:37 aussi vibrant soit-il, ne convaincra
01:55:39 personne.
01:55:41 Voilà pour les ambitions présidentielles
01:55:43 de Gérald Darmanin.
01:55:45 J'avais posé la question à Julie Weintraub.
01:55:47 Le 27, c'est encore loin. Il y a 4 ans
01:55:49 à tenir. Est-ce qu'il ne s'est pas lancé
01:55:51 un petit peu trop tôt ?
01:55:53 4 ans, c'est super loin.
01:55:55 Mais est-ce que la question, c'est pas plutôt
01:55:57 est-il vraiment en train de lancer sa campagne
01:55:59 pour l'élection présidentielle ?
01:56:01 Ou est-ce qu'une campagne ne peut pas en cacher une autre ?
01:56:03 Et s'il a loupé Maitignon
01:56:05 il y a un mois,
01:56:07 est-ce qu'il n'est pas en train de chercher à devenir
01:56:09 incontournable pour remplacer Mme Borne
01:56:11 dans quelques mois,
01:56:13 je veux dire quelques semaines, c'est un peu méchant et injuste.
01:56:15 Mais dans quelques mois, je pense que
01:56:17 Mme Borne a été nommée en prolongation
01:56:19 mais pas sur une vision
01:56:21 long terme. En tout cas,
01:56:23 être ministre de l'Intérieur, c'est plutôt
01:56:25 favorable
01:56:27 pour être candidat et se faire
01:56:29 élire président de la République.
01:56:31 1954, ministre de l'Intérieur,
01:56:33 François Mitterrand.
01:56:35 Il n'a été que 7 mois, mais 14 ans
01:56:37 de présidence de la République.
01:56:39 Et on se souvient davantage de Nicolas Sarkozy
01:56:41 qui après le ministère de l'Intérieur
01:56:43 est devenu chef de l'État
01:56:45 alors que premier ministre, c'est plutôt
01:56:47 pas une bonne marche pour arriver à l'Élysée.
01:56:49 Donc il faut qu'il réfléchisse bien.
01:56:51 Mais parce qu'en général, on est justement nommé par le président
01:56:53 de la République, qui nomme son principal
01:56:55 rival premier ministre, c'est plus facile
01:56:57 de peut-être
01:56:59 lui faire abandonner la course.
01:57:01 Cela fait partie de la stratégie
01:57:03 de certains présidents.
01:57:05 C'est du bien à Zouzounde.
01:57:07 Mais il y a un moment, il y a des personnalités
01:57:09 qui s'imposent et vous êtes un peu
01:57:11 obligé de les prendre dans un poste
01:57:13 et souvent à Matignon.
01:57:15 M. Darmanin n'a pas été pris
01:57:17 cette fois-ci parce que, ça vient
01:57:19 d'être dit, il n'allait pas
01:57:21 permettre de rassembler
01:57:23 une majorité absolue
01:57:25 voire il risquait éventuellement
01:57:27 par sa personnalité, son parcours, son discours
01:57:29 de faire perdre
01:57:31 à la majorité quelques parlementaires.
01:57:33 Peut-être que dans 6 mois,
01:57:35 ce ne sera pas la même chose. Peut-être qu'il a
01:57:37 un coup à jouer. Peut-être voit-il
01:57:39 un coup à plusieurs bandes. Mais
01:57:41 une campagne peut en cacher une autre.
01:57:43 Est-ce qu'on rassemble 400 personnes
01:57:45 dans des élus pour une campagne
01:57:47 pour Matignon ?
01:57:49 Non, mais il peut afficher
01:57:51 et motiver ses troupes
01:57:53 dans une perspective
01:57:55 tout en ayant d'autres intentions. En communication,
01:57:57 ce qui compte, c'est l'intention. Mais l'intention,
01:57:59 on ne l'affiche pas nécessairement.
01:58:01 C'est le résultat et la vision vers laquelle on se dirige.
01:58:03 La communication, c'est le message qui compte
01:58:05 aussi quand même un peu. Le contenu.
01:58:07 Le contenu, c'est le message qui compte.
01:58:09 En bon français, ce serait ? Le contenu.
01:58:11 Charles-Henri Gallois.
01:58:13 C'est bien de parler de
01:58:15 message. Quand je vois
01:58:17 Gérald Darmanin, j'ai l'impression d'un
01:58:19 sous-Karcher et d'un disque rayé.
01:58:21 Il veut nous refaire le coup de
01:58:23 Nicolas Sarkozy. Il dit en creux
01:58:25 "je vais être le barrage à Marine Le Pen
01:58:27 et je vais faire baisser le RN
01:58:29 comme Nicolas Sarkozy avait fait baisser le FN.
01:58:31 Sauf que
01:58:33 Nicolas Sarkozy avait promis le Karcher
01:58:35 et les gens ont vu qu'il n'y avait rien du tout.
01:58:37 Et le grand problème de Gérald Darmanin,
01:58:39 c'est qu'il va devoir défendre un bilan
01:58:41 et ça a été dit dans l'extrait qu'on a vu avant.
01:58:43 Un bilan en termes notamment de sécurité
01:58:45 et d'immigration. Or, tout le monde se
01:58:47 rappelle du mensonge
01:58:49 d'État énorme du stade de France.
01:58:51 Dans plein d'autres pays, c'est un ministre qui aurait dû démissionner
01:58:53 en réalité. Et on regarde
01:58:55 aussi les chiffres. J'en ai parlé
01:58:57 au début de l'émission. Les chiffres
01:58:59 des agressions qui explosent en France
01:59:01 qui deviennent une sorte de France orange
01:59:03 mécanique. Et sur les chiffres
01:59:05 de l'immigration, il peut parler beaucoup.
01:59:07 C'est-à-dire qu'on n'a jamais fait autant d'immigration
01:59:09 en France que ces dernières années. On est à plus
01:59:11 de 500 000 entrées légales par an.
01:59:13 Et donc, Gérald Darmanin
01:59:15 a ce bilan-là à défendre.
01:59:17 Et avec ce bilan-là, ça va être encore plus
01:59:19 dur de refaire le coup du Karcher. C'est-à-dire que
01:59:21 Sarkozy a pu faire illusion. Là, je pense
01:59:23 que les Français, et notamment
01:59:25 ceux qui votent Front National,
01:59:27 ou Rassemblement National, ou qui sont en abstention,
01:59:29 je ne les vois pas du tout se faire avoir. On peut avoir
01:59:31 un bilan une fois, c'est beaucoup plus difficile
01:59:33 de les avoir deux fois. Donc ce bilan
01:59:35 qui est très mauvais
01:59:37 de mon point de vue au niveau sécurité
01:59:39 et immigration, évidemment
01:59:41 il va le payer.
01:59:43 Et cette posture,
01:59:45 quelque part, quand on parle de communication, le message
01:59:47 est clé. Quand le message est en décalage complet
01:59:49 avec les actes, avec les chiffres, c'est un petit
01:59:51 peu plus compliqué. Le message, il n'est
01:59:53 pas forcément en décalage avec la personne.
01:59:55 Je ne parlerai pas sur sa candidature,
01:59:57 en tout cas pas quatre ans avant. Mais il est
01:59:59 beaucoup plus populaire
02:00:01 que certains autres candidats.
02:00:03 Ça peut lui donner un avantage. Il est souvent
02:00:05 ses origines sociales en avant
02:00:07 qui vont plutôt dans ce sens-là.
02:00:09 Ambroise Méjean, seriez-vous des frites
02:00:11 et des saucisses à partager le 27 août
02:00:13 à Turcouin ? J'ai beaucoup de sympathie
02:00:15 pour le ministre de l'Intérieur, donc si je reçois une invitation
02:00:17 je me rendrai avec plaisir
02:00:19 parce que je considère qu'il a
02:00:21 un intérêt dans cette majorité présidentielle.
02:00:23 Ça a été dit
02:00:25 par Judith Veintraub.
02:00:27 Il y a quelque chose de différent
02:00:29 chez Gérald Darmanin, une volonté
02:00:31 d'incarner cette fibre sociale, mais qui n'est pas juste
02:00:33 une incarnation politique. Ça pourrait être, il y en a
02:00:35 qui parle de social, mais qui en réalité
02:00:37 n'en connaissent pas le début. Gérald Darmanin,
02:00:39 il faut quand même rappeler son parcours. C'est quelqu'un qui a été
02:00:41 élu maire de Turcouin en 2014,
02:00:43 qui a pris une ville, qui était une ville de gauche
02:00:45 depuis des dizaines d'années
02:00:47 et qui a réussi à gagner cette élection
02:00:49 et qui à chaque fois qu'il se représente dans sa ville
02:00:51 de Turcouin est réélu. Il faut aller voir à Turcouin.
02:00:53 J'y suis allé à plusieurs reprises.
02:00:55 Gérald Darmanin est reconnu pour sa gestion
02:00:57 mais aussi pour sa capacité à comprendre
02:00:59 ce que vivent ses concitoyens
02:01:01 et les habitants de la ville. Je pense qu'il a
02:01:03 là-dedans un véritable plus
02:01:05 à apporter à notre majorité, qui est
02:01:07 complémentaire. Moi, je travaille très bien avec la
02:01:09 Première ministre, donc je n'ai pas de sujet là-dessus.
02:01:11 Tout ça pour vous dire que je pense que ce qu'il
02:01:13 fait et sa démarche, au-delà des
02:01:15 questions de "est-ce que c'est pour être président de la République
02:01:17 ou Premier ministre ?", à la rigueur, j'ai envie
02:01:19 de vous dire que ça ne m'intéresse pas. Je pose un seul
02:01:21 critère pour 2027 en tant que
02:01:23 Premier ministre et président du mouvement de jeunesse d'Emmanuel Macron,
02:01:25 c'est que le candidat de 2027
02:01:27 soit attentif à la notion de dépassement
02:01:29 politique. Il continue à dire qu'il faut dépasser les clivages.
02:01:31 Et donc, je juge toutes les opportunités
02:01:33 de la majorité, tout ce qui est fait
02:01:35 dans la majorité, au regard
02:01:37 de ce filtre-là.
02:01:39 Et quand j'entends le discours de Gérald Darmanin,
02:01:41 qui est un discours qui se veut social
02:01:43 sur le terrain économique
02:01:45 et qui se veut en même temps
02:01:47 ferme sur le régalien,
02:01:49 j'ai la sensation d'avoir un discours qui est un discours de "en même temps
02:01:51 qu'il me parle". Et donc, dès lors qu'il me parle,
02:01:53 ça me convient, mais comme il y a
02:01:55 d'autres personnes dans la majorité qui développent ce discours-là,
02:01:57 en tout cas, c'est important qu'il l'ait et je pense que
02:01:59 cette initiative a du bon.
02:02:01 Encore faudra-t-il pour être couronné de succès
02:02:03 remplir les objectifs, vous l'avez dit, en matière d'immigration
02:02:05 et de sécurité. On va terminer
02:02:07 là-dessus en parlant du champ de mars
02:02:09 où, il y a deux semaines, une affaire de viol avait
02:02:11 éclaté et depuis se pose la question
02:02:13 de la sécurité de ce haut lieu touristique.
02:02:15 Notre équipe est allée sur place
02:02:17 suivre la police et aller à la rencontre
02:02:19 des touristes et des riverains.
02:02:21 Reportage de Jules Bedaud avec Sarah Vardy.
02:02:23 Au pied de l'un des monuments
02:02:25 les plus visités au monde,
02:02:27 les forces de l'ordre s'activent de jour
02:02:29 comme de nuit et patrouillent sur le champ de mars,
02:02:31 un secteur qui attire les touristes
02:02:33 mais aussi les voleurs.
02:02:35 "Ti-08 Alpha, sur place,
02:02:37 champ de mars, tour Eiffel, je me rends
02:02:39 au poste d'accès mobile à la rencontre
02:02:41 de la BTC07 reçue."
02:02:43 Un poste de sécurité mobile a été
02:02:45 mis en place au pied de la tour Eiffel.
02:02:47 L'objectif, être visible, informer
02:02:49 et faciliter les démarches en cas de dépôt de plainte.
02:02:51 Une présence qui rassure les touristes.
02:02:53 "On se sent plutôt en sécurité
02:02:55 ici, il y a la police partout."
02:02:57 "Je me sens bien, je suis avec ma compagne.
02:02:59 J'ai entendu que la nuit, cela pouvait être
02:03:01 risqué de porter des objets de valeur
02:03:03 mais c'est pareil dans n'importe quelle ville d'Europe.
02:03:05 Donc oui, ne pas porter des montres
02:03:07 ou des articles comme ça."
02:03:09 Ce vendeur à la sauvette est contrôlé par les policiers.
02:03:11 Il sera verbalisé notamment pour la vente illégale
02:03:13 d'alcool sur la voie publique.
02:03:15 Un peu plus loin, ce vendeur de souvenirs
02:03:17 à l'image du monument est également verbalisé
02:03:19 et sa marchandise saisie.
02:03:21 "Ce type de vente, même si encore une fois,
02:03:23 ce n'est pas des gens qui vont agresser
02:03:25 les touristes, ils vont leur vendre
02:03:27 des choses, mais ça fait partie
02:03:29 de ce qui n'est pas autorisé
02:03:31 sur le secteur et ce qui peut attirer
02:03:33 aussi une autre forme de délinquance."
02:03:35 En luttant ainsi contre la petite délinquance
02:03:37 qui dégrade déjà l'image de Paris,
02:03:39 la police empêche l'implantation dans le secteur
02:03:41 d'une plus grande criminalité.
02:03:43 "Oui, ça va, allez-y, pardon."
02:03:45 Voilà, des moyens qui sont déployés
02:03:47 là encore une fois, dans la perspective
02:03:49 des grands événements aussi
02:03:51 qu'accueillent la France,
02:03:53 la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques.
02:03:55 Évidemment, l'année prochaine, je voulais vous faire entendre
02:03:57 la préfète-directrice du cabinet
02:03:59 du préfet de police de Paris.
02:04:01 "Aujourd'hui, c'est un escadron
02:04:03 gendarmobile qui travaille, là aussi,
02:04:05 pour lutter contre tous les faits de délinquance,
02:04:07 que ce soit les vols à la tire, les vols avec violence,
02:04:09 mais également lutter contre
02:04:11 tout type de délinquance, je pense aux
02:04:13 ventes à la sauvette, aux escroqueries
02:04:15 de type jeux de bonnes taux qui, malheureusement,
02:04:17 fleurissent
02:04:19 sur ce type de sites, si on n'est pas là
02:04:21 pour les en empêcher. Il y a plus de 24 000
02:04:23 évictions qui ont eu lieu depuis le début de l'année,
02:04:25 9 tonnes de matériel qui ont été saisies et détruites,
02:04:27 et plus de 3 000
02:04:29 verbalisations qui sont intervenues depuis le début de l'année
02:04:31 sur ce seul site de Tour Eiffel,
02:04:33 Champs de Mars, Trocadéro.
02:04:35 On a un plan dit "Zéro délinquance"
02:04:37 qui a été déployé à la demande du ministre,
02:04:39 qui se déploie depuis novembre de l'année dernière
02:04:41 et qui va monter en puissance progressivement jusqu'au
02:04:43 moment des Jeux Olympiques. Il se traduit par
02:04:45 la mise en place d'opérations coup de poing.
02:04:47 Au moment des Jeux Olympiques, il faut avoir en tête qu'on
02:04:49 va à peu près multiplier par 3 le nombre
02:04:51 de patrouilles anti-délinquance à la faveur
02:04:53 des Jeux Olympiques, avec par exemple
02:04:55 dans les transports en commun, il y aura 600 patrouilles
02:04:57 par jour qui seront là pour assurer
02:04:59 la sécurité de nos concitoyens et
02:05:01 de tous ces visiteurs qui viendront à l'occasion des Jeux Olympiques.
02:05:03 On se réjouit d'entendre
02:05:05 un plan "Zéro délinquance" dont l'effet, pour l'instant,
02:05:07 on n'y est pas encore complètement. Il y a
02:05:09 évidemment cette zone très touristique et
02:05:11 on sait que la délinquance et les agressions
02:05:13 surviennent plus quand la population
02:05:15 est plus dense.
02:05:17 Mais il y a d'autres problèmes dans la capitale, on n'est pas encore
02:05:19 à cet objectif "Zéro délinquance".
02:05:21 En effet, mais on est à un an
02:05:23 des Jeux Olympiques et je crois que comme la directrice
02:05:25 du cabinet du préfet vient de le rappeler,
02:05:27 il y a des dispositions qui vont rentrer en vigueur
02:05:29 à partir des Jeux Olympiques
02:05:31 et voire même à partir de la Coupe du monde de rugby
02:05:33 à partir de septembre. Il y a une loi qui a été votée
02:05:35 par l'Assemblée nationale il y a quelques mois
02:05:37 qui autorise de nouveaux dispositifs,
02:05:39 notamment la vidéosurveillance algorithmique
02:05:41 qui n'est pas de la reconnaissance faciale comme certains ont voulu le dire
02:05:43 mais qui est un dispositif qui permet aux caméras
02:05:45 d'anticiper et de suspecter des activités
02:05:47 illégales et donc de permettre aux forces de l'ordre
02:05:49 d'intervenir beaucoup plus rapidement.
02:05:51 Ce sera mis à disposition de nos forces de l'ordre à partir de
02:05:53 la Coupe du monde de rugby. Donc il va y avoir
02:05:55 au-delà des moyens de police qui sont déployés
02:05:57 et qui ont été rappelés à ce moment-là, il va y avoir
02:05:59 aussi des moyens techniques, c'est important parce que
02:06:01 pour que les Jeux Olympiques se passent
02:06:03 du mieux possible, il faut aussi qu'on ait tous les moyens
02:06:05 mobilisés. Peut-être un point qui n'a pas été abordé
02:06:07 c'est qu'il faut que tous les moyens de police
02:06:09 soient mobilisés, y compris les moyens de police
02:06:11 municipaux, pardon de le dire, mais dans
02:06:13 la capitale, on a mis je crois
02:06:15 plus de dix ans à convaincre Anne Hidalgo qu'il était
02:06:17 nécessaire d'avoir une police municipale. Alors elle a changé
02:06:19 d'avis en prétextant un
02:06:21 prétexte un peu futile, mais elle a changé d'avis
02:06:23 c'est une bonne chose et tant mieux, il faut le saluer.
02:06:25 Cette police municipale se met en place, mais maintenant
02:06:27 faut-il qu'elle monte en compétences et surtout
02:06:29 qu'elle monte en nombre de policiers
02:06:31 mobilisés et on en a besoin parce que
02:06:33 évidemment qu'ils assurent pas les mêmes services, mais en
02:06:35 termes de surveillance et de présence policière, c'est important
02:06:37 qu'elle soit là pour épauler la police
02:06:39 nationale qui fait déjà un travail
02:06:41 exceptionnel je crois dans ces endroits-là
02:06:43 au regard du taux de délinquance
02:06:45 potentiel qu'il y a avec le nombre de touristes.
02:06:47 Et on précise aussi que
02:06:49 dans ces zones-là, ce sont beaucoup de mineurs isolés
02:06:51 qui sont recensés
02:06:53 depuis déjà quelques années,
02:06:55 précisément autour du Trocadéro,
02:06:57 c'est un problème qu'il va falloir
02:06:59 résoudre. Effectivement, quand on
02:07:01 voit, je veux dire, normalement
02:07:03 la Tour Eiffel, pour
02:07:05 l'image de la France, c'est
02:07:07 n'importe quel touriste international qui vient à Paris
02:07:09 vient à la Tour Eiffel et vient sur le
02:07:11 Champ de Mars ou à Minima
02:07:13 au Trocadéro et je peux vous garantir
02:07:15 que quand on se balade la nuit
02:07:17 avec tous les vendeurs
02:07:19 à la sauvette, les gens qui vont
02:07:21 vendre des boissons et
02:07:23 autre, c'est une image
02:07:25 qui est absolument catastrophique. Vous êtes rassuré de savoir
02:07:27 qu'il y a plus de moyens, notamment de vidéosurveillance
02:07:29 pour tenter d'éradiquer ces violeurs ?
02:07:31 J'attends de voir si c'est fait.
02:07:33 Au contraire, c'est très bien et il faudra le saluer.
02:07:35 Mais toujours est-il qu'on n'y est pas.
02:07:37 Vous en avez peut-être parlé, mais il y a eu un viol
02:07:39 récemment au Champ de Mars, je vous sais vous dire,
02:07:41 le sentiment d'impunité totale et
02:07:43 d'horreur qui se déroulent là-bas.
02:07:45 Et moi, ce qui m'interpelle, c'est que
02:07:47 si on est très rapide
02:07:49 pour dire aux bouquinistes
02:07:51 qui, à mon sens,
02:07:53 représentent l'image de Paris
02:07:55 et qui ont un certain attrait pour les touristes,
02:07:57 c'est-à-dire qu'on va mettre de côté les bouquinistes
02:07:59 pour les JO de Paris, mais pour
02:08:01 les vendeurs à la sauvette qui vendent
02:08:03 des babioles fabriquées en Chine...
02:08:05 On s'y attaque aussi un petit peu.
02:08:07 En tout cas, c'est prévu.
02:08:09 J'invite les gens à y aller.
02:08:11 Pour le moment, on n'y est pas.
02:08:13 Ce contraste entre la guerre faite aux bouquinistes
02:08:15 et ce qui se déroule
02:08:17 au Champ de Mars, moi, m'interpelle
02:08:19 et je pense qu'il interpelle beaucoup de Français.
02:08:21 Le mot de la fin.
02:08:23 Je suis un peu étonné par le discours
02:08:25 de la directrice de cabinet du préfet.
02:08:27 On parle d'agression,
02:08:29 on parle de viol, elle répond "jeu de bonne taux
02:08:31 et vendeur à la sauvette". Je suis désolé,
02:08:33 il y a un léger décalage entre le discours
02:08:35 et la réalité des faits. Après, on parle
02:08:37 de mettre en place des dispositions
02:08:39 nouvelles de la technologie.
02:08:41 Tous les Parisiens connaissent
02:08:43 ce qu'on appelle les petites voleuses,
02:08:45 ces bandes de jeunes filles ou jeunes femmes...
02:08:47 - Ou mineures isolées,
02:08:49 qui sont trucs à l'héros comme ils sont dans le métro parisien.
02:08:51 - Les petites voleuses, c'est toujours
02:08:53 les mêmes. Elles sont
02:08:55 10, 15, 20. Elles sont arrêtées
02:08:57 plusieurs fois par jour par la police, donc il n'y a pas besoin
02:08:59 de technologie pour les identifier. On les retrouve
02:09:01 tous les jours, depuis des années,
02:09:03 elles ne doivent plus être mineures au bout d'un moment.
02:09:05 Et à quel moment l'adjoint à la sécurité de Paris,
02:09:07 le président de la RATP,
02:09:09 c'est un ancien premier ministre,
02:09:11 le préfet de police de Paris, c'est un ancien ministre,
02:09:13 le vice-président de la région en charge
02:09:15 de la sécurité, c'est un ancien grand flic.
02:09:17 À quel moment tous ces gens-là se mettent autour de la table
02:09:19 en disant "maintenant, stop, on arrête".
02:09:21 Et j'ai le sentiment que ce moment n'arrive jamais.
02:09:23 Et finalement, on laisse couler, on laisse couler.
02:09:25 Donc on met des moyens, ok, super les moyens,
02:09:27 on met de la technologie, mais non, à un moment,
02:09:29 il faut que tous les acteurs
02:09:31 et pas que chacun se dise "non,
02:09:33 c'est pas l'État, non, c'est pas la commune", non, c'est
02:09:35 tout le monde, les transports, la ville,
02:09:37 la région, le gouvernement, la préfecture,
02:09:39 tout le monde se met autour de la table et dit "maintenant,
02:09:41 c'est stop, on arrête. Quelle décision
02:09:43 on doit prendre pour que ça s'arrête ?"
02:09:45 Je pense que ça commence par là. La volonté
02:09:47 politique, à mon avis, elle n'y est pas.
02:09:49 - Entièrement d'accord, on en revient à ce qu'on disait au début,
02:09:51 le laxisme, impunité,
02:09:53 on est en plein dedans. - Merci beaucoup
02:09:55 messieurs d'avoir été
02:09:57 les invités de Soir Info.
02:09:59 Merci à vous de nous avoir suivis. Je vous laisse
02:10:01 en compagnie de Simon Guilain
02:10:03 pour l'actualité et puis l'info
02:10:05 qui continue sur CNews. Je vous retrouve par demain.
02:10:07 Très bonne nuit à tous.
02:10:09 - Bonsoir à tous, très heureux
02:10:13 de vous retrouver sur CNews pour votre
02:10:15 journal de la soirée. Et à la une ce soir,
02:10:17 le choc et l'émotion à Cherbourg.
02:10:19 Une jeune femme de 29 ans a été violée
02:10:21 chez elle en plein centre-ville.
02:10:23 Les faits se sont produits le vendredi 4 août.
02:10:25 Le suspect est un homme âgé de 18 ans,
02:10:27 déjà connu défavorablement de la justice.
02:10:29 Il a été mis en examen
02:10:31 pour viol accompagné de torture ou acte
02:10:33 de barbarie et placé en détention
02:10:35 provisoire. La victime est toujours
02:10:37 plongée dans un coma artificiel.
02:10:39 Thibault Marcheteau et Tangrede Quillotel.
02:10:43 Après l'émotion, c'est l'incompréhension
02:10:45 qui domine dans les rues de Cherbourg.
02:10:47 Les habitants sont encore sous le choc
02:10:49 après le viol d'une jeune femme
02:10:51 par un homme déjà défavorablement
02:10:53 connu des services de police.
02:10:55 - Je suis surpris et très en colère.
02:10:57 Apparemment, cette personne était déjà
02:10:59 connue des services, c'est toujours
02:11:01 la même chose. Il a déjà violé ou il a déjà
02:11:03 fait des trucs comme ça, mais on ne fait rien pour eux.
02:11:05 On ne fait rien pour.
02:11:07 - Ce que je ne comprends pas, c'est que ces gens-là,
02:11:09 ils sont connus et devraient se faire soigner,
02:11:11 se mettre dans des instituts pour se faire soigner.
02:11:13 - Les faits se sont produits dans le centre-ville
02:11:15 de Cherbourg en pleine journée.
02:11:17 Selon le journal L'Express,
02:11:19 qui recense les données du ministère de l'Intérieur,
02:11:21 Cherbourg se classait pourtant
02:11:23 deuxième ville la plus sûre de France l'année dernière.
02:11:25 - Ce qu'on voit dans les grandes villes,
02:11:27 maintenant, ça se passe dans les petites villes
02:11:29 comme Cherbourg et tout, c'est la première fois que je vois ça.
02:11:31 J'étais surprise parce que tout le monde
02:11:33 dit "Cherbourg c'est tranquille, Cherbourg c'est tranquille"
02:11:35 et je m'aperçois que de plus en plus, Cherbourg
02:11:37 ce n'est pas si tranquille que ça.
02:11:39 Mais maintenant, on réfléchit un peu quand on se promène.
02:11:41 - Selon les dernières informations,
02:11:43 la jeune femme est toujours plongée
02:11:45 dans un coma artificiel.
02:11:47 Le suspect, placé en détention provisoire,
02:11:49 a avoué les faits.
02:11:51 Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
02:11:53 - C'est une mort suspecte,
02:11:55 découverte vendredi dernier.
02:11:57 Le proviseur du collège Pierre-Simon
02:11:59 de Laplace-Alizieux a été retrouvé mort
02:12:01 dans son établissement vendredi dernier.
02:12:03 L'autopsie réalisée sur le corps
02:12:05 de Stéphane Vittel, 48 ans ce lundi,
02:12:07 n'exclut ni l'intervention d'un tiers
02:12:09 ni une cause naturelle de ce décès.
02:12:11 Sachez que des analyses complémentaires
02:12:13 ont été requises pour déterminer
02:12:15 la cause de la mort de cet homme de 48 ans.
02:12:17 Les précisions de Célia Barotte
02:12:19 du service de la justice.
02:12:21 - Toujours aucune explication pour comprendre
02:12:23 les causes du décès de Stéphane Vittel.
02:12:25 Selon le parquet de Lizieux,
02:12:27 l'autopsie réalisée ce lundi
02:12:29 à l'institut médico-légal de Caen
02:12:31 n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers
02:12:33 ni établir avec certitude une cause naturelle du décès.
02:12:35 Les médecins légistes ont complètement
02:12:37 examiné le corps de Stéphane Vittel
02:12:39 et ont tenté de rechercher des traces,
02:12:41 des échymoses, des lésions traumatiques.
02:12:43 Des analyses toxicologiques
02:12:45 et anatomopathologiques
02:12:47 complémentaires ont été requises.
02:12:49 C'est-à-dire qu'il va y avoir une recherche
02:12:51 de présence d'alcool, de stupéfiants
02:12:53 ou encore de médicaments dans le sang
02:12:55 de Stéphane Vittel. Et ces organes vont être
02:12:57 examinés pour éventuellement déterminer
02:12:59 des anomalies liées à une maladie.
02:13:01 Pour la femme de Stéphane Vittel,
02:13:03 le principal s'est fait agresser
02:13:05 car elle a vu une voiture partir en trombe
02:13:07 avant d'entrer dans le collège
02:13:09 Pierre-Simon de la Place à Lisieux.
02:13:11 Et il y avait, selon elle,
02:13:13 de la lumière provenant d'une fenêtre.
02:13:15 Les premières constatations ont permis
02:13:17 d'identifier une trace d'effraction
02:13:19 sur une porte secondaire du collège.
02:13:21 L'enquête de police judiciaire poursuit
02:13:23 donc son cheminement classique.
02:13:25 Analyses du réseau téléphonique,
02:13:27 des images des caméras de vidéosurveillance
02:13:29 du secteur et les auditions vont se poursuivre.
02:13:31 Dans le reste de l'actualité,
02:13:33 des médecins généralistes appelés en renfort
02:13:35 dans les services d'urgence menacés
02:13:37 de saturation par l'afflux de touristes
02:13:39 ainsi que des pénuries de soignants.
02:13:41 L'hôpital d'Arcachon s'appuie depuis
02:13:43 le début de l'été sur des médecins généralistes
02:13:45 qui sont postés sur le parking des urgences.
02:13:47 Dans le bassin d'Arcachon, où vivent
02:13:49 moins de 200 000 personnes à l'année,
02:13:51 la population est multipliée par 4 l'été.
02:13:53 Thibault Marcheteau.
02:13:55 Chaque jour, l'hôpital d'Arcachon
02:13:57 accueille plus de 200 patients.
02:13:59 Alors pour soulager les différents services,
02:14:01 ces préfabriqués installés sur le parking
02:14:03 accueillent deux médecins généralistes
02:14:05 qui prennent en charge la médecine légère
02:14:07 et laissent les cas graves aux urgentistes.
02:14:09 On a de plus en plus de patients
02:14:11 qui viennent pour des motifs de médecine générale,
02:14:15 pour de la petite traumatologie
02:14:17 parce qu'on fait un petit peu
02:14:19 de médecine générale avancée
02:14:21 puisqu'on va réaliser des plâtres et des sutures,
02:14:23 ce qu'on ne fait pas en cabinet
02:14:25 de médecine générale classique.
02:14:27 Sur toute la période estivale,
02:14:29 la population quadruple dans le secteur.
02:14:31 La présence de ces médecins généralistes
02:14:33 permet de maintenir une offre de soins adaptée.
02:14:35 Si on fait un bilan,
02:14:37 depuis le 1er juillet,
02:14:39 prend en charge 40% de l'intégralité
02:14:41 des passages au niveau des urgences.
02:14:43 C'est colossal, c'est-à-dire que presque la moitié
02:14:45 des passages au niveau des urgences
02:14:47 sont pris en charge par un médecin généraliste
02:14:49 et non pas par nos urgentistes.
02:14:51 En Nouvelle-Aquitaine, cet été,
02:14:53 29 établissements ont dû mettre en place
02:14:55 des portes co-patients orientées par le SAMU.
02:14:57 A Paris, le Champ de Mars,
02:15:01 véritable enjeu sécuritaire.
02:15:03 A un an des Jeux Olympiques,
02:15:05 chaque jour des milliers de touristes
02:15:07 se rendent sur cette esplanade au pied de la Tour Eiffel.
02:15:09 Mais pour certains, ce voyage de rêve
02:15:11 se transforme en cauchemar face à la délinquance.
02:15:13 Sachez que fin juillet,
02:15:15 une jeune femme de 27 ans a été violée
02:15:17 par 5 hommes sur le Champ de Mars,
02:15:19 des faits qui se sont multipliés ces derniers mois.
02:15:21 La préfecture de police se mobilise
02:15:23 pour protéger le secteur très fréquenté.
02:15:25 Jules Bedot et Sarah Vannes.
02:15:27 Au pied de l'un des monuments
02:15:29 les plus visités au monde,
02:15:31 les forces de l'ordre s'activent de jour comme de nuit
02:15:33 et patrouillent sur le Champ de Mars,
02:15:35 un secteur qui attire les touristes mais aussi les voleurs.
02:15:37 "ATI 08 Alpha,
02:15:39 sur place, Champ de Mars, Tour Eiffel,
02:15:41 je me rends au poste d'accès mobile
02:15:43 à la rencontre de la BTC 07 reçue."
02:15:45 Un poste de sécurité mobile
02:15:47 a été mis en place au pied de la Tour Eiffel,
02:15:49 l'objectif, être visible, informé
02:15:51 et faciliter les démarches en cas de dépôt de plainte.
02:15:53 Une présence qui rassure les touristes.
02:15:55 "On se sent plutôt en sécurité ici,
02:15:57 il y a la police partout."
02:15:59 "Je me sens bien, je suis avec ma compagne,
02:16:01 j'ai entendu que la nuit cela pouvait être risqué
02:16:03 de porter des objets de valeur,
02:16:05 mais c'est pareil dans n'importe quelle ville d'Europe,
02:16:07 donc oui, ne pas porter des montres
02:16:09 ou des articles comme ça."
02:16:11 Ce vendeur à la sauvette est contrôlé par les policiers,
02:16:13 il sera verbalisé notamment pour la vente illégale
02:16:15 d'alcool sur la voie publique.
02:16:17 Un peu plus loin, ce vendeur de souvenirs
02:16:19 à l'image du monument est également verbalisé
02:16:21 et sa marchandise saisie.
02:16:23 "Ce type de vente, même si encore une fois,
02:16:25 ce n'est pas des gens qui vont agresser les touristes,
02:16:27 ils vont leur vendre des choses,
02:16:29 mais ça fait partie de ce qui n'est pas autorisé
02:16:31 sur le secteur
02:16:33 et ce qui peut attirer aussi
02:16:35 une autre forme de délinquance."
02:16:37 En luttant ainsi contre la petite délinquance
02:16:39 qui dégrade déjà l'image de Paris,
02:16:41 la police empêche l'implantation dans le secteur
02:16:43 d'une plus grande criminalité.
02:16:47 Actualité internationale,
02:16:49 à présent un orage très violent a provoqué
02:16:51 d'importants dégâts dans le nord de l'Italie.
02:16:53 Les images sont assez impressionnantes,
02:16:55 une vague de boue, de rochers
02:16:57 et de débris a tout englouti sur son passage.
02:16:59 Ça s'est passé dans la commune de Bardoneche,
02:17:01 près de la frontière française.
02:17:03 Les pluies diluviées n'ont provoqué
02:17:05 un glissement de terrain,
02:17:07 mais heureusement, aucune victime n'est à déplorer sur place.
02:17:09 Et enfin, l'archipel américain d'Hawaï
02:17:13 a été frappé par des incendies
02:17:15 d'une extrême violence la semaine dernière.
02:17:17 Au moins 93 personnes ont perdu la vie,
02:17:19 mais le bilan pourrait encore s'alourdir
02:17:21 dans les prochaines heures.
02:17:23 Seule une petite partie de la zone a pu être inspectée
02:17:25 par les autorités.
02:17:27 Sur place, les habitants décrivent des scènes
02:17:29 apocalyptiques et certains ont malheureusement tout perdu.
02:17:31 Le récite Sarah Fenza.
02:17:33 Des images qui font froid dans le dos.
02:17:37 Hawaï n'est plus qu'un champ de ruines,
02:17:39 une situation très critique
02:17:41 pour les habitants et les ressortissants français.
02:17:43 Ils sont tombés amoureux de ce petit paradis.
02:17:45 "On a ce qu'il faut pour quelques jours,
02:17:47 on a assez d'essence pour l'électricité temporaire
02:17:49 et on a assez d'eau et de nourriture
02:17:51 pour probablement 5 jours."
02:17:53 Cette Française n'aurait jamais cru vivre ça un jour.
02:17:55 "Il va y avoir malheureusement
02:17:57 des dégâts
02:17:59 et le résultat
02:18:01 de la crise
02:18:03 sera très difficile
02:18:05 pour les habitants de Hawaï
02:18:07 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:09 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:11 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:13 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:15 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:17 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:19 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:21 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:23 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:25 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:27 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:29 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:31 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:33 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:35 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:37 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:39 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:41 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:43 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:45 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:47 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:49 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:51 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:53 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:55 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:57 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:18:59 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:19:01 et pour les habitants de l'île de Hawaï
02:19:03 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:05 chef du service des urgences à l'hôpital L'Arriboisière
02:19:07 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:09 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:11 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:13 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
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02:19:19 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
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02:19:23 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:25 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
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02:19:31 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:33 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:35 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
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02:19:39 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
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02:19:43 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
02:19:45 qui a recevait ce soir le docteur Eric Revus
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