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Le maire LR de Meaux, Jean-François Copé était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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00:00Bonjour Jean-François Copé, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05Vous êtes donc le maire LR de Meaux, ancien ministre notamment du budget,
00:09on ne va beaucoup pas en parler, mais tout d'abord sur les enjeux de la visite d'État au Maroc.
00:14C'est qui le patron, M. Copé ? Qui impose ces vues ?
00:18Côté marocain, on a donc obtenu la reconnaissance du Sahara occidental qui a été acté,
00:22et côté français, qu'est-ce qu'on a obtenu ?
00:25Je pense que c'est un événement politique et diplomatique majeur, cette visite d'État au Maroc.
00:31Je fais partie des gens qui sont très engagés dans la relation franco-marocaine,
00:36et donc je suis très heureux qu'enfin, après 7 ans d'errance diplomatique parfaitement inutile,
00:45durant laquelle le président de la République a mandié une espèce d'exclusivité avec l'Algérie,
00:52qui n'a strictement rien donné, on revienne aux fondamentaux,
00:56c'est-à-dire que j'espère qu'on arrivera à améliorer la relation avec l'Algérie,
01:00mais qui est un dossier infiniment complexe,
01:02mais on a la chance d'avoir avec le Maroc, grâce à l'implication du président de la République successif,
01:09je pense en particulier à Jacques Chirac, une relation très forte avec le Maroc,
01:13qui doit j'espère se traduire par un retour de la relation,
01:16à la fois sur les questions économiques et sur les questions migratoires.
01:19Sur les questions migratoires, donc on l'a dit, la reconnaissance du Sahara occidental actée,
01:24et du côté français, qu'est-ce qu'on a obtenu ?
01:26Le président hier français face au Parlement marocain, il dit qu'il faut qu'il y ait plus de résultats,
01:30où sont-ils ? Est-ce qu'il y a eu un objectif ?
01:32J'espère qu'on va faire de cette visite d'État le point de départ d'une nouvelle relation,
01:40parce qu'on a perdu beaucoup de temps dans des relations très dégradées avec le Maroc,
01:45je rappelle qu'on n'a quasiment plus signé aucun grand contrat industriel,
01:48que la coopération migratoire est au point mort,
01:51alors que sur ces deux sujets, on a énormément d'enjeux, nous les français.
01:56Et vos conseils du sujet, et d'abord l'aspect migratoire,
01:58sur ce sujet, Bruno Retailleau, Jean-François Copé, serre la vis au préfet
02:02avec une circulaire vraiment musclée, quand on la lit dans le détail,
02:05demandant notamment, c'est un point systématiquement,
02:08de faire appel à la remise en liberté d'un étranger potentiellement dangereux.
02:12Est-ce que vous soutenez, est-ce que vous encouragez le volontarisme du ministre de l'Intérieur aujourd'hui ?
02:17Bruno Retailleau fait, comme prévu, un travail remarquable.
02:20Je dis comme prévu parce que je connais bien, c'est vraiment,
02:24comme disent nos amis anglais, the right man at the right place.
02:27Il est exactement à sa place pour faire ce que les français attendent en réalité,
02:33c'est-à-dire le retour de l'ordre à nos frontières, et j'espère, petit à petit, dans la rue.
02:40Tout est à faire dans ce domaine, c'est un des grands passifs,
02:43c'est combien, 12 dernières années, depuis l'arrivée du président Hollande,
02:50et puis ensuite du président Macron, l'État a reculé dans ce que l'on doit appeler
02:55l'autorité au sens premier du terme.
02:58Donc oui, Bruno Retailleau incarne ça, alors ce qui est vrai,
03:01c'est qu'il faut maintenant du temps, des moyens politiques,
03:04mais au moins l'orientation, elle est claire.
03:06A-t-il les moyens de ses ambitions ?
03:08Là, il demande au préfet, pour être clair avec nos auditeurs et téléspectateurs,
03:12d'appliquer la loi en réalité, mais il va y avoir normalement une nouvelle loi immigration.
03:17Un point précis, M. Copé, est-ce que vous seriez pour que l'AME,
03:21c'est ce que souhaite M. Retailleau, soit transformée en aide médicale d'État,
03:25ce qui fait hurler la ministre de la Santé ?
03:28Bon, écoutez, c'est classique, il y a toujours sur ces sujets un débat de fond,
03:33qui est de savoir s'il n'y a plus d'aide médicale d'État,
03:36pour les étrangers en situation irrégulière, donc s'ils ne sont plus soignés,
03:39est-ce qu'il n'y a pas un risque de propagation, de maladie, etc.
03:42C'est ça le sujet du côté du ministre de la Santé.
03:45Bon, moi je pense qu'en réalité, il faut un principe,
03:49et que ce principe donne lieu, le cas échéant, à l'examen de situation individuelle.
03:54Ce principe, c'est qu'on ne peut pas, raisonnablement,
03:57continuer de prendre en charge gratuitement les soins quotidiens
04:02de personnes qui sont en situation irrégulière,
04:04alors que les Français ou les étrangers en situation régulière payent des franchises.
04:08Voilà. Là, il y a un truc qui ne va pas.
04:10Et ça fait des années qu'avec d'autres, je dis qu'il faut le faire.
04:13Je me souviens même, quand je présidais la majorité à l'Assemblée du temps de Nicolas Sarkozy,
04:18je n'avais même pas obtenu gain de cause sur ce sujet.
04:20Ça m'énervait, mais c'est le bon sens.
04:22Enfin, on ne peut pas être le pays qui, dans ces domaines,
04:25constitue des poches entières d'attractivité pour l'immigration illégale,
04:28et donc pour des filières mafieuses.
04:30C'est ça qui est en jeu.
04:31Mais là, aujourd'hui, le problème est encore pire,
04:33parce que maintenant s'ajoutent à tout ça les phénomènes de trafic de drogue,
04:37mais sur l'AME comme sur d'autres mesures.
04:39Voilà ce que dit la ministre de la Santé,
04:41voilà ce que veut le ministre de l'Intérieur.
04:43Quelle sera la ligne politique ?
04:45Les différents gouvernementaux, ça existe.
04:47Il y a un Premier ministre qui est là pour trancher les différents.
04:49Autant de lignes dans un gouvernement, c'est normal.
04:51Écoutez, vous avez vu d'où on vient, quand même ?
04:53C'est déjà un miracle qu'on ait réussi à constituer un gouvernement
04:57avec un socle d'une majorité, certes, qui n'est pas absolue,
05:01mais au moins, il y a quelque chose qui tient.
05:03Donc, essayons de le positiver.
05:05C'est ce qui vous fait dire, d'ailleurs, malgré quand même des divergences de fond,
05:08Jean-François Copé, et vous avez déclaré ceci,
05:10si un malheur arrive à ce gouvernement,
05:12le pays sera instantanément plongé dans le chaos.
05:15Donc, c'est M. Barnier ou le chaos ?
05:17Bien sûr, ça, je n'en ai aucun doute.
05:19D'ailleurs, je le dis sur votre antenne comme partout où je peux,
05:22à tous les Français que je rencontre,
05:24en réalité, notre sujet, il est très simple.
05:26S'il arrive malheur au gouvernement Barnier,
05:29s'il est renversé parce qu'il y a une motion de censure qui serait votée,
05:33par exemple, en coalition entre les deux extrêmes,
05:36extrême droite et extrême gauche,
05:38dans la minute qui suit, il n'y a plus de solution institutionnelle.
05:41Il faut bien que chacun l'entende.
05:43Parce qu'en réalité, on ne trouvera pas une deuxième solution.
05:46Il n'y a pas 36 Michel Barnier
05:48qui peuvent prendre le relais du Premier ministre.
05:51Ça veut dire quoi, le chaos ?
05:53Ça veut dire qu'on n'a plus de solution institutionnelle.
05:56Donc, crise de régime ?
05:58Bien sûr.
06:00On passe de la crise politique à la crise institutionnelle
06:03et au passage, on aura une crise financière et une crise sociale.
06:06Donc, inutile de vous dire que pour un pays qui, avant le 9 juin,
06:09était heureux, ça fait drôle quand même de se prendre...
06:12Il y a quand même une liberté parlementaire.
06:14Ce que vous appelez l'extrême droite a quand même le droit encore.
06:17C'est prévu.
06:19Il faudra qu'elle prenne ses responsabilités, Mme Le Pen.
06:21Parce que si elle s'allie...
06:23Elle ne peut pas tout seul renverser le gouvernement,
06:25avec son seul groupe parlementaire.
06:27Mélenchon non plus.
06:29Ce ne serait pas la première fois.
06:31Ils nous font le coup en ce moment sur les hausses d'impôts quand même.
06:33A eux deux, on n'est pas loin de 65 milliards de hausses d'impôts.
06:36Uniquement sur les riches d'ailleurs et les entreprises.
06:39Pour ceux qui avaient des doutes sur leur efficacité économique,
06:44Le Pen et Mélenchon, on n'est pas déçus.
06:46Mais si jamais ils votent ensemble, ce qui serait inouï.
06:49Moi, je ne veux pas y croire.
06:51À ce moment-là, on est dans une crise d'incident
06:53parce qu'on n'a plus de gouvernement.
06:55Ce matin, sur CNews Europe 1, vous dites à Mme Le Pen
06:57« faites preuve de responsabilité, donnez la chance à ce gouvernement ».
07:00Je dis plus que ça.
07:02On ne peut pas d'un côté prétendre, comme elle le fait,
07:04gouverner le pays, puisqu'elle est candidate à l'élection présidentielle,
07:08avec un programme économique qui est d'ailleurs totalement délirant,
07:12et dans le même temps dire « je suis prêt à renverser le gouvernement »
07:15en votant avec l'extrême-gauche,
07:17qui a pour seule vocation de déstabiliser tout notre pays.
07:21Il faut quand même bien voir que les enjeux auxquels on est confrontés aujourd'hui
07:26sont des enjeux qui sont majeurs.
07:28Et moi, je suis frappé de voir que depuis ce triste début d'octobre,
07:32l'Assemblée nationale est frappée de folie.
07:36De folie, c'est-à-dire ?
07:37Bien sûr.
07:38C'est-à-dire que vous avez d'un côté l'URN et l'FI
07:43et ses amis socialistes et écolos qui sont des idéologues
07:48et qui n'ont qu'un seul objectif, voter des hausses d'impôts massives,
07:52mais dans des proportions démentielles,
07:54et de l'autre, un bloc de majorité, de partis de gouvernement,
07:58qui sont prisonniers de leur couloir,
08:00parce que chacune des écuries veut aller en 2027,
08:03donc ne prenons pas de risques,
08:05ne soyons pas trop copains avec le parti d'à côté.
08:09Moyennant quoi, d'un côté, vous avez des idéologues, de l'autre, des calculateurs.
08:13Je dois dire que pour tenir bon dans cette période, il faut quand même s'accrocher.
08:17Et pendant ce temps-là, Sonia Mabon, juste pour terminer le tableau de tout ça,
08:20l'économie est à l'arrêt.
08:21C'est-à-dire que les Français sidérés de voir ces hausses d'impôts,
08:25ces délires votés tous les jours, la taxe sur les milliardaires,
08:29le retour de l'impôt sur la fortune,
08:31votés par l'extrême droite, c'est très intelligent aussi ça,
08:34Moyennant quoi, déjà, il y a des tas de gens qui veulent partir de France,
08:37et il n'y a plus de consommation, d'investissement et d'embauche.
08:40Mais dans ce monde politique de fou, comme vous le dites,
08:42la droite, elle est cocu, mais elle est contente sur les impôts.
08:45Alors, ça, je vous le laisse.
08:47C'est l'impression que ça donne, quand même.
08:49Je ne sais pas si elle est cocu, mais contente.
08:51Je ne crois pas qu'elle soit contente.
08:53Si ce n'est pas un régiment, ça y ressemble.
08:55Ah oui, c'est ça que vous voulez dire.
08:56Pardon, je ne comprenais pas.
08:57Écoutez, bien sûr que ce n'est pas joyeux, ce qu'on est en train de vivre,
09:00mais vous savez ce qui se passe, quand même.
09:02Depuis le 1er janvier, moi, j'étais ministre du budget,
09:05donc je sais bien comment on fabrique un budget.
09:07Depuis le 1er janvier, vous n'avez pas de gouvernement.
09:10C'est-à-dire qu'en fait, pendant le mois de janvier, février,
09:13il n'y avait pas de gouvernement.
09:14On attendait que M. Attal constitue le sien.
09:17Après, ils sont rentrés en période électorale.
09:19C'était les européennes.
09:20Donc, les consignes de l'Elysée, c'était surtout,
09:22vous n'annoncez rien sur le budget.
09:24Donc, ils n'ont pas travaillé.
09:25Ils avaient peur à cause des élections.
09:26Arrive le 9 juin, où là, en un quart d'heure,
09:28le président de la République met le sort du pays au poker
09:32avec cette dissolution.
09:34Plus de gouvernement pendant l'été,
09:35alors que c'est le moment où on doit finaliser
09:37les lettres de plafond envoyées au ministre
09:41et préparer la copie budgétaire.
09:43Michel Barnier, nommé mi-septembre,
09:45a exactement 15 jours pour faire son budget.
09:47Donc, dans l'urgence, pour éviter la crise financière,
09:50il a été obligé de trouver une formule de baisse de dépense,
09:53autant qu'on pouvait en aussi peu de temps,
09:54et regarder le délire à l'Assemblée.
09:56Donc, la droite se renie pour sauver la France.
09:58Mais le vrai rendez-vous, c'est l'année prochaine.
10:00Tout le monde le sait.
10:01M. Copé, vous venez de dire qu'Emmanuel Macron
10:03a joué le pays au poker,
10:05et qu'il a perdu.
10:08Et vous avez dénoncé, d'ailleurs,
10:10dans un entretien au Figaro, sa politique du chèque.
10:12Malgré tout, vous continuez à rappeler à faire alliance
10:14et un pacte avec lui ?
10:16C'est mieux que ça.
10:17C'est-à-dire qu'en réalité, ce qui s'est passé,
10:19c'est que les macronistes ont accepté,
10:21c'est pour ça que c'est compliqué de leur dire qu'on les hait,
10:23ont accepté que 12 ministres LR soient aux gouvernants,
10:26dont le premier d'entre eux.
10:28Donc, ça prouve bien qu'il y a enfin,
10:30ça fait deux ans et demi que je le demandais,
10:32enfin, de la part du président de la République,
10:34contraint et forcé, l'acceptation
10:37de gouverner avec la droite de gouvernement.
10:40Donc, on sait qu'on est en situation,
10:43une fois qu'on aura passé ce cap très difficile
10:45en deux mois du budget 2025,
10:47qu'on pourra d'ailleurs amender au fil du temps,
10:50préparer dans l'année 2025,
10:52un, le rétablissement de l'ordre
10:54dans les comptes, dans la rue,
10:56aux frontières et à l'école,
10:58et que, paradoxalement, on va pouvoir commencer
11:00à parler de progrès,
11:02progrès économique, social, scientifique,
11:04environnemental, technologique,
11:06bref, l'ADN de la droite de gouvernement,
11:08qui fait une vraie différence
11:10avec l'extrême droite et l'extrême gauche.
11:12Vous êtes aussi sur le même plan,
11:13ça fait trois fois que vous me dites
11:14extrême droite, extrême gauche,
11:15le même plan, même menace pour vous ?
11:17Même menace au sens où...
11:19Marine Le Pen face à Jean-Luc Mélenchon,
11:21j'ai coupé quel bulletin,
11:22il glisse dans l'urne.
11:23J'espère qu'on n'en arrivera jamais là,
11:24et je ferai tout ce que...
11:25Cette question, elle vient d'un jour,
11:27elle revient à chaque fois.
11:28D'accord, mais franchement,
11:29ce n'est pas le sujet du jour.
11:30C'est facile quand on ne veut pas y répondre.
11:32Non, non, non, mais attendez,
11:33moi je vais vous dire un truc,
11:34mon combat, il est de faire en sorte
11:37que des partis de gouvernement responsables
11:39travaillent à l'avenir du pays.
11:40Bon, donc, il ne faut pas se tromper,
11:42vous savez quand même ce qu'ils vont faire
11:43au Rassemblement national aujourd'hui.
11:44Mais les autres ne sont pas élus,
11:45mais c'est copé.
11:46Je ne dis pas le contraire,
11:47mais s'ils sont élus, c'est bien que
11:48les partis de gouvernement ont échoué.
11:49Ben oui, le gouvernement au centre,
11:51le fameux en même temps à l'eau tiède
11:53fait qu'on ne fait rien d'important.
11:54C'est pour ça que je plaide
11:55pour qu'on revienne à un vrai débat
11:57droite-gauche.
11:58C'est pour ça que je dis,
11:59il faut absolument que les partis de gouvernement,
12:01là, aujourd'hui, macronistes,
12:04atalistes, philippistes, LR, etc.,
12:07se retrouvent, parce que ce qui nous rassemble
12:09est plus important que ce qui nous divise.
12:10Pour une ligne politique de droite, du centre.
12:13De droite, bien sûr,
12:14de droite et de centre droit.
12:15Pardonnez-moi, quand vous entendez
12:16certaines déclarations d'anciens ministres,
12:18je suis d'accord avec vous.
12:19M. Attal, M. Darmanin, on se demande...
12:21Bien sûr, c'est pour ça qu'il va falloir
12:23qu'on fasse un peu appel à l'esprit
12:24de responsabilité de tous ces gens
12:25qui, accessoirement, veulent tous
12:26être président de la République.
12:27Imaginons demain...
12:28Vous en savez quelque chose,
12:29c'est l'ambition.
12:30Mais je n'ai rien contre l'ambition.
12:32Je dis juste qu'il faut, aujourd'hui,
12:33qu'on réfléchisse à un intergroupe parlementaire
12:35où les gens se parlent,
12:37où on recrée du lien,
12:38où on prépare l'avenir.
12:39Parce que, pendant ce temps-là,
12:40vous avez le Rassemblement national.
12:42On parlait de LFI,
12:44avec leurs 50 milliards de hausses d'impôts.
12:46C'est n'importe quoi.
12:47Mais du côté du Rassemblement national,
12:49aujourd'hui même,
12:50ils font une proposition de loi
12:51pour revenir sur les retraites.
12:53À 62 ans, 20 milliards d'euros, ça coûte.
12:55Pour la démagogie pure,
12:56le même RN qui joue à...
12:58Vous savez, bad boy, good boy.
13:01Vous avez, d'un côté,
13:04M. Bardella qui, par tweet,
13:06donne des instructions sur le réseau X
13:08en disant qu'il ne faut pas augmenter les impôts,
13:10vive les entreprises.
13:11En plus, il est en promo pour son livre,
13:13parce qu'il écrit des mémoires.
13:14Il a 14 ans et demi,
13:15mais il écrit ses mémoires.
13:16Et de l'autre, vous avez les députés RN sur le terrain.
13:18Vous m'avez compris.
13:19C'est un très ancien monde.
13:21Je vois un peu tout ça.
13:22Tous ces gens qui nous ont dit
13:24« Laissez-nous la France,
13:25on va se débrouiller entre génies »,
13:26on n'est pas déçus.
13:27Mais donc, objectivement,
13:28quand vous voyez ça,
13:29et de l'autre,
13:30que le RN a proposé
13:3220 milliards d'augmentation d'impôts,
13:34vous vous dites « Mais on est chez les fous ».
13:36Justement, ça fait deux fois.
13:37Mais que restera-t-il du macronisme
13:39et d'Emmanuel Macron
13:40avec tout ce que vous venez de dire,
13:41M. Copé ?
13:42Je ne sais pas très bien.
13:43Je pense qu'il restera
13:45ce qui a été fait de positif
13:46sur l'attractivité économique de la France.
13:48Et ça, il faut le garder,
13:49parce que c'est vrai qu'il y a eu
13:50des baisses d'impôts plutôt intelligentes.
13:52Vous l'avez dit, M. Barnier.
13:53Mais je partage entièrement.
13:55Par exemple, je pense que
13:56ce qu'on appelle la flat tax,
13:57c'est-à-dire cet impôt forfaitaire
13:59pour permettre aux entreprises
14:00d'être à peu près alignées
14:01en compétitivité
14:02sur les autres pays européens,
14:03est une bonne chose.
14:04Mais le problème,
14:05c'est que dans le même temps,
14:06M. Macron n'a pas baissé les impôts,
14:08les dépenses, pardon.
14:09Et donc, ne baissant pas les dépenses,
14:10il a accru les déficits
14:11dans des proportions folles.
14:12Et que sur le plan régalien,
14:14on l'a dit tout à l'heure,
14:15sécurité, immigration, école,
14:17tout est à refaire.
14:18Et progrès.
14:19Ensuite, ce sera la prochaine étape.
14:20On va conclure rapidement
14:21avec quelques questions, justement, rapides,
14:23qui appellent des réponses rapides.
14:25Yassine Bellatar,
14:26qui avait déclaré
14:27« Je ne suis pas Charlie,
14:28je ne suis pas Nice »,
14:29qui est présent dans la délégation française
14:30au Maroc.
14:31Choquant ?
14:32Oui, bien sûr.
14:33Mais comment on peut comprendre ça,
14:34en réalité ?
14:35C'est un voyage
14:36qui devait se passer
14:37sans aucune erreur,
14:38d'aucune sorte,
14:39aucun commentaire négatif.
14:40Quel était l'intérêt
14:41d'avoir cette approche provoquante,
14:44forcément,
14:45d'avoir Yassine Bellatar,
14:47dont on connaît les engagements,
14:48dont il se dit,
14:49ça n'a jamais été vraiment démenti,
14:51qu'il a convaincu M. Macron
14:53de ne pas participer
14:54à la manif contre l'antisémitisme ?
14:56Qui peut le comprendre ?
14:57Et provoque sur provoque,
14:58il vit en basket,
14:59il est en jean,
15:00là où on a besoin
15:01d'un moment de dignité,
15:02y compris,
15:03pardon de le dire,
15:04vestimentaire,
15:05parce que ça fait partie aussi,
15:06le costume et la cravate,
15:07de ce qui fait la grandeur aussi,
15:09le respect des interlocuteurs.
15:11Le livre de Jordan Bardel
15:13a censuré par la régie publicitaire
15:15des syndicats dans les gares.
15:17Surprenant ?
15:18Je ne sais rien.
15:20En tout cas,
15:21je pense que...
15:22Vous devez avoir un avis.
15:24Je trouve que tout ça,
15:26vu la gravité de ce qu'on vit en ce moment,
15:28est un peu superficiel.
15:30Le débat pour savoir
15:31si les mémoires de Jordan Bardel
15:33doivent être sur les panneaux publicitaires
15:34ou pas,
15:35honnêtement,
15:36je ne suis plus trop là-dedans.
15:37Éric Ciotti,
15:38qui installe le siège de son parti
15:39juste en face des locaux LR,
15:40bon voisinage ?
15:42En fait, ça aussi,
15:43tout le monde s'en fiche.
15:45Vous savez,
15:46Ciotti,
15:47c'est le personnage
15:48du traître de romans,
15:49comme on en a lu
15:50dans les romans de Balzac.
15:51En tout cas,
15:52il est peut-être cohérent avec l'autre.
15:53Il ne vote pas les hausses d'impôts.
15:54Il ne vote pas les hausses d'impôts.
15:55De quoi ?
15:56Il s'est allié
15:57avec le Rassemblement national,
15:58qui a un programme économique
15:59totalement anti-libéral,
16:01alors qu'il nous explique
16:02qu'il est libéral.
16:03Laurent Wauquiez,
16:04entre soutien au gouvernement Barnier
16:05et volonté d'incarner une alternance
16:06au macronisme,
16:07tenable ?
16:08On verra bien.
16:09Mais en tout cas,
16:10ce qui est sûr,
16:11c'est que dans l'immédiat,
16:12il faut parler avec les autres
16:13partis de gouvernement
16:14parce qu'on est trop petits,
16:15nous, aujourd'hui.
16:16Les Républicains,
16:17aujourd'hui,
16:23Donc, moi, je suis partisan
16:24qu'on refasse
16:25un clivage droite-gauche
16:26avec l'UMP.
16:27Et si on fait ça,
16:28il faudra tout le monde.
16:29Il faudra tout le monde
16:30bien au-delà de LR.
16:31Merci beaucoup.
16:32Merci, M. Copé.
16:33C'était votre grande interview
16:34ce matin et à bientôt.

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