PSG : Verratti, Neymar ... Le débat entre Riolo et Dorian en intégralité

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Daniel Riolo réagit à l'avis de Pierre Dorian qui affirmait hier soir que Marco Verratti pouvait avoir sa place dans le système Luis Enrique au PSG, et évoque le départ de Neymar.
Transcript
00:00 Moi, quand on me dit "j'adore le joueur", derrière, on arrête de discuter.
00:02 Ça veut dire que t'es pas objectif, ça veut dire que tu regardes pas.
00:04 Moi, mon truc, c'est que je n'aime pas les joueurs.
00:07 Mon métier, c'est pas d'aimer ou pas aimer.
00:09 Moi, je regarde objectivement ce qu'ils font.
00:12 Donc, quand tu dis "moi d'abord, j'adore le joueur",
00:15 si t'adores le joueur, déjà, t'as un avis qui est complètement biaisé.
00:18 Et ensuite, tu dis "je voudrais qu'il fasse un pacte avec Lucien Riquet".
00:20 Il a fait un pacte Lucien Riquet.
00:22 Il lui a dit "tu dégages".
00:23 Il a fait vraiment un super pacte.
00:24 Il lui a dit "je veux pas de toi".
00:26 Parce que si vraiment, je pense qu'il le connaît, le joueur, non ?
00:28 Il le connaît depuis des années, le joueur, Pierre, on est d'accord.
00:30 Pourquoi il l'a emmené en tournée ?
00:31 On est d'accord qu'il le connaît depuis des années.
00:34 Parce que ça fait des années que j'entends que la Terre entière l'adore,
00:37 que tout le monde le veut et que surtout, surtout, si Guardiola l'avait.
00:41 Alors, tous ses fils à Guardiola, dont Luis Cédric est fait "Bip, bip, bip",
00:45 il est de la famille.
00:46 Ah putain, il a l'occasion de l'avoir.
00:48 Il a l'occasion de l'avoir.
00:49 Il a l'occasion de l'avoir.
00:50 Le rêve d'une vie d'avoir Verratti quand t'es un fils de Guardiola, le rêve d'une vie.
00:54 Il lui a dit "attends, je veux pas de toi".
00:56 Parce qu'on est d'accord que Luis Henrique qui arrive au PSG,
00:59 les joueurs qu'il y a dans l'effectif, s'il a envie de les garder, il les garde.
01:01 Alors, mais ça, c'est la vraie question.
01:03 La vraie question, c'est ça.
01:05 Non, mais c'est pas la vraie question.
01:06 Arrête de croire que...
01:07 C'est pareil avec Neymar.
01:08 ...que vous avez un peu de biaisé et que vous n'avez pas envie d'ouvrir les yeux,
01:10 que vous êtes tous aveugles avec ça.
01:12 C'est comme Neymar.
01:13 Neymar.
01:14 Mais oui, Luis Henrique, je vais retrouver Neymar,
01:16 gagner la Ligue des champions ensemble en 2015.
01:18 Il va le vouloir.
01:19 Il va bâtir son équipe autour de lui tellement il a envie de bosser avec lui,
01:23 tellement il le kiffe.
01:24 Il est arrivé.
01:25 Je veux pas de toi.
01:26 C'est tout.
01:27 Il ne veut pas. Il n'y a pas de débat.
01:28 Il veut pas de lui. Il veut pas de lui.
01:30 Sur ce que tu as dit, je vois...
01:31 Il veut pas de lui.
01:32 Il veut pas de lui.
01:33 Il y a un truc qui, moi, je pense, n'est pas cohérent.
01:35 Quand tu dis "il ne veut pas de lui",
01:37 il ne les aurait pas pris ni l'un ni l'autre en tournée.
01:39 C'est-à-dire que des joueurs de cette importance-là, tu peux estimer...
01:42 On s'en fout.
01:43 Je sais pas, Daniel, s'il te plaît.
01:44 Pour des raisons politiques, il prend pas le bâtiment.
01:46 Donc pour des raisons politiques, c'est ça, Daniel.
01:48 Tu sais très bien qu'il prend Neymar pour le business au Japon, au Neuvier.
01:51 Voyons !
01:53 Par contre, laisse-moi parler deux secondes.
01:55 Des joueurs de cette importance, que tu les apprécies ou pas,
01:57 ce sont des joueurs importants dans le groupe.
01:58 Donc...
01:59 Non, la preuve, ils y sont plus.
02:01 Ils sont pas importants, ils y sont plus.
02:02 Laisse-moi parler deux secondes.
02:04 Deux secondes.
02:05 C'est-à-dire qu'ils vont finir, il y en a un, ils vont finir en Arabie Saoudite et l'autre, même Gareth Hazara, il en veut pas.
02:09 Si tu n'en veux plus, c'est pas le 9 août que tu leur signifies.
02:12 C'est le 1er juin.
02:13 Donc, s'il leur a signifié le 9 août, c'est qu'il y a des raisons autres que sportives.
02:19 On en a longuement parlé.
02:20 Donc où les clubs vont les vouloir ?
02:22 Les clubs les veulent.
02:23 Ça se pousse pile au portillon.
02:25 Là, ils sont tous devant la boutique.
02:26 Barcelone voulait Neymar.
02:28 Mais c'est du bidon !
02:29 Déco l'a dit hier.
02:30 Daniel, Déco l'a dit.
02:32 Explique-moi quel intérêt a Déco de dire ça ?
02:34 Il le voulait gratos.
02:35 Quel est l'intérêt de Déco de dire ça ?
02:39 Il n'y a pas d'enjeu, c'est fini, il est parti.
02:41 Il est parti. Il est en Arabie Saoudite.
02:43 Il n'y a plus d'enjeu.
02:45 Tu anticipes sur quelque chose dont je voulais parler avec Thibaut tout à l'heure.
02:47 Je ne savais pas que tu allais rester.
02:50 C'est une surprise.
02:51 C'est une belle surprise.
02:52 C'est les mensonges.
02:54 C'est l'énorme période dans laquelle on vit en ce moment de storytelling qu'on te vend.
02:58 Le football n'est plus qu'une suite de storytelling.
03:01 Le même qu'ils nous ont fait avec Messi,
03:03 soi-disant Messi allait revenir au Barça.
03:05 Il était prêt à couper son salaire.
03:07 Il fallait qu'il revienne parce que la belle histoire...
03:09 Si tu savais le nombre d'experts, mais de mecs même très forts à Barcelone,
03:12 des agents en France qui m'ont assuré Messi,
03:16 il va revenir au Barça parce que l'histoire est trop belle.
03:18 Il y a des présidents qui ont fait leur campagne dessus.
03:21 On a fait... Tu sais comment ça marche en Espagne, Thibaut ?
03:24 Explique à Pierre, il n'est peut-être pas au courant.
03:25 On vend du rêve. Florentino Feparazzo.
03:27 Donc ils ont vendu Messi.
03:29 Mais là, il n'y a plus de Ravarone.
03:30 Il est parti en Arabie Saoudite.
03:32 Il n'y a pas d'enjeu là.
03:34 Pas une seconde.
03:36 Il a été question du retour de Messi au Barça.
03:38 C'est faux, archi faux.
03:39 Neymar, tu veux dire ?
03:40 Messi. Neymar, c'est la même.
03:42 Neymar, c'est la même.
03:44 Neymar, c'est la même.
03:45 Est-ce que tu crois ?
03:46 Lui, il voulait...
03:48 Oui, bien sûr.
03:50 Mais est-ce que tu crois ?
03:51 Honnêtement, quand on connaît le genre de mecs que sont Guardiola,
03:55 Xabi, ce genre d'entraîneurs-là,
03:58 tu vois les cérébraux, les intellectuels.
04:01 Tu penses que quand il construit son équipe, ces mecs-là,
04:04 Arteta fait partie de ces gens-là aussi.
04:07 Il construit, surtout que le Barça, c'est quasi une sorte de reconstruction.
04:12 Il a réussi l'année dernière.
04:13 Il y a des jeunes qu'il a lancés.
04:16 Il trouve une formule.
04:17 Ce qui lui a fait mal, c'est de perdre Dembélé,
04:19 parce qu'il avait bossé avec lui.
04:20 D'ailleurs, il l'a dit.
04:21 Tu crois que ce mec-là, Xabi, il va prendre le risque,
04:25 en dehors de la communication et du fameux storytelling
04:27 dans lequel il est en train d'entrer,
04:28 parce qu'il y a des fans qui auraient rêvé de voir Neymar,
04:30 parce que ça clinque et ça claque de le reprendre, machin.
04:33 - La Porta l'aurait pris, hein, mais...
04:34 - Mais un entraîneur comme lui,
04:35 tu penses qu'il va pouvoir intégrer un mec comme Neymar,
04:39 avec toutes les incertitudes qui sont liées à ce mec-là,
04:42 dans une équipe en reconstruction comme le Barça ?
04:44 Mais jamais de la vie !
04:45 Xabi, tout pote et meilleur ami du monde qu'il a avec Messi,
04:48 il n'en voulait pas.
04:49 Il ne peut pas l'intégrer dans un collectif.
04:51 Et Neymar, c'est la même.
04:53 En fait, vous vous faites des illusions,
04:55 vous vous racontez des histoires
04:57 et les dirigeants vous racontent des histoires.
04:58 Les gens... Cet été, honnêtement,
05:00 je pense que cet été, on a explosé,
05:02 on a explosé le baromètre des mythos
05:05 en transfert, en histoire racontée.
05:06 - Il faut que je puisse en passer un moment ou un autre.
05:09 Non, je reste pas Gilbert.
05:10 - Les narratifs...
05:12 - Juste après Thibault, c'est ton tour.
05:13 - On est obligés de...
05:14 On s'y accroche parce que la vérité est tellement dégueulasse,
05:16 par le dire comme ça,
05:17 qu'on préfère toujours une...
05:19 - Merci !
05:19 - Un narratif agréable qu'une vérité dégueulasse.
05:21 - Merci, et c'est ça dont je voulais parler principalement ce soir.
05:24 Et je peux même annoncer, ça va être mon thème de l'année,
05:26 parce que ces mensonges ne chargent qu'à cacher
05:28 - Une chose, c'est la vérité.
05:28 - C'est à quel point le foot est en train de devenir de plus en plus dégueulasse.
05:31 - Top ! Mot de la fin pour Pierre de Rugy, on retourne un petit peu au Mousquetocho.
05:34 - Alors je réponds en 4 secondes là-dessus, autant sur Messi,
05:36 il n'y a pas de souci, mais sur Neymar,
05:39 et c'est pas du tout le même enjeu que Messi,
05:41 et quand Déco dit qu'ils n'ont pas réussi
05:44 parce qu'ils n'ont pas trouvé le montage financier...
05:45 - Il a pas dit ça.
05:46 - C'est pas parce qu'un avis ne va pas dans ton sens
05:50 qu'il est forcément faux, c'est trop facile de disqualifier une déclaration de cette manière.
05:55 Il a dit "le PSG a interdit le transfert vers Barcelone", c'est ce qu'il a dit hier.
05:59 - Honnêtement, ce qui m'étonne de toi, quand c'est dit par d'autres gens,
06:02 mais tu es un mec, je te connais depuis 20 ans, je sais que tu es un mec très intelligent,
06:05 que tu ne comprennes pas que Déco, qui vient de revenir au poste de directeur sportif...
06:09 - Il n'y a pas d'enjeu à dire ça...
06:11 - Mais si !
06:11 - S'il a dit "on ne voulait pas Neymar", il ne perd rien, Déco,
06:15 il n'a rien à perdre à le dire.
06:17 - Absolument pas.
06:17 - Il n'a absolument rien à perdre à le dire.
06:19 - Tu ne peux pas te brouiller avec un tel joueur,
06:21 avec l'image qu'il a positive restée au Barça, un mec qui vient en plus sans arrêt à Barcelone,
06:26 parce que c'est sa ville, même quand il était à Paris,
06:28 il prenait l'avion trois fois par semaine pour y aller.
06:30 Quand tu es dirigeant aujourd'hui...
06:31 - C'est juste que Déco a été nommé directeur sportif aujourd'hui,
06:33 c'est que Bruno Le Manie était présenteur à l'époque.
06:36 - Tu n'as pas à avoir de phrases méchantes, et ce que tu dis aurait été une phrase négative et méchante.
06:38 Les dirigeants ne font pas ça.
06:39 Ils sont dans la comm', donc c'est plus facile pour lui de dire
06:43 "on n'a pas pris Neymar parce que de toute façon financièrement on ne pouvait pas",
06:46 plutôt que de dire "Neymar ne nous intéresse pas".
06:48 - Tu ne peux pas tomber dans ces panneaux-là, pas toi, tu peux pas tomber là-dedans.
06:55 - Très vite, l'objet de mon avis était de dire que je constate,
07:00 en tout cas, une carence dans l'effectif du Paris Saint-Germain.
07:04 Alors, on ne répond pas sur Verratti,
07:06 et que j'estime moi que Verratti est ce profil-là qui manque
07:10 au Paris Saint-Germain, et donc dans mon rêve, là,
07:14 que j'assume qui n'est pas objectif,
07:17 - Tu peux bien dire que c'est un rêve, pour moi c'est un cauchemar qui a pris cent ans.
07:19 - Daniel, par contre, sois honnête, j'ai commencé par dire que je n'étais pas objectif,
07:23 et j'ai utilisé le mot de rêve dans mon avis.
07:25 Donc s'il te plaît, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
07:27 - Je ne te le fais pas dire.
07:28 - Oui, mais enfin bon, quand même, tu n'étais pas loin.
07:30 - Non, non, c'est bon, pas de problème, t'inquiète pas.
07:31 - On se calme.
07:32 - Moi, je suis désolé, il y a quelque chose qui m'exaspère dans cette quête du milieu de terrain,
07:37 c'est que quand on dit Neymar et Verratti, de toute façon, ils ne sont jamais là,
07:41 c'est bien leur absence qui posait problème.
07:43 Donc quand tu t'es débarrassé d'un mec,
07:45 tu n'as absolument pas réglé le problème de son absence,
07:48 puisqu'il est plus que jamais absent, il ne sera plus jamais là.
07:51 Donc penser que couper la tête d'un mec règle un problème, c'est un leurre,
07:55 et ça, je me battrais toujours contre ça.
07:57 La politique du bouc émissaire n'a qu'un seul intérêt,
08:01 c'est un intérêt cathartique, ça calme la volonté du peuple de gérer sa frustration.
08:07 - Ça marche.
08:08 - Pour le coup, le début de ton récent débat était très intéressant,
08:11 parce qu'il y a plein de gens qui font la gueule dès leur départ.
08:13 - Mais techniquement, tu n'as...
08:15 - Le peuple est divisé là-dessus.
08:16 - Il y en a d'autres qui sont contents, donc ça, tu peux me l'accorder.
08:18 Donc techniquement, tu n'as absolument pas réglé ton problème.
08:20 Donc moi, j'estime que le chantier reste grand ouvert de la succession de Verratti.
08:25 Et je finis par PSG-Lorient, où c'était criant.
08:29 - Il manquait ce mec capable de faire cette passe.
08:31 Tu m'as vendu Vitigna...
08:33 - Il a fait cette passe, il l'a jamais fait de sa vie !
08:35 - Il a jamais fait cette passe de sa vie !
08:36 - Vitigna ne l'a fait pas.
08:38 - Allez, stop ! Nicolas ! Au 32-16, c'est là, Nicolas, bonsoir !
08:40 - Attends deux secondes.
08:41 - Bonsoir, messieurs !
08:42 - Oui, tu reprendras tout à l'heure.
08:44 Nicolas, toi, tu veux tenter de les réconcilier tous, là, sur Verratti.
08:47 - Bonsoir, messieurs !
08:48 - Salut, Nicolas !
08:49 - Salut, Nicolas !
08:50 - Un vrai plaisir d'être avec vous,
08:51 et puis c'est l'occasion de faire une thérapie globale.
08:53 Il y a Pierrot, il y a Daniel, tout va bien, on va pouvoir se poser.
08:57 Et mon objectif, ça va être de trouver un consensus sur Verratti
09:01 qui symbolise et qui cristallise un petit peu les mots du plaisir.
09:03 - Je te souhaite bon courage !
09:05 - Oui, oui, oui, il en faut.
09:06 En fait, je pense, parce que je suis comme Pierrot,
09:09 et Pierrot m'a régalé sur Twitter,
09:11 on a même échangé ensemble,
09:14 son talent, en fait, est proportionnel à la frustration qu'il génère.
09:17 Parce que oui, il est spécial, oui, il est différent de l'autre.
09:20 - Plutôt l'inverse.
09:21 - Ah, non, non, non, parce que je pense...
09:23 - Ça fait 11 ans, là, quand même.
09:24 - Oui, justement, c'est la fin du propos.
09:26 C'est qu'il est spécial, il est différent.
09:29 C'est un joueur frisson, et par définition,
09:31 les frissons sont un peu les mêmes.
09:32 - C'est différent, c'est pas pareil.
09:34 Vas-y, encore un "kill" et synonyme.
09:35 C'est balisto, c'est pas pareil.
09:37 C'est différent !
09:38 (Il chante.)
09:39 - En grande forme, Daniel.
09:41 - Arrêtez, au bout d'un moment, on va parler de...
09:43 - Il laisse l'avis avancer, là.
09:44 - Arrête-toi avec tes petites gueules.
09:45 - Daniel, en plus, je vais être d'accord avec toi.
09:47 C'est-à-dire que c'est un joueur frisson,
09:49 mais force est de constater qu'au bout de 10 ans,
09:52 déjà, il n'a pas progressé.
09:54 Il n'a pas progressé, et pour moi,
09:56 il n'a pas respecté ses engagements vis-à-vis du club,
09:58 à savoir être un sportif de haut niveau.
10:00 C'est tout ce qu'on lui demande.
10:01 - Si tu te maries avec ta femme,
10:03 tu fais du frisson pendant 10 ans,
10:04 mais la clignos, ça n'arrive jamais,
10:06 au bout d'un moment, tu vas arrêter de frissonner.
10:07 - Vas-y, Nicolas, continue !
10:08 - Les frissons sont éphémères, Daniel.
10:10 Donc, 10 ans de frissons, ça peut être long.
10:11 Mais pour moi...
10:13 - Après, l'amour change de nature.
10:15 - Verratti, on arrive au bout de l'histoire.
10:17 Et je ne suis pas totalement d'accord avec Pierrot
10:19 sur le fait qu'il symbolise un peu le jeu de Louis-Henri Quay,
10:22 puisque Verratti, là où il est bon, c'est dans les sorties de balle.
10:25 Et quand on est en bloc haut,
10:27 position haute à trouver des intervalles,
10:29 à jouer sur du jeu court,
10:30 ce n'est pas là où Verratti va nous être utile, malheureusement.
10:33 Là où il est très fort...
10:34 - Dans les matchs les plus importants,
10:35 tu n'auras pas cette configuration-là.
10:37 Si tu te projettes un peu plus loin
10:38 sur les matchs de Ligue des champions,
10:40 tu ne vas pas jouer comme contre le meilleur.
10:42 - Je te remercie de ta tentative de réconciliation.
10:45 - La seule piste intéressante que tu as ouverte mérite qu'on s'y attarde.
10:47 - Déjà, c'est Jean Nouvel.
10:49 Si Jean t'ai ouvert une à tes yeux, c'est déjà un trompe-nire.
10:51 - Nicolas aussi, il a fait une bonne synthèse, je trouve.
10:53 Bravo.
10:54 - Oui, comme je le disais tout à l'heure pour Xabi et ses entraîneurs-là
10:57 qui bâtissent des équipes et qui mettent en place un collectif,
11:00 oui, au bout d'un moment, et notamment après 11 ans pour Verratti,
11:04 6 pour Neymar,
11:05 tu ne peux plus faire confiance à des gens qui sont là 50 % du temps,
11:08 puisque ça t'empêche ton évolution.
11:10 Donc, au bout d'un moment, tu ne peux plus attendre.
11:11 - Après, il y a un truc, Daniel, c'est que Verratti reste un joueur patrimonial
11:14 pour le PSG et qu'il a quand même...
11:16 Il y a une valeur sentimentale, mais ça n'existe plus.
11:18 - Mais il faut arrêter avec les sentiments.
11:19 - C'est ça, le problème.
11:20 - T'es d'accord avec ça, quand même ?
11:22 - Moi, c'est le point que je reconnaissais à Pierre,
11:24 c'est que je croyais qu'effectivement,
11:26 Verratti faisait partie quand même de la légende du PSG,
11:28 à mon sens, plus que Neymar.
11:30 Même plus que Neymar.
11:31 Il y a une valeur sentimentale.
11:32 - Moi, j'ai arrêté la légende.
11:34 J'ai arrêté les sentiments en 2017.
11:36 Donc voilà. Bon, bref.
11:37 Moi, depuis 2017, j'attends autre chose que les sentiments.
11:40 Donc là où tu as raison, Pierre, c'est que
11:43 ces joueurs-là, qui étaient des mecs qui devaient te faire la différence
11:46 et qui ont engendré plus de frustration qu'autre chose,
11:49 il faut les remplacer.
11:50 Et couper la tête ne suffit pas.
11:52 Couper la tête ne suffit pas.
11:53 L'équipe, comme elle est là à l'heure actuelle,
11:55 évidemment qu'elle a besoin d'un joueur qu'on appelle créatif,
11:58 en gros, d'un 8-10.
12:01 Verratti, c'est un 6-8.
12:02 - Oui, mais il peut être un peu plus bas, ce n'est pas gênant.
12:04 Il t'en fout en tout cas.
12:05 - Tu n'as pas de... Verratti, c'est d'ailleurs à chaque fois le problème,
12:07 même quand on faisait l'échappot et même tout au long de son positionnement,
12:10 tout au long de sa carrière, c'est qu'on avait du mal.
12:13 Emery avait essayé de le transformer en 8-10, ça avait tenu deux matchs.
12:15 - Parce que le football a beaucoup changé au moment où il a démarré.
12:18 - Pour elle, c'était 6, c'était 8, mais ça n'a jamais été 10.
12:21 - Il est arrivé comme Régista avec un poste qui a un peu disparu.
12:24 - Quand il arrive, c'était le rêve d'un Pirlo.
12:25 - En 2011, 2012.
12:26 - Mais il n'a même pas été le pied gauche de Pirlo, malheureusement.
12:29 - Entre pressing, entre temps, tu as eu Klopp, tu as eu le football allemand,
12:32 tu as eu les Red Bull, etc.
12:33 - Et ça, il ne supporte pas.
12:34 - On a changé de profil.
12:35 - Dès que t'as l'air.
12:37 - Et moi, mon point, c'était de dire que lui n'a pas pris le train du nouveau football.
12:40 - Parce que c'est physiquement qu'il n'a pas pris.
12:42 Parce que physiquement, il n'était pas attention à lui.
12:44 Donc, ce n'est pas d'un 6-8 dont tu as besoin,
12:47 puisque maintenant, le club en est pourvu, c'est d'un 8-10.
12:49 Et là, je suis d'accord avec toi à 100 %, il faut,
12:53 et je pense que c'est l'idée de Campos,
12:56 ça m'étonnerait que ça n'arrive pas,
12:58 parce que je veux bien qu'il continue à se mettre sur des attaquants à la pelle.
13:01 Mais OK, ce qui manque dans ce club aujourd'hui, c'est un 8-10.
13:04 Ça, c'est clair et net.
13:05 Ça, je suis d'accord avec toi.
13:06 Tu vas enlever un problème, parce que je pense qu'ils étaient devenus tous les deux un problème,
13:10 de par leur implication, de par leur état de santé.
13:13 Il fallait passer à autre chose.
13:14 - Mais tu n'as pas réglé le problème de la retenance.
13:16 - Mais pour régler totalement le problème,
13:18 tu as réglé qu'une partie du problème, pour le régler totalement,
13:20 il faut un 8-10 maintenant dans cette équipe.
13:22 - C'est-à-dire un intérieur, pas un sentinelle, un intérieur ?
13:26 - Oui, un 8-10, c'est un joueur créatif, on va dire,
13:28 un mec qui est capable de donner des balles aux mecs.
13:31 - Qui joue comme intérieur, c'est-à-dire dans le 4-3-3.
13:33 - Un 8-10, c'est Bernardo Silva, c'est De Bruyne, idéalement, on va dire le...
13:37 - Plus offensif, un profil plus offensif.
13:38 - Voilà, un milieu offensif.
13:39 - Un moff, comme on dit dans les jeux vidéo.
13:41 - Daniel Olmo, c'est Daniel Olmo.
13:43 - Daniel Olmo, un truc comme ça.
13:44 - On verra, on s'arrête là-dessus.
13:46 - Ça, c'est pas du tout le profil de Verratti.
13:48 [SILENCE]

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