Mustafa Rawji : « Si nous sommes là aujourd'hui, c'est grâce à la RDC »

  • l’année dernière
La stratégie d’expansion de Rawbank, l’accompagnement des PME congolaises dans leur formalisation, l’attachement de sa famille à la RDC… Le directeur général du premier groupe bancaire congolais répond aux questions de Jeune Afrique.

Pour en savoir plus : https://www.jeuneafrique.com/1397614/economie-entreprises/rdc-mustafa-rawji-rawbank-le-plus-important-nest-pas-detre-le-premier-mais-doffrir-le-meilleur-a-nos-clients/

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00:00 [Musique]
00:14 Je pense que la ReuBank pourrait éventuellement,
00:17 et a suffisamment bien assise aujourd'hui de pouvoir,
00:20 et a gagné en maturité, de pouvoir maintenant regarder
00:23 son expansion éventuelle sur la région.
00:26 Donc effectivement, c'est quelque chose pour lequel nous sommes totalement ouverts
00:30 à explorer des idées, regarder des opportunités,
00:33 surtout là où il y a des négoces naturels entre la RDC et un pays.
00:40 Donc ça peut être généralement un pays frontalier,
00:43 où les relations sont beaux fixes.
00:45 Effectivement, nous n'avons pas toujours des bonnes relations avec nos voisins,
00:48 mais sur quelques d'autres, on en a.
00:52 La Zambie, par exemple, il y a un très fort négoce qui se fait
00:55 entre la Zambie et la RDC, l'Angola RDC,
00:58 Congo-Brazaville, éventuellement Centrafrique,
01:02 donc l'Uganda éventuellement, Tanzanie.
01:06 C'est des "natural trading partners" de la RDC,
01:09 et pour lesquels nous pouvons peut-être faire levier de notre connaissance de la RDC
01:12 pour pouvoir approcher ces marchés.
01:15 Mais en même temps, je pense que nous sommes qu'au début
01:19 d'avoir exploré la surface financière que la RDC a comme potentielle.
01:24 Et pendant que la banque est en train de s'agrandir
01:27 et vraiment donner les meilleures opportunités financières et serviciennes,
01:31 la classe congolaise qui existe aujourd'hui,
01:34 la énorme population,
01:36 c'est que nous ne devrons pas se distraire énormément sur les autres marchés non plus,
01:40 mais rester très focus sur le développement de notre pays.
01:44 Notre famille, comme vous le savez, est 4e génération en RDC.
01:48 Si on est là aujourd'hui, c'est grâce à la RDC.
01:51 Et tout ce que cette pays a fait pour nous pendant 3 ou 4 générations,
01:55 c'est très important que nous ayons dans notre logique de "giving back"
01:59 et d'aider le pays à se développer,
02:02 et surtout les compatriotes de ce pays.
02:04 Effectivement, la RDC a toute la panoplie de "corporates" qui existe,
02:18 si c'est dans les télécoms, le brasserie, les miniers, ainsi de suite.
02:21 Et ça, ça existe et toutes les banques savent comment traiter ces clientèles-là.
02:25 La partie un peu plus scientifique et intéressante,
02:29 je vais même dire importante et stratégique,
02:31 pour nous les banques dans notre environnement,
02:33 c'est justement la formalisation de PME.
02:36 Mais quand on dit formalisation,
02:38 c'est quelque part aider ceux qui ont construit leur petite entreprise
02:43 ou leur petite activité commerciale de taille moyenne
02:47 d'être prêts à exposer ce qu'ils sont en train de faire vis-à-vis un tiers.
02:53 Et quand je dis un tiers, ça peut être une banque, ça peut être l'État.
02:57 La première étape de la formalisation, c'est d'obtenir un registre de commerce.
03:01 Donc il y a plein d'activités économiques qui n'ont pas encore même ce niveau de formalisation.
03:06 Mais tout se fait dans la vie par l'incitation.
03:09 Alors, d'aller convaincre un propriétaire de son petite entreprise
03:15 de dire que quand vous inscrivez pour votre registre de commerce
03:18 et que vous passez vos flux financiers à la banque,
03:20 avec le temps, la banque va apprendre vos habitudes et vos comportements
03:23 et pourra maintenant vous accompagner dans le développement de votre entreprise.
03:27 Le seul problème, c'est que les entreprises ne nous croient pas trop.
03:30 Typiquement, ils disent, "Moustapha, si vous me faites confiance, fais-moi du crédit,
03:41 mais je ne passerai pas mes flux par la banque,
03:43 mais je vous garantis que chaque mois, à échéance, vous allez être remboursé de votre crédit."
03:47 Donc, je pense que c'est très typique.
03:51 C'est-à-dire qu'ils sont bancables et on peut effectivement leur faire confiance
03:57 sur base de leur notoriété, la façon de la gestion de l'entreprise.
04:00 Vous voyez qu'il y a de sérieux.
04:02 C'est cette volonté de vouloir accéder au crédit,
04:06 mais sans réellement vouloir formaliser le flux financier de leurs activités.
04:11 Mais petit à petit, nous constatons que si nous sommes vrais,
04:16 le banquier est vrai dans ce qu'il dit,
04:18 on finit par aider le client à venir vers la formalisation de son entreprise.
04:22 Mais en étant vrai, c'est qu'on ne peut pas faire des fausses promesses.
04:26 Une fois qu'on donne un commitment vis-à-vis du client,
04:29 il faut vraiment qu'on livre sur ce commitment,
04:31 parce qu'à ce moment-là, on perdra rapidement la confiance.
04:36 Donc, le clé et le nerf de la guerre, c'est d'avancer progressivement,
04:41 mais de tenir sur vos engagements que vous faites vis-à-vis de vos clients
04:45 une fois que vous essayez de l'inciter à formaliser son activité.
04:49 Et ça, c'est très important.
04:52 Sous-titrage Société Radio-Canada
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05:04 Merci à tous !
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