Jonathan Siksou à propos de l'association Utopia 56 : «Ces associations instrumentalisent la misère humaine»

  • l’année dernière
Une cinquantaine de migrants occupent depuis quelques semaines la place touristique de l’Hôtel de Ville à Paris. Somnolant dans la torpeur de l’après-midi caniculaire, ils sont en attente d’un logement. Dans sa chronique, Jonathan Siksou s'est indigné du rôle de certaines associations qui viennent en aide aux migrants : «Ces associations instrumentalisent la misère humaine».

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Transcription
00:00 on entend souvent parler du Topia 56.
00:02 Cette ASSOS, elle sait faire parler d'elle, en fait,
00:04 parce qu'elle fait des actions coup de poing,
00:07 hyper bien médiatisées, hyper bien relayées sur les réseaux sociaux.
00:12 Je vais vous rappeler encore une chose.
00:13 En juin dernier, c'était encore dans le plein centre de Paris.
00:16 C'était déjà les beaux jours.
00:17 Il y avait déjà plein de touristes.
00:19 Elle avait occupé la place du Palais Royal.
00:20 450,
00:23 quasiment que des hommes originaires d'Afrique,
00:25 personnes originaires d'Afrique, là aussi, présentés comme étant
00:29 exclusivement des mineurs non accompagnés.
00:32 Aucun n'a ne s'est plié à un test osseux pour le déterminer.
00:35 Et puis, c'est toujours le Topia 56 qui a permis à d'autres migrants,
00:40 ils ont été même jusqu'à 600, d'occuper.
00:43 La situation n'est pas très claire encore aujourd'hui, mais depuis des mois,
00:46 ils occupent une école désaffectée rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris.
00:51 Ce sont des méthodes à la limite de la légalité, quand elles ne sont pas clairement hors la loi.
00:57 Et puis, pour moi, ce sont des méthodes, je dois dire, répugnantes,
01:00 parce que ces associations instrumentalisent la misère humaine.
01:04 Et ça, ça doit être intolérable.
01:06 Elles l'instrumentalisent, cette misère humaine, au prétexte de lui venir en aide.
01:10 C'est terrible. Et cela fait quoi ?
01:13 Cela, notamment, fait la fortune des passeurs.
01:15 Rappelons que les passeurs font de la traite humaine.
01:18 C'est comme ça que l'ONU le reconnaît.
01:21 Et puis, la conséquence, c'est quoi ?
01:22 La conséquence, c'est aussi que ces assos envoient un message terrible
01:26 à ces hommes et à ces femmes.
01:28 Le message, c'est "Venez chez nous, nous, on va bien s'occuper de vous.
01:31 On va vous trouver un toit, etc."
01:33 C'est le fameux droit à la France, où, si vous venez en France,
01:36 vous pouvez automatiquement avoir un appartement pour vous et votre famille.
01:39 Or, le problème, c'est bien ça.
01:42 Nous n'avons pas les moyens, et financiers et matériels, d'accueillir d'une part tout le monde,
01:46 et puis surtout d'accueillir les gens dignement.
01:49 Une femme qui campe actuellement devant l'hôtel de ville est interrogée dans le Figaro.
01:55 Et que dit-elle ? Elle dit "On n'était pas au courant que c'était compliqué.
01:58 On a vu la réalité."
01:59 Sous-titrage ST' 501
02:01 [Musique]

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