Migrants devant l'Hôtel de ville de Paris: "C'est à l'État qu'on demande de faire respecter la loi", explique Océane Marache (coordinatrice pour l'association Utopia 56)
Depuis le début du mois, des dizaines de familles de migrants campent devant le parvis de l'Hôtel de ville de Paris pour réclamer une solution d'hébergement d'urgence.
Transcript
00:00 Qu'est-ce que vous demandez pour ces familles, qu'on puisse les mettre à l'abri, qu'on leur trouve un droit de façon pérenne ?
00:06 Voilà, c'est ça tout à fait, simplement qu'on leur offre un hébergement pérenne et digne dans les règles de l'humanitaire.
00:15 C'est à qui que vous vous adressez ? Parce que la mairie de Paris dit, on demande à l'État de trouver des solutions.
00:22 À qui vous vous adressez ? Qui en fait est en charge de ces personnes ?
00:26 C'est bien l'État, puisque c'est la loi d'héberger ces personnes en situation de rue.
00:32 Donc c'est à l'État qu'on demande de faire tout simplement respecter la loi.
00:36 Et quels sont les hébergements qui pourraient leur être proposés ?
00:40 C'est assez vaste, ça peut être des hôtels, ça peut être des centres d'hébergement temporaire,
00:48 le temps d'une orientation dans un autre centre adapté à leur situation administrative.
00:54 Ça peut être directement un centre d'hébergement d'urgence selon leur situation.
00:59 Donc voilà, c'est vraiment varié et ça peut aussi bien être en Ile-de-France que dans d'autres régions très éloignées.
01:05 Alors il y a aussi une autre question qui se pose, c'est la question de la prise en charge de ces personnes, de ces familles,
01:12 au moment où elles arrivent en France.
01:14 Est-ce qu'on sait par où elles sont arrivées et pourquoi elles n'ont pas été prises en charge plus tôt ?
01:22 Alors ça c'est une très bonne question, qu'on se pose d'ailleurs tous les jours.
01:26 On constate en France une politique d'accueil par le trottoir, donc une politique de non-accueil.
01:31 Toute personne qui arrive en France et qui n'a pas de connaissances
01:35 se retrouve à la rue pendant un, deux, trois jours, parfois plusieurs semaines.
01:39 Et nous on le constate pendant plusieurs mois malheureusement.
01:42 Donc il n'y a pas de politique d'accueil, ces familles arrivent et sont directement accueillies sur le trottoir
01:48 et sont recueillies par des associations comme la nôtre et plein d'autres qui au quotidien œuvrent à leur côté
01:53 pour pallier au manquement de l'État.