Jean-Luc Algay : «Ils me filmaient [...]J'étais leur proie, leur trophée»

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Le maire du Parti radical de l'Houmeau (Charente-Maritime), raconte l'agression dont il a été victime dans sa commune par des gens du voyage : «Ils me filmaient [...]J'étais leur proie, leur trophée».

Transcript

00:00 Ce que vous nous racontez, c'est terriblement choquant,

00:02 c'est même scandaleux, je vais vous dire,

00:04 parce que vous étiez à terre et ces gens-là vous regardaient

00:08 et personne n'est venu vous tendre la main.

00:09 Quand on a quelqu'un à terre devant soi,

00:11 généralement, on lui tend la main.

00:13 Personne n'a fait ça ?

00:14 Personne, ils me filmaient au contraire.

00:17 Et je les entendais dire "le maire est à terre, le maire est à terre".

00:24 J'avais l'impression qu'ils étaient contents,

00:26 j'étais leur proie, c'est leur trophée.

00:30 Est-ce que l'idée de la démission, de dire "écoutez, débrouillez-vous",

00:35 vous a traversé l'esprit ?

00:38 Toute l'après-midi, le samedi après-midi,

00:42 que j'étais aux urgences,

00:44 les médecins venaient, les infirmières étaient remarquables,

00:47 pour me conforter.

00:49 Oui, beaucoup de choses se passent à la tête,

00:51 après des menaces de séquestration,

00:53 maintenant une agression aussi violente.

00:54 On a envie de...

00:56 Je n'ai pas été élu pour ça,

00:57 je suis aussi vice-président de la communauté d'augmentation de la recherche

01:00 aux développeurs économiques et de l'innovation,

01:01 je m'éclate,

01:03 je fais beaucoup de projets avec mes élus,

01:04 avec des agents et des techniciens,

01:07 et là je me suis posé beaucoup de questions,

01:08 parce que la vie est éphémère,

01:10 elle tient un fil,

01:11 et on n'est pas...

01:13 Voilà, je me posais la question si je devais continuer.

01:16 Après, en parlant avec ma femme,

01:18 en reprenant mes esprits,

01:21 j'étais chef d'entreprise,

01:22 je suis embattant, je ne laisse pas tomber,

01:24 et là je me suis dit "non, je ne veux pas

01:27 que vous ayez raison,

01:28 je vais continuer à me battre",

01:29 et j'ai relu la tête,

01:31 et j'ai eu d'énormes et des centaines,

01:33 voire des milliers de soutiens d'administrés,

01:36 d'élus de tous bords,

01:38 au niveau national,

01:39 ça fait chaud au cœur,

01:40 et on se dit "on n'est pas seul,

01:42 mais il faut qu'on nous aide".

01:43 Maintenant, il faut qu'on travaille en sécurité.

01:45 [Musique]

01:49 [SILENCE]

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