William Thay : «Le profil que vous décrivez est celui d’un barbare en puissance voire même qualifié et caractérisé»

  • l’année dernière
Le politologue, William Thay, a réagi sur CNEWS au profil de l'homme suspecté du viol de Cherbourg. 

Category

🗞
News
Transcript
00:00 s'étonne plus, c'est le profil que vous décrivez,
00:02 le profil d'un barbare en puissance et c'est un barbare
00:05 même qualifié et caractérisé.
00:07 C'est une personne qui a accumulé les condamnations,
00:09 enfin en tout cas, les inculpations
00:12 que vous décrivez actuellement à l'écran.
00:14 Ça montre quand même qu'en France,
00:17 il y a quand même une question qui doit se poser,
00:18 c'est est-ce que les juges penchent davantage à la réinsertion
00:22 des potentiels délinquants et des criminels
00:24 qu'à la sécurisation de la société ?
00:26 Je tiens quand même à rappeler que les principes de la justice,
00:28 selon Beccaria, sont les suivants.
00:30 On enferme des gens en prison pour préserver la société.
00:33 Donc, les juges doivent davantage penser
00:35 à rendre la justice au nom du peuple français
00:38 pour sécuriser la société et pour prévenir des délits et des crimes.
00:41 Et en l'occurrence, ça n'a pas été fait
00:42 parce que vous avez une personne qui, à nombreuses reprises,
00:45 a montré des signes de dangerosité.
00:47 Donc, se pose la question,
00:49 est-ce qu'on va pouvoir enfin responsabiliser les juges
00:52 et les contrôler parce que c'est le seul corps qui n'est pas contrôlé ?
00:55 Le deuxième point que moi, je vois pour les personnes comme ça,
00:58 je pose quand même une réflexion.
01:00 En France, on a une tradition catholique
01:02 et on pense que tout le monde aura une deuxième chance.
01:04 Moi, je ne sais pas si on peut sauver tout le monde
01:07 et si des gens ne sont pas malheureusement...
01:08 - Ça, vous ne le savez pas ?
01:09 - Non, mais il y a des gens qui sont malheureusement perdus.
01:11 Et c'est triste à dire, mais il y a quand même...
01:12 Là, vu le profil de la personne, je ne sais pas s'il y a 25 ans de prison,
01:16 parce que c'est avec les remises de peine, la réclusion à perpétuité,
01:18 lui donnerait 25 ans ou 30 ans maximum.
01:20 S'il sortirait, grandit et en changeant, je ne suis pas sûr.
01:24 Et donc, du coup, se pose la question si pour préserver la société,
01:27 on ne doit pas remettre en place une vraie perpétuité réelle
01:30 pour protéger la société.
01:31 On est dans un état de situation où l'ultra-violence et la barbarisation
01:34 font qu'on doit penser davantage à protéger la population
01:37 qu'à réinsérer les gens, parce que l'état de la société, malheureusement,
01:40 ne permet de mettre une priorité qui est celle de protéger la société.
01:43 Je voudrais qu'on...
01:44 Sous-titrage ST' 501
01:46 [Musique]

Recommandée