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En 1978, Bernard Menez se rend sur le tournage d'un film dont Louis de Funès est la vedette. Avec une demande particulière...

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Transcription
00:00 De ce jour-là, j'ai eu une certaine cote auprès de lui que je ne connaissais pas.
00:04 Alors, fin 78 probablement, quelque chose comme ça,
00:14 j'apprends par les médias que Louis de Funès a décidé de tourner "L'Avare"
00:21 et à cette époque-là, il était en train de tourner le film précédent,
00:26 ce qui fait que je me pointe au studio de Biancourt, en bord de scène,
00:33 n'étant même pas sûr de le voir, mais je me pointe à tout hasard.
00:37 Et de par ma notoriété, on me laisse rentrer,
00:41 puis on m'accompagne jusqu'à la loge, la grande loge,
00:46 où il était avec les autres comédiens.
00:48 Et donc je lui dis "Bonjour M. de Funès, je ne sais pas si vous me connaissez,
00:53 je m'appelle Bernard Ménez",
00:54 il m'arrête tout de suite et me dit "Si, si, je vous connais très bien".
00:57 Alors, je me suis dit "Bon, il me connaît peut-être parce que j'ai en parlé de moi
01:02 pour certains films de Pascal Thaumarin ou même le "Dracula Père et Fils".
01:06 Donc j'enchaîne, je lui dis "Mais écoutez, je sais que vous allez tourner "L'Avare" dans un an,
01:11 mais vous n'avez peut-être pas encore fait toute votre distribution,
01:16 et je voulais simplement que vous sachiez, à titre informatif,
01:20 que j'aurais beaucoup aimé jouer le rôle de La Flèche".
01:26 Et là, évidemment, c'est une surprise énorme, parce qu'il me fait "Bon, ben écoutez, c'est fait.
01:31 Vous allez voir Christian Fechner, vous lui dites que c'est vous,
01:35 et vous vous arrangez avec lui".
01:39 Et je repars, j'avoue, les jambes flageolantes, j'étais comme ça en me disant
01:46 "Mais qu'est-ce qui m'a pris, qu'est-ce que j'ai fait ?"
01:48 En tout cas, j'ai drôlement bien fait de faire ça.
01:51 J'ai eu une explication plus tard par Pascal Thomas,
01:57 il m'a dit "Mais tu sais que c'est pas totalement étonnant,
02:00 j'avais eu avec lui un projet de film qu'il ne s'est pas fait,
02:05 mais il avait voulu que je lui projette un film, et j'avais pris le chaud lapin,
02:10 je lui avais projeté une projection spéciale pour lui,
02:15 pendant laquelle il avait beaucoup ri, à tel point que,
02:18 paraît-il, et c'est ce que me dit Pascal Thomas,
02:21 qu'en sortant du film, il avait presque un malaise,
02:24 tellement il se tenait les côtes,
02:26 et donc il est probable que de ce jour-là,
02:31 j'ai eu une certaine côte auprès de lui que je ne connaissais pas.
02:34 Régulièrement, il y a des films de lui qui passent, puis on en parle, etc.,
02:38 et évidemment, je pense à lui dans la mesure où cette aventure-là
02:45 a été assez extraordinaire pour moi à l'époque,
02:49 puisque j'étais quand même peut-être plus jeune,
02:51 et puis, moi ma vie de comédien de cinéma,
02:57 je la dois plutôt à Jacques Rosé,
02:59 Jacques Rosé, Truffaut, qui a entraîné Pascal Thomas.
03:03 Les rencontres que j'ai eues avec ces gens-là,
03:06 comme avec De Funès, sont des balises de ma vie,
03:11 c'est des moments comme s'il y avait eu des rebonds,
03:15 de rencontrer la bonne personne au bon moment.
03:18 [SILENCE]

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