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L'Union européenne passe à l'offensive vendredi contre les dérives des géants du net: le DSA (Digital Services Act) obligera les grandes plateformes, comme Google, Facebook, X (ex-Twitter) ou TikTok, à agir davantage contre les contenus illicites, sous peine de lourdes amendes.

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00:00 La chronique éco avec toi Stéphane, une petite révolution aujourd'hui sur les réseaux sociaux avec de nouvelles règles européennes.
00:06 Oui, retenez bien ces trois lettres DSA pour Digital Services Act. C'est une nouvelle réglementation qui va entrer en vigueur demain matin et dont l'objectif est de lutter contre
00:15 les contenus illicites sur les réseaux sociaux, c'est-à-dire la violence, le trafic de drogue, la vente de produits dangereux, mais aussi les fake news, c'est important.
00:23 Ça va concerner 19 plateformes au total, alors celles qu'on connaît bien sûr Instagram, Facebook, TikTok, Snapchat, mais aussi Google et YouTube qui vont vraiment devoir faire le ménage.
00:32 Et pour le coup au final ça va concerner énormément de monde puisque rien qu'en France, il y a 45 millions de personnes qui utilisent les réseaux sociaux.
00:39 Mais concrètement ça va changer quoi ?
00:41 Alors les plateformes vont devoir limiter ce qu'on appelle les contenus personnalisés. Je vous donne deux exemples.
00:46 Sur Instagram souvent on vous propose du contenu qui provient de personnes que vous ne connaissez pas et vous ne voyez pas les photos ou les vidéos qui par exemple ont été postées par votre cousin ou votre cousine en maillot de bain sur la plage,
00:57 tout simplement parce que l'algorithme d'Instagram estime que ça va plus vous intéresser même si ça provient de personnes que vous ne connaissez pas.
01:04 Autre exemple sur TikTok, ça nous est tous arrivé à condition d'être sur TikTok, si vous regardez des recettes de cuisine, je prends un exemple relativement soft,
01:10 rapidement vous n'allez voir que ça, des recettes de cuisine, de la nourriture, parce que ça va vous intéresser.
01:15 Et ces contenus personnalisés, ils ont plusieurs conséquences. La première c'est que vous allez passer des heures sur les réseaux parce que c'est très addictif.
01:23 La deuxième c'est que vous risquez de vous radicaliser si on va vous montrer uniquement les choses qui vous énervent ou qui vous font réagir et rapidement vous n'allez voir que ça.
01:31 Et la troisième, le risque, ce sont des contenus qui vont vous mettre en danger.
01:34 Si vous cherchez tout le temps des vidéos pour perdre du poids, vous risquez de voir des vidéos de personnes qui vont vous tirer vers l'anorexie. C'est un danger.
01:41 Ok, donc du coup il n'y aura plus du tout de contenu personnalisé ?
01:45 Alors il va devoir y avoir une alternative à partir de demain matin, c'est-à-dire qu'on va devoir vous proposer un choix de fil d'info qui n'est pas personnalisé.
01:53 Donc vous allez voir des infos qui proviennent exclusivement de personnes que vous connaissez, classées par ordre chronologique.
01:59 Vous allez me dire que ça va devenir un peu plus triste. Et la DSA, cette règle, va également interdire le ciblage publicitaire hautement personnalisé chez les moins de 18 ans.
02:09 La question c'est de savoir où on place le curseur, évidemment.
02:13 Et puis autre question, est-ce que les applications vont jouer le jeu ?
02:16 Alors j'ai envie de dire qu'elles ne vont pas avoir le choix parce que c'est obligatoire, ce sera obligatoire à partir de demain.
02:20 La Commission européenne y a mis les moyens. 125 salariés vont être dédiés à l'application de cette nouvelle règle.
02:25 Les sanctions prévues sont assez sévères. Ceux qui ne respectent pas la loi risquent une amende de 6%, 6% de leur chiffre d'affaires annuel.
02:32 C'est énorme. Et en cas d'infraction répétée, elles peuvent même être suspendues dans l'Union européenne.
02:37 Merci beaucoup Stéphane.

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