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Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, était jeudi 24 août l’invitée du 8h30 franceinfo.

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Transcription
00:00 -Dans un de vos premiers ministres de solidarité, vous avez fait polémique en Orberger en proposant un congé parental plus court et mieux rémunéré.
00:07 Vous souhaitez le rémunérer à quelle hauteur ?
00:09 -Surtout, je concerne de l'hypocrisie sur le sujet. On peut toujours être très fier d'avoir des droits qui ne sont jamais exercés.
00:14 C'est bien de se dire qu'on est très généreux, mais si en vérité personne ne l'utilise, c'est peut-être que ça ne fonctionne pas.
00:19 Et aujourd'hui, quand vous avez 0,8% des pères qui utilisent le congé parental, qui vient, je le rappelle,
00:25 parce qu'il y a eu peut-être de la mauvaise foi parfois, en complément du congé paternité ou du congé maternité,
00:32 ça veut dire que ça ne fonctionne pas.
00:34 Moi, ce que je souhaite, c'est qu'on laisse le choix aux familles, qu'on fasse en sorte que ceux qui veulent peut-être avoir un long congé parental
00:40 puissent y avoir accès, avec une rémunération dont vous savez qu'elle est aujourd'hui à 429 euros,
00:44 mais faire en sorte surtout que des Français, qui sont les Français de la classe moyenne, qui gagnent 2000 ou 3000 euros,
00:49 de manière évidente, ils ne peuvent pas s'arrêter pendant trois mois ou pendant six mois,
00:53 si on leur dit que du jour au lendemain, vous gagnez 3000 euros, ce sera 429 euros.
00:57 Or, on sait que ces moments-là, ils sont des moments déterminants dans la vie du jeune enfant,
01:01 les fameux mille premiers jours de la vie de l'enfant.
01:03 Donc moi, ce que je veux, c'est qu'on ait un débat serein, qui fasse en sorte que les familles, demain,
01:07 elles aient plus le choix, elles aient plus la possibilité de passer du temps, si elles le souhaitent encore une fois,
01:12 auprès de leurs enfants, que ce soit pour les mères, congé maternité évidemment, mais surtout aussi pour les pères.
01:19 Vous le savez, on a renforcé le congé maternité.
01:22 Mais de combien, au hors berger ?
01:24 C'est la discussion pour vous faire.
01:25 Est-ce qu'il faut faire comme en Allemagne, par exemple, où le congé est indemnité à hauteur de 70% du salaire ?
01:30 Mais, encore une fois, ça sert à enlever le débat.
01:32 Pour que ce soit incitatif.
01:33 Mais il faut que ce soit incitatif.
01:34 Non mais est-ce que vous avez un ordre du jour ?
01:35 Aujourd'hui, je veux que ce soit en proportion du salaire, je ne veux plus que ce soit un barème fixe à 429 euros,
01:39 parce que le barème fixe à 429 euros, en vérité, soit vous avez des personnes qui sont déjà en situation de fragilité,
01:45 qui l'utilisent, soit vous avez des gens très aisés, et ça place les femmes dans une situation de dépendance économique.
01:51 C'est ça qui se passe si on est très lucide.
01:53 Donc moi, je veux encore une fois qu'on laisse plus le choix aux parents de se dire,
01:57 est-ce qu'on peut ou pas prendre un temps supplémentaire auprès de son enfant,
02:01 après le congé maternité, après le congé paternité.
02:04 Je crois que ça, c'est assez déterminant dans ce qu'on veut dans une société qui replace les solidarités en son cas.
02:09 Si vous raccourcissez ce congé parental, quelles propositions faites-vous ?
02:13 Quelles solutions proposez-vous aux parents pour le mode de garde ?
02:16 On a une pénurie de personnel, de places sans crèche partout en France.
02:19 On s'est engagé sur un service public de la petite enfance,
02:21 et sur 200 000 places sans crèche supplémentaires d'ici 2030,
02:24 dont la moitié qui doit être réalisée dans ce quinquennat.
02:27 Donc pour moi, il y a les deux en parallèle.
02:29 C'est pas dire d'un côté, c'est les parents à la maison, avec les enfants,
02:33 ou de l'autre côté, les places sans crèche.
02:34 Il faut encore une fois que les familles, aujourd'hui, elles aient le choix.
02:37 Qu'elles aient le choix d'une garde à domicile,
02:38 qu'elles aient le choix de pouvoir rester plus longtemps auprès de leurs enfants et de leurs bébés,
02:42 qu'elles aient le choix de pouvoir mettre leurs enfants en crèche en toute sécurité, en toute sérénité.
02:47 Ce qui passe là encore, comme c'est le cas dans les EHPAD,
02:50 par une meilleure reconnaissance, une meilleure revalorisation de celles,
02:53 parce qu'en général, ce sont des femmes qui s'occupent de nos enfants.

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