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Aurore Bergé, députée Ensemble pour la République des Yvelines, était l'invitée de franceinfo soir du mardi 26 novembre 2024.

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00:00Agathe Lambret reçoit Aurore Berger.
00:02France Info soir, l'invité Agathe Lambret.
00:07Bonsoir Aurore Berger.
00:08Bonsoir.
00:09Vous êtes députée ensemble pour la République des Yvelines, ancienne ministre, et vous venez de l'Assemblée nationale
00:14où un débat a lieu en ce moment sur le Mercosur, le traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays d'Amérique du Sud
00:19auquel s'opposent avec virulence les agriculteurs.
00:22Vous y retournerez ensuite pour voter d'ailleurs.
00:25Un simple vote consultatif sur ce traité.
00:28On est d'accord Aurore Berger, c'est un symbole ce vote, en aucun cas il ne pourra empêcher que cet accord soit conclu.
00:34C'est certes un symbole, mais je crois que c'est un symbole important, je l'espère, d'unité de la classe politique
00:40pour dire très clairement notamment aux agriculteurs que l'accord en l'état est inacceptable.
00:46Parce que le sujet ce n'est pas de refuser par principe des accords de libre-échange,
00:49il y a de bons accords de libre-échange qui sont parfois d'ailleurs très favorables à notre agriculture.
00:54Là aujourd'hui c'est un accord qui est très défavorable sur les questions environnementales,
00:58qui ne contient pas de close miroir, ça veut dire que les règles qui s'imposent à nos agriculteurs
01:03ne s'imposeraient pas à nos importations, ce qui poserait évidemment des problèmes de concurrence déloyale,
01:08donc c'est clairement non.
01:09C'est la raison aussi...
01:10C'est ce que dit la Commission européenne, elle dit que les produits qui rentreraient en Europe devraient respecter nos normes.
01:15Aujourd'hui il n'y a pas de close miroir, il n'y a pas d'équivalence,
01:18donc ça veut dire que des produits pourraient être importés en étant moins dix ans
01:23par rapport à l'agriculture qui est la nôtre au sein de notre pays.
01:27Et donc vous savez qu'on a les règles qui sont les plus contraignantes,
01:30mais ce qui nous permet d'avoir l'alimentation la plus durable et la plus saine au monde.
01:33Donc l'idée n'est pas de fragiliser nos agriculteurs, de fragiliser notre souveraineté alimentaire.
01:38Mais qu'est-ce qu'on peut faire concrètement ?
01:39Est-ce que la France dispose d'une minorité de blocage pour s'opposer à Strépogne ?
01:43Ce qu'on peut faire c'est notamment ce qu'a fait le Président de la République,
01:45c'est-à-dire que les déplacements officiels qui permettent à un moment
01:48de réussir à convaincre d'autres États de s'opposer au Mercosur.
01:53Vous avez vu aussi que la position de l'Allemagne est en train d'évoluer,
01:56donc ça veut dire qu'on n'est pas seul dans ce combat.
01:58Et je crois qu'on a raison de le porter.
02:00Ça n'a que trop duré ces négociations, concluons l'accord au plus vite.
02:03Oui, mais on a encore une fois en Allemagne aussi des voies différentes qui sont en train d'émerger.
02:08Et moi j'ai bon espoir que notamment nos agriculteurs, pas uniquement français,
02:12mais les agriculteurs européens se mobilisent parce que je crois qu'on a la nécessité d'avoir...
02:16Vous ne leur donnez pas de faux espoirs aux agriculteurs ou aux aubergers ?
02:19Mais le faux espoir ce serait tout simplement de ne rien faire.
02:22Ce serait de considérer qu'après tout cet accord doit s'imposer, qu'il s'impose.
02:26Et tant pis, comme si l'agriculture était une variable d'ajustement.
02:29L'agriculture ça ne peut pas être une variable d'ajustement encore une fois.
02:32La question de la souveraineté alimentaire c'est décisif, c'est sans doute ce qu'il y a de plus important à produire dans un pays.
02:38C'est notre capacité, on l'a vu pendant le Covid, à ne dépendre de personne d'autre pour pouvoir alimenter la population française.
02:46Et en plus le faire avec des normes scientifiques, de santé publique, des normes environnementales qui sont les plus exigeantes.
02:53Vous les macronistes qui avez soutenu de précédents accords de libre-échange,
02:57aujourd'hui vous opposez à un accord qui pourrait profiter aux viticulteurs, aux producteurs de lait.
03:01Vous leur dites tant pis, 280 millions de consommateurs, plus de droits de douane pour vos produits.
03:06Nous on n'en veut pas, on est prêt à marcher dessus.
03:08Encore une fois, un accord il ne peut pas se faire en permanence au détriment de certains.
03:12Moi je ne suis pas ici pour dire que par principe les accords de libre-échange sont bons ou sont mauvais.
03:17Moi je suis favorable à ce qu'on puisse avoir des accords, quand encore une fois ces accords nous tirent vers le haut.
03:22Quand ils favorisent une concurrence qui est loyale.
03:25Et là ça n'est pas le cas, encore une fois on aurait vraiment un accord qui serait très défavorable.
03:30Et sur les enjeux environnementaux, je crois que les français sont attachés aux normes environnementales
03:35et nous demandent d'ailleurs d'être de plus en plus exigeants sur ces questions-là.
03:39Et évidemment la question agricole, donc on ne va pas accepter et signer un accord
03:43qui à la fin se ferait sur le dos des agriculteurs.
03:46Vous n'êtes pas trop indulgent avec ces agriculteurs qui manifestent pour la deuxième semaine consécutive
03:51qui vont se lancer dans un troisième round qui a été annoncé de mobilisation.
03:57Il y a l'Office français de la biodiversité, des préfets qui ont porté plainte pour des dégradations commises ces derniers jours.
04:03On entend très peu le gouvernement s'insurger, Yannick Jadot le dénonçait à votre place l'autre jour.
04:08Il faut être très clair, c'est-à-dire à partir du moment où il y a des dégradations,
04:11à partir du moment où il y a des insultes, à partir du moment où il y a des menaces,
04:14d'où qu'elles viennent elles sont absolument inacceptables.
04:17Ce que je remarque aussi c'est que par exemple, un syndicat agricole a considéré qu'il était pertinent
04:22de retenir contre son gré le président d'un autre syndicat agricole tout simplement
04:26parce qu'il y a des élections des chambres d'agriculture dans quelques semaines.
04:29C'est inacceptable aussi comme climat de tension.
04:32Oui parce que c'est ce qu'ils ont voulu mettre en place, c'est-à-dire empêcher une prise de parole
04:37d'un concurrent du monde agricole qui est le président de la FNSEA.
04:41Donc je pense que ce n'est pas comme ça qu'on se comporte en démocratie.
04:44Et c'est évidemment normal de rappeler les règles et c'est sain que des préfets, évidemment,
04:48aient porté plainte ou que l'Office français de la biodiversité ait pu le faire.
04:52Par contre, il n'y a pas d'indulgence, il y a la nécessité d'être aux côtés du monde agricole
04:56pour continuer à la fois à les accompagner sur la montée en gamme de notre agriculture
05:01qui est très spectaculaire depuis des années, la garantie de notre souveraineté alimentaire
05:05et le fait de ne pas les défavoriser parce que ce qui est insupportable pour nos agriculteurs
05:09c'est à la fois l'inflation réglementaire et ça malheureusement il faut qu'on continue à lutter contre.
05:14C'est pour ça qu'on dit qu'on ne va pas surtransposer.
05:16Mais c'est aussi de se voir imposer des règles qui ne sont pas les mêmes que celles de nos voisins
05:21avec des importations qui seraient du coup très défavorisées.
05:25Autre sujet urgent, demain aura lieu une commission mixte paritaire décisive.
05:30Sept sénateurs, sept députés devront tenter de se mettre d'accord sur la copie finale
05:35de la loi de financement de la sécurité sociale, le budget, la sécu.
05:38Mais à la veille de l'échéance, les macronistes ne savent pas s'ils soutiendront ce budget ou pas.
05:44Vous n'avez pas réussi à vous accorder sur une position.
05:47Je ne comprends pas, ce n'est pas évident pour les macronistes membres du socle commun de soutenir le budget ?
05:53On l'a dit dès le début au gouvernement et on l'a dit au Premier ministre dès le début,
05:57qu'on avait besoin pour pouvoir voter en conscience ce budget, pour pouvoir le soutenir,
06:02qu'il y ait des évolutions par rapport à la copie initiale.
06:05Est-ce qu'il y a eu des évolutions ? La réponse est oui.
06:07On avait notamment dit très clairement que sur la question du coût du travail,
06:11sur la question des allègements de charges, parce qu'il était question de revenir en arrière,
06:15d'enlever un certain nombre de ces allègements de charges,
06:19donc ça veut dire augmenter le coût du travail si vous baissez les allègements de charges,
06:25que pour nous, ça n'était pas acceptable en l'état,
06:27puisqu'il y avait 4 milliards d'euros d'économies qu'on demandait aux entreprises.
06:32Aujourd'hui, dans la copie qui nous est présentée, représentée,
06:36ce ne serait plus 4 milliards mais 1,5 milliard.
06:39Ça veut dire que si on n'avait pas maintenu cette pression forte, amicale certes, mais forte,
06:44et saine aussi dans une vie parlementaire et politique,
06:47on serait resté en l'état et on serait resté sur 4 milliards.
06:50Vous manquez un peu des étapes, parce que ça fait depuis un moment
06:52que Matignon vous propose un compromis autour de 2 milliards d'économies au lieu de 4 milliards.
06:56Et Laurence Saint-Martin, c'était lundi qu'il vous a proposé le budget.
06:59On n'est jamais que mardi.
07:001,5 milliard d'euros.
07:01C'est-à-dire que ça fait depuis un moment que Matignon a mis de l'eau dans son vin,
07:04mais vous, vous n'êtes toujours pas capable de dire que vous voterez le budget.
07:08Ça ne fait pas un peu enfant gâté, un peu jusqueboutiste ?
07:11Qu'est-ce que vous attendez en fait ?
07:13Vous savez, ce n'est pas une question uniquement de qui a sa petite victoire ou son petit gain, etc.
07:18Ce n'est pas de la question, parce que Laurent Wauquiez a eu la sienne.
07:21Peut-être que vous aussi, les macronistes, vous voulez avoir la vôtre ?
07:24Je crois surtout que nous, on a, depuis le début, dit qu'elles étaient nos lignes directrices.
07:28Et notre ligne directrice depuis 7 ans, c'est de tout faire pour garantir que le plein emploi,
07:32ce soit un horizon qui soit possible pour les Français.
07:34Ça veut dire qu'il n'y ait pas l'angoisse du chômage de masse dans notre pays.
07:37Qu'on n'ait pas cette angoisse-là pour notre génération et pour les suivantes.
07:40C'est quand même quelque chose d'exceptionnel que de pouvoir y parvenir et de très nécessaire surtout,
07:45à la fois pour les Français, qui aujourd'hui ne sont pas en activité et en souffrent,
07:49et aussi pour nos finances publiques.
07:51Parce que si on avait le même taux d'emploi que ceux de l'Allemagne,
07:53on ne se poserait pas les mêmes questions sur notre budget, sur la nécessité des économies.
07:57Je vais pouvoir en revenir à ma question.
07:59On parle d'un moment où Michel Barnier est très fragilisé.
08:01Il pourrait être censuré dans les jours qui viennent.
08:03Sincèrement, vous, vous vous dites vraiment que vous ne pourriez pas soutenir ce budget aujourd'hui ?
08:07Ce que je dis, c'est qu'à partir du moment où il y a eu un véritable effort de compromis de la part du gouvernement,
08:14avec, encore une fois sur la question du coût du travail, des allègements de charges,
08:18une copie qui a été clairement revue,
08:21je crois que ça doit pouvoir nous permettre de soutenir ce projet de loi de financement de la sécurité sociale.
08:26D'autant plus dans un moment où certains cherchent à déstabiliser.
08:30Et ce qu'il y a de pire pour les acteurs économiques, pour nos entreprises,
08:33que ce soit les très grandes ou les plus petites, c'est l'instabilité.
08:36C'est de se dire, en fait, on ne sait pas à Noël s'il y aura ou pas un gouvernement.
08:40Et donc on ne sait pas ce qui va se passer dans le temps le plus froscal au social.
08:43Là, vous remettez en cause le socle commun, on est d'accord.
08:46Non, ce que je dis, c'est justement qu'on est prêts à soutenir ce budget.
08:48Vous, j'ai entendu, mais votre groupe a été incapable de dire ce soir qu'il allait soutenir ce budget.
08:52On aura une position commune. C'est sain aussi qu'on ait des débats.
08:54Et c'est sain qu'à un moment, il n'y ait pas juste une personne qui arbitre en notre nom à tous.
08:59Je pense que c'est plutôt rassurant qu'à un moment, la démocratie puisse exister aussi dans une vie parlementaire et une vie de groupe.
09:04En tout cas, c'est difficile de faire des leçons à Marine Le Pen ou à ceux qui veulent censurer le gouvernement dans ce contexte.
09:09Ce n'est pas notre cas. On n'est pas du tout sur une logique d'instabilité et encore moins, évidemment, de censure du gouvernement.
09:14Mais la censure, est-ce qu'elle est inéluctable selon vous aujourd'hui ?
09:17Moi, elle n'est jamais inéluctable. Ça dépend des partis politiques.
09:20Déjà, normalement, quand vous censurez, vous dites voilà la proposition alternative qu'on peut faire.
09:25Et ça veut dire que si toutes nos voix s'additionnent pour censurer, on est capables ensemble de gouverner demain.
09:30Ça, personne, en vérité, ne peut dire ça. Personne ne peut aller devant les Français en disant,
09:35écoutez, du Nouveau Front Populaire jusqu'à l'extrême droite, parce qu'on censure ensemble, on gouvernera ensemble demain.
09:40Ça ne ferait pas un gouvernement cohérent et je ne crois pas qu'ils aient vraiment envie d'ailleurs de gouverner ensemble.
09:46Déjà, c'est quand même un vrai sujet de censurer pour le principe sans qu'il y ait d'offre alternative, sans qu'il y ait de proposition alternative.
09:51Alors, Boris Vallaud, le patron des députés socialistes, a proposé qu'une fois la censure votée et le gouvernement tombés,
09:58l'arc républicain se mette autour de la table pour discuter des conditions du non-censure d'un successeur de Michel Barnier.
10:04Il fait un pas vers vous ? Vous le reconnaissez ? Vous le saluez ?
10:07Oui, il y a un pas qui soit fait, peut-être, mais c'est un peu étrange que le préalable, ce soit de censurer le gouvernement
10:12et de faire tomber ce Premier ministre et de faire tomber ce gouvernement.
10:16Pour ensuite nommer qui ? Et pour ensuite mener quelle politique ?
10:19Parce qu'à la fin, les Français, je pense que leur sujet, ce n'est pas tant qui est le Premier ministre que de savoir la politique qui est menée.
10:24Est-ce qu'à la fin, ça change pour eux, dans les services publics, sur l'école, sur l'hôpital ?
10:28C'est ça, l'inquiétude de cette fin d'année.
10:30Mais vous pourriez travailler avec les socialistes, vous mettre autour de la table sur la question du pouvoir d'achat.
10:35Olivier Faure, le patron du PS, citait ce sujet notamment.
10:37Moi, je ne veux pas que ça donne le sentiment qu'on est tous les mêmes et qu'on serait tous interchangeables.
10:42Parce que ce n'est pas le cas.
10:43À la fin, voter pour le parti socialiste ou voter pour les LR ou voter pour le Bloc central,
10:48c'est voter aussi pour des orientations politiques qui sont différentes.
10:51Ça ne veut pas dire qu'on n'a pas parfois des sujets qui sont des sujets de consensus et de compromis.
10:56Et tant mieux si ça peut être le cas, évidemment.
10:58Et sur des sujets qui me tiennent à cœur, notamment sur la question de l'égalité femme-homme, ça peut être le cas.
11:03Mais ça n'est pas suffisant pour gouverner ensemble.
11:06Marine Le Pen menace d'une motion de censure.
11:09Elle critique l'attitude du gouvernement qui promet des plus de sauterelles si jamais cette censure était votée.
11:15Elle publie une tribune dans le Figaro pour dire stop au Cassandre.
11:20Et Yael Brome-Pivet, d'ailleurs la présidente de l'Assemblée nationale, est sur la même ligne que Marine Le Pen.
11:24Elle dit aussi arrêtez de j'entends tout et n'importe quoi.
11:28Il n'y a pas de catastrophe annoncée.
11:30Vous dites la même chose.
11:31La censure, ce n'est pas forcément la catastrophe annoncée.
11:34Mais la censure, elle a des conséquences extrêmement graves.
11:37Alors que ce ne soit pas le même système qu'aux Etats-Unis où du jour au lendemain, en effet, il y a l'angoisse pour le fonctionnaire, pour l'enseignant d'être rémunéré.
11:45Heureusement qu'on a des systèmes un peu plus robustes parce qu'on n'est pas, nous, un État fédéré.
11:49Par contre, il y a des conséquences très directes.
11:52C'est-à-dire qu'au mieux, on pourrait reconduire chaque mois le budget de l'année précédente s'il y a un accord au Parlement pour y parvenir.
12:01Chaque mois le budget de l'année précédente.
12:04Ça veut dire aussi que les augmentations de dépenses qui étaient prévues pour certains postes ne pourraient pas être réalisées.
12:11Ça veut dire que des lois de programmation pour la sécurité des Français militaires ne pourraient pas être réalisées puisque pouvaient au mieux reconduire l'existant.
12:20Et puis sur le budget de la sécurité sociale, ça pose des questions encore plus difficiles parce que les organismes de sécurité sociale, ils n'ont pas le droit d'emprunter, par exemple.
12:29La CAF, elle n'a pas le droit d'emprunter si à la fin du mois, son budget n'est pas bouclé.
12:34Donc ça pose des questions très concrètes pour les Français si demain, le projet de loi de financement de la sécurité sociale était censuré, le projet de loi de finances était censuré.
12:43Moi, je n'ai pas envie de payer pour voir. Je n'ai pas envie qu'on prenne le risque de dire aux Français, écoutez, on est dans une situation complètement inédite.
12:49Et donc, on va essayer de faire avec cette inédit.
12:52Mais cette inédit, c'est beaucoup d'incertitudes et ce serait, je crois, beaucoup d'angoisse pour les Français.
12:56Et le gouvernement pourrait être censuré dès la semaine prochaine, si jamais Marine Le Pen votait la censure.
13:02Merci, Aurore Berger, députée des Yvines, d'avoir accepté de répondre à France 1.
13:05Merci, Agathe Lambret. On se retrouve à 20h pour les informer.

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