• l’année dernière
Transcription
00:00 Electronic Arts remet le couvert avec un studio indépendant après avoir eu le jeu de l'année
00:04 avec It Takes Two en 2021.
00:06 C'est Ascendant Studios, fondé par d'anciens de Call of Duty et de Dead Space.
00:10 C'est donc leur premier jeu avec Immortals of Aveum, un jeu de tir narratif en vue à
00:16 la première personne dans un monde plein de magie.
00:19 Il est sorti le 22 août sur PC, PS5 et Xbox Series.
00:22 Mais est-ce que c'est un pari gagnant pour Electronic Arts ? Réponse dans ce vidéo
00:26 test !
00:27 Avant de commencer, la version qui a servi de support à ce test, c'est la PS5.
00:35 Il peut y avoir quelques différences techniques avec le jeu sur PC mais aussi sur Xbox Series,
00:40 voilà vous êtes prévenu.
00:41 Donc Immortals of Aveum s'est présenté comme un jeu narratif, un titre qui met l'accent
00:45 sur l'histoire et tout ce qui l'entoure.
00:47 Le joueur incarne Jack.
00:49 Il est ce qu'on appelle un instable dans le monde magique d'Aveum, un individu qui
00:53 commence soudainement à manifester des capacités magiques.
00:56 Il vit dans le royaume de Lucium, opposé dans le conflit de la guerre éternelle avec
01:00 le royaume de Racharn.
01:02 L'arrivée au pouvoir du tyran Sandrak a permis au royaume de Racharn de prendre l'avantage.
01:07 C'est donc après une suite d'événements malheureux que Jack est enrôlé chez les
01:11 Immortels, la force militaire magique de Lucium.
01:14 C'est là qu'il apprend à maîtriser ses pouvoirs.
01:17 Il rejoint le champ de bataille et brille par ses actions, sa montée en grade ne lui
01:21 facilite pourtant pas les choses parce que la réalité de la guerre est bien plus compliquée
01:25 qu'elle n'y paraît.
01:26 Jack est lancé, et je vous avoue c'est une des 4 choses qui m'a fait continuer
01:30 l'aventure.
01:31 Quel retournement de situation m'attendent ? Il fallait que je joue pour le découvrir.
01:35 L'histoire d'Immortals of Aveum est pourtant inutilement complexe.
01:38 Elle est enrobée d'un champ lexical de science-fiction, avec des noms en tout genre,
01:43 et donc c'est difficile d'appréhender rapidement ce qui se trame.
01:46 Et après quelques heures passées, on se rend compte que l'histoire n'a rien de
01:49 révolutionnaire.
01:50 Elle use de retournements de situation déjà vus, mais surtout de Jack.
01:54 Le personnage principal, il a tout d'un protagoniste de film de super-héros.
01:57 Il veut pas qu'on touche à ses amis, il agit parfois avant de réfléchir.
02:01 C'est une écriture classique qui touche tous les personnages.
02:04 La commandante suprême avec une main de fer, le camarade très blagueur et ainsi de suite.
02:09 Résultat, on s'attache pas au personnage tant il manque de personnalité.
02:12 Et c'est dommage, parce que pour le coup, les dialogues sont vraiment réussis.
02:31 Et je vais vous avouer quelque chose, y'a longtemps que j'avais pas autant ri en face
02:35 d'un jeu vidéo.
02:36 L'humour est omniprésent dans Immortals of Aveum.
02:39 Certains trouveront probablement les blagues un peu ringardes.
02:42 Personnellement j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces traits d'humour.
02:45 Voilà donc y'a une emphase sur les dialogues léger.
02:55 Rire c'est important, surtout quand c'est suffisamment maîtrisé pour vous pousser
02:58 à jouer.
02:59 Mais le jeu arrive aussi à être sérieux.
03:01 Si si je vous assure, le registre souffle le chaud et le froid, et malgré cette alternance,
03:06 le doublage intégral en français fait des merveilles.
03:08 Surtout qu'il est combiné à des animations faciales d'excellente facture.
03:11 Enfin y'a également les cinématiques.
03:23 Elles sont globalement inégales, elles enchaînent le mou et le dynamique.
03:27 Y'a rien d'éliminatoire en l'occurrence.
03:29 L'histoire d'Immortals of Aveum est donc surprenante.
03:31 Non pas par son écriture des personnages ou son intrigue déjà vue, mais par sa capacité
03:36 à faire rire.
03:37 Elle a pas l'allure des grandes plumes, mais elle arrive à faire passer au joueur
03:40 un bon moment, et c'est ça le plus important.
03:42 Bon si j'ai pris autant de plaisir, c'est aussi parce qu'Immortals of Aveum est bien
03:46 rythmé.
03:47 Pour les joueurs seulement intéressés par l'histoire, il faut compter une quinzaine
03:50 d'heures pour arriver au terme des 18 chapitres du jeu.
03:52 La structure est quand même assez complexe.
03:55 Immortals of Aveum prend place dans un monde semi-ouvert.
03:58 Il est divisé en plusieurs grosses régions, toutes divisées de la même manière.
04:02 Jeux de plateforme, puis énigmes, puis combats, et ainsi de suite.
04:06 Les zones paraissent rapidement vides, mais disposent quand même de quelques activités.
04:10 Et c'est en ça qu'il est bien rythmé.
04:12 Tout au long de l'aventure, Jack récupère des pouvoirs pour l'exploration.
04:15 Il a des attaques qui brisent les barrières, une espèce de lasso grappin pour se balancer,
04:21 et de la même manière que dans les jeux Metroid, il permettra à notre héros d'avoir
04:24 accès à de nouvelles zones dans les régions déjà explorées.
04:27 C'est la troisième chose qui m'a poussé à continuer l'aventure, récupérer encore
04:31 et encore des outils pour mon exploration et mes combats.
04:33 Je dois dire avoir été surpris d'en obtenir encore vers la fin du jeu.
04:37 Ça permet d'assurer le retour dans des zones déjà visitées pour ceux qui le veulent.
04:41 Les coffres d'or sont des coffres très bien cachés qui ont de nombreuses ressources.
04:45 Il y a aussi les passages éterrés, des espèces de portails menant à des activités diverses
04:49 et variées.
04:50 Combats, plateformes, énigmes, il y en a de plusieurs styles, mais toutes récompensent
04:55 le joueur avec de l'équipement.
04:56 Enfin, il y a les repères des 6.
04:58 Ce sont des soldats très puissants à vaincre, dont la récompense est proportionnelle à
05:02 votre dextérité pour les affronter.
05:03 Et oui, les combats peuvent vite tourner à votre désavantage si vous vous y prenez de
05:07 la mauvaise manière.
05:08 Il y a plusieurs choses à prendre en compte, rien d'insurmontable parce que le jeu vous
05:20 aide d'une manière très naturelle.
05:22 Et encore une fois, il y a un lexique si vous êtes perdu.
05:25 Comme tout héros qui se respecte, notre Jack fait partie de l'élite de l'élite.
05:29 C'est un Treyarch, l'un des rares immortels qui peut contrôler les 3 types de magie.
05:34 La rouge c'est la magie du chaos, la force brute quoi.
05:37 La verte c'est la vie, la mort et tout ce qu'il y a entre les deux.
05:45 Et la bleue représente la manipulation physique de la matière.
05:57 C'est une différenciation qui marche pour les outils aussi bien que pour le combat.
06:08 Jack peut équiper un gant de chaque couleur et chaque couleur dispose de 3 tirs simples
06:12 différents.
06:13 Le code couleur est très visuel et c'est une qualité puisqu'on reconnait tout de
06:16 suite la faiblesse de l'ennemi.
06:17 Un ennemi bleu est faible au bleu.
06:20 C'est pas plus compliqué que ça.
06:22 Certains disposent d'un bouclier les rendant même insensibles aux autres éléments.
06:25 Il faut alors compter sur les sorts de fureur, de puissante capacité qui endommagent la
06:30 carapace ennemi en échange de mana.
06:32 Le gameplay est très simple à comprendre.
06:34 Il est aussi facile à mettre en place malgré le mapping des touches qui est un peu questionnable.
06:38 Mais il offre plusieurs variantes grâce à un arbre de talent.
06:41 Il y a 3 branches différentes, chacune concernant un type de magie spécifique.
06:45 L'arbre de talent est classique dans son approche mais il est efficace.
06:49 Il prend de la combinaison entre les magies.
06:51 Par exemple l'amélioration conjointe de magie verte et de magie rouge permet d'empoisonner
06:55 ses ennemis au corps à corps.
06:56 Cette dimension jeu de rôle permet à chacun de faire son propre magicien.
07:00 Outre les gants, d'autres équipements entrent dans la danse pour améliorer Jack.
07:03 Et une fois qu'on a tout assimilé et qu'on a bien pigé le mapping des touches, on se
07:08 lance dans la bataille avec un certain plaisir.
07:09 La mise en scène tire profit des explosions qui règnent sur le champ de bataille.
07:13 Ça fait très feu d'artifice mais on se sent vraiment immergé dans la guerre.
07:17 Un festival de couleurs qui entrave parfois la visibilité, la lisibilité mais aussi
07:22 le framerate.
07:23 La caméra bégaye parfois et il arrive régulièrement qu'on ne comprenne pas pourquoi on prend
07:28 des dégâts.
07:29 Autre petit écueil concernant les combats, plus l'aventure avance, plus les affrontements
07:33 traînent en longueur.
07:34 On le ressent d'autant plus à cause du manque d'équilibrage entre les différentes
07:38 couleurs de gants.
07:39 Mais bon ça c'est peut-être juste moi, on a le sentiment de simplement appuyer sur
07:42 notre gâchette sur les ennemis.
07:43 Et c'est dommage, surtout après le premier combat de boss contre un dragon.
07:46 Mais y'a un mais, les ennemis sont souvent les mêmes mais ils ne trahissent pas un sentiment
07:51 de lassitude, on veut voir ces améliorations d'armes.
07:54 Le bruitage et les animations jouent un rôle essentiel également, chaque type de magie
07:58 a le sien et ça lui rend justice.
08:00 Le bleu c'est un genre de rayon laser et le rouge s'apparente plus à un genre d'explosion
08:05 qui renverse quiconque s'approche trop.
08:06 Bon au delà de ça, Immortals of Aveum dispose d'une ambiance cool.
08:19 Le jeu a été développé sur Unreal Engine 5 et retranscrit bien un univers magitek en
08:23 pleine guerre.
08:24 Certains environnements sont à couper le souffle, on en serait prêt à regretter la structure
08:29 semi-ouverte du titre.
08:30 Bon la bande originale est plus qu'en retrait, on se rappelle avec difficulté du thème
08:34 principal alors que dire du reste ? Bon c'est sans doute ce que les développeurs voulaient,
08:38 sur le champ de bataille c'est la magie qui livre un concert souvent assourdissant.
08:41 Avec Immortals of Aveum, Ascendant Studios n'y va pas de main morte.
08:54 Le jeu essaye d'occuper la place du jeu de tir narratif de bien belle manière.
08:58 Une histoire qui n'est pas révolutionnaire mais qui divertit tant par son sérieux que
09:02 par son humour.
09:03 On est immergé du début à la fin dans le monde d'Aveum, tant par la mise en scène
09:07 que par son rendu des combats.
09:08 On regrette tout de même l'univers un peu vide, des combats qui traînent en longueur
09:12 et une lisibilité sérieusement secouée par moments.
09:15 En tout état de cause, Electronic Arts réussit son pari.
09:19 On espère que ce petit studio Ascendant ne s'arrêtera pas là puisqu'il livre avec
09:23 Immortals of Aveum une bien bonne surprise et c'est pour toutes ces raisons que nous
09:26 lui attribuons la note de 15/20.
09:28 [Générique]
09:52 [Fin du générique]