Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à toutes et à tous, il est 21h sur CNews, vous êtes bien dans Soir Info
00:00:05 été, l'heure pour nous de faire un rappel des principales informations du jour et
00:00:10 c'est avec Simon Guillin. Simon bonsoir. Bonsoir à chère Célia et bonsoir à tous.
00:00:14 A la une ce soir, Gérald Darmanin s'est rendu à Nîmes dans le quartier de Pise 20.
00:00:18 Oui, sur place en seulement quelques jours, un enfant de 10 ans et un jeune homme de 18 ans ont été
00:00:23 tués dans deux fusillades. Lors de ce déplacement, le ministre de l'Intérieur a fait des annonces
00:00:27 pour renforcer la sécurité dans le quartier avec notamment un renfort des effectifs de police.
00:00:31 Le sujet de Dounia Tangour, Thibaut Marcheteau avec Fabrice Elsner.
00:00:35 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu à Nîmes ce vendredi alors que la ville du Gard connaît
00:00:42 une recrudescence de violences liées notamment au trafic de stupéfiants, de victimes en trois jours seulement
00:00:48 dans le quartier de Pise 20. Un jeune garçon de 10 ans, victime collatérale d'une fusillade lundi soir
00:00:53 et un jeune de 18 ans tué par balle dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:00:57 Lors de son déplacement, le ministre a rappelé qu'il se tenait aux côtés de la population.
00:01:01 Ils ont raison de demander de la part des pouvoirs publics et notamment à l'Etat une réponse ferme.
00:01:06 Ils l'auront pu. Ils auront la police auprès d'eux et ils auront désormais des opérations systématiques
00:01:12 pour que ce soit les trafiquants qui fuient et non pas eux.
00:01:16 Des propositions et des effectifs de police très attendus.
00:01:19 Les habitants craignent toutefois qu'il s'agisse d'un effet d'annonce.
00:01:22 Pour 3-4 jours ça ne sert à rien. Il faut que la police reprenne un peu son droit sur les quartiers.
00:01:29 Après l'envoi de la CRS 8, une autre unité de CRS composée de 60 hommes a été déployée à Nîmes hier.
00:01:36 Le ministre de l'Intérieur a indiqué que cette unité restera au moins jusqu'à la fin de l'année.
00:01:41 Dans le reste de l'actualité, l'hommage de la Nation au général Jean-Louis Georgelin.
00:01:46 La cérémonie s'est tenue ce matin aux Invalides à Paris en présence du chef de l'Etat.
00:01:50 Emmanuel Macron a salué la mémoire de cet ancien chef d'état-major des armées.
00:01:55 Jean-Louis Georgelin a été aussi le stratège de la restauration de Notre-Dame de Paris ravagée par un incendie en avril 2019.
00:02:02 Mathieu Devez et Laurent Scellarié ont assisté à cet hommage national pour ces news.
00:02:06 Nous avons assisté à un hommage solennel et rempli d'émotions.
00:02:11 Une émotion palpable lorsque la Marseillaise a retentit et que le cercueil de Jean-Louis Georgelin est entré dans la cour des Invalides.
00:02:18 Il était alors 11 heures passées de quelques minutes et dans la foule, les regards se sont emblués de tristesse et de fierté.
00:02:25 Fierté, oui, on l'imagine car c'est un hommage national qui a été rendu à Jean-Louis Georgelin.
00:02:31 Il occupa les postes les plus prestigieux de l'institution militaire, chef d'état-major des armées, puis grand chancelier de la Légion d'honneur.
00:02:39 Le président de la République et lui arrivaient accompagnés de son épouse, Brigitte Macron, et de la première ministre Elisabeth Borne.
00:02:45 Il a présidé la cérémonie et tenu un discours devant la famille du général, ses proches ou encore le monde combattant.
00:02:53 Sa promotion de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr mais aussi des artisans engagés sur le chantier de reconstruction de la cathédrale de Notre-Dame de Paris.
00:03:03 Car oui, c'était bien sûr le grand ouvrage de sa vie, le point final de 50 ans au service de l'état.
00:03:09 Le monument était aux yeux du général, je cite, "l'âme de la France" et il ne ménageait pas son énergie pour mener à bien ce chantier.
00:03:16 Un chantier colossal dans lequel le général Jean-Louis Georgelin s'est totalement investi depuis 2019.
00:03:22 2019, l'année où il fut choisi par Emmanuel Macron pour superviser le chantier de reconstruction de la cathédrale de Notre-Dame de Paris après son incendie.
00:03:31 Et Emmanuel Macron a conclu son éloge funèbre d'une quinzaine de minutes avec ces mots "Adieu mon général".
00:03:38 L'intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation le 13 octobre prochain.
00:03:43 Une manifestation pour une augmentation des salaires, l'égalité hommes-femmes et la défense de l'environnement.
00:03:48 Les chefs de filet des huit principaux syndicats se sont réunis ce matin et publieront un communiqué lundi prochain.
00:03:55 L'intersyndicale envisage également une autre mobilisation le 13 décembre.
00:03:59 C'est bientôt la fin des vacances et la rentrée approche à grands pas.
00:04:04 Et vous le savez, cette année la rentrée va coûter beaucoup plus cher.
00:04:07 Alors comment faire pour baisser le prix des fournitures scolaires ?
00:04:11 C'est la question que beaucoup se posent à moins de deux semaines de la rentrée.
00:04:15 Vous allez voir que la seconde main pourrait être la solution.
00:04:18 Donia Tangour, Justine Sekirah avec Charles Ponson.
00:04:21 La rentrée approche, je pense que c'est le bon moment.
00:04:25 En cette rentrée scolaire, la seconde main a le vent en poupe pour faire des économies dans l'achat des fournitures.
00:04:30 Les Français sont de plus en plus nombreux à utiliser des applications en ligne pour trouver leur bonheur.
00:04:35 Cartable, stylo, trousse ou cahier, le choix est large.
00:04:39 Des bonnes affaires aussi bien pour les acheteurs que pour les revendeurs.
00:04:43 J'ai une vaguité de ce que ça coûte en magasin.
00:04:46 Du coup, je fais moitié prix, voire trois fois moins cher.
00:04:51 Il faut que ce soit rentable pour tout le monde.
00:04:53 Des produits d'occasion de plus en plus privilégiés par les parents.
00:04:56 Une tendance constatée également par les professionnels du secteur.
00:05:00 Le contexte joue beaucoup.
00:05:01 Les ventes de la catégorie ont plus que quadruplé.
00:05:04 On a eu énormément de recherches et d'achats de cartables, de calculatrices ou de lots de fournitures scolaires.
00:05:09 Le point commun de ces catégories qui sont très recherchées, c'est qu'elles coûtent de l'argent, elles coûtent cher.
00:05:13 Les acheter en seconde main, ça permet d'économiser d'autant plus d'argent.
00:05:16 Selon la Confédération syndicale des familles, l'inflation sur les fournitures scolaires atteint les 11,3% cette année.
00:05:22 De quoi inciter de nombreux foyers à se tourner vers l'achat de produits de seconde main.
00:05:27 Et qui dit rentrée, dit retour des virus et des maladies.
00:05:32 Le Covid continue de progresser en France.
00:05:35 Oui, dans certaines régions, le nombre de cas de contamination est en forte hausse, tout comme le recours aux urgences et à SOS Médecins.
00:05:42 Aminata Dempha.
00:05:43 On verra le sujet sur le Covid un peu plus tard dans la soirée.
00:05:52 Entre le 14 et le 20 août, plus de 2000 patients sont passés aux urgences ou chez SOS Médecins.
00:06:01 Pour suspicion de Covid-19.
00:06:04 Un chiffre en constante augmentation.
00:06:07 On devait être sur une vingtaine de pourcents d'augmentation il y a 15 jours.
00:06:11 Et puis la semaine dernière, on était sur 40% d'augmentation.
00:06:14 C'est des syndromes, c'est à la fois les cas suspects de Covid et puis ceux qui sont avérés.
00:06:19 La majorité des passages étaient concentrés sur quatre régions.
00:06:23 L'île de France, la Nouvelle-Aquitaine, la région PACA et l'Occitanie.
00:06:28 On a l'impression que c'est dans les régions à forte fréquentation touristique qu'on a observé le plus d'augmentation.
00:06:35 Sans doute parce qu'il y a des événements, sans doute parce qu'il y a des groupes.
00:06:38 Là, certainement à la faveur de la rentrée, on va avoir un rebattage des cartes.
00:06:42 La hausse va se continuer, va se poursuivre.
00:06:45 Pour autant, pas de quoi s'inquiéter pour le président d'SOS Médecins.
00:06:49 On est dans des taux d'incidence qui sont très inférieurs à ce qu'on connaissait dans les grandes vagues de la pandémie.
00:06:54 Et puis surtout, on a un virus qui est moins agressif que celui qu'on a connu.
00:06:58 Même s'il faut rester prudent chez les personnes fragiles, on est quand même dans une autre dimension.
00:07:02 Les gestes barrières restent le conseil de base pour lutter contre le virus.
00:07:06 Le médecin invite donc à la prudence, surtout en cas de symptômes.
00:07:11 Deux jours après le crash aérien dans lequel se trouvait le patron de Wagner, Prigojine,
00:07:16 les enquêteurs indiquent avoir retrouvé les dix corps des victimes et les boîtes noires.
00:07:20 La France évoque des doutes raisonnables sur les conditions de cet accident.
00:07:25 L'Ukraine dément toute implication et soupçonne la responsabilité du Kremlin.
00:07:29 Visage fermé, sourcils froncés, regard défiant,
00:07:35 Donald Trump a été soumis jeudi à une photo d'identité judiciaire dans une prison d'Atlanta.
00:07:40 C'est une première pour un ancien président des Etats-Unis.
00:07:44 Donald Trump a été brièvement placé en état d'arrestation avant d'être libéré grâce au paiement d'une caution de 200 000 dollars.
00:07:53 Il est accusé d'avoir tenté de renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 dans l'état de Géorgie.
00:07:58 On va écouter justement Donald Trump.
00:08:00 Ce qui s'est passé ici est un simulacre de justice.
00:08:05 Nous n'avons rien fait de mal, je n'ai rien fait de mal et tout le monde le sait.
00:08:09 Je n'ai jamais eu un tel soutien et cela vaut aussi pour les autres.
00:08:12 Ce qu'ils font, c'est de l'ingérence électorale et de la tentative d'ingérence dans une élection.
00:08:16 Il n'y a jamais rien eu de tel dans notre pays, c'est leur façon de faire campagne.
00:08:21 Le roi Charles III et la reine Camilla sont attendus à Paris et à Bordeaux du 20 au 22 septembre prochain.
00:08:30 Une visite d'Etat initialement prévue au printemps.
00:08:32 Finalement, cette visite d'Etat a été reportée en raison des manifestations contre la réforme des retraites en France.
00:08:39 C'est déjà l'excitation chez certains Français.
00:08:42 Le sujet de Jérôme Rontenot avec Corentin Brion.
00:08:44 Cette fois-ci, ce sera la bonne.
00:08:48 Le roi Charles III et la reine Camilla se rendront donc à Paris et à Bordeaux du 20 au 22 septembre prochain.
00:08:54 Un peu plus d'un an après l'accession au trône du nouveau roi d'Angleterre.
00:08:58 Et du côté des Bordelais, on espère que le couple royal sera conquis par leur ville.
00:09:04 Une bonne nouvelle parce que c'est quand même une personnalité qui est vraiment importante.
00:09:07 Et Bordeaux reste une capitale et on a une véritable histoire avec les Anglais.
00:09:11 Je trouve qu'à Bordeaux, nous on découvre la ville.
00:09:13 C'est une magnifique ville et puis je pense que ça va lui plaire de par la gastronomie et tout ce qui est vin.
00:09:18 Je lui recommande d'aller à la cité du vin parce que c'est un endroit exceptionnel.
00:09:21 Il faut absolument qu'il le fasse.
00:09:23 Initialement prévue en mars, la visite avait dû être reportée suite aux manifestations contre la réforme des retraites.
00:09:29 Cette nouvelle occasion est pour la ville une très bonne nouvelle.
00:09:32 D'abord c'est un honneur et une reconnaissance pour une ville comme Bordeaux d'accueillir le roi d'Angleterre.
00:09:40 Cette visite j'en suis sûr traduira aussi l'enthousiasme que nous avions connu au mois de mars
00:09:45 lorsque les Bordelais s'apprêtaient déjà une première fois à recevoir cette visite royale.
00:09:50 Et enthousiames qui n'eut d'égal que la déception qui fut celle des Bordelais au moment où cette visite a dû être annulée.
00:09:57 Cet état Bordelais dans le voyage royal sera centré sur le thème de l'environnement.
00:10:03 Le président de la Fédération Espagnole de Football refuse de démissionner.
00:10:09 Luis Rubiales est accusé d'avoir embrassé de force sur la bouche une joueuse de l'équipe espagnole
00:10:14 après la victoire de la Rora dimanche dernier en finale du Mondial.
00:10:18 Les 23 joueuses de l'équipe espagnole ont annoncé qu'elles refuseraient de rejouer pour la sélection sous la direction de Luis Rubiales.
00:10:25 Le baiser n'était pas consenti a d'ailleurs affirmé Génie Hermosso qui est la joueuse concernée dans cette affaire.
00:10:31 Merci beaucoup pour toutes ces informations.
00:10:35 Simon, on se retrouve à 22h pour un prochain point sur l'actualité.
00:10:39 On marque une courte pause sur ces news.
00:10:42 Restez avec nous, le Soir Info été continue avec mes invités qui vont me rejoindre dans un instant.
00:10:47 De retour dans le Soir Info été, merci beaucoup d'être avec nous.
00:10:54 On va commencer cette émission avec la traditionnelle interview.
00:10:58 Et ce soir, mon invité c'est Sophie de Menton, présidente du mouvement patronal Ethic.
00:11:03 Merci beaucoup Sophie de Menton d'être avec nous ce soir.
00:11:06 Merci, à vous.
00:11:08 Alors en déplacement hier en Haute-Savoie, Bruno Le Maire a annoncé le report de la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
00:11:16 La première moitié a été supprimée cette année.
00:11:18 La deuxième devait l'être en 2024 mais le gouvernement, à la recherche d'économie, a décidé de l'échelonner jusqu'à 2027.
00:11:24 On dit que c'est une mauvaise nouvelle pour les entreprises.
00:11:27 Ce n'est pas terrible.
00:11:29 Si vous voulez, c'est très compliqué parce que nous avons d'abord des annonces diverses et variées.
00:11:34 Nous recevons d'ailleurs au MEDEF lundi, l'université d'été du MEDEF, nous recevons la première ministre.
00:11:41 Et on se demande ce qu'elle va nous annoncer.
00:11:43 Parce que j'espère que Bruno Le Maire, qui est plutôt un ami des entreprises, a tout pouvoir.
00:11:48 Mais les annonces sont assez contradictoires entre la première ministre, le ministre des Finances, éventuellement le président de la République.
00:11:55 Donc on nous explique que les impôts ne monteront pas.
00:11:58 Mais nous sommes quand même à des seuls pays où on considère que les taxes, ce n'est pas des impôts.
00:12:02 Alors on nous a annoncé énormément de taxes aussi.
00:12:04 Donc oui, non, ce n'est pas une bonne nouvelle effectivement car c'est un impôt qui est très dommageable aux entreprises.
00:12:09 Quand vous allez rencontrer la première ministre lundi, quels sujets vont être abordés ?
00:12:14 Quels chantiers sont prioritaires pour l'entreprise, pour le patronat ?
00:12:19 Alors d'abord, je pense que le ministre des Finances a eu raison.
00:12:23 Il a annoncé, alors il n'a pas raison sur la méthode, il a raison sur le principe.
00:12:27 Il a annoncé qu'il allait y avoir des assises pour la simplification.
00:12:32 Les entrepreneurs ne peuvent plus supporter les assises.
00:12:35 Les assises, ça veut dire qu'on va réunir tout le monde, que ça va prendre un temps fou.
00:12:38 Qu'ensuite on va faire un rapport, qu'on va étudier ce rapport, on va voir ce qu'on garde.
00:12:42 Il y en a pour six mois.
00:12:43 Alors c'est une bonne initiative.
00:12:45 La simplification coûte très cher à la France et aux entrepreneurs.
00:12:49 C'est quelque chose de très simple.
00:12:50 Vous prenez un institut de sondage, n'importe lequel.
00:12:52 Vous interrogez un échantillon de 1000 ou 2000 patrons et vous leur demandez quelle est la simplification qu'on doit mettre en place immédiatement et comment.
00:13:00 Ils auront les réponses en 15 jours.
00:13:02 Ils n'ont plus qu'à suivre la feuille de route que les principales concernées connaissent.
00:13:07 C'est un peu le problème français.
00:13:10 Il y a des effets d'annonce qui sont suivis de débats à l'Assemblée, qui mettent un temps fou et qu'on oublie.
00:13:20 On fait des promesses.
00:13:22 Je ne veux critiquer personne mais je pense qu'il faut changer la façon de gouverner et de décider.
00:13:28 Est-ce qu'il y a plus de réunions, de rassemblements plutôt que d'actions alors que c'est ce que vous réclamez ?
00:13:34 Oui, ça c'est clair. Les réunions, on est formidable, on n'arrête pas.
00:13:39 On fait des assises à tous propos, on les réunit.
00:13:43 Prochainement, le ministre des Finances a annoncé qu'il allait réunir la grande distribution et les marques pour lutter contre l'inflation et pour de meilleurs prix dans les supermarchés.
00:13:55 Mais je ne comprends pas à quoi ça sert.
00:13:58 Ceux qui savent, c'est la grande distribution qui a d'ailleurs cassé les prix, on le sait très bien, par rapport aux marques.
00:14:05 Ce sont les marques qui, elles, ont monté leurs prix.
00:14:08 C'est vraiment un problème de rapport entre les entreprises et je ne vois pas très bien, je comprends le souhait très louable de voir que tout ce qui est alimentaire baisse.
00:14:20 Mais je ne vois pas très bien comment une grande réunion avec Olivier Grégoire, je crois, entre la grande distribution et les marques, va faire avancer les choses, franchement.
00:14:30 Il y a aussi cette inquiétude pour les entreprises de services numériques.
00:14:35 Apparemment, elles vont être très affectées par cette suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
00:14:43 Oui, oui, je ne peux pas vous dire autre chose que oui, on va être très affectées.
00:14:48 Mais pourquoi les entreprises numériques particulièrement, les entreprises de services numériques ?
00:14:52 Alors que justement, c'est là-dessus qu'il faut s'appuyer en France parce que nous sommes en retard.
00:14:57 C'est l'avenir.
00:14:58 Et que ces entreprises de services numériques, il faut absolument les préserver, les inciter à produire et à se développer.
00:15:05 Nous sommes en retard, surtout au moment où il y a des technologies inouïes qui apparaissent comme ChatGPT, où on n'est pas en avance.
00:15:12 Donc cet interventionnisme de l'État, en fait, cache la réalité d'une incapacité peut-être, peut-être, à se réformer et à faire elles-mêmes des économies.
00:15:24 On a peur de prendre des décisions en France pour le patronat, pour les entreprises ?
00:15:28 On en prend beaucoup trop. On n'arrête pas de prendre des décisions.
00:15:31 C'est-à-dire que vous avez eu par exemple, non merci, j'ai envie de dire non merci, non merci pour les subventions.
00:15:37 On a une subvention, j'en suis encore absolument sidérée, on a une subvention pour faire ressemer ses chaussures et raccommoder les vêtements.
00:15:46 Parce que ça, c'est bon pour l'écologie effectivement de ne pas jeter. Je comprends très bien, mais une subvention pour ça.
00:15:52 Sophie, de menton, on va essayer de rétablir la communication avec vous.
00:15:57 Et justement, j'accueille mes invités du soir.
00:16:00 Georges Sauveur, avocat, merci beaucoup d'être avec nous.
00:16:03 Marc Hainaut et Fabien Verdier. Marc Hainaut, je rappelle, vous êtes journaliste au boulevard Voltaire.
00:16:08 Et Fabien Verdier, maire de Châteaudun, merci beaucoup d'être avec nous sur ce plateau.
00:16:13 On parle beaucoup de l'avenir des entreprises.
00:16:16 Justement, peut-être qu'à Châteaudun, il y a des patrons qui s'interrogent, qui vous interrogent sur leur avenir.
00:16:22 Est-ce que les annonces de Bruno Le Maire rassurent les futurs patrons et les patrons actuels ?
00:16:28 Écoutez, ils ne nous parlent pas beaucoup de la CVAE, les patrons.
00:16:30 C'est le Grand Châteaudun, moi je suis président du Grand Châteaudun.
00:16:33 Ce sont les intercommunalités qui ont la compétence économique et industrielle.
00:16:35 On essaie de les accompagner au mieux. On a 3300 entreprises dans le territoire.
00:16:38 Mais elles nous parlent plutôt de comment recruter, comment recruter des personnes motivées,
00:16:43 comment croître ensemble, comment développer leurs activités, leur hangar.
00:16:46 Que ce soit une TPE, un artisan ou une grosse PME. C'est plus ça qui les préoccupe actuellement.
00:16:51 Sinon, du côté des intercommunalités, il faut aussi penser à nous.
00:16:54 Les recettes de la CVAE étaient importantes.
00:16:57 Quand on nous les enlève, vous savez que les élus ne sont pas tout à fait favorables sur ces sujets d'enlever.
00:17:04 Et de fait aussi, si tu veux qu'on augmente le PIB de la France, il se fera d'autant mieux qu'il est connecté au territoire.
00:17:11 Parce que sinon, dans les territoires, on n'a plus intérêt. On a perdu beaucoup d'industries, d'entreprises.
00:17:16 Et nous, on veut réindustrialiser. Dans le Grand Châteaund, on a Vorvert qui s'installe, on a Safran,
00:17:19 on a un aérodrome qui veut se développer et plein d'atouts.
00:17:22 Mais si tu veux reconnecter avec le territoire, on a besoin que ces entreprises soient en lien.
00:17:26 Jusqu'à la fiscalité. Parce que sinon, c'est l'État qui nous verse une dotation.
00:17:29 Et donc, tu découples la croissance du PIB des territoires avec ces entreprises-là. Et ça, ce n'est pas très bon.
00:17:35 On a rétabli la communication avec Sophie de Menton. Est-ce que vous êtes de retour avec nous, Sophie ?
00:17:41 Oui, tout à fait.
00:17:43 Est-ce que vous partagez l'avis de Fabien Verdier, maire de Châteaudun ? J'espère que vous avez pu entendre son propos.
00:17:50 Oui, absolument. Je comprends très bien qu'on ait besoin localement de ces revenus.
00:17:57 Mais c'est toujours le même problème. On déplace les revenus pour économiser d'un côté, reprendre de l'autre, donner, etc.
00:18:05 Je vais vous donner un exemple. Le ministre aussi a dit qu'il fallait absolument qu'on augmente le secteur de l'industrie.
00:18:11 C'est un vrai problème. Et il voudrait qu'on passe à 15% du PIB au lieu de 10 en matière industrielle.
00:18:16 Il est évident que l'industrie s'installe dans les régions. Mais inversement, les industries, et on le voit au sein d'Ethic, sont de plus en plus contrôlées.
00:18:27 On ne leur donne pas les terrains qu'il faut. On a peur de l'industrie parce qu'elle ne serait pas « verte ».
00:18:33 Donc, il y a des contradictions permanentes. Ces contradictions, on n'arrive pas à les gérer.
00:18:38 Les industries ne savent plus à quelles asouer parce que la moindre chose est accusée de ne pas être écologique.
00:18:48 Donc tout ça coûte cher localement. Mais ce sont des contradictions permanentes.
00:18:55 Je crois qu'il faudrait laisser une beaucoup plus grande liberté, pourquoi pas aux collectivités locales.
00:19:00 C'est à elles de travailler avec les entreprises de leur région.
00:19:04 Et je pense qu'il faut arrêter d'avoir un État tutélaire qui décide d'où elle va prélever des taxes pour les verter ailleurs.
00:19:14 On a aujourd'hui un mode de fonctionnement qui fait que nous perdons de l'argent et qu'on n'arrive pas à équilibrer nos finances.
00:19:22 Et puis tout ça est fait pourquoi ? Parce que nous ne nous le cachons pas.
00:19:25 On a une dette phénoménale et que sous prétexte d'aider, on fait des économies un peu quand même sur le dos des entreprises,
00:19:33 même si ce gouvernement les a aidées beaucoup, c'est vrai, mais peut-être pas forcément à bonne échéance.
00:19:39 Et les économies de l'État, on ne les voit pas. On a un pouvoir qui n'est pas capable de réaliser la maîtrise des économies nécessaires.
00:19:47 Que ce soit d'ailleurs, ça bénéficierait par exemple quand on voit le drame du secteur public,
00:19:52 l'enseignement, la santé, où on n'a pas le personnel qu'il faut, où on manque de moyens.
00:19:57 Donc ils ne savent pas comment s'y prendre. Et ça, on le sait. Dans ce pays, on le sent et on le sait.
00:20:02 Et c'est terrible, ils ne savent pas comment s'y prendre.
00:20:05 On va revenir également sur un point du discours de Bruno Le Maire hier en Haute-Savoie.
00:20:10 Il a annoncé son intention de durcir le contrôle par l'État des investissements étrangers dans les sociétés françaises.
00:20:16 Il dit "Nous élargirons les secteurs éligibles au contrôle, notamment aux activités d'extraction et de transformation des matières premières critiques,
00:20:23 car ces secteurs sont devenus décisifs pour la souveraineté du pays".
00:20:27 Est-ce qu'on est dans une intention de protéger ou au contraire de trop contrôler nos entreprises, Sophie de Menton ?
00:20:34 Moi, je trouve que c'est assez intelligent parce que sans cette protectionniste, il faut absolument protéger notre industrie.
00:20:42 Quand des entreprises et des industriels ont des difficultés, elles les vendent parce que c'est ça le problème.
00:20:48 On est un pays capitaliste sans capital. C'est extraordinaire, on n'a pas le capital.
00:20:52 Donc oui, je pense que c'est pas mal d'essayer absolument de contrôler les prises de position étrangères sur des secteurs qui sont stratégiques pour nous.
00:21:02 En matière de recrutement aussi, quelle est la situation pour les entreprises ?
00:21:08 Est-ce qu'il y a assez aussi de subventions pour l'aide à l'apprentissage et à l'alternance peut-être ?
00:21:15 On est à quelques semaines de la rentrée. Est-ce que les entreprises pensent à ces jeunes qui doivent être formés dans leurs entreprises ?
00:21:24 Alors, on n'arrête pas d'y penser et non merci pour les subventions.
00:21:27 On ne peut pas continuer à faire une politique de subvention.
00:21:31 Alors oui, on est tout à fait conscient de ça. Nous avons des jeunes, moi la première en alternance, qu'on cherche d'ailleurs.
00:21:37 Et je vous signale que la difficulté aujourd'hui c'est plutôt d'arriver à recruter, même pour des stagiaires, même pour des alternances.
00:21:44 Il y a beaucoup de difficultés. Je ne sais pas si c'est un état d'esprit, je ne sais pas très bien à quoi ça correspond.
00:21:51 Mais aujourd'hui, les entreprises sont en demande.
00:21:54 Donc elles ont envie, un, de payer mieux leurs salariés parce que c'est une façon de les garder.
00:21:59 Deux, elles ont besoin de recruter des gens compétents.
00:22:02 Elles savent qu'elles seules sont capables de former les jeunes.
00:22:06 Parce que les jeunes qu'on nous propose n'ont pas du tout la culture d'entreprise, n'ont pas forcément les bases qu'il nous faudrait.
00:22:15 Donc oui, c'est nous qui formons tous ces jeunes et on est content de le faire.
00:22:20 Donc ce n'est pas le problème.
00:22:21 Mais je voudrais dire aussi quelque chose par rapport au pouvoir d'achat.
00:22:24 Parce que si on n'arrive pas à recruter, vous allez me dire, justement, c'est parce que vous ne payez pas assez les gens dans certains domaines, etc.
00:22:31 Est-ce que vous savez aujourd'hui que quand il y a 1000 euros dans la poche d'un salarié, ça a coûté 2500 euros à l'entrepreneur ?
00:22:38 Nous sommes le pays en Europe où la différence entre le salaire net et le salaire brut est la plus importante.
00:22:45 Ça ne va pas.
00:22:46 Il faut absolument arriver à raccourcir ça et que c'est la seule façon de mieux payer nos salariés et pas avec des subventions.
00:22:55 Est-ce que ça va être l'un des sujets abordés peut-être lors de ces ASIFS s'il y a une possibilité de questions ouvertes pour vos représentants, pour vos membres d'ETIC ?
00:23:06 Écoutez, d'abord ETIC évidemment est très présent.
00:23:10 Je conviens, essayez de prendre la parole.
00:23:12 Maintenant, c'est assez difficile parce que c'est une très lourde organisation pour le MEDEF.
00:23:16 Oui, il y aura évidemment des questions.
00:23:19 Et en plus de ça, si vous voulez, généralement, la première ministre a pas mal de choses à faire, mais généralement, les ministres sont assez présents au MEDEF.
00:23:26 Ils parlent et ils s'arrêtent sur les stands.
00:23:29 Mais cette année, c'est vrai qu'il y a beaucoup moins de représentants politiques.
00:23:33 Est-ce que là, on est sur un Bruno Le Maire ? On voit sur tous les niveaux quand même qu'il y a une rentrée politique très importante, des annonces concernant l'école.
00:23:42 Là, on est sur une rentrée aussi avec des priorités économiques très importantes et qui bouleverse aussi le calendrier des entreprises.
00:23:50 Est-ce que vous avez l'impression quand même que l'État se soucie de réformer, de passer au changement ?
00:23:56 Peut-être pas le bon pour certains, mais est-ce qu'on a l'impression quand même que le gouvernement entend améliorer les choses ou faire tenter des expériences ?
00:24:06 Écoutez, le gouvernement est plein de mots de volonté. Il a intérêt d'ailleurs parce que franchement, il n'a pas une côte d'enfer.
00:24:12 Les entrepreneurs sont quand même la catégorie qui a le plus soutenu le gouvernement.
00:24:17 C'est vrai, on peut quand même le dire, ce gouvernement a été et est pro-entreprise. Ce serait efficace s'ils arrivaient à se réformer eux-mêmes.
00:24:26 Donc oui, il y a des tentatives. Maintenant, je n'arrive pas à y croire parce que les promesses, les certitudes, qu'est-ce qui se passe ?
00:24:36 Et nous ne voyons rien venir, comme la soeur Anne. Dans le concret, il ne se passe pas grand-chose.
00:24:42 Ce qui va très vite par contre, c'est qu'il s'agit de nous taxer. Quand il y a une nouvelle taxe, ça va à toute allure.
00:24:47 Mais là, les vraies réformes fondamentales en plus vont être votées à l'Assemblée. On a une Assemblée qui ne vote pas.
00:24:55 Les politiques entre eux, et ça c'est également un problème différent, mais qui est lié à l'économie.
00:25:00 Les politiques aujourd'hui, les parlementaires à l'Assemblée sont beaucoup plus soucieux de ne pas voter comme le parti d'à côté
00:25:08 et de garder leur autonomie, de ne pas avoir l'air de se plier aux désidératats du gouvernement.
00:25:13 Et donc, on sait très bien que tout ce qui sera proposé va être conflictuel, objet de 49.3 etc.
00:25:19 Donc quand on a besoin d'aller vite et d'un consensus économique, on est bloqué par une rivalité politique très extrême.
00:25:29 Aujourd'hui, c'est impossible de se mettre d'accord. L'extrême gauche bloque terriblement.
00:25:34 Les verts bloquent également l'économie, ils sont anti-économiques.
00:25:38 Donc ce n'est pas facile pour le gouvernement de composer avec tout ça.
00:25:42 Il y a un pseudo-arc républicain, je ne sais pas très bien ce que ça veut dire,
00:25:46 mais on aurait besoin que notre pays se mobilise autour d'une seule chose qui compte, c'est l'emploi.
00:25:52 Et ça, le président de la République l'a dit.
00:25:54 Moi, je suis tout à fait confiante de Bruno Le Maire, qui pense effectivement, et je crois que c'est vraiment le seul,
00:25:59 au sein du gouvernement, qui est absolument convaincu que c'est l'emploi et les entreprises qui sauveront le pays.
00:26:04 Et ce qui est très important aussi, et ce que je voudrais faire entendre, et ce qu'on va faire entendre aux Medef,
00:26:10 c'est qu'aujourd'hui, la solution, elle est chez les entreprises.
00:26:14 Il faut arrêter que l'État pense qu'il a la solution. Il ne l'a pas.
00:26:18 Je pense qu'on a un site d'ailleurs au sein d'Ethique Entrepreneurs pour la République.
00:26:23 Entrepreneurs pour la République, on a essayé de faire que tout ce qui pouvait être fait par les entreprises le soit.
00:26:28 C'est-à-dire que, que ce soit construire des prisons, que ce soit décider de l'architecture d'une nouvelle banlieue,
00:26:36 il faut donner, non pas le pouvoir, mais le pouvoir de réalisation aux entrepreneurs.
00:26:42 Sophie de Menton, nous sommes toujours avec Fabien Verdier, maire de Châteaudun.
00:26:47 Il a une question et une réaction pour vous, suite à vos propos.
00:26:50 Oui, merci madame la présidente. J'aimerais parler des ETI, les entreprises de taille intermédiaire.
00:26:55 Sans traiter entre 250 et 5000 salariés, la France en compte 5500 à peu près, l'Allemagne 12000.
00:27:01 On parle de champions cachés, ils sont sur des niches, leaders européens voire mondiaux,
00:27:05 ce qui permet d'avoir une balance commerciale beaucoup plus excédentaire.
00:27:08 Comment faire à votre avis et que propose Ethique pour développer les ETI en France, ces champions cachés ?
00:27:14 Je pense que c'est la confiance. Tout l'enjeu est dans la confiance.
00:27:18 D'abord, il y a la confiance bien sûr. Valoriser les PME.
00:27:22 Je pense que le Medef a de gros progrès à faire là-dessus.
00:27:25 Il y a la CPME qu'on n'entend peut-être pas assez sur le sujet.
00:27:28 Il faut valoriser l'Allemagne par exemple à des champions qui emmènent avec eux les PME.
00:27:35 Nous, nos grands groupes, on est sous traitant, mais quand ils vont conquérir un marché ou un pays,
00:27:40 ils n'emmènent pas les PME avec eux.
00:27:42 Les voyages présidentiels, les Choose France, tout ce qui se passe à Versailles, etc.
00:27:46 Vous ne voyez pas les PME.
00:27:47 Et puis nous sommes bloqués.
00:27:48 Deuxième chose, fondamentale, nous sommes bloqués par les effets de seuil.
00:27:53 Les PME en France n'ont pas intérêt à grandir.
00:27:57 On leur met indéfiniment, alors on a essayé de les réduire, c'est vrai,
00:28:01 mais on a à la permanence des blocages sur la croissance.
00:28:06 Je connais, il y a une société chez nous, je pense qu'elle s'appelle Juste Attend justement,
00:28:11 qui se développe considérablement.
00:28:13 Elle voulait se développer, et bien elle dit j'ai intérêt à monter une autre société.
00:28:17 Si je grandis, ça va me coûter beaucoup plus cher.
00:28:20 Donc si vous voulez, encore une fois, laissez les PME vivre,
00:28:25 arrêtez de mettre des effets de seuil, arrêtez de contrôler.
00:28:28 Et inversement, on a tendance à considérer, à parler de l'entreprise.
00:28:35 Or il n'y a pas l'entreprise.
00:28:37 Il y a des PME, des TPE, des grands groupes.
00:28:39 Quand on pense, et je pense au ministre des Finances,
00:28:42 qui suggérait effectivement qu'il y ait un actionnaire et un salarié.
00:28:46 On a beaucoup travaillé à Ethic sur l'actionnaire et le salarié.
00:28:49 Mais inutile de vous dire qu'on n'a pas un actionnaire et un salarié
00:28:52 dans une boulangerie de 20 personnes, une grosse boulangerie.
00:28:55 Que ce n'est pas la même chose qu'une grande boîte ou des boîtes cotées en bourse.
00:29:00 Donc l'actionnaire, c'est autre chose.
00:29:02 Il faudrait par contre, par exemple, déduire tous les investissements
00:29:05 qu'un chef d'entreprise met dans sa boîte.
00:29:07 Il y a des choses extrêmement simples, et j'ai l'impression que,
00:29:10 malgré les efforts du gouvernement, ce dont il manque le plus,
00:29:14 y compris des ministres qui ne connaissent pas l'entreprise,
00:29:17 c'est de bon sens.
00:29:18 De bon sens pragmatique, de faire confiance aux entrepreneurs.
00:29:22 Oui, nous voulons intéresser nos salariés quand on peut.
00:29:25 Le type qui a monté sa boîte, qui ne s'est pas payé pendant 3 ans,
00:29:28 qui a eu des problèmes même si on l'a aidé,
00:29:30 qui doit rembourser un PGE, etc.,
00:29:33 il ne faut pas s'imaginer qu'il va donner du capital tout de suite à ses salariés.
00:29:39 Donc ce sont des imprécations et des intentions de très bonne volonté.
00:29:45 Moi je suis d'accord pour qu'il y ait des salariés actionnaires.
00:29:49 Et d'ailleurs, il faudrait, s'ils le sont dans les grandes boîtes,
00:29:52 qu'ils investissent, parce que quand on est actionnaire,
00:29:54 il faut aussi investir et prendre des risques.
00:29:56 Actionnariat, ça veut dire prise de risque.
00:29:58 Donc c'est plus compliqué que tous ces conseils qu'on nous donne.
00:30:03 Et j'ai un peu l'impression qu'on trompe avec bonne foi,
00:30:08 qu'on trompe les Français sur la réalité de l'entreprise.
00:30:12 Sophie de Menton, merci beaucoup d'avoir été avec nous
00:30:15 et d'avoir répondu à toutes nos questions.
00:30:17 Je rappelle, vous êtes présidente du mouvement patronal éthique.
00:30:19 Merci beaucoup, bonne soirée.
00:30:21 Merci.
00:30:23 Merci beaucoup.
00:30:24 Dans le reste de l'actualité, nous allons revenir sur la situation à Nîmes,
00:30:30 puisque cette semaine, deux personnes, un enfant de 10 ans
00:30:33 et un jeune homme de 18 ans, ont été tués dans des fusillades
00:30:36 face à ces drames depuis hier.
00:30:38 Des policiers du RED, des CRS et également la CRS 8
00:30:41 sont déployés particulièrement dans le quartier Pisse 20.
00:30:45 Avec ces renforts, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:30:48 souhaite faire une démonstration de force
00:30:50 avec une volonté de résultat immédiat et de retour au calme à Nîmes.
00:30:54 Je vous propose d'écouter Jean-Pierre Sola,
00:30:57 directeur de la direction départementale de la sécurité publique du Gard.
00:31:00 Il commente cette opération et ce renfort des forces de l'ordre
00:31:05 et on ouvre le débat juste après.
00:31:07 La présence policière est constante.
00:31:09 Tous les jours, on a du monde dans les quartiers.
00:31:11 Là, elle est renforcée parce que nous avons l'apport de la CRS 8
00:31:15 et nous aurons peut-être d'autres apports pour l'instauration des lignes d'or.
00:31:18 Mais quoi qu'il en soit, ce n'est pas un quartier qui est laissé à l'abandon,
00:31:20 qui est en permanence occupé, je dirais 7 jours sur 7 et H24.
00:31:24 Malheureusement, vous savez bien que c'est un type de phénomène
00:31:27 qu'on rencontre un petit peu partout, malheureusement.
00:31:30 Donc, assurer que ça ne se reproduira pas, je pense qu'il faut être très clair là-dessus.
00:31:37 Mais en revanche, assurer que nous faisons le maximum pour occuper le terrain, ça oui.
00:31:41 Un renfort des forces de sécurité, mais est-ce que c'est suffisant ?
00:31:46 Est-ce que c'est la bonne solution pour rétablir l'ordre à Nîmes ?
00:31:51 Georges Sauveur.
00:31:52 C'est une opération de communication.
00:31:54 Tout le monde le sait bien.
00:31:55 Tout le monde sait que la CRS 8 ne va pas rester plusieurs semaines
00:31:59 et encore moins plusieurs mois.
00:32:01 Tout le monde le sait, y compris parmi les policiers ou parmi les élus locaux,
00:32:05 que s'il y avait une CRS 8 qu'il fallait implanter à Nîmes,
00:32:08 en réalité, ce n'est pas une, mais c'est plusieurs CRS 8.
00:32:11 C'est plusieurs CRS 8 par quartier, donc par ville.
00:32:15 Et donc, vous êtes dans une simple opération de communication.
00:32:19 La seule attente, c'est qu'un événement enchasse un autre.
00:32:22 Et une fois qu'une autre ville aura été touchée par le même type d'incident,
00:32:27 vous n'entendrez plus parler de la CRS 8 à Nîmes,
00:32:30 vous entendrez parler de la CRS 8 dans une autre ville.
00:32:34 L'opération de communication continuera.
00:32:37 Marc Hainaut, on est quand même aussi sur une CRS 8 qui ne sera pas illimitée
00:32:41 puisqu'elle était déjà déployée à Marseille.
00:32:44 La moitié des effectifs s'est rendue à Nîmes.
00:32:47 Au bout d'un moment, on sera en manque de forces qui pourront lutter contre ces drames.
00:32:52 On parle de RAID et de CRS 8 pour maintenir un semblant de calme dans un quartier de la ville de Nîmes.
00:32:59 Nîmes, ce n'est pas Marseille, ce n'est pas la guillotière, ce n'est pas les quartiers nord,
00:33:04 ce n'est pas l'île, ce n'est pas les quartiers chauds de l'île, c'est Nîmes.
00:33:08 Et en fait, le drame qu'on a aujourd'hui, c'est qu'on a effectivement un déploiement qui est militaire,
00:33:12 qui est quasiment militaire, pour assurer son sécurité dans un seul quartier de Nîmes.
00:33:16 Encore une fois...
00:33:17 Mais ce n'est peut-être pas une grande ville, mais on a des habitants qui disent que la situation est là depuis longtemps.
00:33:21 Oui, elle est terrible.
00:33:22 Deux morts en une semaine.
00:33:24 Oui, bien évidemment, mais ce qui est assez terrible, c'est qu'en fait, ce que connaît le scénario Nîmois,
00:33:28 c'est un scénario qui se reproduit dans toutes les grandes villes et dans toute la ville moyenne de France.
00:33:31 On se rappelle des opérations comme à la guillotière, où on a vu effectivement toutes les caméras encadrées,
00:33:36 ces dizaines de policiers envoyés en renfort, des habitants qui disaient "ça s'est effectivement un petit peu calmé".
00:33:41 Un petit peu calmé, ça veut dire qu'en plus, même en mettant des policiers partout, vous n'assurez pas un cadavre.
00:33:45 Voilà, nos reporters sur le terrain ont vu des points de deal se reconstituer, même avec la présence des TRS 8.
00:33:51 C'est le drame, c'est tout le drame en réalité de la stratégie de Gérald Darmanin concernant le trafic de drogue notamment.
00:33:55 C'est qu'en fait, on fait de l'opération communication, on fait une ou deux opé, on saisit un petit peu de marchandises,
00:34:00 et derrière, on peut communiquer dessus.
00:34:02 Il y a quand même un indice, je discutais avec un criminologue il n'y a pas longtemps qui me disait,
00:34:06 il y a un indice très simple pour savoir si une politique anti-drogue est efficace, c'est le prix de la drogue.
00:34:10 En fait, si l'offre diminue, et bien les prix augmentent.
00:34:15 Le prix de la drogue en France n'a jamais été aussi bas sur les marchés noirs.
00:34:18 Donc ça démontre bien qu'à un moment donné, il faut que Gérald Darmanin sorte de cette logique de communication
00:34:22 dans le but, on l'a bien compris, d'une campagne présidentielle en 2027,
00:34:25 mais il lui rappelait que pour l'instant, la carrière politique de Gérald Darmanin, les Français s'en moquent.
00:34:28 Et ce que les Français demandent, c'est de l'ordre républicain, et c'est un ministre de l'Intérieur qui fasse son boulot
00:34:33 et qui arrête ces opérations communication qui font effectivement beaucoup penser à un ancien ministre de l'Intérieur
00:34:38 qui est lui-même devenu président de la République et qui n'a toujours pas réussi à retrouver le pouvoir depuis.
00:34:43 Et je pense qu'il faut que Gérald Darmanin s'aperçoive que l'élection présidentielle, c'est dans 4 ans
00:34:48 et qu'il aura un bilan du ministre de l'Intérieur à défendre, et que pour l'instant, son bilan est le pire
00:34:53 de celui de tous les ministres de l'Intérieur qui l'ont précédé, Christophe Castaner compris, ce qui n'est pas rien.
00:34:57 Nous sommes en direct avec Mathieu Langlois, ancien médecin-chef du RAID.
00:35:01 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:35:03 Mathieu, merci beaucoup. Dites-moi, lorsqu'on déploie les équipes du RAID, des équipes de la CRS 8 à Nîmes,
00:35:12 on l'a vu là avec Marc Hainaut, est-ce que c'est suffisant ou au contraire on est sur de la surdimension d'effectifs ?
00:35:19 Je ne vais pas faire de la communication, je vais essayer de faire de la pédagogie.
00:35:24 Le RAID, à partir du moment où on considère qu'il y a un niveau de menace très élevé
00:35:30 et qu'il y a des interpellations à mener, où on est face à des individus particulièrement dangereux,
00:35:36 ce qui est vraisemblablement le cas à Nîmes, le RAID arrive en assistance.
00:35:41 Le A de RAID, c'est assistance. Il intervient en assistance d'autres services, en particulier les services enquêteurs, de police judiciaire.
00:35:49 Ce qui se passe là à Nîmes, ce n'est pas le quotidien, mais presque, des unités du RAID.
00:35:57 Il y avait eu déjà des remontées de ces drames au sein des effectifs du RAID.
00:36:03 Est-ce que le RAID, avant l'appel de Gérald Darmanin, se tenait prêt à intervenir sur Nîmes,
00:36:08 comme on a pu le voir dans d'autres villes auparavant ?
00:36:11 Le RAID est prêt en permanence, 24 heures sur 24, avec toutes ses antennes.
00:36:16 Il intervient, comme je vous ai dit, soit en assistance sur des interpellations,
00:36:21 ce qui est le cas vraisemblablement dans le cadre de l'enquête à Nîmes sur les deux meurtres,
00:36:29 mais il intervient aussi sur tous les événements graves ou les situations graves de troubles à l'ordre public.
00:36:37 Ça va du terrorisme jusqu'au forcené.
00:36:40 C'est le quotidien de toutes les antennes et ils sont prêts 24 heures sur 24.
00:36:44 Comment vont s'organiser leurs missions à Nîmes avec ce contexte ?
00:36:48 On parlait d'assistance, mais comment on organise ces missions et cette présence sur le terrain ?
00:36:56 J'ai quitté le RAID et je ne suis pas à Nîmes,
00:37:02 mais je suppose que, à la différence de la CRS 8,
00:37:06 qui est une unité comme toutes les CRS de maintien de l'ordre,
00:37:09 et qui a été probablement positionnée pour anticiper des violences urbaines,
00:37:16 le RAID a été prépositionné pour des interpellations.
00:37:20 Donc là, il est vraiment en assistance, en appui des services enquêteurs.
00:37:26 Est-ce qu'on pourrait imaginer aussi une présence permanente,
00:37:29 ou en tout cas sur plusieurs semaines, plusieurs mois, de ces équipes du RAID ?
00:37:33 Parce qu'il y a des habitants qui en ont marre de cette présence policière ponctuelle.
00:37:39 On est sur des temps très courts, des fois de deux missions,
00:37:43 et puis ensuite le trafic recommence, les drames reviennent.
00:37:46 Est-ce que l'on pourrait imaginer une présence sur plusieurs mois ?
00:37:50 Du RAID ?
00:37:52 Du RAID, oui.
00:37:53 Non, le RAID n'est pas là.
00:37:55 C'est ce que vous avez évoqué tout à l'heure.
00:37:58 Il n'est pas là pour faire de la "com".
00:38:01 Alors oui, il y a la dissuasion qui peut être efficace,
00:38:04 mais en général, on le sait très bien, c'est un temps très restreint.
00:38:07 Le RAID est là pour faire des actions "maîtrisées"
00:38:12 et d'intervention quand il y a une menace qui est forte.
00:38:16 On n'est pas là en train d'attendre juste pour rassurer.
00:38:20 Il y a d'autres services de police,
00:38:22 et c'est la complémentarité des services de police
00:38:24 qui va permettre de répondre aux angoisses de la population.
00:38:27 Réaction de Georges Sauveur sur le plateau ?
00:38:29 La définition et la confirmation parfaite que c'est une opération de communication.
00:38:34 Ce qui est terrible, c'est que les services de police,
00:38:36 qui en l'espèce aussi bien le RAID que la CRS8,
00:38:39 sont des services d'élite.
00:38:41 Ce sont des gens qui sont formés et qui se dédient à cela.
00:38:45 Et ils sont utilisés, il n'y a pas d'autre terme,
00:38:48 par des responsables politiques à des fins de pure communication politique.
00:38:54 Vous-même vous l'avez rappelé, et vous allez le rappeler encore dans la soirée,
00:38:58 dans quelques jours se tiendra une réunion de prélancement de campagne
00:39:02 du ministre de l'Intérieur.
00:39:04 Et donc ce qu'il veut dire, c'est qu'il va mener la guerre à la drogue.
00:39:07 Alors en revanche, si je ne sais pas lire l'avenir, je peux vous faire une annonce.
00:39:11 La guerre à la drogue, M. Darmanin ne la mènera pas.
00:39:15 Il ne la mènera pas...
00:39:16 - Il ne le met pas quand même sur le terrain.
00:39:17 - Non.
00:39:18 - Là je me fais la co-avocate du dialogue, mais il agit, il va au plus près,
00:39:21 il va sur le terrain, il essaie de s'en rendre compte au niveau de la situation.
00:39:24 On a l'impression quand même qu'il est conscient, mais il n'y a pas d'action.
00:39:27 - Non, il est conscient, mais on ne l'a pas attendu pour en être conscient.
00:39:31 Les policiers ne l'ont pas attendu.
00:39:33 Les seuls, ou les premiers du moins, qu'il faudrait écouter,
00:39:36 ceux qui sont sur le terrain tous les jours, ce sont les policiers.
00:39:39 Les policiers avec lesquels j'échange fréquemment,
00:39:42 qui me disent "nous avons la capacité d'agir, nous n'avons pas les ordres pour le faire".
00:39:48 Premièrement.
00:39:49 Deuxièmement, politiquement, vous n'aurez pas un seul responsable actuellement,
00:39:54 un seul responsable politique, qui acceptera les conséquences,
00:39:59 on va dire par un euphémisme, négatives de la guerre à la drogue.
00:40:04 - Vous partagez ces propos à Mathieu Langlois ?
00:40:07 Est-ce que vous êtes toujours avec nous ?
00:40:11 - Pas tellement, parce que, évidemment, oui, je vous entends,
00:40:14 j'ai écouté avec intérêt, le RAID, et comme toutes les CRS,
00:40:19 comme tous les services de police, ne sont pas des outils de communication, pas du tout.
00:40:24 À partir du moment où là, on est face à quand même deux meurtres
00:40:28 avec des armes qui ont été utilisées, qui sont manifestement des armes de guerre,
00:40:32 c'est normal qu'on sollicite l'appui du RAID pour interpeller les individus.
00:40:37 En fait, on met le service le plus approprié par rapport au niveau de menace.
00:40:43 Et je vous garantis que, que ce soit les services enquêteurs,
00:40:46 quand ils sollicitent le RAID ou que ce soit le RAID,
00:40:49 on ne cherche absolument pas les effets de communication dont vous parlez.
00:40:54 - Alors, cher monsieur, je n'ai pas dit que vous cherchiez les effets de communication.
00:40:58 J'ai dit que vous étiez...
00:40:59 - Que c'était utilisé, utilisé, j'ai bien compris.
00:41:02 Mais, enfin, évidemment que là, de toute façon, il y a toutes les caméras
00:41:07 qui malheureusement sont focalisées sur ce qui s'est passé à Nîmes.
00:41:14 Mais je peux vous dire que le RAID intervient régulièrement.
00:41:16 À partir du moment où on considère que le niveau de menace est élevé,
00:41:19 c'est une de ses missions et qu'elle fait quasiment au quotidien.
00:41:25 Et là, on est exactement dans ce cas de figure.
00:41:28 Donc, il faut...
00:41:29 La communication, malheureusement, elle est aussi sur les plateaux de télé.
00:41:33 Elle n'est pas uniquement, j'ai bien compris vos propos, du côté des politiques.
00:41:37 - C'est ça qui est inquiétant, finalement, c'est que le RAID est de plus en plus appelé, généralisé.
00:41:43 On a l'impression quand même qu'on fait de plus en plus appel au RAID en France.
00:41:48 - Au RAID, au GIGN, à la BRIPP.
00:41:51 À partir du moment où il y a eu, après les attentats, vous savez très bien,
00:41:54 il y a eu un schéma national d'intervention qui était justement très clair
00:41:57 pour savoir quels étaient les services à différents niveaux,
00:42:01 avec une proportionnalité par rapport à la menace.
00:42:04 Et donc, il y a une vraie complémentarité des services de police
00:42:08 pour pouvoir apporter l'expertise en fonction de la dangerosité des individus qu'on va interpeller.
00:42:16 Et c'est vraisemblablement le cas animé.
00:42:19 - Merci beaucoup, Mathieu Langlois. Vous êtes ancien médecin-chef du RAID.
00:42:23 Merci beaucoup d'avoir été avec nous et d'avoir répondu à nos questions.
00:42:26 - Merci à vous, Langlois.
00:42:28 - Marc Hainaut, on est sur quand même une situation assez compliquée à Nîmes.
00:42:32 On a des opérations de renfort de policiers, de CRS, du RAID.
00:42:39 Et pourtant, les habitants constatent quand même que la situation continue,
00:42:44 les points de deal se reconstituent.
00:42:46 Comment on va pouvoir aussi, à terme, éviter que cette généralisation continue au sein de la France ?
00:42:55 - Je ne suis pas ministre de l'Intérieur, hélas.
00:42:58 Non, plus sérieusement, c'est important d'ailleurs de le rappeler que les policiers et les forces de sécurité
00:43:02 interviennent aussi dans ces quartiers à la demande des habitants eux-mêmes.
00:43:06 - Ils réclament une présence ?
00:43:07 - Ils réclament une présence. Justement, c'est toujours le drame.
00:43:10 C'est qu'en plus, on parle de quartiers en sécession, on parle de territoires perdus de la République,
00:43:14 mais souvent perdus au grand dam d'une grande majorité de sa population,
00:43:17 qui voit justement des bandes de caïds, qui sont une infime minorité en réalité,
00:43:21 les habitants de ces quartiers, qui verrouillent et qui imposent leurs lois à ces gens.
00:43:26 C'est vraiment important de le préciser.
00:43:29 Là, on parle de policiers qui ne peuvent plus entrer dans ces quartiers,
00:43:33 on peut parler aussi des médecins, on peut parler des services de santé,
00:43:35 combien de drames ont été vécus dans certaines familles de ces quartiers,
00:43:38 parce que des médecins n'ont pas pu arriver à temps pour secourir tel ou tel patient,
00:43:41 combien de pompiers ont dû renoncer à une intervention.
00:43:44 Et ce qui se passe à Nîmes, encore une fois, il faut le rappeler,
00:43:47 c'est quelque chose qui se passe dans toutes les grandes villes de France depuis des décennies,
00:43:51 et c'est quelque chose qui arrive maintenant dans les villes moyennes.
00:43:53 On parle effectivement de déploiements de plus en plus réguliers du RAID
00:43:56 et de ces unités spécialisées, qui sont quand même appelées pour des interpellations
00:44:00 avec un certain niveau de dangerosité.
00:44:02 On s'aperçoit que ces unités multiplient leurs déplacements,
00:44:04 parce qu'il y a de plus en plus de points, une multiplication de points,
00:44:07 et de fameux territoires perdus, de fameux territoires en reconquête républicaine.
00:44:10 D'ailleurs, ça fait 20 ans qu'on change les noms de ces quartiers,
00:44:12 et on n'a toujours pas fait disparaître ces quartiers,
00:44:14 on fait disparaître en tout cas la dangerosité de ces quartiers.
00:44:17 Et voilà, c'est juste qu'on démultiplie les efforts,
00:44:20 on n'a jamais embauché autant de policiers.
00:44:22 Je pense que ce que disent les policiers qu'on a au téléphone,
00:44:25 c'est qu'on a rattrapé le retard des coupes faites durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy,
00:44:30 mais que malgré ces nouvelles embauches de policiers,
00:44:33 malgré ces déploiements de force de l'ordre, qu'elles soient médiatiques ou pas,
00:44:35 que ce soit des opérations de communication ou pas,
00:44:37 elles sont quand même déployées sur le terrain,
00:44:39 la situation est loin d'être résolue, l'insécurité continue de galoper,
00:44:43 ces quartiers continuent d'être des nids à délinquance,
00:44:45 et surtout des véritables coups de gorge.
00:44:47 Et ça, rien ne change et rien n'évolue dans le bon sens.
00:44:49 Fabien Verdier a aussi le problème,
00:44:51 est-ce que c'est la disparition de ces commissariats de proximité ?
00:44:54 On l'a entendu ces derniers jours,
00:44:56 les habitants de Nîmes réclament une présence policière permanente,
00:45:02 et puis avec ces commissariats quand même de proximité
00:45:06 qui devaient se construire et qui n'en est rien.
00:45:09 Oui, il y a cette question de la proximité,
00:45:11 donc ça a été annoncé par le ministre de l'Intérieur,
00:45:13 mais c'est la question de la source aussi.
00:45:15 On le disait dans cette émission il y a deux jours,
00:45:18 il faut remonter en Colombie,
00:45:20 il faut remonter dans les trafics en Amérique latine,
00:45:22 il faut canaliser la source, il faut assécher la demande,
00:45:24 il y a un travail pluriel à faire,
00:45:26 il y a un travail scolaire, il y a un travail social,
00:45:28 il y a un travail de répression.
00:45:29 Évidemment, comme le disait un de vos interveneurs,
00:45:31 le travail doit être local, national et international.
00:45:34 Mais moi ce qui me frappe,
00:45:35 je refeutais un livre de Pierre Copp de 2006
00:45:37 sur l'économie de la drogue, 2006,
00:45:39 et il disait que la politique antidrogue en France
00:45:41 était insuffisante,
00:45:42 que l'évaluation des politiques publiques était médiocre.
00:45:45 Dans sa conclusion de son livre,
00:45:47 il jouait que sur ce sujet de la drogue,
00:45:49 des stupéfiants et de la politique antidrogue,
00:45:51 finalement depuis 17 ans, notre pays n'a pas assez avancé,
00:45:53 c'est peut-être là, il faut avoir une vraie politique publique
00:45:56 en direction de ce sujet de stupéfiants, de drogue,
00:45:58 qui pollue les quartiers et ces classes populaires.
00:46:01 On va justement résumer cette venue de Gérald Darmanin à Nîmes.
00:46:07 Il s'est rendu dans le quartier de Pise 20,
00:46:10 il est allé à la rencontre des premiers acteurs, des riverains.
00:46:13 Certains riverains ont sorti une banderole avec le slogan
00:46:17 "Il faut que cessent les armes et les larmes des maires"
00:46:20 dans les quartiers populaires.
00:46:21 Résumé de la visite de Gérald Darmanin à Nîmes par Dunia Tengour.
00:46:25 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:46:30 s'est rendu à Nîmes ce vendredi,
00:46:32 alors que la ville du Gard connaît une recrudescence de violences
00:46:35 liées notamment au trafic de stupéfiants.
00:46:37 Deux victimes en trois jours seulement dans le quartier de Pise 20.
00:46:41 Un jeune garçon de 10 ans, victime collatérale d'une fusillade lundi soir.
00:46:44 Et un jeune de 18 ans tué par balle dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:46:48 Lors de son déplacement, le ministre a rappelé
00:46:50 qu'il se tenait aux côtés de la population.
00:46:52 Ils ont raison de demander de la part des pouvoirs publics
00:46:55 et notamment à l'Etat, une réponse ferme.
00:46:57 Ils l'auront. Ils auront la police auprès d'eux.
00:47:00 Et ils auront désormais des opérations systématiques
00:47:03 pour que ce soit les trafiquants qui fuient et non pas eux.
00:47:07 Des propositions et des effectifs de police très attendus.
00:47:10 Les habitants craignent toutefois qu'il s'agisse d'un effet d'annonce.
00:47:13 C'est pour 3-4 jours, ça ne sert à rien.
00:47:15 Il faut que la police reprenne un peu son droit sur les quartiers.
00:47:20 Après l'envoi de la CRS 8, une autre unité de CRS
00:47:23 composée de 60 hommes a été déployée à Nîmes.
00:47:26 Le ministre de l'Intérieur a indiqué que cette unité
00:47:29 restera au moins jusqu'à la fin de l'année.
00:47:31 Au moins jusqu'à la fin de l'année.
00:47:33 Mais on espère quand même que le problème va se résoudre avant cette fin d'année.
00:47:38 Puisque, on l'a dit avec Mathieu Langlois, la situation à Nîmes,
00:47:42 c'est une situation connue dans d'autres villes.
00:47:45 Il y a Marseille, il y a Lyon.
00:47:47 Marseille, territoire presque abandonné.
00:47:49 On a l'impression qu'il n'y a plus d'espoir.
00:47:51 Pourquoi les grandes villes sont dans cette situation ?
00:47:55 On a l'impression qu'on met les moyens, on met de l'argent,
00:47:58 on met aussi une présence policière importante.
00:48:00 Et pourtant, Georges Sauveur, vous avez eu les retours des policiers sur le terrain.
00:48:04 Ils n'arrivent pas à combattre ce fléau de la drogue.
00:48:07 Parce qu'une fois de plus, les conséquences d'une véritable opération de guerre
00:48:13 contre le trafic de drogue seraient terribles.
00:48:16 Aucun responsable politique n'est en mesure, dans un pays démocratique comme la France,
00:48:20 de les assumer.
00:48:22 Parce qu'il faut dire les mots crus.
00:48:25 Cela impliquerait des dizaines, voire des centaines de morts.
00:48:29 Ce serait une guerre.
00:48:31 Mais pas la guerre au Covid, voyez-vous.
00:48:34 Ce serait la guerre, la vraie, avec des morts.
00:48:38 Personne n'est en mesure de prendre cette responsabilité.
00:48:42 Et je les comprends.
00:48:44 C'est une lourde responsabilité.
00:48:46 Vous parlez des grandes villes, vous pourriez parler des villes moyennes,
00:48:50 voire des petites villes.
00:48:51 Lorsque Monsieur le ministre de l'Intérieur nous dit
00:48:55 qu'il souhaite que les délinquants fuient,
00:48:58 vous avez vous-même dit ou diffusé des propos d'habitants de ces quartiers
00:49:03 qui ne cessent de répéter qu'à peine les policiers sont partis
00:49:07 ou avant même que les policiers ne soient définitivement partis,
00:49:11 les points de vente de stupéfiants se sont déjà installés de nouveau.
00:49:15 Le dernier drame, l'homme de 18 ans qui est décédé,
00:49:18 il est décédé aux alentours de 3h-4h du matin.
00:49:21 La vacation des CRS venait de se terminer à 2h du matin.
00:49:24 C'est vrai qu'il y a aussi cette présence policière, mais pas en continu.
00:49:28 On est sur l'effet de com' comme vous l'évoquiez tout à l'heure.
00:49:32 Le médecin-chef du RAID, le ancien médecin-chef du RAID,
00:49:36 je pense a mal compris mon propos.
00:49:39 Je ne disais pas que le RAID, que la CRS 8 ou le GIGN
00:49:43 sont des opérations, sont des outils de communication.
00:49:46 Ils sont utilisés à leur dépend comme des outils de communication.
00:49:50 Évidemment, lorsqu'ils se déplacent, qu'ils effectuent leur travail.
00:49:54 Mais si la réalité de l'engagement politique consistait à vouloir
00:49:58 mettre un terme à ce trafic de stupéfiants,
00:50:02 il n'y aurait pas simplement, ponctuellement, lorsqu'il y a 2 morts
00:50:06 qui font beaucoup de bruit, parce qu'il y a eu des caméras
00:50:09 ou des téléphones portables qui ont filmé et donc diffusé la scène,
00:50:13 il n'y aurait pas simplement sur ces éléments-là que le focus serait placé,
00:50:17 mais sur toutes les villes qui connaissent, j'insiste,
00:50:21 il n'y a pas simplement les villes de plus de 100 000 habitants,
00:50:25 les villes entre 50 et 100 000 habitants connaissent un regain énorme
00:50:29 du trafic de stupéfiants.
00:50:31 - Pour rappel, pendant les émeutes, tout le monde a vu cette agression
00:50:35 de l'épouse et des enfants du maire de La Hiléros, Vincent Jambrin.
00:50:39 - Oui, Vincent.
00:50:41 - Vincent Jambrin, qui pendant son mandat, avait de fait une vraie volonté
00:50:45 de lutter contre le trafic de drogue dans sa ville.
00:50:48 - Ça a été en répercussion.
00:50:50 - Tous les enquêteurs ont été formels, c'est passé assez inaperçu,
00:50:53 mais l'attaque du domicile de Vincent Jambrin, l'attaque de sa femme
00:50:56 qui a fait écouter l'avis de son épouse et de ses enfants,
00:50:59 ça c'est quand même pas rien, a été commandité par les trafiquants de drogue.
00:51:03 Ce n'est pas un acte isolé dans le cadre des émeutes,
00:51:06 c'était une opération de guerre contre un ennemi,
00:51:09 contre un ennemi de ces trafics.
00:51:11 Quand vous disiez justement qu'aucun responsable politique n'a envie de mener cette guerre,
00:51:15 déjà parce qu'effectivement le bilan politique, aller même électoral,
00:51:18 serait désastreux, et aussi parce qu'on voit bien que des vies seraient directement en danger.
00:51:23 On voit bien ce qui s'est passé aux Pays-Bas lorsque le gouvernement
00:51:25 s'attaquait aux trafics en drogue marocains,
00:51:27 on a vu des membres du gouvernement pris pour cible.
00:51:29 On voit très bien dans quoi on pourrait basculer,
00:51:32 le problème étant qu'on a laissé ces phénomènes-là prospérer
00:51:35 par commodité ou pour d'autres raisons,
00:51:37 peut-être aussi parce qu'un quartier tenu par des trafics en drogue
00:51:39 est un quartier qui se situe assez tranquille.
00:51:41 Les quartiers nord de Marseille pendant les émeutes ont été dans le calme olympien,
00:51:43 c'est le cas de le dire, c'était le centre-ville de Marseille qui a été ravagé.
00:51:46 Au bout d'un moment, à force de déléguer, de sous-traiter finalement sa sécurité
00:51:49 aux trafics en drogue ou aux islamistes,
00:51:51 c'est l'un ou l'autre de toute façon dans ces villes-là,
00:51:53 on en arrive finalement à une situation qui devient ingérable et intonable,
00:51:56 on met la poussière sous le tapis jusqu'à ce que la poussière fasse voler le tapis.
00:51:59 Fabien Verdier, quand on est élu de la République,
00:52:01 quand on est maire, on a vu Vincent Jambrain,
00:52:04 ses prises de position, ses décisions et ses combats,
00:52:10 on fait écouter l'avis à sa famille malheureusement.
00:52:13 Est-ce qu'on a peur aussi de prendre ce genre de décision ?
00:52:16 Est-ce qu'il y a des dossiers qui font peur plus que d'autres ?
00:52:19 Non, je ne pense pas.
00:52:20 À Châtona, il n'y a pas du tout ces problèmes-là,
00:52:22 mais j'entends l'argument, mais je pense qu'encore une fois,
00:52:25 les causes sont multiples, il faut aller aux sources.
00:52:27 Amérique latine, je l'ai dit.
00:52:29 Plutôt sanctionner le consommateur plutôt que le vendeur ?
00:52:32 Moi, je me rappelle, une patronne de gendarmerie me disait
00:52:34 tant qu'il y aura de la demande, il y aura de l'offre.
00:52:36 Évidemment, il faut travailler sur la répression,
00:52:39 il faut travailler sur l'ordre public qui appartient à l'État,
00:52:41 il faut travailler.
00:52:42 Une de vos collègues le disait très bien, au Havre,
00:52:44 les dockers, etc., les trafiquants de drogue vont aller voir,
00:52:47 essayer de les sous-doyer pour que la drogue passe, etc.
00:52:50 Donc, ça vient d'Amérique latine, ça passe dans les ports, etc.
00:52:52 Il y a toute une chaîne à travailler.
00:52:54 Et ce que je disais avec Pierre Coppes,
00:52:55 qui était un économiste et qui était un maître comme vous, avocat,
00:52:58 il a travaillé sur cette économie de la drogue.
00:53:00 Et je pense que ce qui manque à notre pays aujourd'hui,
00:53:02 c'est une vraie politique publique avec des vraies priorités.
00:53:04 Il disait les priorités...
00:53:06 On survole un peu le dossier de la drogue.
00:53:08 Voilà, c'était une liste à la préavère.
00:53:09 Il y avait tellement d'objectifs qu'il n'y en avait pas.
00:53:10 Il faut peut-être fixer deux, trois objectifs clairs,
00:53:12 une politique clairement assumée, peut-être interministérielle,
00:53:15 et qu'on travaille sur ces sujets de trafic de drogue
00:53:17 qui sont très importants.
00:53:18 C'est vrai dans les métropoles, on l'a vu à Marseille, à Nîmes et ailleurs.
00:53:20 On va marquer une courte pause sur ces news.
00:53:23 Restez avec nous, Soir Info était continue.
00:53:26 L'information continue également avec de nombreux débats.
00:53:29 On reviendra sur les déclarations de Gérald Darmanin
00:53:32 chez nos confrères de La Voix du Nord
00:53:34 concernant une probable victoire de Marine Le Pen en 2027.
00:53:38 De retour sur ces news, merci d'être avec nous.
00:53:45 Soir Info était continue.
00:53:46 C'est le moment pour nous de faire un rappel
00:53:48 sur les principales informations du jour.
00:53:50 Et c'est encore avec Simon Guillain.
00:53:51 Simon, rebonsoir.
00:53:52 Rebonsoir, chère Célia,
00:53:54 et bonsoir à tous ceux qui nous rejoignent ce soir sur ces news.
00:53:57 L'intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation
00:54:00 le 13 octobre prochain.
00:54:01 Une manifestation pour une augmentation des salaires,
00:54:04 l'égalité hommes-femmes et la défense de l'environnement.
00:54:07 Les chefs de file des huit principaux syndicats
00:54:09 se sont réunis ce matin et publieront en communiqué lundi prochain.
00:54:12 L'intersyndicale envisage également une autre mobilisation le 13 décembre.
00:54:16 Dans le reste de l'actualité, l'hommage de la Nation
00:54:20 au général Jean-Louis Georgelin.
00:54:22 La cérémonie s'est donnée ce matin aux Invalides à Paris
00:54:25 en présence du chef de l'État.
00:54:26 Emmanuel Macron qui a salué la mémoire
00:54:28 de cet ancien chef d'état-major des armées.
00:54:30 Jean-Louis Georgelin était également le stratège
00:54:32 de la restauration de Notre-Dame de Paris.
00:54:34 Deux jours après le crash aérien
00:54:39 dans lequel se trouvait le patron de Wagner,
00:54:41 Evgeny Prigojine,
00:54:42 les enquêteurs ont indiqué aujourd'hui
00:54:44 avoir retrouvé les dix corps des victimes
00:54:46 ainsi que les boîtes noires de l'avion.
00:54:48 La France évoque des doutes raisonnables
00:54:50 sur les conditions de cet accident.
00:54:52 Sachez que l'Ukraine dément toute implication
00:54:54 et soupçonne la responsabilité du Kremlin.
00:54:56 Aux Etats-Unis, Donald Trump a été soumis jeudi
00:55:00 à une photo d'identité judiciaire dans une prison d'Atlanta.
00:55:03 C'est une première pour un ancien président
00:55:05 dans l'histoire des Etats-Unis.
00:55:07 Donald Trump qui a été brièvement placé
00:55:09 en état d'arrestation avant d'être libéré
00:55:11 grâce au paiement d'une caution de 200 000 dollars.
00:55:14 Il est accusé d'avoir tenté de renverser
00:55:16 les résultats de l'élection présidentielle de 2020
00:55:18 dans l'État de Géorgie.
00:55:20 Ce qui s'est passé ici est un simulacre de justice.
00:55:23 Nous n'avons rien fait de mal.
00:55:25 Je n'ai rien fait de mal et tout le monde le sait.
00:55:28 Je n'ai jamais eu un tel soutien
00:55:30 et cela vaut aussi pour les autres.
00:55:32 Ce qu'ils font, c'est de l'ingérence électorale
00:55:34 et de la tentative d'ingérence dans une élection.
00:55:36 Il n'y a jamais rien eu de tel dans notre pays.
00:55:38 C'est leur façon de faire campagne.
00:55:40 Le président de la Fédération espagnole de football
00:55:45 refuse de démissionner.
00:55:47 Luis Rubiales est accusé d'avoir embrassé de force
00:55:50 sur la bouche une joueuse de l'équipe espagnole.
00:55:52 C'était juste après la victoire de la Roja
00:55:54 dimanche dernier en finale du Mondial.
00:55:56 Les 23 joueuses de l'équipe espagnole
00:55:58 ont annoncé qu'elles refuseraient désormais
00:56:00 de rejouer pour la sélection sous la direction
00:56:02 de Luis Rubiales.
00:56:03 Le baiser n'était pas consenti, a affirmé Jenny Hermoso,
00:56:06 la joueuse concernée dans cette affaire.
00:56:08 Voilà pour ce rappel de l'actualité à 22h sur CNews.
00:56:13 Vous retrouvez tout de suite Célia Barrote
00:56:15 et ses invités.
00:56:16 C'est la suite de Soir Info.
00:56:17 Merci beaucoup Simon.
00:56:18 On se retrouve à 23h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:56:21 Le moment également de marquer une nouvelle courte pause
00:56:24 de publicité.
00:56:25 Restez avec nous sur CNews.
00:56:27 Soir Info été revient dans quelques minutes.
00:56:30 De retour sur CNews, merci beaucoup d'être avec nous.
00:56:36 Soir Info été continue avec mes invités,
00:56:38 Georges Sauveur, Marc Hainaut et Fabien Verdier.
00:56:41 Merci beaucoup d'être avec nous messieurs.
00:56:43 On va débattre sur de nombreux sujets de l'actualité,
00:56:46 notamment la loi immigration, puisqu'à l'approche
00:56:49 de l'examen de cette loi, la question du coût
00:56:51 de l'immigration en France se pose de plus en plus.
00:56:54 Selon une étude réalisée pour l'association
00:56:56 Contribuables Associés, l'immigration rapporte
00:56:58 à la France à peu près 116 milliards d'euros par an,
00:57:01 mais elle coûte 170 milliards par an.
00:57:03 Donc le solde est largement négatif
00:57:05 pour le contribuable français.
00:57:07 On regarde les précisions de Dunia Tengu.
00:57:09 Prestations sociales, frais médicaux
00:57:11 ou encore recettes fiscales, le coût de l'immigration
00:57:14 en 2023 est au cœur d'une étude réalisée
00:57:16 pour l'association Contribuables Associés.
00:57:18 Des données qui concernent autant
00:57:20 l'immigration régulière qu'irrégulière.
00:57:22 L'immigration rapporte à la France à peu près
00:57:24 116 milliards d'euros par an, mais qu'elle coûte
00:57:26 à peu près 170 milliards d'euros par an.
00:57:28 Donc le solde est largement négatif
00:57:30 pour le contribuable français, puisque l'immigration
00:57:33 coûte 170 milliards d'euros par an.
00:57:35 Donc le solde est largement négatif
00:57:37 pour le contribuable français, puisque l'immigration
00:57:39 coûte à la France chaque année un peu plus
00:57:41 de 54 milliards d'euros.
00:57:43 D'après cette étude, en 2022,
00:57:45 sur les 12,36 milliards versés au titre du RSA,
00:57:48 près de 3 milliards ont été versés
00:57:50 à des personnes immigrées.
00:57:52 Quant aux dépenses liées à la maladie,
00:57:54 elles représentent 41,44 milliards.
00:57:56 Les pensions de retraite
00:57:58 atteignent quant à elles 25,5 milliards d'euros.
00:58:01 Une étude qui précise la nature
00:58:03 de ces recettes engendrées par l'immigration.
00:58:06 L'immigration, en termes de recettes,
00:58:08 c'est naturellement tout ce qui est recette fiscale
00:58:10 et tout ce qui est contribution sociale.
00:58:13 L'étude décrypte le coût de l'immigration
00:58:15 de la même manière que le coût des autres politiques publiques,
00:58:18 permettant ainsi de nourrir les débats
00:58:20 à l'approche de la présentation du projet de loi Immigration.
00:58:24 Alors à tous ceux qui pensent que l'immigration
00:58:27 est une chance, on voit souvent
00:58:29 des représentants d'associations
00:58:32 qui expliquent que les migrants
00:58:35 peuvent être une chance pour la France.
00:58:37 Là, on est quand même sur un constat qui est alarmant.
00:58:40 Alors il y a certainement des alertes.
00:58:42 On va évidemment essayer de rester mesurés.
00:58:44 Il y a certainement des individus
00:58:46 qui sont une chance pour notre pays,
00:58:48 des immigrés qui sont venus en France
00:58:50 et qui ont participé à son rayonnement culturel,
00:58:52 intellectuel, etc.
00:58:53 C'est arrivé, il y en a certainement,
00:58:55 ça c'est une chose évidemment.
00:58:56 Et je tiens d'ailleurs à préciser
00:58:58 à tous ces immigrés qui travaillent en France,
00:59:00 qui nous regardent, qui sont parfaitement intégrés et assimilés,
00:59:02 d'être, je suis navré du coup, des mots que je vais dire.
00:59:05 Mais effectivement, oui, on a la preuve,
00:59:07 il y a un problème avec l'immigration.
00:59:09 55 milliards d'euros par an de coûts de l'immigration,
00:59:12 c'est huit fois le budget annuel du ministère de la Justice,
00:59:15 je crois, c'est quand même assez colossal.
00:59:17 On nous a répété que c'était une chance,
00:59:19 que ça nous enrichissait.
00:59:20 Résultat, on a un marché de l'emploi
00:59:22 où on a des travaux manuels
00:59:26 qui sont extrêmement précarisés.
00:59:28 L'immigration massive, ça a entraîné une baisse des salaires,
00:59:30 ça a entraîné une baisse de protection des travailleurs.
00:59:32 Ça a en réalité pénalisé l'ensemble des travailleurs de ce pays.
00:59:36 C'est d'ailleurs très amusant quand on voit l'humanité
00:59:38 et ce qui reste du Parti communiste
00:59:40 vanter l'immigration aujourd'hui,
00:59:41 quand on sait ce qu'ils en disaient il y a 30 ans,
00:59:43 parce que leurs dirigeants, il y a 30 ans,
00:59:44 avaient justement conscience des problématiques
00:59:46 qui allaient se passer aujourd'hui.
00:59:47 Et on en arrive finalement, on a envie de dire,
00:59:49 est-ce qu'on avait vraiment besoin d'une étude pour cela ?
00:59:51 Puisque cette richesse qu'apporterait l'immigration,
00:59:54 elle se voit dans la détérioration des conditions de travail,
00:59:56 elle se voit dans la détérioration de la sécurité,
00:59:58 puisque ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur lui-même.
01:00:01 Une grande partie de la délinquance, on les transmet en commun,
01:00:03 est le fait de clandestins, ou en tout cas de mineurs non accompagnés,
01:00:07 ou autres appellations jargonneuses.
01:00:09 Donc on en arrive à ce constat.
01:00:11 On le savait, maintenant qu'est-ce qu'on fait ?
01:00:13 Georges Sauveur, parfois on cherche l'argent pour des causes,
01:00:16 pour rénover l'éducation, pour notre système médical.
01:00:21 Et finalement, là, il y a de l'argent qui se perd un peu.
01:00:24 Nous avons un système à bout de souffle.
01:00:26 Je vais vous donner ma conception très personnelle de l'immigration.
01:00:30 Lorsque vous prenez la décision, et sans doute est-elle rarement prise de gaieté de cœur au tout départ,
01:00:37 de partir dans un autre pays qui n'est donc pas celui de votre naissance,
01:00:41 j'imagine que vous y partez avec des intentions louables.
01:00:45 Et que lorsque ce pays vous accueille,
01:00:48 vous êtes tellement reconnaissant à l'endroit de ce pays,
01:00:51 que ce pays, vous lui devez tout, ou en tout cas vous considérez que vous lui devez tout.
01:00:56 L'immigré que je suis arrivé à l'âge de 6 ans et demi, presque 7 ans en France,
01:01:02 c'est la conception qu'il a.
01:01:04 De quel pays ?
01:01:05 Je venais alors du Portugal, et je vais vous dire, la France m'a tout donné.
01:01:12 C'est la raison pour laquelle je ne laisserai personne dire du mal de la France.
01:01:17 Mais voyez-vous, ma grand-mère qui était arrivée en 1968,
01:01:22 elle n'a fait qu'une seule chose dans sa vie, c'est travailler.
01:01:25 Son immense fierté consistait à n'avoir jamais demandé la moindre prestation sociale.
01:01:33 Son immense fierté consistait toujours à me dire, puisque c'est elle qui m'a élevée,
01:01:38 non pas qu'elle ne se sentait pas légitime, c'est au contraire.
01:01:43 Comme elle était infiniment reconnaissante à ce pays qui était sa terre d'accueil,
01:01:48 de l'avoir accueillie et de l'avoir acceptée,
01:01:51 elle n'imaginait pas pouvoir lui demander autre chose que de l'accueillir.
01:01:55 Et donc elle a passé sa vie à travailler.
01:01:58 Elle n'a jamais requis ou sollicité quelque aide que ce soit.
01:02:02 Je ne suis pas contre les aides sociales.
01:02:04 Évidemment que les aides sociales sont une richesse,
01:02:06 et que lorsque des personnes sont en difficulté, elles se justifient.
01:02:10 Mais l'aide sociale, c'est une aide.
01:02:13 C'est donc une aide ponctuelle.
01:02:15 À l'intégration aussi, peut-être.
01:02:17 Moi, je ne partage pas le principe de l'intégration.
01:02:24 Pour moi, lorsque vous arrivez dans un pays, vous vous assimilez ou pas.
01:02:28 Mais si vous ne vous assimilez pas, ça veut dire que vous avez vous-même décidé de repartir.
01:02:34 Fabien Verdier, sur ce bilan, ces chiffres qui sont quand même très importants pour la France,
01:02:42 près de 55 milliards pour le contribuable français, c'est quand même important.
01:02:48 Oui, c'est important.
01:02:50 Il faudrait voir l'étude dans sa précision, dans sa solidité.
01:02:54 Il y a plusieurs études sur ces sujets avec des chiffres contradictoires.
01:02:58 Ensuite, ça a été dit, il y a des immigrés qui ont fait la France,
01:03:02 personnes d'origine portugaise en politique, au niveau économique, etc.
01:03:08 Mais c'est vrai qu'aussi, c'est une question politique,
01:03:11 parce qu'il y a la question économique, la question du coût.
01:03:13 C'est bien d'essayer d'objectiver une situation, mais la question politique qui est derrière,
01:03:17 et c'est vrai qu'il y a une demande forte des citoyens, des classes populaires,
01:03:21 sur ce sujet d'immigration, ça devient une question majeure.
01:03:23 Et ils demandent, dans les quartiers populaires notamment, de la limiter, de fortement la limiter.
01:03:28 Je pense qu'il faut traiter ce sujet et l'entendre.
01:03:31 - Georges Saverdin.
01:03:32 - Je souhaiterais simplement revenir sur l'expression "il y a des immigrés qui ont fait la France".
01:03:37 Puisque vous m'avez pointé à ce moment-là,
01:03:40 je ne me considère pas comme un immigré qui participe à la France.
01:03:44 Je suis pleinement français.
01:03:47 Vous voyez, je ne renie pas mes origines étrangères, mais je suis pleinement français.
01:03:54 Je n'ai pas choisi la double nationalité, bien au contraire,
01:03:58 je fais le choix de la nationalité française, parce que je suis français.
01:04:02 - Pour vous, il ne devrait pas y avoir cette double nationalité ? Il faut faire un choix ?
01:04:06 - C'est une approche purement personnelle.
01:04:09 Je ne vois pas comment on peut se considérer de deux nationalités, de deux civilisations, de deux cultures.
01:04:16 - C'est toujours mieux que ceux qui refusent d'être français aussi, d'avoir les deux.
01:04:20 - Par exemple, mais peut-être.
01:04:23 - Ça permet aussi de garder des avantages des deux pays.
01:04:27 - Alors, moi, je ne considère pas l'approche de la nationalité, de l'identité,
01:04:33 comme une question d'avantages.
01:04:35 Mais sans doute, c'est mon approche et mon rapport à ma patrie
01:04:40 qui fait que je considère que je suis davantage redevable qu'elle ne m'est redevable.
01:04:46 C'est ma conception de la citoyenneté.
01:04:49 C'est ma conception de la nationalité et c'est ma conception de l'identité.
01:04:52 Je pense que cette conception est transposable à n'importe quelle nationalité.
01:04:57 Donc, lorsque l'on dit que des immigrés ont participé à construire la France,
01:05:03 mais ce, c'est d'abord un pays, la France, qui a aidé, qui a accueilli ces gens-là, dont je suis.
01:05:12 Et nous leur devons, collectivement, une reconnaissance éternelle.
01:05:18 - Nous allons marquer une nouvelle pause de publicité sur CNews.
01:05:22 Restez avec nous.
01:05:23 Soir Info était continue.
01:05:24 On continuera sur cette information concernant le coût de l'immigration en France
01:05:30 avec notre invité qui sera avec nous, Jean-Paul Gourevitch.
01:05:34 Nous ferons un point sur les chiffres.
01:05:36 Jean-Paul Gourevitch, restez avec nous.
01:05:38 Soir Info revient dans quelques minutes.
01:05:45 - De retour sur CNews, vous êtes bien dans Soir Info été.
01:05:48 Je suis toujours accompagnée de Georges Sauveur, de Marc Hainaut et de Fabien Verdier.
01:05:52 Merci beaucoup d'être avec nous, messieurs.
01:05:55 Nous étions avant cette courte pause en train de parler du coût de l'immigration en France
01:06:00 et nous accueillons en visioconférence Jean-Paul Gourevitch.
01:06:04 Vous êtes consultant international sur l'Afrique et sur les migrations.
01:06:08 Jean-Paul Gourevitch, bonsoir.
01:06:10 Est-ce que les chiffres annoncés par cette association et cette étude vous paraissent corrects ?
01:06:20 - D'abord, c'est moi-même qui est pour cette association
01:06:26 et depuis une quinzaine d'années fait les principaux travaux sur le coût de l'immigration.
01:06:33 Donc j'assume effectivement les chiffres qui sont dans cette étude.
01:06:39 Je suis conscient qu'il peut y avoir d'autres chiffres de mes collègues chercheurs,
01:06:48 soit de gauche, soit de droite ou d'extrême droite,
01:06:52 mais il y a au moins un point sur lequel nous sommes tous d'accord,
01:06:55 que nous soyons de gauche, du centre, d'extrême droite, de droite ou de nulle part,
01:07:02 c'est qu'aujourd'hui l'immigration coûte plus cher qu'elle ne rapporte.
01:07:08 - Dans une interview, vous aviez dit "regretter l'absence",
01:07:12 parmi tous les bords politiques, d'approche purement scientifique
01:07:17 du rapport "coût et bénéfice de l'immigration".
01:07:20 Est-ce que vous pouvez m'en dire plus, s'il vous plaît ?
01:07:22 - Alors oui.
01:07:25 Quand on interroge des chercheurs de gauche, par exemple,
01:07:29 ils sont tout à fait prêts à débattre avec vous du coût de l'immigration.
01:07:36 Sauf que quand il s'agit de politique ou quand il s'agit de journaux,
01:07:41 le problème du coût de l'immigration est carrément passé sous silence.
01:07:46 Et je trouve ça très dommage parce que ça n'est pas parce que l'immigration
01:07:50 a un coût négatif que, automatiquement, c'est une catastrophe.
01:07:55 La sécurité sociale a un coût négatif et personne ne s'en plaint.
01:08:00 Donc un débat loyal, sérieux permettrait de dissiper les schématisations,
01:08:08 les amalgames, les idées tout faites, et notamment celles qu'on trouve
01:08:13 dans un certain nombre de médias aujourd'hui.
01:08:16 - Est-ce que vous avez l'impression qu'il y a une sorte de désinformation ?
01:08:19 On n'ose pas parler de l'immigration et de ses conséquences ?
01:08:24 - Alors il y a ceux qui ne veulent pas en parler
01:08:27 parce qu'ils préfèrent une approche émotionnelle.
01:08:31 Parler des droits de l'homme, insister sur l'accueil,
01:08:37 alors que derrière l'accueil, il y a le problème de la formation,
01:08:43 il y a le problème de loger ces gens-là, il y a le problème de leur trouver du travail.
01:08:48 Donc ça, c'est un sujet qui est un petit peu tabou.
01:08:52 Et puis il y a ceux qui ont peur que quand on parle du coût de l'immigration,
01:08:58 ça fasse monter l'extrême droite.
01:09:01 Or, moi j'étais à un point de vue exactement opposé.
01:09:04 Je pense que c'est en donnant des informations fiables, sourcées,
01:09:11 et en expliquant comment on les a obtenues,
01:09:14 qu'on fait avancer l'information et qu'on fait reculer les préjugés.
01:09:18 - D'ailleurs, comment vous avez obtenu ces chiffres ?
01:09:21 Comment a été menée cette étude sur le coût de l'immigration en France ?
01:09:25 - Alors, comme je vous l'ai dit, ça fait 15 ans que je travaille sur le sujet.
01:09:30 Je travaille d'un côté avec les organismes français,
01:09:35 comme l'INSEE, comme l'INED, comme le ministère de l'Intérieur,
01:09:41 et beaucoup de ces chiffres sont des chiffres qui sont contrôlables.
01:09:45 Je travaille aussi avec des organismes internationaux, comme l'OCDE,
01:09:51 qui permettent de faire des comparaisons entre les différents pays.
01:09:57 Et enfin, dans le cadre du partenariat eurafricain,
01:10:01 je travaille avec les diasporas africaines présentes en France,
01:10:06 ce qui permet d'avoir aussi un point de vue complètement différent
01:10:11 d'un point de vue hexagonal.
01:10:13 - Georges Sauveur, une question pour notre invité Jean-Paul Gourevitch.
01:10:18 Notamment, vous nous évoquiez votre parcours familial.
01:10:22 Est-ce que vous comprenez les explications de Jean-Paul Gourevitch sur cette étude ?
01:10:29 - Je comprends parfaitement les explications de monsieur Gourevitch.
01:10:32 Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi des chiffres aussi différents,
01:10:36 pour ne pas dire antagonistes, sont proposés.
01:10:39 De telle sorte, j'aimerais beaucoup avoir ses explications là-dessus.
01:10:44 De quels présupposés partent vos autres collègues
01:10:51 pour parvenir à des chiffres aussi éloignés que les vôtres ?
01:10:55 Et pourquoi, selon vous, l'approche est si problématique ?
01:10:59 Vous dites, par exemple, cet exemple est assez intéressant,
01:11:02 que vous preniez tout à l'heure, vous disiez,
01:11:04 la sécurité sociale en France est déficitaire et pourtant, ça n'est pas un problème.
01:11:08 Si le déficit sur le plan strictement financier de la question de l'immigration
01:11:14 est posé et ce n'est pas un problème,
01:11:16 quel serait donc le problème lié à l'immigration, selon vous ?
01:11:23 - Je vais essayer de répondre très rapidement à votre interrogation.
01:11:28 En ce qui concerne les chiffres des chercheurs de gauche,
01:11:34 ils considèrent que le coût de l'immigration est négatif,
01:11:38 mais faiblement négatif, entre 5 milliards et 16 milliards,
01:11:43 et certains vont jusqu'à 35 milliards.
01:11:45 Pourquoi ils arrivent à ces chiffres ?
01:11:47 Parce que la plupart ne tiennent pas compte des migrations irrégulières
01:11:52 et que d'autre part, ils s'occupent surtout des dépenses sociales
01:11:57 et des recettes sociales et fiscales
01:12:00 et ils ne vont pas chercher du côté de tout ce qui est délinquance,
01:12:07 fraude, problème de justice, problème humanitaire ou autre.
01:12:13 En ce qui concerne les chercheurs de droite ou d'extrême droite,
01:12:18 dont les fourchettes s'étalent entre 70 milliards et 256 milliards,
01:12:25 la différence tient à deux choses.
01:12:29 D'abord, ils considèrent pour beaucoup
01:12:33 que les immigrés en situation irrégulière sont tellement nombreux
01:12:39 qu'il devient difficile de les compter.
01:12:42 On avance des chiffres de 1,5 million de personnes,
01:12:47 comme si certains de ces migrants irréguliers n'avaient pas été régularisés
01:12:54 ou si certains n'étaient pas rentrés d'eux-mêmes.
01:12:56 D'autre part, et là je suis en désaccord absolu avec cette méthode,
01:13:02 ils considèrent qu'il faut compter dans le coût de l'immigration
01:13:07 la partie de la dette de l'État qui revient à l'immigration.
01:13:11 Alors vous savez que la dette de l'État est énorme,
01:13:14 elle est supérieure au PIB et qu'à partir du moment
01:13:18 où les immigrés et leurs descendants représentent 20 à 21% de la population,
01:13:24 c'est 20 à 21% de la dette de l'État qui s'ajoutera au coût de l'immigration.
01:13:29 Et sur un plan scientifique, j'ai tendance à considérer
01:13:33 que c'est un petit peu hors sujet.
01:13:36 – Est-ce qu'il y a des éléments quand même
01:13:38 qui ne sont pas pris en compte dans cette étude,
01:13:40 comme des caractéristiques qui ne sont pas comptabilisées,
01:13:46 que l'on ne peut pas quantifier également ?
01:13:49 – Oui, vous avez tout à fait raison.
01:13:52 J'ai appelé ça d'ailleurs la pénombre de l'immigration.
01:13:56 C'est des éléments sur lesquels nous avons
01:13:59 soit des chiffres de recettes mais pas de chiffres de dépense,
01:14:02 soit des chiffres de dépense mais pas de chiffres de recettes.
01:14:04 Je vais prendre un exemple pour être précis.
01:14:07 Nous avons 380 000 étudiants étrangers en France.
01:14:12 Si on regarde ce que coûtent ces étudiants
01:14:16 et qu'on tient compte de l'amortissement des locaux,
01:14:20 du paiement des enseignants,
01:14:22 ça fait environ 4,6 milliards d'euros.
01:14:26 Ces étudiants, pour un certain nombre, vont rester en France.
01:14:30 Certains vont participer à l'enrichissement du PIB de la France.
01:14:37 Sauf qu'on ne sait absolument pas,
01:14:39 parce que personne n'a voulu faire un travail là-dessus,
01:14:42 je l'ai même proposé sans succès,
01:14:45 on ne sait absolument pas ce que deviennent ces étudiants étrangers en France.
01:14:50 Combien rentrent chez eux ?
01:14:52 Combien partent dans un autre pays étranger ?
01:14:55 Combien restent en France ?
01:14:57 Combien réussissent leurs diplômes ?
01:14:59 Combien abandonnent ?
01:15:01 Donc nous avons là des recettes
01:15:05 venant de ceux des étudiants qui vont rester en France
01:15:10 et contribuer à l'augmentation du PIB de la France,
01:15:13 sauf que nous ne pouvons absolument pas mesurer ces recettes.
01:15:17 Si le déficit de l'immigration n'est pas un problème,
01:15:21 quel est le véritable problème ?
01:15:23 C'était la suite de la question de Maître Georges Sauveur.
01:15:27 Quand on dit que le déficit de l'immigration n'est pas un problème,
01:15:32 si nous étions dans un système équilibré,
01:15:36 si on ne cherchait pas aujourd'hui un certain nombre de recettes,
01:15:40 le déficit ne serait pas un problème,
01:15:43 sauf qu'aujourd'hui on cherche à faire des économies
01:15:46 et qu'en matière d'immigration,
01:15:48 nous avons fait un certain nombre de propositions
01:15:51 tout à fait calibrées, tout à fait techniques et tout à fait précises
01:15:55 qui permettraient de restreindre les dépenses et d'augmenter les recettes.
01:16:02 Mais derrière ça, il y a effectivement un autre problème qui est sociétal,
01:16:07 qui est la façon dont les immigrés, dans leur totalité,
01:16:14 ils sont très différents les uns des autres,
01:16:17 voient leur situation en France,
01:16:20 et la façon aussi dont les Français regardent le comportement des immigrés.
01:16:28 Et là, nous avons une série de difficultés.
01:16:33 J'avais à une époque utilisé l'expression
01:16:38 "on risque de vivre côte à côte et peut-être face à face".
01:16:44 Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a repris cela.
01:16:48 Je n'ai peut-être pas été le seul à le dire.
01:16:51 Je n'ai pas demandé de droit d'auteur,
01:16:53 mais effectivement on risque de passer d'un système côte à côte
01:16:57 à un système face à face.
01:16:59 Marc Hainaut, est-ce que c'est le système auquel on doit s'attendre ?
01:17:04 C'est en tout cas lorsqu'un ministre de l'Intérieur,
01:17:08 sur le départ plutôt qu'en exercice, le déclare,
01:17:11 c'est que la question est posée.
01:17:14 C'est d'ailleurs fascinant.
01:17:15 Je crois que Manuel Valls, qui a lui aussi été ministre de l'Intérieur,
01:17:18 ne disait pas autre chose une fois qu'il avait quitté les affaires.
01:17:22 C'est d'ailleurs l'éternel drame de ce sujet.
01:17:25 Jean-Paul Gourevitch a très bien démontré
01:17:27 qu'il y avait une véritable volonté idéologique
01:17:30 de masquer en réalité toute la réalité, toute la vérité sur l'immigration.
01:17:34 Et d'ailleurs, Jean-Paul Gourevitch fait un travail vraiment admirable à ce sujet
01:17:36 depuis des années.
01:17:37 Et il y a en plus cette volonté politique
01:17:40 de ne pas affronter le problème, de le repousser.
01:17:43 Alors, on a envie de se dire qu'ils savent,
01:17:45 on sait qu'ils savent, ils ne font rien.
01:17:47 C'est ça qui est terrifiant.
01:17:49 On a l'impression qu'ils ont tous le bilan de l'immigration sur la table.
01:17:52 Ils savent tous dans quelle situation ils vont affronter,
01:17:55 mais il y a toujours cette espèce d'impression systématique
01:17:59 émanant du grand public qui est de dire
01:18:01 "mais en fait, c'est après moi le déluge".
01:18:03 C'est-à-dire qu'en fait, ça va tenir bon an, mal an jusqu'à la fin de mon mandat.
01:18:06 Et finalement, l'addition sera pour celui qui suivra.
01:18:09 Il en est d'ailleurs de même pour les budgets de l'État
01:18:11 et le creusement des déficits et de la dette
01:18:13 en se disant que ce sera pour celui d'après.
01:18:14 C'est très humain au fond, et c'est peut-être assez pauvre comme explication,
01:18:17 mais on ne peut pas s'empêcher de se dire qu'au fond,
01:18:19 on reste sur des facteurs très humains.
01:18:22 Une autre question pour M. Gourevitch, si vous m'entendez, monsieur.
01:18:26 Avez-vous travaillé sur la question du rapport à la France des immigrés ?
01:18:33 Alors oui, à la fois sur le plan psychologique,
01:18:39 sur le plan financier, sur le plan familial et sur le plan sociétal.
01:18:45 J'ai fait toute une série d'études, je ne vais pas les lister là.
01:18:49 Sur la façon dont les immigrés se représentent en France.
01:18:55 Il y a des différences énormes parce qu'il n'y a aucun rapport
01:18:59 entre la façon dont un paysan malien, dont un médecin béninois
01:19:07 ou dont un réfugié congolais, pour ne prendre que l'Afrique par exemple, voit la France.
01:19:15 Donc quand on parle des immigrés, il faut faire une approche
01:19:19 beaucoup plus fine, beaucoup plus précise.
01:19:23 J'ai essayé d'initialiser cette approche et je continue à le faire
01:19:28 dans mes travaux avec les diasporas.
01:19:31 Bien sûr, je ne suis pas le seul à travailler là-dessus.
01:19:34 C'est un travail commun, mais vous savez, les chercheurs n'ont pas toujours
01:19:39 la capacité, la volonté ou le désir de mettre en commun leur recherche.
01:19:46 C'est pour ça que je regrette qu'il n'y ait pas aujourd'hui un organisme central
01:19:52 comme celui que Michel Rocard avait voulu créer, quand il avait créé
01:19:57 le Haut Conseil à l'intégration et qu'il avait mis à côté un observatoire
01:20:02 de l'immigration et de l'intégration.
01:20:05 Cet observatoire n'a jamais fonctionné. Le Haut Conseil a été dissous
01:20:10 et on n'a plus aucun organisme dans lequel on puisse avoir un minimum
01:20:18 de confiance pour fournir à la fois des chiffres et une analyse.
01:20:23 J'entends la diversité, je comprends la difficulté.
01:20:26 En dépit de ces difficultés, est-ce qu'il existe des grandes lignes
01:20:29 dans le rapport à la France, par exemple ?
01:20:31 Est-ce qu'il y a une majorité d'adhésion à la France, à ses valeurs,
01:20:37 à son histoire, à sa culture, à sa langue ou au contraire de rejet ?
01:20:42 Est-ce qu'il y a des grandes lignes ?
01:20:45 Je ne pourrais pas faire de statistiques sur ce point-là,
01:20:50 mais par contre il y a une évolution qui est très nette.
01:20:53 Aujourd'hui, dans la génération des descendants directs de l'immigration
01:21:00 et peut-être encore plus dans la génération suivante,
01:21:04 il y a sinon un rejet, du moins un désamour vis-à-vis de la France
01:21:10 dans la mesure où certains, c'est surtout valable du côté maghrébin
01:21:15 et du côté africain, mais ça fait déjà 50% de l'immigration,
01:21:20 dans la mesure où ils ont eu l'impression d'être victimes,
01:21:26 d'être mal compris, d'être mal reçus et peut-être que ce n'est pas simplement
01:21:34 de la faute de ceux qui les ont accueillis.
01:21:37 Il y a toujours une difficulté à se poser la question
01:21:40 dans quelle mesure est-ce que je suis moi aussi responsable
01:21:45 des réactions que je génère.
01:21:47 Jean-Paul Gourevitch, je vous remercie d'avoir accepté notre invitation pour ce soir.
01:21:52 Je rappelle que vous êtes consultant international sur les migrations.
01:21:56 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:21:58 Fabien Verdier, maire de Châteaudun, je vais vous donner la parole
01:22:04 sur les propos de Jean-Paul Gourevitch et sur ses chiffres.
01:22:07 C'est vrai qu'il y a plusieurs incohérences, plusieurs points
01:22:12 qui ont été dénoncés par des représentants politiques de gauche sur ses chiffres.
01:22:18 Comment on peut expliquer que les chiffres énoncés sur l'immigration
01:22:23 soient autant critiqués ?
01:22:25 Je pense que parce que d'abord il touche à l'affect, il touche à une part de chacun.
01:22:32 Il y a beaucoup d'enfants ou de petits-enfants d'origine immigrée en France
01:22:36 parce que c'est un sujet éminemment politique, avec un choix de société derrière.
01:22:40 Mais je pense que la question fondamentale, c'est celle de la nation.
01:22:44 Je me rappelle toujours cette conférence d'Ernest Renan au 19e siècle en 1880 à la Sorbonne.
01:22:48 Il dit qu'est-ce qu'une nation ? Il dit que la nation c'est un principe spirituel,
01:22:51 un plébiscite de tous les jours.
01:22:53 Et je pense que ce qui compte avant tout, c'est que ce plébiscite de tous les jours en 2023 se fasse.
01:22:57 C'est ce qui manque aujourd'hui à notre pays, mais pour tout le monde.
01:23:00 On a tous des droits et des devoirs, mais à égalité.
01:23:02 On a tous des droits et des devoirs, et peut-être qu'on manque de devoirs.
01:23:05 Tous collectivement, les 67 millions d'habitants de notre pays aujourd'hui.
01:23:08 Merci beaucoup. On va passer à un nouveau sujet.
01:23:11 On va revenir à un ministre sur lequel on a parlé en première partie d'émission, Gérald Darmanin.
01:23:17 Il fait beaucoup parler de lui aujourd'hui, et surtout ce week-end,
01:23:20 puisque le ministre de l'Intérieur sera à Tourcoing pour un meeting.
01:23:25 Il retourne dans son fief électoral pour faire sa rentrée politique.
01:23:29 Il sont attendus plusieurs ministres et plusieurs dizaines de parlementaires.
01:23:33 Avant ce meeting, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé dans les colonnes de la Voix du Nord.
01:23:38 Il a estimé qu'une victoire de Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle
01:23:42 est assez probable si la majorité laisse filer une majorité des classes populaires et moyennes
01:23:47 chez la leader du Rassemblement National.
01:23:50 On est, Marc-Eno, sur un lancement de campagne.
01:23:53 Est-ce qu'on est sur Gérald Darmanin versus Marine Le Pen ?
01:23:56 Comment on peut interpréter ces propos ?
01:23:59 Déjà, on peut sourire un petit peu.
01:24:02 On avait "L'économie du pays s'effondre, l'inflation galope"
01:24:05 et Bruno Le Maire sort des romans érotiques.
01:24:07 L'île est à feu et à sang, un enfant meurt sous les balles,
01:24:10 un jeune homme de 18 ans meurt sous les balles
01:24:12 et Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, responsable de la sécurité de ce pays,
01:24:15 choisit ce moment précis pour lancer sa campagne présidentielle,
01:24:18 en plus en utilisant une espèce de contre-feu, honnêtement,
01:24:22 qui est de dire "Marine Le Pen pourrait passer".
01:24:24 Mais on pourrait penser du coup que le ministre de l'Intérieur s'attaque à Marine Le Pen,
01:24:27 s'attaque au danger que représenterait le Rassemblement National.
01:24:29 En réalité, pas du tout.
01:24:30 Ce que fait Gérald Darmanin, c'est extrêmement simple et c'est extrêmement limpide.
01:24:33 Il s'adresse à son propre camp.
01:24:34 Quand il dit "il ne faut pas laisser les classes populaires et moyennes filer chez le Rassemblement National",
01:24:38 on a envie de dire déjà, ils y sont déjà, objectivement,
01:24:40 quand on regarde les différents chiffres et les différents résultats électoraux.
01:24:43 La persévérance nationale aux élections législatives, d'ailleurs, en est une preuve, je pense,
01:24:47 et les différents sondages récemment.
01:24:49 Et Gérald Darmanin, en fait, explique à son propre camp
01:24:52 qu'il est la seule personnalité capable, de par ses origines sociales,
01:24:55 de par son parcours, son expérience politique,
01:24:58 et la seule personne de son camp qui est capable de parler à cette population-là
01:25:02 et, au fond, de faire ce qu'avait fait Sarkozy en 2007,
01:25:05 puisque l'affiliation entre Sarkozy et Darmanin est assez évidente,
01:25:09 c'est-à-dire avoir une vraie ligne de droite
01:25:13 et aller siphonner le Front National de Jean-Marie Le Pen,
01:25:16 ce qu'il avait d'ailleurs fait.
01:25:17 Jean-Marie Le Pen avait fait un score historiquement bas en 2007.
01:25:19 L'inconvénient pour Darmanin, c'est qu'après avoir siphonné l'extrême droite avec une ligne Buisson,
01:25:24 Nicolas Sarkozy a renié l'intégralité de ses engagements,
01:25:27 bouchant par là l'accession au pouvoir, je pense, pour sa famille politique pour les dix ans à venir.
01:25:31 C'est ce qui s'est vu d'ailleurs avec François Hollande, Emmanuel Macron, etc.
01:25:34 Donc, c'est un peu tout cela qu'a essayé de faire Gérald Darmanin.
01:25:38 On a parfaitement compris que le quinquennat d'Emmanuel Macron était terminé avec la réforme des retraites,
01:25:42 qu'Emmanuel Macron était cramé, qu'il ne se représenterait pas.
01:25:44 Aujourd'hui, se pose la question de la succession à Emmanuel Macron.
01:25:48 Gérald Darmanin s'est placé, adoubé par Nicolas Sarkozy.
01:25:51 Il y a tout un mécanisme qui est en train de se mettre en place
01:25:54 et j'ai envie de dire à Laurent Wauquiez, vous allez finir par être très nombreux à droite sur les lignes de départ.
01:25:58 Et il est d'ailleurs très inquiétant que Nicolas Sarkozy ait très peu parlé de Laurent Wauquiez dans son livre.
01:26:02 Il ne se présenterait pas avec l'étiquette Renaissance, mais plutôt à droite, Gérald Darmanin, en 2027 ?
01:26:06 En fait, c'est toujours pareil. Est-ce que Renaissance peut survivre à Emmanuel Macron ?
01:26:08 En fait, c'est l'éternelle question.
01:26:10 Et au fond, on a bien compris qu'en soi, une étiquette Renaissance, LR, UMP,
01:26:14 enfin quand vous avez Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin dans le gouvernement d'Elisabeth Borne,
01:26:19 elle-même d'ailleurs issue du Parti Socialiste,
01:26:21 on peut se dire qu'au fond, ce n'est jamais qu'une question de nom.
01:26:25 Valérie Pécresse était candidate des Républicains avec son présidentielle, elle n'avait plus sa carte dans le parti en soi.
01:26:29 Georges Sauveur, un ministre de l'Intérieur sur le terrain, conscient des problèmes à Nîmes,
01:26:34 et pourtant, il se projette déjà sur 2027.
01:26:36 C'est dire à quel point il se focalise sur l'actualité nîmoise notamment.
01:26:40 Il va falloir se pencher sur la validité d'une question.
01:26:44 La question, c'est Marine Le Pen a-t-elle des chances de gagner l'élection présidentielle ?
01:26:51 Et une affirmation, il faut absolument empêcher Marine Le Pen de gagner l'élection présidentielle.
01:26:59 Mais pourquoi ?
01:27:01 Il n'y a pas une seule personne, une seule personne du camp politique,
01:27:06 en tout cas des responsables politiques, qui ait répondu à la question pour quel motif
01:27:11 Marine Le Pen devrait-elle être combattue ?
01:27:14 Pour quel motif devrait-elle être battue aux élections présidentielles ?
01:27:18 Pour quel motif représenterait-elle un danger ?
01:27:21 Alors lorsque vous énoncez ces questions ou ces affirmations,
01:27:25 l'un des premiers réflexes consiste à dire "attention, elle est l'extrême droite, c'est extrêmement dangereux".
01:27:31 Très bien. Vous savez, nous, en droit, on a un premier réflexe qui consiste à définir les termes que nous utilisons.
01:27:37 Donc si une personne m'opposait cela, je vous préviens, il faudrait à ce moment-là me définir ce qu'est l'extrême droite.
01:27:44 Si l'extrême droite, c'est par exemple refuser le débat électoral.
01:27:51 Il n'y a pas un seul parti qui, a priori, refuse le débat électoral.
01:27:55 Si l'extrême droite, ou les extrêmes de manière générale, c'est par exemple refuser le résultat des débats électoraux.
01:28:02 Il y a, à mon souvenir, il y a un an, il y a un seul candidat qui a annoncé refuser le résultat de l'élection présidentielle.
01:28:11 Il y a un seul candidat qui a dit qu'il était tellement mécontent à l'annonce de ce résultat qu'il organiserait un troisième tour dans la rue.
01:28:19 Il y a un seul candidat qui a déclaré être tellement insatisfait par ce résultat qu'il demandait aux Français de l'élire.
01:28:28 Premier ministre, quelle forme d'originalité !
01:28:31 Et donc, je ne vois pas, ni d'extrême droite, ni le danger que représenterait Mme Le Pen ou les élus de Rassemblement National.
01:28:40 À partir du moment où nous nous mettrons d'accord sur ce postulat, nous pourrons alors avoir un débat, un vrai débat.
01:28:47 Parce qu'aujourd'hui, à part remuer un chiffon rouge, derrière lequel ne se trouve personne, sur lequel rien n'est écrit,
01:28:56 à part la couleur rouge, la couleur du danger, la couleur du sang, la couleur de la guerre, la couleur de l'émeute,
01:29:03 puisque c'est ce qui est promis, c'est ce qui est annoncé à l'évocation même du nom d'une victoire de Marine Le Pen.
01:29:10 Mais derrière cela, il n'y a absolument aucune argumentation.
01:29:15 Vous savez, moi je ne représente ni les opposants, ni les militants du Rassemblement National.
01:29:21 Je ne représente pas Marine Le Pen et je ne représente aucun de ses opposants.
01:29:25 Vous restez factuel, voilà sur...
01:29:26 Je veux simplement avoir, je rêverais pardon, je rêverais d'un débat serein, mais plus exactement, même pas serein, d'un vrai débat.
01:29:34 Vous savez, le terme en latin c'est la disputatio.
01:29:38 S'il a donné le terme dispute en français, la disputatio en latin signifie l'échange des arguments.
01:29:44 Je voudrais juste une disputatio sur ce terrain-là.
01:29:47 Alors Gérald Darmanin a évoqué à nos confrères de la Voix du Nord, dimanche je dirais que la question sociale est essentielle.
01:29:54 Là on est vraiment sur un ministre qui fait une campagne, c'est un discours.
01:29:57 C'est ça qui ferait élire Marine Le Pen en 2027, pas la question migratoire.
01:30:02 En 2007, rappelons-nous, Nicolas Sarkozy n'est pas élu sur l'identité nationale, mais sur la question du travail.
01:30:08 Il faut donc que nous nous y attaquions.
01:30:10 Il a également évoqué, j'ai quelques idées sur ce qu'attendent les classes populaires, un retour de l'autorité à l'école et dans la rue,
01:30:16 davantage de fermeté de la justice et des forces de l'ordre.
01:30:19 Les gens réclament aussi de pouvoir vivre du fruit de leur travail.
01:30:23 Donc on énonce quand même un futur programme.
01:30:26 On voit clairement que Gérald Darmanin s'appuie et s'inspire de Nicolas Sarkozy.
01:30:31 Fabien Verdier, là on est sur quand même un discours de campagne électorale.
01:30:36 Comment on peut appréhender aussi ce meeting de Gérald Darmanin ?
01:30:41 Plusieurs ministres vont y participer, mais c'est un petit peu mettre une épine dans son camp en fait.
01:30:46 Il critique aussi ce qui est fait actuellement.
01:30:50 Tout à fait, c'est vrai. Mais quand on voit ces phrases, moi j'ai toujours défendu les classes moyennes.
01:30:54 Il faut aller dans cette direction. Je pense que le salut de la République va dans cette direction des classes moyennes.
01:30:59 Mais j'ai envie de dire qu'il faut aller plus loin avec des vraies idées et un vrai projet politique.
01:31:02 Il faut un plan d'action sur ces sujets.
01:31:04 Moi, quand je définis les classes moyennes, il faut définir, mettre, c'est le boucher, c'est l'infirmière, c'est l'artisan, c'est le commerçant.
01:31:09 Ceux qui sont en première ligne.
01:31:10 Ce sont des dizaines de millions de Français qui ont moins de recettes, moins de salaires, moins de revenus et toujours plus de dépenses.
01:31:16 Soit de la fiscalité, soit l'essence, soit l'augmentation des prix.
01:31:21 Et je pense qu'il faut développer les territoires.
01:31:23 Moi, je préside l'association des villes sous préfecture.
01:31:25 Il y en a 235 en France.
01:31:26 C'est Neuchâtel, c'est l'Espar-Médoc en Gironde.
01:31:28 Et c'est beaucoup de villes qui ont perdu depuis 30 ans.
01:31:30 Il faut que les métropoles gagnent, mais il faut que les villes moyennes gagnent, les villes sous préfecture.
01:31:34 Et il faut qu'elles se développent sur l'industrie.
01:31:36 Parce que s'ils parlent de la question sociale, c'est la question de l'industrie.
01:31:38 Parce qu'en industrie, tu es payé 20 à 25 % de plus que dans un salaire traditionnel.
01:31:41 Par exemple, dans la logistique, ou dans les salaires un peu low cost, malheureusement.
01:31:45 Donc, il faut développer l'industrie dans nos pays.
01:31:47 Et dans nos 235 villes sous préfecture, il faut aussi revoir les hôpitaux, la santé des hôpitaux MCO.
01:31:52 C'est-à-dire avoir des hôpitaux de qualité, des urgences, le laboratoire, maternité, partout en France.
01:31:57 Et pas que dans des CHU.
01:31:59 Il faut que les indicateurs économiques soient revus.
01:32:01 On parlait de l'INSEE tout à l'heure, l'ICPH, l'Indice des prix à la consommation,
01:32:04 on voit bien que l'inflation ressentie par les Français est beaucoup plus élevée que l'inflation décrite dans les statistiques.
01:32:10 Il faut aussi faire la France d'été vers la France des mobilités.
01:32:12 C'est tout ça qu'il faut décrire.
01:32:14 Nous, c'est ce qu'on propose avec l'association des villes sous préfecture.
01:32:16 Et je pense qu'il faut lui donner le crédit de ça.
01:32:19 C'est de parler des classes populaires et des classes moyennes.
01:32:21 Il a raison.
01:32:22 Et sur la première citation, il a raison arithmétiquement.
01:32:24 C'est plutôt la question sociale qui ferait gagner Marine Le Pen plutôt que la question migratoire à présent ?
01:32:28 Parce que c'est vrai qu'il y a eu quand même tout ce travail de dédiabolisation autour de Marine Le Pen.
01:32:33 On a vu que dans les campagnes, c'est là où on retrouve tous ces électeurs.
01:32:40 Il y a eu aussi les propositions concernant le panier anti-inflation de Marine Le Pen.
01:32:45 Est-ce qu'on était aussi sur un programme beaucoup plus à l'écoute des classes moyennes, des classes populaires,
01:32:50 plutôt que de mettre la priorité sur la question migratoire ?
01:32:53 On est aussi sur un changement Front National, Rassemblement National.
01:32:56 Le problème n'est pas Marine Le Pen.
01:32:58 Le problème, ce sont les politiques qui ont été menées depuis 40 ans.
01:33:04 On lui collait peut-être l'étiquette "question migratoire" alors qu'au final,
01:33:08 son programme a toujours été axé vers les classes populaires, les classes moyennes.
01:33:13 J'ajouterais surtout que son programme n'a jamais été mis en application puisqu'elle n'a jamais exercé le pouvoir.
01:33:17 Il faudrait lui laisser une chance.
01:33:19 Je ne sais pas s'il faut lui laisser une chance.
01:33:21 C'est simplement qu'en permanence, Marine Le Pen est utilisée comme un chiffon rouge.
01:33:26 Je comprends qu'elle prenne de temps en temps, voire parfois régulièrement,
01:33:31 ses distances par rapport à la scène médiatique.
01:33:33 C'est vrai que cet été, on ne l'a pas vue.
01:33:35 En même temps, elle ne cesse d'être jetée comme un chiffon rouge.
01:33:39 Le problème n'est pas Marine Le Pen ni le programme du Rassemblement National.
01:33:44 Le problème, c'est les autres.
01:33:47 Qu'avez-vous fait ?
01:33:48 Quel est le problème, Premier ministre ?
01:33:49 On a abandonné les classes moyennes à droite et à gauche depuis 30 ou 40 ans.
01:33:53 Encore une fois, elles sont étranglées financièrement.
01:33:55 Elles peuvent moins partir en vacances.
01:33:57 En même temps, Emmanuel Macron, c'était et les riches et les plus pauvres,
01:33:59 et au final, la classe moyenne.
01:34:00 Moi, j'aime bien toujours ce chiffre de l'INSEE.
01:34:03 Le revenu médian en France, c'est à peu près 1 800 euros net par mois,
01:34:07 par unité de consommation.
01:34:08 1 800. 50 % en perso, plus 50 % en moins.
01:34:11 C'est-à-dire qu'il y a des dizaines de millions de Français qui sont à 1 400 euros,
01:34:15 1 500, 1 700 euros par mois, 2 000 euros, 2 100 euros, mais ils n'arrivent pas à vivre.
01:34:19 Deuxième exemple, on a un prix du mètre carré à Paris qui est à 12 000 euros.
01:34:23 On a aménagé la France par la cherté de l'immobilier.
01:34:26 On a subi l'aménagement.
01:34:27 Et donc, les gens, ils vont à Issy-les-Moulineaux, puis après ils vont en Essonne,
01:34:30 puis après ils vont en Neuer-et-Loire dans notre département.
01:34:31 C'est pareil à Lyon, c'est pareil à Marseille.
01:34:33 Comment voulez-vous que les gens vivent après ?
01:34:35 Soit ils prennent des trains qui ne marchent pas, ça s'appelle les TER en France,
01:34:38 ils ont deux voitures, etc.
01:34:40 À combien de jours qu'on avance ?
01:34:41 Il y a une question économique, il y a une question monobilisée géographique,
01:34:43 il y a une question politique aussi.
01:34:44 Les citoyens ne croient plus en la politique, ils ne votent plus,
01:34:46 ils votent pour les extrêmes, ils votent blanc et nul,
01:34:49 même si le vote blanc et nul est mal comptabilisé en France.
01:34:51 Donc, c'est à toutes ces réponses-là qu'il faut répondre.
01:34:53 Et ils attendent de l'efficacité des élus et de l'administration, du service public.
01:34:57 Le service public, aujourd'hui, n'est pas assez efficient.
01:34:59 On parle des passeports, il faut des mois aujourd'hui pour avoir son passeport.
01:35:02 L'éducation, la sécurité, ils payent des impôts, ils payent la TVA,
01:35:06 ils payent leur impôt sur revenu, ils payent la taxe foncière
01:35:08 et ils se disent "quel résultat j'ai ?"
01:35:09 La France, c'est 47% de prélèvements obligatoires,
01:35:12 47% de tout le PIB produit chaque année, des plus de 2000 milliards d'euros produits,
01:35:17 va vers une forme de fiscalité ou de cotisation sociale.
01:35:20 Pour quels résultats ?
01:35:21 Et c'est ça qu'ils interrogent dans la politique, à droite comme à gauche,
01:35:23 et ils veulent des résultats.
01:35:24 Ce qui est intéressant, tout de même, c'est de relever l'expression
01:35:28 utilisée par le ministre de l'Intérieur.
01:35:29 Il dit "il va s'adresser aux classes populaires".
01:35:32 Vous vous souvenez que...
01:35:34 J'ai quelques idées sur ce qu'attendent les classes populaires.
01:35:36 Il sait mieux que ce qu'elles attendent.
01:35:39 Et donc, si on poursuit, et si nous prêtons attention à ces termes,
01:35:44 les classes populaires, c'est donc du populisme,
01:35:48 il est donc d'extrême droite.
01:35:50 Puisque en permanence, Marine Le Pen et son parti
01:35:54 sont accolés aux termes populisme,
01:35:57 et le populisme est, selon ces personnes-là,
01:36:00 un des éléments de définition de la pseudo-extrême droite.
01:36:04 Il est donc d'extrême droite.
01:36:06 Donc, il devrait faire attention.
01:36:08 Voyez-vous, il y a un terme qui vient d'être utilisé par M. Verdier,
01:36:11 que aucune de ces personnes n'utilise,
01:36:14 que depuis la fracture sociale de Chirac, plus personne n'utilise,
01:36:18 que depuis le "travailler plus pour gagner plus",
01:36:21 nous avons cessé d'utiliser.
01:36:23 Vous avez parlé de classes moyennes,
01:36:24 ils ne parlent pas de classes moyennes.
01:36:26 C'est-à-dire qu'en fait, ils ont acté la disparition des classes moyennes.
01:36:30 Et vous avez d'un côté les personnes très aisées,
01:36:34 de l'autre côté, des gens qui ne sont rien,
01:36:38 puisque dans les cars, on croise des gens qui ont réussi
01:36:41 et des gens qui ne sont rien,
01:36:43 vous savez, les gens qui prennent le TER dont vous avez parlé,
01:36:46 et bien la façon dont M. le ministre de l'Intérieur parle des gens qui ne sont rien,
01:36:51 c'est de les affubler de termes populaires.
01:36:54 Alors que les classes moyennes sont le pivot de notre République
01:36:56 et de nos démocraties.
01:36:58 On l'a vu en Suède, on le voit en Amérique latine,
01:37:00 on le voit aux Etats-Unis,
01:37:01 quand les classes moyennes divergent,
01:37:03 la République ou la démocratie divergent.
01:37:05 Un dernier mot, Marc-Enno, sur ce sujet ?
01:37:07 Au fond, c'est amusant, c'est qu'on parle de...
01:37:09 Gérald Darmanin nous rejoue un petit peu le coup de la fracture sociale,
01:37:11 effectivement, mais ce que Gérald Darmanin dit,
01:37:14 il nous faut les classes populaires, les classes sociales,
01:37:16 et ces classes sociales-là, etc.
01:37:17 Gérald Darmanin oublie de dire quelque chose.
01:37:19 Ce n'est pas le fait de prendre les classes populaires à Marine Le Pen
01:37:23 qui l'empêcheront d'accéder à l'Élysée.
01:37:25 Gérald Darmanin sait pertinemment que Marine Le Pen
01:37:28 ne pourra accéder à l'Élysée si elle n'arrive pas à briser
01:37:30 ce qui sauve la Macronie depuis 10 ans,
01:37:32 qui est le fameux "plafond des vieux",
01:37:34 qui est ce fameux plafond générationnel.
01:37:36 Gérald Darmanin sait pertinemment que lorsqu'il parle de ces classes populaires-là,
01:37:41 il ne s'adresse pas à son électorat,
01:37:42 il s'adresse à ceux qui votent déjà pour lui,
01:37:45 tout comme Emmanuel Macron, à borne de Mimosa,
01:37:47 parlait des jeunes aux vieux, en réalité.
01:37:49 Il y a une espèce de dialogue assez subtil,
01:37:52 assez malsain finalement entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin.
01:37:55 Gérald Darmanin dit "il faut qu'on aille récupérer cet électorat-là
01:37:58 chez Marine Le Pen pour pas qu'elle gagne",
01:37:59 alors que tout le monde sait très bien qu'en réalité,
01:38:01 si Marine Le Pen n'a qu'une seule chance de gagner,
01:38:03 c'est d'aller convaincre les retraités aisés qui sont l'ossature,
01:38:06 qui sont la base de l'électorat macroniste,
01:38:08 de l'électorat du centre droit relativement aisé
01:38:11 et qui ne veut surtout pas que ça change
01:38:12 et qui veut surtout qu'on lui garde finalement ses privilèges.
01:38:16 Tout à l'heure, on parlait de Saint-Quentin, des sous-préfectures.
01:38:19 Si on ne fait pas une politique de développement des territoires,
01:38:21 je ne parle pas d'aménagement du territoire,
01:38:23 de cohésion du territoire, mais de développement,
01:38:25 encore une fois sur la santé, sur l'industrie, sur l'économie,
01:38:27 sur les commerces, sur le centre-ville, etc.
01:38:29 On est foutus.
01:38:30 Aujourd'hui, c'est la NCT, l'Agence Nationale de Cohésion des Territoires.
01:38:32 On est à deux sur deux en termes de politique de développement des territoires.
01:38:35 Rappelons-nous le général de Gaulle, il y a 50 ans,
01:38:37 il avait essayé de faire 50 ans en Yvelines,
01:38:38 des villes d'équilibre, d'aménagement.
01:38:40 Il faut refaire ces villes d'équilibre
01:38:41 et vraiment avoir une politique de développement de nos territoires
01:38:43 dans 200, 250 points en France.
01:38:45 C'est comme ça que le pays retrouvera sa splendeur et son intérêt.
01:38:49 Autre ministre qui fait sa rentrée politique.
01:38:52 Gabriel Attal, ce matin, s'est rendu dans une école à Torcy
01:38:56 pour y rencontrer des élèves et des professeurs
01:38:58 qui participent aux stages de réussite mis en place avant la rentrée.
01:39:02 Au lendemain de l'entretien d'Emmanuel Macron,
01:39:04 publié par nos confrères du Point,
01:39:06 notamment dans lequel une grande partie sur l'école est consacrée,
01:39:09 le ministre de l'Éducation nationale est revenu
01:39:11 sur l'importance de ces stages de réussite.
01:39:14 Ces soutiens scolaires organisés pendant les vacances.
01:39:18 Regardez, écoutez le ministre de l'Éducation nationale.
01:39:22 On sait qu'on a encore beaucoup à faire pour investir sur les fondamentaux.
01:39:26 Il y a encore à peu près un élève sur trois qui rentre en sixième
01:39:29 sans maîtriser pleinement les fondamentaux en français et en mathématiques.
01:39:33 Et donc pour ça, on doit avoir un investissement renforcé.
01:39:36 Vacances ne doivent pas rimer avec perte de chance.
01:39:38 Et pour beaucoup d'élèves, il faut davantage d'écoles.
01:39:41 C'est le sens des stages de réussite qui se sont déployés ces dernières années.
01:39:46 Aujourd'hui, c'est 300 000 élèves sur l'année qui participent.
01:39:50 Notre souhait, évidemment, c'est de continuer à les déployer,
01:39:53 à les généraliser, évidemment en direction des élèves les plus en difficulté,
01:39:57 mais plus globalement en faveur de la réussite
01:39:59 et de l'élévation du niveau général à l'école.
01:40:02 Fabien Verdier à Châteaudun, est-ce que des stages de réussite sont organisés ?
01:40:06 Est-ce que quelques élèves ont déjà repris le chemin de l'école chez vous ?
01:40:10 Il ne me semble pas.
01:40:12 On a des colonies apprenantes l'été.
01:40:14 On essaie de promouvoir ce genre de choses.
01:40:16 Nous, on fait 100% à dos à Châteaudun, dans nos centres de loisirs, au Bois-des-Gars,
01:40:20 au Mayen-Rive-Vincent, mais on est plus dans une dynamique de la collectivité,
01:40:23 de la commune, pas encore de l'école.
01:40:25 Après, s'il s'agit d'accompagner vers la réussite, vers le mérite,
01:40:28 vers la méritocratie, on ne peut qu'être d'accord.
01:40:30 Et il faut promouvoir l'éducation nationale, l'instruction nationale.
01:40:33 C'est vrai qu'il y a des inégalités majeures.
01:40:35 Certains disaient, tout se joue avant six ans.
01:40:37 Savoir lire, écrire, compter, c'est indispensable.
01:40:40 On parlait tout à l'heure des devoirs de la République, de la Nation.
01:40:44 Il faut aussi qu'on retrouve ce chemin-là.
01:40:46 C'est indispensable pour notre République.
01:40:48 Vous êtes satisfait des annonces du président de la République ?
01:40:51 Moins de vacances scolaires pour les élèves en difficulté ?
01:40:54 Remettre la matière de l'histoire au cœur des programmes ?
01:40:58 Ou encore revoir les fondamentaux avant les grandes classes ?
01:41:02 Oui, il faut aller dans cette direction.
01:41:06 Je n'ai pas parfaitement vu toutes les annonces qu'il a évoquées dans le point.
01:41:10 Mais c'est toujours après la difficulté entre l'annonce et la déclinaison opérationnelle.
01:41:15 Il parlait d'état profond il y a quelques années,
01:41:17 quand je crois qu'il était à Saint-Dié-les-Vosges sur un arrêt TGV,
01:41:20 où il avait dit quelque chose en tant que président de la République.
01:41:22 Ça n'avait pas été suivi des faits.
01:41:24 Et c'est là où, moi, je pense qu'aujourd'hui,
01:41:26 il y a trop de technocratie dans notre pays.
01:41:28 Il y a trop de technique.
01:41:29 On critique le politique, et j'entends, il faut l'entendre, cette critique,
01:41:32 mais le politique ne peut pas tout, ne peut pas tant que ça.
01:41:35 Quant à une administration avec un million de personnes,
01:41:37 quant à l'éducation nationale, une DG-SCO,
01:41:40 Direction Générale de l'Enseignement Scolaire,
01:41:42 plus d'une dizaine de recteurs, un secrétariat général,
01:41:45 une Direction Générale des Ressources Humaines très puissante.
01:41:48 Quel est le poids politique du ministre, qui reste un an et demi, deux ans ?
01:41:52 Et aujourd'hui, c'est la question, c'est ça aussi que disent les Français
01:41:55 quand ils ne vont plus voter le dimanche,
01:41:56 ou quand ils ne votent croire plus ni à la droite, ni à la gauche,
01:41:58 ni d'ailleurs en personne.
01:41:59 C'est qu'ils disent, je vote pour quelqu'un qui n'a plus tant de pouvoir que ça,
01:42:02 qu'il soit maire, député, ministre ou sénateur.
01:42:04 Ou conseiller départemental.
01:42:06 Et c'est ça que moi je dis, il faut retrouver du pouvoir
01:42:08 dans la classe politique, dans le politique.
01:42:09 C'est le politique qui doit décider.
01:42:10 A tort ou à raison, il a un mandat représentatif,
01:42:12 il est élu trois ans, cinq ans, six ans, selon le mandat,
01:42:15 c'est quatre ans aux Etats-Unis, cinq ans en Angleterre.
01:42:18 Et c'est le politique qui doit décider,
01:42:20 parce que c'est la démocratie représentative.
01:42:21 Et si on n'est pas content, on le révoque après.
01:42:23 Si on est content, on le reconduit.
01:42:24 Mais il faut que le politique retrouve de son pouvoir.
01:42:27 Encore une fois, on est pour ou on est contre.
01:42:29 Mais c'est lui qui doit décider.
01:42:30 Marquez-nous sur ces stages de réussite,
01:42:34 ces propositions concernant l'école.
01:42:36 On sent quand même que le gouvernement se penche beaucoup
01:42:38 sur la question de l'école.
01:42:39 C'est même l'un des chantiers qui a le plus changé
01:42:43 ces dernières années, avec les différents ministres.
01:42:46 On est sur une instabilité constante.
01:42:48 Mais justement, qu'est-ce qu'en a à faire, Emmanuel Macron,
01:42:50 de l'éducation nationale ?
01:42:51 C'est quand même la première question.
01:42:53 Jean-Michel Blanquer, Pape Ndiaye, Gabriel Attal.
01:42:56 S'il y avait eu un cap, s'il y avait une vision claire
01:42:58 de l'éducation nationale, déjà ces ministres-là
01:43:00 n'auraient jamais été aussi changeants, aussi différents.
01:43:04 Jean-Michel Blanquer, c'est l'école de la République.
01:43:07 Pape Ndiaye, c'est l'école de l'indigénisme,
01:43:09 caricaturée de grossir les traits.
01:43:11 Et Gabriel Attal, c'est l'école alsacienne.
01:43:13 Je veux dire, à un moment donné, il faut aussi se poser la question
01:43:16 pourquoi est-ce que l'éducation nationale est en faillite totale ?
01:43:18 Pourquoi est-ce qu'il y a autant d'écoles hors contrat
01:43:19 qui se montent tous les ans ?
01:43:21 Parce qu'elles répondent en réalité à une carence,
01:43:23 à une faillite absolument incroyable de cette institution
01:43:25 qui était gangrénée.
01:43:26 Et je vais balancer des poncilles, je vais gangrénée
01:43:28 par 40 ans de gauchisme et 40 ans d'idéologie aveugle.
01:43:31 Aujourd'hui, on a une éducation nationale qui nous coûte une fortune,
01:43:33 dont les élèves sont les plus mauvais au niveau européen.
01:43:36 Donc honnêtement, Gabriel Attal peut arriver avec ses stages
01:43:39 de remise à niveau et de revalorisation,
01:43:41 mais on part de tellement loin.
01:43:42 Et Gabriel Attal peut bien parler de l'éducation nationale,
01:43:44 il n'y a jamais mis les pieds.
01:43:45 Enfin, je veux dire, à mon oeil, rien ne va.
01:43:47 Je trouve que rien ne va, même dans la domination même
01:43:50 de Gabriel Attal à ce poste.
01:43:51 On a bien compris que pour lui, il y avait une carrière politique
01:43:53 à long terme et que c'était un marchepied intéressant
01:43:56 d'un point de vue médiatique après le ministère des Comptes.
01:43:59 Et point barre.
01:44:00 En fait, je pense que Gabriel Attal, en réalité, n'a aucun plan
01:44:03 pour l'éducation nationale, tout comme Papendia,
01:44:05 il y avait un plan radicalement opposé à celui de Jean-Michel Blanquer.
01:44:09 Encore une fois, si Emmanuel Macron en avait quelque chose à faire
01:44:12 de l'éducation nationale, on ne serait pas dans cette situation.
01:44:14 Merci beaucoup.
01:44:15 Il est 23h, on va marquer une pause sur l'information
01:44:20 avec Simon Guillain.
01:44:21 Simon, rebonsoir, quelles sont les principales informations du jour ?
01:44:25 Rebonsoir, Célia.
01:44:26 Un accident de bus s'est produit ce vendredi vers 18h
01:44:29 dans la commune de Houillès, située dans le Lot-et-Garonne.
01:44:32 Ce bus transportait 7 enfants âgés de 10 à 14 ans
01:44:35 ainsi que le conducteur du bus.
01:44:37 Et selon un bilan provisoire qui nous est parvenu,
01:44:39 5 personnes sont en urgence absolue et 3 en urgence relative.
01:44:43 Les 8 victimes ont été prises en charge et évacuées
01:44:45 vers les services hospitaliers des villes les plus proches.
01:44:48 Une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte ce soir
01:44:52 et les causes de l'accident ne sont pour le moment pas connues.
01:44:55 L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation
01:44:59 le 13 octobre prochain.
01:45:00 Une manifestation pour une augmentation des salaires,
01:45:03 pour l'égalité hommes-femmes et la défense de l'environnement.
01:45:06 Les chefs de file des 8 principaux syndicats se sont réunis ce matin
01:45:10 et publieront un communiqué lundi prochain.
01:45:13 Dans le reste de l'actualité ce soir,
01:45:16 l'hommage de la nation au général Jean-Louis Georgelin.
01:45:19 La cérémonie s'est tenue ce matin aux Imbalides à Paris,
01:45:22 en présence du chef de l'Etat Emmanuel Macron,
01:45:24 qui a salué la mémoire de cet ancien chef d'état-major des armées.
01:45:28 On va écouter ensemble le président de la République.
01:45:30 Jean-Louis Georgelin savait être diplomate.
01:45:35 Un très bon diplomate selon le président Jacques Chirac,
01:45:38 que le général servit comme chef d'état-major particulier à l'Elysée
01:45:43 à compter de 2002, lors de crise majeure.
01:45:47 L'entrée en guerre en Afghanistan,
01:45:50 les opérations de nos forces dans les Balkans, au Liban, en Côte d'Ivoire.
01:45:55 Cette force, surtout, voulait servir.
01:46:01 Servir un chef de l'Etat exige toujours de dire la vérité,
01:46:05 pour inconfortable qu'elle soit.
01:46:08 Le président de la Fédération Espagnole de Football
01:46:11 refuse de démissionner.
01:46:13 Luis Rubiales est accusé d'avoir embrassé de force sur la bouche
01:46:16 une joueuse de l'équipe espagnole.
01:46:18 C'était juste après la victoire de la Roja,
01:46:20 dimanche dernier en finale du Mondial.
01:46:22 Sachez que les 23 joueuses de l'équipe espagnole
01:46:24 ont annoncé qu'elles refusaient de rejouer
01:46:26 pour la sélection sous la direction de Luis Rubiales.
01:46:28 Le baiser n'était pas consenti, a affirmé Jenny Hermoso,
01:46:31 qui est la joueuse concernée dans cette affaire.
01:46:34 Voilà pour ce rappel de l'actualité à 23h sur CNews.
01:46:38 C'est la suite et la fin de ce soir en faux.
01:46:41 - Merci beaucoup à Simon Guillain.
01:46:43 Les téléspectateurs vous retrouvent cette nuit pour plus d'informations.
01:46:47 Nous, on retourne sur le sujet de l'école,
01:46:50 et notamment les atteintes à la laïcité
01:46:52 qui sont en constante augmentation depuis l'assassinat
01:46:54 de Samuel Paty en octobre 2020,
01:46:56 selon une note du ministère de l'Education nationale.
01:46:59 Sur la seule année scolaire 2022-2023,
01:47:02 4710 signalements pour atteinte à la laïcité à l'école
01:47:06 ont été recensés. Un sujet de Mathieu Devez.
01:47:09 - C'est l'une des priorités du nouveau ministre de l'Education,
01:47:13 Gabriel Attal, lutter contre les atteintes à la laïcité à l'école.
01:47:18 Selon une note du ministère de l'Education,
01:47:20 elle ne cesse d'augmenter.
01:47:22 Sur l'année scolaire écoulée, 4710 signalements ont été recensés,
01:47:26 soit une hausse de 150% en un an.
01:47:29 - La fermeté de la réponse de l'école est mise à l'épreuve
01:47:32 par ces nouveaux phénomènes.
01:47:34 Face aux coups de boutoir, aux attaques,
01:47:36 aux tentatives de déstabilisation.
01:47:38 Nous devons faire bloc et nous allons faire bloc.
01:47:41 Ces derniers mois, nous le savons,
01:47:43 les tenues religieuses comme les abayas ont fait leur apparition
01:47:46 dans certains établissements.
01:47:48 Parfois, ça fait même plusieurs années que c'est le cas.
01:47:50 - Ce vêtement couvre l'ensemble du corps,
01:47:52 à l'exception du visage et des mains.
01:47:54 Et il serait de plus en plus présent à l'école.
01:47:57 Selon le ministère de l'Education,
01:47:59 81 signalements ont été recensés sur trois mois en 2021
01:48:02 et pas moins de 923 signalements relevés sur quatre mois cette année.
01:48:07 150 établissements seraient touchés par ces atteintes à la laïcité.
01:48:11 De leur côté, les enseignants dénoncent un manque de clarté du gouvernement.
01:48:15 - Nous, ce que l'on veut, c'est qu'il y ait une directive claire
01:48:19 et écrite du ministère de l'Education nationale,
01:48:22 nous disant une fois pour toutes, ce vêtement-là,
01:48:25 c'est un vêtement religieux, il ne faut pas l'accepter.
01:48:28 Ou ce n'est pas un vêtement religieux,
01:48:30 et du coup, il faut l'accepter.
01:48:32 - En juillet dernier, le tout nouveau ministre de l'Education,
01:48:35 Gabriel Attal, a déclaré que les abayas étaient des vêtements religieux
01:48:38 et devaient être traités comme tels.
01:48:41 - Georges Sauveur, justement, dans le droit,
01:48:44 comment on définit un vêtement religieux ?
01:48:47 - Alors, il n'y a pas de définition juridique du vêtement religieux.
01:48:51 Néanmoins, il y a un décret, le décret du 16 août 2003,
01:48:55 qui a été signé par la Première ministre, madame Borne,
01:48:59 par le ministre de l'Intérieur, monsieur Darmanin,
01:49:02 et par le ministre de l'Education nationale, monsieur Attal.
01:49:05 Ce décret est intéressant parce qu'il a été exclusivement,
01:49:09 dans un premier temps, présenté comme un décret de lutte
01:49:13 contre le harcèlement scolaire.
01:49:15 Souvenez-vous, c'est le décret par lequel il était indiqué
01:49:18 que désormais, un élève pourrait être expulsé d'un établissement.
01:49:22 En réalité, le décret ne dit pas cela.
01:49:24 En réalité, le décret parle d'une période de suspension
01:49:27 et ensuite de la mise en œuvre d'une politique de lutte
01:49:31 contre le harcèlement.
01:49:32 Mais ce qui est intéressant, c'est qu'en réalité, ce décret,
01:49:35 son objectif principal n'est pas du tout la lutte
01:49:38 contre le harcèlement.
01:49:39 J'en veux pour preuve son titre.
01:49:41 C'est le décret relatif au respect des principes de la République
01:49:44 et à la protection des élèves dans les établissements.
01:49:47 Que cela signifie-t-il ?
01:49:48 Cela signifie que ce décret, dans un premier temps,
01:49:51 il a été pris exclusivement pour les principes de la République.
01:49:55 On voudrait d'abord qu'on nous définisse la République
01:49:57 parce que je rappelle aux personnes qui l'auraient oublié
01:50:00 que la Chine est une République, que la Corée du Nord est une République,
01:50:04 que l'Iran est une République.
01:50:06 Donc, je préférerais que nous, que d'aucuns,
01:50:09 ou en tout cas le gouvernement nous parle des principes
01:50:12 ou des valeurs fondamentales de la France
01:50:14 plutôt que les valeurs fondamentales de la République,
01:50:16 soit passons.
01:50:18 Ce décret dit, il s'agit de lutter contre l'atteinte grave
01:50:22 aux principes de la République et notamment aux principes de laïcité.
01:50:27 Quel est l'objectif de ce décret ?
01:50:29 Il est de venir en aide aux directeurs d'établissement
01:50:32 qui ne savent plus ou qui ne peuvent plus,
01:50:35 compte tenu des dangers dans lesquels ils se trouvent,
01:50:37 gérer les situations.
01:50:39 Pourquoi ? Parce que l'apport principal de ce décret,
01:50:42 c'est que désormais, le directeur d'établissement
01:50:45 pourra directement référer au directeur académique
01:50:48 et lui demander, directeur académique,
01:50:51 d'intervenir pour déclencher la procédure disciplinaire
01:50:54 et même s'il le souhaite parce qu'il se sent en danger,
01:50:57 le directeur d'établissement peut demander au directeur académique
01:51:00 de présenter le conseil disciplinaire qui devra intervenir.
01:51:05 Donc, en réalité, ce décret acte premièrement
01:51:09 les situations de danger dans lesquelles se trouvent
01:51:11 les enseignants et les directeurs d'établissement,
01:51:14 il acte le fait que les directeurs d'établissement
01:51:17 n'arrivent plus à gérer la situation
01:51:19 et donc qu'il renvoie la responsabilité
01:51:22 au directeur académique.
01:51:24 La question qui se pose, c'est quelles seront
01:51:26 les réactions des directeurs académiques ?
01:51:28 Marc-Lénaud ?
01:51:29 On a entre 200 000 et 300 000 immigrés
01:51:32 qui arrivent chaque année en France.
01:51:34 On parle des entrées légales, on laisse imaginer
01:51:37 le changement de population que cela implique.
01:51:40 Cela fait des centaines de milliers de personnes
01:51:43 de culture ou de confession autre que la France.
01:51:47 Préalablement, on a renoncé à tout principe d'assimilation
01:51:50 au nom des libertés individuelles et au droit des peuples
01:51:53 à garder leur culture, leurs coutumes, même en France.
01:51:57 Et aujourd'hui, on se retrouve à s'inquiéter
01:52:00 de d'entorses à la laïcité à l'école,
01:52:03 de port du burkini dans les piscines,
01:52:05 faut-il interdire, autoriser le voile intégral
01:52:08 dans l'espace public ou pas ?
01:52:10 Mais en fait, à quel moment on va arrêter
01:52:12 de traiter les conséquences des causes de nos turpitudes ?
01:52:14 Je trouve cela hallucinant.
01:52:16 Mais en fait, c'est exactement ça.
01:52:18 Je ne comprends pas.
01:52:20 Si ces attaques de la laïcité importent tant à Gabriel Attal,
01:52:23 qu'est-ce qu'il fait encore dans ce gouvernement
01:52:25 qui encourage l'immigration,
01:52:29 où Gérald Darmanin lui-même défend une loi
01:52:31 où il faut faire entrer davantage d'immigrés
01:52:33 en nous expliquant qu'on va séparer le bon grain de livret.
01:52:35 On a l'impression qu'ils sont tous incohérents entre eux.
01:52:37 Il n'y a plus d'unité au sein de Renaissance.
01:52:39 C'est la limite de l'en même temps, quelque part.
01:52:41 Si vous dites ce que vous voulez, tant que ça ne contredit pas Emmanuel Macron,
01:52:43 et comme il dit tout et son contraire du jour au lendemain,
01:52:45 il faut s'entraîner à suivre.
01:52:47 Je vais finir là-dessus en disant que ça me fait penser
01:52:49 à une énorme polémique qui avait éclaté à Nice.
01:52:51 Christian Estrosi avait levé le branle-bas de combat national
01:52:54 parce que des élèves avaient fait la prière musulmane dans leur cours d'école.
01:52:57 À quel moment c'est choquant que des élèves reproduisent au fond à l'école
01:53:02 ce qu'ils ont vu à la maison, la prière musulmane du vendredi, ou que sais-je.
01:53:05 Si ces élèves avaient été des petits catholiques
01:53:07 et qu'ils avaient joué à la messe dans la cour de l'école,
01:53:09 est-ce que ça aurait provoqué un scandale national ?
01:53:11 En réalité, non.
01:53:13 Ce qui est un problème n'est pas tant que l'école soit un sanctuaire de la laïcité,
01:53:16 parce qu'avant que l'islamisme radical n'intervienne,
01:53:18 avant que l'islamisme n'arrive, qui s'est déjà fait embêter à l'école
01:53:21 pour avoir porté une médaille ou une croix dans l'école publique ?
01:53:23 Ça n'est jamais arrivé.
01:53:24 On est dans une espèce d'hypocrisie générale.
01:53:26 Ça vous est déjà arrivé ?
01:53:27 On demande souvent aux élèves qui ont une croix de la cacher sous le t-shirt.
01:53:31 Vous n'êtes pas arrivé le lendemain déguisé en nun ?
01:53:33 Non.
01:53:34 Voilà.
01:53:35 C'est peut-être pas la même logique.
01:53:37 Mais encore une fois, je pense qu'en réalité, ce qui pose problème,
01:53:40 qui est en entorse à la laïcité, c'est l'arrivée d'une idéologie autre
01:53:44 qui, effectivement, est en opposition avec les valeurs que voudrait défendre
01:53:48 l'école républicaine.
01:53:49 Et encore une fois, vous avez raison de mettre,
01:53:51 il faudrait déjà s'acharner à définir quelles sont ces valeurs.
01:53:54 Oui, parce que Fabien Verdier, on est sur des professeurs
01:53:57 qui sont un petit peu impuissants face aux problèmes,
01:54:00 qui n'osent même plus aussi aborder certains sujets
01:54:03 dans le programme scolaire, de peur de connaître un drame comme Samuel Paty.
01:54:09 Comment on peut aussi accompagner les équipes éducatives
01:54:12 dans ce projet d'atteinte à la laïcité ?
01:54:16 Par le chef d'établissement, par une collégialité en équipe éducative.
01:54:19 C'est vrai qu'on sent une crise de l'autorité, mais on en parlait.
01:54:21 Des médecins qui se font agresser, des pompiers, des soignants, etc.
01:54:24 Des élus et des enseignants, évidemment, dans leur classe,
01:54:27 ne peuvent plus faire cours comme ils le souhaitent,
01:54:29 comme ils le devraient, comme ils le pourraient.
01:54:32 C'est vrai que c'est très dommageable.
01:54:33 Ce décret dont vous avez parlé de ce mois d'août 2023,
01:54:36 on va voir s'il peut produire un effet.
01:54:38 Là aussi, facilement applicable ou correctement applicable.
01:54:42 Il date donc du 16 août 2023, donc on va voir dans les semaines
01:54:45 et les mois qui viennent s'il y a un effet du travail mené par le gouvernement.
01:54:49 Si les directeurs d'établissement en seront informés, s'ils l'utiliseront ?
01:54:53 Parce que ça, c'est une vraie question également.
01:54:54 Qui a envie d'être responsable de cela ?
01:54:56 Après, il y a des instructions dans les délais d'éducation nationale.
01:54:58 C'est délicat.
01:54:59 Après, on va avoir encore des chefs d'établissement agressés, des professeurs.
01:55:03 C'est vrai que c'est compliqué de lancer le signalement, de lancer la procédure.
01:55:07 Il y a tous les niveaux.
01:55:08 On parle de cyberharcèlement sur TikTok, sur les réseaux sociaux,
01:55:11 les enseignants, le CPE, la communauté éducative,
01:55:14 et de plus en plus en prise avec ça, les surveillants.
01:55:17 Le cyberharcèlement aussi monte, même dans les collèges.
01:55:20 Je crois que c'est Vincent Rouet qui disait hier sur votre antenne,
01:55:23 on est incapable d'appeler un collège Samuel Paty en France, parce qu'on a peur.
01:55:27 Je veux dire, est-ce qu'à un moment, on va ouvrir les yeux,
01:55:29 on va se dire on ne peut pas nommer en France un collège du nombre d'enseignants
01:55:33 décapité par un terroriste islamiste ?
01:55:35 On en est là.
01:55:37 Je ne vois pas ce qu'il faut de plus à Gabriel Attal.
01:55:40 On est là à essayer de noter les abayas, à parler d'infraction à la laïcité, etc.
01:55:44 Mais enfin, monsieur le ministre, on ne peut pas nommer de collège Samuel Paty en France.
01:55:48 Les problèmes sont tellement au-delà, en réalité, de ces petites polémiques
01:55:52 qui ne traitent encore une fois que des conséquences,
01:55:54 que c'est dramatique d'en arriver à comme ça.
01:55:56 - Et bien lançons un défi à Gabriel Attal.
01:55:58 S'il veut véritablement marquer sa volonté de lutter contre les atteintes à la laïcité,
01:56:02 qu'il arrive dans un établissement scolaire, quel qu'il soit,
01:56:06 et qu'il intitule cet établissement scolaire Samuel Paty.
01:56:09 - C'est un beau défi que vous lancez au ministre de l'Éducation nationale.
01:56:13 Là, on va parler d'une autre personnalité politique qui fait son retour.
01:56:17 C'est Ségolène Royal.
01:56:19 Invitée aux universités d'été de la France Insoumise à Château-Neuf-Sur-Isère, dans la Drôme,
01:56:24 Ségolène Royal a annoncé son intention de conduire avec la France Insoumise
01:56:28 une liste d'union de gauche aux futures élections européennes.
01:56:31 Pour lesquelles les Verts et les communistes ont pourtant déjà désigné leur tête de liste,
01:56:35 mais Ségolène Royal a déclaré qu'il s'agit de lancer une dynamique d'union.
01:56:39 Bonne ou mauvaise idée de la part de Ségolène Royal ?
01:56:42 - De son point de vue, j'imagine que c'est une excellente idée.
01:56:45 Du point de vue des Verts, je crois que l'idée n'est même pas qualifiée
01:56:48 parce qu'elle est tout simplement rejetée.
01:56:51 Idem du côté des communistes qui ont effectivement déclaré
01:56:54 qu'ils s'en tenaient à leur liste.
01:56:56 Il restera donc à convaincre le parti socialiste,
01:56:59 puisque je crois qu'il existe encore.
01:57:02 D'ailleurs, pensez à prendre vos cartes,
01:57:04 puisque bientôt elles seront collectores et vaudront beaucoup d'argent
01:57:07 sur les sites d'enchères publiques.
01:57:09 Et la France Insoumise, qui je crois n'a pas énormément d'acquaintances
01:57:13 avec Ségolène Royal, parce qu'on peut formuler sans doute
01:57:16 beaucoup de critiques à l'endroit de Ségolène Royal.
01:57:19 Je ne crois pas qu'elle puisse être qualifiée d'indigéniste ou de wokiste.
01:57:25 Et donc il va y avoir une véritable problématique pour faire s'asseoir
01:57:30 ne serait-ce qu'à la même table des personnes telles que
01:57:34 Mme Pannot ou Mme Royal de l'autre côté.
01:57:38 Ségolène Royal arrive un petit peu tard.
01:57:40 Est-ce qu'elle est d'une autre époque politique aussi ?
01:57:43 Déjà, voir Ségolène Royal passer de candidate du Parti socialiste
01:57:46 à élection présidentielle à potentielle ministre d'Emmanuel Macron,
01:57:49 dont l'ancienne directrice de cabinet, je le rappelle,
01:57:52 première ministre d'Emmanuel Macron en ce moment,
01:57:55 devenir tête de liste aux européennes pour la France Insoumise,
01:57:58 le challenge me paraît assez intéressant à suivre.
01:58:01 En tout cas, ça peut être passionnant.
01:58:03 Non, plus sérieusement, effectivement, qui imagine Ségolène Royal
01:58:05 représenter la France Insoumise aux élections européennes,
01:58:08 ça me paraît assez peu probable.
01:58:10 Évidemment qu'elle veut réexister politiquement.
01:58:13 Peut-être pour relancer la gauche aussi ?
01:58:15 Oui, relancer la gauche.
01:58:16 Je pense que de toute façon, lorsqu'on vient du Parti socialiste,
01:58:18 c'est assez peu compliqué en réalité d'exister médiatiquement
01:58:21 face à un Olivier Faure qui a sans doute énormément de qualité de chef de parti,
01:58:24 mais qui en tout cas n'est pas François Mitterrand,
01:58:27 on va dire, dans le leadership et dans le charisme.
01:58:30 Au fond, elle a une carte à jouer, pourquoi pas ?
01:58:33 De toute façon, ça va être la prime un petit peu à l'Union.
01:58:36 C'est le premier qui arrive et qui demande l'Union,
01:58:38 en tout cas qui ne se pourra jamais tenir.
01:58:40 Ça devient un petit peu la mode de réunir tout le monde, de faire des unions.
01:58:43 Tout comme la primaire populaire avant l'élection présidentielle
01:58:45 qui est pour but de trouver un seul candidat.
01:58:47 En fait, au fond, on ne veut pas s'allier avec les autres,
01:58:49 on veut juste ne pas porter la responsabilité de la défaite et de la division.
01:58:52 Ségolène Royal, elle a trouvé une carte de retour absolument magnifique,
01:58:55 mais c'est vrai que quand on voit ceux qui la soutiennent,
01:58:57 donc on parle de Benoît Hamon, on parle de Jérôme Giege,
01:58:59 tout cela, c'est en réalité très, très fort dans l'Ancien Monde,
01:59:01 presque autant Jean-Luc Mélenchon.
01:59:02 Eh bien, Verdier, sur ce retour sur la scène politique de Ségolène Royal,
01:59:06 on est un petit peu retour en 2006 ?
01:59:09 Retour en 2006, mais surtout, ce qui frappe, c'est à droite comme à gauche,
01:59:12 on est dans une situation de nucléarisation de l'offre politique,
01:59:16 d'une part, et d'autre part, il n'y a plus de projet de société.
01:59:19 Encore une fois, qui défend le développement des territoires ?
01:59:21 Qui défend les classes moyennes ? La France des TER, les hôpitaux MCO ?
01:59:25 Parce que derrière une candidature, quel est le projet de société qu'on porte ?
01:59:27 C'est ça qui manque.
01:59:29 On va passer maintenant aux centrales à charbon de Saint-Avold et Corde-Mais,
01:59:33 qui vont pouvoir fonctionner davantage jusqu'à la fin de l'année 2024,
01:59:38 grâce à la modification du plafond des émissions de gaz à effet de serre
01:59:41 qui s'applique aux producteurs d'énergie.
01:59:43 L'énergie, c'est un sujet dont nous parlons de plus en plus en ce moment.
01:59:47 Cette mesure annoncée par un décret paru au journal officiel
01:59:50 est jugée comme nécessaire aux yeux du ministère de la Transition énergétique,
01:59:54 même si l'hiver 2023-2024 s'annonce plus favorable que le précédent.
01:59:58 Alors pourquoi va-t-on en avoir besoin ? Réponse avec Michel Chevallet.
02:00:02 Le décret précédent avait autorisé EDF à faire fonctionner
02:00:09 deux centrales à charbon pendant 1300 heures.
02:00:13 Et on tient les enseignements du précédent hiver,
02:00:16 où ça a tout de même été le décrac, et du coup on s'est dit,
02:00:20 en cas de grand froid, il faudrait un impoint aux centrales nucléaires et aux barrages,
02:00:26 et donc on va donner un coup de pouce aux centrales à charbon.
02:00:30 Les deux dernières centrales qui nous restent,
02:00:32 au lieu de pouvoir les faire fonctionner 1300 heures,
02:00:36 on va pouvoir les faire fonctionner 1800 heures, vous avez bien compris.
02:00:41 On prévoit, vaut mieux d'ailleurs prévenir que guérir,
02:00:45 parce qu'en cas de grand coup de froid, on aurait été trop juste.
02:00:50 Georges Sauveur, est-ce qu'on est sur la solution miracle pour passer l'hiver ?
02:00:55 Écoutez, qu'il faille y recourir, c'est sans doute une obligation.
02:00:59 Je vais vous dire, le premier sentiment que cela m'inspire, c'est une profonde tristesse.
02:01:03 Nous avons eu des dirigeants qui ont une vision pour la France,
02:01:06 qui ont lancé un programme, le programme nucléaire,
02:01:09 et ils l'ont lancé, non pas avec une vision sur plusieurs années, mais sur plusieurs décennies.
02:01:13 Ils ont lancé ce programme et ils avaient anticipé la totalité de la filière,
02:01:19 puisque nous avions des filières, nous avions des sociétés,
02:01:23 et nous avons toujours des sociétés, pardon, nous avions des sociétés
02:01:26 qui étaient les leaders mondiaux de ce secteur d'activité,
02:01:30 qui aujourd'hui ne le sont plus.
02:01:33 Lorsqu'il y a 30 ans, j'entendais parler du nucléaire français,
02:01:37 j'entendais parler du nucléaire français d'une seule façon,
02:01:40 c'était la France vend ses centrales nucléaires à l'étranger.
02:01:44 Aujourd'hui, je n'entends parler que de la dépendance.
02:01:47 Il va falloir un jour se poser la question de la responsabilité politique
02:01:52 de ceux qui un jour ont décidé, par exemple, aux doigts mouillés,
02:01:56 de fixer la part du nucléaire à 50%,
02:01:59 qui au prétexte de vouloir décarboner l'industrie française,
02:02:06 aujourd'hui, nous mettent dans la situation où, vous l'entendez,
02:02:10 les centrales à charbon, qui sont les plus grandes émettrices de CO2,
02:02:14 vont être en activité plus longtemps.
02:02:16 - On ne pense pas trop à l'environnement ?
02:02:18 - Pas exactement.
02:02:20 - Marc Hainaut sur ce sujet.
02:02:21 - Ces centrales nucléaires, cette politique nucléaire, vous avez raison,
02:02:24 c'était un plan sur des décennies et on l'a démantelé, entre autres,
02:02:27 pour grappiller quelques pourcentages de voies écolo présidentielles,
02:02:31 les voies qui manquaient pour prendre le pouvoir.
02:02:33 On caricature à peine, en plus, en disant ça.
02:02:35 - À peine.
02:02:36 - Vraiment, d'ailleurs, on ne caricature même pas du tout, je pense.
02:02:38 Juste une petite information à mettre à côté,
02:02:40 la France vient de débloquer un milliard d'euros il y a quelques mois
02:02:43 pour aider l'Afrique du Sud à sortir du charbon.
02:02:46 - Où en es-tu aujourd'hui ?
02:02:48 - C'est énorme, mais si vous voulez dire de plus de cela,
02:02:50 en fait, on nous vendait le Mozart de la finance, le Schubert de l'écologie,
02:02:53 et bien on en est là et on en rigolerait presque
02:02:57 si la situation n'était pas aussi dramatique.
02:02:59 - Absolument.
02:03:00 - Fabien Verdier, c'est vrai que l'énergie est une des priorités
02:03:03 aussi pour les ménages français.
02:03:05 On anticipe déjà l'hiver 2023-2024.
02:03:08 Est-ce que de faire fonctionner à nouveau les centres à la charbon,
02:03:12 c'est la solution ?
02:03:14 - C'est la solution parce qu'on a fait des erreurs de moyens de long terme
02:03:17 depuis des années.
02:03:18 Ça a été dit sur le nucléaire.
02:03:20 Je vais le résumer à grands traits,
02:03:22 encore une fois, les classes moyennes, les ménages,
02:03:24 avaient un prix de l'électricité chaque mois moins cher
02:03:27 grâce au nucléaire.
02:03:29 On est devenu importateur net il y a quelques mois.
02:03:31 J'ai l'impression qu'on remet un peu les centres à la marge,
02:03:33 donc c'est un peu mieux.
02:03:34 Deuxièmement, on parlait avec Sophie de Menton tout à l'heure des entreprises,
02:03:36 on pense au PME.
02:03:37 Quand le coup, l'énergie explose, c'est leur compétitivité qui est engagée,
02:03:40 leur compétitivité prix, leur compétitivité coût.
02:03:42 Moi, j'ai plein de PME, PMI à Châteaudun, dans le Grand Châteaudun,
02:03:45 à la Champs-Esprit et d'autres, qui ont pris des ardoises énergétiques mémorables.
02:03:49 Le nucléaire, c'était une énergie décarbonée.
02:03:51 En France, j'ai l'impression que c'est vrai que nous cassons ceux qui marchent.
02:03:53 Et j'ai envie de faire un parallèle sur l'aéronautique.
02:03:56 L'aéronautique en France, c'est la filière nucléaire,
02:03:59 la filière aéronautique.
02:04:00 La filière aéronautique marchait très bien dans notre pays.
02:04:02 20 milliards d'excédents commerciaux, 20 milliards d'excédents commerciaux,
02:04:05 c'est-à-dire exportation moins importation.
02:04:07 Première source d'exportation en France,
02:04:10 Dassault, Airbus, Thalès, Safran, les quatre grands,
02:04:13 toutes les PME, PMI en dessous, jusqu'à la TPE.
02:04:16 Ou il y en a à Châteaudun, dans toutes nos villes, à Saint-Quentin, je parie, et ailleurs.
02:04:19 Qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
02:04:21 On va petit à petit la démanteler par idéologie.
02:04:24 Sur l'aviation d'affaires, sur l'aviation générale, sur l'aviation de loisirs,
02:04:26 sur l'aviation décarbonée demain, etc.
02:04:29 Premier excédent commercial des centaines de milliers d'emplois.
02:04:32 De Airbus à Toulouse, en Aquitaine, en région centre, en Ile-de-France,
02:04:35 en Auvergne-Rhône-Alpes, on fait la même erreur.
02:04:38 On a fait l'erreur sur le nucléaire, on est en train de la faire sur l'aéronautique.
02:04:41 Et on le perra cash dans quelques années.
02:04:43 Et là, ce sera notre déficit commercial qui est déjà abyssal dans notre pays,
02:04:46 où on aura désingué la première source d'excédent commercial de notre pays.
02:04:49 Mme Marqueno, c'est vrai qu'on reproche souvent au gouvernement
02:04:52 de ne pas anticiper la canicule.
02:04:55 C'est vrai que cet hiver, l'hiver 2022-2023, il y a eu beaucoup de craintes.
02:05:01 On avait peur aussi de coupures au niveau de l'électricité ou encore du chauffage.
02:05:06 Là, on est quand même sur des propositions qui pourraient aller vers le bien.
02:05:10 Et pourtant, c'est une proposition qui est critiquée.
02:05:13 Il a fallu passer par cela.
02:05:16 Avant l'hiver, on nous disait que les personnes qui étaient branchées
02:05:19 à des machines pour vivre, tout simplement,
02:05:22 qui vivaient dans des zones périphériques, pourraient être débranchées.
02:05:26 Sur une situation que percutent entièrement.
02:05:29 On était la nation nucléaire, on exportait nos centrales nucléaires.
02:05:33 On était la nation de l'agriculture, on exportait notre blé, notre fruit, nos légumes.
02:05:36 Aujourd'hui, on est dépendant de tout.
02:05:38 Emmanuel Macron n'est pas responsable de tout, on est bien d'accord.
02:05:41 Ce pays n'est pas au pouvoir depuis 1974.
02:05:44 Mais à un moment donné, il va falloir effectivement pointer,
02:05:47 et on va le répéter sans cesse, les responsabilités politiques des uns et des autres.
02:05:51 Où est passée la France d'après-guerre qui pouvait devenir la première puissance du monde ?
02:05:59 Bien sûr, l'alimentaire, la souveraineté industrielle, la souveraineté agricole,
02:06:02 la souveraineté énergétique, on en parle aujourd'hui, mais qu'est-ce qu'on a fait ces 20-30 dernières années ?
02:06:06 Et si on fait le parallèle civil-militaire entre le nucléaire et l'aéronautique ?
02:06:10 Le nucléaire civil a permis le nucléaire militaire.
02:06:13 Notre siège au Conseil de sécurité, l'arme atomique qui nous préserve aussi,
02:06:17 y compris au niveau européen.
02:06:19 Et pareil sur l'aéronautique civile, le jour où, et militaire,
02:06:22 le jour où d'assauts saffrants avec leur nuée, encore une fois,
02:06:25 des sous-traitants de rang 1, 2, 3, 4 ne pourront plus produire les avions de combat,
02:06:31 les avions qui portent l'arme nucléaire, qu'on dépendra d'un pays,
02:06:34 qu'on dépendra d'une technologie parce qu'on aura lâché la TPE ou la PME de 12 salariés
02:06:38 qui sera dans une ville sous préfecture de France.
02:06:41 Qu'est-ce qu'on fera ? Et là aussi, on pleurera.
02:06:43 Donc il faut que sur le nucléaire comme sur l'aéronautique, on soit fort.
02:06:45 La France a une excellence dans ces domaines. Il faut la retrouver et la développer.
02:06:49 On la perd, Georges Sauveur, cette excellence, ce qui a fait le rayonnement de la France.
02:06:53 Finalement, maintenant, on est dépendant.
02:06:55 Rendez-nous la France. Rendez-nous la grandeur de la France.
02:06:58 Rendez-nous la grandeur de son industrie.
02:07:00 Ça va prendre des décennies parce que ce qu'ils ont cassé en 20 ou 30 ans,
02:07:06 évidemment que ça a été construit sur 40, 50 ans.
02:07:10 Et donc, ça va prendre énormément de temps.
02:07:12 Mais à force d'annonce, il faut bien qu'ils prennent la mesure du fait que
02:07:17 les Français dont je suis en ont assez d'entendre des promesses.
02:07:22 Et par exemple, cette annonce de prolongation de fonctionnement des centrales au charbon
02:07:28 est une véritable insulte à notre intelligence.
02:07:33 Arrêtez de nous faire croire que vous lutteriez contre le réchauffement climatique.
02:07:38 Arrêtez de nous faire croire que pour lutter contre le réchauffement climatique,
02:07:42 il faudrait lutter contre le CO2, puisque vous êtes en train de nous expliquer
02:07:47 que vous allez émettre davantage de CO2.
02:07:50 On est encore sur le problème du "en même temps", on veut faire plaisir à tout le monde
02:07:54 sans prendre forcément de décisions.
02:07:56 On démarre des centrales à charbon, l'Allemagne fait de même.
02:07:59 Et en même temps, l'Union européenne va nous réimposer la taxe carbone.
02:08:03 Encore une fois, qu'est-ce que vous voulez dire ?
02:08:06 C'est quand même terrifiant.
02:08:08 On est pris systématiquement pour des imbéciles.
02:08:11 Avant de se demander où est passé le vote populaire,
02:08:14 attention, Marine Le Pen va les garder et va gagner en 2027.
02:08:18 Mais avant d'en venir à ce raisonnement-là, pourquoi est-ce qu'ils n'ont plus cet électoral-là ?
02:08:23 Pourquoi est-ce que les gens qui payent de plus en plus d'impôts
02:08:26 et voient les services publics quitter leur ville,
02:08:28 en plus on part dans les villes moyennes en se disant
02:08:31 "Tiens, on aura un cadre de vie meilleur, une insécurité pour la classe, etc."
02:08:34 On voit que cette même insécurité, ce même cadre de vie,
02:08:36 se dégrade dans les villes moyennes, etc.
02:08:38 Je veux dire, à un moment donné, il faut que chacun prenne ses responsabilités
02:08:42 et qu'on prenne vraiment la pleine mesure de la tiermandisation de ce pays.
02:08:45 Je me permets de faire le lien entre ce que vous venez de dire.
02:08:48 Vous parliez tout à l'heure de souveraineté et vous venez de parler de l'Allemagne.
02:08:51 Souvenez-vous de l'annonce du président de la République
02:08:54 à propos de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
02:08:57 Il avait dit "Que vouliez-vous que je fasse ?
02:09:00 L'Allemagne venait de fermer ses centrales nucléaires.
02:09:03 L'Allemagne ne voulait plus de nucléaire.
02:09:05 La centrale de Fessenheim est juste à côté.
02:09:07 Est-ce que vous croyez que je pouvais maintenir la centrale de Fessenheim ?"
02:09:10 Qu'est-ce qu'il a fait avec cette unique annonce ?
02:09:13 Il a fait l'aveu, premièrement, de l'abandon du nucléaire.
02:09:16 Deuxièmement, de l'abandon de la souveraineté de la France
02:09:19 au profit de la souveraineté allemande.
02:09:21 On va terminer sur ces mots.
02:09:23 Merci beaucoup Georges Sauveur, Marc Hainaut et Fabien Verdier
02:09:26 de m'avoir accompagné ce soir.
02:09:28 L'information continue sur CNews.
02:09:30 Je tenais à remercier toutes les équipes techniques,
02:09:32 Axel Thomas et Martin Guillard,
02:09:34 pour leur aide à la préparation de cette émission
02:09:36 ainsi que le service programmation.
02:09:38 Nous, on se retrouve demain dès 19h pour Facein l'Info,
02:09:41 et dès 21h pour Soir Info, été.
02:09:43 Bonne belle soirée sur CNews.
02:09:45 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews
02:09:51 pour votre journal de la soirée.
02:09:53 À la une ce soir, Gérald Darmanin s'est rendu à Nîmes
02:09:55 ce vendredi dans le quartier de Pissevins.
02:09:57 En 48 heures seulement, un enfant de 10 ans et un jeune homme de 18 ans
02:10:00 ont été tués dans ce quartier sensible de la ville.
02:10:03 Et lors de son déplacement, le ministre de l'Intérieur
02:10:05 a fait des annonces pour renforcer la sécurité dans le quartier
02:10:08 avec notamment un renfort des effectifs de police
02:10:11 dans le but de lutter contre le trafic de drogue.
02:10:14 Et nos envoyés spéciaux sont sur place depuis plusieurs jours maintenant.
02:10:17 Ils ont suivi la visite du ministre de l'Intérieur
02:10:20 et ils ont pu s'entretenir avec des habitants de ce quartier
02:10:23 forcément excédés par la situation.
02:10:25 Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner sur place.
02:10:28 C'est une visite surprise qu'a réalisée le ministre de l'Intérieur,
02:10:32 Gérald Darmanin, ici dans la cité de Pissevins.
02:10:34 Il a rencontré les parents de Fayed, 10 ans,
02:10:36 qui est mort à cause du trafic de drogue dans cette cité de Pissevins.
02:10:39 Il n'a pas souhaité répondre aux invectives des habitants
02:10:42 pour une visite qui a duré environ 30 minutes.
02:10:44 Je vous propose d'écouter la réaction des habitants de cette cité.
02:10:47 Je vois que le quartier n'a jamais changé en fait.
02:10:49 Le problème qui est, c'est qu'il n'y a pas de travail,
02:10:51 il n'y a pas de formation, il n'y a plus de magasins,
02:10:53 il n'y a plus de commerce, il n'y a rien.
02:10:55 Normalement, moi je suis obligé de venir du village
02:10:57 pour ramener ma mère à aller faire des courses.
02:10:59 Vous trouvez que c'est normal ? Ce n'est pas normal ça.
02:11:01 Il faut que cessent les armes et les larmes des maires
02:11:04 et des quartiers populaires.
02:11:06 À la suite de cette visite, le ministre de l'Intérieur
02:11:08 a rejoint la préfecture de Nîmes,
02:11:10 où il s'est dit être favorable à la création
02:11:12 d'un commissariat de police nationale
02:11:14 ou de police municipale dans cette cité de Pissevins,
02:11:17 ici à Nîmes.
02:11:19 Dans le reste de l'actualité, l'hommage de la nation
02:11:21 au général Jean-Louis Georgelin.
02:11:23 La cérémonie s'est tenue ce matin aux Invalides à Paris,
02:11:26 en présence du chef de l'État, Emmanuel Macron,
02:11:28 qui a salué la mémoire de cet ancien chef d'état-major des armées.
02:11:32 Jean-Louis Georgelin était aussi le stratège
02:11:34 de la restauration de Notre-Dame de Paris.
02:11:36 Mathieu Devez et Laurent Serla, c'est l'arriée,
02:11:38 ont assisté à cette hommage national pour ces nuances.
02:11:41 *Musique*
02:11:47 Nous avons assisté à un hommage solennel
02:11:49 et rempli d'émotions.
02:11:51 Une émotion palpable lorsque la Marseillaise a retentit
02:11:53 et que le cercueil de Jean-Louis Georgelin
02:11:55 est entré dans la cour des Invalides.
02:11:58 Il était alors 11h, passé de quelques minutes,
02:12:00 et dans la foule, les regards se sont emblués
02:12:02 de tristesse et de fierté.
02:12:04 Fierté, oui, on l'imagine, car c'est un hommage national
02:12:07 qui a été rendu à Jean-Louis Georgelin.
02:12:10 Il occupa les postes les plus prestigieux
02:12:12 de l'institution militaire, chef d'état-major des armées,
02:12:15 puis grand chancelier de la Légion d'honneur.
02:12:18 Le président de la République et lui arrivaient
02:12:20 accompagnés de son épouse, Brigitte Macron,
02:12:22 et de la Première ministre, Elisabeth Borne.
02:12:24 Il a présidé la cérémonie, bien sûr,
02:12:26 et tenu un discours devant la famille du général,
02:12:29 ses proches, ou encore le monde combattant,
02:12:32 sa promotion de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr,
02:12:35 mais aussi des artisans engagés sur le chantier
02:12:39 de reconstruction de la cathédrale de Notre-Dame de Paris.
02:12:42 Car oui, c'était bien sûr le grand ouvrage de sa vie,
02:12:45 le point final de 50 ans au service de l'État.
02:12:48 Le monument était aux yeux du général, je cite,
02:12:50 "l'âme de la France", et il ne ménageait pas son énergie
02:12:53 pour mener à bien ce chantier, un chantier colossal
02:12:56 dans lequel le général Jean-Louis Georgelin
02:12:59 s'est totalement investi depuis 2019,
02:13:02 l'année où il fut choisi par Emmanuel Macron
02:13:05 pour superviser le chantier de reconstruction
02:13:08 de la cathédrale de Notre-Dame de Paris après son incendie.
02:13:11 Et Emmanuel Macron a conclu son éloge funèbre
02:13:13 d'une quinzaine de minutes avec ces mots,
02:13:15 "Adieu, mon général".
02:13:17 - On poursuit ce journal avec cette information.
02:13:20 Un accident de bus s'est produit ce vendredi vers 18h
02:13:23 dans la commune de Houillès qui se situe dans le Lot-et-Garonne.
02:13:26 Ce bus transportait sept enfants âgés de 10 à 14 ans
02:13:29 et un conducteur, et selon le dernier bilan provisoire
02:13:31 qui nous est parvenu, eh bien cinq sont en urgence absolue
02:13:34 et trois en urgence relative.
02:13:36 Sachez que les huit victimes ont été prises en charge
02:13:38 et évacuées vers les services hospitaliers
02:13:41 des grandes villes voisines.
02:13:42 Une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte
02:13:45 et les causes de l'accident ne sont pour le moment pas connues.
02:13:48 L'intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation
02:13:51 le 13 octobre prochain.
02:13:53 Une manifestation pour une augmentation des salaires,
02:13:56 l'égalité hommes-femmes et la défense de l'environnement.
02:13:58 Les chefs de file des huit principaux syndicats
02:14:01 se sont réunis ce matin et publieront un communiqué lundi prochain.
02:14:04 L'intersyndicale envisage également une autre mobilisation
02:14:07 le 13 décembre.
02:14:09 C'est bientôt la fin des vacances et la rentrée approche désormais
02:14:13 à grands pas et vous le savez, cette année, la rentrée
02:14:16 va vous coûter un petit peu plus cher.
02:14:19 Alors comment faire baisser la facture des fournitures scolaires ?
02:14:22 C'est la question que beaucoup se posent à moins de deux semaines
02:14:24 de cette rentrée et vous allez voir que la seconde main
02:14:27 pourrait bien être la solution.
02:14:29 Dounia Tangour, Justine Sequeira et Charles Pousseau.
02:14:32 L'entrée approche, je pense que c'est le bon moment.
02:14:35 En cette rentrée scolaire, la seconde main a le vent en poupe
02:14:38 pour faire des économies dans l'achat des fournitures.
02:14:40 Les Français sont de plus en plus nombreux à utiliser
02:14:43 des applications en ligne pour trouver leur bonheur.
02:14:46 Portables, stylos, trousses ou cahiers, le choix est large.
02:14:49 Des bonnes affaires aussi bien pour les acheteurs
02:14:52 que pour les revendeurs.
02:14:54 J'ai une vaguité de ce que ça coûte en magasin,
02:14:57 donc du coup je fais moitié prix, voire trois fois moins cher.
02:15:00 Il faut que ce soit rentable pour tout le monde.
02:15:03 Des produits d'occasion de plus en plus privilégiés par les parents,
02:15:06 une tendance constatée également par les professionnels du secteur.
02:15:09 Le contexte joue beaucoup, les ventes de la catégorie
02:15:12 ont plus que quadruplé.
02:15:14 On a eu énormément de recherches et d'achats de cartables,
02:15:17 de calculatrices ou de lots de fournitures scolaires.
02:15:20 Le point commun de ces catégories qui sont très recherchées,
02:15:22 c'est qu'elles coûtent de l'argent, elles coûtent cher,
02:15:24 et donc les acheter en seconde main, ça permet d'économiser
02:15:26 d'autant plus d'argent.
02:15:28 Selon la Confédération syndicale des familles,
02:15:30 l'inflation sur les fournitures scolaires atteint les 11,3% cette année,
02:15:33 de quoi inciter de nombreux foyers à se tourner vers l'achat
02:15:36 de produits de seconde main.
02:15:38 Et toujours à l'approche de cette rentrée scolaire,
02:15:41 le COVID continue de progresser en France.
02:15:44 Dans certaines régions, le nombre de cas de contamination
02:15:46 est en forte hausse, tout comme les recours aux urgences
02:15:48 et à SOS médecins.
02:15:50 Aminata Demphal.
02:15:52 Entre le 14 et le 20 août, plus de 2000 patients
02:15:55 sont passés aux urgences ou chez SOS médecins
02:15:58 pour suspicion de COVID-19.
02:16:01 Un chiffre en constante augmentation.
02:16:04 On devait être sur une vingtaine de pourcents d'augmentation
02:16:07 il y a 15 jours, et puis la semaine dernière,
02:16:09 on était à 40% d'augmentation.
02:16:11 Ce sont des syndromes, c'est à la fois les cas suspects de COVID
02:16:14 et ceux qui sont avérés.
02:16:16 La majorité des passages étaient concentrés sur 4 régions,
02:16:19 l'Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, la région PACA
02:16:22 et l'Occitanie.
02:16:24 On a l'impression que c'est dans les régions à forte fréquentation
02:16:27 touristique qu'on a observé le plus d'augmentation,
02:16:30 sans doute parce qu'il y a des événements,
02:16:33 sans doute parce qu'il y a des groupes.
02:16:35 Là, certainement, à la faveur de la rentrée,
02:16:37 un rebattage des cartes, la hausse va se continuer,
02:16:40 va se poursuivre.
02:16:41 Pour autant, pas de quoi s'inquiéter
02:16:43 pour le président de SOS Médecins.
02:16:45 On est dans des taux d'incidence qui sont très inférieurs
02:16:48 à ce qu'on connaissait dans les grandes vagues de la pandémie.
02:16:51 Et puis surtout, on a un virus qui est moins agressif
02:16:54 que celui qu'on a connu.
02:16:55 Même s'il faut rester prudent chez les personnes fragiles,
02:16:57 on est quand même dans une autre dimension.
02:16:59 Les gestes barrières restent le conseil de base
02:17:01 pour lutter contre le virus.
02:17:03 Le médecin invite donc à la prudence,
02:17:05 surtout en cas de symptômes.
02:17:07 Deux jours après le crash aérien
02:17:10 dans lequel se trouvait le patron de Wagner,
02:17:12 Evgeny Prigojine,
02:17:13 les enquêteurs indiquent avoir retrouvé
02:17:15 les dix corps des victimes et les boîtes noires de l'appareil.
02:17:18 La France évoque des doutes raisonnables
02:17:20 sur les conditions de cet accident
02:17:22 et l'Ukraine dément toute implication
02:17:24 et soupçonne la responsabilité du Kremlin.
02:17:26 Encore, dans la direction des Etats-Unis,
02:17:30 où Donald Trump a été soumis jeudi
02:17:32 à une photo d'identité judiciaire
02:17:34 de l'Atlanta.
02:17:35 C'est une première pour un ancien président
02:17:37 dans l'histoire des Etats-Unis.
02:17:39 Donald Trump a été brièvement placé
02:17:41 en état d'arrestation avant d'être libéré
02:17:43 grâce au paiement d'une caution de 200 000 dollars.
02:17:46 Il est accusé d'avoir tenté de renverser
02:17:48 les résultats de l'élection présidentielle de 2020
02:17:50 dans cet état de Géorgie.
02:17:52 On va l'écouter, l'ancien président des Etats-Unis,
02:17:54 Donald Trump.
02:17:55 Ce qui s'est passé ici est un simulacre de justice.
02:17:59 Nous n'avons rien fait de mal.
02:18:01 Je n'ai rien fait de mal et tout le monde le sait.
02:18:03 Je n'ai jamais eu un tel soutien.
02:18:05 Et cela vaut aussi pour les autres.
02:18:07 Ce qu'ils font, c'est de l'ingérence électorale
02:18:09 et de la tentative d'ingérence dans une élection.
02:18:11 Il n'y a jamais rien eu de tel dans notre pays.
02:18:13 C'est leur façon de faire campagne.
02:18:15 Et puis, Luis Rubiales refuse de démissionner.
02:18:20 Le président de la Fédération espagnole de football
02:18:22 est accusé d'avoir embrassé de force sur la bouche
02:18:24 une joueuse de l'équipe espagnole.
02:18:26 Ça s'est passé juste après la victoire de la Roja,
02:18:28 dimanche dernier en finale du Mondial.
02:18:30 Les 23 joueuses de l'équipe ont annoncé
02:18:32 qu'elles refusaient de rejouer pour la sélection
02:18:34 sous la direction de Luis Rubiales.
02:18:36 Le BZ n'était pas consenti, a affirmé Jenny Hermoso,
02:18:39 qui est la joueuse concernée par cette affaire.
02:18:41 Voilà pour ce journal de la soirée.
02:18:45 Vous restez bien avec nous sur CNews.
02:18:46 Tout de suite, nous rediffusons l'interview de la matinale.
02:18:48 C'était Romain Désape qui recevait Philippe Vigier,
02:18:50 ministre délégué chargé des Outre-mer.
02:18:52 Et je vous retrouve à minuit pour l'édition de la nuit.
02:18:55 ♪ ♪ ♪