• l’année dernière
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement à Tourcoing pour sa rentrée politique ce dimanche 

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Chère Elisabeth, sois la bienvenue, Madame la maire, chère Doriane, je voudrais saluer
00:04 les deux députés de Tourcoing, les piques et blocs de la 9e et de la 10e circonscription
00:11 du Nord.
00:12 Cher Violette, cher Vincent, je voudrais saluer mes collègues membres du gouvernement, mes
00:18 collègues parlementaires et maires, et puis vous toutes et tous, et puis les nombreux
00:22 tourquenois qui sont venus, très nombreux, ce qui me fait toujours extrêmement plaisir.
00:25 Merci à vous d'avoir été tout au long de cette journée présents pour débattre,
00:30 pour échanger, pour réfléchir à haute voix.
00:33 Ça fait du bien de se retrouver, ça fait du bien de faire de la politique, et c'est
00:38 quoi faire de la politique ? C'est simplement le joli mot qu'on a choisi pour dire s'occuper
00:42 des gens.
00:43 Se réunir, c'est s'apprécier, et débattre, c'est se respecter.
00:48 Il n'y a aucune crainte à avoir des femmes et des hommes, des citoyens intéressés par
00:57 l'avenir de leur pays, pour se réunir et pour débattre, ils ne peuvent en sortir que
01:00 du bon.
01:01 Faire de la politique, c'est écouter les avis, les sentiments, l'état d'esprit
01:08 de nos compatriotes, tenter d'analyser ces avis, ces sentiments, ces états d'esprit,
01:14 et puis selon les options possibles, la politique se fait toujours à travers des réalités,
01:23 pouvoir agir quand on a la chance, comme nous, chère Elisabeth, mesdames et messieurs les
01:28 membres du gouvernement, d'être en responsabilité.
01:31 Merci aux élus de tous les bords politiques, ceux qui soutiennent le gouvernement, ils
01:38 sont nombreux, comme ceux qui ne sont plus critiques envers son action.
01:41 Je remercie tous mes amis qui sont venus depuis le début de cette journée et ceux qui sont
01:46 bien sûr restés jusqu'au bout de ce discours, être présent au discours de la Première
01:51 ministre.
01:52 Ce n'est pas cautionner le gouvernement, c'est comprendre que nous sommes dans un
01:54 même espace républicain où, évidemment, chacun est respecté.
01:58 Merci à tous les associatifs, les chefs d'entreprise, les salariés, les habitants d'être venus,
02:06 comme nous le faisons souvent à Tourcoing, chère Doriane, échanger en toute liberté,
02:11 sans posture morale et parce que nous sommes foncièrement convaincus que, quel que soit
02:16 son statut, quelle que soit sa position sociale, chacun a une voix, la même que celle de son
02:22 voisin et que les dimanches de France où les Français vont voter dans les prés ou
02:26 d'école, la voix du ministre vaut la voix de l'ouvrier, la voix du chef d'entreprise
02:31 vaut la voix de l'employé.
02:32 Et c'est ça la République que nous aimons, c'est sans invective échanger avec tous
02:39 ceux qui, tel le métro du soir à 5 heures, comme le disait Malraux lorsqu'il définissait
02:44 le gaullisme, se retrouvent.
02:45 Merci à toi, chère Elisabeth.
02:48 Merci, madame la Première ministre.
02:50 Merci d'avoir de ton soutien quotidien depuis un an.
02:53 Merci d'être revenue à Tourcoing pour la troisième fois.
02:56 Merci pour nous montrer ton attachement au débat.
03:00 Nous connaissons tous ton agenda extrêmement chargé.
03:03 Je sais que c'est devenu dans cette belle terre du Nord où les gens sont toujours courageux,
03:08 toujours simples et toujours fraternels.
03:10 Je sais que, et je pourrais souvent en parler avec toi, la grande sensibilité sociale qui
03:16 est celle, depuis toujours, des gens du Nord, tu la partages.
03:19 Tu la partages par ton parcours personnel, chacun le sait, qui force l'admiration, par
03:24 ton parcours familial, par ton parcours professionnel, et tu montres et tu démontres que le mérite,
03:30 l'égalité des chances et l'attention aux autres sont les moteurs principaux de ton
03:33 engagement public et c'est un exemple pour nous tous.
03:35 Je voudrais ici vraiment te remercier de ta présence.
03:37 Parce que c'est justement le sujet de cette journée, la fibre sociale, les sentiments
03:54 des Français qui appartiennent aux classes populaires, aux classes moyennes, auxquels
03:57 nous avons fait droit tout aujourd'hui, toute cet après-midi.
04:00 Et c'est ici, à Tourcoing, dans une ville fière de ses origines ouvrières, de ses
04:06 habitants travailleurs et de ses quartiers populaires, que nous avons posé, ou que nous
04:10 essayons de poser, comme beaucoup avant nous, la seule question qui vaille au fond, c'est-à-dire
04:15 la question sociale.
04:16 La question de la condition de vie des femmes et des hommes de notre pays qui doit occuper,
04:21 nous le pensons, tous les débats politiques, ou en premier lieu, les débats politiques.
04:26 On se pose cette question car on voit bien que la condition sociale des ouvriers, des
04:31 employés, des fonctionnaires, des artisans, des commerçants, en un mot, des travailleurs,
04:36 est un grand sujet de préoccupation, que le doute peut s'installer chez eux et qu'il
04:42 se pose une question pour eux et pour leurs enfants, est-ce que nous avons un avenir ?
04:46 Nous voyons aussi qu'une partie des Français issus de ces milieux populaires s'abstiennent
04:51 désormais massivement aux élections et ont envoyé des dizaines de parlementaires du
04:57 Rassemblement National à l'Assemblée, non pas, je le pense personnellement, par conviction,
05:05 ou en tout cas par conviction seulement, mais parce qu'ils donnent de nouveau un signal
05:10 d'alerte à ceux qui les gouvernent.
05:12 Ces classes populaires sont, il faut bien le dire, souvent ignorées des débats publics
05:18 et parfois, comme on l'a vu récemment, tournées en dérision.
05:20 Tout au long de cet après-midi, on a vu qu'une grande majorité de nos compatriotes se sentaient
05:28 appartenir à une classe populaire ou à la classe moyenne, non pas en raison d'origine
05:32 ethnique, non pas en raison de leur religion, non pas en raison de leurs idées politiques,
05:38 de leurs engagements syndicaux, ni de l'endroit où ils y vivent, mais par le seul sentiment,
05:43 mais très fort, de ne pouvoir vivre que du fruit de leur travail.
05:47 Le travail, M. le ministre du Travail, si important comme moyen de promotion sociale,
05:54 n'est pour eux pas assez rémunérateur pour se construire un patrimoine, pour assurer
05:59 l'avenir de leurs enfants, pour partir en vacances et pour sortir de l'assignation à
06:05 résidence dénoncée très justement par le candidat Emmanuel Macron en 2017.
06:11 Les gens ordinaires, dont parle Christophe Guyly, n'ont pas de résidence secondaire,
06:16 ils n'ont pas de portefeuille d'action, ils n'ont pas les moyens de déjouer la carte
06:19 scolaire et ils ont besoin de sécurité car l'Etat est leur seul bien pour défendre
06:24 leur famille.
06:25 C'est une immense majorité silencieuse qui n'habite pas au cœur des métropoles,
06:31 à l'immobilier dont il faut se le dire aujourd'hui désormais inabordable pour eux, et qui ont
06:36 l'impression sans jamais être aidés alors qu'ils travaillent tous les matins, rentrent
06:41 tard le soir, qu'ils payent leurs impôts et n'ont pas l'impression d'être aidés
06:46 autant qu'ils aident la société.
06:47 Vrai ou faux, les classes populaires de notre pays ne se sentent pas vraiment considérées
06:54 ni assez représentées.
06:55 Elles ont l'impression de ne compter pour pas grand-chose, de subir l'ironie et parfois
07:01 je l'ai dit le mépris.
07:02 Certains observateurs m'ont déjà fait remarquer que ce sentiment d'injustice,
07:08 d'inéquité, de ressentiment et parfois de colère n'était pas fondé.
07:11 Notre pays, il est vrai, ça a été rappelé cet après-midi, tu l'as rappelé encore
07:16 Renaud et merci de tes propos, depuis les grandes lois républicaines est le seul à
07:20 garantir le droit à l'éducation gratuite et pour tous, et la santé gratuite et pour
07:27 tous, le seul à dépenser autant d'argent public pour son système social dans tous
07:31 les pays occidentaux.
07:32 Mais mesdames, messieurs, un sentiment, même lorsqu'il ne correspond pas à la vérité
07:37 des chiffres ou à la rationnée du réel, ne se méprise pas, ne se rejette pas d'un
07:43 revers la main et ne peut faire pas l'objet de moqueries, surtout de la part de ceux qui
07:47 n'appartiennent pas aux mêmes difficultés sociales.
07:49 Un sentiment, c'est comme en amour ou en amitié, ça se respecte et ça se prend au
07:54 sérieux.
07:55 Il faut respecter et prendre au sérieux le sentiment qu'ont les employés, les ouvriers,
08:00 les artisans, les commerçants et les fonctionnaires qui se sentent parfois découragés devant
08:04 le mal qu'ils se donnent au travail et à une rémunération trop faible.
08:08 Il faut respecter et prendre au sérieux le sentiment de toutes ces femmes seules qui
08:13 élèvent courageusement leurs enfants et qui sont de plus en plus nombreuses dans nos
08:17 sociétés, notamment dans les catégories les plus populaires, celles qu'on appelle
08:22 publiquement les familles monoparentales.
08:24 Elles sont débordées, débordées par la vie, dans l'insécurité y compris vis-à-vis
08:30 de leur ex-conjoint, peu rémunérée, dans des professions éreintantes et essentielles
08:35 - auxiliaires de vie, assistantes maternelles, infirmières, femmes de ménage, employés
08:41 communals ou salariés.
08:43 Il faut respecter et prendre au sérieux le sentiment qu'ont les parents des quartiers
08:47 populaires dont les enfants vont dans les écoles où la mixité sociale s'est largement
08:51 affaiblie, où les difficultés des parents s'additionnent aux difficultés des autres
08:55 parents et où l'égalité des chances existe difficilement car le déterminisme social
09:00 y est beaucoup trop fort.
09:01 Et il faut respecter et prendre au sérieux le sentiment que la population exprime lorsqu'elle
09:06 souhaite davantage d'autorité, de présence de la police, d'une immigration plus contrôlée
09:12 et d'une laïcité plus respectée.
09:14 Il faut respecter et comprendre le sentiment que les aléas de la vie, le manque de médecins,
09:20 la canicule dans les logements HLM, le prix de l'essence, les maladies dues à la pollution
09:27 fait que les aléas climatiques sont aujourd'hui en premier touchés par ceux qui habitent dans
09:34 les quartiers populaires, ceux qui ne connaissent pas, comme la jeunesse de France toujours,
09:40 un avenir meilleur demain.
09:41 Ces sentiments vécus et répétés poussent souvent au désespoir, à la contestation,
09:47 à la perte de confiance dans notre démocratie et au vote populiste qui promet tout.
09:52 Dire cela, ce n'est pas critiquer.
09:55 Ce n'est pas non plus imaginer un quelconque calcul personnel.
10:00 Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, disait Jaurès, Agnès, je
10:06 te cite après toi.
10:07 La fidélité et la loyauté, ça ne veut pas simplement se dire pour plaire alors que
10:15 parfois on pense un peu différemment.
10:17 Quelle drôle de loyauté et de fidélité celle qui consisterait à ne pas soumettre
10:21 au débat les convictions et les pistes d'amélioration auxquelles on croit pour le bien collectif,
10:26 pour son pays, pour son équipe et quand on a la chance, comme de nombreux élus ici,
10:31 de croiser tous les jours des habitants des quartiers populaires qui nous demandent de
10:35 faire entendre leur message à Paris.
10:37 Comment rester sourds à toutes ces lettres glissées dans les déplacements, à tous ces
10:42 messages, à tous ces propos tenus dans les réunions par des habitants que l'on rencontre
10:47 et qui nous disent qu'ils ont besoin de nous.
10:50 Alors oui, la vérité, mes amis, c'est que le président de la République et sa majorité
10:55 ont fait bien plus que quiconque pour les Français modestes.
10:57 Le dédoublement des classes, une très grande politique sociale qui directement aide des
11:03 dizaines de milliers d'enfants des quartiers populaires à s'en sortir.
11:07 Des classes de 12 élèves dans le quartier de la Bourgogne à 92% de logements sociaux
11:12 à quelques mètres d'ici.
11:14 C'est un tremplin pour la réussite et un grand pas pour l'égalité des chances.
11:17 Dès 2017, je le sais d'autant plus pour avoir été avec mon ami Bruno Le Maire en
11:22 charge de Bercy, c'est notre majorité présidentielle qui a défiscalisé les heures supplémentaires,
11:29 qui a baissé l'impôt sur le revenu des petites classes moyennes, qui a supprimé
11:33 la taxe d'habitation, qui a augmenté l'allocation adultes handicapés, qui a augmenté le minimum
11:38 vieillesse.
11:39 Et le chômage, Madame la ministre du Travail, chère Élisabeth, la plaie des classes moyennes
11:43 est populaire.
11:44 Le chômage n'a jamais autant baissé.
11:46 Et c'est autant de victoire pour tous ces travailleurs, ces employés qui vivaient,
11:50 la peur de ne plus avoir un emploi.
11:52 Moi qui fais encore avec Madame le Maire des permanences, il est extrêmement rare désormais
11:56 d'avoir des gens qui demandent un emploi.
11:58 Ce n'était pas le cas en 2014 lorsque nous avons été en responsabilité et on le doit
12:02 au président de la République et à son gouvernement.
12:03 Et nous le savons particulièrement ici, nous les gens du Nord, où dans cette belle terre
12:17 industrielle, en 20 ans, il y a eu un million d'emplois qui furent supprimés dans la mine,
12:23 dans le textile, dans l'automobile, dans l'imprimerie et ici à Tourcoing et à Roubaix,
12:28 dans la vente par correspondance.
12:30 C'est notre majorité qui a simplifié la vie des Français avec l'impôt à la source,
12:35 le reste à charge zéro pour la santé, le versement automatique des pensions alimentaires
12:40 ou la prime pour la rénovation des logements.
12:42 Oui, notre majorité depuis 2017 n'a non seulement pas à rougir mais à être très
12:47 fière de son action pour les Français les plus modestes.
12:49 Alors vous me direz, constatez, c'est bien, défendre un bilan dont vous pouvez être
12:54 fier, c'est nécessaire.
12:55 Mais quelles propositions ?
12:57 En premier lieu, je veux ici remarquer qu'il existe désormais, et c'est une maladie
13:02 pour nous tous, un « eux » et un « nous ».
13:06 Entre les prétendues élites, pas simplement les élites politiques mais il faut le se
13:10 le dire aussi, les élites économiques, les élites culturelles, les élites médiatiques,
13:15 une partie du peuple éloignée des lieux de décision et des centres d'intérêt populaire.
13:20 La petite révolution à laquelle nous assistons, je crois, Elisabeth, c'est qu'il n'y
13:24 a désormais plus une différence de degré mais de nature entre la vie quotidienne d'une
13:29 certaine élite qui vit en centre-ville et celle d'un reste d'un pays qui se sent
13:33 incompris.
13:34 Mes chers amis, deux mondes existent quand 70% des Français prennent leur voiture pour
13:39 aller travailler tous les jours et que c'est l'inverse dans la capitale de notre pays.
13:43 La séparation géographique entre les tenants du capital et les travailleurs engendre du
13:48 fait de la financiarisation du monde une distance de plus en plus forte entre l'ouvrier et
13:54 le patron.
13:55 Désormais, le directeur général ou la directrice générale est un représentant de plus en
14:01 plus éloigné lui-même de ses vrais propriétaires, de ses vrais actionnaires qu'il connaît
14:05 peu et que ne voient pas ses salariés et ses ouvriers.
14:08 Il m'est arrivé, il n'y a pas si récemment à la demande d'un maire qui est ici présent
14:12 dans notre département, d'intervenir pour ne pas former une île de production dans
14:16 une usine.
14:17 C'est la première fois que j'ai mis une semaine à comprendre qui étaient les vrais
14:21 décideurs de cette décision et je suis ministre.
14:25 Changer de patron en une nuit, que les syndicats ne puissent pas rencontrer ceux qui décident,
14:30 que le patron ne fasse pas le tour de ses ouvriers le matin, ça peut paraître démagologique
14:35 pour certains mais c'est un monde qui change.
14:36 La géographie est une belle politique, il nous faut rapprocher les gens des décisions.
14:41 Dans un second temps, il nous faut, je le pense très sincèrement et je sais qu'on
14:47 en a longuement parlé, reprendre la lutte contre l'assignation à résidence, la grande
14:51 idée du président de la République.
14:53 Là est le combat républicain.
14:55 L'assignation à résidence géographique, l'assignation à résidence sociale, où
15:01 notre jeunesse, nos quartiers populaires doivent comme nos aînés, comme nous-mêmes, comme
15:05 j'en ai bénéficié, comme nombreux ici en ont bénéficié, avoir accès à l'ascenseur
15:10 républicain, être reconnus selon leurs mérites, être connus selon leur possibilité de s'en
15:17 sortir et de leur courage en une seule génération et de sortir de sa condition sociale.
15:22 Sans excuses d'origine ou de religion, simplement réussir parce qu'on est français et on
15:28 n'a pas à savoir qui est français ou qui ne l'est pas selon l'envie politique
15:32 des uns et des autres, il n'y a que des français et il faut les reconnaître comme
15:36 tels.
15:37 En troisième lieu, nous devons nous battre pour que la sécurité, bien sûr, soit garantie
15:41 pour tous sur le territoire national.
15:42 Des milliers de postes de policiers et de gendarmes ont été créés depuis six ans.
15:47 Notre soutien moral, financier, matériel et de force de l'ordre est sans faille.
15:52 Grâce aux ministres de la Justice, grâce aux arbitrages de la Première ministre, des
15:56 moyens très importants permettent aux magistrats de condamner plus vite.
15:59 La lutte contre la drogue, la mère de toutes les batailles, a été érigée en priorité
16:06 par des saisis records et des trafics à qui nous portons des coups inédits.
16:10 Mais il est évident que les français, notamment les plus modestes, attendent davantage de
16:14 l'Etat et peut-être encore davantage de leurs ministres de l'Intérieur.
16:18 Je veux leur dire que je sais leur attente et qu'ils ont raison.
16:21 Je veux leur dire qu'ils peuvent être convaincus qu'avec les moyens très importants
16:25 accordés, je vais continuer à mettre toute mon énergie pour affirmer l'autorité de
16:30 l'Etat, pour pourchasser les délinquants, pour lutter contre le séparatisme, pour protéger
16:36 que ceux qui n'ont rien d'autre que la nation, que la police, que les gendarmes,
16:40 que les pompiers pour les protéger.
16:41 Mesdames, Messieurs, la sécurité, et ces six ans de maire de Tourcoing qui me l'a
16:47 fait comprendre, n'est pas une lubie pour gagner les élections, mais pour créer des
16:52 polémiques.
16:53 La sécurité est la première des politiques sociales.
16:56 En ce sens que sans sûreté, il n'y a pas de liberté d'aller et venir.
17:01 Il n'y a pas la possibilité d'être propriétaire.
17:04 On ne peut pas exprimer librement son opinion, ou aller voter, ou aller travailler, ou voyager,
17:10 ou porter une jupe dans le métro, ou pratiquer sa religion ou n'en pratiquer aucune.
17:14 Sans sécurité, il n'y a pas d'égalité des chances.
17:18 Il n'y a pas d'éducation nationale possible où l'on travaille sereinement.
17:22 Sans sécurité, il n'y a pas de fraternité.
17:24 La loi du plus fort, la loi du plus violent, remplace toujours la loi de la République
17:29 quand le policier n'est plus là.
17:30 Mais les policiers et les gendarmes, en quelque je veux rendre un hommage appuyé avec nos
17:36 amis militaires, chers Sébastien, nos policiers et nos gendarmes qui sont eux-mêmes les enfants
17:40 du peuple, et vous êtes Madame la Première Ministre dans une région qui envoie le plus
17:43 de militaires, le plus de policiers, le plus de gendarmes dans la fonction publique de
17:49 la République, ils interviennent souvent pour éviter le pire.
17:52 Mais nous savons tous qu'ils gèrent un mal qui vient de bien plus loin.
17:56 Une urbanisation chaotique, des logements dégradés, des logements dégradés qui font
18:02 le beurre des marchands de sommeil.
18:04 Une immigration non contrôlée, une intégration pas toujours réussie, un accueil de l'enfance
18:08 qu'il faut renforcer pour aider parents et enfants blessés par la vie, et je suis
18:11 très touché que Charlotte Cobell soit parmi nous aujourd'hui.
18:13 Une école où l'autorité est moins forte qu'avant, une éducation populaire, on l'a
18:18 dit tout à l'heure, moins accessible, et des parents plus absents.
18:21 Bien posée la question sociale, comme le disait Philippe Séguin, pour lequel je me
18:27 suis engagé en politique à l'âge de 16 ans, c'est penser le rapport entre les riches
18:32 et les modestes, entre les bien-nés et le peuple.
18:36 J'ai pensé que c'était le ressort même de la République d'unir, ou du moins à
18:41 chercher à unir, le sommet de l'État aux plus démunis des citoyens, écrivait-il
18:45 déjà dans les années 90.
18:48 Madame la Première Ministre, chère Élisabeth, mes chers amis, je n'oublie pas que je suis
18:53 comme député du Nord et comme tous les députés du Nord ici présents, le successeur de l'abbé
18:57 Lemire.
18:58 Disciple du catholicisme social, député pendant presque 30 ans, ça ferait rêver.
19:03 Il s'est battu parfois contre son évêque, contre l'Église, contre ses amis, contre
19:11 un capital un peu trop égoïste, pour être à l'écoute du plus modeste de ses concitoyens
19:19 d'Hasbrouck, dont je salue ici le maire, il verra la référence.
19:23 Il s'est battu, l'abbé Lemire, pour imposer une meilleure répartition des richesses,
19:29 des meilleures conditions de travail pour les femmes et les enfants et à contribuer
19:32 aux lois les plus sociales de la Troisième République.
19:34 Il a été touché par la misère des ouvriers à Tourcoing et à Roubaix, il est été un
19:39 inventeur et le propagateur des jardins familiaux, des jardins ouvriers dont vous avez un exemple
19:44 ici au bout de ce jardin.
19:46 Ces jardins familiaux, on connaît ici à Tourcoing leur intérêt, ce n'est pas un
19:51 folklore.
19:52 Des centaines et des centaines d'habitants, aujourd'hui encore ouvriers et employés,
19:57 peuvent y vivre de leur passion de la nature, du bien manger, d'une vie plus saine, mais
20:02 aussi, nous savons qu'ils le font pour ça, pour limiter les dépenses d'un budget
20:06 trop contraint alors qu'ils travaillent.
20:08 Il y a du beau dans les jardins familiaux, il y a du beau dans l'héritage de l'abbé
20:13 Lemire.
20:14 Au moment de conclure, je ne peux m'empêcher de le citer, cet abbé Lemire, au moment où
20:20 il déclara sur sa profession de foi, d'ailleurs accessible sur le site de l'Assemblée
20:24 nationale, et au moment où il a été exclu du diocèse par son évêque, et au moment
20:30 où il retournait devant ses électeurs, il disait qu'en tête de sa profession de
20:34 foi, la politique qui est la mienne s'inspire de l'amour de la République et du dévouement
20:39 au peuple.
20:40 C'est l'amour de la République et du dévouement au peuple qui nous guide, qui guide le président
20:44 de la République, qui guide le gouvernement de la Première Ministre, et qui guide, je
20:48 le sais, chacune et chacun de nous, malgré nos différences politiques.
20:51 Tenir la promesse d'émancipation est le mérite pour offrir à tous les petits Turquenois
20:56 et à tous les petits enfants de France, quelle que soit leur origine, la chance que nous
21:00 avons eue nous-mêmes.
21:01 Permettre à tous les enfants de faire des études supérieures s'ils le souhaitent.
21:06 Permettre à l'étranger de s'intégrer et de devenir plus français que les français,
21:11 comme le disait mon grand-père qui arrivait d'Algérie.
21:13 Permettre aux locataires de devenir propriétaires s'ils le souhaitent.
21:17 Permettre aux classes laborieuses de vivre du fruit de leur travail.
21:20 Et permettre aux jeunes du quartier de la Bourgogne de monter son entreprise, et je
21:24 lui souhaite de conquérir le monde.
21:25 Tant de choses ont été faites, et tant de choses restent à faire pour aider le plus
21:29 modeste de nos concitoyens.
21:31 A écouter, à représenter et à éviter que les classes populaires n'aillent par dépit
21:37 dans l'abstention ou au rassemblement national, dont nous savons ici dans les Hauts-de-France
21:42 à quel point c'est un danger quotidien.
21:44 La solution n'est pas seulement dans une réponse technique, mais dans le comportement
21:49 de la femme et de l'homme politique qui a une certaine disposition d'écoute et
21:54 à essayer de comprendre que chaque personne qui vient le voir, c'est comme quand sa
21:57 maman vient lui demander quelque chose.
21:58 Faire cela, ce n'est pas penser à une quelconque élection.
22:02 Je sais que je ne pourrais pas empêcher les gens de le dire.
22:04 Mais c'est de permettre à notre peuple, à notre pays que nous aimons tant, d'avoir
22:09 un avenir compatible avec ses valeurs et avec son passé.
22:12 Madame la Première ministre, chère Elisabeth, sachons convaincre, et je sais que tu as l'énergie
22:18 pour, de tout ce que nous avons fait et disons tout ce qui nous reste à faire.
22:21 Et espérons qu'aujourd'hui et demain, la France reste la France, avec les femmes
22:27 des hommes politiques qui n'ont que les valeurs à défendre et notre drapeau à protéger.
22:30 Je vous remercie.
22:32 (Applaudissements)
22:36 [Musique]
22:39 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

Recommandations