La Première ministre, Élisabeth Borne, est présente ce dimanche à la rentrée politique du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans le fief de ce dernier à Tourcoing, dans le Nord.
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00:00 Nous avons de quoi être fiers, mais nous devons évidemment rester humbles.
00:05 Humbles parce que des difficultés persistent et que les Français nous demandent de faire plus et mieux.
00:13 Humbles parce que nous avons dû assumer des choix difficiles et porter des réformes pour protéger notre modèle social.
00:22 Humbles parce qu'il y a encore des attentes et des inquiétudes, du ressentiment et parfois des colères.
00:32 Le deuxième mandat du Président de la République a commencé il y a à peine plus d'un an et il reste beaucoup de travail à accomplir.
00:41 Et qu'attendent de nous les Français ? Ils veulent du pouvoir d'achat et des perspectives.
00:49 Ils veulent de la sécurité et le respect de nos valeurs républicaines.
00:54 Ils veulent des services publics qui fonctionnent.
00:59 Pour le pouvoir d'achat, les Français demandent de la dignité, un travail qui paye et qui paye mieux que l'inactivité.
01:08 Et même si c'est vrai, on ne peut pas juste dire « nous avons créé 2 millions d'emplois et le chômage est au plus bas depuis 40 ans ».
01:15 Il faut que chaque famille en ressente les effets.
01:19 Dans ce département du Nord, la réalité aujourd'hui, ce sont des usines qui ouvrent.
01:25 Près d'ici, à Dunkerque, en 20 ans, 6 000 emplois industriels avaient été détruits.
01:31 Avec l'installation d'usines de batteries, ce sont 16 000 emplois industriels qui vont être créés, des emplois de qualité, bien payés.
01:41 Ça, c'est du concret. Ça change la vie.
01:45 Et je crois que nous pouvons tous ici saluer la politique économique conduite depuis 6 ans sous l'autorité du président de la République,
01:52 par le gouvernement, en particulier Bruno Le Maire.
01:55 [Applaudissements]
02:04 Bien sûr, la question du pouvoir d'achat est plus large.
02:07 Des temps partiels subis, aux métiers mal payés, en passant par les progressions de carrière et la lutte contre les discriminations,
02:16 nous attendons beaucoup des entreprises et j'aurai l'occasion d'en parler demain au MEDEF.
02:23 Ensuite, il y a la sécurité et le respect des valeurs républicaines.
02:29 Aujourd'hui, tu l'as dit, le ministère de l'Intérieur dispose de moyens sans précédent.
02:35 Mais malgré cela, dans trop de quartiers, des difficultés d'intégration subsistent,
02:41 la délinquance et les trafics persistent et des drames continuent à survenir, comme à Nîmes ces derniers jours.
02:50 Je sais à détermination, Gérald, à refuser toute forme de fatalité et à ce que les résultats se voient.
02:58 De même, nous avons augmenté le budget de la justice de 40%.
03:04 Mais ce que nous disent les Français, et je l'entends à chaque fois dans ma circonscription du Calvados,
03:10 c'est que l'impunité les révolte et que tous les délinquants doivent être sanctionnés rapidement.
03:16 Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a montré pendant les violences urbaines de juillet
03:23 qu'on pouvait avoir une réponse rapide et ferme.
03:26 Les moyens engagés doivent permettre de rendre cette réponse systématique.
03:32 Et puisque j'évoquais les services publics, je vous donne un dernier exemple, l'école.
03:39 Les parents nous demandent des résultats. Ils veulent que les enseignants absents soient remplacés,
03:45 que l'école apprenne les fondamentaux, lire, écrire, compter, se comporter,
03:51 et que les élèves harceleurs soient éloignés.
03:55 Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, prend ces sujets à bras le corps.
04:00 Et je compte sur lui, car là aussi, les parents veulent voir des changements concrets.
04:06 C'est ainsi que nous assurerons la confiance dans l'école de la République
04:09 et que nous lutterons contre les inégalités de destin.
04:14 Au-delà de ces quelques exemples, j'attends de chacun de mes ministres, et ils le savent,
04:20 que les moyens engagés donnent des résultats concrets, rapidement visibles pour les Français.
04:26 Et pour cela, nous avons besoin de vous tous, parlementaires, élus locaux, militants, citoyens,
04:34 pour faire connaître les réponses qui existent, nous dire comment accélérer et comment faire mieux.
04:41 Le temps devant nous doit être entièrement consacré à l'action
04:46 et à un travail de fond intense pour produire des résultats.
04:51 C'est comme cela que nous combattrons les populistes et les extrêmes,
04:55 en leur laissant leur recette démagogique.
04:58 Je sais que c'est un point qui rassemble et fédère toutes les forces républicaines,
05:02 au-delà de la majorité présidentielle.
05:06 Chers amis, pour réussir et apporter des solutions aux Français, nous aurons aussi besoin d'unité.
05:15 L'unité de la majorité, d'abord.
05:17 Depuis plus de six ans, la majorité avance d'un bloc.
05:21 Elle a tenu bon, même dans les tempêtes.
05:24 Elle n'a jamais été empêchée ou bloquée.
05:28 C'est l'unité qui permet le dépassement en rassemblant des citoyens,
05:32 animés par la même volonté de donner des solutions aux Français.
05:36 C'est elle qui nous permet de forger des majorités au-delà des clivages,
05:41 y compris avec des élus avec qui nous ne partageons pas tout.
05:45 Certains sont présents ici et je veux les saluer.
05:49 Notre unité est notre force.
05:52 Nous devons la protéger à tout prix.
05:54 C'est la condition pour continuer à agir et ne pas paver nous-mêmes le chemin des extrêmes.
06:01 Cette unité, derrière le président de la République et son projet,
06:05 j'y tiens, j'y veille et j'en suis la garante comme chef de la majorité.
06:11 Les années qui viennent doivent être celles des résultats, des résultats qui se voient.
06:17 Nous y parviendrons ensemble, dans l'unité.
06:21 Dans quelques jours, la rentrée politique sera marquée par l'initiative du président de la République
06:27 qui réunira tous les chefs de parti pour les entendre et dessiner des accords sur quelques grands projets.
06:35 C'est cet esprit d'unité au-delà des clivages qui doit nous guider.
06:40 Parce que nous souhaitons la réussite de la France, parce que nous avons tout pour y arriver.
06:45 Le président de la République compte sur chacun de nous, je compte sur chacun de vous,
06:50 vous pouvez compter sur moi. Vive la République, vive la France !
06:54 (Applaudissements)
06:58 Vous venez d'entendre Elisabeth Borne, la première ministre, ainsi que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
07:04 Juste avant elle, ils se sont exprimés l'un après l'autre, discours d'une vingtaine de minutes pour chacun,
07:10 depuis Tourcoing, à l'occasion de la grande rentrée politique de Gérald Darmanin.
07:15 On va débriefer à présent ces deux interventions avec nos invités qui nous ont rejoints en plateau.
07:21 Bernard Sananès, président de l'Institut de sondage Elabe, également Christophe Barbier, éditorialiste BFMTV,
07:27 et Alexis Cuvilliers, journaliste politique BFMTV. Merci beaucoup à tous les trois d'être avec nous.
07:32 Je me tourne d'abord vers vous Alexis Cuvilliers. Quel bilan peut-on tirer de ces deux prises de parole ?
07:37 Bien sûr, on va en parler en longueur parce qu'il y a eu beaucoup de choses différentes dans ces deux discours.
07:41 On voit que les deux personnalités qui viennent de s'exprimer, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
07:47 et Elisabeth Borne, ont fait monter autour d'eux les autres membres du gouvernement qui sont présents aujourd'hui
07:52 à Tourcoing pour une Marseillaise qui, visiblement, va conclure cette rentrée politique de Gérald Darmanin.
07:58 Gérald Darmanin qui a réussi un gros coup incontestablement. Il a fait venir beaucoup de personnalités de sa majorité.
08:05 Il a fait venir onze membres du gouvernement, ce qui est important, et il a fait venir jusqu'à lui alors que ce n'était pas prévu.
08:11 Comme elle l'a bien dit.
08:13 Comme elle l'a bien dit, Elisabeth Borne, qui a en effet commencé son discours par ce trait d'humour.
08:16 Je n'avais pas vraiment prévu de passer le dernier week-end d'août à Tourcoing.
08:21 Le discours d'Elisabeth Borne qui a été plus politique, peut-être un peu plus surprenant que celui de Gérald Darmanin.
08:27 Celui de Gérald Darmanin, il est resté assez cohérent avec ce qu'il avait annoncé ces derniers jours dans la presse,
08:34 même s'il n'a pas été aussi offensif peut-être qu'il n'a pu l'être, notamment dans la Voix du Nord, cette semaine.
08:41 Le discours d'Elisabeth Borne, lui, il était plus politique.
08:43 À plusieurs reprises, la Première ministre a voulu rappeler qu'elle était la chef de la majorité.
08:47 Elle l'a dit.
08:49 Elle a voulu rappeler qu'elle était la chef de ses ministres, dont elle attendait des résultats.
08:55 Elle a répété que Gérald Darmanin était son ministre de l'Intérieur, qu'il disposait de moyens sans précédent,
09:02 et qu'elle attendait beaucoup de sa détermination pour faire cesser les drames et les faits divers.
09:08 Et puis elle a distribué des bons points aussi à Gabriel Attal, à Bruno Le Maire.
09:11 On a vu qu'Elisabeth Borne avait voulu montrer qu'elle était, elle aussi, aux manettes.
09:16 Christophe Barbier, on va mettre un peu les pieds dans le plat tout de suite.
09:19 Est-ce que la guerre de succession d'Emmanuel Macron a commencé ?
09:23 En tout cas, cette guerre, si elle commence, elle aura un arbitre, c'est Elisabeth Borne.
09:26 Ses deux messages sont clairs, résultat et unité.
09:28 Résultat, c'est tout le monde au travail et l'année qui s'ouvre doit avoir des résultats arrivés visibles pour les Français,
09:34 pas seulement des textes qui passent dans les assemblées, mais la vie quotidienne des Français qui change.
09:37 Ça, c'est un défi pour tous les ministres. Elle en a cité quelques-uns, donc Gabriel Attal, Darmanin ou Bruno Le Maire.
09:42 Et puis l'unité. Donc elle surveillera que les ambitions ne mettent pas en péril cette unité dont elle a besoin,
09:48 pour gouverner, dont elle a besoin pour être ce qu'elle prétend être, c'est-à-dire chef de la majorité,
09:52 alors qu'on sait très bien qu'être chef de la majorité, c'est très difficile depuis qu'il y a le quinquennat
09:56 et que ce n'est pas vraiment le Premier ministre qui est chef de la majorité, c'est le Président.
09:59 Donc elle s'est mis, elle-même, une forte ambition devant elle.
10:03 Et puis cette unité, c'est essentiel pour ne pas faire le jeu des oppositions, qui n'attendent qu'une chose, bien sûr,
10:08 c'est les couacs, les déchirements, les jalousies et les bisbilles au sein du gouvernement.
10:13 De ce côté-là, elle a plutôt marqué les points parce que je l'ai trouvée très à l'aise, assez légère,
10:17 assez détendue, plus finalement que Gérald Darmanin.
10:19 – Très souriante dans sa prise de parole.
10:21 – Voilà, ça devait être peut-être la rampe de lancement d'une ambition Darmanin pour 2027.
10:25 Non, c'est la rentrée politique du gouvernement et de la majorité chez Gérald Darmanin, mais par Elisabeth Borne.
10:31 C'est elle qui en a été la vraie vedette, elle conclut les discours,
10:34 et puis surtout c'est elle qui a donné les messages à retenir pour cette rentrée politique.
10:38 – Bernard Sananès, l'un comme l'autre, ils ont voulu s'adresser aux classes populaires
10:41 pour aussi garder des voix qu'ils ne veulent pas voir partir vers l'extrême droite.
10:45 C'est un thème qui est revenu de manière récurrente dans chacun des deux discours.
10:49 – Oui, c'était le thème depuis plusieurs jours de l'offensive politique menée par le ministre de l'Intérieur
10:55 depuis ses confidences au Ficaro, l'idée de devoir, pour la majorité,
10:59 retrouver les classes populaires et les classes moyennes.
11:02 J'allais dire les classes moyennes, c'est encore plus important,
11:04 parce que ces classes moyennes, il ne faut pas l'oublier,
11:06 même si en 2022 elles ont un peu plus abandonné le président de la République,
11:09 en 2017 le président de la République, notamment sur sa promesse d'émancipation,
11:12 avait réussi à en capter une partie.
11:14 Les milieux populaires votent depuis plusieurs années, plusieurs élections présidentielles,
11:18 d'abord pour Marine Le Pen, donc là le travail sera évidemment conséquent à faire
11:22 pour le futur candidat de la majorité présidentielle, quel qu'il soit.
11:26 – Ce qui m'a frappé, c'est en quelque sorte la volonté, semble-t-il,
11:29 de faire retomber un peu la tension, on avait l'impression qu'il y avait un début d'ébullition,
11:33 alors ça ne concernait sans doute pas beaucoup les Français,
11:35 c'est un peu dans le microcosme comme on dit,
11:37 et il y avait la volonté de part et d'autre de ne pas en rajouter,
11:40 Gérald Darmanin est resté, non pas dans son couloir,
11:43 il a pris un discours qui se voulait un peu plus de politique générale,
11:48 non pas le discours politique général qu'on tient à l'Assemblée nationale,
11:51 mais en tout cas qui adressait plusieurs sujets.
11:53 Gérald Darmanin a déjà réussi en partie sa prestation depuis cette fin d'été,
11:58 d'abord il a réussi à occuper un espace, comme on dit, à planter un drapeau,
12:03 il a planté le drapeau de l'aile sociale de la majorité,
12:06 et ce territoire-là il n'était pas encore occupé, c'est le premier point.
12:09 Le deuxième point, c'est qu'il a également installé l'idée,
12:14 non pas d'une candidature encore, mais en tout cas qu'il faudra compter avec lui dans la majorité.
12:20 Puis le troisième point, et c'est important, il essaie de renforcer son image dans l'opinion.
12:25 Gérald Darmanin, il est un ministre qui est à peu près dans la sixième place
12:29 dans les personnalités politiques en popularité,
12:32 mais c'est une personnalité qui clive beaucoup.
12:34 Un quart des Français a une bonne image de lui,
12:36 un Français sur deux a une mauvaise image de lui.
12:39 Et donc il a besoin aussi d'être vu pas seulement comme le ministre de l'Intérieur
12:43 qui clive souvent, on l'a vu dans des événements récents,
12:46 mais également comme un homme politique qui peut adresser de nouveaux sujets.
12:50 C'est dans ce sens qu'il a choisi de s'adresser aux milieux populaires et aux classes moyennes,
12:55 en rappelant, et il l'a fait à plusieurs reprises,
12:57 que l'enjeu de sécurité était pour elle aussi important que les questions sociales.
13:01 Christophe Alexis, c'est vrai qu'on a aussi un peu assisté, il faut le dire,
13:04 à un discours, un peu de campagne de Gérald Darmanin,
13:07 qui a abordé quand même un certain nombre de thèmes,
13:10 qui pourrait être présent dans la future campagne.
13:14 Est-ce qu'il ne part pas un peu trop tôt ?
13:16 Non, il ne part pas trop tôt parce que ça va être très très long,
13:19 très compliqué de se construire une image présidentielle,
13:21 un programme présidentiel et de rassembler cette France.
13:23 Donc moi je ne reprocherai pas à Gérald Darmanin de commencer très tôt
13:26 à poser les bases d'une réflexion qui est ambitieuse.
13:29 Sa philosophie c'est en effet de s'adresser aux classes populaires,
13:32 de casser cette fracture, de réduire cette fracture entre les élites et le peuple.
13:36 C'est très ambitieux, ça va demander du temps.
13:38 Il a raison de commencer tout de suite à poser cette réflexion,
13:41 d'autant que Marine Le Pen, électoralement, elle a de l'avance sur ces catégories-là.
13:44 Je lui reprocherai peut-être deux choses.
13:46 Une chose de forme, c'est qu'il n'a pas encore les élans tribuniciens
13:50 de son modèle Nicolas Sarkozy.
13:52 C'était un peu ennuyeux, sa manière de lire ce discours, ça manquait un peu de flamme.
13:55 Il lui faudra trouver cette flamme pour entraîner les Français,
13:58 notamment ces classes populaires qui souvent s'abstiennent.
14:01 Puis le deuxième reproche, peut-être un peu plus sur le fond,
14:04 mais il a du temps pour ça, c'est qu'il faut une réponse économique et sociale globale
14:08 pour ces classes populaires. Bien sûr la sécurité.
14:10 Bien sûr les services publics.
14:12 Mais il y a toute une articulation de l'économie française
14:15 et du système social français, de système quand même en crise,
14:19 à repenser pour qu'en 2027 le projet soit prêt.
14:22 Et là, j'ai trouvé que son discours était un peu maigre.
14:25 Mais il a le temps, notamment, je pense que ça passera par un livre,
14:28 parce que ce sont des choses trop compliquées pour être simplement des propos de tribune.
14:31 - Aujourd'hui, factuellement, on n'a pas assisté à un discours d'affirmation,
14:35 d'une opposition quelque part en interne.
14:37 Ce n'était pas du tout le cas.
14:38 D'ailleurs, Gérald Darmanin, dès le début de l'après-midi, tout à l'heure,
14:41 il a redit qu'il voulait être loyal à l'égard du président de la République
14:44 et d'Elisabeth Borne.
14:45 Et il l'a répété à plusieurs reprises dans ce discours.
14:48 Dire cela, ce n'est pas critiquer, ce n'est pas imaginer une ambition,
14:51 dit-il à un moment.
14:52 Plus tard, faire cela, ce n'est pas penser à une quelconque élection.
14:55 - Pardonnez-moi Alexis, juste, je vous coupe parce qu'on a Renaud Muselier,
14:58 qui est en direct avec nous, le président de la région Sud,
15:01 et qui a accordé justement à BFM TV cette première réaction.
15:04 Bonjour Président Muselier.
15:07 Justement, Gérald Darmanin, alors comment vous l'avez trouvé ?
15:10 Est-ce que c'était un discours de campagne comme certains peuvent le penser
15:14 ou est-ce que, tout simplement, c'est un discours classique de rentrée politique ?
15:18 - Non, je pense que c'est quand même une très belle opération politique.
15:23 C'est une rentrée politique.
15:25 Gérald Darmanin a proposé, fin août, de se retrouver ici à Tourcoing, sur ces terres.
15:31 Pourquoi je dis que c'est plutôt une belle opération politique ?
15:34 Parce qu'il rallie ici des maires, des députés, des sénateurs,
15:39 de toutes tendances confondues politiques, avec des étiquettes différentes.
15:43 Il y a des LR qui sont ici et qui ont préféré venir ici, des parlementaires, députés.
15:48 LR qui ont préféré venir ici que d'aller aujourd'hui dans le Sud.
15:54 Donc on se retrouve dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
15:57 Donc on se retrouve avec un rassemblement et c'est une méthodologie de travail
16:01 que je pense est plutôt bien réussie et bien faite.
16:04 - Qu'avez-vous pensé, Renaud Muselier, de la prise de parole d'Elisabeth Borne ?
16:08 Elle a voulu peut-être apaiser les petites rivalités qui ont émaillé ces dernières semaines ?
16:14 - Chacun est dans son registre, madame la Première ministre et Première ministre.
16:21 Elle a fait un gouvernement. Dans ce gouvernement, chacun a sa ligne de nage et il travaille plutôt bien.
16:26 Si on se projette comme c'est le cas, et j'ai pu l'entendre à la fin de votre débat,
16:31 c'est que c'est la projection immédiate sur 2027.
16:34 C'est dans le cadre de 2027. De toute façon, pour gagner, il faudra absolument être uni.
16:39 Tout le monde l'a bien rappelé. Et puis avoir des résultats.
16:42 Mais on ne gagne jamais sur un bilan. Mais néanmoins, beaucoup de choses ont été faites.
16:45 Il faut en être fier, l'assumer et continuer à avancer et travailler à avoir des résultats.
16:50 Donc c'est le gouvernement qui est à la manœuvre, à l'action, avec la nécessité d'avoir des résultats.