Emmanuel Macron met en garde contre un "risque d'affaiblissement" de l'Europe et de l'Occident

  • l’année dernière
Le président de la République a mis en garde lundi contre un "risque d'affaiblissement" de l'Europe et de l'Occident dans le contexte international actuel.

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00:00 considère que le contexte international se complique
00:02 et fait courir le risque d'un affaiblissement de l'Occident
00:06 et plus particulièrement de notre Europe.
00:09 Il nous faut être lucides
00:11 sans être excessivement pessimistes dans ce contexte.
00:15 D'abord, il y a une dilution objective de notre population,
00:18 de notre richesse produite, de notre part,
00:20 dans les échanges mondiaux.
00:22 C'est plus vrai encore depuis la crise de 2008-2010.
00:25 C'est le fruit de l'émergence
00:26 de grandes puissances internationales.
00:29 Qui s'impose.
00:30 Ca a été renforcé par la crise énergétique.
00:32 Notre Europe n'étant pas productrice d'énergie fossile,
00:35 en tout cas à court terme,
00:36 ça vient consolider aussi des stratégies que nous poursuivons.
00:39 Mais c'est là.
00:40 Et c'est un fait.
00:42 Ensuite, il y a une remise en cause progressive
00:45 de notre or international, de ses principes,
00:49 de ses différentes formes d'organisation.
00:51 Il faut bien le dire,
00:52 l'Occident avait une place prépondérante
00:54 et a encore une place prépondérante.
00:57 Avec d'abord la montée de la guerre,
01:00 y compris sur le sol européen,
01:02 et je y reviendrai dans un instant.
01:04 La politique aussi de l'état de fait,
01:06 qui, des confins de l'Europe,
01:08 au continent africain et asiatique,
01:09 s'impose de plus en plus.
01:11 Une forme de montée politique du ressentiment,
01:16 qui se nourrit ici de l'anticolonialisme
01:20 réinventé ou fantasmé,
01:21 là d'un anti-occidentalisme instrumentalisé.
01:26 La dénonciation d'un double standard
01:29 que nous avons parfois nourri, il faut bien le dire,
01:32 en ajustant le droit international
01:35 à ce que nous pensions bon,
01:37 et en oubliant que la souveraineté des peuples
01:40 était un des préalables à notre action.
01:44 Et une contestation croissante
01:47 du Conseil de sécurité des Nations unies,
01:49 mais également de beaucoup
01:50 de nos organisations internationales.
01:52 Nous ne pouvons pas ne pas l'entendre.
01:54 Et du Fonds monétaire international
01:55 et de la Banque mondiale et au-delà,
01:57 de plus en plus de pays,
01:58 de manière de plus en plus désinhibée,
02:00 considèrent que ces structures
02:04 sont de moins en moins légitimes
02:05 à leur imposer telle ou telle règle,
02:06 et que d'ailleurs, elles ont été créées
02:08 dans un monde où ces pays n'existaient pas,
02:09 ce qui est vrai,
02:11 et qu'elles représentent un ordre passé,
02:13 mais qu'elles ne reflètent pas
02:14 la réalité géopolitique encore moins démographique
02:17 et peut-être parfois militaire d'aujourd'hui.

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