C'était le débat attendu ce matin dans Morandini Live sur CNews pour le retour de l'émission, celui autour de l'abaya et l'interdiction annoncée hier par Gabriel. jeanmarcmorandini.com vous propose de regarder cet échange tendu avec en particulier Jean Messiha qui est monté au créneau contre les invités !
Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a justifié l'interdiction du port de l'abaya dans les établissements scolaires en appelant lundi à "faire bloc" contre les atteintes à la laïcité, estimant que l'école de la République était "testée".
"Faire bloc, c'est être clair : l'abaya n'a pas sa place dans nos écoles", a déclaré le ministre lors de sa conférence de presse de rentrée. Il a promis de former "aux enjeux de laïcité 300.000 personnels par an jusqu'en 2025" et l'ensemble des 14.000 personnels de direction "avant la fin de l'année".
"Notre école est testée. Ces derniers mois, les atteintes à la laïcité se sont considérablement accrues, avec notamment le port de tenues religieuses comme les abayas ou les qamis qui ont fait leur apparition ? et se sont installés parfois ? dans certains établissements", a fait valoir le ministre.
Celui-ci a annoncé dimanche sur TF1 l'interdiction de l'abaya, longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes, dans les établissements scolaires répondant ainsi à une revendication des chefs d'établissement qui réclamaient des consignes claires sur ce sujet controversé.
Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a justifié l'interdiction du port de l'abaya dans les établissements scolaires en appelant lundi à "faire bloc" contre les atteintes à la laïcité, estimant que l'école de la République était "testée".
"Faire bloc, c'est être clair : l'abaya n'a pas sa place dans nos écoles", a déclaré le ministre lors de sa conférence de presse de rentrée. Il a promis de former "aux enjeux de laïcité 300.000 personnels par an jusqu'en 2025" et l'ensemble des 14.000 personnels de direction "avant la fin de l'année".
"Notre école est testée. Ces derniers mois, les atteintes à la laïcité se sont considérablement accrues, avec notamment le port de tenues religieuses comme les abayas ou les qamis qui ont fait leur apparition ? et se sont installés parfois ? dans certains établissements", a fait valoir le ministre.
Celui-ci a annoncé dimanche sur TF1 l'interdiction de l'abaya, longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes, dans les établissements scolaires répondant ainsi à une revendication des chefs d'établissement qui réclamaient des consignes claires sur ce sujet controversé.
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00:00 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner pour cette première de la 7ème saison de Morandini Live.
00:05 Jean-Mécia, bonjour. - Bonjour.
00:06 - Merci d'être avec nous, président du cercle de réflexion "Vivre Français".
00:08 Vous n'êtes pas calmé cet été, je vous ai vu sur les plateaux de CNews.
00:11 - Ah si, j'étais très calme. - Ah oui ? Ben dites donc.
00:13 - Je n'étais pas calme. - Maître Pierre Gentil et bonjour.
00:15 - Bonjour. - Avocat, merci d'être avec nous.
00:17 Laurent Bonnaterre, bonjour. - Bonjour.
00:19 - Maire horizon de Codec-les-Elbeufs et conseiller régional de Normandie.
00:22 Et puis Ali Soumar, bonjour. - Bonjour.
00:23 - Merci d'être avec nous, ancien conseiller régional PS et PDG de AS Conseil. Merci également d'être là.
00:29 On va commencer par la baïa, bien évidemment, avec l'annonce qui a été faite hier par le ministre de l'Education, Gabriel Attal.
00:35 Je vais commencer avec vous, Ali Soumar, sur ce sujet, puisque vous êtes le petit nouveau autour de cette table.
00:42 Bonne ou mauvaise idée de la part du ministre de l'Education d'interdire clairement la baïa ?
00:46 - Bonne ou mauvaise idée, moi, je ne me situerai pas dans ce registre-là.
00:49 Je pense que soit on aborde ce sujet-là et on l'aborde vraiment de manière sérieuse.
00:52 Et à ce moment-là, on va au bout du sujet.
00:54 Et moi, j'ai le sentiment qu'on balance des sujets comme ça et que finalement, à un moment,
00:58 ils vont occuper évidemment l'espace médiatique. Mais je pense qu'il faut vraiment le creuser.
01:02 Il n'y a aucun mauvais sujet, par définition. Ma problématique à moi, c'est qu'on n'aille pas au bout.
01:07 - Là, il va au bout. Il dit c'est interdit. - Non mais d'accord.
01:10 - Là, il est allé au bout. On ne peut pas aller plus loin.
01:12 - Je pense que d'abord, on aurait dû à un moment donné avoir un vrai débat sur cette question-là.
01:16 Ça, c'est la première des choses.
01:18 Et je pense qu'il faut distinguer aujourd'hui ce qui est en train de se dire entre le fait de dire...
01:21 Pour moi, ce n'est pas un vêtement religieux.
01:23 Ça ne veut pas dire qu'il faut qu'il soit accepté et qu'il ait été utilisé d'une certaine manière.
01:28 Mais je pense qu'il faut aller au bout du débat. Et on n'est pas allé au bout du débat.
01:32 Et au-delà de ça... - Vous pourriez être chez Macron, vous.
01:33 Parce que franchement, c'est dit en même temps, en fait.
01:35 Donc je ne comprends pas si vous êtes pour ou si vous êtes contre.
01:37 - Parce qu'il n'y a pas à être pour et contre. - Bah oui, il y a. On l'autorise ou pas ?
01:41 - Je ne me situe pas dans ce registre-là. Moi, je me situe...
01:44 À partir du moment où il a été posé, c'est une politique publique qui a été posée.
01:46 Alors allons au bout de la question. On parle d'élèves, on parle d'enfants.
01:50 Donc à un moment donné, on ne peut pas juste les mettre dans le camp...
01:52 - Non mais est-ce que vous êtes pour ou vous êtes contre ?
01:55 - Je viens de vous répondre. Je comprends. Peut-être que c'est pour vous la logique...
01:58 - Vous êtes aussi gêné. - Non, il n'y a pas une question de gêner.
02:00 D'ailleurs, si vous me sentez gêné, écoutez, ça vous appartient.
02:05 Moi, ce que je vous dis... - Vous vous sentez flou.
02:07 - Eh bien, je ne suis pas flou. Je vous répète.
02:08 Et c'est tout le problème du débat politique aujourd'hui.
02:11 C'est-à-dire qu'on ne peut pas poser une pensée politique sans être pour ou contre.
02:14 - Oui, on n'y arrive pas. - Vous êtes en même temps pour.
02:18 - C'est pour ça que je dis que c'est un peu marrant. C'est en même temps.
02:20 - Le débat est fait.
02:23 - Il y a ce qu'il faut pour être contre.
02:25 Il y a ce qu'il faut pour être contre. Et je pense que mes camarades...
02:29 - Mais vous, vous n'avez pas d'avis, donc ?
02:30 - Non, je viens de vous donner mon avis. Je peux le développer.
02:34 Mon avis, c'est de dire aujourd'hui, c'est une politique publique.
02:37 D'accord ? Le ministre, d'accord ? Il a été désigné par un président de la République qui a été élu.
02:42 Donc c'est une politique publique. Donc moi, mon sujet aujourd'hui, c'est de dire,
02:45 maintenant que ça a été mis en place, il faut un vrai débat pour accompagner les élèves.
02:50 - Attendez, attendez. Jean-Michel.
02:52 - Il faut qu'il y ait un débat, je veux bien, mais je veux dire, là, on est face effectivement à un vêtement qui pose un problème.
02:59 Donc soit on veut aller au fond des choses comme vous le supposez, c'est-à-dire...
03:03 - C'est pas comme je suppose, comme je le dis.
03:05 - Avoir un débat entre grossistes en textile pour savoir quelle est la nature de ce vêtement,
03:10 je pense pas que ça intéresse les Français, d'accord ?
03:13 - C'est pas le débat. Si vous voulez connaître les termes du débat que je veux poser, je veux bien, mais...
03:16 - Et la deuxième chose, c'est la symbolique politique et religieuse qu'il y a derrière ce vêtement.
03:22 - Ce n'est pas un vêtement.
03:22 - On le dit... Bah attendez, alors qui... D'accord, c'est pas un vêtement religieux.
03:25 - Donc faut pas l'interroger.
03:26 - Attendez, attendez. Si c'est pas un vêtement religieux...
03:29 - C'est tout le problème, c'est-à-dire que soit vous dites... Et c'est justement encore une raison de ne pas rentrer dans le débat pour ou contre.
03:35 Soit vous me posez la question "c'est un débat religieux", je vous dis "ce n'est pas un débat religieux".
03:38 - Alors je peux poser une question ?
03:39 - Ce n'est pas un vêtement religieux.
03:40 - D'accord, je vous entends.
03:41 - Et quand on dit "ce n'est pas un vêtement religieux", on n'est pas en train de dire que c'est tolérable.
03:44 - D'accord.
03:45 - On est en train de vous dire qu'aujourd'hui, ceux qui ont utilisé ce vêtement-là comme étant un vêtement religieux,
03:49 ont peur de le poser comme tel.
03:50 - Très bien, non mais je vous entends, mais j'ai juste une question à vous poser.
03:52 Qui d'autre que musulmans porte la baïa ?
03:55 - Mais qui d'autre que des musulmans porte des robes longues ?
03:59 - Ah bah plein de filles, plein de femmes.
04:01 - Bien sûr.
04:02 - Mais vous êtes où ? Vous vivez où là ? Vous vivez à Casablanca ou à Paris ?
04:06 - Oui, peut-être, j'espère un jour vivre à Casablanca, ça ne me dérangerait pas.
04:09 - Non mais c'est pas la question, la question c'est que les tenues vestimentaires de l'autre côté de la Méditerranée,
04:13 ce ne sont pas exactement les tenues vestimentaires françaises.
04:15 - Mais moi je ne parle pas de l'autre côté de la Méditerranée, moi je suis sur un débat français, c'est vous qui êtes parti à Casablanca.
04:18 - Non, je vous dis qui d'autre que musulmans porte la baïa ? C'est simple comme question.
04:22 - Donc vous voulez, d'accord, c'est bien ça, vous voulez poser le débat et c'est votre spécialité ?
04:26 - Je vous pose une autre question, qui d'autre que juifs porte la kippa ?
04:31 - Et bah donc les juifs.
04:32 - Voilà, donc qui d'autre que les musulmans porte la baïa ? Les musulmans, merci.
04:36 - Ce n'est pas vrai.
04:37 - Merci, au revoir.
04:37 - Laurent Bonaterre, j'ai envie de dire, déjà, enfin on a une position claire.
04:41 Parce que quand c'était Papagnaille, on pataugeait totalement,
04:45 là au moins, le ministre, il arrive, Gabriel Attal, il est clair, ça va être interdit, point.
04:49 - Clairement, un mot sur le nouveau ministre, effectivement, Gabriel Attal, depuis qu'il a été nommé,
04:54 il a pris pas mal de décisions importantes, celle-là en est une.
04:57 Il a aussi beaucoup agi contre le harcèlement scolaire,
05:00 il est en train de revaloriser les professeurs comme c'était prévu et c'est très bien.
05:05 Il veut aussi simplifier la liste des fournitures, on aura peut-être l'occasion d'en parler tout à l'heure sur le pouvoir d'achat,
05:08 c'est une vraie difficulté.
05:09 Sur la baïa, moi je suis très clair, c'est une bonne nouvelle que la baïa soit interdite dans l'établissement scolaire.
05:14 Et on est parti un peu loin dans les débats, on était à Casablanca, on était ailleurs.
05:18 Moi je me base sur ce que me disent mes principaux de collège, proviseurs de lycée,
05:26 ils avaient depuis plusieurs mois, depuis plusieurs années, une offensive, très clairement, de jeunes femmes,
05:31 soit naïves, soit instrumentalisées, mais qui pensent que cette...
05:36 - Mais c'est religieux ou pas la baïa ?
05:37 - Là, c'est clairement utilisé comme un habit religieux.
05:39 - C'est religieux, d'accord.
05:42 - C'est clairement utilisé comme un habit religieux.
05:44 Qui peut dire aujourd'hui, sur ce plateau télé, que c'est tout un tenu religieux ?
05:49 - Tout le monde compte.
05:50 - Vous, vous.
05:51 - Moi j'ai connu le Parti Socialiste...
05:53 - Je ne sais pas si on parle du Parti Socialiste, vous ne l'avez pas parlé.
05:55 - À l'époque où il était laïc.
05:57 J'ai l'impression qu'une partie de la gauche n'est plus laïque, et je le regrette.
06:00 L'école, c'est un réservoir de laïcité, ça doit le rester, on doit protéger l'ensemble des jeunes.
06:06 Et moi je me retrouve totalement dans la phrase de Gabriel Attal qui dit
06:09 "Quand on rentre dans une classe, on ne doit pas savoir quelle est la religion des enlèves qu'on a devant nous"
06:13 Et donc l'abaya était clairement utilisé, parlé par certains islamistes,
06:17 comme un outil d'entrée et de promotion de l'islam, de combat face à la laïcité.
06:22 Notre système laïc, il est unique au monde, il fait parfois débat,
06:25 les anglo-saxons ne le comprennent pas, mais moi je suis pour préserver la laïcité.
06:28 Et je suis donc pour préserver l'école.
06:30 - Le débat aujourd'hui est biaisé, c'est-à-dire que maintenant,
06:33 quand on dit que l'abaya n'est pas une tenue religieuse,
06:37 on n'est pas laïc. Vous vous rendez compte ?
06:40 - Il est utilisé pour une tenue religieuse en les utilisant.
06:44 - Donc il y a les laïcards qui seraient contre l'abaya,
06:47 et il y a ceux qui disent "L'abaya n'est pas une tenue religieuse,
06:50 elle pose des problèmes". Personne ne dit le contraire.
06:53 - Mais pourquoi elle pose des problèmes si elle n'est pas religieuse ?
06:55 C'est là où je ne comprends pas le raisonnement.
06:57 Soit elle est religieuse et ça pose des problèmes, soit elle n'est pas religieuse et il n'y a pas de problème.
07:01 - Parce que le raisonnement est biaisé, parce qu'aujourd'hui on voudrait mettre les gens d'un côté comme de l'autre.
07:05 Moi je fais partie de ceux. Et je sais que c'est difficile à comprendre.
07:08 Mais tant mieux, puisque je suis venu pour essayer de l'expliquer.
07:12 Je considère aujourd'hui que l'abaya n'est pas une tenue religieuse,
07:16 qu'il y a des sujets aujourd'hui que ça pose,
07:18 que ça a été utilisé aujourd'hui comme étant une revendication.
07:23 Ça je veux bien le faire. Mais ce n'est pas la seule revendication.
07:27 - Mais ça revendique quoi ?
07:29 - Par exemple, vous me tenez exempt.
07:31 - Vous venez de dire un mot à moi, vous dites que c'est une revendication religieuse.
07:35 - Par exemple, aujourd'hui, est-ce que je peux vous dire aujourd'hui
07:39 qu'il y a peut-être un rapport au corps, aujourd'hui, pour un certain nombre de jeunes filles,
07:42 aujourd'hui, qui est posé à travers le fait de porter une tenue qui s'appelle l'abaya.
07:51 Vous pourrez dire comme vous voulez, et je pense que je compte sur vous,
07:55 pour justement expliquer qu'aujourd'hui l'abaya c'est l'offensive.
07:58 - Mais qu'est-ce que ça veut dire l'abaya ?
08:00 - C'est à vous de me dire.
08:02 - C'est à vous de me dire, c'est à vous de me dire.
08:04 - C'est à vous de me dire, parce que vous le faites à jour depuis que vous l'avez dit.
08:06 - Excusez-moi, mais je compte sur vous pour me répondre.
08:08 - De toute façon, je vais vous dire une chose, je vais presque vous donner raison,
08:10 parce qu'à mon avis interdire l'abaya, ça sera contre-productif.
08:12 Pourquoi ? Un, parce que à mon avis, vis-à-vis des tribunaux de ministres...
08:14 - Donc vous aviez juste envie d'être contre moi.
08:16 - Attendez, je n'ai pas commencé. Cette circulaire qui sera émise par Gabriel Attal,
08:19 elle a des chances de tomber dans le tribunal administratif.
08:22 - Il y aura donc une loi, à mon avis, qui arrivera dans le Parlement.
08:24 - Vous n'êtes pas laïque. Vous n'êtes pas laïque en disant ça.
08:26 - Mais attendez, pas ailleurs.
08:28 - Ah mais si, mais si, on divise le monde.
08:30 - La laïcité, c'est de respecter la neutralité religieuse.
08:34 - Oui, mais vous venez de dire que ça va tomber.
08:36 - Donc moi, quand je fais de la pédagogie, je ne suis pas laïque.
08:38 - Je vous dis, quand vous faites de la pédagogie, vous êtes laïque.
08:41 - Ecoutez-moi, ce qui va poser problème, c'est qu'au regard de la loi,
08:44 et devant les tribunaux administratifs, il y a de fortes chances que des gens comme vous, d'ailleurs,
08:49 plaident le caractère culturel.
08:51 - Vous êtes pour ou contre, monsieur ? On ne comprend pas.
08:53 - Moi, je suis pour l'interdiction, simplement.
08:55 - Ah bah lui, on a compris qu'il y a des transgenres.
08:57 - Vous, on n'a pas compris, mais lui, on a compris.
08:59 - Non, ça va balibé devant les tribunaux.
09:01 - Parce que vous n'avez pas envie de comprendre.
09:03 - Non, non, non.
09:05 - Eh ben moi, je suis quelqu'un qui a envie de poser les questions différemment
09:07 que de la manière dont on les pose tous les jours.
09:09 - Ça ne passera pas, parce que par ailleurs, le vrai sujet, monsieur,
09:11 c'est que si demain, on interdit la baïa, même par une loi,
09:13 il y aura un contournement.
09:15 - Qu'est-ce que c'est la baïa ? C'est contourner une interdiction du voile à travers ce vêtement.
09:21 - La loi sur le voile.
09:23 - Alors, je vous propose justement...
09:25 - En réalité, il faut aller beaucoup plus loin.
09:27 - Pour avancer, je vous propose d'écouter le vice-président du Conseil français du culte musulman
09:29 qui était hier chez nos confrères de BFM,
09:31 et il a expliqué que ce n'est pas religieux, la baïa,
09:33 et que de toute façon,
09:35 ça va tomber éventuellement quand il y aura des procédures judiciaires.
09:41 C'est ce que vous dites, écoutez.
09:43 - Non, ça, uniquement, c'est les femmes musulmanes qui portent des robes blanches.
09:47 Je suis désolé, il y a des femmes françaises, des jeunes filles françaises qui portent des robes blanches.
09:51 La baïa n'a jamais été un signe religieux.
09:53 Il faut qu'on soit clair.
09:55 C'est notre point de vue.
09:57 Vous ne pouvez pas nous imposer pour nous faire dire ce qui va vous plaire,
09:59 comme quoi ce n'est pas un signe religieux.
10:03 Maintenant, le problème est très clair.
10:05 Il faut qu'il y ait un texte.
10:07 Le ministre parle actuellement.
10:09 Il parle, il s'agit, mais il faut un texte par lequel le ministre
10:11 veut interdire la baïa et les motivations.
10:13 Une fois qu'on a le texte et les motivations,
10:15 nous allons le répondre.
10:17 - Jean-Michel.
10:19 - Moi, j'ai une question à poser.
10:21 La baïa, elle est obligatoire en Arabie saoudite.
10:23 C'est d'ailleurs de ce pays que ça vient.
10:25 Pourquoi ?
10:27 - Vous vous la posez à vous-même ?
10:29 - Non, je vous la pose à vous, puisque vous avez l'air d'être un expert sur la question.
10:31 - Vous avez l'air d'être un représentant de l'Arabie saoudite.
10:33 - Le mot "baïa" est un mot arabe.
10:35 C'est même un mot arabe de la tradition wahhabite.
10:37 Quand une femme va en Arabie saoudite,
10:39 elle est contrainte de porter une baïa,
10:41 parce que ce sont les exigences de la police religieuse.
10:43 - Le couscous, c'est quoi ?
10:45 - Oui, mais enfin, le couscous, c'est...
10:47 - Vous avez raison.
10:49 - Attends, on va essayer de recentrer.
10:51 On en est au couscous,
10:53 donc ça ne veut rien dire.
10:55 Ça ne veut rien dire, c'est un mot arabe.
10:57 - Mais c'est complètement imbécile comme argument.
10:59 - Merci, je vous en respecte.
11:01 - Il y a des congrégations qui réclament
11:03 d'arriver avec des marmites de couscous à l'école.
11:05 - On vous dit l'absurdité de la réalité.
11:07 - On va parler de ça dans un autre moment, si vous voulez bien.
11:09 Juste à l'issue de ma réaction.
11:11 Moi, j'ai une question précise, parce qu'il a dit quelque chose, moi,
11:13 que je trouve assez sensé, Gabriel Attal.
11:15 - Mais je pense qu'il dit des choses sans limite.
11:17 - Il a dit, par exemple, que quand un élève arrive en cours,
11:19 arrive à l'école, on n'a pas d'un seul coup d'œil
11:21 à connaître sa religion. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
11:23 - Mais d'accord, mais la laïcité...
11:25 Mais qui mieux qu'à gauche pose...
11:27 - Une jeune fille qui arrive en Abaya,
11:29 on connaît sa religion au premier coup d'œil ?
11:31 - Mais c'est pas...
11:33 Vous me posez une question, d'accord ?
11:35 Si vous me posez aujourd'hui une autre question,
11:37 sur le fait qu'aujourd'hui,
11:39 le port de l'Abaya, a posé des problèmes
11:41 aujourd'hui dans un certain nombre d'établissements,
11:43 oui, je vous réponds !
11:45 - Non, non, mais c'est pas ma question, je veux juste aller sur Marais.
11:47 - Mais c'est quoi la question ?
11:49 - La question, je veux bien vous la reposer.
11:51 Gabriel Attal dit qu'on n'a pas à connaître la religion d'un élève
11:53 dès qu'il arrive en classe, d'un coup d'œil.
11:55 - Je suis le premier d'accord là-dessus.
11:57 - Donc pas d'Abaya ?
11:59 Parce que quand une jeune fille arrive en Abaya, on sait qu'elle est musulmane ?
12:01 - Monsieur, moi, je pourrais très bien,
12:03 par facilité, venir sur ce plateau-là,
12:05 dire plein de choses que tout le monde a envie d'entendre,
12:07 je vous dis, et si j'ai fait le choix de venir
12:09 aujourd'hui sur ce plateau-là, c'est pas pour
12:11 venir dire, à un moment donné, des choses que tout le monde
12:13 a envie d'entendre, d'accord ? Moi, je vous dis ce que je pense.
12:15 - C'est votre raisonnement, bien sûr, mais c'est exactement ce que je...
12:17 - Mon raisonnement à moi,
12:19 c'est de dire, à un moment donné, remettons les choses en place.
12:21 - Mais sur ma question,
12:23 est-ce que vous pouvez répondre à ma question ?
12:25 Puisque vous êtes d'accord avec Gabriel Attal,
12:27 qui dit, alors je vais lui répéter une troisième fois,
12:29 quand un élève vient, on n'a pas connait sa religion d'un coup d'œil,
12:31 quand une jeune fille vient en Abaya, on sait qu'elle est musulmane,
12:33 donc sa Baïa n'est pas compatible.
12:35 - Je vous dis qu'aujourd'hui, la manière
12:37 de poser le débat sur la Baïa,
12:39 est une question biaisée.
12:41 - D'accord, mais pour repartir sur... - Aujourd'hui,
12:43 le débat sur la laïcité, il doit se poser
12:45 de manière pleine et entière, la preuve en est...
12:47 - Mais la laïcité, elle est menacée par qui, monsieur ?
12:49 - Attendez, Laurent Bonnater,
12:51 Laurent Bonnater, la majorité.
12:53 - Monsieur Soumaré, fait comme s'il y avait un débat
12:55 qui était déconnecté du réel.
12:57 - Personne n'a dit ça.
12:59 C'est la manière de débat.
13:01 - Vous pouvez-vous laisser quelqu'un tenir une phrase autour de ce plateau, monsieur Soumaré ?
13:03 Le concret, c'est des proviseurs
13:05 et des principaux... - J'ai trois personnes contre moi,
13:07 donc j'essaie de... - Mais je ne suis pas contre vous,
13:09 j'essaie de comprendre votre position qui n'est pas extrêmement claire.
13:11 Le gouvernement a une position très claire.
13:13 Les enseignants, les principaux
13:15 et les proviseurs ont besoin d'une consigne,
13:17 on va voir ce qu'elles tiennent dans les tribunaux, ça c'est une vraie question que vous avez posée,
13:19 on n'est pas sûr, mais en tout cas,
13:21 nos principaux, les principaux de collège,
13:23 j'étais la semaine dernière avec Gabriel Attel,
13:25 à l'enterrement du pauvre Stéphane Vittel à Lisieux,
13:27 qui est décédé dans des circonstances encore floues,
13:29 mais parce qu'il revenait à 6h du matin pour éteindre une alarme.
13:31 Les principaux de collège, les proviseurs de lycée,
13:33 ils ont tous les jours des contraintes,
13:35 des obligations, c'est-à-dire qu'ils ont besoin d'une ligne claire,
13:37 là, le gouvernement leur a donné une ligne claire.
13:39 - On réécoutera dans un instant Papengaël, justement,
13:41 on réécoutera ce qu'il disait, parce que lui disait "ça ne peut pas tenir",
13:43 "cette loi ne peut pas tenir", alors on se dit, il y en a un des deux
13:45 qui est à côté de la plaque, on va voir qui.
13:47 - Pour l'instant, il est 11h, le CNews Info, Barbara Durand.
13:49 - Conséquence d'un éboulement de pierres en vallée de Maurienne,
13:55 il n'y a plus aucun train entre la France et l'Italie, en Savoie,
13:59 la circulation est totalement interrompue,
14:01 la SNCF précise tout de même que cette fermeture va durer jusqu'à mercredi,
14:05 inclus à minima.
14:07 Au Niger, l'ambassadeur de France censé partir hier soir est toujours à Niamé,
14:11 l'ultimatum donné par les militaires au pouvoir pour quitter le pays a pourtant expiré hier soir.
14:16 Ce matin, Emmanuel Macron doit exposer ses priorités pour la politique étrangère de la France
14:21 aux ambassadeurs français réunis à Paris.
14:23 Enfin, Luis Rubiales sera-t-il suspendu plus de trois mois ?
14:26 La justice nationale doit rendre sa décision aujourd'hui.
14:29 Le patron du football espagnol est déjà suspendu provisoirement 90 jours par la FIFA
14:34 après son baiser forcé sur l'international Genny Hermoso.
14:37 La fédération espagnole de football doit-elle tenir cet après-midi
14:41 une réunion extraordinaire en présence des présidents de fédérations régionales ?
14:47 11h02 sur CNews, merci de nous retrouver.
14:49 Je voulais qu'on réécoute ce qu'avait dit Papin Diagne justement sur la Baya
14:52 parce que Papin Diagne c'était le flou incarné et le 16 novembre 2022...
14:57 - Quand vous n'êtes pas d'accord c'est le flou, c'est ça ?
14:59 - Non mais c'était flou.
15:00 - En gros, c'est comme vous n'êtes pas d'accord.
15:02 - Vous trouvez qu'il était clair Papin Diagne sur la Baya ?
15:06 - Son propos est très clair quand vous allez le mettre.
15:08 - Vous trouvez qu'il était clair Papin Diagne ?
15:10 - Il était clair Papin Diagne ?
15:12 - Je pense que le propos dont vous faites référence est très clair
15:15 alors que vous n'êtes pas d'accord avec.
15:16 - On va l'écouter, je pense qu'il est aussi clair que le vôtre et chacun jugera.
15:19 - D'accord. - On écoute.
15:20 - D'un point de vue juridique, la Baya n'est pas simple à définir.
15:24 Nous serions contournés la semaine suivante par une longueur de robe,
15:28 par une forme de col, par tel ou tel accessoire
15:32 qui prolongerait de semaine en semaine et multiplierait les circulaires
15:37 et nous emmènerait directement au tribunal administratif
15:40 et nous perdrions au tribunal administratif.
15:43 Par conséquent, là, le principe, c'est celui de la loi de 2004
15:48 qui doit être appliqué avec fermeté et avec sans froid.
15:52 - Pierre Gentilet, en gros, il vous rejoint sur le fait que ce n'est pas possible de l'interdire.
15:56 - Alors, c'est flou ou pas ?
15:58 - C'est flou ou pas ?
15:59 - C'est moins intéressant.
16:01 - Ah d'accord, c'est moins flou pour moi.
16:03 - C'est un casier en politique.
16:04 - Je vous appelle en politique, c'est pas mal.
16:06 - Alors, il ne fait que rappeler l'état du droit en vigueur.
16:09 Là, c'est objectif. Après, il y a la politique.
16:11 - Donc, ça veut dire qu'il y a la taxe de trompe ?
16:13 - C'est-à-dire que, effectivement, je pense, mais encore une fois, je ne suis pas à les tribunaux.
16:17 Il y a des chances pour que cette circulaire, quand on leur répond,
16:19 on va voir cette circulaire, qu'elle soit annulée par les tribunaux administratifs.
16:22 Par ailleurs, même si elle passait, d'accord ?
16:24 Même si elle passait, même si il y avait l'interdiction de la baïa.
16:26 Demain, après-demain, il y aurait un contournement à travers un autre vêtement.
16:30 Le seul sujet qui compte vraiment ici, c'est d'imposer l'uniforme.
16:34 Et pardonnez-moi aussi, on essaie de vider le Titanic avec une petite cuillère.
16:37 Parce que pourquoi ce débat sur la baïa se pose aujourd'hui, en 2023 ?
16:41 C'est évidemment, et vous parliez du fait, est-ce que c'est culturel ou est-ce que c'est religieux ?
16:45 En réalité, le sujet, comme souvent, il est migratoire.
16:49 Si nous n'avions pas eu un tel flot migratoire, nous n'en serions pas à de telles revendications.
16:54 Est-ce que nous avions de telles revendications dans les années 50, dans les années 60 ?
16:58 Non ! Donc c'est une évidence ici, peu importe la question du culturel ou du religieux.
17:02 Si nous n'avions pas maîtrisé, si nous avions maîtrisé correctement nos flux migratoires, nous n'en serions pas là.
17:08 - Allez, Jérôme, ensuite on va prendre l'avis d'un prof.
17:12 - En fait, il est dommage que ce débat revienne à un débat juridique, au fond.
17:15 Parce que normalement, la baïa, comme le voit l'islami, comme l'écamiste, heurte l'identité française.
17:21 - Mais on est dans un état de droit, non ?
17:22 - Attendez, je vais vous dire quelque chose.
17:23 - On est dans un état de droit, non ?
17:24 - Quand les journaux algériens...
17:25 - Ah, excusez-moi, on n'est pas en Algérie d'ailleurs.
17:27 - Non mais c'est quoi ce dépris vis-à-vis de l'Algérie ?
17:29 - C'est vrai que ça fait que deux fois que vous revenez sur l'Algérie.
17:33 - Non mais parce que là, il y a un exemple très simple.
17:34 - Parce qu'on n'est pas en Algérie, simplement.
17:35 - Quand les journaux algériens effacent la croix de Neymar sur leur cul.
17:40 - Mais on s'en fiche, on est en France, on parle de la France.
17:41 - Attendez, il n'y a aucune loi algérienne...
17:43 - Allez débattre sur les plateaux télé algériens, il leur expliquez.
17:46 - Vous allez voir, il n'y a aucune loi algérienne qui interdise de porter une croix.
17:50 - Et l'argument algérien c'est de dire que ça percute l'identité algérienne, ce que tout le monde, même en France, comprend.
17:56 - Et vous voulez qu'on comprenne ?
17:57 - Nous avons en France une identité nationale historique que le voile islamique, l'abaya et le camisse percutent frontalement.
18:06 - Dans un pays normalement constitué, il n'y aurait pas besoin de loi pour que les gens soient choqués.
18:10 - Ça devrait être interdit de facto.
18:12 - Et d'ailleurs, si le grand remplacement, ou en tout cas l'invasion migratoire,
18:16 - On vous montrait du dos, j'ai l'impression que...
18:18 - L'islamisation du pays que tout le monde nie depuis 40 ans.
18:21 - Pourquoi la question de l'abaya est aujourd'hui une question nationale alors qu'elle ne l'était pas il y a 30 ou 40 ans ?
18:27 - C'est bien parce qu'il y a un processus d'immigration, installation et colonisation avec en plus un comportement suprématiste de la part de certains.
18:35 - C'est exactement pour ça qu'il ne faut surtout pas rentrer dans le débat pour ou contre.
18:39 - Quand vous voyez comment ils profitent, et comment un certain nombre de personnes profitent, pour déverser leurs flux de préjugés,
18:50 - On est sur le débat de l'abaya, et là maintenant, d'un coup on est venu sur l'immigration, sur les flux d'immigration.
18:57 - Croyez-moi, si vous voulez avoir un débat sérieux, l'abaya il est porté, pas uniquement, pas uniquement, d'accord ?
19:04 - Pas uniquement par des gens qui soient issus de l'immigration.
19:07 - Et c'est la preuve que vous êtes en train d'utiliser ce débat là, vous allez en Algérie, mais qui nous demande de parler de l'Algérie ?
19:15 - On est en France, on a suffisamment de problèmes en France, on a suffisamment de problèmes.
19:18 - Mais c'est pas parce que l'Algérie a des mauvais réflexes qu'on est obligés en France.
19:23 - Si vous voulez porter des abayas et des camis et des poils, il faut aller dans les pays.
19:27 - Alors justement, on va demander la vie à un prof qui nous écoute depuis tout à l'heure, Gabriel Attenjio, prof d'anglais, bonjour, merci d'être avec nous.
19:33 D'abord, qu'est-ce que vous pensez de ce débat ? C'est vrai que ça éclipse quasiment en plus toutes les annonces qui ont été faites par le ministre, on va y revenir dans un instant,
19:42 mais est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui que désormais c'est clair et que c'est presque rassurant à la fois pour tous ceux qui sont dans les écoles et pour les profs ?
19:51 - Alors, j'en remarque que je suis assez d'accord avec votre intro, c'est-à-dire que pour moi, tout à l'heure, M. Gentillet disait qu'on était sur le Titanic et qu'on cherchait le vidin avec la cuillère d'eau.
19:59 Je ne suis pas d'accord avec l'analyse que c'est une question migratoire, etc., mais en gros, c'est 20e sur la liste des urgences.
20:04 Moi, je suis un matelot, je suis en train de vous dire qu'il y a un trou dans la coque et vous me parlez du menu du restaurant.
20:08 Cela dit, j'ai une expérience personnelle avec cette question de la baïa, c'est-à-dire que quand j'enseignais en Seine-Saint-Denis il y a encore quelques années, j'ai été confronté à cette situation-là.
20:15 Le problème s'est déjà posé, il n'arrive pas tout à fait tout de suite aujourd'hui.
20:18 Et mon sentiment, c'est que poser la question de l'interdiction, ce n'est pas exactement ce qui marchera le mieux.
20:24 C'est un peu un pas de côté, je sais qu'on a envie de dire pour, contre, etc.
20:27 Fondamentalement, moi, je ne suis plutôt pas favorable à l'expression de la foi personnelle dans un lieu de transmission du savoir aux enfants.
20:33 C'est ma position de base générale, mais je pense qu'il ne faut pas juste interdire, il faut proposer autre chose.
20:37 Quand j'avais une étudiante qui portait une abaya, c'était une forte tête, très sympathique, forte tête qui tenait tête aux garçons d'ailleurs, quelqu'un de vraiment réfléchi, capable d'esprit critique.
20:46 Si je m'étais contenté de lui dire "Viens habiller différemment", on aurait eu des résultats, je pense, assez limités.
20:51 Ce qui marchait, c'était de proposer autre chose, de faire aimer les idéaux communs que l'on a ici.
20:56 Qu'est-ce qui fait que nous formons une société ? La vraie action nécessaire.
20:59 Qu'est-ce qui est vraiment important pour moi, à mon avis, en tant que professionnel au contact des jeunes, c'est de faire aimer les idéaux égalitaires de notre pays.
21:06 C'est-à-dire faire aimer le fait qu'on défend les femmes, les moins favorisés, tous ceux qui ont besoin de la solidarité, qui est l'école publique.
21:12 Je vais vous dire un truc, je ne sais pas si ça va un peu faire jaser là derrière, mais tous ceux qui font le choix de parler de l'abaya dans l'école aujourd'hui,
21:19 sans parler de l'école qui se délabre, vous ne croyez pas vraiment ce que vous dites.
21:23 Parce que si l'enjeu c'est l'adhésion à la République, si l'enjeu c'est de faire société, d'être tout ensemble véritablement un pays qui marche,
21:29 alors vous parleriez du fait qu'il y a plein de postes inoccupés en Seine-Saint-Denis.
21:32 Vous parleriez du fait que les enseignants qui y sont recrutés sont souvent sous-qualifiés, deux passages seulement, et les conditions d'études ne sont pas dignes.
21:40 Comment vous les faire défendre véritablement une adhésion à l'idée qu'on fait un collectif où on a tous le même destin,
21:45 quand il y a 5 kilomètres plus loin un destin radicalement différent pour les parisiens que pour ceux qui sont en banlieue.
21:50 C'est ça la véritable question.
21:51 Gabriel Attaldi, on va parler des profs absents, des profs qui manquent pour cette rentrée en particulier.
21:57 Il y a 1250 professeurs qui manquent à l'appel. Regardez.
22:00 Les emplois du temps de demain matin à 10h.
22:02 À l'approche de la rentrée des classes, la pénurie se confirme. Il n'y aura pas assez de professeurs pour la rentrée 2023-2024.
22:10 Sur 8174 postes ouverts pour la rentrée prochaine, 1250 d'entre eux n'ont pas été pourvus.
22:17 En 20 ans, c'est même 60% de candidats en moins inscrits au concours.
22:21 En cause, un métier qui ne donne plus envie.
22:24 Les causes sont très simples. Depuis de nombreuses années, on observe une forme de crise au niveau du recrutement.
22:32 Quand on parle du manque d'attractivité, on va parler de la question de la rémunération.
22:37 Ça y est aussi la condition de travail naturellement des enseignants.
22:42 Des enseignants à qui on demande de plus en plus de choses.
22:45 Même si cette année, une amélioration est observée avec 84,5% des postes offerts pourvus contre 75,7% en 2022.
22:54 Le ministère de l'Éducation doit faire appel aux candidats inscrits sur les listes complémentaires,
22:59 c'est-à-dire non reçus au concours d'entrée mais bien placés dans le classement.
23:03 Malheureusement, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de faire ça dans le court terme.
23:09 Il ne faut pas croire que quelques heures de formation suffisent à faire des adultes, des enseignants aguerris.
23:18 Sur le long terme, les syndicats exigent de rendre à la profession ses lettres de noblesse.
23:22 Est-ce que vous y comprenez quelque chose dans la politique du gouvernement, Gabriel Attangio ?
23:27 Il y a eu Jean-Michel Blanquer, visiblement, là on fait marche arrière et on voit en ce moment sur l'écran les annonces du ministre.
23:34 Il y a eu Papin Ndiaye, on fait aussi marche arrière.
23:36 Est-ce que vous, vous comprenez quelle est la politique d'Emmanuel Macron en matière d'éducation ?
23:41 Alors moi j'ai la chance de vous parler depuis des années maintenant.
23:43 Je vous ai averti que c'était du court termisme, de l'amateurisme.
23:46 C'est un sujet qui les désintéressait.
23:48 Quand ils étaient formés, les personnes qui prennent aujourd'hui des décisions sur l'école en fait ne connaissent pas le sujet.
23:52 Ils n'écoutent pas les gens de terrain, donc bon on y est.
23:54 Il y a tout un tas de trucs sur lesquels on s'est battu.
23:56 Vous savez que ma profession a parfois l'image d'être très corpo, on défend les profs et pas les élèves.
24:00 C'est faux.
24:01 En 2019, en 2020, on avait alerté très bruyamment en vous disant la réforme du baccalauréat, on va dans le mur, les modalités d'évaluation ne sont pas bonnes,
24:07 les élèves vont se casser à partir de mars, etc.
24:09 On a fait tout ça, ça nous a coûté des centaines d'euros en grève évidemment, on l'a fait pour les enfants, pas pour nous-mêmes.
24:13 Et à l'époque, on a été pour certains mis à pied, en tout cas dénoncés, etc.
24:17 Donc moi je vois des changements en disant on fera les épreuves du bac en juin.
24:20 Oui, Dieu merci qu'on y vienne, mais qu'on soit un petit peu morveux là-dessus.
24:23 Sur l'argent, les chiffres ne sont vraiment pas honnêtes et on est nombreux à être laissés.
24:27 Moi je suis prof agrégé, j'ai une mission aujourd'hui en Sorbonne, ce que je vais gagner cette année, je vais être très exact,
24:32 je vais avoir 30 euros net sur ma paye et je vais avoir 34 euros bruts par mois, mensuels, sur une prime.
24:38 C'est pas ce qu'annonce Gabriel Attal, vous le voyez, on le voit dans les annonces qui sont à la droite de l'écran,
24:44 il y a écrit entre 125 et 250 euros pour tous les profs. Pourquoi vous c'est 30 ?
24:48 Parce qu'on est dans le supérieur et qu'en fait ils considèrent qu'il n'y a pas de crise de recrutement à la fac, ce qui est faux.
24:52 Et en fait la fac va très très mal, je vais vous dire.
24:54 A l'université française, vous avez près d'un cours sur cinq, un peu plus même en fait, entre un cours sur cinq et un cours sur quatre,
24:59 qui est assuré par des gens qui sont payés moins que le semi-coréen.
25:01 En gros on est payé 40 euros bruts de l'heure face aux élèves, face aux étudiants.
25:05 C'est très très peu. Dans le supérieur on peut être agrégé, donc moi je suis un prof du secondaire, dont on a besoin en Sorbonne, j'y vais.
25:11 Et voilà c'est ça, 125 c'est juste, mais comprenez bien une chose, ce qui se passe c'est que cela a lieu alors que le nombre de profs diminue,
25:17 que les tâches augmentent, qu'on parle de changer le calendrier.
25:20 En réalité ce qui l'augmente surtout c'est les tâches de travail, c'est toutes les missions liées autour de la mission.
25:24 On nous demande de tout solutionner jusqu'à la cohésion du pays.
25:27 C'est impossible, on ne peut pas, on est des gens qui instruisent avant tout et on le fait de moins en moins.
25:32 Gabriel Atanzio, je voudrais que Laurent Bonaterre vous réponde puisqu'il est de la majorité présidentielle.
25:36 C'est des amateurs, en gros c'est ce que nous dit Gabriel Atanzio, Blanquer ça a été un amateur, Papandiaï ça a été un amateur, vous êtes d'accord avec ça ?
25:43 Non, évidemment on n'a pas attendu cette majorité là pour avoir des problèmes dans l'éducation nationale, ça remonte à un peu plus loin.
25:48 Oui enfin là ça part dans tous les sens quand même.
25:50 Ça part dans tous les sens.
25:51 À chaque nouveau ministre ça change.
25:53 Reconnaissez que si on se base sur ce que fait le nouveau ministre depuis quelques mois, là il y a une ligne qui est assez claire, il y a des moyens qui sont mis.
25:58 Jusqu'à quand ?
25:59 Jusqu'à... écoutez, prenons les bonnes nouvelles, là il y a des moyens qui vont être mis.
26:05 Alors, objectivement, moi je suis un élu de terrain, on a vu des choses qui s'améliorent, on a vu des choses qui se dégradaient.
26:10 Monsieur Atanzio a raison, il y a dans le secondaire, dans le séminaire supérieur, il y a des vrais problèmes.
26:14 Sur le terrain des écoles maternelles et des écoles primaires, on a eu beaucoup beaucoup plus de moyens humains,
26:19 mis notamment dans les quartiers en difficulté, dans les REP et les REP+, les classes ont été doublées.
26:23 Moi je prends l'exemple de ma commune, avant en CP les gamins ils étaient 32, maintenant ils sont 12 ou 14.
26:28 Là c'est des conditions d'apprentissage qui sont bien meilleures.
26:31 Mais, juste en tendant temps, Gabriel Attal qui arrive aujourd'hui, il désavoue Blanquer, il désavoue Papendiaï.
26:36 Excusez-moi, ce n'est pas un commentaire, c'est que c'est des stratégies totalement opposées.
26:41 C'est quoi la stratégie qui est menée ?
26:44 On va dire qu'il y a eu une parenthèse Papendiaï, que Gabriel Attal...
26:46 Ah, c'est une parenthèse, d'accord.
26:48 Pour quelqu'un de la majorité, c'est fabuleux.
26:52 Une parenthèse c'est une énorme erreur.
26:54 Parce qu'en réalité quand Papendiaï a été nommé, vu ses positions antérieures, vu ce qu'il a fait,
26:59 parce que maintenant il a le bilan, je pense qu'il restera sans doute comme le pire ministre de l'éducation nationale.
27:04 Je pense même que vous pourriez avoir l'honnêteté de le reconnaître, ce ministre...
27:07 Il a fait mieux, il a dit que c'était une parenthèse.
27:09 Il a fait mieux pour vous, ça doit être formidable.
27:11 Il a dit que c'était une parenthèse.
27:13 C'est super violent.
27:14 Il n'a mis aucune des priorités à l'école.
27:15 Là qu'est-ce qu'il dit Gabriel Attal ?
27:16 Il s'aligne presque d'ailleurs sur une partie du discours du Rassemblement national.
27:19 Il parle pas des savoirs fondamentaux, il parle du harcèlement à l'école.
27:22 Il y a quand même des sujets qui l'avancent, qui sont des sujets qui poussaient d'ailleurs une partie de la droite, de l'échiquier politique,
27:27 et qui enfin arrivent.
27:28 Papendiaï mais c'était la gauche de la gauche de la gauche de la gauche.
27:32 Mais vous avez pas entendu Papendiaï ?
27:33 Jean-Bestien.
27:34 Le problème ce ne sont pas d'ailleurs les ministres de l'éducation nationale, c'est le président de la République.
27:39 Le président de la République, il est élu maintenant depuis 6 ans.
27:42 Il vient d'être réélu l'année dernière.
27:44 C'est quoi sa vision et sa stratégie pour l'éducation nationale ?
27:47 En tout cas, si on la lit à travers les nominations des ministres et les différentes politiques qui ont été mises en œuvre ces 3 dernières années,
27:53 le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'y a aucune clarté.
27:55 Parce qu'excusez-moi, c'est un pas en avant, deux pas en arrière, trois pas en avant, quatre pas en arrière.
27:59 Donc on n'y comprend plus rien.
28:01 Quelle est la ligne directrice du président de la République en matière d'éducation nationale ?
28:05 D'ailleurs c'est pas seulement en matière d'éducation nationale.
28:07 Quand vous aviez Castaner et qu'ensuite il donne un homme d'Armanin, c'est exactement la même chose.
28:11 Donc en réalité, on est, là pour le coup je rejoins ce que disait le professeur à l'instant,
28:15 il y a une forme effectivement d'amateurisme sur la question.
28:19 Et d'ailleurs j'aimerais poser une question.
28:21 Trop tard.
28:23 Merci Gabriel Atal d'avoir été avec nous.
28:25 Rémi Perra est avec nous, délégué national de l'Union Nationale Inter-Universitaire.
28:29 Vous avez entendu, bonjour, vous avez entendu Gabriel Atal hier.
28:32 Est-ce que vous avez le sentiment qu'il prend à bras le corps les problèmes aujourd'hui dans l'éducation ?
28:37 Alors c'est le sentiment qu'il veut donner.
28:40 En même temps, il doit bien rattraper une année de papendiaille qui s'est illustrée dans tout ce qu'il y a de pire,
28:48 dans tout ce que ce gouvernement a pu proposer de pire, dans toutes les dérives woke, etc. qu'on a connues.
28:55 Donc le problème c'est qu'en soi les propositions de Gabriel Atal ne sont pas mauvaises en soi.
29:02 Le problème c'est que les parents d'élèves et les élèves sont complètement perdus sur la question du bac.
29:08 D'abord il y a eu des réformes qui n'ont pas du tout amélioré le bac,
29:13 qui n'a toujours aucune valeur pour les élèves.
29:17 On voit bien que le niveau ne s'est pas amélioré.
29:19 Ensuite la date du bac est encore modifiée.
29:23 Donc on voit bien qu'il y a un flou total dans ce gouvernement.
29:26 On espère que Gabriel Atal va améliorer les choses
29:29 et que tout ce qu'il a annoncé sur TF1, ce ne sera pas des effets d'annonce.
29:34 Bonne voie, c'est ce que vous dites, on est sur la bonne voie.
29:38 En tout cas sur cette question-là du bac, j'ai aussi vu les stages à la fin de l'été pour s'améliorer.
29:51 Mais là aussi on ne peut pas critiquer ça.
29:54 Le problème c'est que le problème est en amont.
29:58 On a ces stages d'amélioration de niveau à la fin de l'été
30:03 parce que le niveau de l'école est catastrophique.
30:05 Et ça ce n'est pas Gabriel Atal qui va le changer de toute façon,
30:07 même s'il en avait la volonté.
30:09 Ça on n'en sait rien, on ne va pas lui faire de procès d'intention.
30:12 Le problème c'est que le problème est beaucoup plus profond de l'école
30:17 et il y a toute une méthodologie à revoir.
30:20 Parce qu'actuellement on est basé sur le pédagogisme.
30:22 Actuellement on estime que c'est l'élève qui doit acquérir ses connaissances par lui-même, etc.
30:27 Et on a complètement balayé toute notion de mérite et d'excellence à l'école.
30:31 On n'a pas entendu Gabriel Atal en parler et on l'attendra plutôt là-dessus.
30:36 - Juste Alice Oumaré, je vous ai vu lever les yeux au ciel en écoutant Rémi Perra.
30:41 - C'est la manière de poser le débat sur Gabriel Atal.
30:44 J'ai entendu des propos violents sur la parenthèse Papenjaï.
30:48 - C'est des propos plus violents de politique en général.
30:52 - C'est violent. Pour un représentant de la majorité présidentielle,
30:54 dire aujourd'hui qu'un ministre du gouvernement est une parenthèse,
30:59 c'est d'une violence.
31:02 - Macron c'était une parenthèse.
31:04 - Ce n'était pas du tout une parenthèse.
31:07 Pour moi c'était d'une violence.
31:09 C'est pour ça que j'ai eu l'opinion du chef.
31:12 - Et la politique woke, c'est ce qu'il vous a fait m'en dire aussi quand Rémi Perra parlait de la politique woke.
31:17 - Si vous me dites aujourd'hui que celui qui représente la majorité présidentielle
31:22 est tenant d'une line woke, vous allez nous dire que ce n'est pas vrai.
31:26 - Il n'y a jamais eu de politique woke.
31:29 Papenjaï a été nommé par une majorité,
31:32 donc on ne peut pas venir, prendre ce qui nous arrange et laisser le reste.
31:36 Dites-moi à quel moment vous avez vu Papenjaï mettre en place une politique woke à l'éducation.
31:45 - Je vais vous répondre.
31:49 Les ateliers de lecture pour les enfants animés par des drag queens, c'est quoi ?
31:53 - D'accord, ça ça s'appelle le wokeisme.
31:57 - C'est l'éveil ? Oui, oui, oui.
32:01 - D'accord, donc là vous adressez aux représentants de la majorité présidentielle qui auraient mis en place...
32:06 - Plus toutes les déclarations aux Etats-Unis comme quoi il y a un racisme systémique en France, etc.
32:10 - Ça c'était quand il a écrit un bouquin en tant que ministre.
32:12 - Non, non, non, non, c'est pas la même.
32:14 - Il a le droit de le dire, il a le droit de le penser j'espère.
32:16 - Il a le droit de le penser, mais il a le droit de le dire.
32:18 - Quand on est ministre, on a une responsabilité à dire ces choses-là.
32:20 - Je n'ai pas de quoi dire ça.
32:23 - Rémi Perra, s'il vous plaît, vous vouliez dire un mot sur la baïa aussi ? Bonne décision de Gabriel Attal ?
32:30 - Alors oui, quand on voit l'explosion des atteintes à la laïcité sur la dernière année, +150% j'ai cru lire,
32:37 effectivement c'était nécessaire. Est-ce que ça sera appliqué ?
32:41 Ça c'est encore une autre question parce qu'on sait très bien que le communautarisme islamique
32:46 est extrêmement infiltré en réalité dans les écoles, dans beaucoup d'écoles françaises.
32:52 Donc on attend de voir si ça sera mis en place.
32:56 Et là on attend aussi Gabriel Attal, est-ce qu'il va agir ou pas, est-ce qu'il aura envie d'agir ?
33:01 C'est sur Parcoursup, parce que tous les ans, Parcoursup donne la boule au ventre aux lycéens,
33:06 parce que c'est une roulette russe de l'orientation, en réalité ce n'est pas du tout une méthode de sélection,
33:13 ni une bonne méthode d'orientation. Donc là aussi il faut complètement revoir Parcoursup, parce que c'est une catastrophe.
33:18 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Il y a un mot encore et puis on change de sujet.
33:22 - Non, ce qui est, je pense, le coup de grâce que Papendjaï s'est donné à lui-même, c'est la gestion calamiteuse
33:27 - Vous avez décidé de vous le faire. - C'est la gestion calamiteuse du harcèlement scolaire
33:30 qui a quand même abouti au suicide d'un enfant. - Évidemment.
33:34 - Il n'a montré aucune émotion. - Et le David Vord n'y est pour rien.
33:36 - Et quand il arrive... - Les députés de la majorité n'y sont pour rien,
33:38 les autres membres du gouvernement n'y sont pour rien, c'est Papendjaï qui a laissé...
33:43 - Je me fie à mon propos. - Non mais c'est assez marrant.
33:45 - Mais ça ne vous a pas choqué, qu'il arrive devant les plateaux télé en disant
33:48 "Je n'ai pas trouvé le numéro de téléphone de la famille depuis 15 jours, je n'ai pas pu l'appeler".
33:52 Ce n'était pas ce qu'on allait... Je ne sais pas, vous n'avez pas d'émotion, vous êtes de gauche pourtant.
33:56 Ça ne vous a pas ému ce cas de cet enfant qui s'est suicidé ?
33:59 - Ce que je dénonce, ce que je dénonce, c'est que vous vous liez, vous vous liez, quand ça vous arrange,
34:04 attribuez à Papendjaï les problèmes qui ont eu lieu pendant cette mandature-là,
34:10 mais quand c'est le reste, c'est pas parce qu'Elisabeth Borne n'est pas responsable,
34:13 le ministre de l'Intérieur n'est pas responsable, c'est que Papendjaï.
34:16 - Mais Papendjaï n'a rien fait pour gérer la question.
34:18 - Ça sert à quoi ? Ça sert à votre idéologie ?
34:20 - Les parents... - On ne va pas revenir là-dessus.
34:22 - Non, c'est vous qui êtes raciste, monsieur. - C'est ça que ça sert.
34:24 - Si ça avait été une fille voilée qui s'était suicidée, vous l'auriez su. C'est ça la vérité.
34:28 - Mais non, mais non, parce que moi je veux bien parler du harcèlement,
34:32 mais le harcèlement quand c'est vu sous l'autorite uniquement de Papendjaï,
34:36 c'est volontaire de votre part.
34:39 - Je trouve que la manière dont vous avez à l'instant réagi au suicide de l'INSEE
34:44 alors que ses parents avaient alerté Papendjaï sur les dangers qu'elle encourait,
34:48 tout vous... - Allez, on avance, on va parler de la situation dans les banlieues.
34:52 On va pas refaire les débats qu'on a faits avant l'été.
34:55 On va parler de la situation dans les banlieues et dans les cités difficiles,
34:59 je pense à Nîmes, je pense à Marseille avec ce qui s'est passé.
35:01 Tout d'abord, regardez ce reportage des équipes de CNews à Nîmes
35:04 où les forces de l'ordre ont été mobilisées pour traquer les dealers ces dernières heures.