Le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, a annoncé en début de semaine son intention d'interdire le port de l’abaya à l’école au nom du respect de la laïcité en milieu scolaire, ce qui, depuis, déclenche de vives réactions.
Hier soir, Kahina Bahloul, première femme imame de France, était l'invitée de "C dans l'air" sur France 5, et expliqué:
“La première chose qu’il faut dire c’est que ce n’est même pas un vêtement nord africain”. "Ma grand-mère n’a jamais porté l’abaya avant l’arrivée en Algérie, avant la diffusion des idéologies islamistes, notamment des frères musulmans dans les années 90.”, a-t-elle raconté.
Avant de déclarer: "Oui, il faut le dire, l'abaya est un projet politique!”. Et de poursuivre: “Il y a très clairement un endoctrinement sur les réseaux sociaux, un effet de mode…”
“Il y a des idéologies qui veulent influencer ces jeunes femmes musulmanes (...) Il s’agit d’une atteinte à la laïcité”, a également affirmé Kahina Bahloul.
“C’est pour moi le signe d’un endoctrinement, et le signe de l’arrivée d’idéologie de l’islam politique”, a-t-elle ajouté. Et de surenchérir: “Il faut être ferme sur cette question et interdire le port de l’abaya dans les écoles”.
"Ce qui me dérange, c'est que l’islamisme ait réussi à complètement inverser la situation", a-t-elle regratté. “Un des fondements de l’islamisme politique, c’est le contrôle du corps de la femme. (...) Qu’on porte l’abaya dans la rue ou chez soi pourquoi pas, mais dans notre pays, nous sommes une démocratie… il y a des lois”, a-t-elle conclu.
Les déclarations de Kahina Bahloul ont déclenché un débat dans "Morandini Live" en direct sur Cnews ce mercredi matin, entre les invités.
Hier soir, Kahina Bahloul, première femme imame de France, était l'invitée de "C dans l'air" sur France 5, et expliqué:
“La première chose qu’il faut dire c’est que ce n’est même pas un vêtement nord africain”. "Ma grand-mère n’a jamais porté l’abaya avant l’arrivée en Algérie, avant la diffusion des idéologies islamistes, notamment des frères musulmans dans les années 90.”, a-t-elle raconté.
Avant de déclarer: "Oui, il faut le dire, l'abaya est un projet politique!”. Et de poursuivre: “Il y a très clairement un endoctrinement sur les réseaux sociaux, un effet de mode…”
“Il y a des idéologies qui veulent influencer ces jeunes femmes musulmanes (...) Il s’agit d’une atteinte à la laïcité”, a également affirmé Kahina Bahloul.
“C’est pour moi le signe d’un endoctrinement, et le signe de l’arrivée d’idéologie de l’islam politique”, a-t-elle ajouté. Et de surenchérir: “Il faut être ferme sur cette question et interdire le port de l’abaya dans les écoles”.
"Ce qui me dérange, c'est que l’islamisme ait réussi à complètement inverser la situation", a-t-elle regratté. “Un des fondements de l’islamisme politique, c’est le contrôle du corps de la femme. (...) Qu’on porte l’abaya dans la rue ou chez soi pourquoi pas, mais dans notre pays, nous sommes une démocratie… il y a des lois”, a-t-elle conclu.
Les déclarations de Kahina Bahloul ont déclenché un débat dans "Morandini Live" en direct sur Cnews ce mercredi matin, entre les invités.
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00:00 Alors on va écouter cette imam qui s'appelle Kayna Baloul, elle était hier sur France 5, vous allez l'entendre.
00:05 On va écouter trois extraits, c'est vraiment très intéressant, trois extraits, où d'abord elle raconte ce qu'est l'Abaya,
00:11 vraiment, parce que en fait tout part de là, et quand c'est une imam, et l'islamologue en plus, qui parle, on comprend tout.
00:17 La première chose qu'il faut dire c'est que ce n'est même pas un vêtement nord-africain.
00:22 Moi qui ai grandi en Algérie, j'ai eu ma grand-mère, qui est une femme qui est née en 1927, elle n'a jamais porté l'Abaya avant l'arrivée en Algérie,
00:32 avant la diffusion des idéologies islamistes, notamment l'idéologie des frères musulmans dans les années 90.
00:39 C'est à cette époque-là qu'on a vu arriver en Algérie les Abayas, et puis qui sont accompagnés d'un voile sur la tête.
00:46 Il y a un projet politique derrière l'Abaya, on peut le dire comme ça ?
00:49 Oui, il faut le dire, c'est exactement ça. Moi je l'ai vu de mes propres yeux, je l'ai vu arriver en Algérie,
00:55 je l'ai vu arriver avec l'arrivée d'un projet politique, de l'islam politique, donc voilà, il faut bien comprendre le sens.
01:06 Julien Aoudoul, je vous l'ai dit, elle est très claire. Il y a un projet politique, là derrière.
01:11 On aimerait que tous les imams et les responsables du Conseil français du culte musulman aient le même discours,
01:18 malheureusement ce n'est pas le cas. Effectivement, les Abayas, comme les voiles islamiques, comme le hijab, ne sont pas seulement des signes religieux.
01:25 Ce sont avant tout des marqueurs politiques de l'islam politique, d'une idéologie, c'est au-delà d'une religion, d'une idéologie qui s'appelle l'islamisme.
01:33 Ce sont des totems qui servent à coloniser l'espace public, qui servent à montrer une appartenance de cette idéologie et une diffusion de l'islamisme partout.
01:44 On l'a vu dans le sport, on le voit dans les écoles, on le voit dans les piscines avec le burkini, on le voit partout.
01:50 Et effectivement, le gouvernement aurait pu, dès le début, sous Papendiaï, mais bon, Papendiaï avait d'autres préoccupations, visiblement,
01:57 déterminer une interdiction de ces Abayas qui sont à chaque fois des attaques islamistes dans nos enceintes scolaires.
02:03 Voilà, et on se réjouit que ça arrive aujourd'hui. On espère que la mise en pratique et l'application soient véritablement réelles, parce qu'encore une fois, là il y a un cadre...
02:13 Et on va voir ce que veut dire le Conseil d'État aussi. Ça c'est important aussi, parce que ça, on n'est pas sortis de l'auberge.
02:18 Avec les islamo-gauchistes de la France Insoumise, qui sont évidemment en relais des islamistes pour imposer leur dogme et leur martyre.
02:25 Jean-Christophe Gagnon, c'est clair ce qu'elle dit, l'imam ? Elle est très claire. C'est un projet islamiste ?
02:31 C'est un projet islamiste, c'est du gain de terrain politique. C'est du gain de terrain, disons-le clairement, aussi culturel.
02:38 On est dans un contexte, si vous voulez, où les zones de combat, elles sont celles-là, elles sont celles-là à l'école.
02:45 Et c'est ce qui a provoqué cette espèce de, si vous voulez, des déflagrations. C'est qu'on a vu petit à petit arriver des quantités plus importantes, de plus en plus importantes.
02:54 Certains et certaines veulent le limiter. On parle de très peu de collèges, on parle de très peu...
02:59 La réalité, c'est que dans beaucoup de zones de France, il y a eu cette espèce d'approche, cette vague qui est arrivée, qui n'est pas une vague spontanée, si vous voulez.
03:06 Alors là où c'est terrible, c'est qu'on mélange du point de vue de l'organisation religieuse en question, parler des autorités religieuses musulmanes dans ce pays,
03:16 l'idée que ce serait un effet de mode, relayé très largement par des marques, si vous voulez, qui s'associent à cet effet.
03:23 Des marques, principalement, qui ont pignon sur rue sur le plan commercial et qui ont relayé l'image, si vous voulez, que ça pouvait poser.
03:29 Donc on est dans des zones de confusion. Quand vous allez dans le sport aussi, le débat s'est accéléré.
03:34 Notamment en lien avec le Conseil d'État, avec une espèce, à un moment donné, de moments un peu flous, où on accepte, on n'accepte pas.
03:40 Donc on est dans un contexte aujourd'hui, oui, il faut le dire là encore une fois, on parlait tout à l'heure de rapports de force et de zones de combat.
03:46 Là, c'est une zone de combat aussi politique, c'est une zone de combat aussi... Parce que derrière cet habit, derrière cet habit, il y a de la religion, il y a de la religion politique,
03:55 mais il y a aussi, au-delà de la laïcité, l'idée que les femmes sont marquées.
03:59 – Elle veut en parler, alors attendez, on va y venir. Moi je vous propose d'écouter un autre extrait, et je vous donne la parole juste après Stéphane Tichi,
04:06 de Kaina Baloul, qui je le rappelle, est la première femme imam en France, et honnêtement, l'extrait là qui suit, pour moi, il clôt le débat.
04:16 Il n'y a plus de débat, et chaque fois que quelqu'un veut ouvrir le débat, en fait, je vais ressortir cet extrait, parce qu'elle le dit, elle est imam,
04:22 elle connaît l'islam, elle est islamologue, et écoutez, elle résume tout.
04:26 – Il y a très clairement un indoctrinement qui est fait sur les réseaux sociaux, un effet de mode, derrière lequel il y a très clairement des idéologies
04:40 qui veulent, voilà, influencer ces jeunes femmes musulmanes, et dès lors, il s'agit, oui, d'une atteinte à la laïcité.
04:50 – Oui, donc le ministre a raison de vouloir interdire la baïa dans les écoles de France ?
04:54 – Je crois qu'il faut être très ferme sur cette question-là, et il faut interdire le port de la baïa dans les écoles,
05:00 parce que c'est un signe d'indoctrinement, et c'est pour moi le signe de l'arrivée d'idéologies de l'islam politique.
05:06 – Stéphane Tikri, le débat est clos, voilà, elle a tout dit.
05:09 – C'est effectivement très clair.
05:11 – Vous vous rendez compte que c'est les insoumis qui viennent en opposition, en fait, à une imam, qui viennent en opposition à une islamologue,
05:18 en disant "non, non, ce que vous dites, ce n'est pas vrai, ce que vous dites, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai", enfin, on est chez les dingues.
05:22 – Il y en a quelqu'un qui connaît très bien son sujet, qui s'exprime de façon très claire, les mots sont clairs, nets et précis,
05:27 et voilà, moi je pense que cette histoire de la baïa, évidemment c'est un combat,
05:32 parce qu'à partir du moment où la République a la main qui tremble, et parce qu'on a aussi beaucoup laissé,
05:36 pardon, je vais taper un peu ce Papandiaï, mais on a laissé beaucoup de flou,
05:39 et quand vous laissez du flou, les gens se disent "bon, dans ce cas-là, enfin…"
05:41 – Il l'a fait exprès, excusez-moi, il l'a fait exprès, c'est un hasard, Papandiaï, il l'a laissé faire.
05:46 – Il l'a laissé faire, et peut-être qu'il l'a laissé faire, ça donne de la force à tous ces gens-là.
05:50 – Heureusement que Gabriel Attal est arrivé, honnêtement, heureusement qu'il est arrivé.
05:52 – Gabriel Attal, moi il a eu du courage politique de le dire, mais moi je pense qu'il faut aller encore plus loin,
05:54 mon chargeur Marc, je pense qu'il faut instaurer aussi l'uniforme à l'école, au lycée,
05:58 et de ce fait-là, au moins, quand on a un uniforme, on règle tous ces problèmes-là.
06:01 – François Coq, je vois que vous avez envie de réagir.
06:03 – Oui, on a besoin quand même de reconquérir une hégémonie culturelle et intellectuelle sur ces questions.
06:08 Vous voyez, moi je ne peux pas m'empêcher de faire le rapprochement avec ce que disait Yves Calvi
06:11 dans l'extrait que vous avez passé juste avant.
06:12 Parce que Yves Calvi, il nous ramène quand même 200 ans en arrière,
06:15 avec sa confusion entre le temporel et le spirituel.
06:18 On s'est affranchis de ça à partir de la grande révolution,
06:21 et aujourd'hui cette espèce de gloubibouga, d'ailleurs c'était très confus son propos,
06:24 cette espèce de gloubibouga qui peut y avoir dans les esprits,
06:27 ça fait que les islamistes justement, notamment, peuvent prospérer là-dessus,
06:32 par la confusion du fait religieux et du fait politique,
06:35 et qu'est-ce que c'est que la baïa sinon ça,
06:36 partir et vouloir user d'un prétendu outil culturel pour aller vers le cultuel.
06:42 Donc il fallait intervenir et je crois que pour le coup le ministre Attal,
06:45 même s'il ne lui reste que ça en tant que ministre de l'éducation,
06:47 puisqu'apparemment c'est le président de la République qui s'occupe de tout le reste,
06:49 a été juste dans son propos.
06:50 – Alors la cible de tout ça c'est les femmes, c'est ce que dit Kahina Baloul.
06:55 En fait ce n'est pas la défense de la liberté des femmes,
06:57 au contraire c'est l'asservissement des femmes, c'est ce qu'elle explique.
07:00 Écoutez ce troisième extrait.
07:02 – Moi ce qui me dérange c'est que l'islamisme a réussi
07:07 à complètement inverser la situation.
07:09 En réalité l'islamisme politique est fondé,
07:13 enfin un des fondements de cette idéologie c'est le contrôle du corps de la femme.
07:18 On voit ce qui se passe aujourd'hui en Afghanistan,
07:20 on voit ce qui se passe en Iran,
07:21 les femmes iraniennes qui sont agressées quotidiennement lorsqu'elles retirent le foulard.
07:26 Et aujourd'hui en Europe on en arrive à nous dire que,
07:30 ben non que la baïa en fait c'est une liberté.
07:34 Écoutez oui à la limite qu'on le porte dans la rue ou chez soi, à la maison, pourquoi pas ?
07:38 Mais je crois qu'il y a dans notre pays,
07:41 nous sommes une démocratie, il y a des institutions, il y a des lois,
07:45 et qui justement nous prémunissent contre le fait que,
07:50 ou la possibilité ou le risque qu'un jour nos droits, nous les femmes, soient touchés.
07:56 – Jean-Christophe Gagnon vous parliez des femmes tout à l'heure,
07:58 on y est, on est en plein dedans.
08:00 En fait ils ont inversé le débat.
08:02 Aujourd'hui vous avez des femmes qui viennent vous dire
08:04 "ah oui mais porter la baïa c'est ma liberté de femme",
08:06 non, c'est pas ça le débat.
08:08 – Mais pour provoquer légèrement, si vous voulez,
08:11 quand vous dites que la messe est dite,
08:14 non elle n'est pas dite dans cette affaire.
08:15 – J'aurais pas dit la messe est dite en parlant de l'islam mais voilà.
08:18 – Je vais le dire, la messe n'est pas dite, pourquoi ?
08:20 Parce que c'est à la fois la faiblesse et la force de l'islam.
08:24 Il n'y a pas un clergé.
08:26 L'organisation de cette religion si vous voulez,
08:28 permet d'avoir des interprétations démultipliées.
08:32 Et donc notamment politisées parce qu'il n'y a pas de séparation,
08:36 vous l'avez dit très justement,
08:37 à l'intérieur même de l'univers religieux,
08:39 de séparation entre la gestion du temporel, du politique,
08:42 et ce qui est du spirituel.
08:43 Au contraire les choses sont mêlées,
08:44 c'est une religion qui pense d'ailleurs les actes quotidiens de la vie.
08:48 Donc les actes quotidiens de la vie,
08:50 c'est-à-dire effectivement ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire,
08:52 qui est quoi et ainsi de suite.
08:53 Donc selon où vous le posez d'un point de vue qui est très lointain,
08:57 du milieu si vous voulez d'interprétation potentielle,
08:59 vous avez quelque chose qui est pratiquement guerrier en termes d'intervention,
09:02 et de l'autre côté vous avez cette dame qui l'a pour le coup.
09:05 Mais il n'y a pas de centralité clergée.
09:07 Donc ce qui veut dire que dans l'interprétation,
09:09 vous avez la possibilité de partir dans tous les sens.
09:10 Donc rien n'est joué.
09:11 Ce qui veut dire que les autres autour ont une difficulté,
09:13 et vous avez à ce moment-là par exemple effectivement...
09:16 - Non mais excusez-moi, mais sur un sujet comme ça,
09:18 j'ai plus envie d'entendre un imam que Sandrine Rousseau.
09:22 Enfin c'est l'imam qui connaît l'islam,
09:24 mais il y aura d'autres imams qui diront...
09:26 - Non mais non, vous savez, les textes sont clairs,
09:27 la femme n'existe pas, elle est même sous...
09:30 Donc en gros, il y a ce rasse-débat en permanence.
09:32 C'est donc la responsabilité de la République,
09:34 c'est donc la responsabilité de notre corps social,
09:36 de nos politiques, de notre vivre ensemble,
09:39 vous l'aviez dit tout à l'heure, moi j'y crois encore,
09:40 d'être en capacité de dire, là c'est possible, là c'est pas possible.
09:44 - Oui mais alors Stéphane Tichi vous dit qu'il n'y croit plus.
09:45 Donc si c'est foutu Stéphane Tichi, on s'en va, on tire le rideau,
09:49 merci, on éteint les lumières et on rentre chez nous.
09:51 - J'étais en relation avec un des responsables des frères musulmans
09:53 il y a quelques années, dans un pays du Maghreb.
09:55 Il me dit, on a gagné la partie parce que...
09:57 Pourquoi je dis vous avez gagné la partie en France ?
09:59 En France, en France, pas ailleurs.
10:01 Parce qu'il me dit, parce que vous avez des élites qui sont faibles,
10:04 vous n'êtes pas capable de dresser les frontières,
10:06 et qu'on a déjà gagné parce que finalement,
10:08 à partir de cette espèce de zone de flou,
10:10 on utilise même vos forces contre vous.
10:12 Et donc en réalité c'est ça dont il s'agit.
10:14 Et Madame Rousseau, quelque part, quand elle devient féministe,
10:16 elle devient l'accusatrice de ceux qui veulent protéger les femmes,
10:20 le conseil d'Etat qui vient conseiller l'Etat pour lui dire
10:23 "mais non, mais affaiblis-toi encore davantage".
10:25 Il ne s'agit pas de politique, là, c'est pas de droite ou de gauche normalement.
10:27 C'est pas de droite ou de gauche, c'est de la République,
10:29 et c'est du bien commun.
10:31 - Mais pourquoi vous n'y croyez plus, Stéphane Tichi ?
10:33 Parce que laissez tomber la politique si vous n'y croyez plus.
10:35 - Non mais attendez, c'est un raccourci à Paris.
10:37 Moi je ne crois plus vivre ensemble.
10:39 - On aime pas quand on fait de la politique, c'est faire bouger la société.
10:41 - Non mais attendez, j'ai pas dit que je ne crois pas à la société.
10:45 - Vous croyez plus qu'on vous croit pas.
10:47 - Je crois plus vivre ensemble.
10:49 - Mais oui, mais c'est terrible.
10:51 - Je vais vous dire les choses.
10:53 On ne peut pas vivre avec des gens avec qui on ne partage pas les mêmes valeurs.
10:55 Et à un moment donné, arrêtons l'hypocrisie de faire...
10:57 - Qui ne partage pas les mêmes valeurs ?
10:59 - Je vais vous dire une chose.
11:01 Quand on a des gens qui sont pour moi hors du champ républicain,
11:03 qui disent par exemple qu'il faut porter la baïa à l'école, au lycée ou au collège,
11:07 pour moi ils sont hors du champ républicain
11:09 parce qu'ils mettent en avant un clientélisme électoral
11:11 au lieu de mettre en avant la politique.
11:13 - Vous parlez des insoumis.
11:15 - Non, non, non, non, non, non, non, non.
11:17 - Il faut interdire les insoumis.
11:19 - Non, non, non, non, non, non, non, non.
11:21 - Si ils ne sont pas dans le champ républicain, il faut interdire.
11:23 - Non, non, non, non, non, non, non.
11:25 - Si ils ne sont pas dans le champ républicain, il faut interdire.
11:27 - Non, non, non, non, non, non, non.
11:29 - Si ils ne sont pas dans le champ républicain, il faut interdire.
11:31 - Non, non, non, non, non, non, non.
11:33 - Si ils ne sont pas dans le champ républicain, il faut interdire.
11:35 - Non, non, non, non, non, non, non.
11:37 - Si ils ne sont pas dans le champ républicain, il faut interdire.
11:39 - Les gens qui ont des valeurs de l'égalité des chances, qui ont des valeurs de la méritocratie, pas qui ont des valeurs de l'islamisme radical.
11:45 - Répondez à Stéphane Diguier.
11:47 - Pour qu'il puisse continuer à faire de la politique quand même.
11:51 - Non, je voudrais dire que le vivre ensemble en soi est devenu une formule totalement creuse.
11:58 - Vous pouvez tous le constater à partir du moment où elle est reprise par tous comme un totem.
12:02 - Vivre ensemble, vivre ensemble, vivre ensemble, vous voyez.
12:04 - On pourrait le faire à la façon générale de Gaulle.
12:06 - Donc d'une certaine manière, le vivre ensemble, ça ne veut rien dire parce que le vivre ensemble...
12:08 - L'imitation, ce n'est pas votre for.
12:10 - ... est compris aujourd'hui comme une juxtaposition des gens les uns à côté des autres.
12:14 - Aujourd'hui, ce n'est pas de ça dont a besoin notre pays.
12:16 - Notre pays a besoin d'un projet de refondation populaire, qu'on redéfinisse collectivement, tous ensemble, ce qui est bon pour soi et ce qui est bon pour les autres.
12:22 - Attendez, expliquez-moi, je ne sais pas ce que c'est un projet de refondation populaire.
12:25 - C'est-à-dire qu'on remette sur la table ce qu'on a envie de faire.
12:28 - Quels sont les droits qu'on veut s'accorder...
12:31 - On va tout balayer, tout remettre à zéro.
12:33 - Ah bon ? Peut-être que si, à un moment donné, en s'appuyant bien sûr sur notre passé, sur ce que nous avons vécu, sur notre histoire, peut-être qu'on a besoin à un moment donné...
12:41 - Vous êtes un idéaliste, vous, alors. Vous n'êtes pas de gauche, vous êtes un idéaliste, en fait.
12:43 - C'est déjà un bon point de départ.
12:45 - Julien Audoune.
12:47 - Moi, je ne crois pas et je n'ai jamais cru au vivre ensemble. Je crois au vivre en France.
12:52 - Je crois au vivre en France. Qu'est-ce qui fait de nous des Français ? Quels sont les règles de vie en France ?
12:57 - On les a, on les a, les règles.
12:59 - Non mais on les a, mais elles ne sont pas partagées par une partie de la population, visiblement. Pourquoi ?
13:03 - Parce que le problème de fond, on peut parler des grandes valeurs, des grands principes, c'est les flux migratoires.
13:07 - C'est fait qu'on importe des gens qui ne partagent pas notre culture, qui partagent d'autres codes religieux qui sont, pour eux, supérieurs au pouvoir temporel.
13:17 - Et qu'il y a un véritable problème d'adaptation, d'assimilation dans notre pays. Voilà, c'est tout.
13:23 - Donc il faut déjà régler ce problème. Pourquoi ?
13:25 - Donc le problème de la France, c'est l'immigration.
13:27 - Mais de bas sur les abayas, il y a 30 ans, il n'y avait pas de problème d'abaya. Pourquoi il y a 30 ans, il n'y avait pas de problème d'abaya ?
13:33 - Parce qu'il y avait beaucoup moins d'immigration. A force de faire venir des gens qui ne partagent ni notre culture, ni nos règles, ni nos lois, on a ces problèmes à l'école et partout.
13:42 - Moi je tempérerais un peu ce que vous dites en disant que le problème c'est l'islamisme, c'est pas l'immigration.
13:47 - L'islamisme il vient d'où Jean-Marc ?
13:49 - C'est ni l'islamisme, ni l'immigration, même si ça l'est aujourd'hui.
13:53 - C'est notre incapacité à nous de définir. Vous avez raison sur l'idéalisme, d'ailleurs qu'il faut remettre à table.
13:59 - Là aujourd'hui on a les outils, on a les fondamentaux, on a l'histoire, on a les éléments culturels, on a la loi, on a tous les éléments pour dire voilà ce qu'on veut c'est ça.
14:07 - Et après les autres s'assimilent à ce contexte là.
14:09 - Si on n'a pas la démographie c'est impossible.
14:11 - Non, si si, aujourd'hui tu peux le faire.
14:13 - On n'a pas la démographie de toute façon.
14:15 - Heureusement qu'on peut vivre encore en France.
14:18 - On peut se déplacer ailleurs dans le monde, il y a des endroits dans le monde où c'est pas possible, des endroits où on a compartimenté la société, on a accepté que c'est comme ça.
14:24 - Notre culture à nous, elle est de fondre la société. Ce qu'on ne fait plus c'est d'affirmer ce qu'on est, d'affirmer d'où on vient, d'affirmer ce qu'on veut et c'est ça qu'il faut.
14:33 - C'était pas p'tit qui ?
14:34 - C'est ça qu'il faut répondre. Vous voyez d'abord Jean-Marc on était 3 sur 4, finalement on a pu croire se vivre ensemble.
14:39 - 3 sur 5, c'est important.
14:41 - Donc finalement mon avis était majoritaire.
14:43 - C'est ça.
14:44 - Je vais aller au bout. Moi je crois plutôt à se faire ensemble mais à faire ensemble avec des gens qui partagent les mêmes valeurs.
14:50 - Aujourd'hui par exemple on a du mal à dire qu'on aime la France, on a du mal à expliquer qu'on a cette loi par exemple de mars de 2004.
14:57 - Qui a du mal à dire qu'on aime la France ?
14:58 - Qui ?
14:59 - Non, qui ?
15:00 - Qui n'aime pas la France ?
15:01 - Qui n'aime pas la France ?
15:02 - Non, non, non, je veux dire ça.
15:03 - Non mais quand je dis "on" je ne vous sentez pas visé, vous ne me représentez pas, vous ne me sentez pas visé.
15:07 - Je suis français.
15:08 - On a des gens qui ont du mal à mettre devant le drapeau français.
15:11 - Je peux vous dire quelque chose ?
15:12 - Vous ne le reconnaissez pas vous, c'est un vrai problème. Là on ne chante que la marseillaise que lors des matchs de football.
15:16 - Écoutez-moi, il y a 10 ans quand on entendait des gens dire "j'aime la France, je revendique le drapeau français, je chante la marseillaise", on leur disait "ah, vous êtes extrême droite".
15:24 - Non c'est un problème.
15:25 - Voilà.
15:26 - Aujourd'hui c'est un problème.
15:27 - Y compris chez vous ou chez les républicains, vous disiez ça.
15:28 - Non mais on parle pas de parti politique.
15:29 - Non mais oui mais vous en faites partie en même temps.
15:30 - On parle de la République.
15:31 - Et aujourd'hui vous êtes tous en train de récupérer la France.
15:33 - Non mais moi je récupère rien.
15:34 - Excusez-moi, vous êtes tous en train de dire "oui il faut aimer la France, oui il faut aimer le drapeau", etc.
15:38 - Je vais vous dire Jean-Marc c'est quoi le problème, c'est que si même vous, Jean-Marc, vous commencez à dire que quand avant on disait qu'on aimait la France, que le drapeau et que les gens le récupèrent,
15:45 comment voulez-vous que ceux qui viennent, qu'on essaie d'intégrer, eux ne récupèrent ce drapeau-là ? Parce que même ceux qui sont là ne le récupèrent pas.
15:50 - Mais parce que vous trompez, il y a 10 ans, aimer la France c'est pas être extrême droite.
15:53 - Moi je n'étais pas là il y a 10 ans, je ne me rappelle pas.
15:55 - Vous étiez là, vous n'étiez pas là, vous n'avez pas 8 ans, excusez-moi.
15:59 - Vous voyez, même quand on dit qu'on veut aimer la France, ça pose un problème aujourd'hui.
16:03 - Non mais juste au contraire, je vous dis au contraire, je vous dis que vous vous trompez, il y a toute une droite qui se trompait il y a 10 ans, en disant que dire aimer la France c'était être d'extrême droite.
16:13 - Ce que mes aînés ont dit, c'est la propre parole, moi je ressens de ma propre parole.
16:19 - Et en fait, quand on a une éducation, des valeurs, l'école, la République, la méritocratie, cette loi de 2004 qui dit justement interdiction de signe religieux dans l'école publique,
16:29 - Et bien si la République avait été ferme à ce moment-là, on n'aurait pas ces déréfliqués aujourd'hui.
16:33 - Et qui est au pouvoir ?
16:35 - La droite et la gauche, c'est le même pouvoir.
16:38 - Et bien voilà.
16:39 - Mais est-ce que j'ai dit que quand la droite était au pouvoir c'était parfait ? J'ai jamais dit ça.
16:42 - Il faut aussi savoir que la droite a fait des erreurs et il faut le dire aussi.
16:45 - Mais on n'est pas là pour écrire le passé.
16:47 En revanche on peut changer l'avenir en mettant des règles claires et des règles fixes.