Fred Hermel raconte dans les Drôles de Dames, sur RMC, l'engouement fou des médias et supporters espagnols sur le tout jeune Lamine Yamal. Nouvelle pépite du Barça, le joueur de 16 ans s'est particulièrement illustré à Villarreal en Liga. Au point d'être applaudi par le public du club hôte.
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00:00 C'est la probable, très probable, quasiment actée, arrivée de Romelu Lukaku à la Roma.
00:04 - Il y aura aussi bien sûr dans ces deux heures avec vous les drôles de dames, vos minutes musicales.
00:08 Et puis le quart d'heure des auditeurs, n'hésitez pas à nous appeler le 30 de 16,
00:12 poser vos questions à Fred, Paulo, Johan et Julien.
00:15 C'est parti, on commence avec l'Espagne, on commence avec toi Fredo, le FC Barcelone,
00:18 qui a peut-être déjà oublié Ousmane Dembele, grâce à un gamin qui a eu 16 ans en juillet dernier.
00:23 La minimal, phénoménale contre Villarreal, victoire 4-3 du Barça, il y est pour beaucoup.
00:28 On peine à trouver des qualificatifs, des superlatifs pour décrire ce gamin de 16 ans seulement.
00:35 Il a eu 16 ans le 13 juillet dernier.
00:37 - Oui, le mois dernier. En fait, en Espagne, c'est quand même un grand pays de foot,
00:41 où les gens aiment le foot, où les gens connaissent le foot.
00:43 Quand vous avez le public de Villarreal qui applaudit la sortie de ce gamin,
00:48 qui les a mis dedans quand même, une défaite à domicile,
00:53 c'est jamais bon pour un club qui est comme ambitieux comme Villarreal, ça veut dire quelque chose.
00:56 Et quand vous avez, moi je vois sur les réseaux sociaux, etc.,
00:59 les commentaires de supporters du Real Madrid qui mettent en valeur la minimal,
01:04 c'est que vraiment, on est face à un phénomène,
01:06 on appelle ça "saccar de la tistera", c'est sortie du chapeau.
01:11 On a l'impression que le Barça, régulièrement, sort du chapeau.
01:14 Rappelez Gavi, il y a deux ans, il y a deux saisons, Gavi, qui était un gamin lui aussi,
01:19 il l'est toujours, mais enfin, qui a été excellent.
01:21 Je l'avais mis d'ailleurs dans mon équipe type à l'époque au Barça,
01:25 c'était la révélation de l'Elca.
01:28 - Mais là, c'est encore à notre niveau.
01:29 - Là, et surtout le truc, parce qu'en fait, il apporte ce dont on a besoin le Barça,
01:33 c'est-à-dire le déséquilibre.
01:34 Ça, c'est un mot que j'utilise beaucoup et qu'on utilise beaucoup en Espagne.
01:37 C'est le type, on ne sait pas ce qu'il va faire.
01:39 Il y a un mot espagnol qui s'utilise, le "descaro".
01:41 Le "descaro", c'est l'insolence, mais il y a un côté positif, l'insolence positive en fait.
01:46 Le gamin qui ose tout, tu vois.
01:49 Et c'est vrai qu'il fait une passe décisive, il est présent sur le deuxième but,
01:53 il a une occasion extraordinaire où ça rebondit sur la barre.
01:58 Il met dans le vent plein de mecs.
02:00 C'est comme s'il avait le droit de tout faire.
02:04 C'est-à-dire qu'il ose tout.
02:06 Et ça, c'est rare dans le football, surtout quand on porte le maillot d'une équipe légendaire
02:10 comme le FC Barcelone.
02:12 Donc, c'est fou.
02:15 Lors de ce premier Rafter, je disais, où le Barça avait fait match nul.
02:20 Est-ce que le côté déséquilibrant de Ousmane Mbele va m'encobar ça ?
02:25 - Tu la trouves. - Voilà, on a la réponse aujourd'hui.
02:27 C'était la deuxième fois qu'il était titulaire.
02:30 - Et l'homme du match, d'ailleurs. - Oui, bien sûr.
02:32 Mais en plus, c'est-à-dire que même sans être un grand spécialiste du foot,
02:35 tu vois ça, tu dis "mais il est différent des autres celui-là".
02:38 - Sa façon de caractériser le ballon, de toucher le ballon aussi. - Sa course, sa sonnette, son explosivité, tout.
02:42 - Ah, je titrerai ce matin, Fredo, "On ne se rappelle pas d'une telle irruption dans le foot espagnol".
02:47 Marc-André Ayamal défie la logique.
02:49 - J'avais dit que ce joueur-là, Ayamal, peut marquer son époque, tout simplement.
02:52 - Ah, c'est marqueur du journal "Oréal", il est né à Paris, à Madrid.
02:57 Donc voilà, il peut marquer l'époque.
02:58 Alors après, je connais l'exagérance espagnole, je connais l'excès d'espoir espagnol.
03:04 Rappelez-vous de Bojan Krekic. - Ah oui, bien sûr.
03:08 - Bojan Krekic, c'était un grand espoir aussi.
03:12 Lui, c'était un numéro 9.
03:15 Il n'a pas de soutien d'impression.
03:18 Il est devenu un joueur commun, finalement.
03:20 D'ailleurs, il est passé dans ton championnat.
03:22 - À la Romain.
03:23 - On employait quasiment les mêmes mots à l'époque.
03:27 Mais il n'y a pas assez longtemps, il y a deux ans, on parlait d'Ansoufati.
03:30 Rappelez-vous d'Ansoufati ?
03:32 C'était une irruption.
03:33 Alors, on a l'impression que l'Amal, en plus, techniquement, il est encore meilleur.
03:37 Mais ce qu'on disait d'Ansoufati, il y a eu une grave blessure au genou,
03:42 plusieurs opérations, un an à revenir.
03:44 Et aujourd'hui, c'est un joueur plus que quelconque qui rentre pour des bouts de match.
03:49 Donc, en fait, ce qu'on voit aujourd'hui dans un joueur qui vient d'avoir 16 ans est exceptionnel.
03:55 Il va falloir voir son évolution.
03:59 Je pense aussi d'avoir quelqu'un qui a été un immense joueur et qui a été très fort, très jeune sur le banc,
04:04 comme Xavier Nandez, c'est bien.
04:06 C'est quelqu'un qui va, je pense, pouvoir lui parler parce que,
04:10 Xavier Nandez, c'est une vraie personnalité.
04:11 Il ne faut pas que ça lui monte à la tête non plus.
04:12 Parce que là, quand le monde entier, même dans l'after, on parle de lui,
04:15 c'est vrai que le monde entier parle de lui.
04:16 Tout à fait, mais le gars dit après le match, le gamin, pardon, dit "moi je viens, je ne réfléchis pas, je joue comme si je jouais".
04:21 Voilà, mais on sait ce que c'est juste mon sport et j'aime ça.
04:24 Vous l'avez vu, les gars, ou pas ? Au moins des highlights, si c'était le match, peut-être, Julien ?
04:29 Ouais, moi, j'ai tout regardé, mais on l'avait déjà vu en fin de saison dernière.
04:32 Quand on l'avait fait, c'était à 15 ans.
04:34 Jouer pour le Barça à 15 ans, il faut être assez spécial comme phénomène.
04:40 Donc c'est vrai que la confirmation est là, mais je suis d'accord avec Fredo, il faudra attendre un petit peu.
04:44 Et voir si, c'est surtout ça en fait, s'il peut confirmer à chaque fois, s'il peut continuer sur cette lancée-là.
04:50 Ça va être dur à cet âge-là d'être constant.
04:54 C'est ça qui manque souvent aux jeunes joueurs.
04:56 C'est qu'ils font un très bon match, et puis après deux, trois matchs moins bons.
04:59 Donc là, on va voir, mais effectivement, il a tout pour être un phénomène.
05:02 Alors évidemment, la Fédération Espagnole, qu'il y a d'autres aussi à traiter actuellement, mais il y a celui-ci.
05:07 Parce qu'il faut absolument le sécuriser. Il est né en Espagne, en Rattata, mais d'origine marocaine.
05:11 Il est de père marocain et de mère de Guinée équatoriale.
05:15 Il a la double nationalité hispano-marocaine.
05:18 Et il a joué dans les équipes de jeunes Espagnols, mais il est encore sélectionnable par le Maroc.
05:22 Donc du côté de l'Espagne, on a peur qu'il y ait un forcing du côté du Maroc.
05:26 Donc il faut le sécuriser. Il y a eu une réunion il y a quelques jours.
05:29 La tendance, c'est qu'il joue pour l'Espagne.
05:31 Et on dit qu'il pourrait être convoqué à tout juste 16 ans par la Roja pour les prochains matchs du mois de septembre.
05:40 Donc à suivre ce phénomène. Après, il y a une question aussi, c'est qu'une fois qu'on repère ce genre de joueur qui va vite énerver beaucoup de monde,
05:47 c'est les coups qu'il va prendre. Pour l'instant, il surprend encore.
05:50 Et quand on voit les coups que se prend à Vinicius, parce qu'on est dans le même registre de joueurs,
05:54 on sait qu'après, il va être "cachado", comme on dit, chassé.
05:58 - C'est un plomb à un adolescent de 16 ans. - Voilà.
06:01 Donc ça aussi, ça va être passionnant de voir l'évolution de ce joueur.
06:05 Franchement, les amis, il n'y a pas beaucoup de bonnes nouvelles dans le foot espagnol ces derniers temps,
06:11 pour que je puisse me réjouir de voir l'émergence d'une pépite et de pouvoir ouvrir cette émission avec une bonne nouvelle pour le football espagnol.
06:17 - Merci. - Merci.
06:18 [SILENCE]