Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour cette deuxième saison du Meilleur de l'Info.
00:04 Je suis ravi de pouvoir vous la présenter et de démarrer cette saison avec Alexandre Devecchio, rédacteur en chef.
00:09 Bonsoir, ravi également.
00:10 Alexandre, j'espère que vous avez passé un bel été.
00:12 Moi oui, mais je suis heureux de recommencer sur CNews et de vous retrouver.
00:17 On va démarrer avec le débat qui a provoqué peut-être le plus de commentaires sur les plateaux de CNews aujourd'hui.
00:24 La Baïa, ou plutôt la décision courageuse du ministre de l'Éducation de dire enfin aux chefs d'établissement que faire,
00:31 lorsque des élèves se présenteront à la porte des collèges ou des lycées en portant ces robes longues.
00:36 Gabriel Attal contre La Baïa, c'est le premier sujet du Meilleur de l'Info.
00:41 Ces robes longues et amples portées au-dessus des vêtements vont être définitivement interdites à l'école.
00:48 Pour moi, la laïcité dans un cadre scolaire, c'est quelque chose de très clair.
00:51 Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable de distinguer ou d'identifier la religion des élèves en les regardant.
00:57 Quelle est l'ampleur du phénomène ?
00:59 Vous avez des chefs d'établissement qui ont fait quelques remontées.
01:03 Vous en avez d'autres où, au contraire, le phénomène était bien plus important.
01:10 Je pense notamment dans un établissement, la ville de Marseille.
01:14 Mais il y en a eu bien d'autres.
01:16 Donc voilà, l'objectif, c'est d'apporter de la clarté.
01:18 La loi de 2004, qui est la loi en vigueur, ne stipulait que trois types d'abbés religieux.
01:23 Il y avait le voile, la croix ou alors la kippa.
01:26 Et en fait, il y avait beaucoup de personnes au sein du ministère de l'Éducation nationale qui considéraient que c'était suffisant
01:30 et que le ministère n'avait pas vocation à faire une liste à la pré-vers avec toutes les tenues passées, présentes et éventuellement futures.
01:37 Concrètement, ça veut dire que les professeurs savent qu'ils ont un mandat.
01:40 Je me base sur ce que me disent mes principaux de collège, proviseurs de lycée.
01:44 Ils avaient depuis plusieurs mois, depuis plusieurs années, une offensive très clairement de jeunes femmes,
01:49 soit naïves, soit instrumentalisées, mais qui pensent que cette...
01:54 - Mais c'est religieux ou pas, la baïa ?
01:55 - Là, c'est clairement utilisé comme un... - C'est religieux ?
01:57 - ...un objet religieux.
01:57 - La baïa, en tant que vêtement, n'est pas un vêtement religieux.
02:01 C'est un vêtement politique.
02:03 C'est un vêtement importé, sous influence, une influence dominante issue de l'Arabie saoudite.
02:10 Et rappelons-le, l'Arabie saoudite influe les pays, les terres d'Europe,
02:14 avec notamment cette idéologie destructrice que le wahhabisme est auquel il faut faire face, bien évidemment.
02:21 - Donc oui ou non, la baïa ?
02:23 - Je vous annonce, j'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter la baïa à l'école.
02:27 - Moi, je salue cette position que je trouve très courageuse
02:30 parce qu'elle met fin précisément à tous ces mouvements identitaro-religieux
02:35 que l'on connaît dans l'école publique depuis même 1989,
02:38 avec, souvenez-vous, l'affaire des foulards de Creil.
02:41 Donc moi, je suis ravie, je trouve ça très encourageant.
02:44 - Ce qui me déçoit quelque part, c'est que Gabrielle Tell n'ait pas eu le courage
02:49 de carrément aller jusqu'à l'obligation de l'uniforme à l'école,
02:52 qui aurait été une mesure, à mon avis, salutaire.
02:53 - Je vais vous interroger là-dessus dans un instant,
02:56 parce qu'il fallait aller encore plus loin, le port de l'uniforme, selon Génie Bastille.
03:00 Mais d'abord, je voulais vous faire écouter une autre réaction, une réaction politique,
03:04 celle du vice-président des LR, François-Xavier Bellamy,
03:06 qui était ce matin le premier invité de la matinale de CNews
03:11 et l'entretien diffusé également sur Europe 1 de Sonia Mahbouk.
03:14 - On ne vaincra pas, on ne vaincra pas dans la lutte contre l'islamisme.
03:21 On ne vaincra pas dans la lutte contre tout ce qui, aujourd'hui,
03:23 est en train de faire reculer la raison commune
03:26 et le sens de l'appartenance à une nation commune.
03:30 On ne vaincra pas dans ce combat-là seulement en interdisant,
03:34 seulement en combattant ce qui constitue des dérives.
03:37 - Mais c'est un premier pas.
03:38 - Bien sûr, c'est important, mais on vaincra d'abord en réapprenant à transmettre,
03:42 à transmettre le cœur de ce qui fait la culture française à tous les enfants.
03:47 - Mais notons quand même les réactions politiques.
03:49 L'extrême gauche a dénoncé une police du vêtement
03:51 et même une forme d'islamophobie de la part du ministre de l'Éducation.
03:56 De quoi cette réaction est-elle le révélateur, selon vous ?
03:59 - Elle est le révélateur de ce que tout le monde voit maintenant,
04:01 de façon tout à fait ouverte.
04:04 L'extrême gauche, la gauche, une partie de la gauche,
04:07 est en train, malheureusement, de pactiser avec l'islamisme.
04:12 - Alors une partie de la gauche, il dit, pas toute la gauche, évidemment, Alexandre de Viqueux.
04:15 D'ailleurs, au sein même des partis,
04:19 les hommes et les femmes politiques ne sont pas d'accord.
04:22 Il y en a certains qui disent "enfin, il fallait faire quelque chose pour défendre la laïcité",
04:27 d'autres qui crient "l'acte liberticide".
04:30 - Non, mais je crois qu'il faut être assez clair là.
04:33 Pour le coup, il faut soutenir le gouvernement.
04:35 Moi, je suis souvent très critique à l'égard du gouvernement.
04:38 Là, je pense que la solution la plus simple a été choisie.
04:43 Il ne fallait pas laisser les chefs d'établissement face à eux-mêmes.
04:47 - Il ne fallait pas laisser pourrir les choses.
04:48 - Non, il ne fallait pas laisser pourrir les choses,
04:50 comme justement, on s'était rappelé avec l'affaire du voile,
04:52 où le gouvernement s'était à l'époque défaussé sur le Conseil d'État.
04:55 On avait mis plus de dix ans pour régler la question.
04:58 Je pense que, effectivement, l'Abaya est un instrument politique,
05:02 un instrument identitaire et qu'il fallait, effectivement,
05:06 enrayer cette offensive islamiste.
05:11 Donc, pour le coup, Gabriel Attal est dans son rôle.
05:14 Il a très bien fait et il faut le soutenir,
05:16 quel que soit le camp politique auquel on appartient.
05:18 - On dit "enfin", mais on dit aussi "pourquoi avoir attendu si longtemps".
05:22 C'était l'une des questions qui a fait débat ce matin dans l'heure des pros.
05:27 - La fermeté de la réponse de l'école est mise à l'épreuve
05:32 par ces nouveaux phénomènes face, parfois, aux coups de boutoir,
05:35 aux attaques, aux tentatives de déstabilisation.
05:37 Nous devons faire bloc et nous allons faire bloc.
05:40 Faire bloc, c'est être clair.
05:42 Et j'ai eu l'occasion de le dire, l'Abaya n'a pas sa place dans nos écoles.
05:46 Pas plus que des signes religieux.
05:48 - Mais ça fait 40 ans que...
05:49 - Bien sûr, alors, 40 ans sur ces sujets-là, mais ça fait 15 ans.
05:53 - Mais ça fait même 20 ans, disons-le.
05:54 Mais disons-le, ça fait 20 ans.
05:55 On ne va quand même pas se plaindre qu'aujourd'hui, le gouvernement...
05:58 - Mais sauf que ceux qui disaient ça, vous les avez traités d'extrême droite pendant 20 ans.
06:03 - Moi, je n'ai traité de personne de rien du tout.
06:05 - C'est ce que dit...
06:06 - Pas Carlolis, mais par le prédécesseur.
06:07 - C'est ce que disait...
06:11 Ça s'est dit par les conservateurs, ou les appelés comme vous voulez, depuis 20 ans.
06:17 - Non mais sur l'Abaya, c'est extraordinaire.
06:18 Écoutez, Pape Indien, il nous a expliqué toute l'année dernière qu'il a tortillé,
06:22 qu'on ne savait pas, c'était pas vraiment religieux.
06:24 Peut-être religieux et pas peut-être culturel.
06:26 En fait, Gabriel Attal a donné une excellente définition de la laïcité à l'école.
06:30 "Je ne veux pas savoir de quelle religion sont les élèves."
06:33 Donc l'Abaya, c'est évidemment une affirmation d'islam identitaire.
06:38 Il suffit d'aller sur les réseaux sociaux, de voir les TikTok, etc.
06:42 C'est un des défis que nous lancent les islamistes.
06:44 Et comme d'habitude, on s'est couché.
06:46 Mais quand on se couche, on perd du temps, Carlolis, dans cette bataille.
06:49 En réalité, ce qu'a fait Gabriel Attal,
06:52 moi je ne crois pas qu'il y ait besoin de réécrire la loi.
06:54 Il suffit de dire ce qui est une évidence pour tout le monde,
06:58 l'Abaya, c'est un bêtement religieux et même islamiste.
07:01 Basta !
07:02 Alors excusez-moi, pourquoi on ne l'a pas fait avant ?
07:04 On a quand même le droit de vous poser la question.
07:05 Mais qu'on ait posé l'interdit sur le plan national, tant mieux.
07:09 Je ne crois pas, je fais ma phrase, je ne crois pas que le problème sera réglé.
07:13 Alors le problème pourrait ne pas être réglé, on va en parler dans un instant.
07:18 Et vous allez entendre l'avocat Pierre Gentillet.
07:19 Mais la question est la suivante,
07:22 quelle forme ça va prendre l'interdiction ?
07:23 Est-ce que ça commence dès lundi ?
07:24 Est-ce qu'il y aura une police de l'Abaya ?
07:27 Est-ce qu'il y aura un article de loi ?
07:28 Non, mais ce qui était très important, c'était de soutenir les chefs d'établissement.
07:32 Parce qu'ils étaient face à eux-mêmes et effectivement,
07:34 Pape Ndiaye avait dit en gros, décidez si c'est un signe religieux ou pas.
07:39 Là, Gabriel Attal a le mérite d'être clair.
07:42 Et donc les chefs d'établissement pourront mettre en place des règlements
07:46 et l'appliquer sans être lâché en race campagne.
07:48 Ils en ont besoin parce qu'ils risquent leur vie
07:51 s'il n'y a pas un soutien unanime de l'État là-dessus.
07:55 Donc il fallait que ce soit fait.
07:56 Je pense que la circulaire, pour le moment, est la meilleure solution.
07:59 On verra si certains essayent d'attaquer.
08:01 On sait maintenant qu'on a plein d'associations,
08:04 soit disant anti-racistes, qui en fait sont des associations militantes,
08:08 soit islamistes, soit islamo-gauchistes.
08:09 On verra si elles attaquent,
08:11 si elles ont gain de cause ou pas devant le Conseil d'État.
08:13 Mais la première étape, je crois, c'était de faire cette circulaire.
08:17 Ce qui est sûr pour Pierre Gentil, donc avocat,
08:20 c'est qu'il y aura des recours, on va l'écouter.
08:21 Il y a des chances pour que cette circulaire, quand elle arrive,
08:25 on va voir cette circulaire,
08:27 qu'elle soit annulée par les tribunaux administratifs.
08:28 Par ailleurs, même si elle passait, d'accord ?
08:30 Même si elle passait, même si il y avait l'interdiction de la baïa.
08:32 Demain, après-demain, il y aurait un contournement
08:35 à travers un autre vêtement.
08:37 Le seul sujet qui compte vraiment ici, c'est d'imposer l'uniforme.
08:41 Et pardonnez-moi aussi, on essaie de vider le Titanic avec une petite cuillère.
08:44 Parce que pourquoi ? Pourquoi ce débat sur la baïa se pose aujourd'hui
08:47 en 2023 ? C'est évidemment, et vous parliez du fait,
08:50 est-ce que c'est culturel ou est-ce que c'est religieux ?
08:52 En réalité, le sujet, comme souvent, il est migratoire.
08:55 Si nous n'avions pas eu un tel flot migratoire,
08:58 nous n'en serions pas à de telles revendications.
09:01 Est-ce que nous avions de telles revendications dans les années 50,
09:04 dans les années 60 ? Non.
09:05 Donc, c'est une évidence ici, peu importe la question du culturel
09:08 ou du religieux. Si nous n'avions pas maîtrisé,
09:11 si nous avions maîtrisé correctement nos flots migratoires,
09:13 nous n'en serions pas là.
09:15 C'est intéressant parce qu'il a fallu du chemin au gouvernement,
09:18 à Emmanuel Macron, à Gérald Darmanin, pour dire
09:21 il y a un lien d'abord entre l'immigration et la violence.
09:24 Et puis, il y a un lien entre ce problème-là,
09:27 la baïa précisément et l'immigration.
09:29 Ce qui n'est pas d'ailleurs l'avis de tout le monde.
09:31 Moi, ce n'est pas tout à fait le discours du gouvernement.
09:33 Pour le coup, ce que dit Pierre Gentillet, c'est que le gouvernement
09:36 ne va pas jusque là. Il suffit de relire les interviews
09:38 du président Emmanuel Macron.
09:40 Cela dit, je partage l'avis de Pierre Gentillet,
09:43 mais moi, je suis preneur malgré tout de cette circulaire.
09:46 Il y a un pas qui a été fait.
09:47 Finalement, il y a un tournant politique.
09:49 - Et Juny Basté disait, il faut aller plus loin.
09:51 - Oui, l'uniforme.
09:53 Et si vous voulez, moi, je suis favorable à l'uniforme.
09:55 Et je pense que ce serait presque hypocrite de l'imposer
09:58 pour imposer quelque chose qui concerne une offensive islamiste.
10:03 D'abord, ça ne marcherait pas forcément, puisque la baïa ou le voile,
10:06 on peut le mettre par-dessus l'uniforme.
10:08 Moi, je crois que l'uniforme est une question d'égalité.
10:10 C'est pour ça que je suis pour.
10:13 La baïa, c'est une question de vouloir lutter contre l'islamisme.
10:18 Et donc, il faut le dire clairement à travers une circulaire.
10:21 Pas la peine de se cacher derrière l'uniforme.
10:23 - En tout cas, est-ce qu'on peut dire que Gabriel Attal a fait de l'anti-Papendiaï ?
10:26 Je vais vous poser la question dans un instant,
10:27 juste après ses commentaires chez Jean-Marc Morandini
10:30 à propos de la fin de la parenthèse.
10:31 La parenthèse, c'est le terme qui a été choisi.
10:34 La parenthèse Papendiaï.
10:35 C'est quoi la stratégie qui est menée ?
10:38 - On va dire qu'il y a eu une parenthèse Papendiaï que Gabriel Attal a...
10:40 - C'est une parenthèse, madame Papendiaï.
10:42 Pour quelqu'un de la majorité, c'est fabuleux.
10:45 - C'est une parenthèse, bien sûr que c'est une parenthèse.
10:47 - Une parenthèse, c'est une énorme erreur.
10:49 Parce qu'en réalité, quand Papendiaï a été nommé,
10:52 vu ses positions antérieures et vu ce qu'il a fait,
10:54 parce que maintenant, il a un bilan,
10:55 je pense qu'il restera sans doute comme le pire ministre de l'éducation nationale.
10:58 Et je pense même que vous pourriez avoir l'honnêteté de le reconnaître.
11:01 Ce ministre...
11:02 - Il a fait mieux, il a dit que c'était une parenthèse.
11:03 - Il a fait mieux pour vous, ça doit être formidable.
11:04 - Il a dit que c'était une parenthèse.
11:05 - C'est une parenthèse, c'est super violent.
11:07 - Il n'a pris aucune des priorités à l'école.
11:09 - On a entendu des propos violents sur la parenthèse Papendiaï.
11:13 - C'est une parenthèse, c'est une parenthèse.
11:14 - Papendiaï, de toute façon...
11:15 - C'est une parenthèse, c'est une parenthèse.
11:16 - Mais oui, mais si, c'est violent.
11:17 C'est-à-dire que pour un représentant de la majorité présidentielle,
11:19 dire aujourd'hui qu'un ministre du gouvernement est une parenthèse,
11:23 c'est d'une violence.
11:24 - C'est d'une violence.
11:25 - C'est d'une violence.
11:26 - C'est d'une violence.
11:27 - C'est du chéliste ou pas ?
11:28 - Comment ?
11:29 - C'est pas d'une parenthèse.
11:32 - Le problème, ce ne sont pas d'ailleurs les ministres de l'éducation nationale,
11:35 c'est le président de la République.
11:37 Le président de la République, il est élu maintenant depuis 6 ans.
11:40 Il vient d'être élu l'année dernière.
11:42 C'est quoi sa vision et sa stratégie pour l'éducation nationale ?
11:45 En tout cas, si on la lit à travers les nominations des ministres
11:48 et les différentes politiques qui ont été mises en œuvre ces 3 dernières années,
11:50 le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'y a aucune clarté.
11:53 Parce qu'excusez-moi, c'est un pas en avant, deux pas en arrière,
11:55 trois pas en avant, quatre pas en arrière.
11:57 - Alexandre Papendiae, et on le rappelle aujourd'hui,
12:00 nommé ambassadeur au Conseil de l'Europe,
12:03 dont le rôle notamment est de condamner les pays, la France.
12:07 Ça va arriver.
12:09 En cas de prise de décision qui serait considérée par ce Conseil liberticide.
12:14 Soyez sûr, mais soyez sûr que c'est ce qui va se passer.
12:16 - Là, vous touchez du doigt l'incohérence d'Emmanuel Macron,
12:19 qui d'abord n'a pas reconnu de véritable tournant politique,
12:22 puisqu'il dit qu'il n'y a pas de différence entre Gabriel Attal
12:25 et, effectivement, Papendiae.
12:28 Je pense que, quand on veut faire un tournant politique, il faut l'assumer.
12:31 Donc il aurait dû l'assumer, parce qu'effectivement,
12:34 la position de Gabriel Attal n'est pas du tout celle de Papendiae.
12:37 Mais là où Emmanuel Macron continue de faire du en même temps,
12:40 c'est qu'effectivement, en nommant Papendiae à l'Europe,
12:44 il risque de se tirer une balle dans le pied juridiquement.
12:47 Il n'y a pas que cette nomination-là qui pose problème.
12:49 Par exemple, au Conseil d'État, puisqu'il va y avoir des recours devant le Conseil d'État,
12:53 Emmanuel Macron a fait nommer quelqu'un comme Thierry Thuault,
12:56 qui est un grand multiculturaliste.
12:59 Donc oui, il y a des limites.
13:01 Enfin, il y a un vrai problème avec le en même temps qu'on ne voit pas toujours,
13:04 notamment dans ce type de nomination qui sont discrètes.
13:07 Pour Papendiae, c'est pour services rendus,
13:09 mais pour Thierry Thuault, c'est l'ambiguïté d'Emmanuel Macron.
13:12 Et effectivement, ça va poser des problèmes.
13:14 C'est pour ça que ce n'est pas fini.
13:15 Et Gabriel Attal va devoir être ferme sur cette position.
13:18 Pour clore ce sujet, un petit rappel.
13:20 Ce que c'est que la laïcité, puisqu'on parle de la laïcité, de la défense de la laïcité.
13:24 C'est Marc Menand qui en parlait tout à l'heure chez Christine Kelly dans Face à l'info.
13:29 Un rappel historique de la laïcité.
13:31 La laïcité, c'est une guerre contre la religion.
13:37 C'est une guerre déclarée contre la religion, pas contre la croyance,
13:41 pas contre la foi des individus,
13:44 contre une institution qui est l'Église, avec un pape
13:48 qui veut imposer sa férule.
13:51 – Question, une religion bien visée ?
13:53 – C'est la religion, c'est-à-dire que ce qui est extraordinaire,
13:57 la religion catholique, elle a un pape qui représente l'autorité.
14:01 Les autres religions n'ont pas d'autorité.
14:04 Et je dirais que, que ce soit les protestants ou les israélites,
14:09 ils étaient du côté de la laïcité.
14:13 Car n'oublions pas que la religion catholique
14:15 avait cherché à étouffer les autres religions.
14:18 – Alors, est-ce que c'était le sujet le plus important pour la rentrée ?
14:25 En tout cas, ce qu'ont retenu les médias.
14:27 Mais Gabriel Attal a également fait une autre annonce importante,
14:30 sur le bac, "Retour des épreuves en juin",
14:33 alors que c'était en mars.
14:35 Ça aussi, c'était une belle aberration.
14:37 – Soyons pragmatiques, disais-je.
14:41 L'organisation des épreuves de spécialité en mars
14:44 a entraîné une désorganisation des établissements,
14:47 des centaines de milliers d'heures d'enseignement perdus
14:50 pour les lycéens en classe de seconde et de première,
14:52 une démotivation et de l'absentéisme
14:54 chez un grand nombre d'élèves de terminale,
14:56 parfois déjà assurés d'obtenir le bac
14:59 avant même de passer les épreuves de philosophie ou de grand oral.
15:02 Et nous avons donc décidé de rétablir au mois de juin
15:05 les épreuves de spécialité du baccalauréat général et technologique,
15:08 dès cette session 2024.
15:10 – Gabriel Attal est, je crois, le premier ministre de l'éducation
15:13 à reconnaître clairement que le niveau a baissé d'un an en 25 ans.
15:17 C'est-à-dire qu'en 1995, un élève de 4ème de 95,
15:22 c'est un élève de 3ème aujourd'hui.
15:25 – Tout ça pour ça, ça fait des mois qu'on dit ça.
15:29 – Vous n'allez pas vous plaindre, Pascal Praud ?
15:30 – Mais je ne me plains pas, je dis que pourquoi,
15:32 pourquoi prendre autant de temps pour des choses qui sont aussi évidentes ?
15:36 Qui a eu cette idée folle, non pas d'inventer l'école,
15:40 mais de faire passer des examens au mois de mars ?
15:43 Vous vous rendez compte ?
15:45 L'énergie des petits hommes gris, le type qui dit ça dans une réunion,
15:48 il n'y a pas quelqu'un qui dit "vous êtes complètement fous" ?
15:50 – La preuve que si.
15:52 – Il est tant fort, non ?
15:53 – On ne va quand même pas se plaindre qu'une décision…
15:55 – Je l'applaudis dès demain.
15:57 – Tant mieux.
15:58 – Je l'applaudis dès demain, mais je peux vous en prendre 25,
16:02 sur lesquels il faut aller vite.
16:03 – Non mais écoutez…
16:04 – 25 autres, mais on va écouter Gabriel Attal.
16:06 – Ah bon, d'accord.
16:07 – Ah oui ?
16:08 – Je me la fais devenir.
16:09 – Vous connaissez le principe de l'émission, c'est formidable.
16:11 – Pas là pour parler.
16:12 – On n'est pas là pour parler, mais quand même.
16:14 On va revenir à présent sur cette guerre de territoire qui fait rage,
16:18 anime guerre pour le contrôle des points de dîle,
16:21 une semaine après la visite de Gérald Darmanin, même moins.
16:24 Rien n'a changé au continu tiré à la Kalachnikov et les habitants ont peur.
16:28 Certains ont d'ailleurs témoigné aujourd'hui sur l'antenne de CNews
16:31 et ces témoignages qu'on va commenter sont absolument saisissants.
16:36 Dans la nuit de samedi à dimanche, alors qu'il se trouve à bord de sa voiture,
16:40 un jeune homme de 26 ans est pris pour cible par les passagers
16:43 d'un véhicule qui s'arrête à sa hauteur.
16:45 Une fusillade éclate, l'homme est légèrement blessé, bouleversé.
16:48 La mère de la victime témoigne.
16:50 – Ils ont garé la voiture devant, ils ont tiré derrière
16:54 et quand ils ont fait le demi-tour pour sortir, ils l'ont visé,
16:59 ils l'ont tiré sur lui, mais heureusement que la balle,
17:03 elle est restée entre la carrosserie et le joint.
17:07 Vraiment, c'est le bon Dieu qui l'a sauvée.
17:11 – Ça fait trois ans que Gérard Larmannin est ministre de l'Intérieur,
17:17 ça fait un ou deux ans qu'il a annoncé son grand plan contre la drogue,
17:22 avec le harcèlement quotidien des points de deal, etc.
17:26 On voit bien aujourd'hui, on a quand même un peu de distance
17:28 pour vous montrer que ça n'est pas assez efficace
17:31 puisque les règlements de compte se poursuivent,
17:33 enfin même s'accentuent,
17:35 puisque le harcèlement crée aussi des règlements de compte.
17:38 – Une vague de violence qui s'intensifie et s'invite
17:41 dans le quotidien des habitants,
17:43 comme pour cet homme qui découvre sa voiture criblée de balles.
17:46 – J'ai vu les impacts de balles, je me suis dit que j'ai eu chaud
17:48 et c'est après en faisant le tour de la voiture
17:50 que j'ai vu que la voiture était touchée également.
17:52 Là, il y a l'impact qui a traversé la coudoir du conducteur.
17:56 Comme je l'ai dit, il a traversé la portière, le siège conducteur
17:59 et la coudoir avant de terminer sa course à l'entrée de la portière passager.
18:04 – Ça fait des années que ça dure,
18:06 ce n'est pas que ce gouvernement, c'est le gouvernement précédent.
18:08 C'est aussi les lignes de logique qui nous ont dit qu'il ne fallait rien voir
18:12 et quand on ne voit rien, alors on ne fait rien.
18:15 Rappelez-vous tous ceux qui nous disaient que la montée de la violence,
18:19 non, non, c'était un sentiment, à commencer par l'actuel ministre de la Justice
18:23 qui nous affirmait, non, non, c'est un sentiment.
18:26 Non, ce n'était pas un sentiment.
18:27 – On nous explique que ces territoires-là appartiennent toujours à la France
18:30 et sont sous l'empire de l'État français.
18:32 Mais la réalité de ce qu'on voit, et je relie aussi avec ce qu'on a vu
18:35 au moment des émeutes, montre bien que nous n'avons plus la maîtrise sur ces quartiers
18:41 et non seulement nous n'avons plus la maîtrise sur ces quartiers,
18:43 mais il va y en avoir de plus en plus.
18:45 – On reçoit une balle en sortant d'ici, c'est normal.
18:51 Vous sortez le soir ici, une balle perdue,
18:53 il y a beaucoup de gens qui ont reçu des balles perdues, non ?
18:55 Ils se sont fait tuer dans le pourrier, ils n'ont rien à voir, moi j'ai rien à voir.
18:59 – Les gens n'ont rien à voir, ils se retrouvent au milieu d'une guerre.
19:02 Mais c'est une guerre.
19:03 Des tirs de Kalachnikov, des balles qu'on retrouve plantées dans la coudevoire de sa voiture.
19:08 Il y a eu des morts, des enfants et des adolescents, c'est abominable.
19:13 Là on est dans une cartélisation, dans une sud-américanisation de ces conflits.
19:18 – Oui, évidemment, et effectivement, beaucoup tirent la sonnette d'alarme
19:22 depuis des années de la sécession de toute une partie du territoire.
19:26 Il y a le trafic de drogue, mais il y a aussi le communautarisme,
19:29 l'immigration, l'insécurité systémique, tout ça se mélange.
19:33 Et là, c'est impossible, si vous voulez, de camoufler tout ça
19:36 et de parler encore de sentiments d'insécurité.
19:39 Mais on ne voit pas les solutions venir.
19:41 – Alors pour Odim, il y a eu des annonces,
19:44 Gérald Darmanin a annoncé trois grandes mesures de sécurité
19:47 à création du groupe interministériel de recherche
19:49 pour enquêter spécifiquement sur blanchiment d'argent de la drogue.
19:52 Je ne sais pas si ça va changer le quotidien des gens
19:54 et empêcher les balles d'être tirées.
19:57 Il a également annoncé l'arrivée d'une unité CRS à Demeure,
19:59 dans l'épargnement du Gard jusqu'à la fin de l'année.
20:02 Et puis le ministre a annoncé le renforcement de 15 officiers
20:04 de la police judiciaire de Paris pour aider la police nîmoise.
20:08 Ça paraît être rien du tout, rien.
20:10 – C'est très ponctuel en plus, parce qu'il parle de CRS à Demeure,
20:14 en réalité ils ne sont pas à Demeure puisqu'à la fin de l'année ils s'en vont.
20:18 Et puis on peut penser que les trafiquants iront un peu plus loin entre temps.
20:22 Je pense que Gérald Darmanin fait à peu près ce qu'il peut,
20:26 mais encore une fois c'est une chaîne.
20:28 Et donc sans la justice, on ne pourra pas évoluer.
20:33 Il faut que les peines soient beaucoup plus lourdes,
20:36 y compris pour les petits trafiquants dès le début.
20:40 Il y a la question de l'immigration, donc tout ça fait système,
20:43 si on ne prend pas le problème dans sa globalité, on n'y arrivera pas.
20:46 Qui dit guerre, dit peut-être armée.
20:48 Je sais que c'est une proposition polémique,
20:50 mais à un moment donné, il faudra sans doute y penser.
20:52 – Deux réactions sur ces news aujourd'hui,
20:54 celle du journaliste Vincent Rouart et du représentant d'Allianz Police
20:57 pour le sud de la France.
20:58 – Le travail de la police, qu'il soit à Nîmes comme ailleurs sur le terrain,
21:03 ne peut à lui seul suffire pour mettre fin au trafic de stupéfiants.
21:06 C'est une prise de conscience globale,
21:08 c'est le retour peut-être de l'autorité à l'école,
21:11 c'est la fin d'un angélisme ou une idéologie de laxiste au niveau judiciaire.
21:17 Et une fois de plus, il faut aussi donner des moyens enregistrables.
21:19 – On a tout misé sur Marseille,
21:21 on voit bien que Nîmes, le travail de fond n'a pas été fait.
21:26 J'ai peur surtout que l'on découvre sous peu d'autres villes,
21:29 d'autres Nîmes d'une certaine manière,
21:31 ou d'autres Marseille, d'autres villes,
21:33 qui vont être confrontées au même problème.
21:35 Encore une fois, je le dis, je ne critique pas ces unités qui sont envoyées,
21:39 je critique le fait qu'elles ne soient envoyées qu'au moment où il y a problème.
21:44 Pour du cosmétique, qu'est-ce qu'on fait ?
21:47 On met un pansement sur un problème.
21:49 – Un pansement sur un problème, puis autre réaction,
21:52 celle de David Lebar, secrétaire général d'un syndicat de commissaires de police,
21:56 qui note une défaillance dans la lutte contre le trafic d'armes.
22:00 Il dit "N'importe qui peut avoir une arme,
22:03 et surtout tirer n'importe où", il était ce soir l'invité de Punchline.
22:07 [Générique]
22:09 – On est sur du niveau primaire de la violence,
22:13 avec "je te tire dessus" parce qu'il y a eu ça précédemment,
22:17 les personnes visées ne sont pas les bonnes,
22:19 c'est des dommages collatéraux avec des gens qui n'ont rien fait,
22:21 qui n'ont rien demandé, et ça vous donne un peu l'analyse
22:23 du profil moyen de ceux qui ont des armes.
22:25 Alors c'est très inquiétant, parce que quand on y réfléchit…
22:27 – Et on parle de Kalachnikov, commissaire.
22:28 – Oui, ça c'est le problème numéro 1 dans le trafic de drogue.
22:31 Aujourd'hui c'est la circulation des armes,
22:33 et d'ailleurs c'est un des sujets sur lesquels il faut savoir aussi dire les choses,
22:36 on est assez faible, la police nationale,
22:38 parce qu'on n'a toujours pas une visibilité claire sur d'où viennent les armes.
22:41 Il y a tellement de sources possibles que c'est un sujet très compliqué.
22:44 Aujourd'hui les temps ont changé, il y en a partout,
22:46 n'importe quel crétin dans une cité qui est un petit membre
22:49 d'un réseau de trafic de drogue peut s'emparer d'une Kalachnikov
22:52 et aller arroser, parce que c'est comme ça qu'ils font.
22:54 – C'est un spécialiste, c'est effrayant.
22:56 – Oui, plutôt quelqu'un de modéré en plus, David Lebor,
22:59 qui parle avec les tripes, parle de crétins, il y a ça aussi,
23:03 c'est-à-dire que même ces mafieux ne répondent plus à aucune règle.
23:07 Avant, à l'intérieur des mafias, des voyous, il y avait une forme d'éthique,
23:11 si on peut dire, là il n'y a plus rien,
23:14 juste une forme d'anarchie, une forme de désintégration
23:17 et donc c'est extrêmement difficile à contrecarrer.
23:20 – Il y a aussi une prise d'otages, à la fois de quartiers,
23:25 mais peut-être de certains gamins qui n'ont pas le choix,
23:27 à qui on ne laisse pas le choix, à qui on dit "tu prends les armes",
23:30 c'est tout, il n'y a que ça à faire, et puis tu obéis à la loi du quartier.
23:35 – Oui, la prise d'otages c'est toujours très intéressant
23:38 parce que souvent ceux qui critiquent les politiques sécuritaires
23:41 le font au nom de grands principes de gauche,
23:43 en vérité ce sont souvent les plus humbles qui subissent les premiers cette insécurité,
23:49 donc c'est pour eux qu'il faut se battre en premier,
23:53 mais c'est une révolution qu'il faut en fait dans le logiciel
23:57 et pas seulement quelques mesures ponctuelles.
24:00 – Bon, la révolution sera-t-elle faite par Gérald Darmanin ?
24:03 Est-elle en cours ou est-elle à titre d'un autre objectif ?
24:05 – Encore une fois, lui tout seul, malgré toute sa bonne volonté,
24:08 dont je ne suis pas certain, mais lui tout seul, ça ne sert à rien
24:12 parce que c'est plusieurs pieds, et donc sans la justice,
24:15 sans l'immigration par exemple, vous n'aurez rien.
24:17 – Bon, on parlera quand même de Gérald Darmanin
24:19 et de ses prises de position à Tourcoing,
24:22 de sa votée de volonté, de quelque chose pour 2027,
24:25 pour rester avec nous, on se retrouve juste après,
24:27 le rappel des titres de Simon Guillain que je salue, salue Signe.
24:30 – Bonsoir, cher Olivier, bonsoir à tous.
24:32 Éric Dupond-Moretti s'est rendu au tribunal d'Auriac
24:34 trois jours après les dégradations commises par des manifestants
24:37 qui ont envahi le palais de justice.
24:39 Le garde des Sceaux a évoqué un spectacle de désolation
24:42 et a estimé à 250 000 euros les dégradations commises sur place.
24:46 Cette manifestation avait rassemblé un millier de personnes samedi
24:49 pour soutenir une jeune femme qui était poursuivie en justice
24:52 après s'être promenée saint nu dans les rues de la ville.
24:55 Il n'y aura pas de hausse d'impôt, notamment pour les entreprises.
24:58 C'est la promesse faite aujourd'hui par la première ministre Elisabeth Borne
25:01 à l'occasion de la rentrée du MEDEF.
25:03 Certains craignent que les entreprises soient davantage taxées,
25:06 mais il n'en est pas question, a précisé la chef du gouvernement.
25:09 Et puis Donald Trump sera jugé à partir du 4 mars
25:12 par un tribunal fédéral de Washington.
25:14 L'ex-président américain est accusé d'avoir tenté d'inverser
25:17 le résultat de l'élection de 2020.
25:19 Il s'agira du premier procès au pénal pour le favori
25:22 des primaires républicaines.
25:24 Donald Trump dénonce la date de son procès
25:26 comme une ingérence électorale.
25:28 - Merci, Simon.
25:29 Gérald Darmanin en course pour 2027.
25:31 En tout cas, c'était l'objet de sa rentrée politique à Turcouin.
25:34 Peut-être une tentative, dirons-nous,
25:36 tentative d'échapper en solitaire,
25:38 mais rattrapée par le maillot, en quelque sorte,
25:41 comme dans un peloton, rattrapée par le maillot par Elisabeth Borne.
25:45 - Oui, c'est vrai.
25:46 - Vous allez commenter.
25:48 Vous allez commenter, mais d'abord,
25:50 on va écouter Gérald Darmanin et quelques commentaires.
25:53 Gérald Darmanin, quand même, dont l'objectif est
25:55 de toucher les classes populaires,
25:57 pour couper l'herbe sous le pied de Marine Le Pen.
25:59 On en reprend.
26:00 - Nous voyons aussi qu'une partie des Français
26:02 issus de ces milieux populaires
26:04 s'abstiennent désormais massivement aux élections
26:07 et ont envoyé des dizaines de parlementaires
26:10 du Rassemblement national à l'Assemblée.
26:13 Non pas, je le pense personnellement,
26:16 par conviction, ou en tout cas par conviction seulement,
26:21 mais parce qu'il donne de nouveau un signal d'alerte
26:24 à ceux qui les gouvernent.
26:26 - On n'est pas loin des top 5 des discours
26:28 les plus floppes de la Ve République.
26:30 C'était pas très glorieux.
26:32 Les classes populaires de Gérald Darmanin,
26:34 excusez-moi, c'est qui ?
26:35 C'est le carcher de la Bourgogne à Tourcoing.
26:37 - La situation est tellement grave dans le pays,
26:39 je vous demande la sécurité, qu'un ministre d'Intérieur
26:41 doit se préoccuper uniquement de cela.
26:43 Là, il lance un débat sur les classes populaires.
26:45 - C'est intéressant.
26:46 - Il n'est pas de son domaine ministériel.
26:48 - La Macronie surveille, comme le lait sur le feu.
26:51 Gérald Darmanin !
26:52 - Il y avait surtout Elisabeth Borne au 1er rang.
26:54 - J'attends de chacun de mes ministres,
26:56 et ils le savent, que les moyens engagés
26:59 donnent des résultats concrets,
27:01 rapidement visibles pour les Français.
27:03 - Vous ne voulez pas y aller ?
27:04 Elle a dit quelques jours avant
27:05 qu'elle avait d'autres chats à fouetter
27:06 et que son agenda était rempli.
27:08 Hier, malicieusement, Gérald Darmanin lui a dit
27:10 merci d'avoir trouvé un trou dans votre agenda,
27:12 madame la Première ministre, pour venir à Tourcoing.
27:14 Comment ça s'est passé ?
27:15 Emmanuel Macron a été très agacé de l'interview
27:17 de son ministre de l'Intérieur dans la Voix du Nord,
27:19 où il prenait même des distances
27:21 par rapport à sa réforme des retraites.
27:23 Il disait qu'on était trop techno dans cette majorité,
27:25 qu'on utilisait des mots que les Français ne comprennent pas.
27:27 Il sous-entendait qu'Elisabeth Borne était trop techno,
27:29 qu'elle emploie des mots que les Français ne comprennent pas.
27:31 Donc, oui, il était sous surveillance.
27:33 On l'a vu d'ailleurs dans son discours,
27:35 un discours assez aseptisé, un peu décevant
27:37 par rapport à la rentrée tonitruante
27:39 qu'il a faite le ministre de l'Intérieur.
27:41 - Vous ne nous aviez pas dit
27:42 de nouveau Premier ministre qu'elle est arrivée bientôt ?
27:44 - Bah attendez, c'est pas fini l'histoire.
27:46 - Ah oui, mais donc votre tuyau était...
27:49 - Un peu crevé.
27:51 - Bon, il a raté son coup, Gérald Darmanin.
27:54 Il a été retenu par l'Elysée.
27:56 Il paraît qu'on a relu son discours.
27:58 - Oui, et la présence d'Elisabeth Borne,
28:00 je pense que l'offensive de Gabriel Attal...
28:02 - Elle n'a pas été sympa avec lui.
28:04 - Oui, mais tout à l'heure, on parlait de Gabriel Attal.
28:06 Je pense que le timing de ses annonces
28:08 n'est pas non plus un hasard.
28:10 Du coup, il lui a un peu volé la vedette.
28:13 Après, je pense que si ça ne fonctionne pas,
28:17 ce n'est pas seulement parce que justement
28:19 le gouvernement le prend en étau,
28:21 c'est aussi parce qu'il manque peut-être aussi d'épaisseur.
28:24 Gérald Darmanin, effectivement,
28:26 les classes populaires, c'est très important,
28:28 mais il ne nous dit pas vraiment en quoi.
28:30 Si ce n'est qu'il serait moins techno,
28:32 sa politique serait différente de celle qui est menée.
28:34 Il a été dans un gouvernement depuis des années.
28:36 Et enfin, Elisabeth Borne, qui est techno,
28:39 touche assez juste en disant
28:41 que ce qu'on demande au ministre,
28:43 c'est d'avoir des résultats rapidement.
28:45 Et le meilleur moyen de convaincre les classes populaires,
28:47 c'est d'avoir des résultats en termes de sécurité.
28:49 Lapsus.
28:51 Et là, pour le coup, le boulet de Gérald Darmanin,
28:54 c'est quand même son bilan.
28:56 - Alors, il y a eu un autre lapsus.
28:58 On y reviendra dans un instant.
29:00 Toujours lors de cette journée de Turcois.
29:03 Mais une réaction qui va vous intéresser,
29:05 celle de la députée Renaissance Mode, Bergeon,
29:07 qui est l'invitée de ce soir de Punchline.
29:09 Toujours à propos de cette tentative
29:11 ou offensive de Gérald Darmanin.
29:13 - C'est vraiment l'obsession numéro un.
29:17 Et c'est acté quasiment le fait
29:19 que Marine Le Pen est la mieux placée pour 2027.
29:21 - Vous savez, Gérald Darmanin,
29:23 il a fait toute sa carrière politique dans un territoire
29:25 qui est le département du Nord,
29:27 qui est la région des Hauts-de-France,
29:29 où le Rassemblement national fait historiquement
29:31 et de plus en plus des scores qui sont très importants.
29:33 Ça fait des années qu'il est allé combattre
29:35 le Rassemblement national de Marine Le Pen,
29:37 le Front national hier, dans ces villes-là,
29:39 à Tourcoing, où il l'a fait reculer
29:41 dans sa circonscription.
29:43 Et donc, il mesure, je crois, à la fois
29:45 cette montée en puissance du Rassemblement national,
29:47 il n'y a qu'à regarder les chiffres,
29:49 et en même temps, les attentes extrêmement importantes
29:51 de toute une classe de Français
29:53 qui gagne moins de 2000 balles par mois
29:55 et à qui, objectivement, on le sait,
29:57 on a du mal à répondre.
29:59 Et ce n'est pas une attaque faite à telle ou telle partie.
30:01 On voit bien que, depuis des années,
30:03 il y a toute une classe populaire et moyenne
30:05 qui s'est éloignée des partis traditionnels.
30:07 J'ai un peu de mal à comprendre
30:09 comment est-ce qu'on pourrait nous reprocher
30:11 de réfléchir à comment est-ce que, finalement,
30:13 on s'occupe un petit peu mieux d'eux.
30:15 - Je crois que ce n'est pas vraiment ça qu'on vous reproche.
30:17 C'est plutôt d'avoir des ambitions pour 2027.
30:19 - C'est vous qui le dites.
30:21 - C'est un autre sujet. Un petit peu entre les lignes,
30:23 quand même, de ce que dit le ministre de l'Intérieur.
30:25 - Voilà, Maude Bréjon.
30:27 - Elle n'a pas entièrement tort.
30:29 Il faut s'en occuper, et effectivement,
30:31 ce sera une...
30:33 - L'autre partie du discours de Gérald Darmanin,
30:35 c'était de lui dire "je suis celui qui peut faire,
30:37 il faut qu'on fasse barrage à Marine Le Pen,
30:39 donc pensez à moi".
30:41 - Oui, mais le problème, c'est qu'il n'est pas
30:43 tellement convaincant avec ces classes populaires.
30:45 C'est-à-dire que les classes populaires,
30:47 il ne suffit pas de leur parler gentiment
30:49 et de leur dire "je suis fils de femme de ménage,
30:51 je vous comprends".
30:53 Elles ont un certain nombre d'attentes.
30:55 Par exemple, sur l'Europe, elles ont bien compris
30:57 que l'Europe, ce n'était pas la meilleure protection
30:59 en matière de marché, de désindustrialisation.
31:01 Et là, on attend Gérald Darmanin.
31:03 Qu'est-ce qu'il propose de différent de la majorité ?
31:05 Je ne vois pas.
31:07 - Il en fait partie depuis très longtemps.
31:09 - Avec un bilan, il arrive pour l'instant
31:11 avec son bilan de ministre de l'Intérieur.
31:13 - De quinquennat, et en plus, il a un mauvais bilan
31:15 de ministre de l'Intérieur, donc ça va être tout de même
31:17 très compliqué, et puis il faut qu'il soit un peu plus
31:19 offensif que ça. Là, il était
31:21 un peu penaud comme un enfant
31:23 face à Elisabeth Borne.
31:25 - Pour finir cette première partie, un sourire,
31:27 à Renaud Muselier, toujours
31:29 dans ses journées,
31:31 dans ses rendez-vous de Gérald Darmanin
31:33 à Turcoin, et un lapsus,
31:35 signé Renaud Muselier, que vous allez entendre.
31:37 - La Martingale, c'est l'addition.
31:41 La Martingale, c'est la volonté.
31:43 Et dans ce que tu viens de faire aujourd'hui,
31:45 monsieur le Premier ministre,
31:47 non, madame la Première ministre,
31:49 (Rires)
31:51 (Applaudissements)
31:53 (Applaudissements)
31:55 Elisabeth,
31:57 tu sais que je t'aime.
31:59 (Rires)
32:01 (Applaudissements)
32:03 Et je suis très heureux
32:05 de vous voir tous les deux côte à côte.
32:07 - C'était un lapsus ou pas ? - Bien sûr que c'est un lapsus,
32:09 bien sûr. - Il a fallu être d'obiens bâtignons.
32:11 - Non, j'ai beaucoup d'estime pour
32:13 madame Borne, vous savez que je travaille bien avec elle.
32:15 On a passé un accord
32:17 aussi, en faisant en sorte que la région de Provence
32:19 a le prix d'Azur soit un territoire expérimental
32:21 sur le développement environnemental et écologique.
32:23 Je lui ai dit derrière,
32:25 après ce lapsus, j'espère que vous l'avez mis,
32:27 que je l'aimais et que
32:29 ce lapsus était maladroit.
32:31 Bon, ben voilà, c'est une maladresse, un lapsus.
32:33 Ça a permis en tout cas, puisqu'à toute chose
32:35 il y a quelque chose de bien sûr,
32:37 c'est que ça a mis une bonne ambiance.
32:39 - Ouais, ça a mis une bonne ambiance. La boulette.
32:41 La boulette, mais c'est pas grave.
32:43 - Renaud Muselier.
32:45 - Allez, à suivre dans un instant,
32:47 on se retrouve pour parler d'un sujet très sérieux.
32:49 L'acte de Codemara. Chanson réact,
32:51 chanson de droite, chanson à vomir selon
32:53 la chanteuse Juliette Armand et Michel Sardou.
32:55 Répond à la polémique pour la première fois.
32:57 - Je ne connais pas cette jeune femme.
33:01 Elle a dit une connerie.
33:03 Ça arrive à tout le monde, à moi aussi,
33:05 à toi aussi.
33:07 - La suite du meilleur de l'info avec
33:11 - El Scandalo.
33:13 - Le scandale en Espagne. Robiales, c'est le grand patron.
33:15 Enfin, c'était ce qu'il faut en parler
33:17 au présent, au passé. C'est le grand patron
33:19 du foot espagnol qui a embrassé à pleine bouche
33:21 une joueuse de l'équipe nationale.
33:23 C'était juste après la finale gagnée
33:25 du Mondial.
33:27 Geste non consenti,
33:29 agression. Robiales se défend, il dit
33:31 c'était très consenti. En tout cas, ce soir,
33:33 le parquet a ouvert une enquête préliminaire
33:35 - parquet espagnol - une enquête préliminaire
33:37 pour agression sexuelle.
33:39 Et c'est un sujet qui a fait débat ce matin
33:41 chez Pascal Praud, qui aime le foot, ça va s'en dire.
33:43 - On va l'écouter, M. Robiales,
33:47 parce que c'est sa défense.
33:49 En fait, s'il, s'il,
33:51 au bout de 24 heures, il avait dit
33:53 "vous avez parfaitement raison, ce que j'ai fait
33:55 est parfaitement déplacé et je m'en
33:57 excuse auprès de cette jeune femme,
33:59 dans l'euphorie, j'ai voulu faire quelque chose
34:01 qui effectivement, je le regrette."
34:03 C'est son attitude
34:05 qui pose problème. - C'est vrai.
34:07 - Le déni, absolument.
34:09 - C'était un bisou
34:11 spontané.
34:15 - Je sais que regarder une photo avec les deux mains
34:17 sur la tête, c'est choquant, mais je vais maintenant
34:19 vous raconter la séquence complète.
34:21 C'était spontané,
34:23 mutuel, euphorique
34:25 et consensuel, et c'est ça la clé.
34:27 La clé de toutes les critiques,
34:29 de tout le procès qui a été monté dans ce pays,
34:31 que ça avait été fait sans consentement.
34:33 Non, non, c'était consenti.
34:35 - Une argumentation qui a choqué, puisqu'il s'en est
34:37 pris à ces "fauxes féministes", comme il les appelle,
34:39 en accusant Jenny Hermoso d'avoir
34:41 été consentante pour ce baiser,
34:43 c'est catégoriquement faux, a-t-elle rétorqué
34:45 dans un communiqué ? - Ce que je ne comprends pas,
34:47 c'est qu'il y a encore le soutien de la
34:49 Fédération de football espagnole.
34:51 - Ces gens se tiennent par la barbichette
34:53 parfois. - Mais il y a cette question aussi,
34:55 à mon avis, du fait que
34:57 cet acte-là reflète une relation
34:59 de pouvoir, et qu'il ne faut pas isoler
35:01 uniquement le caractère
35:03 sexuel ou sensuel
35:05 de l'acte, et agressif en l'occurrence, mais qu'il faut
35:07 se dire qu'est-ce que ça reflète
35:09 sur tous les autres plans, les plans
35:11 financiers, le plan moral, le plan psychologique,
35:13 de comment s'articule une relation de pouvoir
35:15 pour que sur le sexuel et devant
35:17 des caméras, ça puisse donner lieu à ça.
35:19 - Mais ce qui est regrettable, c'est qu'on a plus
35:21 parlé de ça que cette belle victoire, la Coupe
35:23 du Monde, quand même !
35:25 - Oui, c'est un peu vrai,
35:27 je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure promotion pour
35:29 le foot féminin,
35:31 il gagne quand même la Coupe du Monde et il vire
35:33 apparemment le président de la Fédération.
35:35 Je suis désolé, je sais que ce n'est pas politiquement
35:37 correct ce que je vais dire et que je vais passer
35:39 pour vieux, mais je trouve
35:41 ce scandale un peu disproportionné
35:43 que le Premier ministre espagnol
35:45 se mêle de ça, ça me
35:47 paraît surréaliste.
35:49 - Une première ministre.
35:51 - Par ailleurs, on parlait tout à l'heure
35:53 d'insécurité, moi j'ai grandi
35:55 en banlieue, j'ai vu ce que c'était
35:57 des agressions, des agressions de femmes
35:59 notamment, je ne dis pas
36:01 que ce n'était pas déplacé, mais il faut quand même
36:03 relativiser un certain nombre de choses.
36:05 - Le manque d'agressions sexuelles,
36:07 ce soir,
36:09 le parquet, je rappelle, a ouvert une enquête
36:11 préliminaire, je vous donne encore quelques infos,
36:13 parce que c'est un feuilleton, d'abord il y a une cinquantaine
36:15 de joueuses de la sélection espagnole,
36:17 qu'on dit "on ne jouera plus
36:19 tant qu'il sera
36:21 là en poste". Rubiales a été
36:23 provisoirement suspendue par la FIFA et enfin,
36:25 écoutez bien, sa mère, la mère
36:27 a entamé une grève de la faim,
36:29 elle s'est réfugiée dans une église de Grenade,
36:31 elle s'est enfermée, parce qu'elle a été
36:33 poursuivie par la presse, etc.
36:35 En disant "il faut que mon fils dise
36:37 la vérité". C'est un feuilleton.
36:39 - Il y a un côté méditerranéen là-dedans,
36:41 il faut le voir comme ça, comme une télé-nouvelle,
36:43 mais je pense que oui, dans quelques années...
36:45 - Une réaction un peu différente,
36:47 celle d'Elisabeth Lévy, qui va peut-être
36:49 vous surprendre.
36:51 - Louise Rubiales, vous avez peut-être vu cette
36:55 photo et ce baiser
36:57 imposé à Jenny Hermoso,
36:59 qui est une jeune femme
37:01 de la sélection espagnole.
37:03 On n'a pas, me semble-t-il, à imposer
37:05 le baiser à une femme...
37:09 - Je dirais que oui et non,
37:11 beaucoup d'histoires d'amour ont commencé
37:13 par des baisers que vous diriez non consentis,
37:15 puisqu'on n'avait pas demandé avant.
37:17 Ça vous est déjà arrivé, je suppose,
37:19 d'embrasser une femme, d'essayer de l'embrasser,
37:21 sans lui demander explicitement,
37:23 jamais.
37:25 Vous demandez avec des mots,
37:27 pas avec les yeux, pas avec...
37:29 - En fait, on va pas...
37:31 - Non mais, je sais pas,
37:33 excusez-moi, je trouve qu'il s'est comporté comme un mûre.
37:35 - Si le signe n'était pas envoyé
37:37 d'un consentement,
37:39 un homme normalement
37:41 constitué, ou une femme d'ailleurs normalement
37:43 constituée, ne force pas...
37:45 - Je pense pas, si vous voulez, que c'est un drame
37:47 qu'un homme essaye de vous embrasser.
37:49 - On peut essayer pour voir ce que ça donne.
37:51 - Peut-être que j'aimerais ça, cher Georges.
37:55 - C'est pas les mots.
37:57 Mais bon, voilà.
37:59 - Heureusement qu'Elisabeth Lévy est là, c'est une femme,
38:01 elle peut le dire. - Oui, vous pouvez pas le dire.
38:03 - Ça va devenir compliqué.
38:05 - Vous avez envie, vous pouvez le dire. On censure pas ici.
38:07 On va terminer par la polémique
38:09 culturelle de l'été, les anciens
38:11 contre les modernes. Si vous voulez,
38:13 Michel Sardou contre Juliette Armanet. Tout le monde connaît
38:15 Juliette Armanet maintenant. Juliette Armanet,
38:17 qui est une chanteuse,
38:19 victoire de la musique, même plusieurs,
38:21 il me semble, qui trouve ringardissime
38:23 les lacs du Connemara.
38:25 Rien ne va, c'est de droite,
38:27 elle l'a dit avec ses mots, elle l'a dit sur une radio belge.
38:29 Ce matin, sur une radio française, européen,
38:31 interrogée par Pascal Praud,
38:33 Michel Sardou a accepté de réagir, c'est la première fois.
38:35 Et d'ailleurs, assez chic,
38:37 il a évoqué un échange par mail
38:39 et en vieux sage du show business
38:41 qu'il est, il dit grosso modo
38:43 "beaucoup de bruit pour rien".
38:45 Écoutez.
38:47 - Je ne connais pas cette jeune femme,
38:49 elle a dit une connerie,
38:51 ça arrive à tout le monde,
38:53 à moi aussi, à toi aussi.
38:55 Elle m'a envoyé un mail
38:57 très gentil, où elle s'excuse
38:59 en fait,
39:01 et moi je lui ai répondu
39:03 un mail très gentil, où je n'ai pas de raison
39:05 de lui en vouloir.
39:07 - Le 5 août dernier, sur la radio belge typique,
39:09 Juliette Armanès en était prise au titre
39:11 "Les lacs du Connemara" à la question
39:13 "Quel titre te ferait quitter une soirée ?"
39:15 elle avait répondu
39:17 - "Les lacs du Connemara" c'est vraiment une chanson qui me dégoûte profondément,
39:19 ce côté scout, sectaire,
39:21 la musique est immonde,
39:23 c'est de droite, rien ne va.
39:25 - Ce qui m'étonne, c'est que ça prenne une telle proportion
39:27 et que ça dure si longtemps.
39:29 Il est évident qu'il y a des gens qui ne l'aimeront pas,
39:31 c'est pas grave,
39:33 ça vaut pas la peine
39:35 de déclencher
39:37 une polémique ridicule
39:39 où on ne sait plus de quoi on parle,
39:41 de la droite, de la gauche,
39:43 de machin...
39:45 - C'est quand même intéressant, vu le contexte,
39:47 Michel Sardou est un chanteur qui parle à de nombreuses générations,
39:49 voilà, la droite à sa référence
39:51 c'est Michel Sardou,
39:53 l'extrême gauche à Médine,
39:55 chacun choisira sa France.
39:57 - Elle a dû faire plaisir, ou voulu faire plaisir
39:59 à ses auditeurs, à ses soutiens,
40:01 bon, je pense qu'elle a
40:03 mis à côté de la plaque
40:05 et qu'elle s'en est rendue compte.
40:07 D'où son mot très aimable à l'égard de Sardou,
40:09 bravo, ça se termine très bien.
40:11 - J'ai écrit des chansons polémiques,
40:13 et j'en suis conscient, je les connais,
40:15 mais celle-là, franchement,
40:17 un mariage irlandais, il n'y a pas de quoi
40:19 déclencher une guerre civile.
40:21 Non, il n'y a pas de quoi déclencher une guerre civile.
40:23 - Non, mais je trouve la réaction
40:25 assez élégante, qui remet plein de choses en place,
40:27 je suis assez pour le droit à la connerie,
40:29 il faut le donner à tout le monde, d'ailleurs,
40:31 le droit à la connerie, pas seulement à certaines personnes,
40:33 mais ne soyons pas
40:35 effectivement aussi sectaires
40:37 que certains, et c'est bien son droit
40:39 de ne pas aimer les lacs du communisme du Connemart.
40:41 - Mais qu'est-ce qu'on fait dans les bannes populaires cet été ?
40:43 - Bien sûr, mais
40:45 Michel Sardou sait très bien que sa chanson
40:47 et sa carrière sont plus fortes
40:49 que les propos
40:51 qui m'ont été tenus.
40:53 - Il fait sa tournée d'adieu, Michel Sardou,
40:55 il en a parlé d'ailleurs ce matin
40:57 à Pascal Praud, il a dit "ça sera formidable,
40:59 je vais faire du Milan Farmer", enfin presque,
41:01 enfin pas tout à fait, mais il y aura
41:03 beaucoup de dates, il y en a une,
41:05 et il en rajoute à chaque fois, il y en a une qui est
41:07 le 15 mars
41:09 à Paris,
41:11 ça sera à l'Arena
41:13 de Paris. - Peut-être que
41:15 il y aura un duo,
41:17 et pourquoi pas un duo,
41:19 ce serait drôle. - Ça serait très drôle,
41:21 ça serait très chic également. - Merci Alexandre Devecchio
41:23 d'avoir été avec moi pour cette
41:25 première de la saison 2
41:27 du Meilleur de l'Info, on se retrouve
41:29 demain soir à partir de 21h,
41:31 juste après l'heure des pros, et dans un instant
41:33 vous avez rendez-vous avec Julien Pasquet
41:35 pour Soir Info,
41:37 22h, minuit, tous les soirs
41:39 avec Julien Pasquet, je vous souhaite une
41:41 excellente soirée, bye bye, à demain.
41:43 ...