Les 4 vérités - Manuel Bompard

  • l’année dernière
Chroniqueur : Guillaume Daret
Ce matin, Guillaume Daret reçoit Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône, dans les 4 vérités. 

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Transcript
00:00 [Musique]
00:03 Bonjour Manuel Bonpart.
00:04 Bonjour.
00:05 Alors en tant que coordinateur de la France Insoumise,
00:06 vous êtes invité demain par Emmanuel Macron
00:09 à participer à cette réunion inédite avec les autres chefs de parti.
00:13 Ça se passera, on le sait, à l'école de la Légion d'honneur à Saint-Denis.
00:15 Alors déjà, vous ne l'avez pas encore annoncé,
00:18 est-ce que vous vous y rendrez ?
00:19 On en discute avec nos partenaires de la NUPES.
00:22 Notre objectif c'est d'avoir une réponse qui soit une réponse commune.
00:26 On a appris cette invitation dans la presse.
00:29 On a peu d'informations sur la manière avec laquelle
00:31 le président de la République envisage les discussions
00:33 et honnêtement on se fait peu d'illusions sur le résultat.
00:36 Mais vous, Elefi, vous souhaitez plutôt y aller ?
00:38 Bah moi, aller manger avec le président de la République
00:41 puisqu'il s'agit d'une réunion de travail et d'un dîner,
00:45 je n'en vois pas l'intérêt.
00:46 Par contre s'il y a une opportunité d'aller y porter des propositions politiques
00:50 sur les urgences de la rentrée,
00:51 les urgences sociales avec des difficultés liées à l'inflation,
00:55 liées à l'augmentation des prix, les difficultés climatiques.
00:58 On a vu pendant l'été à quel point malheureusement
01:01 l'impact du changement climatique est criant.
01:04 Nous, on est toujours disponible pour aller porter des propositions.
01:06 Mais si c'est pour participer à une opération de communication médiatique
01:10 comme il l'a fait à peu près chaque année, je ne vois pas l'intérêt.
01:13 Donc on ira au temps où on peut porter des propositions.
01:17 Aller manger avec le président de la République,
01:19 même avec une grande cuillère, je n'y vois pas l'intérêt.
01:21 Donc la réunion de travail, oui, le dîner, non.
01:24 Ce sera dans quel état d'esprit pour vous ?
01:26 L'état d'esprit, on est là pour défendre les intérêts du peuple.
01:32 Et les Français sont confrontés en cette rentrée
01:35 à des difficultés sociales majeures.
01:37 Et j'observe dans le courrier du président de la République
01:40 que malheureusement de ces sujets-là, il ne veut pas parler.
01:43 Il évoque l'hypothèse de référendum.
01:46 Bon, par exemple, nous irons porter au président de la République
01:49 le fait qu'il y a un référendum que les Français attendent depuis plusieurs mois.
01:53 C'est un référendum sur le projet de report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
01:57 S'il veut faire un référendum, qu'il le fasse.
01:58 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement hier,
02:00 a même parlé de ce qu'il a appelé et qualifié, je cite, de "préférendum".
02:04 En clair, ce serait un référendum avec plusieurs questions sur plusieurs thèmes.
02:09 Ça, vous dites pourquoi pas ?
02:10 Non, moi je dis que si le président de la République
02:12 envisage un ou plusieurs référendums,
02:15 la priorité c'est de faire voter les Français
02:18 sur la question du report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
02:21 C'est ce que les Français ont demandé majoritairement,
02:24 massivement pendant des mois et des mois.
02:26 Donc c'est le seul référendum, entre guillemets, que je pourrais appuyer.
02:31 Est-ce qu'il existe des points de compromis possibles
02:33 avec le chef de l'État pour vous ?
02:34 Quand je lis le courrier d'invitation
02:37 qu'il nous a transmis en vue de cette réunion de demain,
02:40 je ne vois pas sur quoi il est possible de faire des compromis.
02:42 On sait que vous allez parler international, cohésion nationale, institutions.
02:45 Il n'y a aucun point d'accord sur ces thèmes-là ?
02:47 Je ne crois pas et puis encore une fois,
02:49 moi je n'ai pas l'intention de parler que de ça.
02:51 Parce que les difficultés auxquelles sont confrontées aujourd'hui les Français,
02:55 les salaires qui sont trop bas, le prix de la vie qui est trop haut,
02:58 la vie qui est trop chère, les services publics qui sont en très grande difficulté,
03:03 les renoncements à l'accès aux soins, aux systèmes de santé,
03:06 ça ce sont des questions qui sont des questions centrales.
03:08 Il n'y a aucun sujet sur lequel vous pourriez trouver un point d'accord ?
03:12 Je ne sais pas, on verra.
03:14 La question de l'IVG par exemple, je sais qu'il y a un débat à gauche sur la façon.
03:18 Nous avons, à l'initiative de notre présidente de groupe Mathilde Panot,
03:21 fait voter à l'Assemblée nationale une proposition de loi
03:24 pour la constitutionnalisation du droit à l'IVG.
03:27 Donc si le président de la République veut enfin,
03:29 puisque ça fait quasiment un an,
03:31 traduire cette proposition de loi adoptée à l'Assemblée nationale
03:34 pour l'inscrire dans la Constitution, nous en serons d'accord.
03:37 Mais encore une fois, je sais aussi à quel point le président de la République
03:41 est habitué à ces exercices de communication sans lendemain.
03:43 On a eu le grand débat, on a eu la Convention citoyenne sur le climat.
03:46 S'il s'agit de participer à une opération de communication médiatique
03:50 qui ne compte pas sur nous pour en être les protagonistes.
03:52 Il vous demande de venir avec des contributions,
03:53 donc vous, votre contribution, c'est la demande d'un référendum sur les retraites, c'est bien ça ?
03:56 Entre autres, et puis peut-être qu'on fera d'ici demain
03:59 une contribution plus détaillée avec un certain nombre de propositions sur le fond.
04:03 On a des difficultés par exemple dans cette rentrée, la rentrée scolaire qui arrive.
04:07 Vous savez que le prix des fournitures scolaires a augmenté de plus de 11%.
04:11 Par exemple sur ce sujet, nous, nous proposons la gratuité totale de l'école.
04:16 Ça coûte 7 milliards d'euros.
04:17 7 milliards d'euros, c'est 4% de la fortune supplémentaire
04:20 accumulée dans ce pays par les 500 plus riches l'année dernière.
04:23 Moi, je pense qu'on peut consacrer 4% de la fortune des plus riches
04:26 à faire en sorte que tous nos élèves aient des stylos et des cahiers
04:29 pour étudier dans des bonnes conditions.
04:30 Justement, vous parlez d'économie,
04:31 vous allez sans doute l'aborder demain avec le chef de l'État.
04:33 La première ministre hier était devant le MEDEF, elle l'a redit.
04:37 Notre gouvernement est pro-business et ça ne va pas changer.
04:40 Mais le problème, ce n'est pas d'être pro ou anti-business,
04:43 ça ne veut pas dire grand-chose.
04:44 Moi, ce que j'observe, c'est que depuis maintenant deux ans,
04:48 un certain nombre de grands groupes, de grandes entreprises
04:51 ont accumulé des profits extraordinaires
04:54 quand dans le même temps, vous avez des Français qui tirent la langue
04:57 parce qu'ils n'arrivent pas à finir les fins de mois.
04:59 Par exemple, l'augmentation des marges dans l'industrie agroalimentaire,
05:03 c'est à peu près 70% de plus en un an et demi.
05:06 Et dans le même temps, vous avez plus de 20% d'augmentation des prix
05:10 sur les produits alimentaires.
05:11 Donc je dis juste qu'il me semble que c'est une mesure d'équité,
05:14 de justice élémentaire de dire que quand des grands groupes
05:17 s'en mettent plein les poches, il faut les mettre à contribution
05:20 pour faire en sorte que ce soit moins difficile
05:22 pour les Françaises et les Français.
05:23 Donc moi, je dis qu'il faut mettre sur la table enfin une taxation
05:27 des super profits des grandes entreprises pour faire en sorte
05:30 d'alléger la charge du coût de la vie pour les Françaises et les Français.
05:33 Le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, a annoncé hier
05:36 l'interdiction de la baïa, comptée de la rentrée
05:39 qui va avoir lieu dans quelques jours.
05:41 Pourquoi ça vous pose problème ?
05:42 D'abord parce que je pense qu'on attend en cette rentrée scolaire
05:45 autre chose du ministre de l'Éducation nationale
05:48 que d'aller agiter les peurs et les fantasmes sur une tenue
05:53 dont tous les signalements disent que ça concerne à peu près
05:56 0,25% des établissements scolaires.
05:58 Est-ce que pour autant, ça veut dire qu'il ne faut rien faire ?
06:00 Je vais répondre sur le fond.
06:01 Mais d'abord, je veux vous dire qu'il y a d'autres sujets
06:03 en cette rentrée scolaire.
06:04 Il y a la question des fournitures scolaires, j'en ai parlé.
06:07 Il y a les questions de difficultés des recrutements.
06:08 Il y a eu 3 000 personnes...
06:10 Il n'y a pas parlé que de ça, il a parlé du report par exemple
06:11 des épreuves de spécialité du BAC.
06:13 D'accord, mais sur les fournitures scolaires,
06:14 pour l'instant, il ne dit rien.
06:15 Sur le fait qu'il y ait 3 000 personnes
06:17 qui manquent pour les concours de recrutement,
06:19 il ne dit rien.
06:20 Sur le fait qu'on recrute aujourd'hui les enseignants
06:22 en speed dating de 30 minutes, il ne dit rien.
06:25 On a des rémunérations qui sont de 10% inférieures
06:28 pour les professeurs en France à la moyenne de l'OCDE.
06:30 Il y a des priorités autres.
06:32 Maintenant, sur le fond, soyons très clairs,
06:34 les autorités religieuses du culte musulman
06:36 disent que les abaya ne sont pas une tenue religieuse.
06:40 Et donc moi, je suis attaché à la défense de la laïcité.
06:43 Et donc la loi dit qu'il ne faut pas de tenue
06:46 et de signe religieux ostentatoires à l'école.
06:48 Mais les autorités religieuses disent que l'abaya
06:50 n'est pas une tenue religieuse.
06:51 À partir de ce moment-là, je ne vois pas pourquoi il faut l'interdire.
06:54 Ce n'est pas pour moi.
06:57 Le principe de la laïcité, c'est que ce sont les religions
07:00 qui déterminent quels sont leurs signes religieux.
07:02 Si une religion considère que telle tenue
07:04 n'est pas un signe religieux,
07:06 je ne vois pas pourquoi il faudrait l'interdire.
07:08 Donc je vous annonce ici que moi, je proposerais
07:10 à notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'État
07:14 cette réglementation parce que je pense qu'elle va être
07:16 contraire à la Constitution, qu'à mon avis, elle est dangereuse,
07:19 elle est cruelle, qu'elle va se traduire par, encore une fois,
07:21 des discriminations à l'égard des jeunes femmes
07:24 et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane.
07:26 Et je pense qu'on n'a pas besoin de ça dans notre pays.
07:28 La religion, ça doit être un facteur d'unité,
07:30 ça doit être un facteur de paix.
07:31 La laïcité, ça doit être un facteur d'unité, un facteur de paix.
07:34 Ça ne doit pas être un facteur de division et de stigmatisation.
07:36 - Quand est-ce que vous allez attaquer cette...
07:38 - On va en discuter, c'est la proposition que je vais faire à mon groupe parlementaire.
07:42 Mais bon, voilà, c'est important que tout le monde comprenne ça.
07:46 La laïcité, c'est notre bien commun, c'est très important.
07:48 Il ne faut pas l'utiliser pour stigmatiser une religion en particulier.
07:51 - Vous êtes un peu en décalage avec vos sympathisants.
07:53 l'IFOP a ressorti un sondage qui a été fait il y a quelques mois
07:56 dans lequel on voyait qu'il y avait 60% des sympathisants de la France insoumise
08:01 qui étaient opposés à la possibilité de porter dans les collèges
08:05 et les lycées publics des abaya, des djellabas.
08:08 - Je pense qu'on fait dire tout et son contraire.
08:11 Je vois sur des reportages de télé dire qu'il y a un débat sur l'abaya
08:14 et on montre des jeunes femmes qui rentrent dans une école et qui retirent leur voile.
08:18 Donc l'abaya et le voile, ce n'est pas la même chose.
08:20 L'abaya, c'est une robe longue.
08:21 Moi, je vous dis que si vous rentrez dans cette logique,
08:23 vous allez avoir de grandes difficultés à distinguer
08:25 ce qui est de l'ordre d'une tenue religieuse
08:27 et ce qui est de l'ordre d'un effet de mode
08:29 ou d'une tenue que des jeunes femmes décident de mettre
08:31 parce qu'elles ont envie de le mettre.
08:32 Donc attention, parce que quand on commence à réglementer les tenues,
08:36 en particulier les tenues des femmes,
08:37 je pense qu'on ouvre une boîte de pandore de laquelle on ne sortira pas.
08:41 Et donc je pense que c'est une très mauvaise décision
08:43 et qu'il ne faut pas la mettre en œuvre.
08:45 - Fabien Roussel, votre camarade, si j'ose dire,
08:47 votre cousin du Parti communiste français,
08:49 lui dit "je suis pour cette interdiction".
08:51 Ça vous étonne ou pas ?
08:52 - C'est son choix.
08:53 Fabien Roussel peut dire ce qu'il veut.
08:56 Moi, ce n'est pas ça qui m'importe.
08:57 Ce qui m'importe, c'est qu'est-ce qui est bon pour le pays.
08:59 Et de mon point de vue, cette mesure est une mesure dangereuse pour le pays.
09:02 - Fabien Roussel a répété aussi ce week-end
09:04 qu'à priori, il ne voulait pas d'une liste d'union de la gauche
09:07 dans la perspective des Européennes qui auront lieu dans quelques mois.
09:09 Il y en a une qui a fait beaucoup parler d'elle ce week-end, c'est Ségolène Royal.
09:12 Parce qu'elle vous avait réservé la primeur de son annonce
09:14 lors de vos rencontres au soir de l'université d'été.
09:17 Elle dit "je suis disponible pour être la tête de liste,
09:20 mener une liste d'union de la gauche".
09:22 Ça peut être votre candidate pour les Européennes, Ségolène Royal ?
09:25 - Moi, vous le savez, depuis plusieurs mois,
09:27 la France insoumise, nous sommes partisans, nous sommes unionistes.
09:31 Nous voulons la poursuite de la NUPES,
09:33 et notamment le fait que la NUPES propose une liste commune aux élections européennes.
09:37 - Avec Ségolène Royal ?
09:37 - Attendez, j'observe, parce que la question,
09:39 ce n'est pas une question de personne aujourd'hui.
09:41 J'observe que ce week-end, cette cause-là, la cause de l'union,
09:44 elle a avancé parce qu'un certain nombre de personnalités ont pris position.
09:47 C'est le cas de Ségolène Royal, c'est le cas de Benoît Hamon,
09:50 c'est le cas d'un certain nombre de députés socialistes comme Jérôme Gage.
09:52 J'ai entendu même le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure,
09:56 dire que si les écologistes qui le refusent aujourd'hui changeaient d'avis,
10:00 lui serait prêt à aller vers une liste commune aux élections européennes.
10:03 Donc moi, je réponds à votre question.
10:04 Nous l'avons dit depuis le début, nous sommes prêts, si c'est nécessaire,
10:07 pour permettre cette liste commune, que la tête de liste ne soit pas issue des rangs insoumis.
10:11 Il faut pour ça que cette tête de liste puisse recevoir l'assentiment
10:15 de l'ensemble des composantes de la NUPES.
10:17 Si c'est le cas de Ségolène Royal, pourquoi pas ?
10:18 Si c'est le cas de la candidate des écologistes, Marie Toussaint, pourquoi pas ?
10:22 Si c'est le cas de quelqu'un d'autre, pourquoi pas ?
10:25 Vous voyez, notre objectif, c'est de faire en sorte que la NUPES soit unie
10:27 à ces élections européennes et je pense que c'est notre seul boussol.
10:31 Est-ce que si c'est une liste indépendante seule de la France insoumise,
10:34 ça pourrait quand même être Ségolène Royal ?
10:35 Non, je pense que là, en tout cas, il me semble que l'état d'esprit
10:38 dans lequel Ségolène Royal a fait cette proposition,
10:40 elle a le droit de le faire, mais c'est sa proposition, ce n'est pas la nôtre.
10:43 L'état d'esprit dans lequel elle a fait cette proposition, il me semble,
10:46 c'est dans l'hypothèse d'avoir et de permettre d'avoir une liste
10:50 qui rassemble l'ensemble des composantes de la NUPES.
10:53 C'est notre souhait aussi et donc moi, j'appelle les militantes et les militants
10:57 de l'ensemble des organisations de la NUPES de se rappeler qu'on en a besoin.
11:00 Il y a 84% des sympathisants de la NUPES qui sont favorables à une liste commune
11:04 aux élections européennes.
11:05 S'il n'y a pas de liste commune pour vous, c'est la fin de la NUPE ?
11:06 Je pense que dans ce cas-là, la NUPES ne voudra plus dire grand-chose.
11:10 Donc, c'est pourquoi ?
11:11 Parce que moi, je préfère d'abord essayer de remporter cette bataille de conviction.
11:16 Les sondages disent tous la même chose.
11:17 Ils disent s'il y a une liste commune de la NUPES aux élections européennes,
11:20 on est en mesure de remporter ces élections, de battre les macronistes,
11:23 de battre le Rassemblement national, de proposer un point d'appui pour le pays,
11:28 de lui proposer une alternative, de lui dire qu'il n'est pas condamné
11:31 à choisir entre le macronisme qui s'extrême-droitise
11:34 et l'extrême-droite qui se banalise.
11:36 Voilà, donc c'est ça l'enjeu central et je suis attaché à la NUPES.
11:41 Je pense que la NUPES a besoin de continuer parce qu'elle nous a permis déjà
11:44 de faire des grandes choses et qu'elle doit être ensemble aux élections européennes.
11:47 Donc, toutes celles et ceux qui prennent des positions dans ce sens-là,
11:50 je trouve ça positif.
11:51 Merci Manuel Bombard d'avoir été avec nous dans les 4V ce matin.
11:54 C'est à vous, Maud et Adrien.
11:55 Manuel Bombard qui nous annonce donc que son groupe parlementaire
11:58 attaquera cette interdiction de la baillade quand le texte sortira.
12:01 Merci beaucoup messieurs pour cet échange.

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