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Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé dimanche 27 août l'interdiction de l'abaya à l'école au nom de la laïcité.

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Transcription
00:00 Ce n'est pas justement un vêtement religieux.
00:02 Pour nous, c'est un vêtement traditionnel,
00:04 c'est un vêtement culturel plutôt.
00:06 Une robe comme les autres,
00:21 pour sortir, pour ne pas montrer ses formes,
00:24 quand on n'a pas envie de s'habiller,
00:25 quand on a la flemme, c'est un truc facile à mettre, à enlever.
00:27 C'est une tenue qui vient de l'Afrique orientale, déjà.
00:32 Ça n'a rien à voir avec la religion.
00:34 C'est ample, donc ça cache mes formes un peu et j'aime bien.
00:37 Dans mon lycée, il y a plein de chrétiennes qui mettent des abaya
00:40 parce que ce n'est pas du tout une tenue religieuse.
00:41 Tout le monde est choqué.
00:42 Genre, moi je ne comprends pas.
00:43 Moi, je suis juste choquée.
00:45 Est-ce que tu vas continuer à en mettre ?
00:46 Oui.
00:47 Ben, clairement oui.
00:49 Ça ne va pas m'arrêter.
00:50 Est-ce que tu pourrais en porter au lycée ?
00:52 Oui.
00:52 Ça ne me dérange pas.
00:53 Je ne suis pas là pour provoquer.
00:54 Moi, je ne vais plus en mettre parce qu'après, c'est moi qui est perdante.
00:57 Je vais rater des heures de cours et tout.
00:59 Je suis obligée de m'habituer vu que je vis en France.
01:01 Mais sinon, c'est vraiment injuste.
01:03 On peut voir que c'est super coloré, avec plein de strass.
01:07 Ça attrape toujours la lumière dès qu'on marche.
01:11 Et donc, ça ne pourrait pas rentrer dans les normes.
01:15 Oui, c'est ample, mais ça attire le regard, ça attire l'attention.
01:19 Est-ce qu'on ne cherche surtout pas ?
01:21 Franchement, je ne vois pas en quoi ça pourrait être un signe religieux.
01:25 Cette abaya, par exemple, elle peut passer comme une abaya religieuse
01:28 parce qu'elle est hyper longue.
01:30 Donc, on voit qu'elle va cacher les chevilles.
01:33 Elle a quand même les manches qui sont longues aussi.
01:38 Et les couleurs ne sont pas très vives.
01:41 Une fille, elle voit sa copine.
01:42 "Ah, mais c'est bien le truc que tu portes.
01:45 J'aimerais bien moi aussi essayer une fois."
01:47 Et là, c'est pour ça qu'on le voit de plus en plus dans la rue,
01:52 surtout avec les nouvelles générations.
01:54 Comment voulez-vous qu'on fasse ?
02:02 Est-ce qu'il faut se poster à la porte du lycée et regarder si t'es l'élève ?
02:06 Un jour, elle met une robe comme ci, le lendemain, une robe comme ça.
02:10 D'une part, ça, c'est absolument impossible.
02:13 Ensuite, si vous avez beaucoup de situations,
02:15 vous imaginez bien que c'est extrêmement chronophage.
02:18 Est-ce que les CPA et les personnels de direction,
02:21 ils vont arrêter de faire le travail de pilotage de l'établissement
02:26 et de suivi de la vie scolaire pour uniquement s'occuper de vêtements ?
02:29 Enfin, c'est absolument intenable.
02:30 Notre école est testée continuellement.
02:42 Nous le savons, la fermeté de la réponse de l'école
02:45 est mise à l'épreuve par ces nouveaux phénomènes,
02:47 face parfois aux coups de boutoir, aux attaques, aux tentatives de déstabilisation.
02:51 Nous devons faire bloc et nous allons faire bloc.
02:54 Faire bloc, c'est être clair.
02:56 Et j'ai eu l'occasion de le dire,
02:58 la baïa n'a pas sa place dans nos écoles,
03:00 pas plus que des signes religieux.
03:02 [Musique]

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