Bérangère Couillard à propos de l'association "Torrents de vie" qui propose des thérapies de conversion: "Jusqu'ici, il n'y avait pas eu de dépôt de plainte"

  • l’année dernière
Bérangère Couillard, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, est l'invitée de L'info du soir dans 22H Max. 

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Transcript
00:00 Déjà, ça montre bien les pratiques des thérapies de conversion.
00:03 En fait, elles prétendent modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne.
00:08 Et c'est tout à fait ce qu'on voit dans ces images.
00:11 Il y a plusieurs types de thérapies de conversion.
00:14 Vous avez des thérapies de conversion qui sont plutôt médicales
00:19 et donc où on va donner des oestrogènes ou plutôt des hormones
00:25 pour modifier la personne, pour tenter en tout cas de la modifier.
00:30 Ou alors vous allez avoir plutôt des pratiques religieuses
00:33 où là vous allez avoir des prières, des châtiments corporels
00:36 ou encore aussi des châtiments physiques.
00:43 Et donc l'idée c'est de pouvoir condamner cela de façon extrêmement ferme.
00:49 Pour vous, ce que l'on vient de voir est illégal ?
00:51 En tous les cas, il semble que ce soit des pratiques qui soient non légales.
00:56 Depuis l'année dernière, de façon très claire, la majorité a interdit les thérapies de conversion.
01:02 Et donc j'ai saisi, en tous les cas par le biais de mon administration, la DILCRA,
01:07 qui est en charge notamment de la lutte contre la haine anti-LGBT,
01:11 de saisir le procureur de la République qui décidera d'ouvrir une enquête ou non.
01:18 Ce qu'il y a dans cette histoire, parce qu'il y a eu notamment des faits qui sont remontés déjà de cette...
01:25 Oui, on ne découvre pas Thorandvy aujourd'hui.
01:27 Thorandvy, c'est ça, exactement.
01:29 En fait, si vous voulez, la loi date de l'année dernière et en fait on a été saisis que maintenant,
01:35 grâce d'ailleurs, merci à Marine Dumont et à votre journaliste qui s'est infiltrée justement
01:41 dans les pratiques de Thorandvy, qui nous permettent d'avoir des éléments
01:44 qui me permettent moi de demander un signalement.
01:46 Parce que jusqu'alors, depuis l'année dernière, il n'y avait pas eu de signalement concernant les pratiques de Thorandvy.
01:52 Mais il y a quelque chose que je ne comprends pas.
01:53 Je vous donne la parole, Laura Mali, il y a quelque chose que je ne comprends pas.
01:54 Un, on ne découvre pas Thorandvy.
01:56 Ils étaient déjà notamment dans le collimateur de la mission de lutte contre les dérives sectaires.
02:00 Il y avait eu des signalements au moment de 2021, etc.
02:04 Deux, il y a cette loi depuis l'année dernière et vous dites en gros,
02:08 ces centraux-là, je ne sais pas comment les appeler, mais ne sont pas contrôlés ?
02:12 Ces églises-là ne sont pas contrôlées ?
02:14 En fait, il n'y a à ce jour pas de victime connue.
02:17 Quand je dis de victime connue, c'est qu'il n'y a personne qui a porté plainte
02:20 et donc qui peut être accompagnée par des associations de victimes
02:24 pour pouvoir justement aller en justice.
02:26 C'est pour ça que c'est moi, en ma personne, en tant que ministre,
02:30 qui demande à mon administration, compte tenu des images que vous avez rapportées,
02:34 au fait que votre journaliste soit allé sur les lieux,
02:38 que je puisse avoir des images pour pouvoir les donner au procureur de la République
02:42 et il décidera s'il ouvre une enquête ou pas,
02:45 mais ça permet en tous les cas d'avoir un commencement de preuve,
02:48 parce que jusqu'ici, il n'y avait pas eu de dépôt de plainte.

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