Chaque jour dans Culture Médias, Thomas Isle reçoit un invité surprise.
Retrouvez "L'invité inattendu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-surprise
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00:00 Parmi les romans à lire cette rentrée, il y a l'enragé de Sorge Chalandon, paru aux
00:06 éditions Grasset.
00:07 On en parle jusqu'à 11h avec l'auteur évidemment, Thomas Hill, mais pas que, avec un invité
00:12 inattendu aussi.
00:13 Oui, parce qu'aujourd'hui nous sommes avec la journaliste Zaza Bredzel.
00:17 Je vous vois très intriguée, Sorge Chalandon.
00:21 Je vous avais promis une personne que vous avez bien connue.
00:23 Apparemment, elle vous aurait bien connue, Sorge Chalandon.
00:26 Bonjour Zaza.
00:27 Et bonjour Thomas.
00:28 Bonjour tout le monde.
00:29 Salut mon bon vieux Sorgeo, ça va ?
00:31 Salut Zaza.
00:32 Mais je ne vous reconnais pas tout de suite comme ça.
00:35 Vous vous connaissez depuis longtemps ?
00:36 Oh ça remonte, dans les années 70, on s'est bien fait risoler l'escalope si tu veux te
00:40 dire.
00:41 Enfin Zaza, on ne peut pas dire ça à l'antenne.
00:43 Je veux dire littéralement, on se faisait des escalopes milanaises en permanence.
00:47 Ah vous faisiez des escalopes ?
00:48 Ah non, j'ai eu un peu peur.
00:49 J'ai cru que je t'avais fait frapper par la police.
00:51 Voilà, puis par la suite, on s'est perdu de vue, mais en fait on a mené des vies parallèles
00:56 en quelque sorte, en miroir.
00:57 Du genre ?
00:58 Bah Sorge, en 73, il a rejoint Libération.
01:01 Moi, j'ai rejoint l'Hibernation.
01:03 L'Hibernation ? C'est quoi ça ? C'est un journal aussi ?
01:06 Ouais, le premier journal qui parlait de tous les animaux qui hibernent.
01:09 Il ne sortait qu'une fois par an au printemps.
01:11 Ah oui, les animaux ?
01:12 Non, le journal.
01:13 Ah le journal.
01:14 Et d'autres points communs avec Sorge ?
01:16 Ah bah la famille.
01:17 On a tous les deux eu des parents compliqués.
01:19 Sorge t'apprends rien, t'avais un père mythomane, c'est dur.
01:22 Et moi j'avais une mère qui me disait toujours la vérité.
01:25 C'est très dur aussi.
01:26 À 7 ans, je lui ai demandé comment on faisait les bébés.
01:29 Elle a sorti une banane, un rond de serviette et c'était parti pour 3 minutes de démo.
01:32 Résultat, j'ai pas touché un homme jusqu'à mes 45 ans.
01:35 Et crois-moi Thomas, y'en a eu des candidats.
01:37 Or, ce serait cru dans la file d'attente d'un concert de Catherine Lara.
01:40 Ok, alors pendant les années 80, Sorge est devenu grand reporter.
01:45 Ouais, moi aussi.
01:46 J'étais reporter de gare.
01:47 Reporter de guerre, vous voulez dire ?
01:49 Non, de gare.
01:50 Montparnasse, Saint-Lazare, nos gens le retrouvent, des gares.
01:53 Ça consiste en quoi du coup ?
01:54 J'ai fait tous les grands trucs, l'inauguration de la ligne TGV Paris-Lyon,
01:57 la kermesse des cheminots, puis surtout...
02:00 J'étais là.
02:01 Quoi ?
02:02 Le 11 septembre.
02:03 Ah, à New York, ouais.
02:04 Non, non, non.
02:05 Le 11 septembre 87, tous les sanitaires de la gare de Lyon étaient bouchés.
02:08 On aurait dit les 20 dernières minutes de la grande bouffe.
02:10 Une horreur.
02:11 J'imagine, ouais, ouais, j'imagine.
02:13 Après j'ai dû reconsidérer mes choix de vie.
02:15 Et j'ai fait un peu comme Sorge, je me suis reconvertie dans l'écriture de romans.
02:18 Ah, des romans de gare, donc j'y m'étais.
02:20 Oh, et oh.
02:21 Pas très sympa de dire ça, Thomas.
02:22 Non mais...
02:23 Mais ouais, ouais, en effet mes romans ont un peu tendance à se dérouler dans le milieu ferroviaire, quoi.
02:26 Gare épais, la gare des boutons, la gare du feu.
02:31 Oui, on a l'idée, on a bien l'idée.
02:33 En 2009, Sorge Chalandon rentre au Canard Enchaîné.
02:37 Et moi aussi.
02:38 Pour une fois vous étiez au même endroit, c'est quand même génial ça.
02:41 Ah non, non, non, le Canard Enchaîné, un restaurant dans le Gers.
02:43 Ah, pardon.
02:44 Il s'appelait comme ça parce qu'on faisait du foie gras dans la cour et qu'on enchaînait les canards entre eux.
02:47 Ah oui, on peut vraiment parler de vie parallèle, c'est fou.
02:50 Ah, ça c'est une drôle de chose, Thomas.
02:51 Ah ouais, autre coïncidence, Chalandon, t'as sorti ton livre "Le quatrième mur" et moi je sortais de ma quatrième cure.
02:58 Ouais, de désintox.
03:00 Et Thomas, je suis au regret de vous annoncer que la quatrième, c'était pas la bonne non plus.
03:03 Ah, désolé de l'entendre Zaza.
03:05 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter du coup pour la suite ?
03:07 Oh, bah qu'on aille se faire des escalopes Milanaises avec Sorge de temps en temps, hein ?
03:10 Qu'est-ce t'en dis mon Sorgeau ?
03:11 Ça vous ferait plaisir.
03:13 Oui, puis j'aimerais bien qu'on retourne dans les gares un peu.
03:17 Alors là, faut le faire prier.
03:20 Merci, merci Zaza.
03:21 Sachez quand même que l'un des exercices qu'on donne aux jeunes journalistes qui débutent, c'est "va dans une gare et ramène un reportage".
03:31 Et ramène quelque chose.
03:32 Parce que là se passent des petites vies minuscules qui font des grandes histoires.
03:37 Et bah dans cette gare il y avait aussi Zaza.
03:39 Bravo Zaza.
03:40 Ça fait plaisir.
03:42 Bravo Cécile.
03:44 Bravo Cécile, notre invitée inattendue.
03:47 Cécile qui est d'autant plus heureuse d'être là aujourd'hui parce qu'elle nous disait juste avant que son grand-père était Europe 1 il y a longtemps.
03:53 Ouais, dans les années 60.
03:54 Il avait une émission avec Henri Salvador.
03:56 Vous vous rendez compte ?
03:57 Ouais.
03:58 Il chantait les pubs avec une guitare et tout.
04:00 Incroyable.
04:01 Vous devriez faire pareil.
04:03 Ah ouais, chanter les pubs avec une guitare.