• il y a 2 ans

Tous les vendredis, samedis et dimanches, Arthur Meuriot reçoit un invité au cœur de l'actualité pour un moment d'échange franc sur les dossiers brûlants du moment.
Retrouvez "Les invités d'Europe Soir week-end" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-europe1-week-end

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Transcription
00:00 place à l'invité politique d'Europe un soir, au week-end.
00:03 Bonsoir François Patria.
00:05 - Bonsoir.
00:06 - Vous êtes sénateur Renaissance de la Côte d'Or
00:08 et président du groupe Rassemblement des démocrates progressistes
00:11 et indépendants dans un peu plus d'un mois.
00:14 Le 24 septembre prochain se tiendront les élections sénatoriales.
00:17 La moitié des sièges de la Chambre haute sont remis en jeu.
00:20 Quel est votre objectif François Patria,
00:22 celui donc de votre parti Renaissance, en vue de ce scrutin ?
00:25 - D'abord il faut comprendre que ces 172 sénateurs
00:28 qui vont être renouvelés, que les élections sénatoriales
00:31 sont très prédictibles et très prévisibles
00:33 parce qu'on connaît auparavant les forces politiques en présence
00:37 pour élire avec les grands électeurs les sénateurs.
00:40 Pour ce qui concerne, je pense que les équilibres
00:42 ne sont pas très modifiés, nous sommes actuellement 24
00:45 au groupe RDPI, 24. Il y a 12 renouvelables
00:48 dont 5 ne se représentent pas aujourd'hui.
00:50 Donc on sait que ce sont des élections
00:52 qui sont pour la majorité aujourd'hui pas faciles,
00:54 parce que nous avons gagné peu de vines.
00:56 Notre objectif c'est de maintenir notre effectif
00:58 et je pense que nous pourrons y arriver.
01:00 - Certains de vos opposants François Patria évoquent
01:02 une faiblesse des grands électeurs de Renaissance
01:04 en raison des échecs lors des élections locales.
01:07 Se constatent ces opposants, est-ce qu'il est réel ?
01:09 - Alors ce qui est réel c'est que nous n'avons pas
01:12 gagné 2 villes, il reste que dans les territoires,
01:14 souvenez-vous, pour le département de la Côte d'Or
01:17 pour ce qui me concerne la dernière fois,
01:19 tout le monde disait qu'on avait gagné au cul
01:21 des municipales en Côte d'Or, je suis arrivé en 2ème position
01:23 avec bien plus de voix qu'il me fallait pour réussir.
01:25 Donc là, dans l'élection sénatoriale,
01:27 il y a aussi le fait de la personnalité qui joue,
01:29 certes pas dans la couronne parisienne et ailleurs,
01:31 mais nous avons des sénateurs qui aujourd'hui
01:33 sont implantés, il y a des représentants
01:35 de la majorité dans les grands électeurs
01:37 dans ce département, et je pense que
01:39 raisonnablement, nous sommes 24 aujourd'hui,
01:41 la fourchette basse ce serait 22, 23, 20,
01:44 je pense que nous pouvons aussi gagner quelques sièges,
01:46 nous pouvons gagner dans les départements d'Outre-mer,
01:48 nous pouvons gagner aussi en haut du Grand Métropole,
01:50 donc l'objectif c'est statu quo.
01:52 - On évoque aussi des tensions
01:54 entre les groupes de la majorité présidentielle
01:56 concernant des candidatures pour ces sénatoriales,
01:59 est-ce que vous avez réussi à trouver des compromis
02:01 avec vos partenaires d'Horizon ou du Modem ?
02:03 Parce qu'on sait qu'il y a une semaine,
02:05 nous deux, on parlait de tensions très présentes.
02:07 - Oui, il existe des départements
02:09 où il y a malheureusement des candidatures
02:11 de listes qui sont dissidentes,
02:13 qui aujourd'hui ne sont pas cautionnées
02:15 ni par Horizon, ni par le Modem.
02:17 Il y a un ou deux départements
02:19 où des élus Modem
02:21 se sont ralliés à des centristes,
02:23 je pense en particulier
02:25 au Pas-de-Calais ou bien dans les Hauts-de-Seine à côté.
02:27 On va aujourd'hui composer avec,
02:29 mais je pense que pour ces départements,
02:31 nous avions deux candidats dans les Hauts-de-Seine aujourd'hui,
02:34 André Gatelin ne se représente pas,
02:36 je pense que nous pouvons sauver
02:38 le siège qui reste aujourd'hui
02:40 dans ce département qu'on dit a priori difficile,
02:42 mais moi j'ai toute confiance
02:44 connaissant l'activité et le travail
02:46 qu'a fait Xavier Yacovelli
02:48 qui fait une très bonne campagne aujourd'hui.
02:50 Donc globalement,
02:52 nous pouvons perdre
02:54 un acteur dans des départements
02:56 où les sortants ne se représentent pas,
02:58 et encore, je pense en particulier
03:00 à La Réunion, nous pouvons très bien,
03:02 monsieur Vercoe, notre ami Vercoe,
03:04 il peut très bien être élu à la place de Michel Denmont,
03:06 et nous pouvons en gagner,
03:08 en Guadeloupe il y a un siège,
03:10 en Nouvelle-Calédonie,
03:12 donc vous voyez que, bon an, mal an,
03:14 je pense que nous pouvons espérer
03:16 que le groupe soit
03:18 identique à celui qu'il était à la fin de la session.
03:20 - François Patria, le dialogue avec les dissidents,
03:22 là il est clos, il n'y aura plus de discussion possible,
03:24 on ne peut pas espérer des dénouements
03:26 de dernière minute sur ces candidatures ?
03:28 - On peut toujours en espérer un ou deux,
03:30 mais a priori ces gens sont en campagne,
03:32 ont envoyé leurs documents,
03:34 je pense que
03:36 Céliste et les dissidentes, c'est vrai dans le Nord,
03:38 c'est vrai dans le Val d'Oise,
03:40 à la Richard,
03:42 je pense qu'elles n'y parviendront pas,
03:44 mais ça brûle le message.
03:46 - Concernant le président de la République,
03:48 on a donné hier soir à Bormes-les-Mimosas
03:50 le coup d'envoi de sa rentrée présidentielle,
03:52 il a pris la parole lors de la commémoration
03:54 de la libération de cette ville du Var,
03:56 l'occasion pour lui de s'adresser à la jeunesse
03:58 en la mettant en garde face, je cite,
04:00 "à la division, la désunion qui pavent la voie
04:02 du chaos et de l'injustice",
04:04 une référence aux récentes émeutes
04:06 survenues après la mort de Nahel,
04:08 des paroles, François Patria,
04:10 mais comment le chef de l'État va-t-il faire
04:12 pour éviter que cette jeunesse ne s'enflamme
04:14 à nouveau ? Est-ce qu'on n'attendait pas des propositions
04:16 de la part du chef de l'État ?
04:18 - Je pense que le temps sera venu des propositions,
04:20 le chef de l'État réunira
04:22 tous les partenaires politiques à la rentrée,
04:24 il a proposé, il rencontrera
04:26 les oppositions, je crois qu'il s'y est engagé.
04:28 Le message s'adressait hier
04:30 dans cette phase de commémoration
04:32 à la jeunesse de France qui, dans les temps difficiles,
04:34 a su se réunir au-delà des clivages politiques,
04:36 au-delà des différences,
04:38 pour affronter les difficultés, vous savez qu'elles sont
04:40 nombreuses dans notre pays, que ce soit dans le domaine
04:42 de l'environnement, de l'écologie,
04:44 dans le domaine de la paix, dans le domaine de l'école,
04:46 dans le domaine de la santé, nous devons aujourd'hui
04:48 plutôt trouver le choix
04:50 de travailler ensemble plutôt que de nous diviser.
04:52 Et puis il a fait, bien entendu, allusion
04:54 à ce qui s'est passé dans
04:56 les banlieues récemment, en rappelant aujourd'hui
04:58 que la priorité était bien entendu
05:00 au maintien de l'ordre, à la sécurité,
05:02 il l'a fait aussi, la priorité
05:04 aussi c'est l'école, ce sont les comptes publics,
05:06 je crois qu'il y a un certain nombre de
05:08 défis importants, grâce au mot de notre
05:10 pays aujourd'hui, qui nécessitent beaucoup
05:12 plus, je crois, à travail en commun
05:14 que la division. - Mais cette division
05:16 dans la jeunesse, elle est omniprésente,
05:18 ça va être très compliqué de renouer
05:20 le dialogue notamment, et je le pense, entre
05:22 ces jeunes de quartier populaire,
05:24 de banlieue, et notre police, ça risque pas d'être compliqué
05:26 de refaire cette union ?
05:28 Entre ces jeunes et l'État ?
05:30 - C'est toujours entre les jeunes et l'État, non,
05:32 je pense qu'aujourd'hui, c'est par
05:34 les fondamentaux qu'on peut trouver l'union,
05:36 notamment par l'école, parler de l'école
05:38 aujourd'hui c'est important, c'est sur l'école
05:40 qu'on peut trouver les voies, du chemin de la
05:42 République fraternelle. Je pense,
05:44 je crois même, que les mesures
05:46 que prend le gouvernement, les mesures qu'il prend
05:48 pour les banlieues aujourd'hui, qu'il a prises pour les quartiers
05:50 en difficulté, qu'il a prises dans les mesures
05:52 sociales aujourd'hui, il y a eu beaucoup de gens,
05:54 j'entends bien qu'on parlerait pas
05:56 suffisamment aux classes les plus défavorisées,
05:58 je crois que les mesures qu'a prises le gouvernement
06:00 et qu'il entend prendre à l'avenir, c'est ça le schéma.
06:02 Le schéma des mois qui
06:04 viennent, de la session qui vient, n'est pas tant de savoir
06:06 quel sera tel ou tel candidat,
06:08 mais de savoir quelles sont les urgences
06:10 qu'il faut traiter,
06:12 les mesures qu'il faut mettre en place, et c'est ça
06:14 l'objet de ce qu'a dit le président de la République.
06:16 - Vous en avez parlé, la rentrée du chef de l'État
06:18 qui va débuter parce qu'il avait évoqué au mois de juillet
06:20 une initiative politique
06:22 d'ampleur, c'est encore très flou,
06:24 on évoque parfois un rendez-vous entre différentes
06:26 forces politiques, pour vous
06:28 idéalement à quoi cette
06:30 initiative politique d'ampleur
06:32 devrait ressembler pour mieux
06:34 faire dialoguer les partis politiques
06:36 français ? - C'est le président
06:38 qui la mentionne,
06:40 la forme sous laquelle il entend mener
06:42 cette action d'envergure.
06:44 Ce que je crois,
06:46 c'est ce que je vous disais à l'instant, il faut
06:48 mettre les Français et les partis politiques,
06:50 les responsables politiques, quelle que soit
06:52 leur tendance aujourd'hui, devant les
06:54 réalités, devant les urgences à traiter,
06:56 devant les chantiers qui s'ouvrent devant nous.
06:58 Il y a celui de l'immigration, bien entendu,
07:00 il y a celui de la santé, il y a celui de l'environnement,
07:02 il y a celui de l'école, je l'ai évoqué à l'instant,
07:04 il y a celui de la sécurité.
07:06 Est-ce qu'autour de ces chantiers,
07:08 on n'est pas capable, dans ce pays,
07:10 notre pays aujourd'hui, et pour répondre notamment
07:12 au vœu de la jeunesse aujourd'hui,
07:14 d'apporter des réponses efficaces,
07:16 cohérentes, et qui peuvent rassembler
07:18 un plus grand nombre de gens. - François Patria,
07:20 comme vous le dites, toutes les tendances politiques,
07:22 il y en a certaines, dans la majorité, qui sont
07:24 un petit peu frileux à l'idée d'inviter le
07:26 Rassemblement National et la France Insoumise.
07:28 Le président, lui, évoque les représentants de
07:30 l'arc républicain. Alors,
07:32 est-ce qu'il y a cette initiative politique d'ampleur avec
07:34 ou sans le RN et l'FI ?
07:36 - Ça, c'est le président qui décidera.
07:38 - Mais selon vous, est-ce qu'il y a
07:40 une place autour de la table ?
07:42 - Je pense aujourd'hui
07:44 que, de même que la première ministre,
07:46 quand elle a rencontré les chefs
07:48 des partis, dans le tour des
07:50 traits sur les retraites, elle a reçu
07:52 tous les chefs des partis sur les retraites.
07:54 Je pense aujourd'hui que,
07:56 je ne vois pas pourquoi écarter aujourd'hui, quel qu'il soit,
07:58 tous les chefs,
08:00 les responsables politiques dans ce pays.
08:02 Après, bien entendu, c'est dans
08:04 l'arc républicain qu'on trouvera sans doute un accord.
08:06 - Mais donc, dans l'arc républicain, vous, vous y mettez
08:08 le RN et la FI ?
08:10 - Je n'ai pas dit cela.
08:12 J'ai dit qu'il fallait rassembler tout le monde
08:14 mais qu'il y a, évidemment, pour nous, aujourd'hui,
08:16 je crois qu'il faut
08:18 accroître le noyau central
08:20 qui est autour d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
08:22 Il y a aujourd'hui, bien entendu, trois composantes
08:24 politiques et il peut y avoir
08:26 aussi des gens, de gauche comme de droite,
08:28 qui, face aux difficultés
08:30 que nous rencontrons, à tous les tâches
08:32 qu'il faut mettre en place, sont capables
08:34 de nous rassembler aujourd'hui. Moi, je crois que demain,
08:36 un grand rassemblement autour
08:38 de ce qui est déjà le socle de la majorité
08:40 peut être de nature demain à faire face
08:42 à la menace de l'extrême droite.
08:44 - Les autres partis, en tout cas
08:46 le Parti Socialiste ou les Républicains,
08:48 disent que c'est à eux de faire des propositions
08:50 et pas au Président et à Renaissance d'en faire
08:52 et qu'ils devront accepter ensuite,
08:54 c'est dans ce cadre de cette initiative politique d'ampleur.
08:56 Est-ce que vous êtes prêts,
08:58 vous, en tant que membre de la majorité
09:00 présidentielle, à avancer sur
09:02 des idées qui ne sont pas les vôtres initialement
09:04 mais qui proviennent d'autres partis ?
09:06 Dans cette logique, comme vous l'avez dit, de travailler ensemble ?
09:08 - Moi, je pense
09:10 qu'en l'occurrence, il ne faut pas renverser
09:12 l'ordre des choses, ou des responsabilités.
09:14 Que les partis
09:16 d'opposition
09:18 aient des propositions à faire,
09:20 bien entendu, on peut toutes les regarder
09:22 voir les étudier. C'est pas eux
09:24 qui, aujourd'hui, vont dicter la route
09:26 au gouvernement et aux chefs de l'État
09:28 sur les mesures à prendre.
09:30 Je crois qu'il y a des solutions qu'on peut envisager
09:32 en commun. Il peut y avoir des propositions
09:34 intéressantes, il peut y avoir des propositions
09:36 mais il ne peut pas y avoir d'ou-cas de leur part
09:38 quant à voter demain
09:40 des textes dans le domaine.
09:42 - François Patria, vous êtes également membre de la commission
09:44 des affaires étrangères de la défense des forces armées
09:46 du Sénat. Concernant les récentes
09:48 déclarations de Nicolas Sarkozy au Figaro
09:50 sur la guerre en Ukraine, il a appelé notamment
09:52 au dialogue avec la Russie mais également à la mise
09:54 en place d'un référendum incontestable en Crimée.
09:56 Quel est votre avis sur les propos
09:58 de l'ancien président ?
10:00 - Chacun a le droit de donner son avis
10:02 et c'est une voie éclairée
10:04 qu'apporte aujourd'hui Nicolas Sarkozy.
10:06 Le dialogue avec
10:08 les Russes, le président de la République a toujours
10:10 dit, depuis le début du conflit,
10:12 qu'il faudrait bien qu'un jour, dialoguer
10:14 et négocier à la fin de ce conflit.
10:16 Aujourd'hui, j'ai compris que Nicolas Sarkozy
10:18 ne parlait pas, aujourd'hui,
10:20 de restituer le Donbass.
10:22 Il faudra, dans ce rapport de forces, rappelez-vous
10:24 qu'actuellement, la situation
10:26 en Russie devient dramatique,
10:28 avec un rouble qui a chuté
10:30 de plus de 30% cette semaine.
10:32 Inexorablement, avec l'aide des forces
10:34 de l'OF, aujourd'hui,
10:36 je pense que demain,
10:38 l'Ukraine peut reconquérir
10:40 les territoires perdus du Donbass.
10:42 Dans cette situation, qui serait une situation
10:44 offensive et qui serait une situation
10:46 de belligérance positive pour l'Ukraine,
10:48 récupérer leurs territoires
10:50 est la priorité.
10:52 Ensuite, pour ce qui est de la Crimée,
10:54 bien entendu, je pense
10:56 que la Crimée
10:58 est une problématique
11:00 qu'il faudra traiter démocratiquement.
11:02 Et si, à l'issue d'une reconquête du Donbass,
11:04 effectivement, se posera le problème
11:06 de la Crimée,
11:08 je crois qu'il faudra organiser, ce jour-là,
11:10 un référendum avec toutes les garanties
11:12 internationales de bonne conduite
11:14 et de bonne justice
11:16 électorale pour pouvoir le faire.
11:18 - Merci beaucoup,
11:20 François Patria, sénateur Renaissance
11:22 de la Côte d'Or, d'avoir été mon invité.

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