Michel Sardou sur les réfugiés : "J'ai l'impression que c'est voulu tout ça"
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00:00 - D'abord, évidemment que je suis favorable à l'accueil des réfugiés.
00:03 Avec une condition, enfin une condition, c'est ridicule ce que je dis, mais enfin,
00:09 avec quand même une arrière-pensée, c'est-à-dire que je me dis que ces gens-là, il faut les recevoir.
00:13 On ne peut pas les laisser dehors.
00:15 C'est pas possible qu'on laisse un bateau de pêche, un chalutier qu'on tire dessus pour qu'on coule
00:19 avec des femmes et des enfants à bord, c'est pas possible.
00:21 Aucun commandant de navire ne fera jamais ça.
00:24 Jamais ne fera le feu ou ne détruira un bateau comme ça.
00:28 Il faut les recevoir.
00:29 Bon, mais qu'est-ce qui se passe ?
00:31 C'est qu'en fait, j'ai le sentiment, je vais peut-être vous dire une bêtise,
00:35 - Non, non, dites ce que vous voulez.
00:37 - Les gens pourront dire ce qu'ils veulent après.
00:39 Moi, j'ai l'impression que c'est voulu tout ça.
00:42 J'ai l'impression que ça fait partie d'une stratégie globale.
00:45 C'est-à-dire que j'ai l'impression qu'on nous étouffe.
00:49 Ils laissent partir les réfugiés, parce qu'entre nous aussi,
00:53 Daesh ne voulait pas les laisser partir et ils n'hésiteraient pas à les massacrer.
00:56 Hein ? Si, si.
00:58 - Oui, mais il y a des réfugiés qui sont pris entre deux feux.
01:00 Qui sont pris entre Assad et Daesh.
01:02 - Oui, mais attendez.
01:04 Chaque chose a son temps.
01:05 On les laisse partir d'abord.
01:06 On étouffe bien l'Europe. On éclate l'Europe.
01:09 Parce que, la preuve, personne n'est d'accord.
01:12 Parce que le pire ennemi de Daesh, c'est quand même l'Europe.
01:14 Si on était vraiment unis, si c'était l'Europe unie,
01:17 si on mettait chacun une armée,
01:19 si on mettait les moyens avec un commandement,
01:22 une unité de commandement,
01:25 on leur foutrait sur la gueule.
01:27 - Elle vous déçoit cette Europe ?
01:29 - Elle est où l'Europe ?
01:30 Mais elle est où ?
01:31 Les Français vont partir tout seuls.
01:33 Tout seuls.
01:35 Ils vont se battre tout seuls contre ces types-là.
01:38 Ça fait des siècles, regardez sur l'histoire.
01:41 Depuis les croisades, on en a fait trois là-bas.
01:43 Les trois, on les a perdus.
01:45 On n'a jamais sauvé Jérusalem.
01:47 Jamais.
01:48 On a perdu trois fois.