Entre l'Espagne, l'Italie et la Grèce, que du bonheur!

  • l’année dernière
Entre l'Espagne, l'Italie et la Grèce, que du bonheur!
Transcript
00:00 Bonjour et bienvenue sur Mon Financier. Nous sommes le mercredi 13 juin. Quelle journée hier ?
00:06 Une journée, on va reprendre le terme, même s'il est éculé, d'historique.
00:11 Les taux espagnols qui ont monté au-dessus de 6,70%, presque 6,80%.
00:17 Donc c'est un taux historique. Je vous rappelle que c'est 7% le taux auquel les pays en difficulté ont demandé l'aide européenne.
00:23 L'Espagne, pour l'instant, n'a demandé de l'aide que pour ses banques.
00:26 Et si ça continue, elle va être obligée de demander de l'aide tout simplement pour tout le pays.
00:30 Le marché le pousse à faire ça. Hier, l'autre vedette, malgré elle, des marchés, c'est bien évidemment l'Italie.
00:37 Pour les échos après l'Espagne, l'Italie, dans la tourmente des marchés, les taux italiens ont dérapé au-dessus de 6%.
00:43 Mario Monti a beau dire qu'on n'a pas besoin d'aide, d'autres l'ont dit avant lui, on n'est pas dans la difficulté.
00:50 Mais ce que nous dit le Wall Street Journal, c'est que son aura est en train de décliner, qu'il a de moins en moins de soutien à domicile, en Italie.
00:59 Que les populations commencent à grogner, que les partis politiques commencent à grogner.
01:03 Et que du coup, on fait la liste dans le Wall Street Journal des réformes qu'il a réussi à passer.
01:08 Il y a encore beaucoup de réformes qu'il n'a pas encore réussi à passer.
01:11 Alors l'événement hier, au-delà du fait que ces taux ont monté à 6,80% pour l'Espagne, au-dessus de 6% pour l'Italie,
01:18 c'est que pour la première fois, l'Allemagne n'a pas servi de refuge.
01:22 Pour la première fois depuis le début de la crise, vous savez, d'habitude quand les taux espagnols, italiens augmentent,
01:27 quand l'Europe est sous pression, tout le monde se rue vers les emprunts d'Etat allemand.
01:31 Et donc les taux allemands s'y ont baissé jusqu'à 1%.
01:35 Et bien hier, pour la première fois, les taux italiens, espagnols ont monté, les taux allemands eux aussi ont monté,
01:40 entraînant dans leur sillage le retour à la normale, on va dire, des taux français,
01:45 parce qu'ils étaient descendus quand même vers 2,05%, ce qui était complètement aberrant, absurde, les taux à 10 ans.
01:50 Aujourd'hui, ils sont au-dessus de 2,70%. On retrouve des niveaux qui sont des niveaux plus cohérents et plus classiques, on va dire,
01:58 et plus normaux. On parle beaucoup du terme "normal" en France. On y reviendra tout à l'heure.
02:03 Le FMI qui demande au Japon, qui lui dit "même si vous avez des taux, grâce à votre système de financement interne,
02:11 qui sont inférieurs à 1% à 10 ans, n'oubliez pas que vous avez un des déficits les plus importants avec plus de 200% du PIB,
02:18 alors faites quelque chose et notamment triplez votre TVA".
02:21 La TVA au Japon n'est que de 5%, donc même si elle montait à 15%, elle serait encore parmi les plus faibles du monde.
02:28 Grosse bagarre, très grosse bagarre, comme d'habitude, entre l'Iran et les pays du Golfe, menée par l'Arabie Saoudite à l'OPEP.
02:35 L'Arabie Saoudite qui veut augmenter, relever les quotas de production pour faire encore plus baisser les prix du pétrole,
02:42 peut-être pour asphyxier un peu plus l'Iran qui est déjà en difficulté.
02:46 Un rapport qui va faire beaucoup de bruit. Un comité d'experts qui avait été réuni pour travailler sur le SMIG,
02:52 et ça ne va pas dans le sens de la pensée unique qu'on nous assène à longueur de journée.
02:57 Une hausse de 1% du SMIG détruirait entre 15 000 et 25 000 emplois.
03:02 C'est assez bien expliqué, ça va faire beaucoup, beaucoup de bruit.
03:06 Un rapport de Merrill Lynch qui a fait un sondage parmi tous les gérants de portefeuilles internationaux.
03:15 Et bien leur niveau de cash est au plus haut. C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas d'actions, ils ont peur des actions.
03:22 Et ils ont plus de 5% de cash, ce qui est un niveau historique qu'on n'avait pas vu depuis 2008.
03:27 Et enfin, bien évidemment, on ne peut pas passer sous silence les femmes anormales du président normal.
03:35 Voilà, il voulait être un président normal, et bien il ne le sera pas.
03:38 Hier, l'Europe est en train de sombrer, la France est en difficulté, le chômage est en train d'exposer.
03:43 Mais ce qui occupait les médias, les français, c'est ce tweet de la compagne de François Hollande.
03:50 Voilà, ainsi est faite la vie. Restez avec nous. Le compte à rebours, bien évidemment, a commencé avec l'élection grecque le dimanche 17 juin.

Recommandée