Coup de pouce au SMIC annoncé par Emmanuel Macron : l'explication

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Coup de pouce au SMIC annoncé par Emmanuel Macron : l'explication
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00:00 [Générique]
00:04 Il a pu m'arriver de vous donner le sentiment que ce n'était pas mon souci,
00:08 que j'avais d'autres priorités.
00:11 Je sais aussi qu'il m'est arrivé de blesser certains d'entre vous par mes propos.
00:15 Je demande au gouvernement et au Parlement de faire le nécessaire
00:18 afin qu'on puisse vivre mieux de son travail dès le début d'année prochaine.
00:23 Le salaire d'un travailleur au SMIC augmentera de 100 euros par mois dès 2019,
00:28 sans qu'il en coûte un euro de plus pour l'employeur.
00:30 Mais est-ce réellement un coup de pouce au SMIC ?
00:33 En réalité, ce n'est pas une augmentation du salaire minimum,
00:36 mais plusieurs mesures d'aide additionnées.
00:39 Sur les 100 euros annoncés,
00:41 80 concernent des augmentations de la prime d'activité déjà prévues
00:46 mais avancées à janvier 2019,
00:48 et 20 euros de charges en moins déjà supprimées cet automne.
00:51 À Orange, dans le Loucluse, cette chef d'entreprise reste dubitative
00:56 face à la défiscalisation annoncée des heures supplémentaires.
00:59 Pour les employeurs, ça peut être une bonne chose.
01:01 Pour les employeurs qui ont besoin de donner des heures supplémentaires,
01:05 mais aujourd'hui, c'est une mesure qui concerne qu'une tranche de la population.
01:10 Hier, tous les yeux de la toile étaient rivés sur lui.
01:13 Sur lui, enfin, surtout sur son cou.
01:16 Les tweetos se sont beaucoup interrogés sur l'étrange rasage du président,
01:20 si certains internautes taquins y ont vu les premiers signes de l'âge.
01:24 D'autres, plus perplexes, ont des doutes sur l'identité de l'homme en plateau.
01:29 Enfin, la posture un peu figée du président a ravivé des souvenirs,
01:33 et pas des meilleurs, aux internautes les plus nostalgiques.
01:36 Il n'a pas été assez convaincant et puis il n'a pas parlé de tous les problèmes qu'on a.
01:40 On a beaucoup trop de problèmes, il a parlé de trois problèmes en général.
01:43 Je suis désolé, on en a dix de problèmes.
01:46 Certains gilets jaunes appellent à une trêve,
01:48 mais d'autres, comme celui que vous venez d'entendre,
01:51 ne sont pas convaincus par les annonces d'Emmanuel Macron
01:54 et appellent à un acte V samedi.
01:56 J'aimerais bien qu'on repasse un petit peu dans les urnes
01:59 pour voir combien de français aujourd'hui ont envie de garder un président comme ça.
02:03 Il a pensé qu'une distribution de monnaie
02:06 pourrait calmer l'insurrection citoyenne qui a éclaté.
02:09 Je crois que l'acte V, qui se jouera samedi prochain,
02:13 sera un moment de grande mobilisation.
02:15 Toujours à fond derrière les gilets jaunes,
02:17 une belle liaison, liaison dangereuse.
02:19 N'importe qui, mais est-ce responsable ?
02:21 Je vous rappelle que vous avez quand même 450 établissements scolaires
02:24 qui sont bloqués dans le pays.
02:25 Vous devriez peut-être être un peu moins fier de ce type de résultat aussi,
02:28 parce que ça montre qu'il y a un problème.
02:29 Non mais voilà, ce sont des choses très concrètes.
02:31 Le problème, pitoyable, vous dites ?
02:33 Vous venez de dire pitoyable, monsieur ?
02:35 Pitoyable parce que je dis qu'il y a 450 établissements bloqués
02:37 et qu'il n'y a pas de quoi être fier ?
02:38 Vous savez, monsieur, si j'étais ministre de l'Éducation nationale
02:40 et que j'avais 450 établissements bloqués dans mon pays,
02:42 je ne viendrais pas donner des leçons, je viendrais vous présenter des excuses.
02:45 Depuis ce matin, la jeunesse est aussi dans la rue.
02:47 Mardi noir lancé par les syndicats lycéens,
02:50 170 établissements sont bloqués ou perturbés,
02:53 des tensions éclatent par endroits.
02:54 Résistance !
02:56 À Marseille, eux ont défilé dans le calme.
02:59 Leurs revendications les mêmes depuis 10 jours.
03:01 Contre Parcoursup, contre la réforme du bac.
03:04 Parcoursup, le futur bac, c'est aussi ceux qui inquiètent ces lycéens de Montpellier.
03:11 Les fidèles, ils arrêtaient bien, on savait ce qu'on devait prendre.
03:16 Et d'arrêter de vouloir modifier des trucs qui marchaient jusque-là.
03:19 Ils veulent tout modifier parce qu'ils veulent dire
03:20 "Vas-y, moi je suis président, ils changent tout".
03:22 Mais ils ne changent rien du tout.
03:22 Les agriculteurs également mobilisés pour dénoncer des taxes qu'ils jugent trop élevées
03:27 et des revenus trop faibles.
03:28 Ce matin, dans le Lot-et-Garonne,
03:30 une dizaine de tracteurs bloquaient le péage à Agin,
03:33 rendant son accès gratuit pour les automobilistes,
03:35 des agriculteurs qui ont reçu sur place le soutien de Gilets jaunes.
03:41 Parmi les cibles des Gilets jaunes, les radars automatiques.
03:44 Près de la moitié des 3 200 cabines que compte la France
03:47 sont hors service depuis le début du mouvement.
03:49 Un mouvement qui a commencé il y a déjà plusieurs mois,
03:52 avec le passage aux 80 km/h.
03:55 Pour ce défenseur des automobilistes,
03:57 il est temps que l'État prenne enfin en considération leur colère.
04:00 On se retrouve dans un mouvement aujourd'hui qui attaque le radar
04:03 parce qu'ils sont vécus comme le symbole de la taxe en France.
04:05 Alors évidemment ce sont des dégradations,
04:07 on ne peut pas cautionner des dégradations.
04:08 Ça a un coût, mais peut-être qu'on pourrait tout simplement les enlever
04:12 au lieu de les réparer.
04:13 Pendant ce temps-là, les Gilets jaunes récupèrent de nouveaux soutiens.
04:16 Dernier en date, un roi de France, rien que ça.
04:19 Le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou,
04:21 est un des prétendants légitimes au trône de France.
04:24 Sur son compte Facebook, il a publié un message
04:26 dans lequel il exprime sa solidarité et sa compassion.
04:31 Si certains internautes le soutiennent,
04:34 d'autres en revanche sont beaucoup plus tranchants.
04:36 Rock for me !
04:38 *Bruit de coup*

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