La journaliste française blessée en Syrie appelle à l'aide

Transcript

00:00 Bonjour, je suis Edith Bouvier, journaliste française, un reportage en Syrie avec un

00:06 groupe de journalistes. Nous sommes le jeudi 23 février, il est presque 15h de l'après-midi.

00:16 Nous avons été blessés dans une attaque hier mercredi matin avec un groupe de journalistes

00:23 dans lequel Marie-Colvin et Rémi Hochelic ont été tués. Moi j'ai la jambe cassée

00:29 au niveau du fémur dans le sens de la longueur entièrement et dans le sens horizontal également.

00:36 J'ai besoin au plus vite d'être opéré. Ici les médecins nous ont très bien traité

00:42 autant qu'ils le peuvent, seulement ils ne peuvent pas pratiquer d'opération chirurgicale.

00:47 Donc j'ai besoin au plus vite de la mise en place d'un cessez-le-feu, d'une voiture

00:54 médicalisée ou en tout cas en bon état, qu'ils nous conduisent jusqu'au Liban et

01:00 d'être traité dans les plus brefs délais.

01:02 Je suis William Daniels, photographe. Je suis venu ici avec Edith Bouvier. On travaillait

01:07 pour le Figaro Magazine et moi je travaille aussi pour Time Magazine. J'étais aussi

01:12 dans le groupe hier quand il y a eu cette explosion. J'ai beaucoup de chance, moi

01:15 j'ai rien. Mais ce qui est important c'est Edith, il faut qu'elle puisse s'évacuer

01:21 d'ici. Comme elle vous l'a expliqué, elle a une double fracture et elle ne peut pas

01:25 être transportée très très facilement. Donc il faut absolument pouvoir sortir d'ici

01:30 pour qu'elle puisse être opérée. Elle a besoin d'une opération chirurgicale.

01:33 Mais le moral est bon, elle est la pêche, elle sourit. Donc j'espère que les autorités

01:41 françaises peuvent nous aider au plus rapidement possible parce que c'est difficile ici.

01:46 On n'a pas d'électricité, on n'a pas beaucoup à manger, les bombes continuent

01:50 de tomber. Je pense qu'il faudrait qu'on puisse sortir assez rapidement d'ici mais

01:55 par un moyen médicalisé.