Nadine Morano mal à l'aise après une révélation de Jean-Michel Aphatie en direct
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00:00 D'abord, je ne vais pas me projeter dans ce saillariat, parce que je considère que pour être de droite et pour entendre nos militants, nos sympathisants,
00:07 je le disais sur votre antenne tout à l'heure, d'abord, Monsieur Juppé,
00:11 puisqu'il est en ce moment le chouchou des médias, le chouchou des institutions d'âge...
00:19 - Non mais les médias, ils sont moques, c'est les Républicains qui disent "ignorant" quand même.
00:23 - Mais on est dans une espèce de grande manipulation médiatique... - Mais ne dites pas qu'il est le chouchou des médias.
00:26 - Mais vous dites ça avec un sourire, parce que vous dites "tiens, là j'attrape les journalistes, je les provoque".
00:31 Sachez, Madame Morano, sachez, comme ça vous modérerez votre discours, qu'Alain Juppé n'est pas le chouchou de France Info.
00:37 - Oui. - Voilà. Sachez-le.
00:39 Donc vous parlez des médias, moins France Info.
00:41 - Oui, mais Monsieur Apathy... - Puisque votre petit sourire a signalé que vous étiez contente de venir sur ce terrain, je voulais préciser cette chose.
00:47 - Eh bien, Monsieur Apathy, vous avez le droit de me répondre ce que vous voulez, et moi j'ai le droit de penser ce que je veux.
00:51 - Et donc je vous dis aussi que nous sommes... - Et je vous dis que France Info ne soutient pas Alain Juppé.
00:54 - Vous êtes, d'une manière globale, et je n'ai pas pointé spécialement France Info, vous êtes d'une manière globale et de manière médiatique...
01:01 - Mais non, ça nous était gare. - ...à vouloir choisir votre candidat, comme ça a fait le cas aux Etats-Unis.
01:05 - Mais non, Madame Morano, les médias, ça nous était gare. - C'est la réalité. Et après vous prenez une claque en disant "bah tiens, c'est pas celui qu'on a choisi".
01:09 - Et je reviens, si Alain Juppé est désigné candidat des primaires, est-ce que vous le soutenez ?
01:12 - Et donc, je vous dis, au moment où se déroule cette campagne... - Vous voulez pas répondre à ma question ?
01:17 - Comme il est le chouchou des médias, aujourd'hui il fait une stratégie de celui qui se cache.
01:22 D'ailleurs vous voyez qu'il parle très peu au débat, il se dissimule, il ne prend pas prise, il ne s'expose pas,
01:29 et dans les seules questions où le sujet est important, notamment sur la question migratoire,
01:35 il est dans la continuité de ce que fait François Hollande, d'ailleurs cautionné par Jean-Pierre Raffarin...
01:39 - S'il est désigné par les candidats, est-ce que vous le soutenez ? C'est ça ma question.
01:43 S'il est désigné par les militants, est-ce que vous respectez le pacte de la primaire ou est-ce que vous vous en affranchez ?
01:49 - Monsieur Apatie, est-ce que vous comprenez qu'aujourd'hui, à votre micro, je suis en train d'expliquer à ceux qui nous écoutent
01:53 que la politique défendue, la ligne politique défendue par Alain Juppé, ne correspond pas à une ligne politique de droite ?
01:59 - Alors allez-vous donc pourriez-vous... - La répartition des migrants, comme il l'a dit au débat sur BFM en disant
02:06 "moi je suis favorable à des petites unités d'une trentaine de personnes, là où les maires sont d'accord,
02:11 je suis désolée, on ne demande pas la vie à la population". - Vous ne le soutiendrez pas s'il est désigné ?
02:15 - Mais d'abord, vous ne savez pas s'il va être désigné, moi je pense qu'il ne sera pas désigné.
02:18 - Mais d'accord, mais s'il est désigné... - Mais c'est tout, c'est tout.
02:20 - Mais Simon Rameau, Nicolas Sarkozy a répondu à cette question, il a dit "s'il est soutenu, en dépit des nombreux désaccords que j'ai avec lui,
02:25 s'il est désigné, je le soutiendrai". C'est quand même pas très compliqué de répondre à la même question.
02:30 S'il est désigné, en dépit de vos désaccords, est-ce que vous le soutiendrez ou pas ?
02:34 François Fillon et Nicolas Sarkozy ont répondu. - Vous savez, vous pouvez recommencer dix fois à vouloir m'excerper une réponse,
02:39 je vous donnerai la mienne. Je dis qu'au moment où je vous parle, et au moment du débat politique tel qui se fait,
02:46 je ne peux pas soutenir une politique qui va à l'encontre des intérêts des Français.
02:51 Alors je vous dis que cette politique est une politique de gauche, dans la continuité de François Hollande.
02:57 - Mais non, c'est clair pour vous. On verra si par exemple M. Juppé s'aperçoit qu'il va dans de mauvaises directions,
03:03 et qu'il commence à modifier un peu son programme, je l'ai lu quelque part, mais moi je pense qu'il faut être clair.
03:08 Le choix doit être clair. Et pour l'instant, dans sa ligne politique, c'est une ligne politique,
03:12 et d'ailleurs c'est pas pour rien qu'il va essayer de draguer l'électorat de gauche, c'est une politique dans la continuité de François Hollande.
03:19 - Et pour être clair Nadine Morano, parce qu'après tout on ne se dit que rarement ces choses-là,
03:23 mais hier avec ma collaboratrice, vous nous avez indiqué que si vous veniez sur le plateau de France Info ce matin,
03:28 c'était pour dire que vous ne soutiendriez pas Alain Juppé s'il était désigné par les militants de la primaire.
03:33 - Je ne sais pas si c'était votre collaboratrice, mais je ne savais pas que c'était Charlotte au téléphone qui faisait un débat.
03:40 Alors vous me laisserez dire... Non, non, M. Apathy !
03:42 - On se rend compte qu'au micro, vous êtes plus prudente, même si on a compris que vous êtes assez hostile à Alain Juppé.
03:47 - M. Apathy.
03:48 - Puisqu'il faut dire toutes les choses et que les médias qui ont leur chouchou, après tout, ne disent peut-être pas suffisamment les choses.
03:54 - M. Apathy, je trouve que d'abord...
03:55 - L'épisode de Trump apporte plein de leçons.
03:57 - Mais ça apporte beaucoup de leçons et notamment ça devrait en apporter à la classe médiatico-politique qui est souvent dans la carité.